[E6] Un petit défi pour pimenter la matinée [Lucterios]
Posté: 26 Juillet 2013, 19:39
Aujourd’hui, j’avais prévu de me rendre aux lavoirs, près du Tibre. C’était avant tout un endroit où les androïdes se réunissaient pour aller laver les vêtements de leurs maitres et maitresses. Moi, je préférai m’y rendre par moi-même, et même si j’avais fait l’acquisition de Servius, il y a peu de temps, je le voyais mal venir laver mes vêtements. Ce n’était pas sa fonction première et ce pourquoi je l’avais acheté. Ma corbeille en osier sous le bras, je m’étais éloignée du temple pour suivre le chemin jusqu’au Tibre. La journée était vraiment superbe. Mes pas m’amenèrent rapidement dans ce lieu assez particulier, et comme je ‘lavais prédit, il y avait des groupes d’androïdes un peu partout près des différents lavoirs. Bien vite, ils devineraient que j’étais une humaine. Peut-être verraient-ils d’un œil mauvais une femme se mêler à leurs tâches. Mais je n’avais jamais eu d’esclaves et ce n’était pas aujourd’hui que je me comporterai comme une Domina avec eux. D’ailleurs, j’avais eu du mal avec Servius et le fait qu’il m’appelle par mon prénom quand nous étions tous les deux.
Je m’éloignais de tout ce petit monde, me trouvant un lavoir qui était vide et où je posais ma corbeille sur le rebord. L’eau du Tibre, non loin de moi, brillait sous les rayons de l’astre solaire. Je pris le temps de profiter de cette matinée, m’approchant du rivage tout en jouant avec les petits vagues du bout de mes bottines. Oui, vous avez bien lui. Je ne portais pas de jolies sandales ni une belle toge. J’avais opté pour une tenue plus masculine : un pantalon moulant mes formes, un chemisier assez long qui descendait sur le haut de mes cuisses à fines bretelles. Et comme à mon habitude, une longue cape sombre m’enveloppée. J’aimais les ombres et c’était certainement ce qui définissait mon appartenance au temple de Pluton. Comme le Dieu que je priais, les Ténèbres étaient ma demeure et je me trouvais en sécurité dans leurs entrailles.
Mais aujourd’hui, j’allais profiter de ce soleil, abaissant ma capuche en arrière pour enfin gouter à la chaleur de ce climat et aux effluves iodés qui caressaient mon visage levé vers le ciel bleu, les yeux clos. Je respirai par grandes bouffées cet air si agréable, profitant de cette tranquillité avant qu’elle ne soit brisée par le brouhaha qui me venait par petites vagues jusqu’à moi. J’entendais des voix, des cris, et elles ne provenaient pas des lavoirs ni des androïdes qui se trouvaient près de moi. Je fronçais les sourcils, me laissant guider par ces bruits pour deviner que cela provenait d’un lieu en contre bas du Tibre. Je délaissais ma corvée pour suivre et étancher ma curiosité, me laissant glisser sur le sable et les pierres tout en bas, là où la végétation redevenait plus dense.
J’avançais avec précaution. Je percevais de plus en plus des voix. Un groupe d’hommes s’étaient formés, scandant et encourageant deux autres hommes qui se battaient en duel, glaives à la main. Ce n’était pas un combat. Du moins, c’était la première impression qui s’imposait à moi. Cela devait être certainement un défi entre amis. Je calais mon épaule contre un arbre, observant le combat avec attention. Personne n’avait deviné ma présence jusqu’au moment où le combattant le plus imposant, le plus colossal des deux, un inconnu aux cheveux bruns, frappa dans le glaive de son adversaire qui voltigea dans les airs avant de se planter à mes pieds. Tous les regards se posèrent sur moi, dévoilant ainsi ma silhouette à ces hommes.
Celui qui fut battu, se redressa, emporté par la masse du petit groupe pour se reposer à l’ombre des arbres. Je pris l’arme à la main, retirant ma cape qui chuta sur l’herbe, m’avançant vers le vainqueur du défi. Les adeptes de Pluton pouvaient recevoir un entrainement, les femmes tout autant. J’avais été formée par une femme mais je n’étais pas non plus une guerrière émérite.
- Je peux ?
Fis-je en pointant le bout de mon glaive vers l’inconnu qui resta silencieux. Je fis passer l’arme d’une main à l’autre, détaillant la fine lame.
- Cela fait longtemps que je ne me suis plus entrainée…. Alors inconnu…voudrais-tu être mon adversaire ? Ou bien est-ce une méprise pour toi de te battre contre une femme ?
Première leçon lors d’un combat : ne jamais sous-estimer son adversaire encore bien moins quand c’est une femme qui vous parait frêle et sans aucune ressource.
- Pour éviter de te faire perdre ton temps, on peut parier quelque chose pour celui qui perdra ? Autant ajouter un peu de saveur à tout cela, non ?
J’entendis les ricanements des autres hommes alors que mes yeux bleus ne quittaient pas le colosse que j’avais maintenant devant moi ….
Je m’éloignais de tout ce petit monde, me trouvant un lavoir qui était vide et où je posais ma corbeille sur le rebord. L’eau du Tibre, non loin de moi, brillait sous les rayons de l’astre solaire. Je pris le temps de profiter de cette matinée, m’approchant du rivage tout en jouant avec les petits vagues du bout de mes bottines. Oui, vous avez bien lui. Je ne portais pas de jolies sandales ni une belle toge. J’avais opté pour une tenue plus masculine : un pantalon moulant mes formes, un chemisier assez long qui descendait sur le haut de mes cuisses à fines bretelles. Et comme à mon habitude, une longue cape sombre m’enveloppée. J’aimais les ombres et c’était certainement ce qui définissait mon appartenance au temple de Pluton. Comme le Dieu que je priais, les Ténèbres étaient ma demeure et je me trouvais en sécurité dans leurs entrailles.
Mais aujourd’hui, j’allais profiter de ce soleil, abaissant ma capuche en arrière pour enfin gouter à la chaleur de ce climat et aux effluves iodés qui caressaient mon visage levé vers le ciel bleu, les yeux clos. Je respirai par grandes bouffées cet air si agréable, profitant de cette tranquillité avant qu’elle ne soit brisée par le brouhaha qui me venait par petites vagues jusqu’à moi. J’entendais des voix, des cris, et elles ne provenaient pas des lavoirs ni des androïdes qui se trouvaient près de moi. Je fronçais les sourcils, me laissant guider par ces bruits pour deviner que cela provenait d’un lieu en contre bas du Tibre. Je délaissais ma corvée pour suivre et étancher ma curiosité, me laissant glisser sur le sable et les pierres tout en bas, là où la végétation redevenait plus dense.
J’avançais avec précaution. Je percevais de plus en plus des voix. Un groupe d’hommes s’étaient formés, scandant et encourageant deux autres hommes qui se battaient en duel, glaives à la main. Ce n’était pas un combat. Du moins, c’était la première impression qui s’imposait à moi. Cela devait être certainement un défi entre amis. Je calais mon épaule contre un arbre, observant le combat avec attention. Personne n’avait deviné ma présence jusqu’au moment où le combattant le plus imposant, le plus colossal des deux, un inconnu aux cheveux bruns, frappa dans le glaive de son adversaire qui voltigea dans les airs avant de se planter à mes pieds. Tous les regards se posèrent sur moi, dévoilant ainsi ma silhouette à ces hommes.
Celui qui fut battu, se redressa, emporté par la masse du petit groupe pour se reposer à l’ombre des arbres. Je pris l’arme à la main, retirant ma cape qui chuta sur l’herbe, m’avançant vers le vainqueur du défi. Les adeptes de Pluton pouvaient recevoir un entrainement, les femmes tout autant. J’avais été formée par une femme mais je n’étais pas non plus une guerrière émérite.
- Je peux ?
Fis-je en pointant le bout de mon glaive vers l’inconnu qui resta silencieux. Je fis passer l’arme d’une main à l’autre, détaillant la fine lame.
- Cela fait longtemps que je ne me suis plus entrainée…. Alors inconnu…voudrais-tu être mon adversaire ? Ou bien est-ce une méprise pour toi de te battre contre une femme ?
Première leçon lors d’un combat : ne jamais sous-estimer son adversaire encore bien moins quand c’est une femme qui vous parait frêle et sans aucune ressource.
- Pour éviter de te faire perdre ton temps, on peut parier quelque chose pour celui qui perdra ? Autant ajouter un peu de saveur à tout cela, non ?
J’entendis les ricanements des autres hommes alors que mes yeux bleus ne quittaient pas le colosse que j’avais maintenant devant moi ….