par Pixie Laberius le 29 Mai 2013, 10:59
Est-ce l'inspiration qui l'a mené ici ou seulement la recherche d'un endroit calme pour penser et trouver ce qui a été perdu ? La belle contemple la magnificence de la nature qui règne en maître dans ce lieu. Jamais, Pixie ne se lassera d'un spectacle d'une telle beauté. Sourire aux lèvres, le regard de l'artiste se pose sur chaque fleur disposées ici formant ainsi un tapis coloré des plus sublimes. Comment résister à cela ? Comment ignorer ce parfum sucré et prenant parcourant nos veines pour faire apparaître à la fois énergie et paresse. Deux choses contradictoires, mais qui forment un couple plutôt atypique n'est-ce pas ?
De ses longs doigts fins, la jeune femme osa effleure un pétale tout en rêvassant. Son carnet à ses côtés, l'artiste avait préféré s'assoie retirant ainsi ses sandales afin de sentir la fraîcheur de l'herbe sous ses pieds. Restant un moment ainsi, sans plus bouger laissant la muse apparaître à côté d'elle afin de lui souffler l'inspiration d'une nouvelle composition poétique.
Pixie aimait plus que tous ces moments de calme allant peut-être jusqu'à la pérennité. Bien sûr rien ne dure, rien n'est éternelle dans ce monde, mais l'on peut tenter de le croire rien qu'un instant aussi court soit-il.
Sa main captura son crayon tandis que l'autre ramassa le carnet afin de commencer à écrire. Son épée et tapota sur le carnet, épée qui lui permet d'écrire des mots transcendant, captivant, touchant. Elle veut transmettre ces sentiments aux autres. Pixie n'a jamais pu dire ce qu'elle ressentait à haute voix par peur sans doute, par manque de confiance en soi aussi. Parler en public est une chose dont elle a peur surtout devant des visages étrangers qui la regardent et dont les pensées restent secrètes.
La poétesse à beau attendre, beau chercher, mais rien ne vient. Le vide est son esprit. Les mots ne lui viennent pas, les rimes non plus. Pourquoi ne pas écrire mes pensées pensa-t-elle ? Peut-être que cela serait mieux effectivement, partager ce qu'elle ressent devant la nature tout en l'écrivant à la manière d'un poème sans rime. Pourquoi chercher à faire sans cesse rimer ? Un texte n'a pas besoin de cela pour toucher.
Elle se remit donc à penser, à observer autour d'elle cherchant cette parcelle d'inspiration qui telle une lumière se cacher dans un recoin de son esprit. Elle osa même fermer les yeux prenant une profonde inspiration afin que le doux parfum des fleurs viennent titiller ses narines avec douceur.
Puis finalement, Pixie regarda son carnet, posa son crayon et... rien. Peut-être se force-t-elle trop. Peut-être devrait-elle laisser l'inspiration venir à elle et ne pas sans cesse la pourchasser ? Cette dernière ne fait que la fuir. Après tout, l'imagination est chose fragile qui ne se laisse pas facilement cueillir. Capricieuse, elle aime se faire désirer n'est-ce pas ?
Oh ?! Pensa-t-elle.
Capricieuse, elle nous fuit,
Pourtant, nous les bohèmes nous nous évertuons à la poursuivre,
Elle semble s'arrêter, mais repart pour nous fuir que plus encore,
Nous l'aimons pour la naissance qu'elle nous offre,
Nous la haïssons lorsqu'elle reste silencieuse,
Je peux la voir, la dessiner aussi,
Mais, je ne pourrais jamais la représenter aux mieux,
Nous les bohèmes, nous le savons,
Elle possède deux aspects bien distinct,
La fuyarde et l'amoureuse,
Il n'y a que dans l'amour qu'elle nous colle, nous susurrant de doux mots d'inspiration,
Ou bien elle fuie, sa voix n'est plus, son murmure n'est que silence,
L'inspiration capricieuse et fuyarde n'est plus,
Qu'importe où je vais, elle se fait absente,
Je l'appelle et ce n'est que silence,
Je la cherche, mais elle se cache,
Je veux qu'elle revienne,
Je veux qu'elle m'aime à nouveau,
Nous les bohèmes, être solitaire que l'on dit incapable d'aimer,
Demi vérité en faite,
Car la seule que nous voulons aimer, se trouve être la muse qui à nos côtés,
Nous soufflent les merveilles du monde que son regard caresse, touche et aime.
Satisfaite, Pixie lu à nouveau ce qu'elle venait d'écrire. D'un sourire satisfait, elle hocha la tête, heureuse comme une enfant qui venait de recevoir le cadeau qu'il attendait depuis si longtemps.
- Cela ne rime pas, mais j'en suis tout de même fière...
Concentrée et plongée dans son poème, la jeune femme n'avait pas remarqué, qu'elle ne se trouvait plus seule en ce lieu de poésie et de parfum somptueux. Même si elle avait terminé son écriture, Pixie décida de dessiner quelques papillons, fleurs pour orner le poème nouvellement crée.
- Je suis tellement contente... Cela fait tellement longtemps que je n'ai plus eu d'inspiration pour écrire...
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Pixie Laberius le 12 Juin 2013, 16:36, édité 2 fois.