par Nero le 12 Février 2014, 22:26
Syrielle... Joli prénom, mais c'est sans importance. Un micro-sourire passe à la commissure de mes lèvres. Je regarde le vendeur, il n'a vraiment pas eu le temps de cataloguer cette androïde, ou alors, il est purement et simplement incompétent, mais cela ne ressemble pas à Spurius. C'est un bon marchand. Il sait quand il faut se plier et c'est un rat question remise de fidélité. Il n'a presque aucune concurrence, et il le sait très bien. Mes doigts continuent de se balader sur mes lèvres, moi, toujours pensif. Aebutius se lance alors dans une présentation de ce qu'il sait déjà sur l'esclave. Et il tente de la déshabiller. Elle se laisse faire, mais quand il veut lui retirer complètement la robe, elle se rebelle et un éclat de rage, mêlé à du pur amusement passe dans mes pupilles. Je ne supporte pas qu'on se rebelle. D'un autre côté, j'aime dresser mes esclaves. Je suis partagé entre le désir de l'acheter maintenant, juste parce qu'elle a démontré un semblant de rébellion et que rien que pour cela j'ai envie de la mater. Mais d'un autre côté, c'est vrai qu'elle parait bien frêle et je ne sais pas si elle a toutes les compétences requises. Le marchand ne l'ayant pas encore cataloguée me proposera probablement un prix démentiel, pour assurer ses arrières. Je ne sais pas encore.
Soudain après quelques arguments, la voilà qui s'approche de moi et qui me montre son dos, sa robe ouverte, incapable de la refermer par elle-même. Je ne bouge pas d'un cil. Que croit-elle? Que je vais l'aider? Moi? Me réduire à du travail d'esclave? MOI? Un représentant de la race humaine aidant une androïde à se rhabiller? Mes yeux se portent sur le marchand et se détourne complètement des deux personnages. Elle est particulièrement mal éduquée. Si elle croit que je vais me rabaisser à l'aider, elle se fourre le doigt dans l’œil. Je ne parle pas au bas peuple, je ne parle même pas aux esclaves. Quand ce sont les miens, d'accord, il faut bien donner des ordres, mais cela ne va pas plus loin. Je suis un être supérieur. Je viens déjà dans ce coin de la ville, là où toute la fange humaine se regroupe pour se rencontrer, c'est déjà un effort pour moi, alors si je dois en plus me mettre à des taches réservées aux esclaves... Pourtant, je ne peux pas résister à lui parler. J'ai tellement envie de voir sa déception dans son regard, après tout, elle n'est qu'une esclave et je n'aime pas quand un esclave tient tête à son maître.
Retire-la. Rien est à toi. Tu es une esclave, grave cela dans ta cervelle artificielle.
Je n'ai toujours pas bougé du fauteuil, parfaitement immobile. Lentement pourtant, je tourne une nouvelle fois ma tête vers le marchand qui m'a l'air un peu... perdu? Il est encore très tôt, je l'ai connu bien plus requin que cela sur les étals du marché. Oui, peut-être s'est-il levé du mauvais pied aujourd'hui. Je n'excuse en rien son comportement, il devrait tenir ses esclaves bien mieux que cela, il m'a l'air parfaitement incompétent à cet instant. Je soupire, l'impatience me gagnant, l'ennui également.
Combien veux-tu pour cette femelle?