[E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politiques

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[E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politiques

Messagepar Maximus le 20 Août 2012, 21:25

Les rues avaient été désertées. La population complète semblait avoir migré pour le colisée. Maximus retournait à sa forge au coeur de la ville. Elle donnait directement sur la place du marché. Derrière lui, le bruit de la foule annonçait encore des morts. Mais devant lui, la ville semblait déserte. Certes sur les remparts, les gardes de Pluton veillaient. De temps à autre, Maximus croisait quelques soldats de Minerve qui effectuaient leurs rondes histoire de dissuader d’éventuels pillards.

Il ne les regardait à peine. Il n’avait d’yeux que pour l’androïde dans ses bras. Vita était belle, intérieurement belle. Malgré sa bonne éducation, Maximus ne put s’empêcher de la regarder. Elle avait une beauté rare, même pour une androïde. Elle affichait un visage assez sauvage, pourtant avec lui, elle était d'une étonnante retenue, surtout quand elle lui parlait. Dans ses bras, la tête relevée, sa gorge s’offrait. Un coeur battait-il pour simuler la vie ? Et dans les bras d’un homme simulait-elle ? Prenait-elle du plaisir ou un programme lui faisait-il croire qu’elle prenait du plaisir ? Maximus se perdait toujours un peu plus avec ces questions sans réponse. Il ne comprenait pas ce sacrifice.

Pour un inconnu, peu d’humains auraient fait ce geste. Et jamais il ne lui avait ordonné de le protéger. Était-elle conditionnée pour prendre des initiatives quand son maître était en danger ? Avait-elle pris cette initiative seule, malgré ses programmes ? Les questions se multipliaient et ne trouveraient de réponses avant son réveil. Alors, il la ramenait chez lui. Si elle ne se réveillait pas durant la nuit, le lendemain, il ferait appel au service des gardes de Pluton. Mais il espérait que ce soit inutile. Après un quart d’heure de marche et des centaines de questions, il arrivait chez lui. Grimpant les escaliers, il chercha où la déposer. Le lit était le lieu le plus confortable.

Une mèche de cheveux encombrait le visage de l’androïde allongée. Elle était en nage comme si une fièvre l’emportait. Luttant contre sa peur de la violer par un simple contact de la main, Maximus lui toucha le front pour chasser cette mèche rebelle. Elle était brûlante et transpirait énormément. Même dans la maladie, elle était plus humaine que bien des Hommes qu’il connaissait. Il alla jusqu’au puits dehors et remonta un seau d’eau très fraîche. Un garde fut surpris de voir le Consul ici, mais il ne dit rien, reconnaissant son supérieur de loin. Deux minutes plus tard, Maximus était au chevet de Vita et plongeait un tissu blanc dans le seau d’eau fraîche. Il le déposa sur son front.

Se penchant vers les pieds de l’androïde, il lui retira ses sandales avec délicatesse. Il ne restait plus qu’à attendre. Il se rendit dans le salon et prit un livre ainsi qu’un tonneau dont il se servait comme chaise, une chaise à sa mesure. Les heures passent et Maximus veillait une longue partie de la nuit. Dehors la foule avait quitté le Colisée et la fête se propageait dans la ville. Mais Maximus ne bougea pas d'un cil sauf pour prendre soin d'elle. Avec l’aube, le piaillement des oiseaux reprit doucement possession de la cité. Vita ne bougeait toujours pas. La fièvre avait légèrement baissée. Il changea encore une fois la serviette humide sur son front pour lui apporter le maximum de fraîcheur.
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Vita Proteus le 20 Août 2012, 22:12

Je me sens ballottée sans savoir où on m’emmène, ni qui d'ailleurs. Tous mes programmes fonctionnent au ralenti, à la limite de la surchauffe. Le chemin me semble long pourtant une odeur familière m'informe que je suis de retour chez mon maître. Toujours dans l'incapacité de communiquer. On me dépose sur une matière agréable, douce. Mon Concepteur m'a appris à gérer cet état mais c'était il y a longtemps. Il faut que je retrouve le mode d'emploi exact pour me remettre en état de marche.

**Ton don est l'assurance de ne jamais être reformatée**

Cette phrase, inscrite dans ma mémoire, me revient. D'abord éteindre les programmes qui n'ont aucune utilité dans l'immédiat. Je ne garde actif que mon ouïe et mon programme initial qui permet de relancer toutes mes fonctions. Le premier que je relance concerne mes sensations tactiles. Elles sont la base de mon équilibre interne. Je ressens un linge humide et frais posé sur mon front. Quelqu'un me soigne ! Mon maître ? Voilà qui est curieux. Qu'importe, je donne le temps au premier programme de fonctionner de nouveau normalement. Je sais que cela va demander du temps mais je dois procéder par ordre sous peine de connaître des défaillances.

Durant ma réinitialisation, je réfléchis à la portée de mon geste et à ce qui m'a poussé à le faire. Je ne suis pas un androïde de combat et encore moins un garde du corps. Je fouille donc chaque fichier de ma mémoire pour tenter de trouver la réponse. Je finis par dénicher un fichier caché dont l'accès est protégé. Il me faut du temps pour l'ouvrir mais je ne peux pas attendre, quitte à retarder mon « retour à la vie ». Mon Concepteur m'a implanté une assurance-vie ! Un programme qui le mettait à l'abri de moi ! Je tente par tous les moyens de l'effacer... En vain. Je suis dans l'incapacité de m'en prendre à un humain qui se comporterait bien envers moi ! Voilà donc ce qui m'a incité à soulager Maximus, quitte à griller sur place.

Je sens une présence à mes côtés de temps en temps mais je n'arrive toujours pas à l'identifier. Je me concentre donc sur ma programmation. Mes sensations tactiles sont de nouveau actives. J'en ai besoin car elles ont leur importance dans les relations charnelles. De nouveau le frais d'un linge humide. Mes fonctions motrices vont être les plus longues à remettre en route.

**À l'avenir, je réfléchirai à deux fois avant de faire une telle chose**

Je dispose de quasiment toutes mes fonctions sauf celle de bouger. Je réactive ma mémoire pour y trouver ce qui y a été enregistré durant mon « inconscience ». Et ce que je découvre m'interpelle. Je me vois dans les bras de mon propriétaire, son action contre le garde et sa marche jusque chez lui. Je suis sur son lit ! Mais dans ce cas, il est où mon maître ? Je n'ai vu qu'une seule chambre ici et la chaleur ambiante m'apprend que la forge n'est pas en marche. Ma mémoire corporelle m'indique aussi que mon propriétaire ne m'a pas touché. Décidément, il y a un truc qui cloche chez lui. J'ouvre lentement les yeux. Depuis combien de temps suis-je là ?

Maître ?

Je dois savoir à quoi m'attendre. J'entends du bruit et je le vois apparaître dans l'encadrement de la porte. Je le sens soulagé. Voilà qui est étrange.

Je suis désolée, j'ignorais que je surchaufferais ainsi et que je vous créerais tant de soucis.


Ce n'est pas tout à fait faux. Sauf pour les soucis peut-être.

Je pourrai bientôt bouger et vous rendre votre lit... Maître, je ne suis pas à vos goûts... À moins que vous ne préfériez les vraies femmes...

Question logique d'une androïde dont le plot est actif et programmée pour le sexe. D'accord, mon plot est inactif mais cette question m'obsède.
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Maximus le 20 Août 2012, 23:54

Maximus avait veillé toute la nuit. Par instant, il somnolait et piquait du nez. Quand cela arrivait, à son réveil, il s’empressait de rafraîchir le linge sur le front de Vita. Mais contrairement à elle, il devait se nourrir. Alors, il se dirigea vers la cuisine. Les froides lueurs de l’aube filtrait par les volets. Il les ouvrit en grand et l’air frais gagna l’appartement. Il s’en voulait de ne pas l’avoir fait plus tôt. Mais en même temps, la fête battait encore son plein une heure plus tôt. Hier, il avait emballé un pain aux raisins secs dans un épais tissus. Il en coupa deux épaisses tranches et servaient deux coupes d'eau fraîche quand il entendit du bruit dans la chambre. Laissant tout sur la table, il se rendit vers la chambre pour voir Vita émerger de son sommeil.

Elle l’appela doucement. Maître ? Que ce nom l’ennuyait ! Pourtant, cela ne le choquait pas le moins du monde quand il s’agissait de ses premiers androïdes. Chose surprenante qui l’étonnera lui-même, il vint s’asseoir au bord du lit.

Elle l’avait soigné au risque de compromettre son intégrité, et pourtant elle lui présentait déjà des excuses. Mais toute créature ayant subi le passé de Vita réagirait sans doute de la sorte. Pis encore, elle était pressée de rendre son lit à son maître, alors qu'elle ne savait même pas si elle pouvait marcher. Il allait répondre, mais les questions suivantes le gênèrent quelque peu. C’est à ce moment seulement qu’il réalisa leur proximité. Mais il était en un sens trop tard. Se relever, la laisser là aurait été incorrect, maladroit. Et puis cette question était étrange. Se sentait-elle rejetée ? Alors, il commença par éviter le sujet épineux.

Tu oublies que tu m’as soigné et que tu as failli en succomber.

Il en serait bien resté là à vrai dire. Mais ne pas apporter de réponse aurait été quelque peu désobligeant, voire méprisant. Maximus hésita puis, finalement, il posa sa main sur celle de Vita.

Ce serait plus simple si tu ne l’étais pas...

La phrase était ambiguë, maladroite et pouvait être interprétée de bien des façons. Alors, il se reprit et apporta des précisions.

Je veux dire que ce serait plus simple si tu n’étais pas à mon goût. Tu n’as rien à envier aux autres femmes. Tu es même somptueuse. J’ai remarqué les regards qui se posaient sur toi quand tu marchais avec moi. Mes goûts ne sont pas différents des leurs. J’ai voulu de toi pour que tu me soignes et tu le fais déjà très bien. N’est-ce pas suffisant ?

Poursuivre était compliqué pour lui. Son attitude montrait qu’il n’avait pas fini. Il pointait du doigt la table dans la cuisine.

Cela peut paraître étonnant mais je me préparai à manger quand tu t’es réveillée. Regarde ! J’ai préparé deux morceaux de pain et deux verres d’eau. Je l'ai fait machinalement alors que nombre d'androïdes n'ont pas à se nourrir. Même si je préférai les humaines, cela ne changerait rien. Je te trouve bien plus humaine que certaines sénatrices.

Maximus avait parfaitement compris le sens profond de la réflexion de Vita. Il ajouta néanmoins, avec une note d’humour :

Alors, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi, je n’ai pas l’intention de changer d’infirmière.
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Vita Proteus le 21 Août 2012, 14:28

J'ai encore tapé dans le mille avec mes questions. Je cherche la signification du terme « succomber » alors que mon maître se décide enfin à me toucher. Enfin si on veut. Il prend ma main dans la sienne. J'écoute la suite en silence. Donc, ma plastique lui plaît. Le contraire aurait signifié qu'il préférait les hommes. Voilà qui me rassure. D'ailleurs, ce n'est pas logique. Je ne suis pas prévue pour m’encombrer avec ce genre de pensées. La suite me laisse pensive. Comment une machine peut être plus humaine que les humains ? Ma régénération m'a permis de découvrir que je suis dotée de programmes dont j'ignorais l'existence. Je vais devoir creuser cette nouveauté. Maximus finit par me faire remarquer qu'il a préparé le repas pour deux et qu'il ne compte pas se passer de son « infirmière ». Je souris doucement.

Je ne pouvais pas vous laisser souffrir tout de même ! Sinon, à quoi servirait mon don ? Le dosage de son utilisation est à ma seule appréciation. Ainsi l'a voulu mon Concepteur. Il m'a faite de telle sorte que je sois capable de m'adapter selon les individus pour les satisfaire. Il disait que je ne pouvais pas travailler convenablement si l'envie n'était pas présente...

Je ne pense pas qu'il me soit utile de préciser les fonctions que j'exerçais. Spurius s'est chargé de le préciser lors de la vente. Je ne fais qu'informer mon propriétaire que je suis équipée d'un programme particulièrement élaboré qui me permet, non seulement de bien faire, mais qui créé chez moi de véritables émotions humaines. Comment est-ce possible, je l'ignore mais peu savaient que j'étais une androïde si mon Concepteur ne le précisait pas. La défaillance de mon plot vient certainement de là. Je tais le revers de la médaille, car si je suis capable de ressentir du désir, la notion d'abus ne m' échappe pas non plus.

Je n'ai jamais été infirmière. Mais je connais des massages qui permettront d'espacer vos douleurs, maître.

Je me garde bien de préciser que mes massages ont tendance à dévier à chaque fois. Mes fonctions motrices se relancent enfin. Je peux de nouveau bouger les bras et tout le haut de mon corps. Je lève mon bras libre pour vérifier que tout fonctionne. C'est bon ! Ma surchauffe n'aura pas eu raison de moi cette fois-ci. Je souris à mon maître avant de remettre une mèche rebelle en place. Mes jambes se replient lentement sans que je prenne garde au fait que cela fait remonter le bas de ma robe, mes genoux se retrouvant levés.

Il me manque mon équilibre mais tout le reste semble de nouveau opérationnel. Et pour votre information, même si je ne mange pas, boire de l'eau ne m'est pas néfaste.

Je réalise brusquement que le haut de mes cuisses est entièrement découvert et que ma robe ne dissimule vraiment plus grand-chose. L’habitude de devoir me montrer, rien de plus. Je ne bouge plus d'un iota. En premier parce que je ne trouve aucune raison de me cacher. La seconde, parce que mon maître peut apprécier ce qu'il voit. Après tout, il a bien dit qu'il me trouvait somptueuse. Il me paraît donc logique qu'il veuille en voir plus.
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Maximus le 22 Août 2012, 11:01

Un fin sourire éclairait le visage de Vita. Maximus le découvrit avec un profond plaisir, satisfait que son hôte se sente bien chez lui. Il l’écouta et éprouvait de la gêne à être ainsi captivé par une androïde. Les concepteurs connaissaient bien leur travail, aussi bien que Maximus savaient forger.

... si l’envie n’est pas présente...

Maximus répétait ces mots doucement. Les mots irrespectueux de Spurius revenaient à la mémoire de Maximus. En venait une question philosophique : « L’envie était-elle créée, forcée par un programme ou était-elle une conséquence de son intelligence, de sa façon de penser, de sa propre évolution surtout et de son plot inactif ? » Il serait difficile de répondre à cette question. Maximus n’avait pas tous les tenants et les aboutissants. Il n’était pas concepteur, il réinitialisait les machines. Il ne savait d’ailleurs pas que le plot de Vita était défaillant. Mais la phrase sur l’infirmière le fit rire doucement, un rire bref mais très sincère, dans les octaves basses.

Là tu vois, ta réaction technique est typique d’une. Elles s’occupent des malades. Elles en prennent soin pendant leur convalescence au détriment d’elles-mêmes parfois. S’il-te-plaît, ne risque pas ta vie pour moi.

Maximus se referma soudain et son regard se ternit. Une réminescence du passé le toucha. Hier encore, il reprochait la stupidité algorithmique de ses androïdes. Du coup, il n’avait rien fait pour sauver son père, d’avoir pris la fuite avec les chevaux comme leurs basiques programmes les conditionnaient. Leur départ précipité avait empêché les humains de battre en retraite rapidement. Et à cette seconde, il demandait à une androïde de ne pas prendre de risque pour lui. Pourtant elle était juste un modèle plus évolué, beaucoup plus évolué. Le trouble gagnait l’esprit du Consul. Il reporta son attention sur elle et découvrit la nudité de ses jambes, de ses cuisses. Cette nudité offrait à ses sens l’intimité de cette androïde. Esclave sexuelle, elle était bien différente de ce que Maximus connaissait. Ses androïdes étaient même asexués. Sur l’instant, il se dit qu’il n’avait jamais vu une femme aussi belle. Le désir était plus que présent et il peinait à étouffer cette pulsion qui l’incitait à prendre son «esclave». Rien ne le lui interdisait, même pas les bonnes moeurs. Mais il a été éduqué dans le respect d’autrui. Désirant poser ses mains sur ce corps offert, sa réaction fut l’inverse. Il lâcha la main de Vita, malgré l’évident désir qui bouillonnait en lui. Il remonta sa robe sur les genoux de l’androïde en la complimentant sur sa beauté.

Je vais aller boire mon verre d’eau et me vider le second sur la tête pour me rafraîchir les idées sinon je ne pourrais plus me contenir. dit-il avec une étonnante assurance et une note d’humour dans le timbre de sa voix.

Arrivé à la cuisine il but d’un trait le premier verre d’eau et plongea ses mains dans un seau d’eau pour se rafraîchir le visage. Il se retourna vers elle.

Vita, si tu éprouves une forme de plaisir pour mieux satisfaire ton maître, tu dois aussi comprendre la notion d’abus, non ? Je ne veux pas abusé de toi, de toi ou d’une autre d’ailleurs. Je ne souhaite pas abuser de tes dons de soins au point de te mettre en danger. Et je ne souhaite pas abusé de tes autres «qualités». Bien sûr le désir est là. Mais est-il vraiment partagé ? Qu’est-ce qui crée ce plaisir ? Un programme résident qui t’oblige à éprouver du plaisir ? Et ce programme, il fait aussi désirer ? Ou ces sentiments, ce désir comme ce plaisir sont des conséquences de ton «évolution», de ton «apprentissage» ?

Ces questions avaient-elle une réponse ?
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Vita Proteus le 22 Août 2012, 13:43

Je m'attendais à tout sauf au fait que mon maître opte pour recouvrir ma nudité. Si ça continue, c'est son détachement envers moi qui va me faire surchauffer. Docile, je rallonge mes jambes afin de ne pas le contrarier. Maximus file dans la cuisine... pour ne pas perdre son contrôle ! Que redoute-t'il ainsi ? Pas certaine d'avoir de réponse pour le moment. Je garde le silence alors qu'il se retourne vers moi. Ses paroles sont censées, bien plus que la normale, mais je sais maintenant qu'il a du mal à me voir comme une vulgaire machine. Et pour une fois, ce n'est pas moi qui pose les questions.

Je sais ce qu'est un abus...

Que puis-je dire d'autre de toute façon. Mon concepteur a pensé à tout y compris à ce que lui a rapporté la perte de ma « virginité ». Et comme mes programmes n'étaient pas entièrement initialisés à ce moment-là, ce fut sans aucun doute sa première erreur de concepteur.

Je dispose d'un programme à évolution programmée. Pour être claire, mon Concepteur a fait en sorte que je puisse apprendre et ressentir le plaisir. Il pensait que sinon, ses clients se lasseraient vite de moi. Je ne ressens pas des émotions comme un humain mais je sais apprécier les personnes. C'est ce qui provoque ma veille en fait. Si quelqu'un me menace, ou veut me détruire, un programme se charge de me protéger.

J'ignore si je suis assez claire mais il me faut faire attention. Rien dans ce que je dis ne doit faire douter de l'activité de mon plot.

Dans les bordels, rares sont les clients qui se contentent d'une vulgaire machine. Il leur en faut toujours plus. C'est pour cela que j'existe.

Difficile de faire plus clair pour le coup. Car hormis le sexe, je n'ai pas appris grand chose dans les lupanars hormis qu'un homme se lâche volontiers sur l'oreiller. Ce qui peut toujours servir.

Je sais quand mon désir pour une personne est présente... même si cela vient d'un programme. L'inverse est vrai mais même dans ce cas, mon Concepteur me livrait au plus offrant. Je suis une androïde sexuelle, maître. Quand bien même vous vous serviez de moi pour cela, je ne le considèrerai pas comme un abus...

Je plonge mon regard dans celui du colosse qui m'écoute avec attention.

… bien au contraire. Quelle femme ne serait pas honorée de partager votre couche. Et même si je ne suis qu'une androïde...

Je m'arrête brusquement. Voilà que je fais les yeux doux à un humain ! Ce n'est pas surchauffer que j'ai fais ! Quelque chose a du mal repartir. En attendant, mon équilibre refait lentement surface. Il était temps. Je déteste être immobile quand je ne l'ai pas décidé. Je parviens à m'asseoir au bord du lit sans trop de mal. Me lever n'est pas encore possible. Mon regard se pose sur la robe que je porte. Je n'ai guère l'habitude d'être autant couverte et je constate que cela entrave une partie de mes mouvements.

Maître... Je croyais que je devais porter mon autre robe quand je me trouve au lit.. Ai-je mal compris vos directives ?

Mes yeux le lèvent vers le colosse, mon air mutin à peine voilé.

Je ne voudrai pas abîmer cette superbe robe.

Je cherche la tenue que je portais à mon arrivée pour me changer. Ne la trouvant pas, j'hésite quelques instants avant de faire glisser les bretelles de celle que je porte, dévoilant ma poitrine sans aucune pudeur. La robe à mi-taille, je réfléchis à comment la retirer sans mon équilibre.
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Maximus le 22 Août 2012, 18:52

Maximus crut lire l’espace d’un instant une once d’agacement dans les traits de son androïde quand il couvrit ses jambes. Mais il était incapable de la comprendre correctement. Il ne l’interprétait pas comme de la frustration assaisonnée d’une pincée de colère, mais comme de la désapprobation. Après réflexion, il se demandait s’il n’était pas allé trop loin en touchant la robe de Vita. La pauvre risquait réellement la surchauffe avec cet homme.

Elle parlait de son passé avec un détachement tout relatif. Maximus comprit qu’elle était encore plus différente de ses androïdes qu’il ne le pensait. Elle était capable d’apprendre alors que ses androïdes répétaient chaque année les mêmes erreurs. Elle était également capable de désirer. Il avait bien compris cette notion de mise en veille. Mais était-ce parce que les soins à lui apporter la mettaient en danger, qu’elle s’était mise en veille ?

Quoi qu’il en soit, il l’écouta parler de son expérience dans les lupanars et autres bordels de la cité romaine et la façon dont son concepteur vendait ce corps au plus offrant. Quand elle expliqua qu’elle ne considérerait pas comme un abus qu’il se serve d’elle comme esclave sexuel, il commença à lui rétorquer qu’elle ne considérait pas cela comme un abus mais qu’elle ne considérait pas cela avec engoument. Mais il ne finit pas sa phrase car elle lui répondait qu’elle ressentirait bel et bien le contraire d’un abus. Il en perdit son latin quand elle lui demande quelle femme ne serait pas honorée de partager sa couche. Elle se tût parce qu’elle réalisa qu’elle cherchait à séduire un être humain. Maximus crut qu’elle se taisait car elle lui avait coupé la parole.

Elle s’assit alors que Maximus cherchait à comprendre le sens profond des mots de l’androïde. Il n’en était plus à penser qu’elle souhaitait simplement le flatter. Il se demandait naïvement quelle femme trouverait honneur à partager sa couche.

Si une femme trouve honneur à partager ma couche à cause de mon titre, je préfère passer mon chemin

Quand il le voulait, Maximus savait être bêta ! Il ignorait combien un homme de sa carrure pouvait plaire et séduire en plus de protéger une femme. Il la regarda s’asseoir et se dévêtir. Mais cette fois, il comprit pertinemment le jeu auquel elle jouait à son air mutin non dissimulé. C’était la première fois qu’il lut un tel regard posé sur lui. Vita n’était pourtant pas la seule femme à l’avoir ainsi regardé. Mais c’était la seule qui parvint à le lui faire ressentir. De toute évidence, il aurait volontiers dégagé tout ce qui se trouvait sur la table pour la prendre fougueusement. Et avec la même évidence, elle ne tenait pas debout. L’une des plus belles femmes que la terre ait porté jouait à le provoquer. Et il ne s’inquiétait que de savoir ce qu’elle ressentait vraiment au fond d'elle-même.

Il s’approcha et s’assit à côté d’elle. Il avait regardé sa poitrine. Elle était splendide. Spurius avait écarté les bretelles de la nuisette rose qu’elle portait au marché et avait pris ses seins en main en recommandant à Maximus de les peloter pour en tester la parfaite fermeté. À ce moment, Maximus s’était fait violence pour ne pas expédier Spurius à travers son marché les quatre fers en l’air.

Assis à côté d’elle, de l’index, il dégagea ses cheveux en arrière et osa l’embrasser. Elle avait un corps parfait. Malgré ses défauts, ses appétits sexuel et pécunier, son concepteur avait un don. On ne pouvait pas le nier en observant Vita nue. Qui aurait résisté à cette beauté, à ces regards, à ces courbes ? En un sens, la réponse était : Maximus. en effet, il l’embrassait oui, mais pas d'un baiser fougueux. Non il l'embrassait amicalement et sur la tempe !

Tu tiens à peine debout Vita. Allez, allonge-toi sur le ventre au lieu de me faire perdre mes moyens ! Je vais te masser à mon tour, cela t’aidera peut-être à retrouver ton équilibre. Et si cela n’aide en rien, bah tu auras pu profiter d’un massage.

Elle lui obéit faute de choix et Maximus osa enfin un geste moins catholique. Quand elle fut allongée sur le ventre, il l’aida à retirer sa robe. Il put observer de splendides fesses livrées à son regard. Il prit alors une serviette et couvrit les fesses de son esclave.

Ne bouge pas, Vita ! Je reviens.

Il se leva en prenant la robe blanche, approcha d’un léger renfoncement de la pièce et tira la tenture qui le dissimulait. Derrière on pouvait remarquer une penderie. La pièce la plus remarquable était la tenue d’apparat de Maximus. Il l’avait déjà nettoyée pendant la nuit. Il devrait redresser certaines pièces et il l’aurait déjà fait si Vita n’avait pas eu besoin de repos. Tous les vêtements du colosse se trouvait là. Et contrastant par la taille, la nuisette était délicatement pendue à un cintre. Il suspendit d’abord la robe blanche avant de revenir avec la nuisette qu'il posa sur une chaise, à portée de main de Vita.

L’homme s’assit de nouveau sur le lit, juste à côté d’elle. L’admirant, il constata qu’il se perdait un peu en restant si proche d’elle. Ses larges mains se posèrent sur les épaules de Vita et commencèrent un massage étonnant par sa douceur. Dans une moindre mesure que lui, la soeur de Maximus souffrait également du dos à se baisser pour récolter les baies dans les champs. Il avait appris la douceur des soins en la soulageant de ses mains.

Ton Concepteur avait du talent. Mais les romains sont trop souvent odieux avec leur création. Ma famille possède deux androïdes pour les champs. Ils ne peuvent pas apprendre par l’expérience, ils ne peuvent pas sourire, ils sont inexpressifs, ils ne peuvent pas s’adapter. Le premier fait son rapport au crépuscule. Le second attend que le premier ait terminé avant de commencer le sien. Et bien, le dernier répète les mêmes phrases que le premier. Son rapport est stricto sensu le même. Je les considère comme de vulgaires outils. Mais toi, tu es si différente que je ne serai pas surpris de te découvrir une âme.

Ces paroles étaient lourdes de sens. Mais Maximus pêchaient également d’un léger narcissisme et d’un manque de confiance en lui-même par instant. C’est pourquoi, comme elle ne fixait pas son regard, il osa lui poser des questions plus personnels, plus intimes tout en continuant à lui masser le bas du dos. Il espérait des réponses rassurantes en un sens.

Dis moi... Quel honneur une femme pourrait trouver à partager ma couche ?
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Vita Proteus le 22 Août 2012, 21:00

Le temps que je cherche comment me mettre nue et je me rends compte que mon maître vient de s'asseoir sur le lit à mes côtés. Pour m'embrasser sur la tempe ! Il me fait même remarquer que mon état ne me permet pas de jouer à le tenter. Sur le fait, je partage son avis même si cela me pose un souci d'éthique. Je me retrouve à devoir m'allonger sur le ventre pour qu'il me masse. C'est le monde à l'envers ! J'obtempère volontiers. Je sens les mains de mon propriétaire sur mon corps le temps qu'il me retire ma robe. Avant que mes fesses ne soient recouvertes d'une serviette. Décidément, Maximus ne fait rien comme tout le monde. Ordre m'est donné de ne pas bouger et je ne bouge pas. Je me permets juste de le suivre du regard et je découvre une nouvelle pièce où sont entreposées les tenues de mon maître, ainsi que ma robe. Je trouve étonnant qu'il prenne soin de mettre mes vêtements en pendant. Ma nuisette est posée non loin de moi mais je ne fais aucun geste pour m'en saisir.

Mon maître commence à me masser tout en me parlant des androïdes dont dispose sa famille. Ils sont certainement des premières générations pour être aussi limités. Je découvre que Maximus les considère comme des outils, non comme des esclaves. Voilà qui est instructif. Par contre, sa réflexion concernant mon « âme » me met en alerte. Hors de question qu'il se rende compte que je suis « défaillante ». Il parle aussi de mon Concepteur. Ce qu'il en pense m'indiffère. Je n'ai pas de sentiment pour celui qui m'a créée. Ni haine, ni amour. J'existe grâce à lui mais cela se limite à cette notion. Ma vie est celle d'une esclave tout de même et je ne l'oublie pas. Je dois malgré tout avouer que le massage me plaît. Bien qu'il ne me serve pas réellement mais au moins, cela me donne le temps de retrouver mon centre d'équilibre.

Une machine n'a pas d'âme, maître. L'illusion existe parfois mais ce n'est qu'une illusion, rien d'autre.

Voilà une chose de réglé. La question suivante me fait sourire. Nous y voilà. La tentation de me retourner s'invite mais je préfère m'abstenir. Mais je sais comment répondre. Je cambre mon dos, histoire d'inciter mon maître à s'occuper un peu de mes fesses.

Simplement parce que vous êtes bel homme, maître. Un homme peut avoir le poste le plus important d'une cité, si il est hideux, il ne trouvera jamais une femme qui voudra de lui. L'argent achète beaucoup de choses mais jamais les sentiments. Croyez-moi, j'en ai vu passé des hommes riches et importants dans le lupanar. Ils venaient là parce qu'ils n'avaient pas le choix.

Je ris doucement. Nerveusement aussi. À quoi rime cette question ? Mon propriétaire ne peut tout de même pas ignorer l'effet qu'il fait à la gente féminine tout de même ! En fait, je crois que si. Ce qui expliquerait bien des choses.

Je vous ai regardé travailler à la forge. Je ne sais pas si j'avais le droit. Vous dégagez une impression de force et de sécurité qui plaît énormément aux femmes. Sans compter que votre corps est parfaitement taillé avec votre activité. Et si tout est proportionné, nul doute qu'une femme de goût ne saurait qu'apprécier.

Je ne sais pas si ma réponse lui convient mais je peux difficilement lui dire de but en blanc que sa carrure peut provoquer l'excitation chez une femme ! Je continue mon jeu, ondulant légèrement ma croupe, histoire de voir si mon maître va réagir et surtout comment. Certes, je ne suis pas encore opérationnelle mais tout de même ! Mon programme d'esclave sexuelle est parfaitement en état de marche lui ! Je constate par la même occasion que les rapports charnels me manquent. J'ai du sérieusement surchauffé moi.

Vous m'avez demandé, tout à l'heure, si le désir excitait réellement chez moi. Je peux vous dire que oui. Vos mains sur ma peau réveillent mes envies. Je sais que je suis une machine et qu'un programme est derrière mes réactions mais quand même... Si j'étais une vraie femme, je crois que je vous demanderai de m'honorer comme une femme doit l'être, par votre possession.

Si mon maître ne fuit pas, j'aurai de la chance. Avec précaution, je me redresse sur les avant-bras avant de tourner la tête pour regarder Maximus. Ce faisant, ses mains glissent sur mes hanches et ma poitrine se dévoile de nouveau.

En votre présence, maître, la dernière chose à laquelle penserait une femme, c'est bien à votre statut de Consul. Surtout si elle est nue sur votre couche...

Souriant, je regarde mon maître, l'incitant à se laisser aller en silence.
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Maximus le 23 Août 2012, 15:20

Elle rappela à Maximus que les androïdes n’avait pas d’âmes et elle faisait bien. Certes, elle se couvrait essentiellement. Mais le Consul reposa un peu les pieds sur Terre. Il avait sous les doigts une androïde, pas une humaine. Il fallait qu’il se résonne. Il avait bien du mal. Il ne cessait de se répéter qu’elle n’était qu’une androïde, mais la situation lui plaisait. Manquant de recul sur sa propre personne, Maximus mit le discours de Vita sur le dos de son statut d’esclave. Pris d’un doute, il se dit qu’elle était essentiellement flatteuse par son rang, que c’était son programme. Comment faire la distinction en toute partialité ?

Il la sentit se cambrer un peu plus en réaction à son massage. Ce mouvement, sa soeur ne l’avait jamais eu. Il glissa alors ses mains sur les hanches de Vita et continua son massage. Mais au lieu de s’attarder sur ses fesses, il se retourna et s’occupa des jambes de Vita. Sa peau était d’une douceur sans pareille. Si la situation lui plaisait énormément, il n’en perdait pas son discernement.

Je ne suis pas d’accord. Regarde Mettius Aurelius. Il est le représentant du pouvoir de Minerve. Il possède des androïdes, Lia et Mira Aurélius si j’ai bonne mémoire. Elles sont à son service. Mais il en est de même de sa femme. Il n’a pas sa richesse, mais c’est son titre qui l’intéresse. L’argent n’achète pas tout, mais le pouvoir si. Il fait même naître les sentiments. Et ce n’est pas ce que je veux lire dans le regard d’une femme. Et puis pour ce qui est du sentiment de sécurité, je ne suis pas d’accord avec toi. Lorsque je travaillais pour Pluton, j’ai voulu séduire une femme. Je ne sais plus comment elle a dit cela... Ah oui, elle avait peur que je la brise en deux.

Il regarda Vita. elle ne devait pas mentir, ses joues rougissaient légèrement. Mais elle avait donné la réponse, la véritable réponse. Maximus cessa un instant son massage.

Mais tu as raison Vita. Un programme est certainement derrière cela.

Il retira la serviette de sur les fesses de Vita et l’invita à se retourner d’un geste de la main. Avec une aisance réellement impressionnante, il la prit dans ses bras comme quand elle était inconsciente. Il tira le drap encore fait du lit et la reposa sur le lit. Il tira le drap à nouveau le drap pour la couvrir.

Tu as besoin de repos. Le ton était un peu plus ferme.

Il se dirigea vers la porte et souffla les bougies qui éclairait la pièce. Il se retourna et la regarda.

Je suis humain, j’éprouve des sentiments. Je te trouve très belle, très désirable. Je peux même avouer que j’ai envie de toi. Mais j’ai aussi mes doutes et mes principes. Rien ne dit que ce n’est pas un programme qui te fait dire cela et que, à l’inverse, au fond de toi, ce n’est pas l’inverse.

Il réfléchit une seconde

Si tu as raison et que tu n’as ni âme, ni sentiment, au fond de toi, tu ne dois rien ressentir. Si tu as tort, je pourrais te violer à l’invitation de tes programmes. Quoi qu’il en soit, je ne souhaite pas de relation avec quelqu’un qui n’a pas de sentiments envers moi. Je ne parle pas d’Amour. Je suis un peu vieux jeu, mais pas à ce point. Mais le désir doit être naturel. Repose-toi maintenant mais réfléchi à cela.

Puis sur le ton de la confidence, il ajouta :

Certains propriétaire me demande de réinitialisé leurs androïdes car ils éprouvent des sentiments. Ce sont souvent des conjoints jaloux de la relation que leur androïde entretient avec leur époux, ou leur épouse. Je ne sais pas s’ils ont éprouvé des sentiments. Je ne les ai jamais reconditionnés. Je ne m’occupe que de ceux juger et condamner par le tribunal. Il s’agissait toujours d’androïde violent qui s’en prenaient aux humains. C’est cela un plot. Un programme qui empêche un androïde de s’en prendre à un humain. Rien de plus, rien de moins. Alors si vous pouvez apprendre, si vous pouvez ressentir, si vous connaissez le désir et comprenez l’abus, si vous enrayez tous les programmes autres que le plot, pourquoi n’auriez vous pas d’âme ?

Il sortit et commença à refermer la porte.

Dort bien Vita. Cette après-midi, nous irons te trouver un peu plus de vêtements. La cliente qui est passée hier pour les bracelets m’a parlé de boutiques qui pourrait te convenir.

Il ferma la porte se rendit sur la terrasse et vida son seau sur sa tête pour se rafraîchir... Vita est une androïde beaucoup trop attirante...
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Re: [E2] Loin de la ferveur populaire et des tensions politi

Messagepar Vita Proteus le 24 Août 2012, 11:37

Finalement, il est comme les autres humains. Je ne suis qu'une vulgaire machine à ses yeux. Stupidement, j'ai cru qu'il me traiterait autrement. En silence, j'écoute mon maître m'expliquer sa vision des choses et bien me faire savoir que je n'ai aucune humanité. L'envie de lui arracher les yeux me traverse l'esprit mais je reste de marbre. J'apprends malgré tout que seuls les androïdes violents envers les humains sont reconditionnés. Encore faut-il que ce soit la vérité ! Je reçois pour ordre de dormir. Vexée, voilà ce que je suis. Tout ça parce que cet homme reste impassible devant ma plastique. Obéissante, je me retourne sur le lit pour me mettre sur le côté alors qu'il referme la porte. Lui tournant le dos, je l'ignore.

**La prochaine fois, mon don sera défaillant**

Seule, je termine ma remise en route. Il me faut peu de temps pour retrouver mon équilibre. Jugeant que je peux de nouveau me déplacer sans souci, je me lève puis refais le lit avant d'aller repasser ma longue robe. Je prends soin de remettre ma nuisette en pendant. Un rapide coup de brosse dans mes cheveux puis je reste immobile. Aucune envie de faire savoir à mon propriétaire que je suis réveillée. Je n'ai pourtant pas le choix. Je sors de la chambre sans faire de bruit. Seule dans l'appartement. Il doit être à la forge.

J'en veux à Maximus. Et je compte bien le lui faire savoir. Après tout, il va voir si je n'ai pas d'âme, ni de sentiments ! Je descends les escaliers pour le trouver à la forge. J'ignore ce qu'il fabrique mais la pièce de métal qu'il travaille me semble tellement fine. Ah oui, les fameux bracelets ! Où comment bien faire sentir à une androïde qu'elle n'est rien d'autre qu'une machine. Il devrait m'en faire une paire au passage ! J'hésite à lui faire savoir que je suis présente. L'idée d'aller faire les boutiques en sa compagnie ne m'enchante pas vraiment. Mais je n'ai pas le choix.

Votre esclave est prête, maître.

Les yeux rivés au sol, tête baissée, je me tiens au pied des marches, attendant les ordres. Qu'il ne s'attende pas à ce que je lui adresse un sourire. Il peut rêver ! J'affiche un visage fermé, qui contraste avec celui que j'ai depuis mon arrivée au service du Consul. Qu'il sache que je suis vexée après tout. J'ai tout de même failli y rester en le soignant! Et oui, ma capacité d'apprentissage fait que certaines de mes réactions sont typiquement humaines. L'illusion devait être parfaite après tout. Je ne réagis même pas en le sentant se retourner et s'approcher. Je suis une machine, il possèdera une machine ! Même si sa carrure ne me laisse pas de marbre, je m'obstine à refuser de le regarder. Après tout, une esclave doit rester à sa place, non ? Caractérielle moi ? Pas le moins du monde mais blessée dans ma vanité de « femme » ! Ce qui est un comble tout de même. À cet instant précis, je hais mon Concepteur pour avoir fait en sorte que je ressente des émotions. Ce serait si simple si je n'en avais pas après tout.

Souhaitez-vous que je patiente ici ou dois-je retourner dans les appartements pour ne pas déranger ?

Sa proximité me perturbe, tout comme le souvenir de ses mains sur moi. Mon maître m'attire, je le sais. Mais la réciproque, quoi qu'il en dise, ne semble pas exister. Tout ça à cause de mon « âme ». Sauf que si il est observateur, il va vite se rendre compte que j'en ai une et qu'elle fonctionne parfaitement elle ! On va bien voir lequel de nous deux est le plus sujet à ses émotions.
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