La Raison du Pourquoi nous croyons [Tibérius]

Déesse de la guerre, Minerve et ses fidèles veillent sur la ville et chassent les androïdes soupçonnés de s'être libéré de leur plots d'asservissement. Ce temple est aussi massif et tranchant que la dévotion des fidèles de la déesse.

La Raison du Pourquoi nous croyons [Tibérius]

Messagepar Nero le 20 Décembre 2013, 20:58

Je suis connu sous bien des noms, mais Néro reste mon surnom préféré, emprunt de puissance, de gloire, de pouvoir. Je ne suis pas d'astreinte aujourd'hui, mais je me rends tout de même au Temple de ma Déesse. Et comme à mon habitude, je porte l'Egide de Minerve, les hommes, les curieux, les prêtres, tous me connaissent déjà, car quand je ne suis pas avec mes hommes, je me trouve ici, au Temple et je crois que mon frère a suffisamment dit pour que je sois reconnu. La Gloire n'est rien, il faut l'entretenir. D'un pas militaire, je quitte la Cour pour entrer dans le Temple et m'agenouiller devant la statue monumentale de la Déesse Guerrière. Elle porte son casque avec fierté, à son épaule une chouette effraie immense, presque menaçante, aux ailes déployées, elle tient une lance dans une main et un sarment d'olivier dans l'autre. Déesse de la guerre, on lui attribue également la sagesse. Et il faut être sage pour faire la guerre. Aux petites heures du jour, je prends grand soin de prier aussi longtemps que nécessaire, y mettant toute ma volonté, tout mon désir de bien faire pour cette déesse sans pitié. Les doigts croisés, les yeux plantés dans le sol. J'entends les prêtres qui passent, les pèlerins qui s'agenouillent, les badauds qui psalmodient. Puis quand ma propre prière se termine, je remercie Minerve pour le cadeau qu'elle m'a fait et je me redresse.

Loin de moi de quitter le Temple. Ce temple est devenu ma maison. Je n'aime pas ma demeure, mon domus est trop... personne de ma famille n'est militaire et cela me dérange quelques peu. Je suis un soldat et mes hommes sont devenus ma famille. Ma propre famille me parait si étrangère désormais. Respectant le silence des lieux, je longe les hautes colonnades pour parvenir jusqu'au jardin. Un jardin tout à la Gloire et à la beauté de Minerve. Les lignes sont sèches, les courbes peu existantes, mais il y a une beauté presque naturelle dans ce jardin que j'apprécie énormément. Je découvre que je ne suis pas le seul à apprécier ce jardin plus que son chez soi, car je rencontre des centurions sous mes ordres. Je n'aime pas parler au bas peuple, je pense que c'est une perte de temps, mais je fais une exception pour les gradés situés sous mon autorité, d'une part parce que pour donner un ordre, il faut bien passer par la hiérarchie inférieure, mais d'autres parts parce que je connais leur valeur aux combats et que ce sont de loyaux serviteurs de Minerve.

Praefectus Furius...

Ah, quel doux mot à mon oreille, je souris très légèrement, à peine pour que cela ne se remarque pas et m'approche de mes compagnons d'armes. Ils sont tous engoncés dans des armures qui doivent peser une tonne. Intérieurement je remercie ma grand-mère de m'avoir fait don de cette armure bénie, car elle est bien plus légère que les plaques de métal que portent les centurions. Nous engageons rapidement la conversation et le sujet tourne vite autour des monstres de Pluton déchainés qui pullulent le Grand Désert. Les centurions évitent avec grand soin le sujet du Corps Expéditionnaire, ils connaissent tous ma colère et ne se risquent pas sur le sujet. Certains se mettent à discuter des méthodes d'enrichissement, d'entrainement que la Legio Civitas tente d'apprendre aux nouvelles recrues. Un esclave ose nous déranger en nous proposant un plateau contenant des verres de vins. Les centurions me regardent, comme s'ils cherchaient mon accord, mais après tout, nous ne sommes pas d'astreinte. Je prends moi-même un verre et le lève à la Gloire de Minerve. Je vais pour tremper mes lèvres quand je vois un des centurions se raidir comme s'il venait de voir un intrus. Mon cerveau analyse tellement vite la situation que j'arrête le geste du centurion avant qu'il n'ai bougé plus d'un millimètre. La raison? Un certain prêtre n'ayant rien à faire ici venait de montrer le bout de son nez dans les Jardins de notre Déesse.

Tout le monde connait le prêtre Scribonius. Tout le monde a entendu parler de ses fastes, de ses nouvelles directives, mais Vénus ne reste qu'une déesse faible qui use de ses charmes pour parvenir à ses fins. Dans le cercle des centurions, tout le monde a arrêté de faire ce qu'il était en train de faire pour toiser l'adepte de Vénus. On le dit fils de cette déesse. Personnellement, j'aurai misé sur une fille, car les femmes sont bien plus manipulatrices. Que vient-il faire ici? Un pied en appui sur le banc, un verre de vin dans la main, l'autre main sur l'épaule du centurion, le retenant toujours, je ne bouge plus et j'attends de voir ce que Tiberius va faire. En tout cas, sa seule présence a jeté un froid sur l'assistance...
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