[E6]L'attaque des scorpions

Le prélat a proposé de nouvelles élections et comptent bien les remporter. Les cultes doivent s'assurer un maximum de prières pour placer leur pion au sénat et doivent choisir leur candidat au poste de prélat.
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[E6]L'attaque des scorpions

Messagepar Nox le 30 Avril 2013, 20:30

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Re: [E6]L'attaque des scorpions

Messagepar Antonius Scantius le 03 Mai 2013, 10:52

La question est... : combien de pattes possède un scorpion ?

La nuit était calme, la journée l'avait été tout autant. Rien de vraiment inhabituel, quelques androïdes à mater, des réunions au Sénat de Rome et une visite au temple de Jupiter. C'était certes une journée bien remplie, mais qui n'offrait pas grand chose de nouveau, d'excitant au jeune sénateur. Pourtant il prenait à coeur sa mission, son rôle au sein de cette cité, et bien plus encore sa relation avec son Dieu. Les jeux approchaient, tous étaient sur le qui vive pour chercher à attirer le plus de monde possible dans son culte. Tout allait se jouer bientôt, et un nouveau prélat allait être nommé... Certes, pour lui il n'y avait guère de surprise, il trouvait que la ville était plutôt bien gardée ainsi, même s'il aurait de loin préféré que ce ne soient pas les Minerviens qui récoltent la plus grande part au Sénat.

Fulgerus marchait, seul et appréciant cette fraicheur de la tombée de la nuit. Les ténèbres arrivaient, mais il n'avait pas peur. Les ombres pouvaient approcher, tant qu'il avait l'éclair, il aura la lumière. Sorti du temple de Jupiter, Antonius murmurait encore quelques prières et paroles pour son dieu, se dirigeant vers sa demeure sur les terres de l'Isola Sacra où il avait fait l'acquisition de son domaine. Il avait choisi ces terres parce qu'elles étaient un peu plus éloignées des demeures de la noblesse Romaine et des plus convoitées par la haute société. C'est qu'appartenir à ce groupe très fermé des Sénateurs offrait certains avantages qui n'étaient en rien négligeable... La notoriété, les richesses, la célébrité en quelque sorte, mais aussi des inconvénients car toute célébrité a sa part d'ombre et de convoitise.

Pourtant ce soir ne fut pas le même que tous les autres, bien que le chemin du retour n'avait changé pour rien au monde, c'est un cri qui déchira le calme apparent de cette soirée qui le sortit de ses pensées. Il marchait le long des fortifications quand cela arriva. Il ne chercha pas à comprendre et emboita le pas de quelques gardes de passage pour grimper les nombreuses marches qui le conduisaient jusqu'au sommet. Sûrement que c'était la première fois qu'il grimpait un escalier aussi vite. Ce cri n'était en rien un cri de peur comme on pourrait s'amuser à surprendre quelqu'un non, il provenait des remparts donc le danger était on ne peut plus présent. Quand il fut arrivé sur les hauteurs, il se stoppa net en voyant la scène...

Ces immondes scorpions géants s'étaient de nouveau montrés, et un homme en avait fait les frais. Il resta là bien quelques secondes, la bouche bée, avant de lancer ses premières foudres en direction du dard qui se tenait encore sur l'homme. Tout allait si vite...


- Par Jupiter ! Sonnez donc l'alarme !

Un des soldats redescendit aussi sec, allant prévenir les autres ainsi que les soldats de Minerve et Pluton, il fallait du monde, seul il ne pouvait pas faire face c'était tout bonnement impossible. La seule chose qu'il pouvait faire c'était les tenir à l'écart, mais leur peau aussi solide et dure qu'un blindé rendait ses éclairs sans grande efficacité contre eux. Ils reculaient à chaque décharge, mais pour mieux revenir juste après ! Fulgerus vint se placer devant la femme qu'il ne reconnut pas, essayant de repousser ces bestioles plus qu'envahissantes avec ses éclairs. Le problème était aussi qu'ils ne faisaient apparaitre que leur queue ou leurs pinces, ils vivaient dans l'obscurité, attaquaient dans l'obscurité, donc ils cherchaient à éviter un maximum les sources de lumières, ce qui n'arrangeait pas non plus le sénateur.

Les voilà dans de beaux draps, il y avait cet homme qui gisait devant eux, se vidant peu à peu de son sang sur les fortifications, alors qu'un ballet de dards et de pinces continuait de se faire ci et là. Il ne tourna pas la tête, il fallait garder tous ses sens et toute son attention sur le danger présent, mais il s'adressa à cette femme qu'il n'avait qu'à peine aperçue.


- Mettez vous à l'abri ! Les autres vont venir, dépêchez vous !
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Re: [E6]L'attaque des scorpions

Messagepar Nox le 20 Mai 2013, 10:37

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Re: [E6]L'attaque des scorpions

Messagepar Katla Buskvej le 26 Mai 2013, 22:03

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(Antonius m'a proposé de venir mais si ça pose un souci, je peux virer le post y'a aucun problème ^^' désolée :rouge: )


Quitter Rome. Déménager. C'était maintenant un nouveau projet qui était d'actualité... Je devrais préparer des réserves conséquentes de bouffe, des outils pour la route, peut-être tenter de bricoler un moyen de détection avancé à partir des pièces de l'un ou l'autre androïde détruit qui traînait dans la décharge... Ce que m'avait dit Alpharius concernant la base souterraine m'intéressait, hautement. La Citadelle était aussi une base souterraine du même genre, et à priori il y en avait plusieurs douzaines éparpillées partout en Europe. C'était l'occasion de retrouver des survivants, peut-être ? Ou des technologies qui pourrait m'être utiles ? Je pourrais aider une civilisation souterraine à évoluer, avant que je ne disparaisse, oubliée de tous ?

En tout cas, depuis cette annonce selon laquelle je comptais partir de la ville, je me promenais souvent à l'extérieur des remparts. J'observait le désert, cherchant à comprendre la façon dont il vivait, repérer ses pièges vicieux, y trouver les sources d'énergie et de nourriture potentielles. Je pouvais me nourrir de certaines de ces créatures, et diverses plantes conçues pour survivre au soleil ardent de ce monde dévasté retenaient très bien l'eau. Grâce au satellite Genova, j'avais aussi un plan précis des environs, cela incluant quelques voies fluviales. Il ne me restait plus qu'à faire correspondre tout ça avec la position d'un de ces centres souterrains et je pourrais me lancer.

Mais pour le moment, j'avais un problème plus immédiat... Un cri. Puis un peu plus tard une alarme. Des Kohriens ? Ils étaient déjà là ? Non... Impossible, j'aurais entendu des coups de feu. Alors quoi ?
Il fallait que je m'assure que ces anciens envahisseurs n'étaient pas revenus, je me mis donc à courir à pleine vitesse, atteignant rapidement les 60 kilomètres par heure, fonçant le long des remparts... Et au détour d'un coin, j'aperçus finalement ce qui causait tant d'agitation. Deux scorpions géants d'une taille étonnante, qui étaient en train de s'en prendre à une sorte de salle de vigie. Bon, ça va, pas besoin de paniquer... Les gardes vont se démerder avec, ce n'était pas mon problème.

Ce fut alors que je me demandai pourquoi ils attaquaient cet endroit. Passant sur le filtre infra-rouge, je remarquai qu'il y avait deux personnes dans cette pièce, deux humains. Et merde... Je saisis ma lance, l'attrapant au bas de mon dos, avant de la déplier dans un bruit métallique sec, avant d'ensuite viser. 5 coups. En comptant le chargeur de rechange, il me restait 55 coups au total. Cela valait-il bien la peine de les gâcher pour sauver deux connards, qui s'empresseraient de remercier les dieux de les avoir sauvés ? Ou pire encore, qui tenteraient de me tuer pour usage illicite de technologies interdites par les dieux ?

Puis merde.
Appuyant sur la détente qui se trouvait au niveau de mon pouce droit, je fis partir un coup. Un projectile lumineux partit alors dans un bruit mélangeant un coup de vent brutal et de l'eau en train de bouillir, sifflant lors de son trajet parcouru à plus de 600km/h, pour s'écraser contre la pince qui tentait de saisir les deux occupants.

Le projectile, en s'écrasant, explosa dans un bruit sourd et brutal, de la fumée s'échappant de partout et des étincelles voltigeant dans tous les sens. Une fois la brume dissipée, quelques secondes après, il fut possible de voir l'état de la bestiole. La pince avait presque disparu, les trois quarts n'étaient plus visibles. Le reste de la pince était fondue dans une sorte de bouillie écœurante et bouillante, de couleur rouge comme de la lave. L'odeur de la chair de scorpion grillée était un mélange entre quelque chose d'âcre et l'odeur d'une crevette grillée. Quand l'insecte géant se recula, ce qu'il restait de sa pince tomba, la chaleur ayant fini de tout ronger. 160.000°C de bonheur pour insectes. Assez pour tuer n'importe quel humain en un seul tir... Mais ces saletés étaient nettement plus grosses.

Et je me retrouvais donc face à un dilemme conséquent... Pour terminer de butter ces saletés j'avais plusieurs options. Soit tirer une nouvelle fois, mais ainsi gâcher le peu de munitions qu'il me restait, soit y aller au contact. Je doutais que ces bestioles puissent me blesser, mais je préférais faire preuve de méfiance... Se battre me demanderait de l'énergie, et j'en avais de moins en moins disponible. Comment allais-je m'en débarrasser ? Allais-je réduire mon espérance de vie, ou allais-je utiliser mon nombre très limité de tirs ?

La prochaine fois, je reste chez moi...

- EHHH LES CONNARDS ! lançai-je d'une voix plusieurs fois amplifiée. FOUTEZ-MOI LE CAMP OU JE VOUS PASSE AU GRILL !

Pas dit que les insultes marchent, mais il y avait une règle universelle pour régler un problème. Si une machine ne fonctionne pas comme prévu, il faut toujours essayer de l'insulter. Enfin en attendant, ils n'avaient pas l'air de vouloir foutre le camp. Celui qui était blessé ne faisait pas le malin et s'était éloigné de l'endroit où avaient trouvé refuge les deux humains, mais l'autre me venait dessus. Super... La prochaine fois, sans déconner, je reste chez moi. Enfin j'ai pas de chez moi... Mais c'est pour le principe quoi.
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Re: [E6]L'attaque des scorpions

Messagepar Antonius Scantius le 27 Mai 2013, 11:58

Cette journée pourtant si bien commencé... Une journée comme les autres avec un beau soleil, une journée au Sénat des plus plaisantes puisque le sujet en question l'avait grandement intéressé... Pourquoi fallait il que tout soit gâché maintenant ? Des cris sur les fortifications, il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour qu'Antonius rejoigne la source émettrice de ce genre d'appels... Il l'avait reconnue une fois arrivé sur place, Nox, la prêtresse de Pluton, une amie. Et il avait aussi reconnu ces vilaines créatures avides de chair fraiche, ces scorpions géants... Il avait fait sonner l'alerte, normalement les soldats ne devraient pas mettre trop de temps pour revenir ici. Pourtant, il fut projeté contre un mur, enfin plutôt un renfoncement de pierre servant normalement de petite salle pour les vigies.

Elle s'était jetée sur lui pour l'empêcher de se prendre un coup de ce dard si rapide et puissant, elle lui avait sauvé la vie en quelque sorte, un partout la balle au centre, on n'en parle plus. Ils étaient contre le mur, le bras d'Antonius entourait le corps de Nox, coude au niveau de son ventre et sa main posée sur sa hanche. Ah non, il ne jouait pas de séduction là, pas à cet instant, il n'y pensait même pas, seulement il voulait qu'elle reste en arrière, c'était automatique pour lui, une manière de la protéger malgré que ses pouvoirs ne soient guère efficaces face à ce genre de créatures. Il la repoussait pour l'instant, l'énervant d'ailleurs plus qu'autre chose avec ses jets d'éclairs sur la pince qui tentait de les attraper. L'ouverture était trop fine pour qu'elle puisse les toucher, mais la pierre n'allait pas tenir bien longtemps sous les assauts de cette créature.

Elle lui avait soufflé qu'ils devaient quitter cet endroit, en effet cela semblait être une évidence pour tout le monde ici de toute façon. La belle prêtresse avait déchiré le bas de sa toge pour tenter de se mettre le tissu sur l'épaule, elle souffrait cela se voyait. Mais en fait non, elle attrapa au lieu de ça une lance et allait partir au combat. Les gardes semblaient arriver progressivement, attirant les scorpions vers eux, les assauts étaient moins nombreux, jusqu'à ce qu'il y eut une énorme explosion. Dès qu'il aperçut cette lumière, Antonius avait placé son corps contre celui de la prêtresse, lui évitant le souffle de l'explosion ainsi que les quelques brulures éventuelles. Son dos avait douillé par contre, ce qu'il portait avait littéralement cramé par endroit, et sa peau marquait déjà quelques traces de brulures le long de son dos. Il n'y avait rien de grave, mais au moins elle n'avait rien.

Les soldats avaient ce genre d'armes ? Lorsque tout redevint calme, du moins quand l'explosion et ses conséquences furent passées, il se dégagea de Nox. Son regard se porta sur la pince qui leur faisait face. Elle avait fondu par endroit, pourtant c'était solide ce genre de choses... Le scorpion abdiqua mais les autres pas du tout. Il ne comprenait pas, de ce qu'il savait des différents gardes, quelque soit leur dieu, ils n'avaient pas ces compétences... Peut être encore Prometheus qui maniait le feu, et encore il n'était pas sûr qu'il pourrait à lui seul crâmer, faire fondre la pince de ce cuirassé. Il tituba un ou deux pas pour se rapprocher de la sortie de ce petit renfoncement, il aperçut la silhouette d'une femme, elle faisait face, seule à ce scorpion qui venait vers elle progressivement. Cette fois ce n'était plus seulement les pinces mais la bête entière. Elle ne semblait pas avoir peur, elle les insultait même.


- ça va aller...

Il s'était adressé à Nox, alors qu'elle se trouvait encore derrière lui, elle pouvait voir son état, pas vraiment glorieux mais il tenait encore debout, c'est déjà ça non ? Des éclairs commençaient à grouiller sur tout son corps, naissant sur sa peau pour rejoindre une autre partie de son corps. Ses nerfs étaient à vif, il ne contrôlait plus rien. Une bombe aveuglante, voilà ce qu'il allait devenir d'ici quelques secondes. Il le sentait, son pouvoir grimpait dans ses veines, il semblait vouloir sortir de lui par tous ses pores. Il marcha alors vers cette femme qu'il ne voyait que de dos et l'interpela.

- Ferme les yeux.

Pas assez fort, pas assez autoritaire, sa voix avait été assez faible, probablement sous la douleur qu'il ressentait dans son dos. Cette fois il se mit à hurler, aussi fort qu'il le pouvait, déchirant la nuit pour que tous l'entendent. Il ne fallait pas qu'ils voient, ils pouvaient se faire aveugler définitivement, ou simplement perdre la vue pendant quelques minutes, des heures parfois, et la situation ne se prêtait clairement pas à ce genre de handicap.

- FERMEZ LES YEUX BORDEL !

Son corps se mit à s'illuminer de plus en plus, la lumière sortait de chacun de ses pores, sans contrôle de sa part, alors qu'il marchait vers cette bête immonde. Elle avait eu le malheur de se montrer entièrement, lui laissant le champ libre pour porter l'attaque sur sa tête, enfin ce qui lui servait de tête, et surtout ses yeux. Ces bêtes de l'obscurité craignaient la lumière, et bien il allait leur en offrir, une lumière si vive que jamais de leur vie ils n'en verront d'autres. Ça y est, le flash était sorti, éclairant les environs l'espace de quelques secondes, aveuglant la créature qui relâcha des cris dans tous les sens, elle allait à droite, à gauche, jusqu'à retomber du haut du mur complètement désorientée. C'est après la lumière que le grondement se fit entendre, l'éclair et le tonnerre... Des frères qui ne se quittaient jamais. La menace semblait éteinte, en tout cas pour ces deux scorpions, c'était certain, entre le cramé et l'aveugle... Mais y en avait-il d'autres ?

Il tituba à nouveau en tentant de se reculer de quelques pas, avant de se ramasser lamentablement sur la pierre froide des fortifications. Du repos, voilà ce qu'il lui fallait. Les combats ce n'était pas fait pour lui, lui il agissait à distance avec sa foudre, et là elle avait été inefficace, inutile même. Il avait utilisé beaucoup d'énergie, et ses blessures n'étaient pas non plus les plus superficielles qu'il avait reçues. Il était encore conscient, peut être pas longtemps, mais suffisamment pour voir ce qui se passait autour. Il lui faudra remercier cette femme, quand tout sera passé.
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Re: [E6]L'attaque des scorpions

Messagepar Nox le 31 Mai 2013, 07:59

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Re: [E6]L'attaque des scorpions

Messagepar Katla Buskvej le 02 Juin 2013, 01:19

Bon, plus qu'un scorpion... Comment allais-je m'en débarrasser... Un tir de lance ? Ou le prendre au contact... C'était un gros machin, quand même... Mais alors que je réfléchissais au meilleur moyen de dégager cette grosse saloperie ambulante, l'homme se mit à dire quelque chose... J'entendais pas trop, mais il répéta alors de fermer les yeux, l'air paniqué, alors que des rayons de lumière semblaient sortir de lui... Ne cherchant pas plus loin, je décidai de réduire la sensibilité de mes capteurs à 10% pour éviter les problèmes... et ce fut une très bonne décision, car il y eut une explosion lumineuse brutale, qui sembla même détruire les yeux de l'insecte géant.

C'était quoi, ça ? Encore un pouvoir de romain ? C'était quoi, ça, le pouvoir "flash grenade" ? Je commençais un peu à en avoir marre, de jamais savoir sur quoi tomber... Et le prochain, quoi, il serait capable de faire pleuvoir des grenouilles, aussi ? Et tous à croire que c'est "magique" et "grâce aux dieux"... Je n'étais pas experte en bio-nanotechnologie, mais après les révélations d'Alpharius, il me paraissait évident que ça avait quelque chose à voir avec ça. Il faudrait que je fasse des analyses de sang à un romain, un humain évidemment, pour confirmer ça.

Mais ça serait plus tard, car après le duo de scorpions chiants, ce fut le moment du quatuor de drakes casse-pieds. J'avais découvert, lors de mes visites dans les égouts de la ville, que les drakes m'ignoraient royalement. Peut-être était-ce dû au fait que je n'étais pas comestible, ou quelque chose du genre, mais au moins cela voulait dire qu'ils me foutraient une paix royale. Maintenant la question... Allais-je les aider ou les laisser se démerder ? Parce qu'il s'agissait de deux humains... Du coup, je risquais fort de finir perdante dans l'affaire.

Coup classique, quoi. Je leur file un coup de main, je gâche des munitions et de l'énergie, et une fois la bataille finie, PAF la connerie qui arrive. Au choix... "Il s'agissait de MON défi, j'aurais très bien pu m'en sortir". Ou encore : "Vous osez tuer les créatures qui servent le dieu Schlumustruk ?". Tiens, ou mieux ! "Maintenant qu'ils sont morts, prions le grand Mugul. Quoi, vous ne priez pas le grand Mugul ? TRAÎTRESSE ! QU'ON LA PENDE !". Oh, si, mieux encore ! "Vous êtes intervenue pour me voler mon amant ! Je vais vous tuer par mon pouvoir de pluie de grenouilles !".

Tiens, je devrais même peut-être les shooter histoire qu'ils ne viennent pas me gonfler après. Paf, un tir en plein dans la tête de la femme avec les deux lames, elles serait transformée en tas de chair fondue informe, parfait. Ensuite monsieur le phare d'Alexandrie là, il essaie de m'aveugler, sauf que je passe en IR, et hop, coupé en deux. Ou éventuellement je lui arrache les deux bras... Pourquoi pas. Ouais, ça me semblait pas mal comme plan.

J'eus alors un temps d'arrêt. Putain, mais sérieusement à quoi je pensais ?
Plus les semaines avançaient, plus j'avais ce genre de pensées furtives. Je bousillais des gens comme si c'était normal, sans aucun remords, ni le moindre état d'esprit. C'était juste... oui, voilà, normal. Je ne savais pas quoi faire pour me défaire de ces instants éphémères de psychopathie complète... Enfin. Si, je savais, mais je savais aussi que c'était tout simplement impossible, surtout à Rome. Mais pour le moment en tout cas, ça n'importait pas des masses. Je n'avais pas encore complètement tourné la carte, il fallait donc que j'agisse en fonction. La blonde venait de foutre un coup de lame au deuxième homme-lézard géant, il en restait donc deux.

Poussant mes jambes au maximum, j'accélérai rapidement jusqu'à à peu près 30 kilomètres par heure et me retrouvai ainsi face au premier drake. D'un geste rapide du bras, je lui enfonçai mes doigts écartés comme une serre en plein dans le visage, avant d'ensuite tirer brutalement en arrière dans un bruit absolument immonde d'ossements craqués et de viande déchirée. Avec le visage et une partie du cerveau arrachés, ça en faisait un qui ne poserait pas de problèmes. J'observai alors le deuxième, l'ordinateur de combat calculant la meilleure solution possible en quelques microsecondes. Je pouvais le trancher en deux avec la lame plasma de mon bras gauche, mais la consommation en énergie était importante. Ce n'était donc pas une solution optimale.

J'adoptai ainsi la deuxième solution proposée, bondissant sur la créature écailleuse et m'accrochant à elle. Mes membres semblèrent alors se désarticuler de façon totalement anormale, pour agripper et entourer le monstre d'une manière étrange... Mais finalement pas tant que ça, les positions prises étaient tout à fait réfléchies. Une fois en place, j'appuyai d'un coup sec, ce qui eut pour effet de forcer le drake à se pencher en arrière, jusqu'à ce que sa colonne vertébrale ne fasse entendre un craquement sec et brutal. Vu qu'il était cassé en deux, ça en faisait deux qui ne poseraient pas de problèmes.

Le danger semblant passé, je pus me relever avec un air bougon alors que mes bras et jambes reprenaient leur position normale, et lançai aux deux présents :

- Bon, maintenant il faut rentrer là, parce que le tourisme dans le désert c'est pas t...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que le dernier drake, que je n'avais pas aperçu, s'était saisi de moi en m'attrapant au niveau de la poitrine. Ni une ni deux, j'envoyai un coup de tête en arrière pour le faire tomber au sol. Mes jambes se retournèrent alors, tout comme mes bras, et ma tête qui pivota à 180°... Je me retrouvais donc face à lui alors qu'il m'avait agrippée de dos. Tout ça ne semblait néanmoins pas le perturber, car il ouvrit grand sa gueule puante pour me mordre la tête, plantant ses dents sales dans le métal liquide qui constituait mon visage.

Ne comptant pas trop le laisser me bouffer la tête, je me mis de mon côté à serrer avec les bras et les jambes. Cela suffit à lui faire lâcher prise : les jambes exerçaient la force d'une presse hydraulique industrielle, et très rapidement son torse se retrouva tordu dans des craquements d'os et des cris animaux déformés par la douleur infligée. Après quelques secondes, son buste fut tellement difforme qu'il chuta à moitié au sol, le milieu ressemblant un peu à un ballon de baudruche dégonflé.

Je sautai alors en arrière, reprenant une forme normale, et me tournai vers les deux touristes. J'avais des marques de dents dans la tronche, ce qui laissait voir l'aspect métallique de ma "peau" ainsi que le blindage qu'il y avait en dessous... Aucun doute n'était permis sur le fait que je n'étais pas vraiment "100% bio".
Cette petit escarmouche m'avait foutu en l'air de l'énergie. Certains diront, rien de dramatique ou excessif... Mais chaque minute était précieuse, dans mon état actuel. Cette ville ne pouvait pas produire d'hydrogène, et chaque seconde des sept mois qu'il me restait devait être employée à bon escient.

Et dans le cas présent, je n'étais pas certaine qu'aider ces deux-là ait été une idée de génie... Je risquais même probablement de le regretter, comme souvent avec les romains.
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Re: [E6]L'attaque des scorpions

Messagepar Antonius Scantius le 05 Juin 2013, 10:16

Il aurait presque pu être bien là, allongé à la belle étoile, la température était douce, l'air agréable... S'il n'y avait pas eu tous ces bruits, tous ces cris de bêtes sauvages, ces explosions et j'en passe... Oui, au final il aurait pu être bien comme ça, allongé sur le marbre froid à contempler le ciel et ses astres qui scintillaient rien que pour lui, mais il fallait que ce qui se passait autour vienne gâcher cet instant. Ah, il y avait aussi la douleur qui le tiraillait, pas moyen d'être tranquille en gros... La menace avait disparu, du moins celle des scorpions géants, une femme s'était dressée contre eux et avait réussi à les sauver in extremis de cette situation dangereuse dans laquelle ils se trouvaient quelques minutes plus tôt.

Pourquoi était-il venu déjà ? Antonius n'était clairement pas un super héros, il n'avait pas appris à se battre, pourquoi faire de toute façon, la seule chose qu'il savait faire c'était agir vite, et agir dans l'ombre parfois. Un politicien qui savait jouer de toutes les cordes de son instrument voilà tout. Donc c'est sûr qu'à vouloir jouer au héros, il finit bien rapidement par se blesser, certes ce n'était pas vraiment sa faute, et il l'avait fait malgré lui pour protéger une personne à qui il tenait dans un sens, mais les blessures étaient bien là. Si l'odeur du cochon grillé venait aux narines des soldats ou des deux femmes présentes, il ne fallait pas s'étonner, c'était juste son dos quelque peu cramé par l'explosion de la pince du scorpion géant.

Il avait quand même rassemblé ses dernières forces quand le danger s'était éloigné, pour aider cette femme qui faisait seule face au dernier scorpion, dans un élan de colère, allant jusqu'à exploser de lumière vive à faire vriller n'importe quel capteur photosensible. Il était certain que même en réduisant la capacité des capteurs, la lumière aveuglante allait tout de même brûler les cellules... L'information serait peut être moins intense au cerveau, mais le fait était bien là, l'oeil restait aussi dangereusement touché par son flash. Pour faire simple, à baisser l'intensité de réception des capteurs permettrait de voir le flash sans avoir mal au crâne, mais le fait est que la lumière allait quand même agir sur les capteurs et en griller la plupart. Il avait prévenu, il fallait à tout prix fermer les yeux.

Le scorpion eut les siens littéralement grillés, et ne manqua pas de tomber des fortifications. Enfin la menace s'estompait, et Antonius put se relâcher complètement, avant de s'écrouler sur le sol comme une loque. Non seulement il avait utilisé beaucoup de son pouvoir, mais en plus de cela, la douleur l'affaiblissait. Il avait entendu Noxia l'appeler et lui demander si tout allait bien, mais son regard était porté sur les astres. Etait ce terminé ? Non, c'était au tour des drakes d'entrer en scène... Comme s'ils n'avaient pas assez de problèmes comme ça, ces bêtes difformes cherchaient probablement encore une femme à engrosser pour obtenir l'enfant qu'ils convoitaient depuis tant d'années... D'ailleurs il se demandait s'il n'y avait pas aussi des drakes femelles dans le lot qui auraient été plus intéressées par les traits masculins d'un humain pour le même genre de traitement.

C'était une espèce vraiment étrange, à moitié humaine, à moitié animal... Au final, ce n'était pas loin de ce qu'étaient les androïdes, ou cette femme étrange là. A moitié humains, à moitié robot... Sauf qu'ils avaient une certaine conscience tout de même. D'ailleurs à ce propos, le regard d'Antonius se ruait sur les fesses cette femme inconnue qui leur avait sauvé la vie. Elle pouvait changer la direction de ses articulations à souhait apparemment, et elle était lourdement armée. De ce qu'il connaissait des androïdes, il savait qu'aucun d'entre eux n'étaient programmés de la sorte ou possédaient de telles fonctions. Qui était-elle, et surtout qu'était-elle ? Antonius ne comprenait pas vraiment ce qui se passait au final... Au bout de quelques minutes, elle avait réduit en charpie plusieurs drakes sans le moindre mal d'ailleurs, enfin en dehors de son visage mordu qui montrait une belle entaille s'ouvrant sur un corps métallique en dessous. Tout cela était vraiment étrange.

Elle avait eu la bonne idée de leur demander de bouger d'ici, il ne fallait pas rester sur les fortifications, leur présence attirait les monstres, c'était ainsi... Mais pourtant, lui ne semblait pas pouvoir bouger, et c'est en tournant la tête qu'il put apercevoir un nouveau drake arriver sur le coté. Ces bestioles ne venaient jamais seules, et là il fallait sûrement comprendre qu'il y avait une réunion de famille car les venues de ces créatures ne s'arrêtaient pas... Il ne pouvait que bouger ses bras pour le moment, il lui fallait du repos, mais il ne se contenta pas de ça, dans un dernier effort, il pointa de sa main le drake qu'il avait aperçu et lui envoya de nombreux éclairs en direction de son visage, laissant déchirer le silence de la nuit ses cris de souffrance et de douleur. Il n'y avait que cette partie de leur corps qui pouvait être fragile pour que ses éclairs puissent avoir de l'effet, en dehors de ça, leur peau était faite d'écailles comme celles des crocodiles, pas aussi épaisse que les scorpions précédents non, mais suffisamment pour qu'il ne puisse réellement les handicaper par sa foudre. Au moins, cette attaque de sa part allait attirer l'attention des soldats et des deux femmes sur ce drake qui arrivait non loin.
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Re: [E6]L'attaque des scorpions

Messagepar Nox le 10 Juin 2013, 14:04

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Re: [E6]L'attaque des scorpions

Messagepar Katla Buskvej le 14 Juin 2013, 18:56

Bien ! Nettoyage par le vide façon Katla, héhé. J'avais fait un beau score dis donc ! Un scorpion géant mutilé, et trois connards géants massacrés. Peut-être qu'avec ça les romains me verraient un peu moins comme un monstre qui veut détruire la ville, qui sait ? Quoique... J'en doutais fort. A mon avis rien ne pourrait jamais changer leur opinion de moi. Même si les dieux venaient leur dire, ils continueraient de me mépriser. Tant pis. Je lâchai en tout cas ma dernière victime, avant de saisir la main de la blonde. Je pris évidemment soin de ne pas trop la laisser m'aider : vu mon poids, je l'aurais sûrement entraînée en arrière, et mieux valait éviter les ennuis.

Elle me disait quelque chose, cette blonde, là, mais je la voyais plutôt mal. Ah... Voilà pourquoi : j'avais laissé la luminosité de mes capteurs au minimum. Une fois revenue à des paramètres normaux, je réalisai alors que c'était une des personnes présentes dans le temple de Pluton. Je n'eus toutefois pas le temps de dire quoi que ce soit, vu qu'elle déclara soudainement que je venais de la Citadelle, que les lézards étaient des monstres de mon monde et qu'ils venaient en éclaireur... Avant de crier et se jeter sur moi.

Je n'eus pas le temps de réagir, une queue de reptile venant la frapper et la jeter plus loin. Je me retournai avec un air énervé, prête à en découdre, quand je réalisai alors avec horreur face à quoi je me trouvais...

Je ne les avais pas reconnus à cause du flash produit par le sénateur, qui m'avait forcée à diminuer au maximum ma sensibilité à la lumière... Mais j'avais déjà vu ces créatures. Beaucoup de ces créatures. Des øркен гецко. Il s'agissait de gros reptiles adaptés au désert, que les Kohriens dressaient pour s'en servir d'éclaireurs et d'explorateurs pour leur compte. Avant d'attaquer ils envoyaient d'abord un groupe d'une dizaine de ces saletés. Si la dizaine ne revenait pas, ils en renvoyaient 50 environ un mois plus tard. Et si les 50 ne revenaient pas, ils en envoyaient 100. Si les 100 ne revenaient pas, ils envoyaient alors des véhicules.

Aucun de ces monstres ne devait survivre... Si un seul, UN SEUL d'entre eux en réchappait, ils iraient prévenir le groupe principal qu'il y avait une ville entière à raser. Je voulus attraper ma lance, mais n'eus pas le temps... A cause de la surprise, j'étais devenue moins vigilante et l'immense lézard humanoïde en profita pour abattre d'un coup une immense batte faite de bois et de métal en plein sur ma tête.
L'arme se brisa en deux à cause de la résistance de mon blindage, mais cela ne changea pas le fait que l'onde de choc m'avait sévèrement atteint le cerveau. J'étais totalement désorientée, presque K.O. et prête à tomber au sol. Je voyais trouble... Le reptile de 2m30 de haut avança vers moi et m'attrapa entre ses griffes alors que j'avais l'air d'être à moitié assommée.

Il fallait les éliminer à tout prix... On en avait abattu cinq, cela était le sixième... Il y en avait quatre autres quelque part, mais j'étais incapable de réfléchir ou de me battre pour le moment... Le système de survie s'affolait, commençant à envoyer des produits médicaux dans mon sang artificiel. Oui, ça m'aiderait à récupérer, mais je n'avais aucune garantie que cette saleté chimique soit assez rapide...
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