par Appius Silius le 30 Mai 2013, 08:56
Les échanges avaient été passionnés, peut être trop même. Ils n'avaient pas chercher à se protéger de ces sensations oubliées, ni même de ce désir dévorant qu'ils avaient l'un pour l'autre. Non ils ne s'étaient pas protégés. Ils avaient tout bonnement plongé l'un comme l'autre dans ce tourbillon de plaisir, dans ces remous de l'amour qu'ils connaissaient maintenant presque par coeur, sais crainte ni retenue. Cette union avait marqué la journée de leur retrouvailles, c'était un peu comme retrouver leur signature. Par le passé, ils avaient tendance aussi à vivre pleinement ce genre de moment, c'était leur façon de vivre les horreurs qu'ils commettaient pour le bien de la majorité. Appius ne regrettait pas ce qu'il faisait ou avait fait non, ôter la vie il n'appréciait pas, mais il n'en avait pas honte non plus.
De toute façon, il se faisait ombre, la mort personnifiée la plupart du temps, ils n'avaient même pas le temps de le voir qu'il apparaissait dans leur dos et leur donnait ce coup fatal avant de disparaitre à nouveau sans laisser de traces. Il était ainsi, imprévisible, presque même intenable quand il avait une mission de ce genre. Ceux qu'ils avaient tué par le passé, ce n'était que des hommes qui avaient fait bien pire, des hommes qui profitaient de leur statut, de leur fonction, pour maltraiter, violer, tuer, réinitialiser les leurs. Mais pour elle, ce temps était définitivement terminé. Ils s'étaient perdus de vue, et maintenant ils se retrouvaient.
Et ils s'abandonnèrent tour à tour dans la jouissance, dans ces premiers ébats passionnés, laissant leur souffle court parler pour eux de longues secondes. Ils restaient ainsi, serrés l'un contre l'autre, peau contre peau, fusionnant encore, un bon moment avant qu'elle ne reprenne la parole, la porter jusqu'au lit, ça le fit sourire en fait... Il acquiesça sans un mot et lentement son glaive de chair quitta son fourreau pour retrouver l'air libre, ses bras se glissèrent sous ses genoux pour le premier, l'autre au niveau de ses épaules, et dans un mouvement, ses pieds quittèrent le sol, portée à la manière des princesses. Il la regarda avec un sourire bienveillant un instant, ne quittant pas son regard, puis il finit par se diriger vers le lit, quelques pas lui suffirent pour l'y déposer de tout son long avec une douceur sans fin.
Il la rejoint bien vite, se glissant à coté d'elle pour la prendre dans ses bras et se lover de nouveau contre son corps. Place à la tendresse, son front se collait au sien, et ses mains lentement effleuraient ses épaules, ses bras, du bout des doigts en la regardant le sourire aux lèvres. Cette journée se terminait de la plus belle des manière, la retrouver avec autant d'intensité, il ne l'avait même pas espéré. Pourtant c'était vrai, et il vint mordiller ses lèvres pour prolonger ces instants de douceurs sur le lit. Il n'avait pas tiré les draps sur eux, il faisait bien assez chaud en fait pour qu'ils n'en aient pas besoin.