[E5] Une faim insatiable... [Terminé]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

Re: [E5] Une faim insatiable... [Alpharius]

Messagepar Katla Buskvej le 24 Mai 2013, 12:48

- Une maniaque des enregistrements ? dis-je alors d'une voix surprise.

Ce n'était pas faux. Enfin, si c'était faux, sans l'être. Auparavant, il n'y en avait pas besoin, une confiance totale régnait entre les citoyens de la Citadelle qui pouvaient très facilement parler ensemble même s'ils étaient à des kilomètres de distance. Les cerveaux n'étaient pas vraiment reliés comme je l'avais dit, en fait nous étions connectés au même réseau et pouvions parler les uns avec les autres avec une immense facilité, mais personne ne pouvait "rentrer" dans l'esprit d'un autre... Entre autres parce que nous n'avions pas développé ce type de technologie sans grand intérêt pour nos projets. Trop complexe pour un résultat assez peu rentable.

Mais depuis mon arrivée à Rome...

- Pas vraiment. Chez moi, je n'en avais pas besoin, je pouvais faire confiance aux gens. Ici... J'avoue que oui. Je garde tout, au cas où un mot que j'aurais dit ne fasse l'objet d'une quelconque accusation à mon encontre, au cas où une nouvelle personne tente de m'attaquer, afin de garder une preuve que je suis de bonne foi. Prouver ma bonne foi... Voilà quelque chose que je n'avais jamais eu à faire auparavant, aussi.

Je haussai alors les épaules dans un léger bruit de moteurs. Cette sorte de tic que j'avais, de hausser les épaules avec un air blasé, je le gardais même sans "couche extérieure". En fait, beaucoup de mes façons de faire étaient encore très reconnaissables même si je n'avais pas une allure humaine.

Je laissai ensuite échapper un rire amusé quand il évoqua les amazones ayant renonce à l'horripilante fréquentation des hommes. Je me sentis quelque peu obligée de préciser un détail majeur :

- Une intéressante métaphore, quoique fausse sur un aspect majeur : j'ai aussi renoncé à l'horripilante fréquentation des femmes.

Alors qu'il finissait de se rhabiller, je me rendis dans un coin de la salle d'eau avant de m'y asseoir, presque en position fœtale. M'installant confortablement, je lançai alors la procédure. Les circuits reliant les implants de mon cerveau au reste de la machine se retirèrent, laissant entendre un bruit métallique sec dans mon crâne. L'écran de la tablette projeta alors un compte à rebours de 30 minutes, marquant les secondes et indiquant "Statut : Endormie"... Rapidement, l'anesthésiant chimique se répandit dans les dernières cellules qu'il me restait, me faisant plonger dans un sommeil profond, et probablement sans rêves...

Malgré le fait que je dorme, mon châssis restait pourtant aux aguets. Les capteurs optiques étaient grand ouverts, observant de façon mécanique le centurion alors qu'il partait. La machine ne le quittait pas des yeux, cherchant à déterminer s'il s'agissait d'une menace. Je l'avais configuré pour qu'il ne réagisse qu'en cas d'attaque manifeste, mais cette routine d'observation resterait active.

Dans une demi-heure, des choses étranges se passeraient sûrement. Je doutais fort qu'Alpharius ou même Isaa ne se doutent de ce qui les attendrait à mon réveil...
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