Au petit matin, sur ordre d'Aquila(1) et après en avoir prévenu le prélat Mettius(2) et son supérieur Varro(3), Mortis avait donc été fait prisonnier. Cet assassinat remettait en cause bien des choses à Rome. En effet, tout romain qui se faisait passer pour un prêtre sans le consentement d'un dieu mourrait généralement très rapidement. On appelait cela la Malédiction des Usurpateurs. Alors, à Rome, le peuple se posait des questions. Certains disaient que la malédiction avait mis du temps à frapper Mortis, d'autres commençaient à critiquer la vigilance de Pluton. Mais ces derniers voyaient alors leur destin criblé de malchances. Que se passait-il à Rome ? Une chose devenait un fait. Tous ceux qui critiquaient la vigilance des dieux étaient frappés de malchance et commençaient à être mis au banc de la société par une population craintive.
A l'aube, les soldats avaient capturés Mortis. Enchaînés au sein même du temple, ses adorateurs criaient au complot et à l'hérésie. Mais les preuves avaient été présentées au tribunal. Et pour une fois, le véritable complot -- celui de Mortis -- venait d'être déjoué et démantelé. Enchaînés, sur le parvis du temple, une douzaine de soldats montaient une garde rapprochée autour de l'usurpateur. Les ordres étaient de l'emmener au tribunal. Mais les dieux en décidèrent autrement. Sitôt à l'extérieur du temple, un orage embrasa le ciel. Le terme embrasé était le bon, car les nuages se voulaient rouge sang. Certains y voyaient là les résultats de la tempête de sable qui avaient frappé la veille la ville, d'autres y voyaient là le signe de la colère du dieu des Enfers. Votum(4) est alors frappée par une image d'un autre monde. Des souvenirs enfouis refont légèrement surface et lui rappelle le monde de Pachad, un royaume de Kabbale dont on parle dans certains livres oubliés. Quant à la grande cartographe, elle remarque un phénomène rarissime : Malgré l'aube, une étoile dans le ciel reste particulièrement visible, cette même étoile que celle tatouée dans son dos par le colérique Pluton.
La foudre frappe alors le temple, puis le parvis. Les romains sont tous sonnés(5) et mettent quelques secondes à sortir de leur léthargie. Les soldats et les romains entraînés au combat reprendront leurs esprits plus rapidement. Mais à terre, se trouve le corps brûlé de Mortis. Le second éclair l'a frappé brisant en deux son masque. Celui-ci tient encore en un équilibre précaire sur son visage. Un romain hurle de lui retirer son masque, mais d'autres l'en empêchent, pensant qu'ils attireraient alors la colère des dieux sur eux. Et vous ? Qu'en pensez-vous ? (6)
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