par Nomatus Gelius le 26 Juin 2013, 15:07
La réponse d'Irene concernant son maître était plus que bizarre, elle était son esclave et ne l'avais jamais vu, ni même entendu...alors comment est-elle arrivée ici ? Qui l'avait ordonné de s'occuper de ce champ de fleurs ? Nomatus avait l'impression qu'elle mentait, il était impossible de rester dans une telle ignorance, surtout à un moment comme ça. Était-elle du genre rejetée ? C'était la seule réponse qui lui traversait l'esprit à cet instant, mais il n'en dirait rien pour ne pas trop s'avancer ou la brusquer par une quelconque offense. Mais le plus bizarre dans tout ça, c'est qu'elle avait eu un moment d'hésitation avant de dire qu'elle prenait plaisir à faire sa tache, comme si elle tentait de réfléchir à un moyen discret de faire voir une autre personnalité de sa vrai personne, chose qui n'échappa pas à Nomatus. Etant extrêmement observateur, il n'arrivait pas à croire un seul instant à ça. Il la fixa dans les yeux, attentivement.
- Et vous-appelez ça un maître ?
Pour Nomatus, c'était simple, l'homme s'occupant de cette androide, n'était pas son maître ou alors il était quelqu'un indigne pour porter un tel titre. Il se mordilla la lèvre inférieur en prenant un air de réflexion qui se voulait la plus sérieuse possible. Mais malgré ces questions, elle demeurait assez vague, comme si elle savait ce qu'elle faisait et surtout qu'elle avait pour habitude de berner les gens, mais la chose qu'elle ne savait pas c'est qu'elle ne pouvait pas lui mentir, Nomatus avait pour don de savoir la vérité avec un simple toucher. Il en remercia d'ailleurs les dieux de lui avoir permis d'utiliser ce don s'avérant utile à de nombreuses occasions. Mais alors qu'il voulu placer un autre mot pour tenter de lui faire dire la vérité, cette dernière le stoppa en le supplia presque en touchant les lèvres du guerrier. Supplier ? Pourquoi ? Pour quelle raison ? Il ne comprenait décidément plus rien. Perdu dans ces pensées, Nomatus bascula son regard vers le ciel en tenant d'en connaitre le sens de sa phrase et qu'est-ce qu'elle voulait exactement.
- Que veux tu savoir ?
Il n'arrivait pas à mettre le doigt sur le sujet qu'elle voulait aborder, mais s'il en croyait et faisait un récapitulatif de ce qu'ils s'étaient dit jusque là, elle le suppliait pour savoir quelque chose soit sur les cicatrices de son dos, soit sur le sens de sa dernière question. Dans les deux cas il ne pouvait...ou ne voulait pas en parler, pas maintenant, surtout qu'il n'avait aucune affirmation qu'il pouvait faire confiance à cette androide. Les apparences sont parfois trompeuses et Nomatus se méfie de beaucoup de personne et encore plus de ceux aux visages angélique voulant se faire les plus doux possibles.
- Je suis désolé, mais je pense pas que mes cicatrices soit un sujet à aborder...surtout avec une personne que je ne connais depuis seulement quelques minutes.
Nomatus n'était pas du genre à tourner autour du pot, seul les fausses personnes agissaient ainsi, lui il était franc et direct. Valait mieux ça comme beaucoup le disait. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il n'avait pas confiance, même si c'est vrai vu que toute personne sans exception rencontré depuis quelques minutes se voyaient privés de sa confiance suite à quelques désagréments du passé. Il devait reconnaître qu'elle n'avait pas l'air d'etre comme ceux-là, mais il préférait jouer sur la sécurité, pour son bien. Il fit alors un léger sourire pour paraître moins..dur et reprit.
- Votre maître...il s'en fout de vous. S'il vous portez la moindre importance, ne pensez-vous pas que vous l'aurez déjà vu ou entendu ?
Nomatus voulait savoir la vérité et il tentait le tout pour le tout avant d'aller plus loin et puis autant la rassurer sur un point, non ?
- J'ai moi-même une androide à mon Ludius, du moins ce nom n'est pas quelque chose que j'arrive à approuver...Une femme du nom de Nymphea, elle m'aide à plusieurs taches et en contre-partie je l'aide quand elle en as besoin.
A ce moment, il prit la main d'Irene délicatement et la garda dans la sienne tout en continuant dans la même lancée.
- Tu vois, la différence entre moi et votre maître, ou plusieurs autres romains en possession d'un androide, est que moi j'ai un certain respect pour votre espèce, il n'y a pas d'infériorité. Que serions-nous si nous agirions comme des brutes ? Serions nous pire que tout ces barbares arpentant le désert ?...Oui nous serons ainsi, mais personnellement je compte pas en devenir un.
Voilà qu'elle sait désormais sa façon de penser envers les androïdes. Qu'elle mijote et qu'elle pense au reste et surtout qu'elle se demande si son maître vaut vraiment la peine. Mais bon après tout elle a l'air de bien se sentir ici.
- Mais comme vous l'avez dit, vous prenez plaisir à votre tache et vous n'avez aucune raison de vous plaindre de souffrance....Donc je vous souhaite que ça continue pour les années à venir.
Il se faisait sincère, mais il n'y croyait pas vraiment. Tout ce fonctionnement n'est rien d'autre qu'un engrenage prêt à lâcher à un n'importe quel moment. Mais vu qu'elle ne se plaignait pas, Nomatus n'avait donc aucune raison de mettre son plan en oeuvre: la prendre dans sa villa. Tout ceci tombait à l'eau, mais ce n'était pas bien grave...enfin pour lui, pour elle, il ne le savait pas.