[E5]Omnia vincit amor [Alpharius] Terminé

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

[E5]Omnia vincit amor [Alpharius] Terminé

Messagepar Isaac Vibius le 08 Mai 2013, 21:03

Katla s'éloigne et la jeune femme la regarde le cœur serré, trop d'émotions et d'informations d'un coup. Elle reste un moment à reprendre ses esprits, à analyser le plus rationnellement possible ce qu'elle a vu et appris, ce qu'elle sait d'Alpharius. A cet instant précis elle n'a qu'une seule envie : le trouver peu importe où il est. Elle aimerait qu'il ait une explication rationnelle à tout cela, non mieux, elle voudrait que ce soit un cauchemar. En fait elle se trouve partager entre le besoin de se serrer contre lui et la peur de ce qu'elle a vu, de ce que l'étrangère a dit. Le pire dans tout cela est qu'il y avait des choses très censées parmi ces réflexions.

Isaa sonde le ciel pour évaluer d'après la position du soleil l'heure qu'il peut bien être. Qu'importe, elle ne peut pas juste attendre sagement que le jour décline. Elle ne tiendra pas ainsi à ressasser ses doutes et ses peurs des heures durant, sans compter la menace qui pèse sans doute sur l'homme qu'elle aime. Qui sait quand l'assassin missionné par le prélat décidera de frapper ? Elle a soudain la vision de son aimé étendu par terre et se vidant de son sang. Une angoisse sourde s'empare d'elle et sans réfléchir elle s'élance vers l'extérieur. La jeune femme abandonne son atelier vide, porte grande ouverte alors même que dedans sont rassemblés tous ses trésors, tous ses projets et même ses rêves. Avant elle n'avait rien de plus précieux au monde que cet atelier et ce qu'il renferme. Avant Alpharius...

La romaine court sans ralentir, évitant de justesse les passants qui sont assez fous pour lui barrer la route. Elle fonce et son cœur bat à tout rompre. Elle ne pense à rien d'autre que lui, pas même ce qu'elle va lui dire. Elle souhaite juste le trouver en vie. Heureusement elle connaît la cité comme sa poche. Chaque pavé, chaque ruelle, aussi elle prend le chemin le plus court et le plus dégagé pour parvenir jusqu'à l'endroit où ils se sont rencontrés. Elle arrive échevelée alors que l'endroit est quasiment désert. A cette heure-ci ils sont sans doute attablés. Elle interroge le premier soldat qui croise sa route, il ne lui est d'aucune utilité. Elle ne perd pas plus de temps et se précipite vers la demeure du centurion. Isaa franchit la porte dans un fracas de bois sans y avoir été invité. Son regard tombe enfin sur lui. Le soulagement est immense et elle se moque bien de ce que peuvent penser tous ces hommes en armure qui la regardent avec de grands yeux. Elle réalise néanmoins que son comportement pourrait porter préjudice à son amant. Il a exprimé le désir d'officialiser leur relation malgré cela ils n'ont pas eu le loisir de discuter plus amplement de la façon de procéder ni du moment. La jeune femme n'a nullement le désir de mettre celui qu'elle aime mal à l'aise. Elle sait qu'il est important pour un gradé d'assurer son autorité et son respect auprès des hommes qui le suivent. Elle se redresse et, non sans une certaine superbe, replace sa chevelure désordonnée. Sans se démonter, elle avance d'un pas et salue les présents d'un signe de tête gracieux. Elle est une Vibius après tout.


« Veuillez pardonner cette intrusion quelque peu cavalière. Je ne me serais pas permise de vous interrompre si je n'avais pas des informations importantes à communiquer au centurion Alpharius Omégarès

Elle fixe alors son regard sur lui, les images de son corps gisant sont encore trop présentes dans son esprit. Tant pis pour les convenances, elle ne quittera pas cet endroit sans avoir pu au moins lui parler de la menace qui pèse sur lui. Le reste pourrait toujours attendre le soir.

- Puis-je solliciter un entretien en privé avec vous ?


[HRP: OMNIA VINCIT AMOR L'amour subjugue tous les cœurs. ]
Dernière édition par Isaac Vibius le 25 Mai 2013, 14:57, édité 2 fois.
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Re: Omnia vincit amor [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 09 Mai 2013, 10:31

« Veuillez pardonner cette intrusion quelque peu cavalière. Je ne me serais pas permise de vous interrompre si je n'avais pas des informations importantes à communiquer au centurion Alpharius Omégarès

Porteur de son habituelle armure intégrale, Alpharius inclina légèrement du chef en guise de salutation sommaire en direction de la nouvelle venue qui venait de faire irruption au milieu d'une réunion informelle. Le centurion primipile ne fut pas surpris outre mesure par l'identité de celle qui avait eu l'audace de pénétrer en ce lieu d'une manière quelque peu inattendue. Lucullus avait bien fait de ne pas tenter de l'intercepter, le vétéran avait le rare don de savoir jauger avec une indéniable efficacité les situations d'urgence.

La jeune femme put constater qu'Alpharius n'était pas seul, et qu'il se trouvait entouré par cinq personnages dotés chacun d'une stature presque aussi imposante que la sienne. A sa gauche se trouvait Phœbus à la glorieuse chevelure blonde qui portait à la ceinture les deux glaives dont il était expert dans le maniement. A sa droite se tenait le sinistre et chauve Mortarius qui serrait d'une main assurée la hampe d'une immense faux de guerre. Sur les côtés de la lourde table qui occupait le milieu de la pièce, il y avait trois autres géants qui portaient leurs attirails complets de combat. Le plus proche de la position d'Isaa Vibius était l'archer Déméthor à l'éternel sourire rusé. Un peu plus loin, le guerrier-poète Aristophanès, bossu et doté d'un troisième œil dissimulé par un bandeau de soie, observait aimablement la charmante brune tout en prenant lourdement appui sur le sol grâce à une longue hallebarde. Enfin, il était possible de distinguait plus en retrait le discret Narsès, épéiste de talent et tacticien émérite, dont l'aspect le plus remarquable était une ressemblance frappante avec Alpharius.


- Puis-je solliciter un entretien en privé avec vous ?

Alpharius: "Mes fils, je vous présente l'élue de mes cœurs dont je vous ai brièvement parlée. Hélas, il semble qu'il vous faudra attendre une meilleure occasion pour faire plus ample connaissance avec elle. Veuillez m'attendre à l'extérieur, Lucullus vous informera des derniers détails que je n’ai pas eu le temps d’aborder."

Mortarius: "Primogenitor, n'oubliez pas ce que vous ai dit."

Phœbus: "Il a raison père, soyez prudent."

Alpharius: "N'ayez crainte, je tiendrai compte de chacun de vos avertissements."

Le centurion primipile regarda brièvement les cinq guerriers quitter l'édifice avant de reporter son attention en direction d’Isaa, il s'efforça d'afficher un sourire serein bien qu'il percevait de manière évidente le trouble de sa bien-aimée. Il contourna la table d'un pas lent afin de la rejoindre, il s'immobilisa à moins d'un mètre d'elle et l'examina avec un regard perçant. Un froid gantelet vint effleurer la joue d'Isaa, puis Alpharius prit la parole avec une voix à l'intonation basse et quelque peu désenchantée.

Alpharius: "Je suis ravi de te revoir jolie rose, même si je subodore que le motif de ta visite n'a pas vocation à particulièrement m'enchanter. Tu peux parler librement, Aristophanès veille sur les lieux et nul ne peut tromper sa vigilance. Je crois qu'il aime beaucoup ta psyché..."
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Re: [E5]Omnia vincit amor [Alpharius]

Messagepar Isaac Vibius le 10 Mai 2013, 10:54

Isaa regarde les hommes se lever de table. Son attention se porte sur l'emblème reconnaissable apposée sur chacune de leurs armures. Ce sont tous des soldats de son aimé. Elle ignore leur identité tandis qu'eux connaissent désormais la sienne. Elle a du moins reconnu un des présents à son physique particulier et seulement parce qu'Alpharius le lui a décrit.

-Je suis navrée d'avoir interrompu votre repas. Croyez bien que j'aurais plaisir à faire vos connaissances dans des circonstances plus plaisantes.

Elle leur sourit, moins joyeuse néanmoins qu'elle l'est d'habitude. Les mots qu'ils viennent d'échanger lui trottent dans la tête. Ils exhortent le centurion à la prudence, sans doute même à ce qu'il se méfie d'elle. Elle en éprouve un léger pincement au cœur. Pourtant d'habitude elle se moque bien de ce que les autres peuvent penser d'elle. Il s'apaise rapidement quand les présents ont tous quitté la pièce, la laissant en tête à tête avec son amant. La jeune femme est encore essoufflée, elle vient à sa rencontre tandis qu'il s'avance vers elle. Le contact frais du gantelet sur sa joue après cette course éreintée lui est très agréable bien qu'elle aurait préféré sentir le contact de sa paume.

- J'ai peur d'avoir deviné que ce n'est pas le cas des autres. Je suppose qu'ils craignent pour ton devoir. Au vu de mon attitude aujourd'hui je ne peux guère leur donner tort.

Isaa le contemple de ses prunelles incandescentes. Son visage est bien plus grave que d'habitude, elle est tout de même rassurée au moins de ne pas être arrivée trop tard.

- Je n'ai pu attendre de te parler car j'ai découvert qu'une menace pesait sur toi. J'ignore quelle forme elle prendra, je devine qu'il s'agira d'un assassin à moins qu'ils ne fassent passer ton meurtre pour un accident. La seule certitude est que tu t'es fait un ennemi nouveau.

La romaine rassemble un instant ses pensées. Elle pèse ce qu'elle peut dévoiler ou non et soigne la façon dont elle doit présenter les choses. La sincérité est une valeur primordiale à ses yeux. S'il est bien une personne à qui elle ne veut pas mentir c'est bien celui qu'elle aime. Néanmoins elle redoute que la vérité n'envenime la situation et qu'elle dérape jusqu'à un point de non retour.

- Tu vas vouloir me rassurer, me dire que tu es bien entouré et qu'il ne peut rien t'arriver de mal. Sache tout de même que l'homme qui a ordonné ta mort est le plus puissant de Rome. Il s'agit du prélat en personne et s'il a mis cette épée de Damoclès au-dessus de ta tête c'est uniquement pour servir ses intérêts.

Elle soupire, présenter les choses est terriblement délicat. Elle se trouve tirailler entre sa parole, ce qu'elle croit juste, son amour et sa loyauté.

- Je connais la personne qui a commandité ce crime et passé ce pacte dément avec Mettius, un homme si manipulateur et avide de pouvoir. Lorsque je lui ai appris à quel point toi et moi étions proches, elle a dit vouloir faire marche arrière et annuler ce pacte passé. J'ignore si elle le fera et surtout si ce ne sera pas trop tard , si le prélat l'écoutera. Voilà pourquoi j'ai cru bon de venir t'alerter de tout ceci.

Son regard cherche le sien. Elle ne voit pas en lui le personnage que Katla lui a décrit. Elle ne voit que l'homme qui lui a offert la plus merveilleuse des journées, qui l'a fait se sentir vivante et aimée. Un homme capable de s'émouvoir et de laisser parler son cœur, un homme fascinant et cultivé qui n'a rien à voir avec une brute irréfléchie et violente.

- Je ne supporterais pas qu'il puisse t'arriver quelque chose tu sais...
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Re: [E5]Omnia vincit amor [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 14 Mai 2013, 11:39

- J'ai peur d'avoir deviné que ce n'est pas le cas des autres. Je suppose qu'ils craignent pour ton devoir. Au vu de mon attitude aujourd'hui je ne peux guère leur donner tort.

Alpharius: "Cela ne te concernait pas directement, il s'agissait plutôt de conseils de prudence envers certains individus et décisions que j'ai prises récemment. Mes fils n'ont aucun grief à ton encontre, ils trouvent même que cette relation a quelque chose de rafraichissant pour un vieux soldat solitaire comme moi. Il n'y a peut-être que Mortarius qui ne voit cela que comme une distraction de peu d'importance."

Le léger sourire d'Alpharius s'effaça de son visage lorsqu'il eut confirmation qu'Isaa était venue lui révéler une information d'une réelle gravité. Il s'agissait apparemment d'une machination qui visait l'élimination pure et simple de l'officier romain. Ce dernier adopta une attitude plus attentive et écouta les détails que la jeune femme voulut bien lui révéler, et cela avec une réticence évidente au sujet de certains éléments d'importance. Le guerrier n'était pas spécialement affolé par le fait d'être sous la menace d'une tentative de meurtre. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un tentait de le tuer, seul le procédé était relativement nouveau pour Alpharius qui n'avait jusqu'à maintenant jamais était la cible désignée d'un assassinat commandité.

Alpharius n'eut aucune réaction apparente lorsqu'il lui fut indiqué que Mettius était impliqué dans l'affaire. Le colosse se contenta de saisir une carafe d'argent posée sur la table et de remplir d'eau fraîche deux verres qui se trouvaient à proximité. Après avoir proposé un des verres à Isaa, l'officier se désaltéra tandis que son esprit commençait à faire le lien entre les différents rapports des agents de la cellule Galilée. Alpharius comprenait maintenant grâce à la jeune femme la raison de certaines rencontres effectuées par la cible.


- Je connais la personne qui a commandité ce crime et passé ce pacte dément avec Mettius, un homme si manipulateur et avide de pouvoir. Lorsque je lui ai appris à quel point toi et moi étions proches, elle a dit vouloir faire marche arrière et annuler ce pacte passé. J'ignore si elle le fera et surtout si ce ne sera pas trop tard , si le prélat l'écoutera. Voilà pourquoi j'ai cru bon de venir t'alerter de tout ceci.

Les derniers doutes d'Alpharius disparurent et il sut qu'il ne s'était pas trompé dans son évaluation de celle qui avait décidé de recourir à un procédé peu louable pour se débarrasser de lui. La méthode choisie ne pouvait susciter que le mépris même si le but recherché pouvait se justifier d'un certain point de vue.

- Je ne supporterais pas qu'il puisse t'arriver quelque chose tu sais...

Alpharius eut un sourire reconnaissant en direction de sa bien-aimée et sans la prévenir, il lui saisit délicatement le menton puis il se pencha pour lui octroyer un baiser passionné où il n'eut guère de remords à surmonter une légère résistance de la concernée. Quelques secondes plus tard, le colosse se redressa de toute sa hauteur et il considéra qu'il était temps de prendre à son tour la parole pour informer Isaa qu'il n'était pas totalement pris au dépourvu par les révélations qu'elle venait de lui faire.

Alpharius: "Si cela peut te rassurer, sache que je sais pertinemment que je ne suis pas invulnérable à n'importe quelle menace et cela fait des siècles que je veille à renforcer constamment mon potentiel de survie. J'ai même étudié certains procédés antiques et j'ai testé la méthode de Mithridate pour améliorer encore plus ma résistance naturelle aux toxines et autres substances susceptibles de terrasser un homme de la plus insidieuse des manières. Pour le reste, je ne compte pas de me réfugier derrière une escorte qui ne serait de toute manière pas d'une grande aide si je rencontre un adversaire en mesure de se confronter à moi avec une chance de succès. De plus, j'ai de nombreux yeux qui veillent discrètement sur mes arrières. Je peux juste te promettre que j'essaierai de ne pas périr misérablement dans une ruelle malfamée ou lors d'une orgie un peu trop arrosée.

Pour ce qui concerne Mettius, je dois t'informer que je suis depuis ce matin officiellement le commandant de la garde du prélat. Tout cela a suivi la procédure légale en vigueur bien que de manière fortement accélérée. J'ai veillé à obtenir une publication publique dans les lieux appropriés. Accessoirement, je suis maintenant le tribun militaire de la Ière cohorte de la Legio Civitas. Tu dois deviner aisément de qui j'ai obtenu ces différentes nominations. Ce qui, bien entendu, n'interdit pas à ce cher prélat de monnayer ma mort avec quelqu'un d'autre s’il croit en retirer un avantage suffisant , mais je doute qu'il ait fait tout cela pour se débarrasser de moi aussi rapidement. Il donnera éventuellement l'ordre d’exécution après les élections s'il souhaite réellement cette issue funeste pour moi. Je le vois mal affaiblir sa position de manière prématurée en se laissant embarquer dans un complot secondaire alors que le pouvoir sur Rome est en jeu.

Au fait, tu peux appeler celle dont tu dissimules l'identité par son prénom... Katla, si je ne fais erreur mais j'avoue que je me suis plutôt intéressé à d'autres aspects pour ce qui la concerne. Ne sois pas surprise, je suis un protecteur de Rome qui possède quelques relations utiles après une longue carrière. Depuis que l'étrangère a été recueillie par le corps expéditionnaires, elle a fait l'objet d'une surveillance discrète, et cela à distance respectable. Il n'est pas question d'entraver ses mouvements, mais il s’agit de simple précaution. Il est à noter qu'elle a des relations intéressantes, il serait presque possible de dire qu'elle a été s'informer et probablement chercher certains avantages dans tous les camps, du simple androïde aux individus les plus puissants et parfois avec les moins recommandables d'entre eux. Je sais qu'elle est venue te voir et je n'ai aucune difficulté à recouper les différentes données que j'ai sur elle pour déterminer certaines évidences. Il n'est pas surprenant que tu crois avoir développé avec elle certaines affinités. Pour ma part, j'ai envisagé aussi d'obtenir son soutien pour aider une cause supérieure, mais j'ai rapidement douté de sa fiabilité dans le cadre d'une telle entreprise.

Néanmoins, je suis loin de connaître avec précision ses motivations réelles ou l'ensemble de ses moyens technologiques. J'ai une idée relativement approximative de son potentiel, j'ai pu évaluer personnellement ses capacités et son avance sur Rome fait friser le ridicule à la plupart de nos moyens de défense. Je comprends pourquoi elle suscite l'intérêt de nombreuses factions de Rome, mais ce qui est peut-être le moins rassurant est sa personnalité qui ne semble pas en adéquation avec le corps dont elle dispose. Je doute qu'elle puisse s'adapter à cette cité sans provoquer à court ou moyen terme des répercussions qui finiront par déstabiliser gravement l'équilibre précaire des rapports de force à Rome. Ce qui ne manquera pas d'avoir des conséquences dramatiques. Le fait qu'elle souhaite ma mort est instructif à bien des égards. Son refus de prendre le risque de mener cette tâche par elle-même n'est pas anodin non plus. Je suis pourtant convaincu qu’elle a la capacité de le faire. Toutefois, il est vrai que la réussite de ma destruction est loin d'être acquise par avance. Tout cela me paraît un peu trop transparent. Il y a comme un manque apparent de lucidité générale à moins que je constitue un obstacle de taille pour certains plans dont j'ignore pour l'instant la teneur. Pour autant, je veillerai à ne pas sous-estimer les deux concernés et leurs alliés."


Alpharius marqua une courte pause puis il reprit la parole sur un ton laissant percevoir une gratitude sincère.

"Je te remercie d'être venue me prévenir aussi vite, je comprends que tout cela ne doit pas constituer une situation des plus confortables pour toi. En retour, je m'efforce de te dire la vérité et ce n'est pas chose aisée car chacun des mots, que je prononce, comportent le risque de compromettre la sécurité de personnes dévouées. Tu as toute ma confiance et mon amour, mais à tout moment les événements peuvent prendre une tournure incontrôlée. Même si cela me fait terriblement mal de l'admettre, tu es maintenant autant si ce n'est plus en danger que moi. Il devint impératif de prendre des mesures de protection pour ta personne tant que cette affaire ne connaîtra pas un dénouement... favorable."
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Re: [E5]Omnia vincit amor [Alpharius]

Messagepar Isaac Vibius le 16 Mai 2013, 11:59

Sans cette froide et lourde armure, Isaa trouverait probablement refuge entre les bras puissants de son aimé. Elle s'est déjà suffisamment illustrée en accourant ici comme une démente de toute façon. La jeune femme n'a rien d'une petite chose fragile et émotive d'habitude, il est temps de le prouver. On ne l'a pas éduqué pour tomber dans la sensiblerie ou se laisser guider par la peur. Il faut tout de même avouer que les vives émotions qu'elle a ressenti ne sont pas si simples à balayer. Néanmoins la présence du colosse la rassure, elle a constaté à quel point il est entouré. Connaissant désormais la menace qui plane sur lui, il pourra redoubler de vigilance. Voilà au moins un point positif. Quand il vient dérober ses lèvres, elle oublie tout le reste. A nouveau il semble que le monde sombre autour d'eux, qu'il n'y a plus que lui et elle désormais, deux cœurs battant à l'unisson. Le sérieux de la discussion suivante la ramène à la réalité. Le muscle palpitant dans sa poitrine se serre comme dans un étau lorsqu'Alpharius annonce le nouveau poste que l'on vient de lui attribuer. Contrairement à lui, la romaine a du mal à y voir une coïncidence, elle s'étonne même que cela ne l'alerte pas plus que cela.

- Peut-être que je souffre d'une crise de paranoïa aiguë mais je doute qu'il faille prendre cela à la légère. Mettius est autant calculateur qu'il est manipulateur. Quelqu'un de très sage a dit : Garde tes amis près de toi, tes ennemis plus près encore. Te placer en tant que garde tout proche peut tout aussi bien être une ruse pour te faire assassiner en prétendant que c'est lui qui était visé. Il s'attire ainsi la sympathie du peuple romain, peut rejeter la faute sur un autre politicien qu'il veut évincer... C'est tout de même une fâcheuse ironie du sort de voir l'homme que je déteste le plus au monde vouloir prendre la vie de celui que j'aime...

La belle se rembrunit un peu sous ses boucles sombres. Cette histoire est décidément une réelle torture. Voilà maintenant que le centurion dépeint un sombre tableau de Katla. Elle se trouve comme prévu au beau milieu, tirailler entre son amitié et son amour. Visiblement dans ce monde rien n'est jamais simple.


- Voilà qui est pour le moins résumé de façon acceptable. Je me trouve au milieu d'un conflit qui oppose deux êtres que je respecte et admire. L'une voit l'homme que j'aime comme le mal incarné et est persuadée qu'il est une menace pour chacun car il est violent et irréfléchi. Elle a donc décidé de s'allier avec Mettius, pour qui j'ai un profond dégoût et une haine viscérale depuis que j'ai vu l'être abject qu'il pouvait être. L'autre a menacé pour une raison que j'ignore une femme intelligente et riche en connaissances qui offrait de partager son savoir avec moi sans rien demander en échange. Il la présente également comme une menace pour notre cité. Quant à moi je me trouve au beau milieu, tiraillée par ce que disent les uns, ce que pensent les autres et craignant le moment où l'un ou bien l'autre des partis concernés succombera. Et le pire de tout c'est que dans un instant je vais te décevoir toi aussi d'avoir placé ma confiance en Katla, comme je l'ai déçu plus tôt parce que je suis follement éprise de toi. Mais cette femme ne m'a fait aucun mal, au contraire. Elle m'a fait découvrir des choses dont je ne soupçonnais pas même l'existence. Je ne peux pas dire que son comportement est toujours cohérent, ou même que je comprends pourquoi elle agit. Je ne la connais pas assez pour jurer mes grands dieux qu'elle ne sèmera jamais le chaos ici, d'autant que pour moi elle a déjà commencé en pactisant avec le prélat. Je pense simplement qu'elle est tombée ici, qu'elle est seule et que la considérer comme une ennemie n'est pas le meilleur moyen de s'assurer qu'elle ne le devienne jamais. Je ne parle évidemment pas de lui remettre les clefs de Rome ou de placer une confiance aveugle en elle.

Isaa soupire, elle se sent déchirée de l'intérieur. Quoi qu'elle fasse cela risque fort de se tourner contre elle. Elle ne peut pas pourtant s'interdire d'agir. Ce serait pire de fermer les yeux et d'attendre que l'inéluctable se produise en priant Jupiter pour que ce ne soit pas le pire des scénarios qui surviennent.

- Je t'aime, tu es ma vie. Je ne comprends pas comment les choses ont pu déraper autant entre vous. Elle est persuadée que tu veux sa mort. Elle m'a même montré les images de votre rencontre. J'aimerais entendre de ta bouche ce qui s'est passé.

Son regard dans lequel nombre d'émotions sont perceptibles se rive dans le sien. Elle vient se saisir de sa main gantée malgré le contact froid du métal.

- Ne t'en fais pas pour moi, ils ne s'en prendront à ma personne que pour t'atteindre. Et je ne permettrais pas qu'ils te fassent du mal à travers moi. Que comptes-tu faire?
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Re: [E5]Omnia vincit amor [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 16 Mai 2013, 18:38

Alpharius ne manqua pas de noter l’expression de la profonde détestation qu’éprouvait la jeune femme envers Mettius. Il y avait manifestement quelque chose de personnel dans cette révélation, et cela mériterait dès que possible un éclaircissement de la part d’Isaa.

Alpharius: "Je ne prends pas la menace à la légère, mais ce sont les motivations réelles de Mettius qui comptent en priorité pour moi. Même si je ne lui ai pas fait démonstration de mes capacités, il doit savoir que je ne suis pas un pantin dont on peut se débarrasser si facilement à moins qu'il ne surestime grossièrement ses capacités de manipulation. Néanmoins, je n'écarte pas l'hypothèse qu'il puisse réussir a m'éliminer mais quel est cet intérêt qui puisse justifier de prendre un tel risque? Il est homme à jouer sur tous les tableaux, mais j'ai du mal à le percevoir comme un parieur qui aurait un goût prononcé pour des jeux comportant un haut degré d'incertitude non maîtrisable pour un profit négligeable.

Après tout, il peut très bien avoir promis à Katla tout ce qu’elle souhaitait entendre sur le moment. De plus, je sais qu'il ne l'a rencontrée qu'après ma propre rencontre informelle avec lui. Ma nomination n'est donc pas la conséquence directe d'une machination impliquant ton... amie. Cette dernière lui a peut-être fait une proposition qu'il était difficile de refuser, mais je doute qu'elle soit réellement en position de concrétiser avec facilité n'importe quelle offre en mesure de satisfaire Mettius. Régulièrement mes observateurs me rapportent qu'elle semble chaque jour un peu plus mal en point, sans parler d’un comportement quelque peu erratique à certaines occasions. Bien entendu, je n'exclue pas d'office que tout cela soit une vaste mascarade afin de leurrer ceux qui s’intéressent à elle. En effet, il m'est difficile d'évaluer l'autonomie réelle de son corps qui doit être particulièrement dispendieux en énergie."


Alpharius ne put s’empêcher de noter une certaine candeur dans la suite des paroles prononcées par Isaa, notamment pour tout ce qui concernait de près la dénommée Katla.

Alpharius: "Tu ne me déçois en aucune façon car je t'apprécie réellement en tant que personne libre de ses choix et de ses opinions. Ta personnalité est probablement meilleure que celle de la plupart des vieux loups et rapaces de Rome dont je fais partie. Tu veux croire en elle, car elle suscite peut-être en toi un espoir positif pour Rome. Il n'y a aucune raison objective pour que je te reproche cela. En conséquence, je suis prêt à rester ouvert aux différentes hypothèses que tu émets à son sujet. Dans l'idéal, il est préférable que je me trompe à son égard et que ta vision d’elle se révèle entièrement juste. Il faudra néanmoins clarifier de manière indiscutable ses intentions réelles. Le plus rapidement possible sera le mieux. L’erreur d’appréciation n’est pas un paramètre tolérable en ce qui la concerne."

Isaa: "Je t'aime, tu es ma vie. Je ne comprends pas comment les choses ont pu déraper autant entre vous. Elle est persuadée que tu veux sa mort. Elle m'a même montré les images de votre rencontre. J'aimerais entendre de ta bouche ce qui s'est passé."

Alpharius: "Même si je ne sais pas ce qu’elle t’a montré exactement sans oublier qu’il lui est probablement facile de faire parler les images à son avantage, je vais une nouvelle fois te répondre sans détour. Les anciens Romains se croyaient les descendants d’Enée et il est facile de se souvenir du sort tragique de Troie qui malgré ses hautes murailles a succombé à l'assaut perfide de ses ennemis. Elle te fait miroiter toute sorte de technologies, mais elle n’est pas forcément fiable pour autant. Non pas qu’elle soit forcément mauvaise, je n’ai aucun moyen de juger de cela avec une certitude absolue mais je suis en revanche sûr de sa morgue et du fait qu’elle serait capable de faire primer sa survie et ses intérêts sur tout le reste.

Je me suis confronté à elle pour évaluer ses capacités et son attitude. Il est évident qu’elle n’a guère de respect pour l’autorité romaine et encore moins pour les dieux. Pour ce dernier aspect, je n’aurai pas la prétention de la condamner mais elle finira inévitablement par déstabiliser l’équilibre politique et religieux de Rome de manière irresponsable. Le fait qu’elle soit intimement convaincue de sa supériorité sur les Romains ne peut rien apporter de bon. En tout cas, si cela peut te rassurer, si j’avais voulu la tuer ou la neutraliser de manière définitive, tu n’aurais jamais connu l'un de nous deux, tu peux en être convaincue. Elle n’est pas la pauvre victime terrorisée et sans défense dont elle t’a fait probablement le portrait. Tu ne sais peut-être pas ce qu’implique une technologie plasmique mais sans en être un expert chevronné, j’en connais suffisamment le potentiel destructeur.

Je vais te résumer rapidement les faits qui t'intéressent vu que tu en connais l'essentiel. Sous le couvert d'agir en tant que représentant des forces de l’ordre un peu trop zélé, je suis venu à elle. Suite à une sorte d’épreuve de force, elle a fait le choix de commettre un délit de fuite après un refus manifeste d’obtempérer à mes avertissements. J'ai tenté de l'intercepter même si je reconnais que cela n'était peut-être pas la meilleure solution après réflexion. Ce n’était en aucun cas un affrontement véritable. Je pourrai te dire que la fuite n’excuse rien, mais les lois de Rome ne connaissent plus vraiment d’application sensée depuis quelques temps. Seuls les rapports de force comptent. Les dieux ont mis en place un jeu dont ils sont en passe de perdre le contrôle, et je n’assisterai pas à cela de manière passive."


Isaa: "Ne t'en fais pas pour moi, ils ne s'en prendront à ma personne que pour t'atteindre. Et je ne permettrais pas qu'ils te fassent du mal à travers moi. Que comptes-tu faire?"

Alpharius: "Avec Mettius, je vais accomplir comme prévu mon rôle de commandant de la garde rapprochée du prélat. Pour ce qui concerne l'étrangère, je vais tenter de la rencontrer à nouveau. Peut-être que ce sera utile pour dissiper certains malentendus si cela est du domaine du possible. Néanmoins, si l'un des deux ou même les deux tentent de me faire passer de vie à trépas, ils s’exposeront d'eux-mêmes à un préjudice maximal dans tous les sens du terme. Je peux te le garantir. Es-tu satisfaire de mes réponses à tes interrogations?

Pour ta protection, je peux faire en sorte que quelqu’un veille en permanence sur toi de manière discrète. Aristophanès peut aussi établir un lien psychique avec toi, il te suffira de ressentir une sensation forte de danger ou prononcer des mots précis et il saura te retrouver. Bien sûr, il ne peut établir ce genre de lien à grande distance que si tu lui ouvres ton esprit de manière volontaire et que tu acceptes en permanence un fragment de sa présence éthérée en toi. Les cinq officiers que tu viens de voir sont véritablement mes fils. Ce ne sont pas juste des mots symboliques, chacun d'entre eux est porteur de mon patrimoine génétique. Ce secret que je viens de te révéler est la confirmation de la confiance que je t’accorde. En cas d’urgence, tu peux compter sur eux autant que sur moi."
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Re: [E5]Omnia vincit amor [Alpharius]

Messagepar Isaac Vibius le 20 Mai 2013, 10:48

La jeune femme analyse les propos tenus par Alpharius. Elle tente de mettre de côté ses émotions à vif pour laisser parler la raison et la logique. Elle est convaincue que le prélat n'aurait aucun remord à se débarrasser du centurion pour obtenir l'appui de Katla. Les connaissances de l'étrangère vaudraient facilement le prix d'une existence humaine pour des êtres avides de pouvoir. D'un autre côté, son aimé représente lui aussi un atout indéniable. Le choix ne serait pas facile à mettre dans la balance. En tous cas elle ne parierait pas sa vie et encore moins celle du colosse sur une simple présomption des intérêts de Mettius.

- Il est possible que je ne sois pas totalement objective concernant ce personnage étant donné le mépris qu'il m'inspire. Pourtant je pense sincèrement avoir raison sur le fond de ma pensée. Enfin je sais que tu es suffisamment armé, expérimenté et entouré pour veiller sur ta personne. Il est tout de même plus facile de contrer une menace lorsqu'on s'attend à la voir vous tomber dessus.

Le cœur d'Isaa bondit en entendant les mots suivants. C'est un regard encore plus aimant qu'elle pose sur lui et ces propos achèvent de balayer les doutes insidieux dont Katla a rempli son esprit un peu plus tôt. S'il est bien quelque chose de primordial aux yeux de la romaine, c'est d'être acceptée exactement telle qu'elle est, qu'on lui garde la liberté de pensées et d'actions qui lui tiennent tant à cœur. Elle est en outre soulagée qu'Alpharius ne souhaite pas répondre à la violence par la violence car cela serait le début d'une escalade brutale à la fin tragique pour un des concernés, voir les deux du même coup.

- Je suis heureuse de te l'entendre dire mon amour. Je suis certaine que vous pourrez trouver un accord. Katla a un esprit brillant et elle est très expérimentée tout comme toi. Elle a malheureusement tendance à être fermée sur ses convictions et sa propre vision des choses ce qui ne rend pas toujours facile la discussion. Je pense toutefois que vous aurez beaucoup à apprendre l'un de l'autre et que vous pourriez être alliés plutôt qu'ennemis. Vous auriez tellement plus à gagner que de poursuivre cette querelle démesurée. Et pour te répondre, je suis toute aussi convaincue que son aide pourrait apporter de grandes choses à notre cité. Mais même sans cela j'ai vu en elle une personne captivante et à l'intellect rare. J'ai beaucoup apprécié échanger avec elle.

Elle se garde de parler de la fin de leur dernier échange ô combien douloureux et les propos acerbes qui lui ont fait l'effet d'une gifle. Au moins l'homme qu'elle aime et si sali par la femme en question fait montre d'une plus grande tolérance et ouverture d'esprit qu'elle. Par là-même il prouve sans conteste sa supériorité. D'autant qu'il explique à Isaa les raisons de son intervention et de son comportement. A la lumière de ces faits nouveaux et bien qu'elle trouve à redire sur la méthode employée, la jeune femme est totalement apaisée. Elle est heureuse de pouvoir continuer à croire en Alpharius et de ne pas lui avoir accorder sa confiance ainsi que son amour à tort.

- Je comprends et je te remercie pour ces éclaircissements. Sache que j'ai toujours cru en toi malgré les choses pénibles que j'ai dû supporter d'entendre. Il me fallait balayer la probabilité raisonnable que je puisse me tromper à ton propos et que mon cœur soit rendu aveugle par mes sentiments. Je suis heureuse que ce ne soit pas le cas et encore plus amoureuse après ce que je viens de découvrir à ton sujet, même si évidemment je n'encourage pas la violence de ta réaction à votre rencontre. Je n'ai rien à redire sur ta manière d'assurer la fonction que tu occupes ni la mission qui t'a été confiée bien avant ma naissance. J'espère que vous pourrez tous deux trouver un terrain d'entente, pas parce que je souffre de vous voir vous déchirer en étant au beau milieu de vos histoires, mais simplement parce que ce serait mieux pour l'un comme pour l'autre. Je ne te demande pas de me promettre de ne rien faire contre elle ou de placer en elle une confiance aveugle. Je voudrais seulement que tu lui laisses une chance pour que vous parveniez à vous comprendre et à discuter sans en venir à redouter l'arme que cache l'autre dans son dos. Malgré tout je te veux libre de ta décision et de tes actes, comme tu me laisses libre des miens. Et pour cela si tu savais combien je t'aime...

Elle lui sourit avec douceur et vient caresser sa joue de la pulpe de ses doigts. Ses traits ont l'air un peu moins angoissés bien qu'elle soit consciente que toute menace n'est pas encore écartée. Certaines questions ont trouvé leurs réponses et l'affaire se présente sous de meilleures auspices qu'un peu plus tôt. Même si Alpharius décidait de faire un pas vers elle, il n'estt pas dit que Katla accepte d'en faire un dans sa direction. Elle l'écoute évoquer une méthode inattendue pour la protéger, un don que possède Aristophanès. La demoiselle a déjà une forme d'affection pour ce personnage que son aimé lui a un peu décrit. Elle découvre avec autant de surprise cette histoire de patrimoine génétique. Elle fronce légèrement les sourcils, intriguée, cependant elle se garde de poser la moindre question à ce sujet. Il se confiera à elle s'il le désire et seulement dans cette éventualité. Elle s'est engagée à respecter sa part de mystère et elle s'y tiendra.

-Si tu crois que cela est nécessaire alors je veux bien m'y soumettre, cela me donnera l'occasion de faire sa connaissance.

Elle sourit à nouveau retrouvant sa gaieté naturelle, la joie de vivre qui la caractérise. Isaa n'est pas du genre à rester sombre bien longtemps, pas plus qu'à se montrer abattue. Elle est battante et croque la vie à pleines dents autant qu'elle lutte pour la préserver, la rendre meilleure.

-Juste, lorsque tu dis qu'il sera toujours connecté à moi... Est-ce que cela signifie qu'il verra à travers mes yeux, ressentira ce que je ressens? Je n'ai rien à cacher si ce n'est que je préférerais que nos moments intimes le restent.

La jeune femme s'empourpre légèrement à cette idée.

- Il y a d'autres choses dont j'aurais aimé te parler, des sujets un peu plus légers. Mais je ne souhaite pas abuser de ton temps surtout si tes fils t'attendent par ma faute.
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Re: [E5]Omnia vincit amor [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 23 Mai 2013, 09:21

Alpharius: "Rassure-toi, je te donne ma parole que j’essaierai de la rencontrer personnellement dès que possible pour aplanir nos différents si c'est encore du domaine du possible. S'il le faut, je ferai amende honorable auprès d'elle de mon comportement. Au pire, j'évoquerai un malentendu de nature culturelle... Du moins, j'espère que je trouverai les mots justes avant que l'un de nous deux finisse en petits lambeaux de chairs et de métal dispersés aux quatre vents."

Alpharius eut un sourire affectueux envers Isaa quand celle-ci lui expliqua en détail son appréciation de la situation et ce qui avait motivé son intervention auprès de lui. Le tribun fut particulièrement sensible aux paroles de confiance et d'amour que lui offrit la jeune femme. Plus les jours passaient, plus le guerrier était convaincu qu'il serait capable de pratiquement tous les sacrifices pour conserver l'affection de cet ange qui avait illuminé son existence. Le simple toucher des doigts délicats d'Isaa sur la joue masculine suffit à faire frémir Alpharius jusqu'aux tréfonds de son âme. En réponse, le guerrier se saisit avec précaution de la petite main pour en couvrir la tendre paume de doux baisers.

Un peu moins attentif, il pris néanmoins la peine d'écouter les interrogations de sa bien-aimée au sujet de ce qu'impliquait concrètement l'intervention d'Aristophanès. Avec précaution, il souleva Isaa pour déposer son séant sur la grande table, et il entreprit de lui répondre après avoir lui mordiller sensuellement l'oreille droite. Entre chaque phrase prononcée, le colosse aux intentions malicieuses poursuivait ses caresses buccales sur la peau satinée du cou de sa compagne. Alpharius retira avec promptitude ses gantelets d'acier, puis il souleva d'une main le bas de la robe de la jolie brune tandis que son autre main se débarrassait de toute autre obstacle lui gênant l'accès à l'intimité féminine. Afin d'éviter d'éventuelles protestations de la part d'Isaa, Alpharius offrit à cette dernière un baiser particulièrement intense. Pendant ce temps, la main gauche de l'officier avait entrepris de flatter avec expertise les pétales secrètes de la jeune femme.


Alpharius: "Ton esprit sera comme une maison pour lui. Tu en as les clefs et c'est à toi de décider si tu veux qu'il y pénètre et à quelle pièce il est en mesure d'accéder. En temps normal, il restera dans le jardin et veillera à ce que nul intrus ne soit en mesure de te menacer sans qu'il le détecte immédiatement pour peu que tu lui envois les signaux adéquats. Certes, il pourrait probablement briser ton esprit et forcer tes défenses mentales s'il voulait t'arracher une quelconque information en particulier. Je ne nie pas que ses talents représentent un danger non négligeable, mais cela n'est vrai que pour nos ennemis... Tu me fais perdre la raison ma jolie rose. Mes fils sont des soldats disciplinés, ils pourront patienter quelques instants de plus et ils en profiteront pour parler un peu entre eux. Ils ont rarement l'occasion d'être tous réunis... Il me faudrait trop de temps pour ôter cette armure et je ne veux pas te blesser en laissant libre cours au désir brûlant que j'ai pour toi. Ton seul plaisir suffira donc à me combler pour aujourd'hui..."

Plusieurs doigts d'Alpharius se frayèrent avec impatience un chemin voluptueux dans le sexe humide de la jeune femme. Il fallut un suprême effort de maîtrise à l'amant empressé pour ne pas déchirer la robe qui obstacle à sa volonté d'accéder à tous les délicieux trésors de celle qui faisait l'objet de son adoration. Le géant en armure se laissa tomber à genoux et vint aussitôt dévorer la vulve sans défense d'Isaa puis sa langue impétueuse força avec facilité l'entrée du temple féminin de la volupté. Qu'il était doux de se délecter de ce nectar enivrant directement à la source...
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Re: [E5]Omnia vincit amor [Alpharius]

Messagepar Isaac Vibius le 23 Mai 2013, 12:56

La romaine se sent vraiment soulagée d'avoir pu dire ce qu'elle avait sur le cœur en arrivant. Ses propos ont en plus reçu un accueil favorable de l'homme qu'elle aime, démontrant ainsi des qualités qui ne le rendent que plus adorable encore à ses yeux. Il ne reste qu'à espérer que Katla ne campe pas sur ses positions et sa vision bien noire des choses. Cela n'est malheureusement pas entre ses mains. Elle a bien essayé d'ouvrir les yeux à l'étrangère qui n'a fait presque que lui rétorquer qu'Isaa est une jeune femme naïve et stupide. Alpharius quant à lui n'a pas reçu un portrait plus flatteur. Comme l'a dit le sage, « Qui vivra, verra. » Pourvu qu'il n'en vienne pas à s'affronter, c'est tout ce qu'elle désire. Dire qu'il y a quelques jours elle espérait qu'ils pourraient travailler de concert avec l'aide de Maximus pour améliorer les défenses de la cité.

Bien vite ces considérations et ces inquiétudes sont chassées par les regards ardents que son aimé posent sur elle. Son simple contact suffit à faire oublier à la demoiselle la raison de sa venue. Quand ils sont ensemble, que leurs cœurs se répondent alors rien d'autre ne compte plus. Tandis que la bouche du colosse vient titiller son oreille, les derniers vestiges de sa raison l'abandonnent. Le désir s'éveille et elle maudit intérieurement cette fichue armure qui s'érige entre eux deux. Si elle savait comment ce fichu assemblage de métal fonctionnait elle ne s'en tiendrait pas au programme envisagé par l'homme qu'elle aime. Il faudra qu'elle apprenne, et bien vite. Elle retient son souffle tandis que les doigts s'aventurent sous sa robe et repoussent cette mince protection de sa pudeur. La bouche adorée vient prendre possession de la sienne en un baiser qui ne laisse aucun doute sur les intentions délicieuses de son amant. Loin de se dérober ou d'avoir ne serait-ce que l'idée de protester, elle s'offre à lui toute entière, à ses doigts tant qu'à sa bouche.

Elle oublie Aristophanès et ses dons de manipulation sur l'esprit humain. Elle oublie tout autant l'assemblée des fils du centurion qui attendent leur chef au dehors. Elle se moque bien de ce qu'ils peuvent imaginer et encore plus de les détromper. Seule compte l'envie qui la dévore de l'intérieur, encore plus à présent qu'Alpharius se glisse entre ses cuisses entrouvertes. Sentant sa langue sur son intimité, prodiguant d’enivrantes sensations, la brune bascule en arrière prenant appui sur la table. Elle se mord la lèvre inférieure, retenant les premiers soupirs de plaisir qu'il lui arrache. Son corps se cambre et ondule comme pour chercher à sentir d'avantage la bouche aimante sur son sexe. Sa retenue tombe aisément lorsque la langue coquine vient recueillir son miel. Un gémissement s'échappe d'entre ses lèvres. Elle se tord un peu comme pour l'inviter à glisser le plus loin possible en elle. Son excitation redouble, une de ses mains lâche la table et cherche la tête de son aimé. Elle l'agrippe avec fermeté un moment. Elle a envie de lui dire qu'il ne perd rien pour attendre et que tôt ou tard elle lui fera subir la même torture. Ses lèvres s'entrouvrent mais mue par le plaisir c'est un tout autre message qu'elles délivrent.


-Oh mon amour... Continue.


Elle lui abandonne la victoire ainsi que tout son être. Isaa lui appartient toute entière et l'expertise de son aimé éveille ses sens, décuplant chaque caresse. Elle brûle sous l'envie et le plaisir, partagée entre la frustration qu'il ne puisse pas la prendre sur le champ sur cette table et le délicieux plaisir égoïste qu'il lui offre. Oui elle aimerait le sentir glisser en elle, sentir sa verge tendue s'immiscer entre ses chairs pour les combler tous les deux. La frustration rendrait presque ce moment encore plus intense, son désir bien plus grand. La main de la romaine abandonne le crâne d'Alpharius pour venir libérer un de ses seins, torturer délicatement un téton en le faisant vriller entre son pouce et son index. Les gémissements résonnent un peu plus dans la pièce à vivre alors que tout son corps se tend sous la bouche, la langue et les doigts du colosse qui se joue de sa faiblesse de femme.
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Re: [E5]Omnia vincit amor [Alpharius]

Messagepar Alpharius Omegar??s le 23 Mai 2013, 16:00

Pour l'amant passionné, répondre à chaque sollicitation de sa bien-aimée constituait en soit un réel bonheur. Le colosse dévorait les chairs intimes de la jeune femme avec un appétit inextinguible. Il n’interrompit son activité linguale que pour laisser plus d'amplitude à sa senestre tandis que sa dextre maintenant fermement en place le bassin féminin qui était agité régulièrement par des soubresauts révélateurs à chaque fois qu'il s'en prenait à une zone anatomique particulièrement érogène. Fasciné par l'admirable fermeté du postérieur d'Isaa, le guerrier entreprit d'embrasser et d'infliger de douces morsures à chacune de fesses parfaites qui s'offraient à sa dégustation. Tout en activant plus rapidement ses doigts dans le sexe merveilleux d'Isaa, la bouche vorace d'Alpharius n'eut aucun mal à débusquer ensuite le petit clitoris érigé de la belle demoiselle qui l'encourageait par des petits cris et des mots d'amour qui fouettaient l’ardeur masculine. Il n'avait pas l'intention de jouer avec elle cette fois-ci, il voulait la conduire directement au sommet du plaisir. Il ne fallut que quelques secondes de stimulation à une cadence effrénée sur le fragile bouton d'amour d'Isaa pour que celle-ci soit emportée par le raz-de-marée libérateur de la jouissance. Attentif à la note finale, Alpharius accompagna de toute son expérience la jeune femme jusqu'à ses ultimes frémissements de félicité.

Alpharius se releva lentement, les lèvres luisantes d'un fluide dont l'origine ne faisait guère de doute. Avec provocation, il se pourlécha les babines face à une Isaa encore quelque peu ébranlée par l'intensité de l'orgasme qui venait de la foudroyer. Fier de son œuvre, le titan en armure admirait sans retenue le tableau indécent et terriblement excitant que lui offrait la magnifique brune pratiquement entièrement nue. Mû par un amour immodéré qu’il devait exprimer, l'officier vint s'emparer avec délicatesse des lèvres de la jeune femme. Les langues des deux amants fêtèrent leurs retrouvailles par un tango au tempo langoureux lors duquel Alpharius laissa à Isaa l'opportunité de goûter à la saveur si exquise de son propre plaisir.


Alpharius: "Si un jour je le peux, j'irai conquérir le royaume des Hommes pour que tu en deviennes la reine bienveillante. Je serai simplement le gardien dévoué de ton œuvre. Ce serait presque un crime que je sois le seul à profiter de la douce lumière qui émane de toi, de ton âme si pure et délicate. Tu enchantes aussi bien mon esprit que mes cœurs, seule un être entièrement fait de ténèbres pourrait rester insensible à la droiture de tes intentions. Je ne peux pas te promettre d'être l'homme parfait auquel tu as le droit d'aspirer, mais je suis convaincu que je t'aimerai éternellement."

Alpharius continua de couvrir de doux baisers le visage de son adorée qui reprenait peu à peu pied dans une réalité plus terrestre.

"Je ne me lasserai jamais du spectacle charmant que tu m'offres lorsque la jouissance envahit tout ton corps. Tu respires la joie de vivre, je veillerai à ne jamais éteindre cette flamme qui t'habite. Demain, nous nous reverrons pour poursuivre cet entretien. Tu peux être sûre que je te donnerai des nouvelles de l'étrangère, mais cette fois-ci je ne serai pas encombré par cette armure, ni de rien d'autre. Tu seras entièrement à ma merci, et je suis certain que tu en seras la première ravie..."
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