C'était une belle matinée qui s'annonçait pour la cité de Rome. Les ciel était clair, pas un nuage en vue et Phoebus prodiguait à la cité les bienfaits de son pouvoir. Une légère brise non loin du pont de Vénus faisait murmurer les branches des arbres pour celui qui savait l'entendre. La journée s'annonçait sous les meilleurs auspices. C'est d'ailleurs sur le pont que Atris était venu se réfugier. Tranquille, posé, le visage levé en direction de l'astre solaire. Il goûtait avec plaisir cette douce sensation que sont les rayons du soleil vous caressant le visage de cette douce chaleur. Un véritable bain de soleil que le scribe savourait.
Les yeux clos, ce dernier était assis de façon non-challante sur le rebord du pont de la divinité de l'amour sans même se soucier de la hauteur de ce dernier. Comme si le jeune homme défiait le vide sous ses jambes qui, pour l'une des deux, était déjà bien engagée. Mais il n'en avait cure, la faisant se balancer d'avant en arrière sans la moindre conscience. Oui c'est cela, Atris faisait preuve d'une étrange inconscience en ce moment précis. Pourquoi me demanderez vous ? Comme voulez que je le sache, je ne suis pas dans sa tête. Vous en avez de ces question je vous jure …. Enfin bref passons. Le jeune homme était serein et tout son corps respirait la tranquillité. Il n'avait besoin de rien et surtout envie de rien...Sauf peut être un peu moins de bruit derrière lui...
En effet, à cette heure ci, nombreux étaient les passants qui allaient et venaient sur le pont. Les amoureux, les enfants, les adultes, enfin la liste est longue et vous l'aurez compris tout ce petit monde amenait avec lui les divers bruits les caractérisant. Ma fois qu'elle idée me direz vous d'être venu ici tout en sachant qu'on ne pourrait y trouver le calme. Cette fois ci soyez soulagé, je connais la réponse. Atris attend. Oui d'accord, vous n'avez pas besoin de moi pour vous en être rendu compte je sais. Mais ce que vous ignorer c'est que le jeune homme n'attend pas pour rien, il attend quelqu'un, une personne qui ne sait même pas qu'elle va le rencontrer. Il sait qu'elle va passer ici, il sait qu'elle ne le reconnaîtra pas, mais il ne sait pas à qu'elle même elle va passer. Et oui, on peut pas tout savoir. Donc de ce fait il attend.
Cela fait plusieurs années d'ailleurs qu'il n'a pas vu cette individu. Ou du moins, cela fait dès années que la personne n'est pas venu voir Sapiens ou n'est venu lui demander conseil. Aussi ce dernier avait pris la décision de surprendre la dite personne, mais pas sous les traits de Sapiens. Il aurait attiré trop facilement l'attention. Non, cette fois, le scribe voulait se confronter à lui sous des traits inconnus, ou plutôt des traits qu'il n'avait jamais vu à cause de ce masque que Sapiens portait constamment pour que nul ne puisse voir son visage. Mais c'est également la curiosité de voir comment cette personne allait réagir face à un étranger qui avait poussé le patriarche de Rome à jouer à ce petit jeu. Il est parfois plus facile de parler à un inconnu qu'à une personne que l'on connait de longue date. Des secrets plus ainsi plus facile à exprimer sans avoir peur de recevoir le regard accusateur dissimuler sous de la compassion d'une personne proche.
Décontracté, Atris aurait pu siffler tant il était à l'aise. Chose rare à noter également, il n'était pas venu avec sa canne. Ayant jugé bon de la laisser dans son domaine pour ne pas être reconnu par la dite personne à cause de cet accessoire. La foule s'était peu à peu clairsemée sur la promenade lorsque tout à coup le jeune scribe le vit. Là, une toge placée avec négligence sur les épaules. Malgré les années passées, il n'avait pas beaucoup changé. Prometheus restait Prometheus.
Un sourire malicieux naquit tout à coup sur le coin des lèvres d'Atris qu'il ne chercha même pas à faire disparaître. L'idée de s'amuser était trop grande, car OUI, je n'aurais de cesse de le dire. Ce n'est pas parce qu'on a plus de 400 ans passé que l'on a perdu son sens de l'humour. Lentement, il se leva sur le rebord du pont. Et au moment ou sa cible arrivait à sa hauteur, Atris sauta sur le sol, stoppant l'avancée de celui qui l'attendait. Puis avant même de laisser le temps à ce dernier de réagir, il s'était redresser, son visage pratiquement collé à celui de Prometheus.
- Alors c'est toi? Lui lança t il avant que Prometheus ne dise mot.
Dans le ton de sa voix, on sentait un poil de déception, comme si Atris s'attendait à voir quelqu'un de mieux. Quitte à jouer un rôle autant le jouer jusqu'au bout. Soupirant, il s'écarta légèrement de son interlocuteur tout en plaçant ses mains derrière sa tête tout en continuant de le toiser de haut en bas comme cherchant un détail, quelque chose de particulier.
- Mouai... Je ne comprend pas ce qu'il te trouve de particulier. T'as rien de spécial à première vue!