[E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Le prélat a proposé de nouvelles élections et comptent bien les remporter. Les cultes doivent s'assurer un maximum de prières pour placer leur pion au sénat et doivent choisir leur candidat au poste de prélat.
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Re: [E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Messagepar Taurus Antonius le 11 Juin 2013, 13:00

Une rumeur enfla parmi les gladiateurs et les regards se tournèrent vers la grande tribune tandis que des bouches s'échappaient des cris de stupeur.
Alors, pour faire comme tout le monde, Taurus regarda.
Il vit un corps qui de là lui sembla ensanglanté et en plusieurs morceaux tomber dans le sable de l'arène avec un bruit mat et quelques fauves se diriger vers lui. L'affaire ne dura pas bien longtemps. Les fauves se disputèrent bien le cadavre (il espérait qu'il s'agissait bien d'un cadavre et non d'une personne encore vivante) mais rapidement deux eurent le dessus et il n'y eut bientôt plus que des bruits d'os que l'on broie.


"Tu as vu " souffla une voix derrière lui. "C'était une femme..."

Il n'était pas bien au fait des coutumes en vigueur pendant les jeux du cirque mais il lui sembla néanmoins qu'il n'était pas prévu que l'on jetât des suppliciés du haut des gradins pour en nourrir les fauves...
Il avait du se passer quelque chose d'inhabituel. Peut-être un criminel, ou une criminelle, prise sur le fait dans la tribune. la foule semblait apprécier.
Mais ce n'était pas comme si la populace rassemblée dans ce cirque était incapable de s'extasier devant un peu de sang. Il ne comprenait pas bien ce qu'il se passait.
Soudain il pensa à sa bienfaitrice et son coeur fit un bond dans sa poitrine. C'était une noble dame et elle devait être dans cette tribune ou pas très loin. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Qu'il lui était arrivé malheur et qu'il n'avait pas pu lui apporter son aide ?
Taurus n'avait pas été créé comme protecteur pour rien et à cet instant, il ressentait les affres de son impuissance à intervenir.
Sa main serra sa spatha et il avançait vers l'entrée de l'arène, comme mu par une volonté qui n'était pas la sienne, un irrépressible besoin de savoir si cette femme n'était pas Dame Vibius quand une main ferme sur son épaule le retint.


"Eh ben garçon, tu veux vraiment finir comme cette femme ?! Tu crois aller où comme ça avec ton épée face à une demie douzaine de fauves affamés ?! Tu n'es pas indestructible ! Et puis même si tu la connaissais, ce dont je doute, tu ne peux plus rien pour elle."

Taurus se retourna et dégagea sans ménagement la main sur son épaule. Il était aux abois.
Il en découdrait ici et maintenant si on l'empêchait de...
Mais dans le regard de l'homme derrière lui, pas de raillerie, pas de moquerie, même pas de condescendance. Rien qu'un réel intérêt pour l'agitation qu'il manifestait. Un autre gladiateur, un homme blond aux yeux clairs.
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Taurus Antonius
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Re: [E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Messagepar Alpharius Omegar??s le 11 Juin 2013, 13:20

A l'approche de l'honorable Varro, Alpharius se raidit quelque peu. On ne muselait pas des siècles de discipline aussi facilement. Avec promptitude et respect, le tribun rendit son salut à l'officier commandant de la "Legio Civitas". L'imposant guerrier ne faisait pas partie du cercle rapproché de Varro, mais il avait une certaine estime pour l'homme même s'il déplorait quelque peu le zèle religieux de ce dernier. Les agents du "Crux Terminatus" avaient pu remarquer que le centurion ne rechignait jamais à se rendre plus que régulièrement au temple de Minerve, déesse tutélaire de la légion. Par ailleurs, il était heureux que le praetor ne fût pas contrarié par la promotion d'Alpharius alors qu'il n'avait pas été consulté au préalable. Pour ce qui concernait la tâche d'assurer la protection de la personne du prélat, il était possible que Varro ait estimé avec justesse que c'était loin d'être une sinécure n'ayant que des avantages.

"Bonjour Alpharius, la journée se déroule bien ?"

Alpharius : "Mes salutations Praetor, je ne sais pas si la journée se déroule au mieux, mais pour l'instant nous n'avons pas connu d'incident majeur et il a espérer que cela reste le cas pour les prochaines heures."

A peine Alpharius venait-il de prononcer ces quelques mots qu'il discerna une présence discrète qu'il lui sembla assez familière. La vue perçante du titan fouilla de manière inquisitrice l'obscurité de la capuche du nouveau venu et il eut rapidement confirmation de la justesse de sa première impression lorsqu'il distingua deux lueurs caractéristiques. Malgré le fait qu’il venait d’identifier Katla, le tribun militaire resta impassible bien qu'il devait admettre que la moindre étincelle était maintenant susceptible de faire faire dégénérer la situation qui devenait de plus en plus explosive avec le nombre sans cesse croissant de personnages aux intentions dissimulées dans les alentours.

A la périphérie de sa conscience, le titan en armure perçut un coup de bélier brutal qui ébranla brièvement la muraille de volonté qui scellait son esprit à l'encontre de toute perturbation extérieure. L'attaque n'était pas à dominante technologique, l’organisme du colosse n'avait donc pas réagi mais son conditionnement mental s'empressait déjà de renforcer drastiquement sa vigilance. En effet, il n'y avait actuellement rien de plus précieux qu'une conscience inexpugnable. Le regard implacable d'Alpharius balaya immédiatement les environs à la recherche du fou ayant osé cette acte hautement imprudent. Son instinct lui indiqua de focaliser son attention sur une femme qui se tenait à proximité directe de la fameuse prêtresse. Celle qu'il avait considéré comme la suspecte la plus probable tremblait légèrement et sur son front perlait quelques gouttes de sueur comme si elle venait d'accomplir un effort plus que conséquent. Cependant, Alpharius ne pouvait pas intervenir immédiatement pour l'intercepter sans remettre en cause le déroulement général des événements. Le tribun s'interrogea immédiatement sur la possibilité que cette agression psychique ne fût en réalité qu'une diversion, il contrôla rapidement l'intégrité du dispositif de sécurité et ne remarqua rien de notable.

Il apparaissait maintenant certain que la farce de Mettius était en train de devenir progressivement un bordel sans nom. La fameuse Noxia avait bien plus de comiques dans son entourage que prévu. A part peut-être la populace qui s'entassait dans les gradins, rares étaient ceux qui étaient venus à ces festivités sans de nombreuses arrière-pensées. Après une légère hésitation, Alpharius fit un signe discret pour avertir Prometheus de garder un œil à sur la brune qui s'accrochait presque désespérément à la main de la prêtresse de Pluton. Le titan en armure n'était pas vraiment convaincu de l'utilité de son geste, mais autant qu'il ne soit pas le seul à surveiller cette... La mémoire d'Alpharius venait enfin de l'éclairer sur les circonstances où il avait déjà vu cette femme. En temps voulu, le tribun aurait à régler son cas d'une manière ou d'une autre vu qu'elle s’entêtait apparemment à interférer dans les actions du colosse.

Une nouvelle fois, Alpharius fut brusquement interrompu dans ses réflexions lorsque son attention fut attirée par une forme d'agitation dans les gradins proches de la loge d’honneur. Il vit deux légionnaires de la 2ème centurie qui se dirigeait rapidement vers un corps féminin qui reposait dans une posture anormale. Et voilà que peu après un énergumène s'emparait d'un cor pour attirer l'attention sur lui. Sans même avoir l'opportunité d'écouter réellement la proclamation adressée au peuple par celui qu'il crut reconnaître comme étant le conseiller du prélat Tempus Sertorius, un soldat vint avertir Alpharius qu'un incident funeste venait de se produire, mais qu'il n'avait pas de détails précis du fait de l'intervention de troupes qui n'étaient manifestement pas de la Ière cohorte de la "Legio Civitas". Ce ne fut que lorsqu'une dépouille sanglante fut jetée publiquement en pâture à des fauves qu'Alpharius comprit qu'il s'agissait de Valentina Aquilius, femme du Praefectus. Brièvement, le tribun envisagea d'ordonner le retrait immédiat du gros des effectifs des 2èmes et 3èmes centuries. Il y renonça finalement et se dirigea vers le perchoir des corbeaux et en libéra un qui s'envola aussitôt, porteur d'un bref message pour faire passer en alerte maximale l'ensemble de la Ière cohorte. L'officier suivit du regard le volatile qui quitta sans encombre les lieux, puis il se retourna vers le soldat présent pour lui ordonner d'avertir Mortarius de garder ses distances avec les événements en cours et de veiller à ce que la jolie fleur fût bien comme prévu sous la protection des frères de la lumière. Le soldat parut surpris par les derniers mots de son supérieur, mais il se contenta de frapper du poing sa cuirasse et partit au pas de course transmettre les directives d'Alpharius. Ce dernier n'appréciait guère de subir les faits, et le délire ambiant qui avait envahi cette arène ne faisait qu'attiser encore plus le mépris et le dégoût du suprahumain envers cette société romaine en pleine déliquescence.

Tandis que Mettius débutait son discours de triomphe et qu'il savourait probablement son succès de l'instant, Alpharius en profita pour s'approcher de Varro afin de lui murmurer quelques mots discrètement.


Alpharius: "Je ne sais pas pour vous Praetor, mais je n'apprécie guère ce qui se déroule sous nos yeux. Bien que les dieux et le nom de Jupiter soient abondamment cités, je ne vois rien qui soit en mesure de réjouir sincèrement le cœur et l'esprit d'un honnête homme. J'apprécierai fortement d'avoir votre opinion éclairée sur ce spectacle qui nous est offert en ce jour... glorieux pour certains."

Le tribun militaire s'était exprimé avec franchise et il espérait que le maître de la Legio Civitas serait fidèle à sa réputation en faisant de même. Par ailleurs, Alpharius n'avait jamais ressenti aussi cruellement l'absence à ses côtés de la douce Isaa. De manière plus lucide, il était en vérité préférable qu’elle soit le plus loin possible de ce lieu de perdition.
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Re: [E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Messagepar Katla Buskvej le 12 Juin 2013, 22:51

Des cris. Qu'est-ce-que c'était encore ?
Je vis une femme se prendre la tête et trembler, comme prise d'une douleur terrible. Une attaque ? Me redressant de toute ma hauteur, j'empoignai ma lance avant d'observer aux alentours afin de trouver le coupable, mais la sénatrice chuta dans les escaliers. Me précipitant à sa suite, je cherchai à l'examiner pour l'aider et mieux comprendre ce qu'il s'était passé, mais elle semblait... inanimée. Et sévèrement blessée. Qu'est-ce-que c'était que ça ? Était-elle dans les vapes à cause de l'attaque, ou de la chute ? Et qui avait tenté de la tuer au juste ?

Il y avait du bruit derrière moi, mais je m'en foutais un peu pour le moment. J'étais occupée à réfléchir à un moyen d'aider la brune qui gisait au sol... Tout le monde semblait stupéfié et ils regardaient quelque chose derrière moi. J'allais me tourner pour voir de quoi il s'agissait, quand j'entendis alors un bruit de corne. Voyant que je ne pourrais venir en aide à la sénatrice qui était dans le coma, je me dirigeai vers la source de ce bruit sonore, voyant un homme qui se tenait droit et fier dans l'arène. Il se mit à faire un discours que je ne comprenais pas trop...
Un grand jour ? Confirmer sa foi en leur prélat ? AD VITAM AETERNAM ? Se détourner des Aquilius ? De quoi parlait-il au juste ?

- Mais qu'est-ce-qu'il nous chante ce taré encore... marmonnai-je sans comprendre.

Quel était le rapport entre l'attaque portée à cette femme et les Aquilius ? Les deux étaient-ils liés ? Le fait d'attaquer cette femme donnait une victoire sur les Aquilius ?

J'eus ma réponse en me détournant de l'arène, mon regard tombant soudainement sur le corps inanimé de Valentina, le ventre couvert de plaies sanglantes. Voulant l'aider, je changeai de mode de vue pour activer l'infra-rouge mais le faire m'arracha un bref cri d'horreur... Les deux fœtus avaient aussi été touchés. Je fus incapable de cacher le choc qui venait de me saisir, et me jetai vers le corps, bousculant brutalement toute personne qui se serait trouvée sur ma route. Une fois arrivée je commençai à observer la blessure, cherchant un moyen de la soigner mais il fut rapidement évident que même un médecin d'excellence ne pourrait rien faire.

- Non... Non non non non c'est pas possible...

Je plongeai mes mains dans le sang, cherchant la source de celui-ci, mais très rapidement la conclusion fatale tomba. L'assaillant avec sectionné l'aorte à un point particulièrement sensible, il n'y avait plus rien à faire. Avec de l'équipement médical complet, peut-être... Mais ici, dans le cirque romain, je savais qu'il ne serait pas possible de faire quoi que ce soit.
Enfonçant mes mains dans le ventre, j'écartai les blessures afin de voir les deux petits... Peut-être serait-il possible de les sauver au moins, eux ? Mais le diagnostic fut aussi sinistre qu'écrasant. Ils avaient été, eux aussi, percés par la lame de l'assassin. J'avais l'impression que mon âme était en train de passer sous une presse hydraulique. Je pleurais comme une enfant, de façon incontrôlable alors que je cherchais un moyen de sauver les deux bébés, l'air perdue et paniquée à la fois.

C'était donc de ça qu'il parlait... Ce type avec la corne qui avait fait son discours... Il se sentait fort, beau et puissant, il voyait ça comme une victoire... Une femme sans défense, et deux gamins qui n'avaient rien fait, qui n'avaient en fait jamais eu la possibilité de faire quoi que ce soit à qui que ce soit. Le crime suprême, à mes yeux. Tuer volontairement, d'une lame, un être qui n'a absolument rien fait ni demandé à quiconque. Mais pour le moment,je me fichais éperdument de la justice, de la paix, de la gloire... Je ne pouvais pas détacher mon regard de ces deux petits corps sans vie. J'étais bloquée... Je n'avais aucune énergie.

J'aurais dû contrôler la situation... Prendre garde, ou... Non. En fait je n'avais eu de contrôle sur rien depuis le début de la journée. Je m'étais sentie toute puissante, à pouvoir éclater la tête de 200 gladiateurs à coups de poing, à affronter des scorpions géants en rigolant... Et pourtant, une seule seconde d'inattention m'avait empêchée d'intervenir pour sauver une femme enceinte de jumeaux. Cette impression lancinante d'être prise dans une presse hydraulique ne me quittait pas... Sur moi ce couteau se serait brisé net. J'aurais pu faire quelque chose si j'avais été plus attentive... Mais je me retrouvais pourtant là, avec du sang fœtal sur les mains et le visage, preuve ultime de mon impuissance totale.

Mettius avait raison. Ce terrain de jeu n'était pas le mien. Commettre un acte pareil... Ou l'idée que quelqu'un puisse le faire... Cette idée ne m'était jamais ne serait-ce que passée par la tête. Je n'avais jamais imaginé que quelqu'un puisse faire ça. Mais Rome était cruelle et barbare. Le peuple acclamait, applaudissait, pleurait de joie face à cet assassinat absolument immonde. Et moi, j'avais voulu les aider contre Kohr... Peut-être les millions de soldats Kohriens étaient-ils non pas l'ennemi, mais la solution ? Ceux qui avaient pour rôle de nettoyer la planète de ses créatures les plus fétides ?

Je n'eus pas le temps de continuer à réfléchir, une voix familière me tirant de mes pensées. Je tournai la tête avec cet air aussi choqué que terrifié, du sang partout sur les mains, les bras, le torse et le visage, les larmes ne cessant de couler. C'était le type invisible, Mercure... Il me proposait de sortir. Je devais sortir de là... Je tendis donc mollement la main, me relevant et suivant alors l'étrange serviteur du prélat sans quitter les corps des yeux. Avant de quitter l'arène d'un pas maladroit et hésitant, je pus apercevoir la femme et ses deux bébés emportés par des soldats puis jetés dans l'arène. Les derniers sons que j'entendis furent ceux de la chair déchiquetée sous les cris de joie de la foule...

Rome devait brûler.
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Re: [E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Messagepar Pha??s Valentinus le 14 Juin 2013, 13:10

Phaïs était très loin de se préoccuper des Affaires qui avaient libre cours à Rome mais il aurait fallu qu’il fermât totalement ses oreilles pour n’être au fait de rien du tout. Tout Rome bavassait comme une vieille commère ménopausée, difficile de ne pas prêter l’oreiller à quelques rumeurs, quelques calomnies aussi parce que le romain calomniait. Oui , il calomniait même à qui mieux mieux.
Etonnement, le romain de la Plèbe calomniait moins que le Patricien.
D’aucuns auraient prétendu que c’était parce que la Plèbe était trop inculte pour avoir ne serait-ce qu’un avis, qu’il soit avisé ou non.
De là où il se trouvait, l’héritier gladiateur était incapable de voir ce qu’il se passait dans les tribunes. Hormis que c’était le bordel et que ledit bordel n’allait pas tarder à se propager à tout le Colisée. Mais tout le monde pouvait voir que c’était un beau bordel.
Bien sur, il n’avait pas pu identifier la femme qui avait été jetée dans le sable encore sans tache de l’arène et ce n’était pas maintenant qu’il le ferait, pour peu qu’il s’en souciât par ailleurs.

De son coin, il vit le gladiateur aux cheveux roux s’approcher de la porte qui ouvrit sur l’arène en tirant son épée. L’acte sonna une petite cloche d’alarme dans son cerveau, certainement plus parce que le garçon faisait partie des potentiellement baisables que parce qu’il se préoccupait qu’un gladiateur aille se faire charcler par les fauves en dehors de toute règle.
Encore que…des règles…Quand on jetait une femme dans l’arène pour la faire boulotter par des prédateurs affamés, les règles semblaient tout à coup bien confuses quand même…

Mais bon, ce fut une main protectrice qui se posa sur l’épaule du gladiateur et la voix de la sagesse qui lui intima de ne pas aller risquer de se faire croquer pour un cadavre.
Lorsqu’elle avait brièvement volé dans l’air frémissant du Colisée et attendu qu’elle venait de choir de la tribune de leur prélat –ou peu s’en fallait- il s’était dit qu’il y avait peu de chance qu’il s’agisse d’une femme du peuple de Rome car arriver jusque là lui aurait été impossible vu que Mettius s’était adjoint les services d’une sorte de …bah , géant, pas commode mais qui passait pour être un homme qui ne laissait rien au hasard lorsqu’il s’agissait de son travail. Du coup , buter le vieux corbeau et ses proches devenait un travail d’orfèvre ou un suicide. Il n’imaginait pas bien une femme, même une harpie comme l’Urbs en comptait arriver jusque là.

Le rouquin, il ne l’avait jamais vu auparavant, était probablement un androïde, créé pour les jeux du cirque. Sa réaction aurait pu sembler anachronique mais Phaïs avait bien senti en posant la main sur lui qu’elle n’était absolument pas feinte ou exagérée. Il s’inquiétait vraiment pour cette femme ou pour une femme qu’elle aurait pu être.

Et l’autre fou qui recommençait à s’égosiller dans son perchoir. Peuple de Rome par –ci, Peuple de Rome par –mi. Et il venait de dire quoi ? Une femme et des enfants ? Bah il n’avait pas vu tomber d’enfants avec le corps de la femme…Alors…
…du ventre de leur mère…. !
Ce fut lorsque deux fauves se disputèrent ce qui semblait être un corps…un petit corps…qu’il comprit. Un frisson parcouru son échine.
Les hommes devenaient fous. Ils ne respectaient plus rien. Ce qui était tombé dans le sable de l’arène c’était une femme enceinte morte…
Bordel ! Dans quelles fanges ces gens là seraient-ils capables de se vautrer. Tuer une femme enceinte. Et maintenant qu’il en savait plus, qui était enceinte dans les proches du Prélat. Valentina.
Et ce fils de pute qui prenait à témoins la populace sur la volonté des dieux dans ce geste. Il était fort pour retourner la situation à son avantage...Sans nul doute. Et les autres crétins qui l’acclamaient...Il leur aurait demander de se tailler les veines qu'ils l'auraient fait !

La roue du destin tournait bien sur mais pour certains, elle ne tournait vraiment pas assez vite.
Ses mâchoires se crispèrent de rage et de dégoût alors il lâcha le garçon.


Je ne sais pas qui tu croyais que cette femme puisse être mais je pense qu’il s’agit de Valentina Aquilius.
Et d’une voix éteinte.
Et des enfants qu’elle portait…

L’autre paru soulagé et ça le fit sourire.

Allez mon gars, ça va être à toi ! fit-il en montrant la grande porte d’un mouvement du menton. Ne pense plus à ce que tu viens de voir, pense à être le meilleur, c’est tout ce qui compte.

Phaïs était bien au fait que les gladiateurs offraient d’autres jeux que ceux des armes à de riches patriciennes et il se dit que ce petit con avait du tomber amoureux de l’une d’elles. Pas de chance.

Une autre personne entra dans l'arène. Eh oui, le spectacle attirait des amateurs. Une femme. Etrangement, les fauves la laissèrent en paix, préoccupés il est vrai par leur festin impromptu.
C'était vraiment des moments sordides. Et l'héritier des Valentinus se dit qu'il n'allait pas falloir que l'un de ses adversaires se montre trop arrogant sinon il allait passer un sale quart d'heure...
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Re: [E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Messagepar Nox le 15 Juin 2013, 23:55

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Re: [E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Messagepar Julianus le 16 Juin 2013, 15:16

Cela fait maintenant plus de neuf ans que l'existence de Julianus se résume à quelques heures d'entraînement par jour, à croupir dans une geôle individuelle du Colisée la majeure partie du temps, et plus rarement à combattre lorsque quelqu’un le décide. Le condamné s'est habitué assez facilement à cette morne existence où l'espérance n'a aucun sens. Il est indifférent au temps qui s'écoule et a lâché prise depuis longtemps sur tout ce qui avait constitué son ancienne vie d'héritier d'une riche famille patricienne.

En ce jour de festivités organisées par le prélat de Rome, le gladiateur est sans surprise enfermé dans sa cellule dont le mobilier est réduit au strict minimum. Il est assis au bord de ce qui lui sert de lit. Il n'y a pas de quoi se plaindre. L'endroit est plutôt propre, les draps sont changés une fois par mois et la pitance quotidienne est correcte. Autrefois, il n'avait pas eu toujours droit à cette qualité de vie. Seules ses multiples victoires dans l'arène lui ont permis progressivement d'être mieux traité qu'un chien galeux. Contrairement aux gladiateurs les plus adulés de la populace et généreusement récompensés pour leurs succès, Julianus n'a jamais obtenu ni demandé des avantages matériels ou en nature. Le seul privilège qui a été octroyé à celui qui est communément appelé l'Apostat est le choix de ses armes et de son armure. Cet avantage avait été jugé de bon aloi par un promoteur assez malin pour exploiter à son avantage l'infâme réputation de ce combattant hors norme.

Le gardien, qui a apporté plus tôt le repas, a fait savoir à Julianus que de nombreux combats auraient bientôt lieu dans l'arène. Une brève excitation a effleuré l'échine du condamné à l'annonce de cette nouvelle, puis il s'est souvenu qu'il y avait peu de chances pour qu'il soit concerné par le programme des affrontements. Cela ne revêt que peu d'importance au final, l'Apostat n'est qu'exceptionnellement prévenu à l'avance des combats où son intervention est requise. En général, il ait fait appel à lui pour pallier une défaillance imprévue d'un combattant ou pour calmer une foule peu satisfaite du spectacle donné. Julianus se souvient qu'à une certaine époque c'était soit le peuple soit un combattant qui scandait son nom pour réclamer que son sang soit versé en l'honneur des dieux. Cette pratique avait finalement disparu lorsque le fameux champion Lucius, dit l'enfant chéri des dieux, avait fini par réclamer en sanglotant le coup de grâce après avoir été atrocement mutilé et vu ses testicules jetés vers la tribune de ses admiratrices consternées et choquées. L'Apostat avait finalement accepté de libérer son adversaire vaincu de ses tourments après que le malheureux ait accepté de lui décrire avec précision ses souffrances. Cela avait été un instant exaltant de voir la foule réduite au silence et de savourer par la même occasion l'agonie honteuse d'un orgueilleux combattant.

Julianus arrête son regard sur le mannequin en bois qui sert de support à son armure qui luit sinistrement dans un recoin de la pièce. Malgré quelques marques d’entailles et d’éraflures, le plastron argenté a conservé sa splendeur d’origine et l’éclat de chacune de ses figures obscènes. Il est possible d’y distinguer un taureau violentant une femme, un guerrier hilare brandissant la tête d’un prêtre décapité, deux Romaines se livrant à des jeux saphiques des plus explicites ou encore Pluton implorant la clémence d’un gladiateur nu portant les attributs des deux sexes. Sur la dossière est représenté un serpent apocalyptique à sept têtes. L’une des jambières d’acier est ornée d’une image de Charybde tandis que sur l’autre est visible Scylla. Le casque est une copie de celui réservé aux officiers de la garde prétorienne, mais qui se distingue par la présence sur la visière frontale d’une Vénus lascive qui révèle à tous l’origine du monde sans la moindre pudeur. Enfin vient le masque de tragédien qui traduit à la perfection la relation tourmentée de Julianus avec les femmes qui se résume le plus souvent à des larmes, du sang et de la souffrance.

Depuis sa condamnation une unique représentante du beau sexe avait tenté de réellement l’approcher tout en connaissant la nature du crime pour lequel le mécréant avait été lourdement condamné. La pauvre fille avait tellement tenu à susciter son intérêt qu'elle lui avait proposé de se laisser scarifier s'il acceptait d'épargner son visage. Le moment venu, Julianus n'avait pratiqué qu'une seule incision sur un tendre avant-bras avant de renoncer face aux yeux en larmes de celle qui avait tant insisté pour lui servir de victime consentante. Avec une voix faussement irritée, il avait ordonné à l'imprudente jeune femme de disparaître immédiatement de sa vue si elle ne voulait pas finir entièrement écorchée. Depuis cette étrange rencontre, les rapports du gladiateur avec les femmes se limitent à quelques saillies sur commande de riches matrones en quête d'excitations dangereuses. En réalité, le seul danger véritable pour ces créatures dévergondées est de mettre à mal leur réputation pour avoir osé copuler avec l'Apostat.

Un miaulement rauque arrache Julianus à ses remembrances solitaires. Sans même chercher à vérifier, l'Apostat sait qu'il a affaire au grand chat tacheté qui ne rate jamais l'occasion de pouvoir compléter son ordinaire sans effort. Le gladiateur se saisit de l'écuelle contenant les reliefs de son précédent repas et se dirige vers le félin qui attend derrière les barreaux. L'animal accueille son dû sans la moindre marque de reconnaissance et daigne juste se laisser caresser brièvement l'échine avant d'écarter d'une patte autoritaire la main de Julianus. L'homme se demande parfois encore comment ce fauve approchant la vingtaine de kilos peut se déplacer aussi facilement au sein du Colisée. Le condamné retourne s'asseoir sur sa couche. Il constate qu'il entend de vagues clameurs qui lui paraissent si lointaines et si proches à la fois. Il est probable que le prélat ait mis le paquet pour distraire et exciter la foule avide de sensations fortes.
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Re: [E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Messagepar Alitheia Leto le 24 Juin 2013, 17:23

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Re: [E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Messagepar Gaïa le 27 Juin 2013, 10:01

Je viens en paix

La politique n’est pas faite pour moi. Je ne connais pas ce monde et j’avoue qu’il ne m’attire pas spécialement. Cependant, je suis obligée de côtoyer cet univers si je veux que le culte de Vesta soit reconnu. Mon attention n’est pas de devenir prélat, cela ne sera jamais le cas. Je préfère rester dans l'ombre et porter en avant ma déesse. Je ne cherche pas la gloire, tout ce que je fais c’est pour elle, Vesta.

L'opportunité s'est présentée de faire découvrir notre culte. En tant que grande prêtresse, c'est mon devoir de faire connaître ma déesse au peuple. Seulement, il n’était pas aisé de faire concurrence aux cultes déjà présents avec leurs grands temples tous aussi somptueux les uns que les autres.

Le temple de Vesta a été érigé par ses adeptes et selon leurs moyens. Même si de grandes familles de Rome se sont investies pendant plusieurs décennies, on n'aurait jamais pu construire ce que les Dieux majeurs avaient créés en seulement une nuit.

Heureusement, nos prières furent écoutées et nos efforts portèrent leurs fruits. Notre déesse a été enfin révélée aux yeux de tous. Sa beauté est sur toutes les lèvres et ses exploits encore dans les esprits. Pour ceux qui n'étaient pas dans le désert et qui auraient pu douter de la véracité des témoignages des soldats, une preuve fut forgée en plein cœur de Rome. Un magnifique Temple, qui n'a rien à voir avec ceux déjà construits à Rome, à vu le jour il y a quelques semaines. Un immense et magnifique édifice de forme ronde comme les courbes d'une femme et chaleureux comme les bras d'une mère. Rien à voir avec les formes rectangulaires austères des autres Dieux. Il inspire l'amour et la douceur. Dans sa cours brûle une flamme immense qui réchauffera le peuple en hiver. Ce Temple est tenu par de magnifiques jeunes femmes, toutes pures, dont la beauté n'est plus cachée au monde désormais.

J'aime ce nouveau Temple et je suis fière d'avoir été choisie par Vesta. Jamais je n'aurai imaginé un jour la rencontrer en vrai. Je sais que je ne suis pas folle et que nos échanges ont vraiment existé. Elle compte sur moi et je ne veux pas la décevoir. J'ai des projets pour nous toutes et savoir qu'elle est à mes côtés me donne la force de les accomplir.

Toucher tout Rome n'est pas facile. Le peuple ne veut pas forcément se montrer attiré par un autre culte de peur de fâcher son Dieu, mais je sais que la curiosité les titille. Ils n'osent faire le premier pas pour venir jusqu’à moi alors c'est moi qui vais venir à eux.

Accompagnée des Vestales nous nous mélangeons au peuple. Le Colisée est envahit de romains. Tout le peuple de Rome, ou presque, est dans ce monument. Les jeux ont déjà commencés et le peuple est en joie. Les Vestales distribuent alors des offrandes à qui le désire. Tout cela est gratuit et offert avec le sourire. Juste un peu de vin et de douceurs pour toucher les cœurs. Nous sommes juste là pour montrer que nous existons et que tout le monde est le bienvenue sur les terres de la déesse.

Pendant que les filles s'occupent du peuple, je fais de même aux sénateurs. Je me présente à eux pour la première fois pour la majorité d'entre eux. Douce et charmante, je leur propose de goûter aux délices des Vestales. Je ne les force en rien et ne leur tiens pas rigueur de leur refus. Tout ce que je veux créer, c'est une envie d'en savoir plus sur ce culte encore inconnu pour beaucoup.
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Re: [E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Messagepar Tiberius le 17 Juillet 2013, 22:42

-- Ouah putain, ça fait mal ce truc !

Je foutais un coup de pied dans un fauteuil, comme si cela pouvait arranger les choses. Je suçais mon pouce endolori par la chataigne que je venais de recevoir. Je découvrais les affres de l’électricité. Depuis une petite semaine, j’occupais mes matinées dans le musée de Sertorius. J’avais découvert d’enrichissants ouvrages qui parlaient de technologies passées. L’une d’entre elle se nommait électricité. J’avais réussi à reproduire les expériences de Volta et j’avais vu une illustration de condensateur. Après une semaine de lecture, j’avais réussi à en charger un. Seulement, je n’avais pas compris qu’en posant le pouce dessus, il se déchargerait violemment !

-- Merde ! Bordel, ils pourraient graver des avertissements là-dessus...

Alors que foutais-je dans cette cave à tester des trucs ? Simple ! Je détestais les jeux du Colisée et je ne voulais pas être en avance. Je voulais même rater la cérémonie, mais Camila s’y rendait. Alors finalement, je me préparais, enfilais une tenue d’un autre temps, époque victorienne à en croire les patrons... Et je partis ainsi pour les jeux. Contre toute attente, j’arrivais avant elle.

J’étais seul dans mon coin, dans une allée à l’écart. J’observais avec amusement les personnalités cherchant la proximité de Mettius. Quel talent ! Je ne pouvais pas l’encadrer, mais je devais lui reconnaître un talent certain pour se jouer de son monde. Il les manipulait avec une habileté étonnante et retombait toujours sur ces pattes. Camila m’avait rapporté comment il avait mouché Caïus au Sénat ! Brillant ! Brillantissime même !

Et voilà justement la somptueuse Camila. Je devais avouer qu’elle m’éblouissait dans sa tenue de feu. Cette coupe de cheveux révélait la finesse de son visage.

-- Allumeuse soufflais-je à son oreille. Je me demandais pourquoi elle ne priait pas Vesta, déesse du foyer et donc du feu. Je savais son amour pour la magie des flammes. Il faudrait que je lui offre ce livre sur ces oiseaux de feu. Superbe, elle était magnifique.

Je souris après ma remarque provocatrice et l’invitai à s’asseoir à mes côtés. Mettius entama son discours et confirma son talent d’orateur. Camila me fit part de ses commentaires. Je l'écoutais avec intérêt.

-- Je parie sur un adepte de Pluton à même d’invoquer des Fleurs de Jade et de révéler le passé.

… Perdu … Nox apparut ! Je compris de suite la logique de cet enfoiré.

-- Nox possède le don de lire le passé des gens qu’elle touche. Il lui suffira de toucher les gens pour comprendre qui est à l’origine des meurtres... Mais cela va l'épuiser et la fera souffrir horriblement.

Camila comprit à l’intérêt que je portais à cette scène qu’autre chose me tracassait. En arrière-plan, je compris que l'ombre de Mettius voilait le visage de Nox de ténèbres.

-- Pourquoi Nox l’aide-t-elle ? Quel influence a-t-il sur elle ? Je ne comprends pas, elle ne peut pas l'encadrer...

J’étais très attentif à toute cette mascarade. Le peuple qui attendait avec impatience le début des jeux retenait également son souffle. Mettius était habile. Seule une vestale détourna mon attention. Elle vint nous offrir quelques mets.

-- Ce ne sont même pas des raisins...

La vestale fut surprise et s’en allait poliment, mais je la retins.

-- Mes excuses, c’est une blague, une longue histoire de cuisses ... de raisins pardon ... entre la sénatrice et moi. Permettez ?

Je pris quelques fruits et quelques confiseries. C’était délicieux.

-- Merchi ! dis-je la bouche pleine.

Alors que je tirai la langue à Camila, tout tourna au drame. Non, Camila ne me gifla pas. Non, je décris un vériable drame ! Il y eut un premier bruit sur notre droite. J’avais à peine tourné la tête que Camila, âpre guerrière, était déjà debout prête à en découdre.

Ouais c’est ma mienne à moi... Pensais-je avec fierté et amusement. Je n'avais pas encore compris la nature du drame et continuais de penser comme un mariole. Mais je déchantais bien vite.

Mon sourire s’effaça quand je vis Decima chuter. Et puis ce fut au tour de Valentina. L’horreur du sang s’abbattait dans les tribunes. Valentina venait d’être poignardée de trois coups de couteau. Je fus écoeuré d’entendre Tempus et Mettius profiter de la mort de Valentina et d’inciter le peuple à prier Jupiter.

Les jeux commencèrent mais je restais atterré. Camila me parlait mais je n’entendais rien. Peut-être ne me parlait-elle pas au fond. Je ne sais pas ! Mes yeux restaient fixés sur le corps en contrebas, offert au tigre. Je voulais sauter, mais j’en mourrais sans aucun doute. Je vis alors l’étrangère se jeter sur Valentina. J’avais l’espoir qu’elle la sauverait, mais elle lui déchirais le ventre au point d’offrir une vue directe sur les bébés.

J’eus un haut le coeur et faillit vomir. Je me détournais de cette scène et regardait Camila. Lui réserveraient-ils le même sort ? Je ne savais plus où j’en étais. Je prenais Katla pour une barbare désirant étriper Valentina, j’étais dans un état tel que je ne pouvais comprendre son désir caché de sauver les foetus. J'étais perdu. Valentina mourrait, ses bébés aussi malgré la bénédiction de Venus et le peuple priait Jupiter. Tranquille quoi !!! Bouleversé mon regard ne pouvait plus se porter sur l’arène où les gladiateurs joutaient déjà au péril de leurs vies. Je clignais des yeux et observais la tribune officielle.

-- Je rêve... Putain je rêve !!!

J’avais beau gueuler, personne ne m’entendait à part Camila. Les cris de la foule couvrait ma voix.

-- Mais putain !!! Camila !!! Pas un garde ne s’occupe de chercher qui à assassiner Valentina et Decima !

Oui dans ma tête, l’amalgame se fit rapidement et l’horreur de la scène me trompa. A mes yeux, Decima et Valentina, deux sénatrices venaient de mourir et tout le monde s’en foutait. Je n'avais même pas vu l'assassin se faire jeter au lion. Rien ! J’avançais vers un garde et le haranguait en lui demandant pourquoi personne ne recherchait l’assassin. C’était oublier les activités discrètes mais efficaces d’Alpharius et Varro. Mais moi, je n’avais vu personne cherchant à choper les coupables. Le garde ne prêtait à peine attention à mes propos. Son regard se fixait sur la magie de la gladiature. Phais, Julianos faisaient partie de ces hommes qui parvenaient, bon gré, mal gré, à faire resurgir les plus sombres instincts animaux de l’humanité. Je me tournais vers Camila, médusé...
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Re: [E6](Event] Que les jeux du cirque vous enivrent!

Messagepar Camila le 24 Juillet 2013, 18:37

En tant que Sénatrice et guerrière victorieuse du retour du corps expéditionnaire, je devais me rendre à ces Jeux du Cirque. Cela aurait été très mal interprété et je ne désirai pas dévoiler mes intentions aussi facilement. Les jeux ont toujours été une tradition à Rome et ont toujours eu une place importante dans le cœur des citoyens. Mettius jouait donc sur la corde sensible pour accentuer son prestige. Ce qui ne m’étonnait pas vraiment. J’arpentais donc les tribunes jusqu’à m’installer près d’un homme dont la silhouette ne m’était plus inconnue. Mais comme à chaque fois que nous nous trouvions en public, nous gardions cette proximité et cette réserve à la fois. Mes yeux scrutaient l’arène et tout le peuple ainsi que la tribune officielle, sérieuse et silencieuse avant qu’un sourire mutin vienne orner mes lèvres.

- C’est bien… j’arrive à te surprendre encore…

Mettius parla de nouveau, invoquant qu’en aucune manière il n’avait trahi Rome ni les soldats qu’il avait envoyé à une mort certaine en dehors des remparts de Rome …Comme si nous pouvions le croire. Certains buvaient ces mots mais d’autres avaient encore la faculté de penser par eux seuls. Ainsi le coupable de se tenaient parmi nous. Quelques petits commentaires échangés avant de voir apparaitre la prêtresse de Pluton : Nox. Que pouvait-elle faire auprès de Mettius ? Comment une femme comme elle pouvait s’allier avec un tel homme ? Que se cachait-il exactement derrière toute cette scène.

- Tu avais bien visé sur l’adepte de Pluton mais pourquoi elle… ? Je suis d’accord avec toi, c’est bien la première question qui me vient à l’esprit : est ce que Mettius la contrôle d’une manière ou d’une autre ? Et en faisant cela, son pouvoir risque de la tuer… Elle va devenir la gardienne de nombreux secrets… et sa tête sera mise à prix.. Mes mains se refermèrent en des poings que je serrais tellement que mes phalanges en devenaient blanches. J’ai l’impression d’être un pion sur l’échiquier et spectatrice impuissante. Je n’aime pas ça …. Soufflais-je doucement à Tibérius.

Mais l’échange devint plus léger lorsqu’une vestale présenta sa corbeille de fruits et de confiseries devant nous. La jeune femme vira au rouge devant les explications de Tibérius. Moi, je me contentais de lever les yeux au ciel, secouant ma tête.

- Laissez-le. C’est un enfant capricieux et têtu. Moi, je prendrai bien des fraises, elles ont l’air juteuses à souhait.

La Vestale ne se fit pas prier pour nous laisser, se demandant certainement si nous étions sains d’esprits. J’étais la seule à pouvoir oser traiter l’ancien prêtre de Venus, récemment devenu ambassadeur du culte, de gamin. Ce qui n’était pas donné à tout le monde Devant moi, un homme se releva laissant sa place de libre pour aller retrouver une autre personne.

- Regarde… Tu as ta place, juste en bas… entre mes cuisses. Tu sais ce que l’on dit : ce sont ceux qui en parlent le plus … qui en font le moins …

Je croquais dans la chair moelleuse de la fraise, ne le lâchant pas du regard tout en accentuant mon geste avec mes dents et mes lèvres d’une façon plus sensuelle. Ho bien sûr ! Je m’attendais à une réplique de sa part avec impatience. La plaisanterie s’acheva très vite alors qu’il me tirait la langue. Tout bascula soudainement dans l’horreur… Rapide, sans que l’on puisse comprendre ce qui pouvait réellement se tramer … trop de choses, de détails à prendre en compte. Je me redressais observant tout ce sang. Une douleur traversa ma main puis remontant le long de mon bras. J’avais mal…terriblement mal…Là où était gravé sur ma peau le talisman de Sapiens. Je sentais une chaleur se diffuser dans tout mon corps, beaucoup trop importante, trop puissante. Ce talisman ne marchait qu’à l’invocation d’un mot bien précis, et là, j’avais l’impression que le talisman se réveillait devant toutes ces horreurs.

Valentina venait de chuter sous les regards du peuple, baignant dans une mare de sang. Que les Dieux protègent ses enfants…Ces innocents. Où était donc Caius ? On pouvait voir les fœtus et cette femme que l’on avait ramenée du dessert, tenter de les sauver. Mon autre main se posa instinctivement sur mon ventre comme si je ressentais cette épreuve directement. Un homme venait d’être arrêté, l’arme du meurtre à la main. Je le reconnaissais … C’était le père de ce jeune sénateur que Caius avait tué lors de notre retour et durant son discours au Sénat…

La sénatrice Decima avait laquelle j’avais eu un entretien quelques jours plus tôt dans mon bureau, fut cette deuxième victime mais d’un mal qui était totalement inconnu pour le moment. Et ce Tempus …quel remarque comédien. Comment peut-on être aveugle devant cette mascarade ? Quand le peuple ouvrira-t-il les yeux sur toute cette folie. Je me souvenais de l’échange avec Décima lorsque je lui avais dit que l’évolution était nécessaire pour sortir Rome de ce carcan …La voix de Tibérius me sortit de cette contemplation infernale. Il ne comprenait pas, médusé devant tout ce qui venait de se passer.

- C’est cet homme, là, en bas, qui a assassiné Valentina … Je l’ai reconnu dès l’instant où les gardes s’en sont emparés. Mais c’est une façade tout cela pour dissimuler la vérité.

Quand à Décima avait-elle succombé à un pouvoir … ? J’en avais la nausée de voir à quel point le pouvoir était corrompu. Je m’avançais avec Tibérius, je ne voulais pas qu’on puisse m’entendre. Au creux de son oreille, je poursuivis ….

- Mettius a aveuglé le peuple, Tempus n’a fait que consolider ce que le prélat avait fait et ainsi faire en sorte de détourner tout le monde de la bonne voie. Voilà à quoi nous en sommes réduits. Mmmm Aieee…

Ma main me brulait de plus en plus. Le talisman tatoué sur ma peau revêtait une couleur de feu…

Merci à Lia pour le Kit ♥
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