[E4]Visite impromptue [Tiberius]

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Re: [E4]Visite impromptue [Tiberius]

Messagepar Roenna le 21 Février 2013, 09:40

Cette nuit avait été sans pareille. Tiberius avait eu le chic pour lever mes angoisses autant que mes inquiétudes et désormais je me sentais beaucoup mieux. La nervosité n'était pas quelque chose dont j'avais l'habitude et je dois bien l'avouer, je me sentais désormais plus légère après cette nuit qui fut si agréable. J'ignorais si ça allait encore arriver mais je n'oublierai jamais cette nuit là, après tout il avait été le premier que je choisissais de mon propre et plein gré avec une telle envie ! Il avait un certain charisme, quelque chose, je ne sais quoi, d'attirant, peut-être cet air un peu ténébreux, ce côté mystérieux, le fait d'avoir eu des contacts physiques avec lui par le passé à l'occasion de nos entrainements, allez savoir mais il y avait forcément quelque chose ! J'ignorais encore quoi et sans doute ne le saurais jamais, le fait était que ça n'avait ce matin absolument aucune importance, je voulais juste profiter encore un peu de sa présence si rassurante et agréable. Ca devait être ça, un ami, quelqu'un avec qui on se sent à l'aise et avec qui on veut passer du temps et puis je me rendais compte ces derniers que la solitude me pesait, peut-être aussi parce que ma Maîtresse me manquait. Et mon Maître dont j'espérais de tout mon coeur le retour, surtout avec l'heureuse nouvelle que Dame Valentina aura à lui faire savoir.

« D'accord Tiberius, je vous tutoierai. Je te tutoierai. »

Je souriais comme une enfant, cela me faisait bizarre, je tâchais de me remémorer mes plus jeunes années et je me rendais compte que je n'avais jamais tutoyé personne. Comme dans absolument personne. Sacré choc mine de rien. Il serait le premier, le premier de beaucoup de choses apparemment. Le premier avec qui je finissais entre les draps de mon gré et de ma propre volonté, le premier que je tutoierai, mon premier vrai ami, cela faisait beaucoup de choses, ça touchait mes circuits imprimés et mes connectiques, quelle gourde, je pourrai pleurer. Pas question de lui faire ce plaisir, ça reste un orgueilleux personnage qui serait capable de moquerie et ça je n'accepterai pas, il me met sans dessus dessous mais hors de question de trop le lui montrer même si ... m'est avis que je suis incapable de le cacher en réalité. Tant pis, peu importe, je ne veux pas le faire.

Je sens l'odeur du thé qu'il est en train de préparer, les herbes séchées qui infusent lentement dans l'eau bouillante, pour ma part je prépare le café, les grains moulus formant un marc d'un café corsé mais à l'arôme délicieux. Je me découvrais gourmande, très gourmande, j'aimais surtout goûter, découvrir, un vrai défaut chez les humains mais c'était tellement captivant toutes ces odeurs et surtout de pouvoir aimer ou ne pas aimer. Une androïde qui aime les plaisirs culinaires, allez comprendre. Le café prêt, je le rejoins sur la terrasse ayant pris soin d'emmener du sucre, un peu de lait et une cuillère pour le cas où cela serait de son goût. Je lui adresse un léger sourire tout en m'emparant de la tasse de thé, chaude la tasse, très chaude, un humain l'aurait lâchée sans doute mais je la garde entre mes mains, respirant le fumet de la boisson.

Alors qu'il prend la parole pour mieux lever un doigt et me faire signe de ne pas parler, je me rends compte qu'une partie de moi vient de s'éveiller, je me sens sur la défensive, intérieurement du moins, je n'aurai rien dis de toute façon. Je compris rapidement à ses mots qu'il ignorait que ma Maîtresse faisait parti de ceux qu'on avait tentés de tuer. Elle s'en était sortie, heureusement, mais je n'avais toujours pas digéré la façon dont l'androïde avait réussis à éviter d'attirer mon attention, pour une garde du corps ce n'était pas très flatteur ! Toutefois j'estimais que Tiberius avait droit de savoir, relevant donc mon regard de ma tasse de thé à celui de l'humain :


« Qui que ce soit il a déjà essayé de s'en prendre à ma Maîtresse. Vous ... tu peux l'ajouter à la liste des personnes qui ont été victimes d'une tentative d'assassinat. »

La tasse tourne un peu nerveusement entre mes doigts mais je me fais de suite rassurante :

« Ne t'inquiète pas, elle va bien. Comme quoi Maître Caïus a eu raison de vouloir d'une garde du corps pour son épouse. L'agresseur n'a pas dis grand chose, qu'elle était désolée, qu'elle ne sait pas ce qui lui a pris, qu'elle ne contrôlait rien. »

Je bois une petite gorgée de thé avant d'anticiper sur ce qui allait sans doute être sa question :

« J'ai terminé l'agresseur. Cela semblait plus sage à ma Maîtresse et à moi. »

Regardant mon thé :

« Le thé est délicieux. »

L'art et la manière de changer de sujet. Enfin d'essayer. Je n'avais pas aimé "tuer" l'androïde qui avait agressé ma Maîtresse, d'où sans doute l'utilisation de "terminer", ça faisait moins violent à l'oreille, et puis on ne tue pas une machine, on la termine.
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Re: [E4]Visite impromptue [Tiberius]

Messagepar Tiberius le 12 Mars 2013, 00:39

J’observai attentivement Roenna me révélant l’agression de Valentina. A aucun moment, je ne m’inquiétait de son état de santé. Nous n’aurions pas partagé cette nuit si Valentina n’avait survécu. Et j’avais pu me frotter au talent de Roenna. Si je devais employé un garde du corps, je la choisirais sans hésitation. Bon... Je l’aurai fait également fait pour partager une nuit de plus en sa compagnie, mais pas uniquement.

Je me focalisais sur cette nouvelle révélation. Comme l’androïde qui avait attenté à mes jours, celle-ci ne semblait pas maîtresse de ses gestes. Elle avait ensuite exprimé des regrets d’avoir commis ce crime. Etais-je le seul à réaliser que les regrets et les remords étaient des sentiments ? Je ne fus guère surpris de la façon dont elle me parlait de son crime à elle. Si quelqu’un s’en prenait à Thalie ou à Camilla et qu’on me confiait sa vie, je la prendrais sans aucun doute.

Elle me dit l’avoir terminé. Chacune des syllabes étouffait son crime. Ne l’acceptait-elle pas ? Si quelqu’un tuait Camilla, je le traquerai, le tuerai. Et s’il allait en prison avant, j’attendrais sa sortie pour l’exécuter. Alors, je ne condamnais pas son geste. Mais je ne comprenais pas la demie-mesure pour le mot “terminer”.

Le rebond sur le thé faillit m’étouffer. J’avalais mon café légèrement de travers et fut pris d’une quinte de toux. Je ne voulais pas me montrer insolent ou moqueur, mais la surprise de la transition me tua. La quinte s’éternisa avant que je ne reprenne le dessus.

-- Oui, so british !

Je connaissais cette expression à cause de Melina et ses thés. Je m’étais renseigné sur eux et un androïde vendant le thé de son maître sur le marché romain, m’avait sorti cette phrase avec un accent d’un autre monde. Mais le sourire s’effaça de mon visage.

-- Si quelqu’un s’en prend à une personne que j’aime, je prendrais sa vie. Non pas parce que c’est mieux, mais par vengeance et ce... même si cette androïde est vivante.

Je la laissai mesurer la force de mes mots.

-- Il y a du bon et du mauvais dans ces crimes. Quelqu’un a trouvé le moyen de briser le plot des androïdes, d’implanter un programme en eux et parvient à le déclencher comme ça !

Je claquai des doigts en prononçant ces mots.

-- Les romains vont perdre le peu de confiance qu’ils avaient envers les androïdes. Mettius va pouvoir les asservir encore plus. Mais il y a du bon aussi. Mettius a des ennemis qui veulent lui faire porter le chapeau et surtout, les androïdes qui ont été reconditionné ont éprouvé des sentiments. Tu l’as dit toi même elle, elle était désolé. Le remord, la peine et les regrets sont des sentiments.

En clair, celui qui a transformé ses androïdes en armes de guerre a également réussi à faire naître leur âme. Seulement, il fallait espérer que le meurtre ne soient pas le facteur déclencheur, sinon les rebelles allaient s’en donner à coeur joie !
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Re: [E4]Visite impromptue [Tiberius]

Messagepar Roenna le 12 Mars 2013, 14:06

Je crois bien que ça me faisait du bien de parler de ce qui était arrivé avec ma Maîtresse, le dire à quelqu'un, m'ouvrir et parler de la tentative de meurtre. Je ne m'étais pas attendue à ce que ça soit avec Tiberius, après tout la nouvelle de sa mort s'était répandue partout en ville telle une trainée de poudre. J'avais déjà été étonnée de le découvrir encore en vie, agréablement étonnée, bien qu'il puisse sembler léger, insouciant, qu'il prenne un malin plaisir à me rendre folle comme pas mal de femmes je crois, il en restait quelqu'un de très agréable à côtoyer. Le plus curieux était que ce qui faisait sa légèreté et qu'on pourrait ne pas se fier à lui, faisait aussi qu'on voulait se fier à lui, c'était si simple de lui parler, il écoutait attentivement, plus qu'il ne le semblait. Cela m'était d'autant plus facile qu'il savait pour l'inactivité de mon plot, et il semblait à peine s'en étonner puisque d'après ses propres mots j'étais loin d'être la seule androïde libre de ses pensées et de ses sentiments. J'ignorais ce que cela pouvait vouloir dire, ce que cela impliquait, j'en avais une petite idée mais lui s'en faisait apparemment une idée bien plus grande et évoluée que ne l'était la mienne. Nous verrions bien ce que ça donnerait.

Alors que j'expliquais à Tiberius l'agression, je n'omettais pas de parler de l'androïde et de ce qu'elle avait dit. Je pouvais revoir sa détresse, l'entendre dans sa voix, la scène était comme un film soigneusement enregistré et rembobiné dans un magnétoscope, on remet au début et on regarde encore. Ca m'arrivait de le faire volontairement, je tentais de comprendre comment elle avait trompé ma vigilance pour entrer dans la chambre sans que je ne m'en rende compte. Elle avait tout simplement été invisible et silence, une vraie ninja, une experte du crime et elle avait failli réussir son coup. Malheureusement pour elle, la mission de protéger ma Maîtresse me tenait à coeur et je l'avais exécutée avec un brio teinté de colère, d'un sentiment autre que j'ignorais et qu'un humain nommerait sans hésitation aucune l'inquiétude. L'inquiétude était nouvelle pour moi, je la découvrais tout juste, je savais juste que c'était vraiment désagréable, toutes mes pensées captivées par ma Maîtresse, ses enfants à venir et sa sécurité, ne pas savoir si elle va bien ou pas, inquiétant tout simplement.

Ma remarque sur le thé, tentative d'évasion à prolonger cette discussion autour de la mort de l'androïde tuée de mes mains, manqua apparemment de tuer également Tiberius, décidément, je devenais vraiment dangereuse dans ma liberté. Sa remarque avec un accent très étrange me laisse perplexe, je ne sais pas comment y répondre et hausse les épaules avec une moue d'incompréhension, je ne comprenais vraiment pas ce que ça pouvait vouloir dire. Je me renseignerai à l'occasion pour comprendre mieux ce qu'il venait de dire.

La suite je comprenais mieux même si c'était encore très récent. La vengeance, oui je comprenais un peu à présent ce que c'était la vengeance, vouloir faire du mal à ceux qui font du mal à ceux qu'on aime. Pfiou qui a dit que c'était facile à comprendre hein ? Je hoche en tout cas la tête, pas franchement heureuse de pouvoir dire que je comprends mais pas assez sotte pour oser jouer Sainte-Nitouche qui ignore ce qu'il est en train de dire :


- Je comprends très bien, la vengeance est ... bizarrement agréable. Peu d'humains pensent pourtant qu'on peut dire que les androïdes sont vivants.

Alors forcément il devenait du bizarre à "prendre la vie" d'un androïde, ça n'avait pas beaucoup de sens si les androïdes ne sont pas considérés comme des êtres vivants à part entière. J'écoute les explications du disciple de Venus, hochant la tête pour faire comprendre que j'entendais bien ses mots et sa pensée.

- Cela peut donc venir de la personne qui conçoit les androïdes, celle qui les répare, les entretient, les remet à zéro ou même à peu près n'importe qui dans la cité assez discret et en ayant soit la capacité, soit le savoir. Soit les deux. Ca n'élimine pas beaucoup de suspects. Ni beaucoup de personnes. Et c'est sans compter que cela pourrait aussi être le coup d'un androïde.

Je pensais tout haut et cela s'entendait à la façon dont mon discours semblait impersonnel comme s'il n’était pas voué à être entendu par quiconque. Bien que partager ces pensées avec Tiberius ne me gênait pas, au contraire :

- Tu élimines Mettius de la liste des suspects mais l'adage ne dit-il pas que le coup le plus rusé que le diable ait réussis a été de faire croire qu'il n'existait pas ? Faire un coup et mettre tout en place pour que tout s'accuse soi-même de façon à ce que ça semble si énorme et invraisemblablement évident que ça passe pour un coup monté ?

Je devais sembler espiègle comme une écolière mais je savais ce que je voulais :

- Je veux t'aider Tiberius. Qu'importe qui a fait ça, qu'importe pourquoi, il a tenté de faire du mal à ma Maîtresse, il a tenté de te faire du mal, il veut faire mal voir les androïdes mais il a le secret de la liberté pour les androïdes. Je veux t'aider à enquêter.

J'affirmais ça avec beaucoup d'assurance et de détermination mais j'y étais vraiment prête :

- Et puis il faudra peut-être un jour quelqu'un pour te sauver la peau.
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Re: [E4]Visite impromptue [Tiberius]

Messagepar Tiberius le 28 Mars 2013, 21:09

J’appréciais sincèrement l’aide proposée par Roenna. Je n’étais pas de ces hommes qui appréciaient mais refusaient l’aide d’une femme. Et je n’étais pas non plus de ces hommes capables de sacrifier un androïde dôté d’une âme. En réalisant cela, je repensais à la créature que j’avais laissée froidement se faire exécuter à ma place. Étrangement, je ne ressentais guère de compassion pour cet androïde. Il serait reconstruit. Et le sachant dépourvu d’âme, je ne ressentais rien pour lui. Je m’étonnais moi-même.

Observant les yeux de Roenna, j’y lisais sa détermination et réfléchis donc à la façon dont elle pourrait m’aider. La première mission à accomplir avait pour objet la protection de Valentina. Mais le rappeler à Roenna eut été une insulte à son professionnalisme. Elle le savait très bien. Ne sachant pas encore comment exploiter cette aide, je pris le parti de rire.

-- Me sauver la peau ? Tu as vu mon caractère ? Je n’embauche plus de garde du corps, je les énerve tellement qu’ils en viennent à représenter une menace à mon intégrité. Plus d’un soldat de Minerve a failli m’embrocher tant je l’exaspérais.

Je posais ma tasse de café et avec tendresse, mes mains emprisonnèrent les siennes autour de sa tasse de thé.

-- J’apprécie ton aide Roenna. Je ne sais pas encore comment l’utiliser, mais je ne négligerais pas ta proposition.

Je marquais une pause avant de me lever.

-- Bien, il est temps que je file.

Je déposais mes lèvres sur mon front et m’éloignais pour repartir. Je réalisais alors que je ne pouvais pas vraiment sortir par la porte d’entrée. Mais une autre idée me vint à l’esprit. À la façon de l’inspecteur Columbo, je levais le doigt et émettait une suggestion en me retournant vers elle.

-- Dis-moi Roenna ? Tu connais le marchand d’esclave Messessius ?

Je m’arrêtais et revint vers elle.

-- Prétexte l’achat d’un androïde par Valentina et essaie de te renseigner sur lui. J’ai remarqué que parmi la plupart des androïdes qui ont attenté à la vie de leur maître sont passés à un moment ou à un autre par les mains de Spurius et de Messessius. Je me chargerais de Spurius, charge-toi de Messessius !

J’ignorais qu’à l’instant où j’emmettais cette proposition, le corps sans vie de Messessius baignait dans son sang, froidement assassiné par des rebelles.

-- Et une dernière question... Par où je sors ?
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Re: [E4]Visite impromptue [Tiberius]

Messagepar Roenna le 06 Mai 2013, 09:42

Je ne pouvais pas me permettre de laisser Tibberius mener son enquête seul. Après tout il savait que j'étais libre de mon plot pourquoi alors ne pourrai-je pas l'aider ? Si le Grand Prêtre de Venus voyait juste, alors les choses allaient se gâter pour les androïdes dans les temps à venir et je suis une androïde, libre peut-être de mon plot mais j'en demeurais une androïde, pas une humaine et j'en étais consciente. Alors je devais faire quelque chose, je me fichais bien de quoi mais je voulais me rendre utile, ne serait-ce que parce que cela occupera mon esprit à autre chose que ma Maîtresse dont je n'ai pas de nouvelles et mon Maître dont j'attends encore le retour. Je n'étais pas dupe toutefois, ma Maîtresse allait bien, j'en étais intimement persuadée et pour cause il flottait dans la maison cette délicate odeur de fleurs, l'exacte même qu'il y avait eu après que Venus soit venue me parler. J'en concluais, peut-être bêtement les religions et moi ne sommes pas encore trop en accord, mais j'en concluais que ça devait être ce petit signe que tout va bien pour lequel j'avais prié. Il faudra que je compose un beau bouquet à mettre sur l'autel de la déesse, ça serait peu mais venant d'une androïde je pense qu'elle se doutait ne pouvoir s'attendre à de grandes richesses, enfin je l'espère. Toutefois mon offre était sincère, si un jour elle venait sur cette Terre pour la fouler comme une simple humaine, je serai sa protectrice et sa guide. Je souris en entendant Tiberius me faire remarquer qu'il a un don pour se mettre les gardes du corps sur son dos :

- Quelle chance alors, je ne suis pas un soldat de Minerve mais une simple androïde avec des compétences pour protéger les gens. N'hésitez pas si vous avez besoin de moi.

Mon aide proposée, j'attends toujours sa réponse, un refus ne me plairait pas mais je ne pouvais pas aller contre. Il en sait de toute évidence bien plus que moi et c'est lui qui menait cette enquête pas moi, mais je voulais me rendre utile même si apparemment ça n'allait pas être le cas. Une petite moue à l'idée de ne pas être utile. Et voilà qu'il parle d'ores et déjà de partir, pour un peu je pourrai m'exclamer que non je veux qu'il reste encore un peu mais je m'y refuse.

- La proposition tiendra toujours Tiberius, si les choses se gâtent entre les humains et les androïdes, je préférerai le savoir avant.

Je baisse doucement la tête en rougissant légèrement au contact de ses lèvres sur mon front et je le regarde marcher vers la sortie de la pièce quand soudainement il s'arrête vers moi en levant un doigt. Je hoche la tête à ses mots, oui je le connais, pas toujours un homme recommandable, rien d'étonnant qu'il attire des soupçons sur lui. A nouveau je hoche la tête à sa demande :

- Entendu je ferai ça. Merci de me laisser participer, je ne te décevrai pas.

J'étais sincère et motivée, cela s'entendait clairement dans ma voix et à sa dernière question je prends sa main :

- Viens, je te montre une sortie discrète.

C'en était une parmi d'autres, une sortie dérobée qui permettait de sortir tranquillement sans être vu, j'ouvre pour le laisser sortir :

- Fais attention à toi, Rome a besoin que tu sois vivant, les androïdes libres en auront sans doute besoin … Et euh moi aussi.

Dernier aveu un peu gênant mais je l'apprécie beaucoup et il est le premier avec qui j'ai été vraiment honnête donc oui, je tiens à lui. Je referme la sortie derrière lui, c'est un aller sans retour, impossible d'ouvrir de l'extérieur.
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