[E5] Une faim insatiable... [Terminé]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 18 Mai 2013, 16:37

Il ne venait donc pas de Rome. Cette éventualité m'avait semblé possible, mais je ne m'y étais pas attardée vu la certaine xénophobie du peuple romain... Sauf qu'il s'était véritablement infiltré pendant 400 années. Impressionnant. Ceci étant dit, ça ne m'éclairait pas sur son objectif réel : on ne fait pas semblant pendant autant de temps si on n'a pas un plan d'action ou quelque chose d'une importance capitale à faire. Je devais garder en tête ce détail afin de penser à lui poser la question. Il n'était pas dit qu'il réponde, mais j'étais en tout cas trop curieuse pour laisser passer ça.

Je commençai en tout cas, dans ma réponse, par préciser un élément qui lui semblerait peut-être intéressant.

- Il existe une armée étrangère à l'équipement moins primitif, nommée l'Empire de Kohr. Nous les avons retenus pendant plus d'un siècle et demi, c'est pour cette seule raison que Rome n'a jamais entendu parler d'eux. Outre leur technologie, qui leur permet de voyager 3 fois plus vite qu'un cheval au galop sur des centaines de kilomètres par jour, ils ont une autre particularité... Une seule de leurs femmes peut avoir jusqu'à 8 enfants tous les trois mois. En somme, nous étions à un contre 10.000. C'est pour cette raison que nos corps de combat, cela incluant le mien, sont conçus pour faire du 1 contre 10.000.

Attrapant la tablette, je projetai une image au dessus de la table, qui semblait représenter une ville gardée par deux géants de métal. A vue de nez, ils faisaient autour de 400 mètres de hauteur. Il nous avait fallu pas loin de 10 ans pour les monter, et des milliers de robots spécialisés, un sacré projet. Tout ça pour rien, d'ailleurs. L'image bougeait, alors que l'un des deux pointait son canon d'épaule vers un groupe qui semblait constitué de 100 ou 200 soldats. Un projectile brillant fut expulsé par l'immense arme, transformant immédiatement une large zone en un cratère de lave, les soldats semblant avoir été littéralement vaporisés par la chaleur.

- La Citadelle, avec ses deux gardiens Titan. La bataille semblait continuer alors que de plus en plus de soldats arrivaient, courant sur la colline. C'est un mois avant que la ville ne soit détruite, il y a donc 5 mois. Les soldats continuaient d'avancer, mais se faisaient tous inexorablement massacrer. Sous les deux immenses gardiens semblaient apparaître d'autres grandes créatures de métal, plus petites mais toujours imposantes. Il y a à peu près six fois la population de Rome, en face de nous, mais ce n'étaient en réalité que des éclaireurs peu discrets qui avaient envie d'en découdre. Les machines de guerre se mirent toutes à faire feu, transformant tout l'environnement en terre brûlée et rougeoyante. Un mois plus tard, ils reviendraient, des millions de fois plus nombreux.

Je montrai alors l'image de nos adversaires, un de ces humains mutants, muni d'une arme à feu. Après quelques instants, je coupai finalement l'image.

- Nous avons perdu à cause de deux personnes. Un traître dans nos rangs a saboté une partie de nos défenses. Cela a fait paniquer un deuxième individu, qui a préféré détruire la ville plutôt que de la défendre. Avec de la chance, cette destruction a permis d'éliminer tous les Kohriens présents. Si non... Vous aurez sûrement des nouvelles d'eux tôt ou tard et j'espère que vous êtes bien entraînés. Vous voyez ce que nous avions. Des géants de métal capables de massacrer les ennemis par paquets de 5000. Avec les murs de Rome en merde séchée et des gladius en ferraille, la ville ne tiendra pas une demi-heure.

Alors qu'il posa ensuite sa question en me fixant du regard, je ne pus à nouveau m'empêcher d'afficher un air amusé, tenant le regard. Je ne voyais pas ça comme un défi ou de la domination ou quoi que ce soit, juste comme un jeu qui m'amusait assez. Pour voir quelle serait sa réaction, j'augmentai légèrement la transparence du métal qui me recouvrait, au niveau des yeux. Cela eut pour effet de les faire luire un petit peu plus de cette lumière de couleur cyan qu'émettaient les capteurs optiques.

- Ce que je peux espérer de... Plusieurs choses. D'abord, vous êtes la première... Non, la deuxième personne que je croise qui ait l'envie ET les moyens de me tuer à la fois. Les Kohriens... Je pouvais leur rentrer dedans même s'ils étaient 150, je savais que je ne serais pas en danger et que j'en ferais de la charpie. Vous en revanche, votre arme permet de passer au travers de mon blindage, contrairement aux armes de Kohr qui ne peuvent pas le faire. Éviter donc les hostilités est dans mon intérêt. Ensuite...

Je réfléchis un moment à la meilleure façon de formuler ça, tout en mangeant. Il disait être adepte de Minerve, donc il valait peut-être mieux ne pas trop évoquer ça, mais au fond... Je n'y pouvais pas grand chose, je n'avais que peu voire pas de filtre entre la bouche et le cerveau. Déjà à l'époque où j'étais humaine ce n'était pas terrible, alors maintenant...

- Les dieux veulent me tuer. Au moins, c'était clair. Et ils sont divisés en deux factions. La première est formée de Minerve, Jupiter, Neptune, peut-être d'autres. Si aucun humain ne prie, ils meurent, ils disparaissent. Ils veulent donc maintenir l'humanité dans l'ignorance et les garder primitifs, afin de contrôler leurs esprits et en faire des "machines à prier". De l'autre... Il y a Pluton, Venus, Vesta, peut-être d'autres. Eux en revanche, ils se nourrissent d'une énergie qu'ils nomment "Orgone", qui est en fait extraite du plaisir sexuel pris par les humains et les androïdes. Vu que les androïdes peuvent leur fournir de l'Orgone, ils cherchent à éliminer l'humanité pour ne garder que les androïdes, asservis par leur plot de contrôle, parfaitement obéissants.

Maintenant, qu'est-ce-que je faisais là-dedans moi ? Hé bien, pour tout dire je n'en étais pas bien sûre... Seule je ne risquais pas de tellement contrarier leurs plans. Sachant maintenant que les échecs étaient connus à Rome, je pouvais en tout cas ré-employer cette métaphore sans devoir me lancer dans des explications compliquées.

- Ils se servent des romains, probablement vous inclus, comme de pions sur un vaste plateau d'échecs qu'est Rome. Je dirais que le Roi de l'équipe prière est Caius, et que le Roi de l'équipe Orgone est Mettius. Cette... situation ne me plaît guère, les dieux veulent donc se débarrasser de moi par l'intermédiaire de leurs pantins, comme Aquila par exemple, qui essaie de me tuer dès qu'elle me voit. Vu que les dieux n'agissent QUE par l'intermédiaire de pions qu'ils trompent et manipulent, me faire des alliés me semble être une stratégie saine. Un allié ne peut à priori pas être utilisé comme pion à mon encontre. Après, je dis "à priori"... J'ai déjà été trahie plusieurs fois depuis mon arrivée...
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 19 Mai 2013, 10:32

Alpharius absorba les informations et les images qui défilaient devant lui avec un intérêt croissant même s'il sut garder un visage impassible. Il éprouva une abjection certaine envers cet empire de Khor et un mépris encore plus grand pour cette civilisation si avancée qui avait accepté de laisser son sort dépendre d'individus à la force morale si fragile. Sans la protection de leur technologie à la supériorité écrasante, ils s'étaient montrés faibles et quel était l'intérêt de relier leurs cerveaux s'ils n'avaient même pas été capables de réguler le comportement des lâches et des traîtres. La seule chose qui suscita l'émerveillement véritable d'Alpharius fut la présence des machines de guerre géantes. Les songes de l'officier étaient souvent peuplés d'images de titans et de légions de guerriers à la foi inébranlable, une foi qui serait dédiée à la grandeur de l'Humanité. Son sens de l'esthétique militaire ne fut guère stimulé par le design général de ces créations aux proportions gigantesques, mais tout son être mesura immédiatement la puissance dévastatrice des armes que portaient ces terribles engins de guerre et son corps fut parcouru par un léger tressaillement trahissant son émerveillement.

Perdu dans ses réflexions, Alpharius ne prit pas la peine de relever l'insulte faite aux défenses de Rome. Le propos de l'étrangère était dévalorisant mais globalement juste quant à son appréciation de la capacité de résistance de Rome face à l'assaut d'une telle engeance aux effectifs sans fin. Le tribun se demanda juste pourquoi les homologues de Katla n'avaient pas opté pour recourir à la guerre bactériologique ou au moins effectuer la mise au point d'un virus stérilisant les femelles de ces mutants qui n'avaient plus grand-chose d'humain. Peut-être une vague histoire d'éthique avait empêché de recourir à un tel procédé, à moins que ce ne fût une incompréhension fatale pour le concept de guerre totale.

Lorsque son interlocutrice évoqua le cas des dieux et de la religion, Alpharius prit la peine d'intervenir pour nuancer les propos qu'il venait d'entendre.


Alpharius : "Je crois que la religion est un besoin plus viscéral que vous le croyez. D'après mes connaissances, il y a toujours eu des millions et parfois des milliards d'adeptes pour alimenter les différentes religions qui ont existé sur notre planète. L'évolution technologique ne fait pas tout, même la science n'a pas été en mesure d'imposer à tous un esprit reposant uniquement sur une réflexion rationnelle. Il est peut-être indispensable pour un peuple d'avoir foi en quelque chose, surtout quand il sent vulnérable. Je suppose que seule une cause suffisamment grande peut remplacer sur le long terme le culte d'entités prétendument supérieures. C'est du moins ce que je m'efforce de croire.

Pour le reste de vos observations, j'étais déjà plus moins ou courant de l'utilité première des pratiquants pour les dieux de Rome. Pour les divinités ayant besoin de l'Orgone, je serai moins affirmatif sur leur volonté de se débarrasser des humains. Je ne les crois pas insensibles au facteur de la quantité ni au potentiel de leurs adorateurs humains. Ces derniers contribuent aussi à entretenir leur vanité et leur impression de puissance absolue, chose que des machines sophistiquées sous contrôle ne pourraient offrir. Il est préférable de ne pas sous-estimer la complexité des rapports qui lient les habitants de Rome à leurs maîtres olympiens.

Pour ce qui a trait à votre cas personnel, j'aurai tendance à croire que les dieux auraient déjà entrepris quelque chose de plus sérieux s'ils voulaient vous éliminer. Il est néanmoins possible qu'ils soient encore moins omnipotents que je le crois. Enfin, ils peuvent éventuellement aussi se servir de vous pour éprouver la fidélité des Romains à leur égard et démasquer par la même occasion les hérétiques et autres athées un peu trop intéressés par vos théories. S’ils ont la volonté de vous éliminer, il aurait été plus propice de le faire avant votre arrivée à Rome. Certaines rumeurs laissent supposer qu'ils auraient des millénaires d'expérience derrière eux en matière de machinations. Il est donc difficile à mon sens de juger avec certitude de leurs intentions."


L'officier romain s'interrompit et dévisagea Katla pendant de longues secondes, il aimait ses traits même si une partie de sa conscience lui disait qu'il ne voyait en vérité qu'une représentation artificielle d'un visage humain et qu'il n'y avait par conséquence que matière à se leurrer et rien d'autre. Les yeux d'Alpharius ne cherchaient pas à dissimuler le débat intérieur qui agitait l'esprit du soldat. Ce dernier estimait qu'il fallait trancher dans un sens ou dans un autre, mais qu'il ne pouvait hésiter plus longtemps sur le contenu de ses prochaines paroles.

"Vous m'avez parlé de votre civilisation disparue et d'une partie de vos convictions, notamment au sujet des dieux. Je vais donc faire le pari de vous faire confiance à un niveau inédit pour moi. Vous serez donc la première qui aura le privilège de connaître mon passé hors de cette ville. J'espère que vous noterez la dimension de l'effort que je fais pour instaurer un échange d'une franchise absolue avec vous. Cela souligne aussi le respect que je veux accorder à ce que vous êtes. Je ne cacherai pas le fait que j'ai été quelque peu déçu dans un premier temps par votre personnalité affichée, mais au final c'est probablement mieux d’avoir affaire à vous et non à un vieux sage fourbe aux propos digne de la pythie de Delphes et aux intentions encore plus obscures. Naturellement, je peux me tromper mais sans l'acceptation de ma part de prendre certains risques, les siècles pourraient continuer à s'écouler avant que je sois en mesure d'agir à visage découvert. Ensemble, nous pourrons peut-être réaliser quelque chose qui compte pour le sort de l'Humanité, même si cela doit se limiter à Rome pour l'instant."

Le regard d'Alpharius se teinta progressivement d'une lueur de mélancolie lorsqu'il entama le récit de sa conception, mais il fit l'effort de ne pas fuir le regard du cyborg dont il avait parfois du mal à percevoir le réel état d'esprit.

"A l'origine, mes créateurs avaient prévu de créer des centaines, voire même des milliers de combattants supérieurs pourvu d'une constitution surhumaine grâce à l’usage intensif de la thérapie génique et d’une nanotechnologie d’origine militaire. Dotés de puissantes armures et d'un équipement standard produit en série, nous aurions servi comme fer de lance à la réunification de l'Humanité. Ils avaient dessiné les plans d'engins d'appui, de blindés lourds et légers, de différents appareil volants, des armes permettant de traiter n'importe quelle cible répertoriée à leur époque. Les peuples, qui auraient rallié la bannière de cet empire en construction, auraient fourni l'infanterie conventionnelle et le personnel nécessaire pour consolider cette expansion.

Pour une raison que j'ignore, ils ont perdu le contact avec le vaste complexe automatisé qui aurait pu fabriquer ces équipements de manière autonome avec sa propre source de production d'énergie. Je n'en sais pas plus à ce sujet. Après ce mystérieux désastre, les techno-adeptes ont su qu'ils ne pourraient jamais concrétiser ce projet grandiose. Ils sont donc restés reclus dans leur base souterraine à compiler des données totalement cryptiques et à élaborer des théories et projets abscons. Leur nature mécanique avait probablement pris le dessus sur ce qui restait de leur humanité. Je ne sais pas exactement combien de temps ils ont survécu ainsi, coupés du monde extérieur.

Il a fallu l'arrivée d'un Romain vouant son existence à la destruction des dieux ayant asservi Rome pour les convaincre de réaliser une dernière tâche d'importance. Malgré la réticence de certains d'entre eux, ils ont relancé le projet de guerrier supérieur à une échelle moindre. Vingt anges exterminateurs auraient dû voir le jour pour constituer une élite sans rivale afin de terrasser les faux dieux. La vétusté des installations, le manque de ressources disponibles et certains imprévus ont vite limité leurs possibilités. Beaucoup d'entre eux se sont sacrifiés dans le but de pourvoir poursuivre les travaux. Finalement, ils ont reporté tous leurs efforts sur un prototype conservé à l'état de fœtus. Ce dernier avait servi à fournir le patrimoine génétique qui avait été utilisé dans la conception de cette lignée de guerriers proches de la perfection, du moins dans l'esprit des créateurs. L'orgueil et la présomption de leur génie n'étaient pas les moindres de leurs défauts. L'ironie du sort voulut donc que le spécimen juste bon à fournir du matériel génétique soit le seul qui vit le jour, tandis que les autres sujets restèrent dans leurs cuves, inachevés et figés dans une sorte de stase pour les conserver. J'ai vu ces géants endormis, baignant dans un liquide aux propriétés indéfinissables. La simple aura de leur présence était écrasante, je me sentais si faible et insignifiant en comparaison d'eux. Le fait de devoir vivre une parodie d'enfance et subir un nombre incalculable d'interventions chirurgicales était une terrible insulte pour moi car je n'étais finalement qu'un pis-aller qui avait pour seul avantage d'avoir un patrimoine génétique pur pour engendrer d'autres guerriers. Mes concepteurs ont réussi à faire de moi le vingt-et-unième sujet de leur projet, mais paradoxalement j'étais aussi ce qu'ils appelaient le primogenitor. L'un d'eux a dit que j'incarnais donc l'alpha et l’oméga de leur œuvre.

Quand je fus en âge de partir pour Rome, ils savaient que je ne serai pas en mesure d'accomplir seul ce qui aurait dû échoir à vingt élus dotés d'un intellect supérieur au mien, bien que sur le plan strictement physique j'aurai peut-être été en mesure de rivaliser avec eux. Il était donc inutile de me fournir un équipement qui m'aurait interdit toute chance de réussir à me fondre dans la population de Rome. Ils ont décidé que je n'aurai besoin que de cette épée et d'un autre objet de leur conception pour accomplir mon rôle. Je crois aussi qu'ils ont implanté certaines informations dans mon cerveau, mais je n'ai aucune certitude à ce propos.

Le Romain, que je considère dans certains moments de faiblesse comme mon père, a fait de moi le premier initié d'une confrérie vouant son existence à la chute de ceux qui sont proclamés les dieux de Rome. La destruction de ces derniers n'est en principe qu'une première étape, certes décisive, du projet de la réunification de l'Humanité. Comme vous pouvez le constater, après quatre siècles d'efforts dans le plus grand secret, je suis loin d'avoir rempli cet objectif. J'en suis même réduit à révéler tout cela à une étrangère qui s'amuse à me tourmenter avec l'éclat de ses yeux aux lueurs turquoises."


Le discret Lucullus choisit ce moment pour réapparaître brièvement et traverser la pièce d'un pas rapide en se contentant de saluer d'un signe de tête son supérieur avant de prendre congé en refermant la porte d'entrée derrière lui. La gorge sèche et l'esprit étrangement amer, Alpharius se contenta de remplir d'eau les deux gobelets d'argent présents sur la table et vida le sien d'un trait. Il aurait pu poser une nouvelle question à cette femme, mais il était simplement réduit à attendre une réaction de cette dernière. Il ne savait même plus ce qu'il espérait réellement d'elle, il était simplement là avec l'impression de creuser une tombe dont il n'arrivait pas à déchiffrer le nom inscrit sur la stèle qui surplombait la fosse. Peut-être que le nom figurant sur la pierre était tout simplement écrit dans la langue de l'étrangère...
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 19 Mai 2013, 11:31

Il parla. Je mangeai donc. Au fond pourquoi pas, je n'allais pas faire un numéro de jonglage, non ? Je profitai donc du fait qu'il parle pour manger autant que je le pouvais. J'avais vite remarqué, à Rome, que la nourriture n'était pas une denrée aussi commune que chez moi et que je devais donc me goinfrer autant que possible dès que l'occasion se présentait. Et ici, j'avais une superbe occasion... J'étais donc passée à la viande, tout en maintenant mon attention sur le perturbant discours du soldat romain.

D'abord, concernant les dieux... Il n'avait en effet pas tort, et il connaissait un peu l'histoire. J'avais parfois tendance à perdre de vue le fait que la Citadelle était une exception avec ses 0% de religion. Pour que cela soit possible, il fallait un cadre de développement extrêmement spécifique, et donc particulièrement rare. Je persistait toutefois à croire que la religion n'était pas un besoin si viscéral que ça, mais une question d'éducation. Un enfant auquel on apprend que tout est magique et divin ne pourra pas croire autre chose, tandis qu'un enfant auquel on apprend que tout peut s'expliquer et se découvrir ne comprendra pas l'intérêt de mettre ça sur le dos d'une entité imaginaire.

Mais il ne s'agissait que d'un point de divergence mineur pour le moment, je ne l'interrompis pas, et écoutai la suite, qui devenait de plus en plus étonnante. De la thérapie génique et de la nanotechnologie... C'était donc ça. Rien à voir avec les "pouvoirs" donnés aux romains, donc. Là, par contre, je devais avouer que je nageais dans le flou. La nano biotechnologie, je n'y connaissais pas grand chose. Les seuls éléments que nous utilisions faisant appel à la nanotechnologie étaient le métal qui recouvrait nos châssis métalliques, et le composé que j'utilisais pour prendre le contrôle des autres machines. Le reste tenait plus de la microchirurgie et de la microélectronique, pour créer les implants cérébraux indispensables pour contrôler et survivre dans un corps artificiel.

Le reste était plus effrayant encore. Ils voulaient être le "fer de lance" de l'humanité, et reconquérir la planète par la force, voilà qui me rappelait quelque chose de bien trop familier... Puis cette histoire de complexe caché, coupé des autres complexes, c'était exactement le scénario que la Citadelle avait vécu. Nous étions un centre caché et spécialisé dans un domaine scientifique précis, qui avait été coupé des autres centres pour des raisons inconnues. Notre évolution fut manifestement différente du complexe où avait été conçu Alpharius, mais... Je ne savais trop qu'en penser.

- Voilà qui est... perturbant, prononçai-je alors, l'air assez hésitante. Sur de nombreux points... D'abord le complexe dédié à la nanotechnologie et coupé des autres centres auxquels il était relié... C'est exactement ce qui est arrivé à la Citadelle, qui à l'origine était elle aussi un laboratoire souterrain géant, caché du monde. Je ne dis pas qu'il y a un lien, mais c'est... intéressant. Il faudra que j'aille jeter un oeil à ce complexe, car s'il est du même type que celui de la Citadelle, je peux facilement relancer le générateur.

Le fronçai alors les sourcils, cherchant comment formuler la suite sans qu'il ne le prenne mal.

- Vis-à-vis du fait de... réunifier l'humanité, par la force et la puissance armée... L'un des nôtres a voulu le faire. C'est finalement lui qui est devenu le fameux traître qui a détruit la ville. C'est donc un chemin dangereux... Et de toutes façons, vous l'avez dit vous-même, l'humanité a une sorte de "besoin" de prier je ne sais quelle entité, et s'il y a une leçon de l'histoire à retenir, c'est que la force ne permet pas toujours de changer les convictions. Rarement, même. Les gens feront semblant pour ne pas se faire tuer mais leurs idéaux resteront intacts... Je ne suis donc pas certaine que prendre Rome d'assaut soit la meilleure chose à faire pour mettre des bâtons dans les roues des dieux.

Je soupirai alors lentement, puis m'attaquai au dessert, une sorte de gâteau au miel et aux amandes qui était sacrément bon.

- Non... ça se jouera sur le théâtre de la politique, malheureusement. Et je serais incapable de vous dire quelle sera notre place dans cette pièce de théâtre sinistre. Mais j'ai vu ces dieux, dans le désert, en personne. Je les ai véritablement aperçus.

Réactivant les images sur la tablette, je repassai à Alpharius la scène de mon arrivée, l'apparition de Minerve, de Pluton, le retour de Vesta, l'entrée étonnante de Neptune qui créait une rivière par sa seule volonté... J'étais de ces personnes qui pensaient que les images en disaient plus long que tout.
Il put d'ailleurs voir ce que je voyais. Les données qui défilaient, mon mode de vision qui changeait pour passer à l'infra-rouge et aux rayons X, le système de traduction qui me permettait de baragouiner en latin, l'analyse faite des "dieux" par mon ordinateur qui indiquait qu'ils étaient des humains normaux, puis la fontaine qui semblait être de l'eau parfaitement normale alors même que Vesta venait d'en sortir comme par magie.

- Je pense que ça en dit long. Ils sont trop puissants pour s'attaquer à eux de front par la force. Pour arriver à quelque chose, il faudra utiliser une méthode différente...

Mais je repris subitement un air plus enjoué, répondant à sa déclaration précédente au sujet de ma personnalité.

- Quant à votre personnalité, je ne l'aime pas non plus ! lançai-je avec un air taquin. J'aime bien, ça créé une tension très intéressante, conclus-je alors en finissant de manger la pâtisserie.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 19 Mai 2013, 18:56

L'esprit un peu moins envahi par de sombres images, Alpharius se montra attentif aux paroles de Katla qui ne manqua pas de tirer de nouveau profit de la présence de sa tablette pour illustrer sa démonstration orale. En tant que soldat, Alpharius dut reconnaître qu'il avait une opinion quelque peu divergente de celle de son interlocutrice. Cette dernière avait formulé un raisonnement qui trahissait la nature professorale dont elle lui avait fait part. Elle le considérait peut-être comme un élève dont elle pouvait maîtriser les penchants naturels pour la manière forte. Après tout, il y avait pire comme situation pour découvrir une approche culturelle différente de la sienne.

Alpharius : "Mes créateurs étaient essentiellement gouvernés par un credo militariste. La plupart d'entre eux avait été des ingénieurs et des têtes pensantes d'anciennes factions s'étant livrées une guerre féroce, ils considéraient probablement qu'ils avaient surmonté les faiblesses intrinsèques de l'Humanité en ayant survécu à l'apocalypse qui avait dévasté la Terre. Ils considéraient que la connaissance et la raison ne pouvaient triompher que dans un monde entièrement pacifié, et où l'ordre régnerait d'une main éclairée mais ferme. Après tout, le vainqueur écrit l'Histoire et il n'était pas question d'obtenir une victoire de l'ombre qui n'aurait aucun éclat. Je suppose qu'il n'y a pas de trahison possible quand on défend une vision obtenue par un consensus sans faille. Mes concepteurs disposaient de cette force de conviction, ils débattaient dans un silence irréel et admettaient l'opposition à la majorité mais au final ils appliquaient tous sans faiblir la décision qui avait prévalu. Ils disposaient chacun d'une personnalité propre, mais ils avaient réussi à ne jamais perdre de vue le but suprême qui les avait réuni. Peut-être qu'ils étaient plus proches de la machine que de l'Homme, ce n’est pas impossible après réflexion. Mes connaissances sont insuffisantes pour me permettre de tout comprendre d'eux.

Pour ce qui est relatif à la guerre, Il ne faut pas se leurrer, elle est un élément essentiel de la culture humaine. Elle peut prendre bien des formes, mais depuis les origines chaque espèce vivante est appelée à livrer une lutte pour la suprématie si elle veut faire autre chose que simplement survivre. Tous les progrès découlent de ce processus même s'il est possible de se voiler la face derrière de beaux idéaux. Ces derniers sont nécessaires mais ils ne font qu'accompagner la victoire, ils donnent un sens à l'exploitation de celle-ci mais sans elle ils ne sont que des chimères piétinées par le plus fort.

Pour l'éventuel lien que vous évoquez avec votre Citadelle, toutes les conjectures sont possibles mais je ne sais rien de précis à ce sujet qui pourrait confirmer ou infirmer cette théorie. Les ressources en énergie étaient extrêmement faibles quand je suis parti. Je suppose que cet ensemble de bunkers et d'installations souterraines a sombré dans une sorte de sommeil profond. Hormis les Élus qui doivent bénéficier des derniers reliquats d'énergie disponibles, je ne suis pas sûr qu'il soit possible de trouver de quoi alimenter l'ensemble du complexe. La seule chose qui devait importer aux créateurs était que quelqu'un soit en mesure d'achever un jour leur projet. A la fois érudits, généraux hors pair et combattants exceptionnels, ces vingt sujets incarnent la quintessence des travaux des techno-adeptes. Je n'ose même pas imaginer la qualité de leur équipement individuel qui doit être entreposé quelque part. Voilà ce que vous pourrez trouver là-bas si vous arrivez à y pénétrer. J'ai toujours eu la certitude que je serai en mesure d'y retourner, mais mes propres limites font que cela n'aurait guère de sens car je suis incapable d'achever leur projet.

La conquête de Rome par la force n'a jamais été mon but premier, mais il faudra bien se résoudre à livrer le combat décisif là où les dieux seront, et leur chute devra provoquer un grand fracas qui résonnera dans toutes les consciences. En quatre siècles, j'ai eu quelques rares occasions de les voir lorsqu'ils ont daigné se manifester pour une raison ou une autre. Enfin je devrai plutôt dire que je n'ai vu que deux d'entre eux de mes propres yeux et cela à une distance raisonnable. Néanmoins, cela ne fut pas d'une grande utilité au final et je n'ai pas eu droit au grand spectacle. Vos images sont instructives, mais pas surprenantes en soi. Heureusement, je dispose de nombreux yeux en plus des miens, cela peut servir parfois.

Je ne néglige pas l'importance de la politique, mais n'oubliez pas que Rome a toujours eu un faible pour les militaires et la politique seule finit toujours par s’essouffler sans rien accomplir de décisif. A cet égard, l'absence de Mars dans le panthéon actuel m'a toujours étonné, cela doit cacher quelque chose que craignent les autres dieux. Les prochaines élections sont une vulgaire mascarade, il n'y a rien de démocratique au sens grec du terme. Cela explique pourquoi les dieux cherchent autant à biaiser les résultats de ces pseudo-élections par des rituels dont ils détiennent les clefs. Un succès politique n'aurait que peu d'impact pour obtenir l'émancipation de Rome car tous les candidats sélectionnés jouent avec les règles des dieux et sous leur patronage direct. Le peuple n'aurait aucune retenue à lyncher un élu qui se mettrait à cracher ouvertement sur les dieux ou à vouloir promulguer des lois radicales à leur encontre.

Seule la défaite d'un dieu pourrait amorcer la chute de ses semblables qui se verraient abandonner progressivement par leurs adeptes. A moins de prendre directement d'assaut l'Olympe et de détruire sans pitié tous ses occupants, le sang humain coulera à flots jusqu'à l'éradication de toutes les factions sauf celle qui l’emportera. Se limiter à une lutte d'influence ne mènera à rien et même dans le meilleur des cas, ils reprendront l'avantage tôt ou tard et ils n'hésiteront pas à employer des moyens drastiques en ayant le luxe de s’offrir le beau rôle en prime. Comme vous l'avez précédemment souligné, leur force est tributaire des humains et les voir en puissances invincibles, c'est leur reconnaître leur divinité. A titre de comparaison, il ne vous aurait pas fallu beaucoup de caractéristiques supplémentaires pour vous proclamer d’essence divine et si j'avais été de nature plus crédule, je me serai probablement prosterné avec zèle devant vous en tentant d'embrasser vos jambes au lieu d'endommager l'une d'entre elles."


Alpharius regarda avec amusement l'ultime morceau de gâteau disparaître entre les lèvres gourmandes de son invitée, il se fit violence pour ne pas laisser ses pensées dériver vers des images peu en rapport avec ce qu'il venait d'exposer au sujet de la lutte contre des dieux. Il se souvint à propos d'un bassin aux eaux parfumées qui attendait quelqu'un.

"Une tension très intéressante? Peut-être qu'un agréable bain préparé dans les règles de l'art à votre intention apaisera cette fameuse tension entre nous. Lucullus a fait le nécessaire, le connaissant il a dû laisser sur place quelques modèles de robes à votre disposition. Oui, il est conservateur à ce sujet. Il ne doit pas vraiment imaginer une belle femme se complaire à porter une tenue tirée des surplus de l'armée. Prenez tout votre temps, pour ma part j'ai toujours apprécié ce plaisir relaxant. Il sera facile de vous y rendre, il suffit de suivre le corridor central et au bout de celui-ci vous trouvez la salle abritant le bassin. Quant à moi, je tâcherai de ne pas laisser mon imagination s'enflammer et j'irai réfléchir à certains points de notre conversation dans la bibliothèque. Si jamais vous avez besoin de quelque chose, il vous sera facile de me le faire savoir. J'ai l'ouïe particulièrement fine."

Alpharius adressa un sourire à Katla qui se voulait courtois et aimable, puis il se leva pour s'apprêter à quitter la pièce. Il n'avait pas exagéré au sujet de leur discussion, il y avait indéniablement matière à méditer sur les nombreux sujets abordés.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 19 Mai 2013, 20:07

Il reprit alors tout ce que j'évoquais, point par point. Concernant la culture, je comprenais en effet un peu mieux d'où il venait. Enfin, il m'en avais déjà dit long, mais ces précisions complémentaires me permirent déjà de mieux saisir pas mal d'éléments qui étaient plus flous auparavant. Il avait raison sur un point majeur : le vainqueur écrit l'histoire. C'était pour cette raison que je ne voulais pas laisser l'ignorance vaincre, car s'il y avait une chose que je craignais, c'était de la laisser écrire par des zélotes sans aucune intelligence et qui voyaient la brutalité et la vénération aveugle comme un mode de vie idéal...

Qu'ils gagnent cette bataille n'arrêterait, à mon sens, pas l'humanité ni le progrès. Les deux finissaient toujours par gagner. Toujours. Néanmoins, cela ralentirait considérablement le retour d'un monde moins barbare... Et il avait aussi raison sur le fait qu'une civilisation basée exclusivement sur la science et la culture n'était pas viable, vu la mentalité des romains et la présence des dieux. Le modèle de la Citadelle n'était pas applicable ici, et ne le serait pas avant longtemps, avant de nombreuses évolutions des mentalités, de nombreux changements sociaux profonds. Il faudrait plusieurs générations pour y parvenir, et encore... Il fallait considérer un obstacle majeur. Avant, quand des vieux cons refusaient d'évoluer, il suffisait d'attendre qu'ils ne crèvent, et l'affaire était close. Maintenant... Les romains semblaient avoir une immense durée de vie, la patience n'était donc pas un plan viable.

Je n'étais donc pas d'accord sur tout, notamment l'emploi de la force, mais ce qu'il disait avait du sens. En particulier ce qui concernait la politique. Pour parvenir à réduire l'influence des dieux, il faudrait user d'astuce, et ce serait long. Et difficile. Mais il me semblait avoir oublié un point majeur...

- Se battre contre les dieux de façon directe, je répète que ce n'est pas viable, dis-je à nouveau d'un air très sérieux. Ils disposent d'une technologie permettant de rendre les personnes de leur choix stériles. A votre avis, pourquoi suis-je dans un corps de métal ? Pas pour la puissance. Une civilisation d'artistes et de scientifiques n'aurait pas fait ce genre de chose sans raison. J'ai créé ce modèle de corps, il y a 500 années, parce que c'était notre seul moyen de survie. Pendant ce temps, les romains se sont remis à prier et la stérilité qui les frappait a disparu. Les dieux éliminent ceux qui ne prient pas en bloquant leur reproduction et en empêchant leur civilisation de connaître une quelconque pérennité.

Je soupirai alors, regardant le sol avec un air préoccupé. Son plan aurait pu fonctionner, sans ce problème-là...

- Si vous parvenez à détruire un dieu, ils vont relancer ce fléau et les romains vont immédiatement céder. Ils se remettront tous à prier comme des petits chiens serviles. Pour les vaincre, il faut TOUS les vaincre, et en une seule fois, pour qu'ils ne puissent pas relancer ce virus, ou cette altération, ou je ne sais quoi.

Une fois le repas fini et alors que je m'étais levée, il mentionna alors le bain... Mon regard s'éclaira immédiatement à cette idée. Mon dernier bain chaud remontait à quelques jours avant l'attaque de la Citadelle. Les seules fois où j'avais mis le pied dans l'eau, depuis mon arrivée, c'était dans l'eau du Tibre qui était nettement moins agréable. Certes, ça me rafraîchissait l'esprit, mais c'était loin de me détendre vraiment. J'observai donc le fameux couloir, puis replantai mon regard dans celui du centurion... Je savais qu'il aimait bien mes yeux, j'avais donc décidé d'en profiter lourdement.

- Vous ne me montrez pas les lieux ? On ne peut pas dire que vous soyez un très bon hôte... dis-je alors sur un faux ton de reproche. Puis vous dites apprécier ce plaisir relaxant. La relaxation aide à la réflexion, je suis certaine que vous pourriez bien mieux pondérer tout cela dans de l'eau brûlante et parfumée, non ? conclus-je avec un air qui montrait clairement que je ne pensais absolument pas à pondérer quoi que ce soit.

Il pensait que le bain réduirait la tension, mais au contraire, je ne voulais pas la réduire, elle m'excitait six fois plus. Attends... Une seconde. "Vous ne me montrez pas les lieux ?", et "pondérer tout cela dans de l'eau brûlante et parfumée"... J'avais vraiment dit ça ? Oh la salope dis donc. Dans le genre drague super lourde, je faisais fort. Mais d'un autre côté je n'avais pas grand chose à y perdre... Je disposais de trop d'informations pour qu'il coupe tout contact à cause de ces propos pour le moins outranciers. Enfin, c'était du moins ce que je pensais. Il n'avait pas l'air du genre à se vexer pour si peu.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 19 Mai 2013, 22:52

JUNIOR VASQUEZ feat. VERNESSA MITCHELL "Reap for what you sow"

- Vous ne me montrez pas les lieux ? On ne peut pas dire que vous soyez un très bon hôte...Puis vous dites apprécier ce plaisir relaxant. La relaxation aide à la réflexion, je suis certaine que vous pourriez bien mieux pondérer tout cela dans de l'eau brûlante et parfumée, non ?

Alpharius constata que l'esprit espiègle, pour ne pas utiliser une autre formulation, de son invitée n'avait pas perdu sa dimension effrontée. Le colosse ne put s'empêcher de rire de bon cœur à cette proposition pourtant bien dangereuse par certains aspects. Son orgueil de mâle lui disait qu'il n'aurait aucun mal à garder la maîtrise des événements, tandis qu'une partie plus obscure de son subconscient lui faisait miroiter la possibilité d'une expérience intéressante. C'était vrai qu'il n'avait jamais fait parfumer jusqu'à maintenant l'eau du bassin, il serait dommage de ne pas en profiter vu le coût de l'essence de rose de qualité. Il était à espérer que Lucullus ne s'était pas montré trop dispendieux pour l'occasion.

Alpharius: "Tsst, je constate que vous avez toujours l'intention de causer ma perte. Après tout, c'est juste une question de discipline et de savoir-vivre. Très bien, je vais vous conduire sur place et je vous tiendrai compagnie si vous le souhaitez vraiment. Après tout, ce bassin offre suffisamment de place pour que nous puissions chacun profiter de l'instant sans se gêner mutuellement."

Pourquoi utiliser le mot discipline dans sa réponse? Le tribun jugea le terme plutôt malhabile après coup, mais au moins cela avait le mérite de montrer qu'il n'avait pas d'intentions déplacées. Avec délicatesse, Alpharius se saisit d'une des mains de Katla pour l'aider galamment à se lever après son copieux repas et la conduisit avec douceur vers la salle dont la voûte peinte représentait divers animaux marins et autres créatures fantastiques. Un léger brouillard de vapeur émanait de l'eau chauffée sur laquelle flottaient des pétales de roses noires et rouges. Sur un banc de pierre à la droite du bassin se trouvaient différents effets et produits déposés à l'intention de Katla. D'un geste silencieux, Alpharius invita la créature aux yeux miroitants si félins à prendre ses aises et à profiter librement de ce qu'avait apporté Lucullus. Pour sa part, Alpharius partit dans le coin opposé pour ouvrir les portes d'un meuble contenant des serviettes. Tournant le dos à Katla, il se débarrassa rapidement de ses habits et des dernières pièces d'armure le couvrant avant de les entasser ensuite dans le meuble tout en rangeant son épée dans un emplacement prévu à cet effet. Légèrement anxieux et pas très certain de ce qu'il faisait, le guerrier s'empressa de dissimuler le bas de son anatomie en nouant autour de sa taille une grande et épaisse serviette. Voilà, il avait limité les dégâts et n'avait entièrement nu qu'une poignée de secondes et n'avait exposé de surcroît que l’arrière de sa personne à un éventuel regard indiscret.

Quelque peu gêné de se sentir comme un grand dadais pris au piège, il veilla à garder les yeux rivés vers le sol puis il gagna le rebord le plus proche du bassin. Il n'était pas d'un tempérament pudibond, mais il méfiait de certaines réactions physiques propres aux hommes dans certains instants d’égarement. Malgré lui, son ouïe était restée extrêmement vigilante aux sons de déplacement de celle qui allait partager ce bain avec lui. Alpharius prit place sur un des sièges de marbre qui jalonnait le pourtour intérieur du grand bassin dont la profondeur maximale avoisinait les deux mètres. Il en choisit un où il se trouva immergé jusqu'au niveau du bassin. L'officier ne s'était débarrassé qu'à regret de la serviette protectrice en louant la présence de volutes de vapeur. Une fois installé, il humecta d'eau son large poitrail musculeux et glabre tout en percevant du coin de l’œil une silhouette féminine se mouvoir. Il n'allait pas être aussi simple que prévu de se détendre avec cette donzelle capable de tout. Il était impératif de rester concentré pour parer à toute éventualité.

Une douce luminosité régnait dans la vaste salle dont la lumière du matin pénétrait à travers les persiennes ouvragées de différentes petites ouvertures placées en hauteur. D'une voix qu'il voulut calme et neutre, Alpharius prit l'initiative de s'enquérir si le bain promis et les accessoires accompagnés de produits à usage féminin apportés par Lucullus correspondaient aux attentes de Katla. Sans rien attendre de spécial quant à la réponse qui lui serait faite, l'homme entreprit aussitôt de trouver quelque chose qui lui occuperait sainement l'esprit pour oublier quelque peu cette chatte exotique aux yeux luminescents. Voilà, la solution pour passer un moment serein était de rester vigilant et de réfléchir à des problèmes extrêmement prosaïques.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 20 Mai 2013, 00:07

Je ne pus m'empêcher de laisser échapper un petit rire moqueur, quand il se mit à faire le timide. Héhéhé... Visiblement il avait peur des filles, quand celles-ci prenaient l'initiative, hein ? C'était trop mignon tiens ! Peut-être qu'il rougirait, même ?

... non, il me tendit la main. Bon, soit. Je la pris, mais il put certainement remarquer que je ne m'en aidais pas pour me relever. J'avais pris pour habitude de ne pas faire peser mon poids entier sur les autres, depuis mon arrivée à Rome, afin d'éviter des accidents malencontreux. Je ne pus en tout cas m'empêcher de réagir, quand il parla de discipline et autres.

- Discipline ? Je m'applique attentivement à n'en avoir aucune. Puis de la place pour ne pas se gêner, allons... Un instant de détente pareil, je trouverais décevant de ne pas le partager comme il se doit.

Mais la phrase clichhéééééééééééééééé !! Pfouah, franchement... Heureusement qu'il n'avait pas trop l'air chiant dans ce domaine, parce que là j'avais rarement fait pire dans le genre.
Une fois à l'intérieur, j'observai la salle avec une certaine curiosité. La décoration était très thématique : que des animaux marins étranges et aux allures mystiques. Encore une fois, je me demandais bien de quels contes ou légendes pouvaient venir ces créatures. Il faudrait vraiment que je trouve un moyen de fouiller dans les écrits historiques ayant survécu aux âges... Il y avait probablement bien des choses intéressantes à apprendre. Mais... Plus tard. Pour le moment, Alpharius se dirigea vers une sorte de petit meuble, commençant à se changer.

Il se pensait "en sécurité" parce que j'avais le dos tourné, mais c'était sans tenir compte du fait que l'axe de ma tête et de ma colonne pouvait pivoter sur 360°. Alors que j'enlevais les vêtements romains que j'avais sur moi, je n'en perdis du coup pas une miette. Je remarquai d'ailleurs qu'il semblait assez pressé de passer la serviette autour de sa taille, et je ne pus du coup m'empêcher de ricaner encore un peu. Mon attention se porta alors sur les tenues qui avaient été mises à ma disposition... Très étonnant qu'ils aient des tenues féminines à disposition, le type semblait prêt à réagir à n'importe quelles circonstances. Les produits aussi. Des sortes d'huiles parfumées assez variées, ça pourrait être pas mal pour un massage. Intéressant...

Une fois qu'il fut installé au bord de l'eau, l'air de réfléchir à je ne sais quel point majeur, il me demanda alors si tout était à ma convenance. Je n'apportai aucune réponse, m'approchant de l'eau et sautant dedans... Ah, ouais c'est vrai, je ne flottais pas... Le métal autour de mes pieds changea de forme pour prendre celle de deux nageoires, et je m'empressai de foncer sous l'eau pour atteindre le bord où se trouvait le centurion.

Sortant alors d'un coup de l'eau brûlante, perçant le tapis de vapeur qui s'était accumulé à la surface, je m'accoudai tranquillement au bord de la piscine en le fixant du regard. Par effet de diffraction, ladite vapeur amplifiait d'ailleurs légèrement la luminescence de mes yeux, de qui constituerait sûrement un gros avantage pour arriver à mes fins, somme toute peu innocentes.

- Presque tout est à ma convenance ! répondis-je alors. Vous ne me semblez pourtant pas très détendu... Je ne vous imaginais pourtant pas le style de personne à avoir peur d'une femme...

Je sautai alors hors de l'eau, me retournant et m'asseyant à quelques centimètres du centurion. Mes deux pieds reprirent alors une forme normale, et je posai l'un d'eux sur le bord, pliant le genou que j'entourai de mes deux bras. L'autre pied resta dans l'eau, se balançant tranquillement. Hmm... J'aurais sûrement pu faire pire, comme tenue. J'avais opté pour faire apparaître au dessus de ma peau un bikini noir relativement léger, mais rien d'excessivement provocateur du genre micro-maillot avec string et tout ce qui va avec. J'aurais clairement pu faire bien pire... Mais dans un sens j'avais déjà fait assez, à priori, au niveau de l'attaque directe et grossière. Sans rire, j'avais sorti de ces trucs, le top10 de la drague peu élégante.
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 20 Mai 2013, 08:59

Alpharius jugea l'instant critique quand une sirène d'un nouveau genre surgit de l'eau à proximité directe de lui. Néanmoins, il retrouva rapidement tout sa contenance en estimant que celle-ci n'avait pas profité de sa petite plongée pour effectuer une reconnaissance non autorisée de la partie inférieure de l'anatomie masculine qui ne disposait d'aucune protection.

Alpharius: "Je n'ai pas peur des femmes de manière générale, mais j'admets volontiers qu'avec vous j'ai du mal à avoir des certitudes qui soient utiles. Si vous appréciez les hommes faisant montre d'une assurance à toute épreuve, je dois avouer que ce n'est pas vraiment mon cas pour l'instant."

La situation devenait presque cocasse sous un certain angle, Alpharius faisait peut-être l'expérience de ce que pouvaient éprouver les jeunes filles romaines s'étant mises dans une mauvaise posture après avoir trop joué avec le feu. Afin de ne pas trop s'attarder sur les courbes de Katla qui s'offraient avec complaisance à son regard, il opta pour continuer à parler pour réguler dans la mesure du possible la fameuse "tension très intéressante".

"J'ai une question qui me trotte en tête depuis que nous nous sommes rencontrés. J'ai hésité à la poser car il est possible qu'elle vous paraisse idiote ou de nature à nier l'authenticité de votre féminité... Je peux vous assurer que ce n'est nullement mon intention, et mon corps aurait même une facilité confinant à la traîtrise déclarée pour confirmer aisément mon propos à ce sujet si je lui laissais voix au chapitre... Enfin bon, je vais vous poser cette question sans chercher à m'embrouiller plus dans les explications préliminaires.

N’avez-vous pas l’impression que tout ce que perçoivent vos sens est de nature artificielle? Il y a l’exemple de vos besoins d’ordre sexuel qui s'intensifient avec la périodicité de quatre mois si j'ai bien compris. N'avez-vous pas la sensation d’être prisonnière d’une enveloppe synthétique qui parodie vos anciennes sensations humaines ?"


L'officier regretta aussitôt la formulation employée, et il se mordit la lèvre inférieure presque jusqu'au sang.

"Je suis sincèrement désolé, je n'aurai pas dû. Veillez-me pardonner si ces questions vous ont blessé."

Alpharius n'osa croiser plus le regard de Katla, il avait l'impression de s'être montré inutilement cruel en sous-entendant involontairement qu'elle n'était qu'une machine livrée à des pulsions artificielles plus ou moins contrôlées. Cela faisait des siècles qu'il ne s'était senti aussi misérable face à quelqu'un. Malgré ses intentions premières, il commençait à apprécier sincèrement cette nouvelle venue à Rome et il espérait ne pas avoir commis un impair définitivement désastreux. Confronté à une désinvolture permanente de la part son invitée, il avait fini par estimer qu'il pouvait exprimer sa curiosité de manière brute, mais il n'en était plus vraiment sûr maintenant. Dans un murmure presque étouffé, le colosse repentant prononça finalement quelques mots de plus qu'il jugea bien creux.

"Je dois être un personnage particulièrement décevant à vos yeux par bien des aspects..."
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 20 Mai 2013, 10:06

Haaa, il n'était pas si assuré que ça, donc ! Cet aveu me tira un sourire à mi-chemin entre la taquinerie et la satisfaction. Il décida toutefois de continuer de parler, mais pour moi, c'était sûrement pour essayer de penser à autre chose qu'au fait que j'étais exposée devant lui en tenue assez légère. En temps normal, dans un bassin chaud romain, on ne portait pas de vêtements du tout, c'était ce que faisait le centurion d'ailleurs... Mais j'avais appris depuis longtemps qu'en révéler beaucoup était souvent bien plus aguicheur que de révéler tout...

Et il parla avec une gêne évidente de mes fonctions diverses, notamment tactiles entre autres choses. C'était une bonne question, en fait, plutôt logique. Je n'avais aucune envie de me lancer dans des cours de biologie, ceci dit... Mais là, je me retrouvais face à une lutte terrible. D'un côté, le fait que j'aie une tendance prononcée à grimper aux rideaux depuis plusieurs jours. De l'autre, mon envie maladive d'expliquer tout ce que je savais à tous ceux qui voulaient le savoir... Je n'avais pas choisi la recherche et l'enseignement sans raisons.

Je décidai finalement de partir sur une forme d'intermédiaire.

- Du tout, répondis-je quand il me demanda si ces questions m'avaient blessée. Il n'y a pas de mauvaise question. Pour vous répondre, tout est géré par le cerveau. Si vous sentez quelque chose, c'est votre cerveau qui vous le fait sentir. Si quelque chose a bon goût, c'est votre cerveau qui vous le dit. Si quelque chose est bleu, c'est votre cerveau qui le dit. Siiiii... je fis une petite pause, baissant les yeux avec un sourire carrément pervers. Si j'ai une soudaine envie d'activer un de mes filtres de vue afin de voir au travers de l'eau et de la vapeur pour observer votre... niveau de tension... c'est parce que mon cerveau l'a voulu, conclus-je en gloussant.

Je relevai alors le regard, redescendant dans l'eau brûlante et me rapprochant encore un peu. C'était juste pour me moquer, je n'avais aucun filtre de vision qui permette de voir au travers de la vapeur, mais ça après... Je n'étais pas obligée de le préciser.

- Vu que mon cerveau est intact, toutes les sensations sont intactes... Quelles qu'elles soient. Et concernant la "périodicité" de 4 mois, ce n'est pas une périodicité, c'est juste qu'après 4 mois sans rien faire j'en ai assez, affirmai-je sans le quitter des yeux.

Il finit alors par marmonner qu'il devait être un personnage particulièrement décevant... ohhhhhh le pauvre choupinou, c'était trop mignon ! Je m'empêchai de rire mais ne pus effacer ce large sourire joueur que j'avais collé au visage depuis quelques minutes, alors que tout en continuant de me rapprocher avec lenteur, je répondis d'une voix un peu plus basse.

- Décevant ? Oh, non... Au moins j'ai la preuve que vous êtes humain, c'est nettement plus intéressant que quelque chose de parfait. Si je voulais du parfait, je me fabriquerais un robot.

Une fois suffisamment proche, je regardai alors vers la porte, tout en chuchotant, l'air de rien :

- Eh... Je peux retenir ma respiration une dizaine de minutes. Voulez-voir voir ?
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Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 20 Mai 2013, 12:47

Alpharius ne fut pas entièrement satisfait de la réponse de Katla car pour lui, le cerveau ne faisait que traiter les informations qu'il recevait, et indéniablement il y avait matière à s'interroger sur la fiabilité de capteurs et autres tissus synthétiques pour retranscrire avec exactitude les sensations éprouvées par un corps naturel. Néanmoins, l'officier se garda de faire la moindre remarque et se contenta d'être heureux de ne pas être l'objet d'une quelconque forme d'irritation ou de rancune. Sous l’effet du soulagement, il en arriva même à ne pas prêter attention à la mention de filtres capables de faciliter la vision sous l'eau.

- Eh... Je peux retenir ma respiration une dizaine de minutes. Voulez-voir voir ?

Alpharius: "Je veux bien vous croire sur parole, moi-même je ne me défends pas trop mal en apnée statique ou dynamique... Très bien, je suppose qu'il est temps d'aller droit au but. Je vous rassure, je ne suis pas insensible à vos manœuvres et l'intensité de vos regard suffirait à provoquer la damnation d'un saint homme. Vous êtes assurément quelqu'un d'exceptionnel, et... j'aimerai répondre à vos attentes et vous combler comme aucun homme n'a pu et ne pourra jamais le faire, quitte à surestimer mes talents en la matière. Cependant, je pense aussi à Isaa. Nous nous sommes promis de respecter l'entière liberté de chacun, mais je ne suis pas sûr que pour elle cela incluait forcément ce genre de possibilité. De plus, je souhaite restaurer pleinement l'amitié qu'il y avait entre vous. Chose dont je n'étais pas certain encore hier, mais je ne peux plus ignorer à présent ce paramètre.

Après ce que je vous ai révélé, vous incarnez plus qu'un simple fantasme passager pour moi. Après des siècles à faire peu cas des femmes dans mon existence, peut-être que je suis devenu finalement trop sentimental. Je suis persuadé que vous n'avez aucun mal à percevoir l'envie qui me dévore de céder à la promesse vivante de volupté que vous incarnez. Je veux qu'il n'y ait aucun regret entre nous, et je souhaite avec conviction que nous soyons plus que de simples alliés contraints de collaborer ensemble faute de mieux.

Voilà, j'ai soulagé ma pauvre conscience et vous avez à présent toutes les cartes en main. J'ai rarement aussi peu mérité mon surnom d'Invictus, il y a presque matière à en rire. L'image du mâle dans toute sa splendeur n'est apparemment pas faite pour moi. Je suis un triste imbécile, je viens avec vous dans ce bassin et je ne trouve pas mieux que de vous faire part de mes états d'âme ensuite comme une jeune vierge effarouchée."


Alpharius était toujours un peu perdu, mais il se sentait plus léger. Il avait eu le courage de dire ce qui lui tourmentait l'esprit depuis le début. Maintenant, il pouvait à nouveau regarder droit dans les yeux Katla sans ressembler à un petit garçon nerveux. Quelle que soit la réaction à venir de cette femme, elle savait dorénavant qu'il ne jouait aucun jeu hypocrite avec elle.
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