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La prêtresse-guerrière n'y connaissait pas grand-chose en politique. Cela n'avait aucune importance pour elle. Tout ce qu'elle avait besoin de connaître, c'est à qui elle devait faire ses rapports et à qui d'autre que sa déesse, elle devait allégeance. Ces derniers mois, c'est le préfet Aquilius qu'elle avait suivie les yeux fermés... jusqu'à ce que Katla apparaisse dans le désert et que Caïus décide de faire entrer l'ennemi dans la cité romaine. Pour Aquila en tout cas, jusqu'à preuve du contraire, c'est bien ce qu'elle représentait. Elle regretta de n'avoir pas reçu l'appuie des soldats de Pluton, restaient mués sur le sujet.
Ce n'est pas dans un esprit rebelle qu'elle accompagna Caïus, mais bien dans l'attention de protéger le sénat. Plus que jamais, elle sentait le danger de la situation. C'est pourquoi, elle resta légèrement en retrait et qu'elle n'entra pas dans le lieu bien trop majestueux pour elle. Elle n'était pas comme sa soeur. La sénatrice Veturia avait sa place aussi bien au sénat que sur le champ de bataille. Bien meilleure politicienne que guerrière, elle était quand même reconnue par les soldats comme l'une des leurs pour ses compétences martiales. Alors qu'Aquila se fichait bien de la politique. Sa place était auprès des soldats restés à l'extérieur. De plus, il était agréable pour elle de voir que le peuple était heureux de leur retour, bien qu'elle n'eut personne avec qui fêter ce moment.
En comité restreint, Caius leur avait demandés d'appuyer ses dires sur le fait que Katla soit l'androïde offerte par les dieux au préfet. Pour Aquila, c'était un trop gros risque et elle n'avait fait aucune promesse au préfet. Tromper le peuple sur l'origine de cette androïde, c'était taire la menace qui les attendait. Katla n'était pas un cadeau divin, mais un poison offert par les envahisseurs. La prêtresse-guerrière en était persuadée et elle comptait bien rallier l'armée à sa cause coûte que coûte, quitte à se fâcher avec son ami.
Quand elle vit l'androïde s'enfuir du sénat, un sourire apparut discrètement au coin de ses lèvres. Katla venait de lui donner l'occasion qu'elle attendait.
« Arrêtez-là ! Elle s'enfuit ! »
Très vite, Aquila lui immobilisait les pieds dans la glace. Elle s'en débarrasserait certainement facilement, mais ça aurait le mérite de donner assez de temps à la garde pour l'encercler.
« Où vas-tu ? Prévenir ton peuple ? »
Aquila ne voulait pas en démordre. Katla était un ennemi à la solde des Khors, juste là en éclaireur. Il fallait la détruire avant qu'elle ne donne les informations qu'elle avait recueillies à son peuple. Elle comptait bien se mettre au travers de sa route. Katla était encerclée de gardes armés et Aquila, armée aussi, attendait qu'elle lui réponde. Elle n'imaginait quand même pas, qu'elle lui dirait la vérité, mais espérait qu'elle montrerait son vrai visage.
