Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]
Posté: 13 Juin 2013, 20:05
J'aimais ce genre de discussion, sur la perfection de la machine face aux défauts de l'homme. Je me sentais plus à l'aise, en fait. Ce type de conversation me plaisait bien plus que les rapports plus belliqueux que nous avions eus. Échanger des points de vue, altérer le sien et réfléchir à celui des autres pour évoluer, c'était quelque chose de courant chez moi, mais que j'avais trop rarement vécu ici. Malgré les apparences, j'étais intéressée par les points de vue des autres car c'était par ceux-là que ma propre vision du monde avancerait et évoluerait. Même si je n'était pas d'accord, je considérais qu'entendre une opinion différente était un enrichissement personnel.
Je répondis donc au conseiller... Ou alors le... c'était le prévôt je crois... Enfin quelque chose du genre. Bref, je répondis à Mettius, espérant qu'il continuerait là-dessus.
- C'est justement ça ! Créé par une race dont la nature est si pleine de contradiction. La machine est parfaite car elle fait ce qu'on lui dit de faire de la façon la plus droite. Si la machine échoue, ce n'est pas parce qu'elle est imparfaite, c'est parce que l'humain qui l'a fabriquée est imparfait, et l'a mal conçue. Si une machine indique qu'il y a une erreur, elle ne peut pas se tromper : c'est qu'il y a vraiment une erreur, faite par un humain. La machine ne peut pas mentir. Elle n'a qu'un but : suivre l'ordre qu'on lui donne avec la plus grande précision.
Mais au lieu d'enchaîner sur cette discussion philosophique, il m'observa, et d'un coup... Rien.
L'ordinateur de survie se mit à paniquer. Il enregistrait des anomalies au niveau de mon cerveau. Il cherchait l'origine sans trouver. Il calculait, encore et encore, sans y parvenir. Et la machine fait précisément ce qu'on lui dit de faire... Elle le fit. L'ordre qui était programmé dans mon corps était simple : en cas d'anomalie, si le système de survie ne peut trouver la cause, il faut alors utiliser d'autres processeurs pour qu'ils arrivent en renforts pour enquêter.
L'ordinateur dédié à l'armement cessa donc de fonctionner, et à la place il se mit à lui aussi chercher les raisons pour lesquelles mon cerveau ne marchait pas normalement. Ne trouvant pas pourquoi, l'ordinateur dédié au mouvement s'y mit aussi. Mais toujours rien. La machine ne comprenait pas pourquoi mon cerveau était aussi actif qu'une éponge. Les processeurs dédiés au revêtement métallique arrêtèrent donc de marcher pour, eux aussi, tâcher de comprendre ce qu'il m'arrivait.
La conséquence fut que ma peau devint immédiatement de couleur métallique et s'écoula au sol sur le champ comme de l'eau et laissa voir mon châssis, notamment le crâne et son air agressif. Des lumières bleues parcouraient cet ensemble de métal et de carbone, faisant quelques légers sons, dont un en particulier que le prélat connaissait sûrement : celui d'un cœur qui bat... Mais le bruit était différent. Plus mécanique. Comme des battements légèrement métalliques.
Une fois qu'il eut terminé... Je restai inanimée pendant quelques secondes. L'ordinateur de survie voyant que j'étais "revenue à la normale", les autres processeurs se remirent chacun à leurs tâches habituelles. D'abord l'armement. Puis le mouvement. Enfin le revêtement extérieur.
L'immense flaque de métal liquide se mit à bouger, revenant lentement vers moi avant de me recouvrir et me rendre une apparence humaine. La machine avait récupéré.
Moi en revanche... J'eus l'air désorientée d'abord, puis ensuite terrifiée. Mon corps ne savait pas ce qu'il venait de se passer. J'avais pourtant tout entendu, mais sur le coup je n'avais pas compris, comme si cet esprit dont j'étais si fière avait été brutalement réduit à néant. J'avais la sale manie de vouloir contrôler les situations dans laquelle je me trouvais, mais Mettius avait la capacité de me faire perdre toute forme de contrôle de mon propre corps et même de mon esprit.
Ce pouvoir que je n'avais même pas imaginé avait totalement déglingué les implants qui se trouvaient dans mon crâne et qui me permettaient de faire marcher ma technologie. Il fallait qu'ils se relancent, un par un, et à cause de cela je tremblais assez violemment. Ces secousses se calmèrent après une dizaine de secondes. Je tournai la tête, apercevant alors le politicien, mais la seule réaction que je pus avoir fut de reculer avec un air effrayé, tombant de ma chaise, comme si j'avais été face à un prédateur.
Le préfet... Ou le... non le sénéchal je crois. Enfin Mettius avait raison. Ici, j'étais la proie.
Je répondis donc au conseiller... Ou alors le... c'était le prévôt je crois... Enfin quelque chose du genre. Bref, je répondis à Mettius, espérant qu'il continuerait là-dessus.
- C'est justement ça ! Créé par une race dont la nature est si pleine de contradiction. La machine est parfaite car elle fait ce qu'on lui dit de faire de la façon la plus droite. Si la machine échoue, ce n'est pas parce qu'elle est imparfaite, c'est parce que l'humain qui l'a fabriquée est imparfait, et l'a mal conçue. Si une machine indique qu'il y a une erreur, elle ne peut pas se tromper : c'est qu'il y a vraiment une erreur, faite par un humain. La machine ne peut pas mentir. Elle n'a qu'un but : suivre l'ordre qu'on lui donne avec la plus grande précision.
Mais au lieu d'enchaîner sur cette discussion philosophique, il m'observa, et d'un coup... Rien.
L'ordinateur de survie se mit à paniquer. Il enregistrait des anomalies au niveau de mon cerveau. Il cherchait l'origine sans trouver. Il calculait, encore et encore, sans y parvenir. Et la machine fait précisément ce qu'on lui dit de faire... Elle le fit. L'ordre qui était programmé dans mon corps était simple : en cas d'anomalie, si le système de survie ne peut trouver la cause, il faut alors utiliser d'autres processeurs pour qu'ils arrivent en renforts pour enquêter.
L'ordinateur dédié à l'armement cessa donc de fonctionner, et à la place il se mit à lui aussi chercher les raisons pour lesquelles mon cerveau ne marchait pas normalement. Ne trouvant pas pourquoi, l'ordinateur dédié au mouvement s'y mit aussi. Mais toujours rien. La machine ne comprenait pas pourquoi mon cerveau était aussi actif qu'une éponge. Les processeurs dédiés au revêtement métallique arrêtèrent donc de marcher pour, eux aussi, tâcher de comprendre ce qu'il m'arrivait.
La conséquence fut que ma peau devint immédiatement de couleur métallique et s'écoula au sol sur le champ comme de l'eau et laissa voir mon châssis, notamment le crâne et son air agressif. Des lumières bleues parcouraient cet ensemble de métal et de carbone, faisant quelques légers sons, dont un en particulier que le prélat connaissait sûrement : celui d'un cœur qui bat... Mais le bruit était différent. Plus mécanique. Comme des battements légèrement métalliques.
Une fois qu'il eut terminé... Je restai inanimée pendant quelques secondes. L'ordinateur de survie voyant que j'étais "revenue à la normale", les autres processeurs se remirent chacun à leurs tâches habituelles. D'abord l'armement. Puis le mouvement. Enfin le revêtement extérieur.
L'immense flaque de métal liquide se mit à bouger, revenant lentement vers moi avant de me recouvrir et me rendre une apparence humaine. La machine avait récupéré.
Moi en revanche... J'eus l'air désorientée d'abord, puis ensuite terrifiée. Mon corps ne savait pas ce qu'il venait de se passer. J'avais pourtant tout entendu, mais sur le coup je n'avais pas compris, comme si cet esprit dont j'étais si fière avait été brutalement réduit à néant. J'avais la sale manie de vouloir contrôler les situations dans laquelle je me trouvais, mais Mettius avait la capacité de me faire perdre toute forme de contrôle de mon propre corps et même de mon esprit.
Ce pouvoir que je n'avais même pas imaginé avait totalement déglingué les implants qui se trouvaient dans mon crâne et qui me permettaient de faire marcher ma technologie. Il fallait qu'ils se relancent, un par un, et à cause de cela je tremblais assez violemment. Ces secousses se calmèrent après une dizaine de secondes. Je tournai la tête, apercevant alors le politicien, mais la seule réaction que je pus avoir fut de reculer avec un air effrayé, tombant de ma chaise, comme si j'avais été face à un prédateur.
Le préfet... Ou le... non le sénéchal je crois. Enfin Mettius avait raison. Ici, j'étais la proie.