[E2] Achat impulsif

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[E2] Achat impulsif

Messagepar Maximus le 16 Août 2012, 22:26

Maximus venait de dépenser une fortune pour un androïde. Cet achat n'avait pas du tout été prémédité, il s'agissait d'un achat compulsif dicté par la douleur et les promesses de Spurius. Il se demandait s'il avait bien fait et doutait sincèrement du sérieux de cet acquisition. Ses doutes illustraient combien les soins de Vita avait été prodigieux. Même si elles reviendraient vite, ses douleurs au dos avaient totalement disparu, il avait presque oublié l'intensité de ses souffrances.

En constatant les bienfaits que Vita lui avait procuré, la transaction avait été conclue entre Spurius et lui. Vita, androïde médical, se tenait désormais auprès de lui, acquise. Il la trouvait sublime et était gêné au point de ne pas oser la regarder. Il l'évitait et la route avait donc été assez silencieuse entre elle et lui. Insérant sa clef dans la serrure, il ouvrait la porte d'une modeste demeure en plein centre de Rome. La rue était particulièrement étroite, elle se trouvait entre deux avenues commerçante du marché. Il s'agissait de l'entrée arrière de sa boutique. En entrant chez lui, la vétusté des lieux était frappante. Maximus aimait la rigueur spartiate. Il avait appris à vivre avec peu de biens et ne dépensait jamais son argent inutilement. Même si sa rigueur n'avait pas résisté aux dons de l'androïde, il n'était pas dépensier. Consul lui apportait un salaire confortable, mais l'argent n'était pas la finalité de cet homme. La demeure semblait spartiate.

Je vous en prie... Entrez ! dit-il calmement.

Sa voix résonnait profondément dans les graves et lui apportait une assurance qu'il n'avait pas face à cette femme. Les androïdes qu'il possédait étaient tellement différents. Ils étaient fonctionnels avant tout, incapable d'émettre une opinion ou de tenir une discussion. On réalisait à leurs gestes mécaniques, à leur absence totale d'empathie qu'il s'agissait d'androïdes dont l'intelligence artificielle se limitait à la culture d'aliments.

L'intérieur de l'habitation avait été organisé pour être pratique, accessible. L'arrière de la boutique recelait un stock de matières premières nécessaires à la forge. Charbon de bois, plaque de métal, palettes de transport composaient l'étrange mobilier de cette pièce. Mais ce qu'on remarquait en premier en ce lieu était la chaleur qu'il y régnait. Même si la forge était au repos, elle dégageait une chaleur du charbon qui avait porté le fer au rouge durant la matinée. Il emmena son hôte à l'étage via un escalier particulièrement massif. Maximus pensait être poli en laissant monter Vita avant lui. Il fut rapidement mal à l'aise et tentait de regarder «ailleurs». Espérant que ce petit incident ne soit pas remarqué, il présenta maladroitement sa demeure. L'ordre, le rangement n'étaient pas à l'image de la mauvaise caricature du célibataire endurci. Au contraire, le lit, dans la petite chambre, était fait au carré. La cuisine était parfaitement rangée et tout semblait à sa place. Tout avait une place en réalité. La rigueur militaire de cet homme se retrouvait dans son rangement. Cela lui procurait un sentiment de stabilité.

Maximus baissa la tête pour passer la porte à la suite de Vita et entra dans la seule pièce de vie de la maison. C'était un salon qui s'étendait jusque sur une terrasse ensoleillée. Cette grande pièce donnait sur la place du marché et quand il ouvrit les volets en bois, une agréable lumière éclaira une étagère pleine de livres. Un fin courant d'air s'engouffrait du salon à la chambre et apportait une fraîcheur salvatrice.

Je n'ai pas l'habitude de recevoir, ni d'avoir d'androïde.

Sa voix ne tremblait pas. Chez lui, il se ressourçait. Cet appartement, au dessus de la forge était son havre de paix, un point de lecture, de recueillement à sa mesure.
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Re: [E2] Achat impulsif

Messagepar Vita Proteus le 17 Août 2012, 14:04

Enfin sortie de ce magasin ! Libérée de cet ordure de Spurius ! Bon, je n'ai pas forcément gagné au change vu l'identité de mon nouveau propriétaire : Maximus Proteus, Consul de son état et capable de réinitialiser n'importe quel androïde. Je vais devoir être très prudente si je veux conserver ma liberté. Ma capacité à soulager ses douleurs m'a permis de quitter le marché aux esclaves. Ce qui m'étonne, c'est que cet homme a dépensé une fortune pour m'avoir et qu'il ne me regarde même pas. J'en arrive à me demander si il a déjà connu une femme dans sa vie... Pourtant, ma tenue est faite pour à la base. Enfin, je verrai bien. Il ne parle pas durant le trajet. Je le suis dans la ville, docile, et je découvre avec plaisir qu'il loge à proximité du marché. Je pourrai donc continuer à me tenir informée des événements. Nous finissons par nous arrêter devant une porte qu'il ouvre. Maximus me demande d'entrer... en me vouvoyant ! C'est bien le premier humain qui s'adresse ainsi à moi. J'obéis sans traîner, découvrant ce qui lui sert de réserve pour sa boutique visiblement. Il fait chaud ici. La forge doit en être la responsable. Au pied de l'escalier, il s'efface pour me laisser monter avant lui. Et il n'en profite même pas ! Je n'en reviens pas. L'intérieur est meublé sommairement mais je m'attendais à pire. Personne ne le sert ici, cet humain a l'habitude de se charger de tout. J'en arrive à me demander pourquoi il m'a achetée. Nous arrivons dans ce qui me semble être la pièce à vivre et je découvre, ravie, qu'elle donne sur une terrasse surplombant les allées du marché.

Je n'ai pas l'habitude de recevoir, ni d'avoir d'androïde.

Je fais lentement face à mon nouveau maître, un sourire aux lèvres. Lui dire que cela ne me surprend guère n'est sans doute pas une bonne idée vu ses capacités.

Il vous suffit d'ordonner et j'obéirai, mon maître. Je sais faire le ménage, cuisiner, faire les courses si on me dit quoi prendre, faire des massages, satisfaire les besoins sexuels. Que puis-je faire pour me rendre utile ?


À voir sa tête, au moins une partie de mes compétences le met mal à l'aise. Et je sais laquelle. J'en profite pour le détailler un peu plus. C'est un véritable colosse. Je me demande si tout est aussi imposant chez lui... Que voulez-vous, mon Concepteur m'a programmée ainsi. Il partait du principe très simple que pour être une bonne androïde sexuelle, je devais être capable d'apprécier la plastique de mes partenaires.

Vous désirez peut-être faire une inspection plus approfondie de votre acquisition, maître ?

Après tout, il ne m'a quasiment pas inspectée dans la boutique. Et ce crétin de marchand ne l'y a pas incité non plus. Joignant le geste à la parole, je laisse ma robe glisser au sol, révélant ma nudité sans la moindre gêne, avant de m'avancer vers mon propriétaire. Je m'arrête à portée de ses mains immenses pour le laisser agir comme bon lui semble. Après tout, j'ai déjà connu ce genre de situation et cela ne me pose aucun souci réel. L'avantage de ne pas être soumise à la notion de pudeur. J'ai la vague impression que si il pouvait s'enfuir, il le ferait. Mon maître aurait-il une préférence pour les hommes ? J'en doute mais bon, avec ces humains, je sais devoir m'attendre à tout.

J'espère vous convenir et soyez assuré que je vous servirai du mieux que je peux, maître.

Quand je ne serai pas occupée à glaner des informations pour les rebelles bien entendu.
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Re: [E2] Achat impulsif

Messagepar Maximus le 17 Août 2012, 23:17

Vita énuméra la liste des activités qu’elle savait faire et Maximus faillit s’étrangler quand elle déclara pouvoir satisfaire ses besoins sexuels. Sa façon de prononcer ces mots étaient particulièrement détaché, sans chaleur, comme si elle ne faisait de différence entre faire la vaisselle et satisfaire physiquement son maître. Elle devait certainement en jouer pour en reparler de façon plus provocatrice.

S’approchant de lui, elle se déshabillait et ne se trompait pas : elle mettaitMaximus mal à l’aise sans aucune difficulté. Il voulait reculer mais on ne se cachait pas quand on mesurait plus de deux mètres. Par contre, on avait les bras longs. Alors, il posa ses mains de chaque côté de la taille de l’esclave. De ses doigts, il pouvait en faire le tour ! La différence de gabarit était étonnante. Il la souleva comme un poids plume. Ce geste maladroit était un réflexe pour la tenir à distance de lui. Mais, du coup, il avait une vue délicieusement indécente sur son corps. Un cou fin, des cheveux longs qui ne cachent pas sa parfaite poitrine, une taille si fine que Maximus en fait le tour avec ses deux puissantes mains. Gêné, Maximus n’avait pas su arrêter son regard plus tôt avant de voir ce ventre plat, ferme et … Le regard de Maximus remonta.

Ne vous offensez pas, Vita, vous êtes très en beauté. Mais, je vous ai acheté pour vos mains. Vous avez fait disparaître mes douleurs en les posant sur mon dos, alors que les prêtres de Jupiter eux-mêmes pensait mon cas désespérer.

Le point d’emphase sur le verbe acheter montrait combien Maximus était devenu maître malgré lui. Il la reposa à terre, un peu plus loin de lui et la tint à distance du bout l’index en le posant sur son front. Il ramassa de son autre main sa fine étoffe. Du satin ! Il lui demanda poliment de se revêtir.

Je reste un homme, je ne suis pas... indifférent à votre beauté. Mais …

Il ne savait pas quoi dire. Les hommes ne l’intéressaient pas du tout. Les femmes lui plaisaient, mais il était convaincu qu’elles avaient peur de sa puissance. Il ne les approchait donc pas de crainte de les terroriser. Il ne comprenait pas les avances que d’autres femmes lui avaient faites à demi-mot.

...je vous l’ai dit. Je n’ai pas l’habitude de recevoir, ni d’avoir un androïde.

Il marqua une pause et la regarda se rhabiller. La tenue ne cachait presque rien.

Il va vous falloir des vêtements. Je vous propose de descendre rapidement au marché. Vous êtes très belle dans cet ensemble, vraiment. Mais gardez cela pour dormir ! Je ne voudrais pas qu’au quotidien, on vous importune dans la rue.

Heureusement qu’il était noir de peau. C'était moins visible quand il s'empourprait. Il se retourna et ouvrit un marmite en fonte. Son couvercle pesait un poids énorme, mais il le prit d’une main. Il en sortit quelques pièces d’argent.

D'accord ?
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Re: [E2] Achat impulsif

Messagepar Vita Proteus le 18 Août 2012, 11:20

Dire que mon maître se sent mal à l'aise serait de trop. Visiblement, ma nudité le déroute. Ce qui ne l'empêche pas de refermer ses mains sur ma taille pour me soulever de terre. Je découvre la force qui l'habite. Cet humain est un véritable colosse. Tout de même ! Il se décide à me regarder. Enfin, c'est vite dit. Je me retrouve de nouveau posée à terre, son index sur mon front. Curieuse façon de procéder. Maximus me tend ma robe en me demandant de la remettre. En bonne androïde docile que je suis, je me hâte de la remettre. J'ai tout de même noté que je ne le laisse pas indifférent. Je l'écoute m'annoncer qu'il va me falloir une autre tenue pour ne plus être importunée. Une première me concernant. Je prends l'argent avant de m'incliner devant mon propriétaire.

Bien maître. J'y vais de ce pas pour trouver une tenue plus convenable à vos yeux.

Je ne traîne pas, filant dans les escaliers pour me retrouver à l'air libre, en plein cœur du marché. Les réflexions ne tardent pas mais comme à mon habitude, je les ignore. Surtout que j'ignore si mon propriétaire ne me surveille pas de sa terrasse. Surtout ne commettre aucun impair qui me vaudrait un retour chez Spurius ou pire, une réinitialisation. Un étal attire mon regard. Des tenues conformes aux attentes de mon maître.

Alors poupée, tu t'es perdue ?

Je relève lentement la tête pour me retrouver face au marchand. Pour le coup, je me retiens de répondre. Je me trouve trop près de ma nouvelle demeure.

Mon maître m'a envoyé chercher une nouvelle tenue plus en accord avec ses goûts.

Il te trouve trop habillée ?

Le rire gras de l'homme me révolte mais je ne laisse rien paraître. Ce chien mériterait que je lui arrache ses parties génitales pour le faire taire.

Je doute que le Consul Maximus Proteus partage votre vision des choses. Il exige que je trouve une robe qui me mette à l'abri des importuns.

Le marchand manque de s'étrangler avant de me proposer plusieurs modèles. Je prends le temps de toutes les étudier. Il ne s'agit pas de commettre un impair sur ce premier ordre direct. Mon choix finit par se poser sur une robe longue blanche qui me semble être plus dans les attendes de mon nouveau propriétaire. Discrète dans la forme, je suis certaine de mon choix. Une fois achetée, je rentre chez mon maître puis me change au pied de l'escalier avant de remonter dans le logement. J'y retrouve Maximus qui semble perdu dans ses pensées. Je m'approche sans bruit.

Cette tenue vous convient, mon maître ?

Je tourne sur moi-même pour qu'il puisse avoir une vision d'ensemble de mon achat. Avant de lui tendre l'argent qu'il me reste.
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Re: [E2] Achat impulsif

Messagepar Maximus le 20 Août 2012, 10:35

Il lui remettait à peine les pièces qu’elle quittait déjà son appartement pour aller choisir une robe. Maximus n’avait pas bougé, surpris de l’empressement qu’elle prenait à obéir. Il n’avait pas l’habitude. Ses androïdes précédents ne recevaient pas d’ordres et ne parlaient quasiment jamais. Ils connaissaient parfaitement leurs métiers d’agriculteurs, ils se rendaient au champ, travaillaient de jour comme de nuit et dormaient particulièrement peu. Dotés de très faibles capacités cognitives, le sommeil ne leur était pas vraiment nécessaire. Les discussions se cantonnaient donc aux rapports quotidiens. Les androïdes arrivaient, énonçaient leur rapport sur l’état des champs. Ils étaient d’ailleurs si primairs que le second répétait exactement le rapport du premier. Physiquement, on pouvait les confondre avec un humain. Mais dès qu’on s’approchait d’eux, on comprenait immédiatement leur nature. Des visages inexpressifs, des réflexes, des conditionnements inhumains, trop de points les différenciaient d’un être humain.

À l’inverse, Vita semblait si humaine. Elle avait parfois quelques mous si surprenantes. Maximus fit demi-tour et regarda la place du marché. Il la vit rentrer dans un magasin de vêtements. Il la trouvait magnifique et il était rare de penser le contraire. Il comprenait parfaitement que des hommes, comme des femmes aient pu l’acheter comme esclave sexuelle. Mais ce qui l’étonnait le plus, c’était cette criante humanité. Certes, il lui trouvait des petits défauts qui rappelait qu’elle était une androïde. Par exemple, pour obéir avec diligence, elle était parti précipitamment sans se rendre compte qu’il souhaitait l’accompagner. Au début, il mit cela sur le dos d’un programme résident la forçant à obéir, lui faisant confondre vitesse et précipitation. Mais prenant le temps de la réflexion, il se dit qu’avec un passé tel le sien, l’expérience avait dû lui apprendre à courir pour obéir.

Quand elle fut revenue, la première phrase de Vita montrait qu’elle cherchait l’approbation de son maître. Elle avait peur de lui. Et Maximus le comprit. Sa paume se referma sur les pièces. Sans regarder la monnaie rendue, il la versa dans sa marmite. Discrète, légère, la tenue correspondait parfaitement à ce qu’attendait Maximus. Moins provocante, Vita restait attirante et bien des hommes se retournerait sur son passage. Mais il n’était plus inscrit sur son front : « esclave sexuelle ».

C’est parfait Vita cette première phrase était venue immédiatement.

Il tenait à la rassurer, lui témoigner qu’il n’allait ni la violenter, ni utiliser une fausse erreur pour la violer.

Ce soir, ce sont les festivités. Je dois me donner en spectacle et je n’aime pas cela. Je vais aller forger pour me calmer.

Il commença à descendre les marches et posa sa main dans son dos en réalisant qu’il ne ressentait aucune douleur.

Merci encore pour le dos dit-il dans l’escalier.

Il réalisa qu’il ne lui avait donné aucun ordre. Il la prenait vraiment pour une humaine. L’appartement étant propre et rangé, il ne s’imaginait pas lui ordonner inutilement de faire le ménage. En réalité, l’appartement était tellement spartiate qu’il serait difficile d’y faire régner le désordre. Il réfléchit à un ordre à lui donner.

Je vais ouvrir la boutique, certains clients auront peut-être des achats de dernière minute à faire. On se retrouve ici, une heure avant le crépuscule, pour nous rendre au Colisée.

C’est sa dernière phrase, une phrase spontanée qui pouvait être choquante. Pourtant, il ne réalisa même pas combien ce qu’il disait pouvait être étranger à une androïde.

Passe une bonne journée, Vita !
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Re: [E2] Achat impulsif

Messagepar Vita Proteus le 20 Août 2012, 15:56

Maximus prend l'argent sans même recompter. Voilà qui me surprend mais bon, sans doute est-il bien plus fortuné que ne le laisse penser sa demeure. Au moins, il apprécie ma tenue. Si ce n'est sa manie d'éviter de me regarder. J'apprends que nous sortons ce soir et que ça ne l'emballe pas vraiment. Étonnant de la par d'un Consul. Il doit sortir ce soir et il va forger ! Je l'observe descendre les marches avant que mon maître ne porte la main à son dos. Il me semblait pourtant l'avoir soulagé... Des remerciements ! C'est bien la première fois qu'un humain me remercie. Hormis des « dégage » quand mes clients avaient terminé, je n'en ai jamais eus.

À votre service, maître.

J'ai à peine écouter la suite mais sa dernière phrase me laisse sans réaction. « Passe une bonne journée ». Comment je fais ça moi au passage... Quand je ne suis pas utilisée, je me mets en veille. Ce qui avait le don d'énerver Spurius qui exigeait alors que je le soulage de ses tensions sexuelles. Sans faire de bruit, je m'engage à la suite de mon propriétaire, restant l'observer à bonne distance. Il me faut quelques minutes pour comprendre ce qu'il est en train de fabriquer : des fers pour chevaux. Sa puissance est nettement visible quand il est en plein travail. Une femme entre dans la boutique. Je remonte rapidement pour ne pas être vue. J'écoute la commande qu'elle passe en serrant les poings. Pourtant, elle semble prendre soin de son androïde. Je finis par découvrir son identité : Lucretia Albinus. Une adepte de Venus !

**Je vais devoir la surveiller elle... Attendons la venue de son esclave...**

Je remonte dans l'appartement, gagnant la terrasse. J'observe les allées du marché tout en écoutant les conversations. Rien de bien intéressant si ce ne sont les festivités à venir. Je vois Lucretia s'éloigner de la boutique. Mon maître doit être seul maintenant. Je redescends les marches sans bruit, restant à observer mon propriétaire à l'ouvrage. Je n'ai rien d'autre à faire de toute façon. Je le rejoins à l'heure demandée, non sans m'être assurée d'être présentable.

Je suis à votre disposition, maître.

Je le surprends. Il va devoir s'habituer à ma présence. Néanmoins, je n'ai aucun reproche concernant ma tenue. J'en conclue donc que cela convient à Maximus. Nous nous retrouvons une nouvelle fois dans la ruelle. Mon maître ferme son échoppe avant de m'ordonner de le suivre et de ne pas m'éloigner. J’acquiesce, affichant un sourire de circonstance.
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