L'amour est une chose étrange, impossible d'expliquer comment il naît. La minute d'avant il n'y a rien puis il vous bouleverse, vous submerge et grandit à son rythme souverain. Il balaie vos défenses. Avec lui vient immanquablement le désir, un désir ardent qui vous dévore et vous pousse au-delà de vos propres limites sur un sentier que jamais vous n'auriez imaginé. Voilà probablement ce que découvre et vit Isaa en cette surprenante journée, plus encore alors que son amant la guide vers des plaisirs inavouables. L'excitation en elle est plus violente que l'appréhension, l'envie plus forte que la légère douleur initiale. D'abord c'est le désir impérieux d'Alpharius qui la pousse à céder, mais elle découvre rapidement que la chose lui plait. Les stimulations conjuguées par les mains d'Alpharius sur les zones les plus sensibles de son corps, par son membre la possédant de façon si pressante, décuplent le plaisir. Si bien qu'elle s'abandonne délicieusement sous ses assauts vaincue à nouveau avant de venir le chercher, le quémander mue par l'envie. L'amour et le désir peuvent prendre un visage plus bestial, plus brutal encore que la simple passion.
La jeune femme s'agrippe fermement au rebord comme si elle craignait de sombrer, emportée par le raz-de-marée de leurs deux corps qui chahutent l'eau du bassin de plus en plus violemment. Ses gémissements emplissent la pièce et se réverbèrent contre les murs. Une de ses mains vient rejoindre celle de son amant entre ses cuisses, l'incitant à appuyer un peu plus ses caresses. Le rythme accélère encore, le plaisir monte de concert tel un serpent dansant sur la mélodie de leurs halètements. L'homme se crispe soudain derrière elle alors qu'elle est aux portes de la délivrance. L'excitation était peut-être trop intense, ou bien leurs précédents ébats ont quelque peu amenuisé pour un temps les forces du colosse à moins que tout simplement il n'ait pu maîtriser la délicieuse chaleur provoquée par son membre si étroitement serré. Il laisse exploser sa jouissance en saccades, s'immobilisant dans le dos de son aimée. Elle guide encore sa main jusqu'à ce que l'orgasme ne la gagne presque aussitôt après.
Le couple reste un moment imbriqué à reprendre son souffle avant que sans se lâcher il ne se laisse retomber sur le siège. Isaa se colle tout contre son amour, s'arrangeant pour qu'il enroule ses bras puissants autour d'elle. L'eau lui semble soudain si fraîche, un doux apaisement après la fièvre qui l'a emporté. Elle ferme les yeux et soupire faiblement. Comment tout peut paraitre si divin auprès de cet homme? Après un nouveau moment hors du temps dans un silence presque religieux, la romaine rouvre les paupières pour lui sourire et l'admirer. Elle se redresse et vient murmurer à son oreille avec un air malicieux.
- Je t'aime, mais il faudra arrêter de prétendre que je suis la plus insatiable de nous deux.
Elle mordille tendrement le lobe de son oreille avant de déposer un baiser sur son épaule. Puis la belle se retourne et attrape le savon. Elle le fait mousser entre ses mains avant de venir avec sensualité les passer sur le corps de son aimé. Elle commence par son cou, descend sur une épaule et tout le long d'un bras. La jeune femme s'applique, faisant de chaque geste une caresse. Elle ne se lasse pas d'admirer la musculature d'athlète de cet homme. Parfois elle coule vers lui un regard amoureux, rivant ses prunelles dans les siennes en souriant. Elle reprend ensuite sa toilette minutieuse.