(Antonius m'a proposé de venir mais si ça pose un souci, je peux virer le post y'a aucun problème ^^' désolée
)
Quitter Rome. Déménager. C'était maintenant un nouveau projet qui était d'actualité... Je devrais préparer des réserves conséquentes de bouffe, des outils pour la route, peut-être tenter de bricoler un moyen de détection avancé à partir des pièces de l'un ou l'autre androïde détruit qui traînait dans la décharge... Ce que m'avait dit Alpharius concernant la base souterraine m'intéressait, hautement. La Citadelle était aussi une base souterraine du même genre, et à priori il y en avait plusieurs douzaines éparpillées partout en Europe. C'était l'occasion de retrouver des survivants, peut-être ? Ou des technologies qui pourrait m'être utiles ? Je pourrais aider une civilisation souterraine à évoluer, avant que je ne disparaisse, oubliée de tous ?
En tout cas, depuis cette annonce selon laquelle je comptais partir de la ville, je me promenais souvent à l'extérieur des remparts. J'observait le désert, cherchant à comprendre la façon dont il vivait, repérer ses pièges vicieux, y trouver les sources d'énergie et de nourriture potentielles. Je pouvais me nourrir de certaines de ces créatures, et diverses plantes conçues pour survivre au soleil ardent de ce monde dévasté retenaient très bien l'eau. Grâce au satellite Genova, j'avais aussi un plan précis des environs, cela incluant quelques voies fluviales. Il ne me restait plus qu'à faire correspondre tout ça avec la position d'un de ces centres souterrains et je pourrais me lancer.
Mais pour le moment, j'avais un problème plus immédiat... Un cri. Puis un peu plus tard une alarme. Des Kohriens ? Ils étaient déjà là ? Non... Impossible, j'aurais entendu des coups de feu. Alors quoi ?
Il fallait que je m'assure que ces anciens envahisseurs n'étaient pas revenus, je me mis donc à courir à pleine vitesse, atteignant rapidement les 60 kilomètres par heure, fonçant le long des remparts... Et au détour d'un coin, j'aperçus finalement ce qui causait tant d'agitation. Deux scorpions géants d'une taille étonnante, qui étaient en train de s'en prendre à une sorte de salle de vigie. Bon, ça va, pas besoin de paniquer... Les gardes vont se démerder avec, ce n'était pas mon problème.
Ce fut alors que je me demandai pourquoi ils attaquaient cet endroit. Passant sur le filtre infra-rouge, je remarquai qu'il y avait deux personnes dans cette pièce, deux humains. Et merde... Je saisis ma lance, l'attrapant au bas de mon dos, avant de la déplier dans un bruit métallique sec, avant d'ensuite viser. 5 coups. En comptant le chargeur de rechange, il me restait 55 coups au total. Cela valait-il bien la peine de les gâcher pour sauver deux connards, qui s'empresseraient de remercier les dieux de les avoir sauvés ? Ou pire encore, qui tenteraient de me tuer pour usage illicite de technologies interdites par les dieux ?
Puis merde.
Appuyant sur la détente qui se trouvait au niveau de mon pouce droit, je fis partir un coup. Un projectile lumineux partit alors dans un bruit mélangeant un coup de vent brutal et de l'eau en train de bouillir, sifflant lors de son trajet parcouru à plus de 600km/h, pour s'écraser contre la pince qui tentait de saisir les deux occupants.
Le projectile, en s'écrasant, explosa dans un bruit sourd et brutal, de la fumée s'échappant de partout et des étincelles voltigeant dans tous les sens. Une fois la brume dissipée, quelques secondes après, il fut possible de voir l'état de la bestiole. La pince avait presque disparu, les trois quarts n'étaient plus visibles. Le reste de la pince était fondue dans une sorte de bouillie écœurante et bouillante, de couleur rouge comme de la lave. L'odeur de la chair de scorpion grillée était un mélange entre quelque chose d'âcre et l'odeur d'une crevette grillée. Quand l'insecte géant se recula, ce qu'il restait de sa pince tomba, la chaleur ayant fini de tout ronger. 160.000°C de bonheur pour insectes. Assez pour tuer n'importe quel humain en un seul tir... Mais ces saletés étaient nettement plus grosses.
Et je me retrouvais donc face à un dilemme conséquent... Pour terminer de butter ces saletés j'avais plusieurs options. Soit tirer une nouvelle fois, mais ainsi gâcher le peu de munitions qu'il me restait, soit y aller au contact. Je doutais que ces bestioles puissent me blesser, mais je préférais faire preuve de méfiance... Se battre me demanderait de l'énergie, et j'en avais de moins en moins disponible. Comment allais-je m'en débarrasser ? Allais-je réduire mon espérance de vie, ou allais-je utiliser mon nombre très limité de tirs ?
La prochaine fois, je reste chez moi...
- EHHH LES CONNARDS ! lançai-je d'une voix plusieurs fois amplifiée.
FOUTEZ-MOI LE CAMP OU JE VOUS PASSE AU GRILL ! Pas dit que les insultes marchent, mais il y avait une règle universelle pour régler un problème. Si une machine ne fonctionne pas comme prévu, il faut toujours essayer de l'insulter. Enfin en attendant, ils n'avaient pas l'air de vouloir foutre le camp. Celui qui était blessé ne faisait pas le malin et s'était éloigné de l'endroit où avaient trouvé refuge les deux humains, mais l'autre me venait dessus. Super... La prochaine fois, sans déconner, je reste chez moi. Enfin j'ai pas de chez moi... Mais c'est pour le principe quoi.