[E6] Promenade sous un soleil d'été (Valeria)

Le prélat a proposé de nouvelles élections et comptent bien les remporter. Les cultes doivent s'assurer un maximum de prières pour placer leur pion au sénat et doivent choisir leur candidat au poste de prélat.
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Re: [E6] Promenade sous un soleil d'été (Valeria)

Messagepar Aquilus Carnifex le 23 Août 2013, 17:16

Valeria m’expliqua qu’elle n’était pas la mieux placée pour me conseiller à propos de ma lassitude pour l’armée. Elle me recommanda cependant d’en parler avec un de mes supérieurs et de ne surtout pas me forcer à rester là où je ne voulais plus être. Elle dit de trouver ma voie, que c’était cela qui importait. Elle avait sans doute raison. Mais parler à un de mes supérieurs était peut-être une mauvaise idée. Il valait peut-être mieux que je fasse prière à Minerve, elle était probablement la seule à savoir ce qu’il fallait que je fasse. Je voulais défendre Rome, mais pas de la même manière que le faisait l’armée. L’armée ne pouvait être partout et son champ d’action était limité, ce qui faisait que trop de monde passait entre les mailles du filet, trop de monde profitait des failles de la Legio Civitas et il fallait que ça change. Mais je n’étais qu’un homme face au monde. C’est pour cela que je restais dans l’armée en attente d’un signe qui m’indiquerait que faire. Peut-être ne devais-je pas l’attendre, mais le chercher ? Qui sait…

Mais alors que la conversation dérivait sur le sujet de nos plans pour la soirée, je me rendis compte d’une maladresse de ma part que je pouvais regretter. J’avais involontairement sorti des phrases à double-sens et voilà que Valeria me demandait ce que j’avais en tête, à l’instant même…! Les dieux maudissent mon manque de subtilité ! Que pouvais-je répondre ? Il me fallait réfléchir. Je sentais le rouge me monter aux joues ; j’avais de quoi ! J’étais dans une situation très gênante. Elle avait utilisé les termes "agréable" et "intéressant", peut-être voulait-elle de cela ? Je n’en savais rien et je pouvais risquer gros si je venais à suivre l’idée cachée derrière nos phrases… Je ne voulais ni la dégoûter et encore moins la perdre pour une phrase mal exprimée… Mais j’avais plus à perdre en me résorbant et en avouant n’avoir pas voulu dire cela. C’était… presque lâche. Je n’avais pas vraiment d’autres choix qu’assumer ma maladresse…

- Tu as un sacré sens de l’observation, enfin, de l’écoute…! dis-je. Je ne sais pas, des fois je dis des choses sans penser… Mais vu que nous avons une maison pour nous deux et jusqu’à l’aube, peut-être pourrions-nous passer la nuit ensemble ? Mais j’ai l’impression que tout cela va un peu vite. Mais ce que je propose n’est pas à forcément faire, que veux-tu toi ?

C’était dit et je ne pouvais pas faire marche arrière… Elle toucha ensuite mon torse, parcourut le contour de ma cicatrice et je posai ma main sur la sienne pour la garder ainsi. Elle posa une question, elle demandait comment est-ce que c’était arrivé. Elle n’avait pas précisé de quoi elle parlait, mais en suivant son regard, je devinais qu’elle parlait de la balafre.

- Lors d’un entrainement à arme réelle contre une personne qui ne m’appréciait absolument pas et qui me jalousait, expliquai-je. Il a été banni de la caserne pour avoir porté volontairement un coup qui aurait pu être fatal. Au cours d’un entrainement, on ne surveille pas sa garde autant que lors d’un vrai combat, il a exploité cette faille en pensant prouver qu’il était la meilleure recrue du cycle.

Achille… A nous deux, nous étions les meilleures recrues et les plus prometteuses, et pour ça, il me haïssait, s’estimant être le meilleur à l’épée. Il aura été jusqu’à dépasser les limites pour se le prouver et, au final, tout perdre. Je ne sais pas ce qu’il est devenu et je préfère ne pas le savoir. Cette cicatrice est ma plus grosse et due à cause d’une distraction ; elle me rappelle tous les jours que même là où l’on se sent le plus en sécurité, nous sommes vulnérables.
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Re: [E6] Promenade sous un soleil d'été (Valeria)

Messagepar Valeria le 03 Septembre 2013, 16:12

Je n’avais jamais vu Aquilus aussi maladroit, voir même gêné envers moi. Je ne lui en voulais aucunement. C‘était, je pense, la suite logique de tout ce qui venait de se passer entre nous. Il m’avait avouée m’aimer et on se connaissait depuis longtemps pour ne pas agir comme des adolescents. J’avais relevé ses mots plus par jeu que pour lui faire passer un message. Mais face à sa réaction, je me demandais si au final, il ne regrettait de m’avoir ainsi confiée ses sentiments envers moi. Je n’y connaissais rien en amour mais je pouvais au moins m’apercevoir qu’Aquilus paraissait de plus en plus embarrassé avec toute cette situation.

- J’ai surtout l’impression que tu te forces, Aquilus. Ne le fait pas pour me faire plaisir ou pour ne pas me blesser. Dis-moi exactement ce que tu désires ? Tu me proposes de passer la nuit ensemble. Notre première nuit et soudain tu recules … Qui y-a-t-il ? Tu regrettes de m’avoir dit tout cela ? Je comprendrai et je ne me vexerai pas pour autant.

Ma main se promenait sur son torse nu et sur sa balafre qui entaillé sa peau. Il me conta comment tout cela était arrivé. C’était lors d’un entrainement face à une personne qui ne l’appréciait pas et qui le jalousait. Un adversaire qui avait tout fait pour se faire remarquer devant ses supérieurs.

- L’arrogance et la jalousie sont deux émotions extrêmement dangereuses. D’une part car elle donne à cette personne une certaine exaltation à se croire puissante et parce qu’elle s’aveugle et peut entrainer dans son sillage d’autres âmes. Cela aurait pu être plus important pour toi. Elle ne passe pas très loin de ton cœur.

Je me penchais pour embrasser sa cicatrice et me redresser aussi vite sur mes pieds, me parant de ma toge et retrouver mes sandales.

- On a le marché à faire et le diner à préparer. J’ai envie de fruits et de poissons. On peut toujours voir si la pêche a été fructueuse aujourd’hui sur les étals. Nous verrons bien ce que l’on trouvera pour confectionner notre repas.

Je lui tendis ma main, sourire aux lèvres, attendant qu’il s’habille lui aussi. Puis, nous primes le chemin du centre de Rome, retrouvant peu à peu le brouhaha de la cité et de ces boutiques. Je n’osais pas lui prendre la main. Peut-être ne désirait-il pas s’afficher avec la Grande Cartographe du temple de Pluton. Je ne connaissais rien à ce genre de petites attentions, moi-même n’ayant pas vraiment eu d’hommes dans ma très longue vie. Mais effectivement, j’aurai aimé me serrer contre lui.

- Regarde ces pêches comme elles sont bien grosses et bien mures ! Ça te dit ?

A deux étalages plus loin, le poissonnier disposait un nouvel arrivage de poissons. Je murmurai au creux de son oreille.

- Je pense qu’on a trouvé tout ce qu’il nous fallait pour le repas. Tu t’occupes du poisson, je vais nous prendre plusieurs beaux fruits et on pourra apporter tout ça à la maison. Elle se trouve sur les hauteurs de la ville. On a un petit chemin à faire.
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Re: [E6] Promenade sous un soleil d'été (Valeria)

Messagepar Aquilus Carnifex le 04 Septembre 2013, 12:33

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Re: [E6] Promenade sous un soleil d'été (Valeria)

Messagepar Valeria le 15 Septembre 2013, 19:32

Pour être honnête, j’avais énormément de mal à comprendre les réactions d’Aquilus et son comportement qui changeait au fur et à mesure. Où était l’homme qui m’avait pris dans ses bras pour m’embrasser et m’avouer qu’il m’aimait ? J’avais l’impression d’avoir à faire à un double. Il était devenu totalement détaché par rapport à tout ce qu’il venait de se passer quelques instants dans l’eau. Je savais bien que je n’avais pas beaucoup d’expériences dans le côté sociable et relationnelle encore plus quand il s’agissait de ma vie privée. Lorsqu’il m’expliqua qu’il n’était pas très à l’aise avec les mots, je ne fis que hocher la tête pour acquiescer. Mais ce qu’il n’arrivait pas à saisir c’était que je n’avais pas besoin d’un grand orateur ou d’un poète. J’avais besoin d’un homme sincère et qui tenait à moi. Tout s’apprend avec le temps.

J’en appris un peu plus sur l’histoire de sa cicatrice, qu’il était passé non loin de la mort. Il était grand temps de partir au marché si nous voulions trouver de quoi diner, ce soir. Nous avions des idées pour sa composition. Aquilus s’occupa de nous acheter du beau et bon poisson tandis que je choisissais des fruits pour notre dessert, du pain et quelques ingrédients supplémentaires. Je payais le tout avec ma petite bourse au moment même où il revint prêt à continuer notre chemin vers cette petite maison qui appartenait jadis à Cicero et à son amie, l’androïde, Laurane. J’avais aimé son initiative de me prendre la main. Alors, ce fut dans ce même geste tendre que j’entremêlai mes doigts aux siens, tendrement. La demeure était isolée, loin du cœur de la cité sur ses hauteurs, laissant derrière nous le brouhaha des citoyens. Le calme revint de plus en plus à chacun de nos pas. Et au bout de vingt minutes de balade, on atteignit la domus qui avait été rachetée par le temple de Pluton. Elle était donc entretenue depuis la disparation du jeune prodige et servait pour aider des âmes en difficultés. Un double des clefs se trouvait sous un vase en terre cuite qui ornait l’allée fleurie. A l’intérieur il n’y avait aucun doute à avoir que les fidèles du temple prenaient soin de cette maison. Le soleil avait commencé à décliner, allumant les bougies et les lampes à l’huile pour donner un peu plus de clarté malgré la présence d’ouverture dans le toit au niveau de l’Atrium pour laisser passer la lumière.

Le poison avait été vidé et coupé en belles tranches ce qui allait nous permettre de perdre moins de temps. J’allumais le feu, laissant flamber le bois pour chauffer la grille sur laquelle je poserai mon poisson agrémenté de jus de citron et des herbes, pour le faire cuir. Aquilus rangea les fruits dans une grande corbeille et nous profitâmes de ce petit repos pour se détendre dans le jardin privé avant de nous installer à table pour déguster notre repas.

- Cela fait une éternité que je n’ai pas passé une journée entière et une nuit hors des murs du temple. C’est un plaisir de partager tout cela avec toi.

Je repoussai mon assiette d’un revers de main, m’étirant comme un félin, toute en langueur. Cette journée avait été épuisante et riche en émotions.

- Je rangerai tout cela demain quand tu repartiras à la Caserne.

Je me levais du fauteuil, lui offrant ma main pour qu’il la prenne et me suive doucement vers la chambre qui sera la nôtre, cette nuit. Mon sourire se fit mutin, reflétant mon désir. Allait-il enfin se libérer de toutes ses interrogations, de ce sentiment de malaise depuis notre discussion près du Tibre ?

- Aquilus, donne-nous l’envie de nous perdre dans les bras l’un de l’autre cette nuit … Je veux être à toi.
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Re: [E6] Promenade sous un soleil d'été (Valeria)

Messagepar Aquilus Carnifex le 18 Septembre 2013, 19:14

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Re: [E6] Promenade sous un soleil d'été (Valeria)

Messagepar Valeria le 07 Octobre 2013, 23:25

La soirée te le diner ne pouvaient être plus merveilleux. Nous étions loin de tout, dans notre petite bulle et la Terre aurait pu s’arrêter de tourner, que ne se serait aperçut de rien. Nous avions mis de côté l’armée et mes obligations au temple de Pluton, pour nous concocter ce tête à tête que personne ne pourrait nous enlever. Durant notre repas, la conversation se faisait naturellement. Nous parlions de nos petits anecdotes que l’on pouvait vivre tous les jours chacun de notre côté. Puis, vint la fin. Une fin qu’on ne veut pas voir se terminer. Nous n’allions pas perdre notre temps à ranger tous ces plats et ces assiettes. J’aurai le temps après son départ de rendre à cette petite maison son aspect impeccable. En attendant, la nuit nous attendait et elle s’offrait à nous. Je le pris doucement par la main pour le guider vers cette chambre qui serait la nôtre. Il n’y avait pas besoin de longs discours, ni de mots. Seuls nos regards reflétaient nos envies et nos désirs. Ses mains englobèrent mon visage. Je pouvais sentir la chaleur de sa peau contre la mienne. Mes doigts glissèrent sur ses poignets tout doucement.

- Je n’ai pas besoin que tu combattes les créatures de l’Enfer pour moi, ni que tu te sacrifies de cette manière. Mon Dieu en est le Gardien et le protecteur. N’oublie pas que je sers le Grand Seigneur des Enfers.

Notre baiser fut passionnel et si amoureux à la fois. Aquilus me transporta dans ses bras pour m’allonger avec la plus grande délicatesse sur les draps blancs. Très vite nos vêtements n’étaient que des souvenirs futiles qui jonchaient le sol autour de ce lit. Nos corps ne faisaient plus qu’un dans une danse animale et indécente, matinée d’un amour infini. Les corps se tendaient, s’arquaient, les muscles se crispaient sous l’effort du plaisir. Les soupirs se mêlaient aux gémissements sans fin, devenant une délicieuse mélodie aux notes sucrées et défendues. Des ongles griffaient alors que des dents mordillaient la peau. Chaque coup de rein intensifiait cette union magnifique qui n’avait besoin de des battements de cœurs chaotiques pour exister et prendre forme dans cette chambre. L’harmonie était sublime et l’onde du plaisir se délivra telle une tempête au creux de nos deux corps, puissante et explosive, nous libérant et nous achevant totalement sur ces draps d’ivoire. Haletante, je tentais de reprendre une respiration plus régulière, humectant mes lèvres asséchées par cette cadence infernale et savoureuse. Aquilus reposait sur ma poitrine, son corps allongé entre mes cuisses. Nos peaux luisaient de perles salées, cherchant l’infime fraicheur de la nuit qui glissait entre les rideaux de la fenêtre. Sa bouche au creux de mon cou me fit frissonner avant de lui répondre par un sourire et ce petit murmure

- Je t’aime aussi.

Le revers de ma main caressa tendrement sa joue. Du bout de mes doigts, j’effleurai sa lèvre inférieure que je redessinais avec dévotion. La nuit nous appartenait encore pour plusieurs heures, et ce n’était qu’au petit matin qu’il dut rejoindre la caserne. Mais je savais que nous nous reverrions très vite.

[Fin du rp pour moi. Merci pour ces magnifiques mots]
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