Regarde comme tu es pathétique !
Je suis debout, devant le lit à le regarder nu comme un vers. La nudité n’a jamais été un problème pour Prometheus, mais contrairement aux idées reçues, je ne l’ai jamais vu prêt à l’action. Alors, pour rester concentrer, je ne regarde que son visage, ses yeux, sa douleur.
Oh mais je vous en prie les filles, continuez, après tout, il ruine les Ignis pour son bon plaisir !
Et c’est ainsi que telles des vampires, elles reviennent à la charge avec encore plus d’appétit ! L’une d’elle lui donne des petits coups de dents sur son torse, tandis qu’une autre le prend en bouche sans plus de cérémonie et une troisième continue de le faire boire, comme s’il était une fontaine.
Moi, je me déplace pour aller m’asseoir dans un fauteuil. Je me serre un verre et je bois en regardant ce spectacle pitoyable.
Quelques jours sont déjà passés depuis ma fuite de la demeure Ignis. Il sait passer beaucoup de choses pour moi, tout comme pour lui. Pour ma part, j’ai un nouveau maître maintenant. Une nouvelle femme à protéger. Et je suis de plus en plus moi-même. Je n’ai jamais été une bonne comédienne. Cela fait plus de quatre cent ans que je joue la comédie, il était temps que cela cesse.
Je regarde de nouveau l’homme sur ce lit et je me surprends à rêvasser. Cela ne me ressemble guère d’être ici. Je me moque des hommes. Je me moque des sentiments. Je ne suis pas née ainsi. Je me suis blindée pour ne jamais être comme … Pourtant, cet enfant, je le regarde, je l’admire, et j’ai envie de prendre soin de lui. Je ne devrais pas être ici, il ne devrait pas être là. Mais pourtant, je le regarde s’ébattre à donner l’orgone à sa déesse. Il est un brave petit, un brave petit soldat, sans même le savoir. J’avale d’un trait mon verre et je me lève.
Barrez-vous !
La scène se fige. Je lance mon verre qui se brise contre le mur, les femmes deviennent apeurées mais l’une d’elle et plus forte que toutes les autres.
Tu n’auras pas notre butin !
La gifle part très vite. Et du sang coule de la lèvre de la dite femme. Elle me regarde médusée.
Je vais le dire à notre Maître.
C’est parfait, qu’il vienne me voir ! Je lui expliquerais ma façon de penser !
Et dans des bruissements d’étoffes, les femmes s’en vont, alors que je ferme la porte à clé derrière elles. Je me tourne pour voir regarder Prometheus toujours dans un triste état. Je prends la carafe et je bois à son goulot. Du vin coule sur mon menton, mon cou, entre mes seins, mais je m’en moque.
Alors, Gamin, si on jouait à un jeu ? Je suis certaine de plus tenir que toi l’alcool. On commence ?
Je pose mes fesses sur la table, levant une jambe que je pose sur le lit, qui relève ma robe et dévoile des morceaux qui devraient rester caché. J’avale plusieurs goulée, de nouveau, j’ai du déjà boire la moitié en à peine quelques secondes.
Alors, c’est quoi ton problème le gosse ?