[E6] Se réinventer ! [Mettius]

Le prélat a proposé de nouvelles élections et comptent bien les remporter. Les cultes doivent s'assurer un maximum de prières pour placer leur pion au sénat et doivent choisir leur candidat au poste de prélat.
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Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]

Messagepar Katla Buskvej le 13 Juin 2013, 20:05

J'aimais ce genre de discussion, sur la perfection de la machine face aux défauts de l'homme. Je me sentais plus à l'aise, en fait. Ce type de conversation me plaisait bien plus que les rapports plus belliqueux que nous avions eus. Échanger des points de vue, altérer le sien et réfléchir à celui des autres pour évoluer, c'était quelque chose de courant chez moi, mais que j'avais trop rarement vécu ici. Malgré les apparences, j'étais intéressée par les points de vue des autres car c'était par ceux-là que ma propre vision du monde avancerait et évoluerait. Même si je n'était pas d'accord, je considérais qu'entendre une opinion différente était un enrichissement personnel.

Je répondis donc au conseiller... Ou alors le... c'était le prévôt je crois... Enfin quelque chose du genre. Bref, je répondis à Mettius, espérant qu'il continuerait là-dessus.

- C'est justement ça ! Créé par une race dont la nature est si pleine de contradiction. La machine est parfaite car elle fait ce qu'on lui dit de faire de la façon la plus droite. Si la machine échoue, ce n'est pas parce qu'elle est imparfaite, c'est parce que l'humain qui l'a fabriquée est imparfait, et l'a mal conçue. Si une machine indique qu'il y a une erreur, elle ne peut pas se tromper : c'est qu'il y a vraiment une erreur, faite par un humain. La machine ne peut pas mentir. Elle n'a qu'un but : suivre l'ordre qu'on lui donne avec la plus grande précision.

Mais au lieu d'enchaîner sur cette discussion philosophique, il m'observa, et d'un coup... Rien.
L'ordinateur de survie se mit à paniquer. Il enregistrait des anomalies au niveau de mon cerveau. Il cherchait l'origine sans trouver. Il calculait, encore et encore, sans y parvenir. Et la machine fait précisément ce qu'on lui dit de faire... Elle le fit. L'ordre qui était programmé dans mon corps était simple : en cas d'anomalie, si le système de survie ne peut trouver la cause, il faut alors utiliser d'autres processeurs pour qu'ils arrivent en renforts pour enquêter.

L'ordinateur dédié à l'armement cessa donc de fonctionner, et à la place il se mit à lui aussi chercher les raisons pour lesquelles mon cerveau ne marchait pas normalement. Ne trouvant pas pourquoi, l'ordinateur dédié au mouvement s'y mit aussi. Mais toujours rien. La machine ne comprenait pas pourquoi mon cerveau était aussi actif qu'une éponge. Les processeurs dédiés au revêtement métallique arrêtèrent donc de marcher pour, eux aussi, tâcher de comprendre ce qu'il m'arrivait.

La conséquence fut que ma peau devint immédiatement de couleur métallique et s'écoula au sol sur le champ comme de l'eau et laissa voir mon châssis, notamment le crâne et son air agressif. Des lumières bleues parcouraient cet ensemble de métal et de carbone, faisant quelques légers sons, dont un en particulier que le prélat connaissait sûrement : celui d'un cœur qui bat... Mais le bruit était différent. Plus mécanique. Comme des battements légèrement métalliques.

Une fois qu'il eut terminé... Je restai inanimée pendant quelques secondes. L'ordinateur de survie voyant que j'étais "revenue à la normale", les autres processeurs se remirent chacun à leurs tâches habituelles. D'abord l'armement. Puis le mouvement. Enfin le revêtement extérieur.
L'immense flaque de métal liquide se mit à bouger, revenant lentement vers moi avant de me recouvrir et me rendre une apparence humaine. La machine avait récupéré.

Moi en revanche... J'eus l'air désorientée d'abord, puis ensuite terrifiée. Mon corps ne savait pas ce qu'il venait de se passer. J'avais pourtant tout entendu, mais sur le coup je n'avais pas compris, comme si cet esprit dont j'étais si fière avait été brutalement réduit à néant. J'avais la sale manie de vouloir contrôler les situations dans laquelle je me trouvais, mais Mettius avait la capacité de me faire perdre toute forme de contrôle de mon propre corps et même de mon esprit.

Ce pouvoir que je n'avais même pas imaginé avait totalement déglingué les implants qui se trouvaient dans mon crâne et qui me permettaient de faire marcher ma technologie. Il fallait qu'ils se relancent, un par un, et à cause de cela je tremblais assez violemment. Ces secousses se calmèrent après une dizaine de secondes. Je tournai la tête, apercevant alors le politicien, mais la seule réaction que je pus avoir fut de reculer avec un air effrayé, tombant de ma chaise, comme si j'avais été face à un prédateur.

Le préfet... Ou le... non le sénéchal je crois. Enfin Mettius avait raison. Ici, j'étais la proie.
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Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]

Messagepar Mettius le 17 Juin 2013, 21:34

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Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]

Messagepar Katla Buskvej le 18 Juin 2013, 13:17

Fuir... Oui, je ne demandais que ça. Je regardais autour de moi dans des gestes rapides, mécaniques presque, afin de voir quelles étaient les sorties. Le mur derrière moi, je pourrais peut-être passer au travers... La fenêtre serait un échappatoire possible vu que les bâtiments romains n'étaient pas suffisamment hauts pour que sauter soit un risque... La porte était hors de question par contre vu qu'il devait y avoir des gardes ou je ne savais quoi d'autre, attendant de l'autre côté. Des gardes avec d'autres pouvoirs imprévisibles...

J'avais hautement sous-estimé l'étendue de ces "pouvoirs" romains. Selon Alpharius, ils venaient de nanotechnologie ultra avancée... Et je n'imaginais pas que de simples nano-implants puissent donner de telles capacités. Ils étaient probablement bien trop complexes pour que je puisse les comprendre, d'ailleurs. La nanotech' n'était absolument pas ma spécialité.
Mais le fait était que je devais trouver à tout prix une solution pour me défendre contre ces pouvoirs. J'imaginais que leurs "capacités" seraient risibles, comme le pouvoir d'Aquila qui pouvait geler, ou une résistance augmentée, une force plus importante... Ces pouvoirs physiques ne m'impressionnaient pas du tout. Peut-être était-ce prétentieux de ma part, mais je considérais qu'en matière de combat "pur et dur", je pouvais facilement avoir le dessus.

Sauf que là, il ne s'agissait plus de bagarre traditionnelle. On ne parlait plus de se mettre des coups de poing et d'utiliser des armes. Dans ce type de conditions je gagnais grâce à ma résistance et mon armement. Non... Là il s'agissait de pouvoirs mentaux dont les effets étaient totalement imprévisibles. Celui de Mettius m'avait quasi-littéralement éteint le cerveau et avait même fait totalement planter mon corps artificiel, vu que la machine ne comprenait pas ce qu'il se passait. J'avais été trop sûre de moi et aujourd'hui, je payais le prix fort... Soit j'obéissais à Mettius sans rien obtenir en retour, soit je me faisais tuer ou pire encore.

Il faisait néanmoins la même erreur que moi. Je repris un air plus assuré, affichant même un petit sourire alors que je réfléchissais, répondant alors.

- Il semblerait que j'aie sous-estimé ce que peuvent faire vos pouvoirs... Vous avez raison... Je ne connais rien à Rome. ni à ces capacités. Vous oubliez quelque chose, en revanche. La raison pour laquelle il vaut mieux me caresser dans le sens du poil. Plus les menaces pesant sur moi sont lourdes, moins j'ai envie de travailler pour celui qui les profère, en dépit du risque. Tout ce que vous venez de faire, c'est vous garantir que je ne ferai jamais rien de ma vie qui vous profite même de loin.

Je le fixai du regard, pas avec un air agressif mais plutôt une mine déçue, désappointée.

J'étais déjà en train de préparer des instructions. En cas d'attaque de nature inconnue sur le cerveau, un nouvel ordre prioritaire devrait être exécuté : rendre Mettius Aurelius Aguila inconscient. Pas le tuer... Parce que j'avais encore ce sens moral. Quelle blague. Chez moi j'étais admirée pour celui-ci. Dans cette ville de fous... Encore une fois Mettius avait raison, ils sont cruels et n'ont peur de rien. Je savais que j'allais être tuée par un romain tôt ou tard et je savais que ce serait à cause de ce trait de caractère que j'avais.

C'était un risque, car concrètement je n'avais aucune garantie que la machine réagisse ou détecte convenablement l'attaque. En théorie ça devrait fonctionner, mais souvent la théorie et la pratique diffèrent, surtout quand il s'agit d'informatique d'ailleurs.
Pour perfectionner cette défense, il faudrait que je trouve quelqu'un avec un pouvoir mental similaire afin qu'il ou elle l'utilise contre moi. Cela me servirait à rendre plus efficace la détection et à mieux calibrer la réaction... Pour le moment, ma "défense" était faite de bouts de ferraille scotchés ensemble. Mais ça ferait l'affaire.

- Et vous parlez d'égalité ? Vous n'avez peur de rien vous... Vous savez beaucoup de choses mais beaucoup d'éléments restent troubles de mon côté. Vous êtes resté vague tout le long, une technique classique de politicien pour faire avaler n'importe qui aux imbéciles mais je ne suis pas une de vos débiles d'androïdes serviles ou un de vos moutons de romains qui applaudit dès que vous rotez.

Croisant les bras, je fronçai les sourcils pour montrer un visage plus inquisiteur. Je n'avais pas l'air agressive, mais en revanche, je semblais particulièrement excédée.

- Je déduis de votre tentative de me tuer que ce que j'ai demandé, c'est "non". Mais de votre côté vous en demandez, des choses... Et si je ne les fais pas vous mettrez donc vos menaces à exécution. Donc c'est ça, votre façon de passer des accords ? Vous réduisez vos "associés" en esclavage, sans rien leur donner en retour, et vous les exécutez quand vous n'en avez plus besoin ?

Je posais une question. J'étais trop gentille. Je lui laissais une chance de dire "mais nonnn" et de revenir sur ce qu'il avait fait et dit, alors que je savais très bien que lui en revanche ne me laisserait jamais une chance de ce type. En fait, je le voyais déjà se lever et se la jouer "granméchanpabô" de film pourri, à me faire ses discours méprisants, me raconter que je ne comprends rien et recommencer à me menacer. J'avais cru que je pourrais me mesurer à ce personnage, malgré les avertissements de tout le monde...

- Je nous laisse ici une possibilité de revenir en arrière et d'oublier ce qu'il vient de se passer... Mes maladresses et votre tentative de meurtre. De revenir à quelque chose de plus... disons... sain. Je ne connais rien à Rome, mais vous n'avez aucune, AUCUNE idée de ce que je peux faire non plus. C'est ce qu'il se passe quand on est un politicien, on prend des décisions, vous pouvez maintenant en prendre une.

Et il fallait qu'il se décide vite... J'avais mieux à faire que de servir d'égo-boost à une sorte de mégalomane psychopathe.
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Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]

Messagepar Mettius le 23 Juin 2013, 20:56

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Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]

Messagepar Katla Buskvej le 23 Juin 2013, 22:42

Il aurait cru mon esprit plus vif que cela ? Classique... Encore un de ceux qui confondent intelligence et connaissance. Je ne prétendais pas être un génie, mais je ne pouvais de toutes façons pas deviner des éléments qui étaient hors de mon savoir. Je ne dis pourtant rien, le laissant répondre jusqu'au bout. Il disait qu'il ne voulait pas me soumettre... Mais il en avait la possibilité, et j'avais suffisamment appris des politiciens pour savoir qu'il me tuerait à la seconde où je ferais quelque chose qui lui déplaisait.

Mais la fin de son discours me surprit. Il aime comprendre. Il veut savoir. Il ne veut pas être dans les méandres de l'inconnu. Ces derniers mots me tirèrent une expression abasourdie, comme si je n'imaginais pas une seconde qu'il dise ça un jour. Était-ce de la manipulation ? Sûrement... Mais pour une fois il n'avait pas cet air absolument hautain que je détestais tant. Il jouait bien le jeu... Ou il était sincère... Je ne comptais pas prendre le risque de trop le croire, mais soit, au moins il cherchait à arrêter le cycle d'agression qui avait été lancé.

Je fermai donc les yeux, soupirant longuement une fois que Mettius eut fini de parler, semblant réfléchir à ce que j'allais dire. Je marchais sur un terrain hautement miné... Je me méfiais. C'était visible. Je savais que ma nature humaniste et dans l'ensemble plutôt gentille avait un fort effet sur les personnes honnêtes, qui en général m'appréciaient immédiatement. Mais je savais aussi que face à quelqu'un de mauvais, cela me donnerait l'image d'une proie. Cela dit... J'étais déjà une proie donc au point où j'en étais.

- J'aime apprendre. J'aime faire savoir. J'aime sortir les autres des méandres de l'inconnu, démarrai-je en écho aux dernières paroles du préfet. Ou du général. Ou le... prévôt je pense. Ça doit être quelque chose comme ça. Enfin Mettius, quoi. Beaucoup disent que je suis... méprisante, avec ma technologie, comme si je m'imaginais plus intelligente que tous les romains. C'est faux, assénai-je d'une voix ferme. Je suis ainsi, car je sais qu'aucun de nous, moi incluse, vous inclus, Rome inclus, ne vaut rien et est totalement pitoyable.

Je dirigeai mon regard vers la tablette, qui projeta de nouveau des images. C'était une photographie de Mettius, qui était affichée cette fois-ci, dans l'air, au dessus du sol.

- Voici un humain. La "caméra" recula alors vers le haut, laissant voir Rome ; Mettius n'était plus visible. Voici Rome. La caméra recula encore, laissant voir la Terre ; Rome n'était plus visible. Voici la Terre. La caméra recula encore, laissant voir le système solaire ; la Terre n'était plus visible. Voici notre soleil. La caméra recula alors, laissant voir le groupe local ; notre soleil n'était qu'un petit point lumineux. Voici le groupe de soleils local. Il y a des milliards de milliards de milliards d'autres soleils comme le nôtre. La caméra recula, laissant voir la galaxie ; le groupe local n'était plus visible. Voici notre galaxie. Des milliards de milliards de fois plus grande que le groupe local. La caméra recula, montrant le groupe local de galaxies ; la voie lactée n'était qu'un petit point parmi des centaines d'autres. Voici le groupe de galaxies local. La caméra recula alors, laissant voir l'univers connu ; le groupe galactique local n'était qu'une minuscule trace lumineuse dans un réseau immense. Et voici l'univers que nous connaissons. Moins de 10% de ce qu'est vraiment l'univers.

Je laissai l'image telle quelle, observant Mettius d'un air sévère, parlant avec une conviction rare.

- Vous êtes déçu que je sois "commune" ? Mais je suis moins que ça. Vous êtes moins que commun aussi. Rome est moins que commune. Nous sommes tous invisibles, anonymes, pitoyables. Nous n'avons aucune importance. Il existe des milliards d'autres planètes comme la Terre, avec des milliards de peuples intelligents comme le nôtre avec chacun sa culture, sa langue, sa technologie. Si demain la Terre disparaissait, ils n'en auraient rien à foutre. Ces milliards de civilisations continueraient et leurs existences ne seraient pas affectées une seule seconde pas notre disparition silencieuse et invisible.

Je pointai alors du doigt l'image de l'immense réseau de galaxies, parlant plus fort.

- Vous vous battez pour avoir le pouvoir sur le lopin de terre MERDIQUE qu'est Rome, avec sa population d'imbéciles anonymes. Je me bats pour ÇA ! Pour que l'humanité voyage et explore chaque recoin de cet univers immense ! C'était le grand projet de ma civilisation, éteinte il y a moins de trois mois. Éteinte par une force plus grande encore que cet univers hypnotisant... L'imbécillité.

La projection fut alors coupée, alors que je refixai mon regard sur le sénateur. Enfin le sénéchal... le politicien quoi. Je doutais fort qu'il soit réceptif à mon petit speech... Pouvoir comprendre à quel point l'humanité est minuscule demandait une capacité d'abstraction immense que n'avaient pas la majorité des romains.

- Vous proposez de me donner ce que je veux en échange de connaissance ? Soit. Laissez tomber les beaux mâles à mon service. Je souhaite autre chose, même si je doute que vous acceptiez de me donner quoi que ce soit de toutes façons. Ce que je souhaite c'est d'imposer le sens moral de la Citadelle à Rome. Beaucoup s'imaginent que je veux fabriquer d'immenses bâtiments d'acier et de verre, mais non. Chez moi, l'idée même de tuer quelqu'un ne nous serait jamais venu à l'idée. Nous avons eu un seul crime en 700 ans, une seule tentative de viol, punie par la peine maximale. Nous n'avions pas de police car nous n'en avions pas besoin. Les conflits se réglaient en parlant, par le jeu, ou par le sexe ; il était commun que des gens se réconcilient en couchant ensemble.

Je dirigeai alors mon regard vers la fenêtre, regardant une énième fois la sombre ville de pierre et de bois dans laquelle je m'étais retrouvée par la force des choses.

- Je sais que Rome est violente. Mauvaise. Vulgaire. Brutale. Horrible. Et que la transformer ne sera pas tâche facile. Soit. Je suis patiente. S'il faut 300 ans, il faudra 300 ans. Ce que je souhaite c'est que vous meniez la marche. Que vous oubliez ce lopin de terre ridicule qu'est Rome et vous serviez de votre influence pour forcer la main aux gens. Les forcer à oublier leur soif de sang, leur haine, leur minable sens de la propriété, leur cupidité vomitive. Comme je l'ai dit, je sais que ça sera long. Peu importe. Je veux vous faire devenir un parangon de moralité.

Je ne pus m'empêcher d'afficher un sourire triste.

- Je sais pertinemment que c'est naïf. Peu importe. Je veux faire ce que je peux pour corriger ça. Je vous propose donc... D'oublier le bluff, les menaces, ma maladresse, et cette utilisation de votre pouvoir. Pour une fois, faisons non pas comme à Rome mais comme chez moi. Réconcilions-nous, dis-je alors en reprenant les mots que j'avais prononcés peu avant, en parlant, par le jeu, ou par le sexe... Après toute cette agitation, je ne dirais pas non à un instant de détente, signalai-je d'un air amusé, avant de reprendre ensuite un air sérieux. Je sais que vous avez une influence immense sur Rome, et que vous pouvez faire ce que vous voulez de la ville. Un cloaque écœurant rempli de singes hurlants, ou une gemme qui éclairera l'univers.
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Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]

Messagepar Mettius le 08 Juillet 2013, 12:14

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Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]

Messagepar Katla Buskvej le 15 Juillet 2013, 22:56

Il avait eu l'air intéressé par mon petit tour. Bon, c'était déjà ça... Au moins, l'espace d'une seconde, la conversation était devenue un peu moins hostile. Il disait croire en la terrible nature humaine... Et ironiquement, il donnait libre cours à celle-ci. S'il était conscient de cette nature foncièrement douteuse, pourquoi diable se laissait-il aller ? Sans compter que pour moi, la nature humaine comptait d'autres éléments importants, dont le plus majeur était la curiosité et le côté explorateur... En tout cas, autant jouer sur la curiosité vu qu'il semblait l'avoir. Je répondis donc à sa question concernant le fait qu'on n'ait pas pu tout explorer.

- Imaginez que vous pouvez courir à 300.000 kilomètres par seconde. Ouais, c'est rapide. C'est suffisant pour faire 47 fois et demi le tour de la planète, en une seconde. Pas rien. Et pourtant... A cette vitesse, il faudrait plus de 1200 ans pour atteindre la planète habitable la plus proche. Une parmi les 30 milliards que compte notre seule galaxie, sachant qu'il y a des milliards de milliards d'autres galaxies. Faites le calcul, et vous verrez que tout explorer ne pourra se faire qu'avec une technologie extrêmement avancée, et au cours de milliers d'années. L'objectif ultime de l'humanité.

Lorsqu'il parla alors des dieux, je me mis à réfléchir. Les usurpateurs, etc... Depuis que j'avais eu l'opportunité de converser avec certaines personnes, mon point de vue à ce sujet avait évolué et je devais admettre que même si j'étais toujours persuadée que les dieux jouaient une partie d'échecs, partie qui se jouait peut-être au détriment de l'humanité, la situation était en réalité bien plus complexe qu'elle ne l'avait semblé au premier abord.

- Les dieux... Je ne sais trop qu'en penser. Comme je le disais, une étrange partie d'échecs se joue au dessus de nos têtes, et depuis que j'ai obtenu plus de données... Je commence à penser que les choses sont bien plus complexes qu'elle n'en ont l'air au premier abord. Pour le moment, je conseillerais de se focaliser sur Rome, et de voir le reste après. D'autres problèmes arrivent, plus urgents, je pense. Cinq millions de types avec des mitrailleuses, c'est-à-dire des arbalètes qui tirent 2000 coups par minute à une portée d'un kilomètre, s'ils s'abattent sur la ville, il ne vous restera plus grand chose à diriger vous pouvez me croire, pouvoirs ou pas pouvoirs.

Je l'écoutai ensuite parler du fait de changer brutalement d'ordre moral, ce genre de choses, qu'un autre viendrait, plus sournois, et toutes ces histoires. Je ne pus que lever les yeux au ciel... Je n'avais pas la sensation qu'il ait bien écouté ce que j'avais dit. Une fois qu'il eut terminé, je levai mon verre à mon tour avec une mine un brin sceptique, avant de répondre avec un ton plutôt sérieux.

- Je ne crois pas avoir parlé à un quelconque moment de brutalité, j'ai même dit que j'étais prête à attendre 3 siècles s'il le fallait. Une grenouille plongée dans l'eau bouillante va s'enfuir, une grenouille plongée dans de l'eau froide qu'on fait bouillir très progressivement va se laisser mourir... Il faut faire la même chose. Chaque fois qu'une société humaine est tombée, par le passé, c'était par ce procédé. Même l'ancienne Rome, figurez-vous. Il est possible d'utiliser le même procédé pour non pas faire tomber mais relever une civilisation, après... Cela dépend de la volonté que vous voulez y mettre. Comme je l'ai dit, c'est à vous de choisir si vous préférez faire de Rome un cloaque écœurant ou une gemme.

Après, il y avait bien évidemment la question des grands prêtres et autres religieux... Quoiqu'on en dise, je ne comptais pas recevoir d'ordres d'eux. Si un dieu venait me dire un truc, j'obéirais, mais une espèce de crétin en toge qui prétend taper la discute avec Jupiter et prendre le thé avec... Il n'y avait aucune preuve que ce n'était pas un salopard manipulateur se servant de son rôle pour inventer n'importe quelle connerie. Beaucoup de personnes avaient suivi leurs intérêts en utilisant comme excuse la "volonté des dieux". Rendre une petite visite à ces grands prêtres serait quelque chose à faire, ne serait-ce que pour les jauger et voir à quoi j'avais affaire. Enfin, pour Minerve je savais déjà que c'était mort à cause d'Aquila, mais pour les autres, peut-être aurais-je affaire à des interlocuteurs intéressants. Au fond, je pouvais difficilement me faire un avis tant que je ne les aurais pas rencontrés.

- Et qu'il y ait pire que vous, je n'en doute pas une seconde. Mais le fait qu'il y ait pire ne veut pas dire que le "mieux" devient "bien". Si une merde pue et qu'un cadavre en décomposition est pire, ça ne veut pas dire que la merde sent bon, Mettius... Et pour le moment, Rome est une fosse septique. Il y a des travaux à faire, mais il faut encore savoir si vous voulez ou non les faire. Si vous n'en avez aucune envie, nous perdons tous les deux notre temps, mais je ne compte aucunement faire quoi que ce soit pour une civilisation pareille. Il me reste environ sept mois à vivre, ce n'est pas pour m'emmerder la vie avec des tarés sanguinaires, pour ça j'ai déjà Kohr, merci bien.
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Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]

Messagepar Mettius le 02 Août 2013, 08:59

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Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]

Messagepar Katla Buskvej le 04 Août 2013, 17:59

- Aucun humain, en tout cas, répondis-je en soupirant.

Et je voulais faire partie de la première "fournée" d'humains à poser le pied sur une autre planète habitable. Pas par envie de devenir célèbre, ou quoi que ce soit, mais parce que je voulais découvrir ce nouveau monde totalement mystérieux, où tout ou presque était à redécouvrir, mais sans la faiblesse que l'humanité avait à ses débuts. L'humanité avait découvert la terre dans le sang, la boue et les larmes à cause des prédateurs, des maladies, des dénivelés brutaux qui apparaissaient pendant une intempérie ou à cause de la famine. Cette fois-ci, cette exploration se ferait dans le confort, et l'esprit humain pourrait se dédier à une seule chose : découvrir et comprendre ce nouveau monde, au lieu de prendre peur à cause de la faim ou des créatures nocturnes.

Un monde entier de curiosité et de découverte... Autant dire que pour moi, c'était juste irrésistible. Mais plus les choses avançaient, plus je me doutais que je ne verrais jamais cela de mon existence. Même en imaginant que je prenne le corps de la fille de Pluton, détail que je ne jugeai pas opportun de partager avec le prélat d'ailleurs (ou le consul ? Ou non, c'est le... le prévôt, à moins que... enfin Mettius, quoi). J'aurais certes une vie éternelle, mais je me retrouverais atrocement fragile, je perdrais toutes mes connaissances technologiques ou presque, je n'aurais plus aucun outil à plasma, bref, je deviendrais aussi faible qu'inutile. Alors voyager dans l'espace... N'en parlons même pas.

Mettius afficha alors une tête étonnée lorsque je lui affirmai qu'ils arrivaient sur Rome. Quand il demanda ensuite si personne ne savait rien, je ne pus m'empêcher d'afficher un air mi-amusé mi-déprimé.

- Non mais, moi je le dis depuis que je suis arrivée, qu'ils arrivent. Aquila préfère tenter de me tuer, Caius préfère tenter de jouer au maître de Rome, Isaa refuse que je l'aide à développer de nouveaux aciers, et la plupart des romains me prennent pour une sorte de prophétesse folle et blasphématrice. Maintenant, moi, j'ai laissé tomber, hein... J'essaie de trouver de quoi défendre Rome seule, et je pars du principe que je ne pourrai compter sur aucun des romains pour le faire. Après, autant mon corps est conçu pour faire du 1 contre 1.000, autant faire du 1 contre 5 millions, j'aurai un peu plus de mal je dois bien vous l'avouer. Mais oui, ils débarqueront dans moins d'un an. J'ai abattu un groupe de leurs éclaireurs devant les remparts, en compagnie d'une prêtresse de Pluton, une blonde. A ma connaissance, aucun n'est reparti vivant. Leur procédure tactique habituelle est d'envoyer un groupe, attendre 2 mois, et si après 2 mois les éclaireurs ne reviennent pas, d'envoyer un groupe plus consistant. On doit donc s'attendre à une vingtaine d'hommes lézard de 2 mètres de haut, cette fois-ci avec des armes à feu, d'ici quatre mois environ. Vos gardes vont se faire défoncer. Si ce groupe ne revient pas en vie, ils enverront alors un groupe plus consistant avec cette fois-ci deux véhicules rapides. Ce sont... des sortes de chars, qui marchent sans chevaux et vont à 50 kilomètres par heure dans le sable. Donc... Pour répondre à votre question, oui, ils arrivent, et ça n'inquiète pas grand monde.

Je haussai alors les épaules, soupirant longuement. Je l'écoutai ensuite parler des dieux, du fait qu'il voulait les renverser et autres... Quelques semaines plus tôt j'aurais été de son avis, mais j'avais remarqué que les choses étaient en réalité nettement plus complexes que cela. Je partais, au départ, du principe que les "dieux" étaient juste des types ayant mis la main sur des technologies ultra avancées et s'en servant pour transformer les romains en esclaves serviles, un peu comme Kohren l'avait fait avec ces créatures déformées auxquelles il aura finalement donné son nom. Mais en fait...

Je ne savais même pas quelles étaient les intentions des dieux. Pluton l'avait dit lui-même : les humains étaient inutiles pour les Nephilim, mais cela voulait-il dire pour autant qu'il voulait se débarrasser des humains ? Au niveau tactique, ça me semblait logique : éliminer l'humanité leur permettrait d'éliminer aussi les Elohim. Il ne resterait du coup plus que des androïdes serviles qui les alimenteraient en Orgone et hop, ce serait la fête pour eux. Mais... J'ignorais en réalité ce qu'ils voulaient vraiment. Ce personnage singulier qu'était Pluton m'avait l'air nettement plus complexe que je ne l'avais pensé, et si je n'étais pas convaincue de ses bonnes intentions, je n'étais pas non plus convaincue qu'il en ait de mauvaises.

Idéalement, il aurait fallu que je puisse lui reparler, en personne, cette fois-ci seule à seul. Mais pour le moment, c'était probablement quelque chose d'impossible, je doutais fort qu'il réponde à mes appels. Alors je cherchais des solutions...
Mettius, lui, voulait renforcer les remparts. Je soupirai longuement, expliquant ce que je voulais dire :

- Je parlais de travaux métaphoriques, moraux, enfin... Mais oubliez les remparts. Tenez, voilà.

Encore une fois, les images parleraient plus que les mots... Je réactivai la tablette qui projeta de nouveau des images qui, je l'espérais, ferait comprendre au consul que... nan le préfet. Ou alors c'est le... enfin qui feraient comprendre à Mettius que la pierre ne les aiderait pas. Bon, dans les faits, cette vidéo datait de bien avant Kohr, mais je n'avais pas d'images de mortiers lourds Kohriens frappant des murs de pierre, vu que nous n'avions pas de murs de pierre. De toutes façons, cette vidéo montrait six bombes lourdes, les Kohriens auraient largement plus de six mortiers, donc les dégâts seraient certainement équivalents.

- Voilà ce qu'il va leur arriver à vos beaux murs. Ils vont se faire détruire... Sans compter qu'ils peuvent tirer PAR DESSUS les murs. Non... Ce qu'il faut, c'est une stratégie totalement différente. Vous ne tiendrez pas avec vos épées en ferraille, vos boucliers en cèdre et des murs en bouse séchée. Ce qu'il faut c'est utiliser astucieusement les "pouvoirs" dont vous êtes si fier, mais vu que je ne connais pas les pouvoirs de tout le monde, je ne peux pas établir une stratégie qui permettrait de contrer leur avance. Je peux juste vous garantir que chaque seconde passée à renforcer les murs et fabriquer des épées est une seconde perdue. Le combat direct est inutile, il faudra les avoir avec de l'astuce et en utilisant intelligemment les capacités de vos soldats. Pas leurs muscles.
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Re: [E6] Se réinventer ! [Mettius]

Messagepar Mettius le 17 Août 2013, 17:28

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