[E5] Une faim insatiable... [Terminé]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 20 Mai 2013, 13:21

Il sembla soulagé... Puis répondit alors. Autant dire que son discours eut une forte tendance à me rafraîchir passablement les idées... Le cerveau baigné dans les endorphines, je ne pensais plus à grand chose, j'avais même presque totalement oublié le contexte complexe qui avait entouré notre première rencontre. Je m'étais du coup totalement ridiculisée, me faisant passer pour une totale dépravée qui ne pense à rien d'autre que manger et baiser, et qui ne pense pas à ses amies... Amies. Il fallait peut-être clarifier un point important. Détournant le regard d'Alpharius, je posai mes yeux sur le mur et le menton sur le bord de la piscine, m'appuyant contre ce dernier.

- L'amitié qu'il y avait entre nous... Vous avez utilisé le bon temps. Avait... Depuis que je lui ai montré les images elle n'a plus eu la moindre ébauche de début de confiance en moi. Comme quoi vous aviez une parfaite raison, et c'était ma faute et je sais pas quoi... Tenez. Je montrai alors le meuble où Alpharius avait mis ses affaires. Si on l'asseyait là, sur ce meuble, et qu'ensuite, devant elle, vous me draguiez lourdement avant de me prendre sauvagement, puis de m'exécuter à coups d'épée avec un rire maléfique, elle trouverait qu'il y a sûrement une parfaite explication et que c'est de ma faute.

Je soupirai alors lourdement, l'air un peu dépitée, toujours la tête posée sur le rebord du bassin. Les prochaines semaines allaient être longues... Vraiment très longues.

- Enfin, vous avez raison. Même si elle ne peut pas me supporter, la réciproque n'est pas vraie. Je ne me serais sûrement pas sentie bien fière, si nous avions fait quoi que ce soit. Et on dit que ce sont les mâles qui ne pensent qu'avec leurs parties sensibles... finis-je avec un sourire triste. Pour ce qui est de mon petit problème biologique... Je n'ai aucune envie de faire des affaires avec lui, mais Mettius m'a dit savoir qui contacter, j'imagine que je trouverai ce qu'il me faut.

Clairement je n'aimais pas l'idée de m'adresser au consul pour ça. Ou... non c'est le conseiller. Ah non si attends, c'est le séné... le préfet... Non vraiment je n'arrivais pas à l'encadrer, son titre, à celui-là. Enfin je n'aimais donc pas l'idée de voir ce genre de choses avec lui, mais si je ne voulais pas me mettre encore une fois dans une situation de ce type je n'aurais que peu de choix.

Alors qu'il parlait ensuite de ses états d'âme, je soupirai longuement l'air de dire "qu'est-ce-qu'on s'en fout".

- Honnêtement, ce pour quoi vous passez, qu'est-ce-que vous en avez à faire... D'une, l'image du mâle viril et autres il n'y a que des les hommes pour fantasmer dessus. Et les "jeunes vierges effarouchées", aussi, comme vous dites. Je ne suis aucun des deux. Le "mâââle", dis-je avec un air très exagéré, une fois qu'on a passé les 25 ans, ça n'est plus si intéressant que ça, ça lasse très vite même. De deux, je viens de me ridiculiser toute seule à agir comme un animal en chaleur durant 20 minutes, je pense donc que niveau image, vous n'avez pas à vous inquiéter tant que ça.

Isaa... Quelle ironie. Elle n'aurait aucun état d'âme à me trahir à la première occasion, quitte à ce que cela provoque ma mort imminente comme ça aurait pu être le cas si Alpharius avait été moins conciliant... Et de mon côté, si je m'étais envoyée son petit copain, je me serais sentie affreusement mal pendant des mois entiers. C'était peut-être encore une question de culture, ça aussi... Ou d'âge. Ou les deux. Ou d'autre chose. Peut-être que je devenais cintrée, au fond. C'était une des "prévisions" des psychiatres que nous avions : le cerveau humain n'est pas fait pour vivre tant de temps. Les conséquences probables de cette longévité seraient au minimum une certaine instabilité émotionnelle, au pire un plongeon dans la psychopathie la plus complète. Je ne pouvais m'empêcher de penser ça avec un air inquiet... Si je tournais psycho, qu'arriverait-il ? Comment éviter que ça n'arrive ?
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 21 Mai 2013, 18:21

Alpharius: "Je crois qu'il y a exagération dans votre appréciation de la réaction d'Isaa. Elle vous a soutenu admirablement en me faisant un éloge particulièrement fourni des très nombreuses qualités qui semblent être les vôtres.

Suite à sa démarche, vous avez eu l'opportunité de constater que je n'étais pas réellement un tueur maniaque qui avait juré votre perte au nom des dieux. Avec obstination, elle a voulu effacer les malentendus et les ressentiments entre deux personnes pour qui elle a une grande affection. Cela reste d'actualité pour vous. Elle a fait ce que tout individu un minimum impartial aurait fait en souhaitant écouter la version de chaque concerné avant de prononcer un jugement sans appel.

Votre position est trop inflexible, et quelque peu injuste pour elle. Vous vous apitoyez un peu trop sur votre prétendue condition d'amie trahie, alors que la seule personne qui fasse obstacle à une réconciliation pleine et entière est probablement vous. Soyez assurée que je l'aurai probablement perdu définitivement si j'avais refusé de l'écouter. Si cela peut vous convaincre, elle n'a pas cité votre implication dans le projet d'assassinat à mon encontre. Néanmoins, je dispose de nombreux yeux comme je vous l'ai dit et il ne m'a pas été difficile de deviner l'identité probable du commanditaire. Il suffisait de constater son état émotionnel en sachant qu'elle venait de vous voir chez elle peu de temps auparavant. Au final, il est préférable de voir tout cela comme une heureuse opportunité de vous faire deux alliés loyaux à Rome. Indéniablement, des erreurs ont été commises, mais je veux croire qu'il n'existe rien d'irréparable entre nous trois."


Alpharius se souvint brusquement des câbles supraconducteurs que son épée avait endommagés, mais ce n'était pas le sens premier de ses propos et il restait à espérer que Katla ne se focaliserait pas sur ce détail regrettable.

La mention du nom du prélat sonna désagréablement aux oreilles d'Alpharius. En effet, il avait tenté de vérifier par lui-même si la mauvaise réputation de cet homme était méritée ou si elle avait été plutôt le résultat d'une entreprise de dénigrement mise en place par des individus envieux et médiocres. Après coup, il était nécessaire d'admettre que l'entrevue avec le prélat et les propos d'Isaa n'incitaient guère à se faire une vision positive du personnage. Ce dernier lui avait seulement paru habité d'une soif maladive du pouvoir associée à une haine des dieux entièrement dénuée de la présence d’un grand dessein capable de rallier autour de lui des hommes de valeur. C'était fort dommage d'une certaine manière, cela exigerait probablement de s'appuyer sur une autre figure politique à moyen terme pour couvrir plus efficacement les arrières du "Crux Terminatus".


"Pour Mettius, faire des promesses ou convaincre les gens que rien ne lui est impossible est son fonds de commerce. Après tout, je suis officiellement le commandant de la garde affectée à la protection de la personne du prélat. Cela ne l'a pas empêché d'accepter votre demande de m’éliminer ou encore de me menacer par l'intermédiaire de son servile Mercure qui croit apparemment posséder un quelconque don de manipulation mentale efficient sur moi pour prendre le risque de brandir une arme dans mon dos. Ce petit ingrat a pourtant profité de mon programme d'entraînement il y a plusieurs années de cela.

Pour ce qui concerne votre problème de longévité, je dispose éventuellement d’une solution pour vous fournir une source d’énergie si cela est le principal problème. Je fais référence au second objet que j'ai mentionné en tant qu'héritage de mes créateurs. Cependant, au risque de vous paraître insensible, il serait préférable de l'utiliser qu'en dernier recours. J'ai évité de m'en servir au maximum jusqu'à maintenant, car je n'ai pu mesurer avec exactitude son réel potentiel et il représente peut-être le dernier espoir d'achever la conception des Élus."


Alpharius avait eu un petit sourire contrit lorsqu'il s'était fait rabrouer pour avoir fait part de ses états d'âme. Il restait difficile de savoir à quoi s'attendre avec cette tigresse, même si l'officier romain s'était plus ou moins attendu à ce qu'elle ne se montra guère sensible à son utilisation de l’autodérision. Néanmoins, elle fit montre d'encore plus de dureté dans l'appréciation de son propre comportement en n'hésitant pas à le comparer à celui d’un animal en chaleur.

"Ne soyez pas trop sévère avec la nature animale qui habite votre personne, je dois admettre que j'ai rarement vu plus bel spécimen me tourner autour. La situation de proie n'est jamais simple à gérer mais je n'irai pas pour autant critiquer votre attitude. Vous n'avez pas violé le premier mendiant que vous avez croisé dans la rue, je vais donc me considérer comme flatté que vous m'ayez considéré comme comestible. Après tout, je vous ai quelque peu incité à aller sur ce terrain en usant de sous-entendus fort explicites. Pour ce qui est de mon ordonnance, ce brave Lucullus n'a qu'un intérêt modéré pour la bagatelle et je tiens à ce qu'il reste en bon état. Je le précise à titre purement informatif."

Après avoir formulé cette plaisanterie au sujet de l'optio, Alpharius se mit debout et s'approcha de Katla en s'exposant en toute simplicité à son regard. Le colosse se pencha vers le visage de cette femme si étrange et sans la prévenir lui vola un baiser qu'il voulut léger et tendre même s'il fut relativement bref.

"Veuillez pardonner mon audace, mais je n'ai pas pu résister à l'envie de vous dérober ce délicat souvenir pour marquer cette journée quelque peu spéciale. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous remonter un peu le moral, n'hésitez pas à le me le faire savoir. Vous demeurez mon invitée, et je tiens à ce que vous gardiez une image positive de ce moment particulier. Par la suite, nous aurons à évoquer de nouveau des sujets bien plus graves, mais pas aujourd'hui.

Vous avez certainement besoin de repos, ainsi que de la possibilité de faire le point. Cette demeure vous accueillera avec plaisir aussi longtemps que vous le souhaiterez. Je ne comprends que trop bien le traumatisme, même contenu au plus profond de soi, de perdre tout ce qui fait son univers et de devoir ensuite trouver la force de continuer à vivre ailleurs et au milieu de gens qui ne savent rien ou presque de vous."
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 21 Mai 2013, 19:09

Le géant se remis alors à parler, cherchant à expliquer la réaction d'Isaa... J'avais un peu de mal à prendre ce qu'il disait au pied de la lettre, ceci dit. Disons que ma lecture de la situation était un brin différente de la sienne, dans l'ensemble.
Lorsqu'il parla de "rien d'irréparable", je ne pus m'empêcher de glousser un peu bêtement à ce choix de mots. Disons que je le prenais avec humour, maintenant... comme beaucoup de choses en fait. Cette tendance m'avait parfois valu des qualificatifs tels qu'"irresponsable" ou "insensible". Je ne voyais pour ma part simplement pas de raison de s'énerver sur quelque chose d'irrémédiable, et vu que je doutais de trouver les bons alliages métalliques ici, je préférais le prendre avec humour.

- Irréparable, hein ? Pas un très bon choix sémantique ! lançai-je alors avec un air taquin. Mais plus sérieusement... Je repris alors mon allure un brin déprimée. J'ai surtout eu de la chance... En lui faisant confiance j'aurais pu y passer. Je sais qu'en disant "si", on peut inventer n'importe quelle situation... Mais si vous aviez bel et bien été un dévot hystérique, je serais sûrement en pièces détachées... Et je me permets d'émettre cette hypothèse car elle n'est pas vraiment surréaliste : des fanatiques dérangés, il y en a beaucoup en ville. Ainsi, parce qu'elle pense être amoureuse, elle aurait pu me faire abattre...

Je précisai en revanche assez rapidement :

- Et à nouveau, quand je dis "pense être amoureuse", je ne juge aucune de ses qualités ou des vôtres. Je pense simplement que le terme d'amour n'est pas adapté à une relation entre deux personnes qui n'ont parlé ensemble que pendant un quart d'heure... L'amour se construit sur des années, enfin je ne vais pas vous refaire tout le couplet.

Lorsqu'il enchaîna sur Mettius, un détail intéressant s'éclaira alors... Mercure. C'était donc ça... Un pouvoir mental. Voilà pourquoi l'ordinateur contrôlant mon corps l'avait vu, mais pas moi. Mon cerveau avait été manipulé, ignorant totalement sa présence alors qu'il était pourtant bel et bien présent. Il faudrait que je trouve un moyen de mettre mon software à jour afin de parer à ce genre de situations et éviter de me faire tuer par un pouvoir de ce genre. Très intéressant.

Concernant cette histoire de solution pour une source d'énergie, j'affichai un air intrigué, mais vu qu'il ne semblait pas avoir excessivement envie de donner des détails ou même de se servir de cette "solution", je décidai de ne pas demander de précisions. L'occasion viendrait peut-être une autre fois... Et avec un peu de chance je parviendrais à générer de l'hydrogène moi-même. La ressource utilisée dans mes piles MHD était de l'hydrogène on ne peut plus standard, le fameux Protium, H1. Il était simple à se procurer... Bactéries, électrolyse, les solutions ne manquaient pas. Je me débrouillerais peut-être d'une façon ou d'une autre, et dans le pire des cas, je verrais alors ce que c'était cette histoire de "potentiel" pouvant achever la conception des "élus".

Mais alors qu'il avait fini de parler de ces histoires de prédateur et autres, il s'avança vers moi pour m'embrasser... Non, pas vraiment. C'était plutôt un baiser assez doux, volé en toute hâte. Je n'avais rien ressenti de tel depuis... des mois, et me laissai donc faire, avec les yeux mi-clos. Je ne les rouvris que quand il eut terminé sa phrase, évoquant le fait de marquer cette journée un peu spéciale.
Je ne réagis qu'au moment où il évoqua le fait de rester tant que je le souhaitais. Si j'appréciais cette générosité, j'avais encore une fois une lecture différente de la situation, mais je commençai par clarifier ce que je voulais dire sur le "mâle", un peu plus tôt... Sa tête un peu dépitée semblait indiquer que je m'étais mal exprimée.

- Hm, oui... Pour cette histoire de faiblesse et autres... Je voulais surtout dire que votre humanité et vos failles vous rendaient plus humain, donc plus appréciable. Par contre, concernant votre offre... Je l'apprécie, mais je ne suis pas persuadée qu'Isaa apprécierait de me trouver chez vous, en train de tenter de... vous croquer, pour conserver votre métaphore sur les prédateurs. Je parus réfléchir un bref instant, déclarant alors avec une mine un peu rêveuse. Après... Chez moi, le sexe était une façon courante de faire la paix ou se réconcilier... Vous disiez qu'il n'y avait rien d'irréparable entre nous trois... Clairement, vu mon regard, j'étais en train d'imaginer quelque chose, de le visualiser activement même. Du coup, avec vous et elle, ça serait int...

Je m'interrompis alors, affichant subitement une mine blasée de nouveau. Sans rire, quoi, ça va aller maintenant... A un moment, il faut peut-être arrêter...

- ... c'est plutôt un bain glacé qu'il m'aurait fallu... Enfin ! Je tâchai de reprendre un semblant de consistance, continuant avec un air bien plus "sur terre". Pas de panique... Je ne me laisserai pas pirater par les messages chimiques de mon cerveau, même si celui-ci est en état de siège. Lucullus restera donc intact. En évoquant son prénom, j'eus néanmoins comme une légère étincelle perverse dans le regard. J'apprécie en tout cas votre hospitalité, et ne manquerai pas de revenir.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 23 Mai 2013, 11:52

Alpharius opta pour ne pas relever une nouvelle fois le scepticisme persistant de Katla au sujet du bien-fondé du comportement adopté par Isaa. L'officier était en revanche persuadé que cette dernière avait probablement sauvé la mise à tout le monde, y compris son amie cyborg, en évitant que tout cela ne puisse connaître qu'un dénouement funeste pour les différents protagonistes. Alpharius fut étrangement attendri par l'appréciation de son invité au sujet des réalités propres à l'amour. Pour une personne à l'attitude aussi peu conservatrice qu'elle, il était amusant de la voir prôner une approche raisonnable et construite à ce sujet.

Alpharius: "Pour ce qui concerne votre idée d'une réconciliation de nature charnelle, je dois avouer qu'elle m'a aussi traversé l'esprit, mais je dois concéder aussi que mon imagination coupable n'a pas cessé d'être en ébullition depuis que nous sommes dans ce bain. Qu'une femme puisse disposer de tels yeux devraient être un délit automatiquement puni par les châtiments corporels appropriés. En revanche, je ne voudrai pas présumer de la réaction d'Isaa si je lui proposait de se sacrifier pour la bonne cause. En effet, je ne pense pas que ce soit du domaine de l'impossible qu'elle puisse accepter. Vous seriez surprise par l'enthousiasme qu'elle peut montrer pour tout ce qui a trait aux plaisirs des sens. Je concède volontiers le fait que nous partageons une relation comprenant une forte dimension passionnelle.

Ce qui peut sembler aller à l'encontre de votre définition proche d'une forme d'amour raisonnée et conventionnelle. Il semble que vous fassiez une distinction très marquée entre le besoin sexuel et la constatation progressive de sentiments mutuellement partagés. Ces derniers se trouveraient donc justifié par une stricte logique. Isaa et moi, nous avons trouvé quelque chose de différent avec un aspect fusionnel difficilement descriptible par de simples mots. Peut-être qu'avec vous, j'aurai partagé un amour qui correspond plus à votre définition. Ce n'est bien sûr qu'une charmante hypothèse et je ne fais en aucun cas un amalgame douteux avec votre... état actuel. J'ai encore bien des choses à découvrir à votre sujet. habituellement, j'essaie de ne pas présumer trop vite de certaines choses sans un examen approfondi pratiqué avec l’expertise requise."


Alpharius s'était rapproché encore plus de Katla après ce délicat baiser dont le souvenir avait enflammé plus que prévu les lèvres du colosse qui avait du mal à mettre des mots sur ce qu'il n'avait eu que trop brièvement le temps de goûter. Le souffle masculin allait littéralement mourir sur le visage finement dessiné de Katla, alors que le tribun avait fait en sorte de se retrouver à la hauteur de cette dernière. Dans un murmure presque étouffé, le soldat fit une proposition à l'oreille de son invité qui aurait pu passer pour un effort louable de diplomatie dans d'autres circonstances.

"Au lieu de présumer en permanence de la nature des choix et des actions d'Isaa, peut-être aimeriez-vous qu'elle vienne nous rejoindre en personne pour aborder en profondeur certains sujets brûlants..."

Le tribun, bien que sincère dans sa démarche, appréciait secrètement d'inverser quelque peu les positions après avoir été malmené émotionnellement par cette créature féline dont le corps se trouvait maintenant à moins de dix centimètres du sien.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 23 Mai 2013, 12:48

Je pensais aussi qu'Isaa avait sauvé la situation, mais une nouvelle fois, ma lecture de ce constat était différente de celle du colosse. Ma vision était que la brune avait fait "tapis", et fait un pari hasardeux. Le fait que les choses se finissent bien, je le voyais comme un coup de chance, et je n'aimais pas l'aléatoire ou l'imprévisible... Quand je faisais quelque chose, je le planifiais, je ne voulais laisser aucune place au hasard ou à des événements que je ne pourrais pas contrôler. Je voulais des taux de réussites élevés avant de m'investir ou de me lancer.

Or, dans le cas présent, j'avais un peu l'impression qu'Isaa avait un peu joué cela en mode "Advienne que pourra", en espérant que ça marche. Si je reconnaissais que cette méthode était parfois nécessaire, je n'appréciais pas de l'utiliser à titre personnel... Et je pensais donc que les choses auraient pu très, très mal finir.
Mais autant ne pas s'étendre là-dessus, il s'agissait d'une différence de personnalité et de culture à la fois. J'avais vécu un demi-millénaire dans un monde où tout devait être calculé et logique, passé des milliers d'heures dans des chiffres clairs et construits, s'enchaînant dans un ballet aussi artistique que parfaitement cohérent. Ce n'était le cas ni d'Isaa ni d'Alpharius.

Par contre je remarquai vite qu'il s'était rapproché, et n'ayant pas réglé ma respiration de façon manuelle, c'était mon cerveau qui la contrôlait... Ainsi, elle s'était légèrement accélérée alors qu'il parlait, et une nouvelle fois, j'eus un peu de mal à me concentrer sur ce qu'il disait, et plus encore de mal à ne pas m'imaginer un grand nombre de scènes fortement inappropriées... Ce qui évidemment empirait encore la situation.
Pour ne rien arranger, il finit par se rapprocher, murmurant qu'Isaa pourrait nous rejoindre, pour "aborder en profondeur certains sujets brûlants". Cette seule idée m'arracha un gémissement involontaire, léger, qui sortit en même temps qu'une respiration. Pour couronner le tout, je venais d'enfoncer les doigts de mes deux mains dans le rebord de la piscine, jusqu'à la troisième phalange, comme s'il s'agissait de sable.

Il fallait que je me calme. D'abord, arrêter avec les images douteuses... vider son esprit, penser à... tiens, de l'agriculture hydroponique. Parfait. Ensuite... Essayer d'analyser la situation de façon plus cohérente... Et maintenant, répondre.

- Bien... Alors... le plaisir est créé par des liquides fabriqués par le corps... Mon cerveau est noyé dedans... Donc... Ce délire passager concernant une réunion peu convenable avec Isaa n'était que le produit d'un scénario délirant forgé par une cervelle... complètement piratée par des messages biologiques incontrôlables. Si vous évoquez cette possibilité, non seulement elle va vous envoyer vous faire voir, mais vous la perdrez définitivement. Ce serait un suicide sentimental de votre part, je conseillerais donc d'oublier mes yeux une bonne fois pour toutes, si vous voulez la garder. A son âge, on a tendance à être possessif, très, je doute donc qu'elle partage votre enthousiasme ou le mien. Je pris une grande respiration, pour rester focalisée. Ensuite ! La faire venir... Pourquoi pas. Mais ne parlez pas de ce... léger écart, dis-je alors en évoquant le baiser volé. Je le prendrai sur moi, mieux vaut éviter de vous créer des ennuis. Pour le moment c'est moi qui en ai, ça ne changera vraiment pas grand chose.

Je retirai alors mes doigts du rebord, l'observant avec un air un brin déconfit. C'était stupide, ça... Pour éviter un autre incident du genre, je décidai donc de réduire la puissance apportée à mes moteurs à 6%... J'aurais une force équivalente à celle d'un type un peu costaud, je n'avais pas besoin de plus pour le moment et au moins j'arrêterais peut-être de massacrer le mobilier.

- Hum. Désolée, annonçai-je alors avec un air un peu gêné.
Dernière édition par Katla Buskvej le 23 Mai 2013, 18:20, édité 1 fois.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 23 Mai 2013, 17:26

Bien que légèrement surpris par la puissance de la réaction de Katla, Alpharius fut secrètement ravi de susciter un tel comportement bien qu'une petite voix lui murmura aussitôt de faire attention à sa propre intégrité physique après une telle démonstration. Alpharius vint presque recueillir à la source le souffle irrégulier qu'il avait cru déceler de la part de son invitée. Avec douceur, il saisit les mains féminines pour en examiner l'état avec attention, puis les effleura chacune d'une sorte de baisemain improvisé.

Alpharius: "Voilà, c'est guéri ou... réparé. Je vous pardonne volontiers pour ces dégâts mineurs, je vous dois bien cela mais faites attention quand même. Certaines choses sont plus fragiles que d'autres.

Pour le reste, ne vous inquiétez pas. Je n'ai pas l'intention de le crier sur tous les toits, mais je ne regrette rien de cette matinée pour l'instant. Si Isaa me demande des détails, je ne chercherai pas à lui dissimuler le véritablement déroulement des événements. Je crois à la sincérité de nos rapports sur tous les plans. De toute manière, je suis un piètre menteur et elle sait que malgré les apparences je reste un homme avant tout qui tente juste de respecter certains principes fondamentaux. Nous pourrons éventuellement partager un déjeuner tous les trois dans deux ou trois heures, mon ordonnance fera le nécessaire.

Vous êtes extrêmement belle et intelligente, et je dirai aussi terriblement femme malgré mon premier diagnostic douteux quant à vos sensations physiques. J'adore vos leçons sur les mécanismes biologiques qui régissent notre existence, vous le dites d'une manière si docte et sensuelle à la fois. Je crois que plus jeune, j'aurai tout fait pour être votre élève préféré. J'aurai probablement fourni des travaux sur l'intérêt fondamental de l'empirisme pour vérifier certaines théories sur les rapports humains hors d'un cadre purement binaire, bien que ce dernier puisse être aussi des plus intéressants, n'est-ce pas?"


Le regard malicieux d'Alpharius se mit à errer vers des formes extrêmement généreuses par endroits tandis que d'autres brillaient de par leur finesse. Avec une expression faussement innocente, le colosse fit semblant de s'étonner d'un détail vestimentaire ayant trait à la personne de son interlocutrice qui semblait proche de perdre pied dans cette piscine à l'eau calme mais qui pouvait paraître étrangement brûlante par intermittence.

"C'est moi ou votre tenue semble s'être réduite au strict minimum, je dirai même qu'il n'en faudrait plus de beaucoup pour que vous soyez aussi... habillée que moi. Je n'aurai jamais cru que converser avec vous serait aussi stimulant à bien des égards."

Alpharius se délectait littéralement de ce flirt qui mettait à rude épreuve ses talents d'équilibriste. L'instant était très plaisant, il fallait juste éviter de se noyer de manière irrémédiable dans les profondeurs hypnotiques des iris de Katla...
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 23 Mai 2013, 19:25

Mais... Mais... MAIS LE BÂTARD QUOI ! Il essayait d'empirer la situation en plus ! Mais.. mais... mais... MAIS ! J'avais le souffle court, et je ne me sentais vraiment pas bien... Si je ne faisais pas quelque chose tout de suite... Toutes mes pensées étaient totalement parasitées, je ne pouvais réfléchir à rien d'autre que le fait de lui sauter dessus, puis... Non, je ne devais vraiment, VRAIMENT pas penser à ça. Il fallait que je trouve une solution, et maintenant. Pendant qu'il parlait, j'essayais de chercher un moyen de m'échapper de cette situation dont je ne pourrais sortir que perdante à long terme...

Peut-être qu'en étant plus ferme, et plus claire, il comprendrait et arrêterait d... Son élève favorite... Hmm le bel élève dans la salle de classe, en plus vu sa taille il serait parfait pour m'attraper sur un burPUTAIN ! Ne pas écouter, ne pas écouter... Donc en étant plus ferme, et directe, je sais pas tiens, lui dire d'aller chercher Isaa. Si elle était là, il se calmerait immédiatement, ça me semblait donc être une excellente solution, d'autant qu... Ma tenue ? Elle a quoi ma tenue ?

Je baissai les yeux, remarquant alors qu'effectivement il avait raison. J'avais travaillé un nombre d'heures incalculables, sur ces corps artificiels, afin qu'ils aient les mêmes réactions ou presque que des corps humains normaux, y compris en cas d'excitation. En voilà une brillante idée que j'avais eue... Conséquence, j'affichais tous les signes d'une surexcitation. J'avais la poitrine tendue, les mamelons légèrement dressés, la pupille dilatée, la respiration rapide, en somme je hurlais "SEXE" sans avoir à prononcer un seul mot. Et sans trop faire exprès, j'avais bel et bien réduit la surface couverte par les vêtements artificiels, qui étaient devenus violemment provocateurs.

Tant pis, je devais prendre des mesures radicales. D'un geste vif, je bondis en dehors de l'eau, prenant une longue inspiration. Je modifiai ensuite ma tenue, pour la transformer en maillot de bain une pièce qui attirerait sûrement nettement moins le regard. Maintenant que j'avais réglé ça, je parlai d'une voix forte mais pourtant assez peu assurée :

- Très bien ! S'il n'y avait pas eu la question d'Isaa je serait en train de vous dévorer des lèvres et de la langue sans la moind... ne pensons pas à ça. Pensons plutôt à Isaa, tiens, puisq... Je fermai alors les yeux, me frottant le visage. Non mauvaise idée, surtout SURTOUT ne pas penser à Isaa qui nous rejoint, enlevant alors délicatement sa toge et murmurant d'une voix sensuelle d... Ah merde ! Donc voilà, parfait. Meeeeeeeeeeeerdeuh ! C'est tout ce que j'ai à vous dire ! Ce n'est pas élégant, une belle femme qui dit des grossièretés ? Hé bien voilà, j'en dis !

Je n'avais pas... mon air le plus stable. Il fallait impérativement que je le fasse arrêter... Et pour ça, j'avais une solution pour le moins radicale.

- Donc, je sais exactement comment je vais vous faire arrêter ce petit jeu !

L'ensemble de mon corps prit alors cette teinte chromée caractéristique, le métal semblant devenir liquide. En l'espace de quatre ou cinq secondes, il fut alors aspiré dans plusieurs réserves, situées dans mes cuisses, mes bras, mon crâne et mes omoplates. Il ne restait plus que le châssis, qui était beaucoup moins... charnel, disons. La tête avait un air agressif, mauvais même : les yeux en particulier étaient arrangés de façon à faire penser à un mélange entre un squelette et un humain mais avec un air extrêmement inamical. Le reste était tout aussi peu engageant : des plaques recouvrant divers mécanismes, des lumières bleu cyan passant dans les membres et les illuminant.

Quelqu'un ayant une sorte de fantasme de la mécanique pourrait peut-être trouver que ce châssis a quelque chose d'érotique, éventuellement. Tout était fait de courbes, les courbes féminines notamment étaient respectées. Il ne s'agissait au départ aucunement de créer une sorte de fantasme, ces formes avaient été utilisées pour des raisons bassement pratiques. Mais le fait était là... Si Alpharius avait des rêves de femmes métalliques, ça ne me sauverait pas. Restait à espérer que non.

Je m'avançai ensuite vers le bord de la piscine, chacun de mes pas produisant un lourd son métallique, et l'observant alors avec les deux capteurs optiques nus. Finis, les beaux iris. Le fait que je n'aie plus de sensations tactiles m'aidait aussi, d'une certaine manière. Je me calmais doucement.

- Je vais rester comme ça un moment, annonçai-je alors, au moins le temps de... calmer le feu que vous vous êtes délecté d'attiser. Pointant un de mes doigts de métal vers lui, j'ajoutai alors : Prenez garde, vous n'êtes pas passé loin d'un incendie. C'était à mon tour d'avancer, mon visage d'acier à quelques centimètres du sien. Je doute d'être bien engageante pour le moment, mais je vous vois venir... Si vous continuez, non seulement je vais laisser libre cours à mes fantaisies, mais ça sera de votre seule et entière responsabilité.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 23 Mai 2013, 21:24

Quelque peu surpris du brusque bond effectué par Katla, Alpharius crut un bref instant que son petit jeu allait méchamment dégénérer et pas forcément pour son plus grand amusement. Presque par automatisme, il se redressa de toute sa taille mais se retrouva complètement exposé. Il avait manifestement choisi un endroit du bassin dont la profondeur n'était pas vraiment adéquate pour sauvegarder sans risque sa pudeur. Néanmoins, il n'eut pas le temps de se focaliser réellement sur ce détail, Il assistait en effet à moitié médusé, à moitié fasciné aux transformations physiques de son invitée. Le spectacle était terriblement spectaculaire, bien que le résultat final fût un peu inquiétant visuellement. Ce qui n'empêcha pas Alpharius d'avoir l'audace supplémentaire de mimer brièvement la posture typique d'un garnement frustré de son divertissement par un camarade peu coopératif.

Alpharius: "Ce n'est pas bien de tricher ainsi, moi je ne peux pas remettre aussi rapidement mon armure... Hmm d'ailleurs, je crois que je n'ai définitivement plus grand-chose à dissimuler de mon physique avantageux de suprahumain génétiquement amélioré."

Malgré son expression emplie d'assurance et son humour insolent, Alpharius cherchait déjà du coin de l’œil la position de sa serviette. Il fallait avouer qu'exposer sa virilité en semi-érection à un cyborg quelque peu nerveux n'était pas forcément très prudent. Sentir l'eau ruisselait le long de sa musculature et s'égarer entre ses fesses ne pouvait que trop lui rappeler sa vulnérabilité présente. Il vit, avec une légère appréhension, un visage relativement inhumain se porter à la hauteur du sien. Loués soient les créateurs pour l'avoir rendu quasiment insensible aux effets de la peur, il allait pouvoir garder la main pour achever son petit jeu.

"Peut-être un petit câlin chair contre métal pour nous réconcilier? Je plaisantais, pas besoin de me foudroyer avec ces lueurs inquiétantes... Je peux toucher un peu quand même? Non? Comme je vous l'ai dit, je suis un adepte convaincu de l'empirisme, il faut savoir se sacrifier parfois pour la cause. Bon, peut-être que je vais renoncer finalement à la serviette. Vous voilà complètement immunisée à l'exposition de mes attributs masculins, n'est-ce pas?"

D'un mouvement athlétique, Alpharius s'extirpa du bassin tout en adressant un sourire en coin à la créature cybernétique qui le gardait étrangement dans son champ de vision. Le cerveau des femmes, quelle admirable organe, capable de s'affranchir de bien des limites et notamment des faiblesses intrinsèques de la chair qui ne pouvaient plus avoir d'emprise sur un spécimen tel que Katla. Du moins, c'était l'intention affichée de cette modification physique objectivement impressionnante. Toujours nu, Alpharius rejoignit le meuble qui abritait ses effets entassés de manière peu ordonnée et y prit une serviette pour se sécher.

"N'ayez crainte, je vais adopter une tenue plus adéquate dans quelques minutes. Je vous aurai bien proposé un massage pour vous détendre, mais je ne sais pas si ce sera réellement efficace vu la forme que vous avez choisi d'adopter. C'est dommage, je crois que mes grandes mains ont une certaine habileté naturelle pour la chose même si je reste un amateur en la matière. Je peux appeler mon ordonnance pour nous apporter des rafraîchissements mais je crains qu'il soit quelque peu choqué par votre apparence actuelle. Vous le savez, il est un tantinet conservateur au sujet des femmes..."

Avec une certaine légèreté, Alpharius se mit à chantonner un vieil air qu'il avait eu l'occasion d'entendre lors de son enfance dans le complexe souterrain des techno-adeptes.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 23 Mai 2013, 22:00

Je n'avais plus de sens du toucher... Mais mon cerveau continuait pourtant de me torturer. Il n'arrêterait pas, c'était évident... Je devais tenir jusqu'à ce qu'il quitte les lieux pour aller chercher Isaa. Alors qu'il continuait de me provoquer, je décidai de passer un cran au dessus. Sans le quitter du regard, je me dirigeai vers mes affaires, récupérant la tablette. Activant celle-ci, un compte à rebours apparut, de 30 minutes.

- Puisque vous semblez bien décidé à me torturer jusqu'au bout, je vais déconnecter mon cerveau de mon corps et laisser l'ordinateur de combat prendre le relais. Pendant 30 minutes, mon cerveau sera endormi, comme si je faisais une sieste, et l'ordinateur aura pour ordre de s'asseoir quelque part et attendre. Si quelqu'un tente quelque chose d'hostile, il ripostera immédiatement sans dire ni bonjour ni merci. Cette sieste me permettra de me remettre les idées au clair, et cette demi-heure devrait vous suffire à aller chercher Isaa.

Je tournai alors la tête vers Alpharius, fermant à moitié les obturateurs devant mes ""yeux" artificiels, ce qui me donna un air encore plus agressif.

- Durant cet intervalle, personne pas même votre "ordonnance" ne devra tenter d'approcher. Contrairement à vos androïdes, cet ordinateur ne sait faire que deux choses : obéir aux ordres que je donne, et tuer. Pas combattre : tuer. Il est conçu exclusivement pour exécuter sa cible de façon optimale et en faisant le moins d'efforts possible, inutile donc de tenter de discuter avec.

Attrapant ma lance, je la collai encore une fois au bas de mon dos grâce aux deux points de contact magnétiques, qui étaient visibles sur mon châssis métallique.

- Une fois que vous serez revenu avec elle, nous pourrons tenter d'avoir une conversation civilisée. Et au moins, en sa présence, vous cesserez sûrement ce petit jeu qui se fait de plus en plus à vos risques et périls. Je suis prête à prendre sur moi ce baiser que vous m'avez volé de manière éphémère, mais si vous continuez de me provoquer jusqu'à ce que je craque, là en revanche, si Isaa me pose des questions, je vous ficherai tout sur le dos, enregistrements à l'appui. J'ajoutai en marmonnant : 'faut pas déconner non plus, ho... Reprenant d'une voix plus audible, je demandai alors : Cela vous convient-il ?

Ces 30 minutes de sommeil forcé me seraient sûrement salutaires. Avec un peu de chance, le taux d'endorphines diminuerait et je pourrais alors avoir des pensées un peu plus claires, ce qui m'éviterait de dire quelque chose qui serait suicidaire face à Isaa. J'avais déjà quelques idées, mais rien de bien défini... On dit que la nuit porte conseil, c'était donc l'occasion parfaite.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 24 Mai 2013, 11:51

Tout en s'habillant, Alpharius écouta les propos de Katla qui lui donnait l'impression d'être toujours quelque peu perturbée par l'instant qu'elle venait de partager avec lui dans les eaux parfumées du bassin.

Alpharius: "N'ayez aucune inquiétude, je respecterai votre période de repos et vos consignes. Je ne peux rien vous refusez lorsque c'est si gentiment demandé. Je vous taquinais juste un peu. Je vous ai fait une petite démonstration de ce que vous m'avez fait subir en première, bien entendu j'ai un style un peu différent du vôtre. Ne soyez pas rancunière, et admettez que l’instant fut distrayant même s’il a mis nos nerfs à rude épreuve. Après tout, c'est ce qui donne du sel aux rapports courtois entre hommes et femmes."

Affichant une expression fortement désabusée, Alpharius ne fut pas surpris outre mesure par l'évocation de la présence d'un enregistrement. Cela devait être gai à la Citadelle en plus d'avoir leurs cerveaux reliés en permanence. Avec un sourire compréhensif, le tribun militaire se montra relativement diplomate tout en conservant une légère touche de malice.

"Très bien, vous êtes une maniaque des enregistrements mais je suppose que cela vous permettra de conserver aussi des souvenirs impérissables de cette matinée. Inutile de recourir à la menace, je n’ai rien contre vos vidéos tant que vous ne censurez pas les parties où j’ai dû lutter bravement pour ne pas me faire violenter par vous. Pour le reste, j'ai fait preuve uniquement de galanterie envers une femme de qualité et je vous ai donné un simple baiser affectueux qui n’avait rien d’un assaut en règle, même si vous mourriez probablement d’envie que je sois plus entreprenant. Pour ma part, je me souviendrai surtout de vos jolis yeux exprimant votre détresse affective. J’ai tendance à être bon prince, ce qui fait de moi une victime idéale.

A plus tard cruelle mégère, je me serai bien entraîné avec votre machine durant votre petite sieste, mais je crains de compromettre votre réveil. Faites de beaux rêves peuplés de fières amazones qui avaient renoncé à l'horripilante fréquentation des hommes, si ce n'est sur un plan strictement reproductif et sexuel.... Hmm, heureusement que le brave Héraclès avait du répondant avec ces furies. Nous déjeunerons dans une heure, si cela vous convient."


Vêtu d’un sombre pantalon de cuir et d’un pourpoint damassé finement ouvragé, Alpharius enfila une paire de grandes bottes d’un modèle unique. De nature prévoyante, il aimait le fait de pouvoir toujours disposer d'une tenue de rechange à portée de main. Il ceignit sa taille de sa ceinture d’armes et fut agréablement réconforté par la présence caractéristique de sa fidèle épée. Il quitta ensuite la salle après avoir récupéré le reste de son équipement qu'il allait devoir déposer à la salle d’armes. L'allure générale de l'officier était en rupture avec la mode romaine actuelle qui avait un peu trop tendance à parodier les Anciens, mais il ne s'en souciait que peu. De jais et or, ses couleurs traditionnelles, le soldat se plaisait à ressembler à un de ces ténébreux et flamboyants spadassins d'une lointaine époque appelée Renaissance.

Après avoir soigneusement rangé les pièces de son armure sur un support sécurisé, Alpharius se dirigea vers le seuil de sa demeure afin d'interpeller un des soldats postés à proximité de l'entrée. Le tribun demanda à l'homme de faire venir au plus vite Lucullus, et ce dernier ne manqua pas d'apparaître quelques minutes plus tard devant son supérieur.


Optio Lucullus: "Tout s'est déroulé comme vous l'espériez avec votre invitée?"

Alpharius: "Ce fut parfois déroutant, mais toujours instructif. Si j'obtiens sa pleine et entière confiance, nous pourrons peut-être accomplir de grandes choses pour notre cause. Mon cher optio, si vous comptez vous rincer l’œil, n'hésitez pas mais à votre place je ferai en sorte de conserver une distance de sécurité de plusieurs mètres. De plus, elle a opté pour une apparence plutôt inhabituelle... très mécanique pour tout vous dire."

Optio Lucullus: "Tribun, vous savez que ma plus grande qualité est mon sens de la discrétion. Je me contenterai de vos paroles, et je laisserai mon imagination faire le reste. Que puis-je pour votre service?"

Alpharius: "Veuillez porter cette rose noire à Isaa Vibius et lui faire part d'une invitation à déjeuner. Faites-lui aussi savoir que la dénommée Katla est présente. C'est donc l'occasion pour nous trois d'établir des rapports nouveaux où la méfiance n'aura plus sa place. Elle comprendra. A votre retour, j'aimerai que vous nous prépariez un repas léger. De la salade et des fruits frais en abondance seront les bienvenus. Prévoyez quand même quelques aliments plus consistants, notre première invitée a un solide appétit. Merci optio, ce sera tout."

Optio Lucullus: "Très bien, ce sera fait tribun."

Pensif, Alpharius regarda son vieux camarade de combat s'éloigner un instant, puis il choisit de rejoindre la bibliothèque en attendant le réveil de Katla ou l'arrivée d'Isaa. Il était à espérer que cette journée pourrait se poursuivre et s'achever de la meilleure des manières. Une fois assis à sa table de conférence, il ouvrit un antique ouvrage militaire traitant d'une vaste guerre ayant ravagé les vieilles nations qui s'étaient disputées avec acharnement le contrôle du monde. Ce moment de calme avait au moins la vertu de recentrer les pensées d'Alpharius afin qu'il ne songea pas de manière trop inquiète aux implications qui pouvaient découler du fait de réunir ces deux femmes exceptionnelles sous son toit.
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