[E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Terminé]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Katla Buskvej le 18 Mai 2013, 23:05

La capacité qu'il avait avec le temps... C'était donc bien ça. Intéressant...
Mais c'était aussi intrigant. Très... Manipuler la dimension temps était très complexe, en fait, manipuler les dimensions en général était affreusement complexe... On l'avait vu en direct lorsque nous avons créé les moteurs à hyperespace. Ouvrir un rift vers un autre set de dimensions consommait une quantité d'énergie immense, il avait fallu utiliser des générateurs d'une puissance délirante pour envoyer une simple sonde vers notre planète de destination. C'était d'ailleurs le dernier obstacle qu'il nous restait à franchir pour quitter la Terre : parvenir à réunir assez d'énergie pour transporter une ville entière.

En tout cas je savais de source sûre que manipuler une dimension demandait une énergie phénoménale... Et pourtant, ce simple androïde pouvait en déployer assez ? Clairement, la source d'énergie des androïdes était un mystère que je me devais impérativement de percer. Mais j'avais beau en avoir ouvert une dizaine, je n'avais rien vu qui ressemblerait à une pile, ou un générateur, c'était juste incompréhensible.

Après, quand il termina sa dernière phrase, j'adoptai un air plutôt énervé. Hé, ho, il me faisait quoi là au juste ?

- Oh, ça va hein, pas la peine de faire votre драматиск дроннинг non plus.. 'fin... Merde j'avais pas de traduction pour cette expression-là. De faire votre sucrée, quoi. Les androïdes pourraient faire des dizaines de trucs, mais les vieilles romaines toutes moisies s'en servent exclusivement pour s'envoyer en l'air, quasiment. Quant aux pouvoirs des romains et des androïdes, j'y pige rien pour le moment parce que j'ai fait aucune recherche dessus. Puis, hein, hé, la capacité d'analyse militaire, moi...

Non, là ça m'énervait.

- Il faut arrêter avec la tactique et ces conneries ! Je suis enseignante en physique et en médecine, pas guerrière. Je suis PROF moi, PROF ! criai-je alors avec l'air plutôt excédée. Je donne des cours de sciences aux gens, et je fabrique des bidules techniques ! Et là, voilà, subitement je suis censée être guerrière, et sociologue aussi, je dois deviner les méandres de la psychologie des androïdes dont j'ignorais l'existence il y a encore moins d'un an !? Bordel, c'est pas parce que je suis un peu moins conne que la moyenne ou que je viens d'une civilisation avancée que je sais tout, MERDE ! C'est pas parce qu'on est malin qu'on est omniscient, non !? Je fais quoi, je regarde quelqu'un et OHHH magique je sais tout sur lui, bah NON ! Moi si on me dit rien, ben je peux pas deviner, c'est con la vie.

Par contre il fallait que je me calme, car m'exciter comme ça, ben... ben justement ça allait encore m'exciter et il valait mieux éviter que je retombe dans une situation où j'ai le cerveau embrouillé dans tous les sens.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Appius Silius le 18 Mai 2013, 23:30

Et patati et patata... La voilà qu'elle s'énervait, son flot de paroles allait bon train, jusqu'à même parfois parler dans ce fameux langage qu'il ne comprenait pas. Elle l'informait à sa manière qu'elle n'était en rien militaire. Bon, d'accord mais si elle n'avait pas la connaissance ni sur lui, ni sur les androïdes, ni sur les romains dans leur globalité. C'est vrai que beaucoup avaient des pouvoirs phénoménaux et inexplicables, elle allait en perdre la tête si elle cherchait à tout comprendre de ce qu'il se passait ici... Il ne fallait pas chercher à comprendre non, simplement à faire avec ces informations et surtout ne pas provoquer de situations malencontreuses. Il attendit patiemment qu'elle ait terminé ses longues tirades... Comme si elle allait s'en tirer comme ça ! A qui la faute hin ?

Appius n'était pas un violent par nature, non c'était plutôt du genre à vouloir aider son prochain et être là quand il le fallait pour les autres. Seulement elle l'avait tout simplement enfermé dans un autre rôle, elle s'était faite un avis sur lui sans même lui poser de questions, aucune curiosité non, elle s'était contentée de le placer à la même échelle que les autres romains, apte et programmé uniquement pour préserver la décadences dans Rome. Il ne fallait quand même pas abuser, c'était elle qui avait amené cette situation, et surtout il avait tout fait depuis le départ pour chercher à la comprendre, alors qu'elle faisait quelque chose qui lui était tout simplement intolérable. Il attendit donc, patience est mère de vertu qu'on disait, même si au fond de lui ça bouillonnait encore un peu du cran qu'elle avait de retourner la situation.


- Non mais... Je n'ai pas cessé de chercher à vous connaitre un peu mieux pour ne pas avoir à vous juger au premier regard ! Je vous ai laissé le bénéfice du doute alors que vous charcutiez un camarade mort ! J'ai été attentif et à l'écoute pour chercher à comprendre ce que vous faisiez et pourquoi vous étiez là. Et vous en retour vous faites quoi ?

Il ne quittait pas son regard car il n'avait pas peur d'elle. Il n'était pas fou pour autant et ne chercherait en aucun cas à l'affronter, mais il voulait montrer qu'il pouvait tenir tête quand il savait qu'il avait raison.

- Quand on ne peut deviner la moindre des choses justement c'est de se renseigner plutôt que de mettre tout le monde dans le même moule ! Alors vous êtes prof d'après ce que vous dites, mais vous ne manquez pas de jugeotte, vous me l'avez déjà démontré plusieurs fois depuis tout à l'heure. Je n'avais nulle connaissance de l'existence d'une pareille technologie, pourtant vous ai-je traitée différemment ? Avec mépris ? Je ne crois pas ! Pour une prof, ce n'est pas une très bonne leçon que vous pourriez donner par votre comportement ! Tout simplement une leçon de vie complètement ratée.

Les mots étaient durs sans être violents. Il voulait qu'elle comprenne, qu'elle se rende compte, quitte à l'énerver encore plus. Peu importe, de toute façon qu'est ce qu'il avait à y perdre ? Il n'y avait pas grand chose qui le retenait ici au pire, et puis si elle partait, il ne perderait qu'une possibilité d'avancer sur la desactivation du plot des androïdes. Dans le meilleur des cas, cet abcès sera crevé tout simplement et ils pourront partir de nouveau pour d'encore meilleures bases. Au moins cela avait eu le mérite de clarifier certaines choses. Il ne baissera pas le regard en face d'elle, non, quoi qu'elle dise ou fasse, il avait une fierté tout de même, qu'il soit androïde ne changeait rien à cela, au moins elle comprendra qu'il n'y avait pas grand chose de différent chez lui que chez les hommes en dehors de son fonctionnement.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Katla Buskvej le 18 Mai 2013, 23:59

Puissance nominale, 3%, moteurs du bras gauche, mouvement calculé et exécuté. C'était le rapport de l'ordinateur. Dans les faits, je venais de lui mettre une gifle. Je n'avais pas fait un truc pareil depuis... plus d'une bonne centaine d'années. L'air totalement surprise par ce que je venais de faire, je me laissai tomber au sol, me recroquevillant alors à nouveau en position fœtale, et en pleurant. Putain de pays...

- Désolée... Vous ne pouvez pas comprendre de toutes façons. Et je dis pas ça par... par mépris ou je sais pas quoi... c'est... c'est juste normal... marmonnai-je alors entre deux sanglots.

C'était tout à fait vrai. Depuis combien de temps existait-il ? Et avait-il déjà été propulsé dans une civilisation totalement différente où plus aucun de ses repères n'existait, sans exception ? Non, et sans l'avoir vécu il me semblait strictement impossible de véritablement saisir à quel point ça pouvait être déroutant et confus. J'étais en fait presque heureuse de n'avoir plus que huit mois d'hydrogène...

- 526 ans... au même endroit... une civilisation avancée... où... sans danger... sans problèmes ou disputes graves... pas un seul meurtre en un demi-millier d'années... de la bouffe à volonté... notre s... notre seule préoccupation c'était de savoir quelle oeuvre d'art ou quelle recherche on... on allait faire aujourd'hui...

Je pris un moment pour respirer un coup, me frottant le visage.

- Et là, voilà, Rome... 3000 ans de retard, des "dieux"... des androïdes auxquels je comprends rien... tout le monde tente de me butter sans qu... sans que je sache pourquoi, alors que je leur ai RIEN fait et RIEN dit... plus aucun ami, plus personne qui m'aime et que j'aime, plus personne à qui parler... plus personne de confiance... la dernière survivante d'une époque révolue... forcément je risque pas de réfléchir comme vous le voulez...

Mais j'eus une sorte d'illumination. Je savais comment régler mon "petit problème", celui qui me pourrissait le cerveau depuis maintenant deux semaines. Des schémas du bloc dans lequel était stocké mon cerveau apparurent devant mes yeux, et il y eut un zoom sur les glandes qui produisaient les hormones féminines coupables. Je passai alors en revue la liste des outils que j'avais, cherchant quelque chose de précis.
L'ordinateur me livra un résultat : la lame que je portais au bras gauche pouvait être suffisamment précise pour une telle opération si je réduisais sa puissance. Les risques étaient élevés, très élevés, mais je pouvais brûler cet amoncellement de cellules qui ne me causait plus que des problèmes.

L'ordinateur fit une simulation, montrant la procédure. L'arrière de mon crâne s'ouvrait, puis le bloc cérébral également. Je tordais alors mon bras gauche, et la lame brûlait délicatement ce qu'il fallait. L'ordinateur afficha alors les résultats. Durée de l'opération : 1:17. Risques : élevés : infections 21%, mauvaise manœuvre 17%, attaque extérieure inconnu. Danger : disparition du désir sexuel, dérégulation de l'humeur, insensibilisation partielle. Il présentait l'insensibilisation comme un problème, je voyais plutôt ça comme une excellente solution.

Il faudrait que j'y réfléchisse. C'était une solution séduisante mais je devais me donner au moins 24h pour y réfléchir. J'enregistrai la procédure dans un coin de mes disques durs, avant de relever la tête et réaliser que la tablette était en route. Bah. Il n'avait rien pigé quand je lui avais expliqué ce qu'était une hormone, je doutais qu'il comprenne grand chose à une opération chirurgicale au plasma.

- Foutez le camp, va... J'ai des trucs à faire. Et l'offre tient toujours si vous avez des emmerdements... Maintenant barrez-vous.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Appius Silius le 19 Mai 2013, 01:01

Cette claque, il aurait pu l'éviter, il aurait dû l'éviter. Il aurait pu arrêter le temps quand il vit sa main commencer à bouger. Mais non, il l'avait laissée faire... Etrange le comportement n'est ce pas ? Et non il n'était pas non plus mazo au point de rechercher la douleur. Elle ne se sentait pas bien, après la gifle elle s'était repliée sur le sol, sanglotant en s'excusant. Il ne pouvait pas comprendre oui certainement. Elle reprenait des explications, mais tout devenait clair, une nouvelle fois, la solitude la pesait, le changement radical d'environnement, ses amis, tout avait changé ici et elle n'avait pas commencé dans les meilleures des conditions. Rejetée, recherchée, ils voulaient apparemment sa tête, et toutes ces choses semblaient la marquer bien plus que ce qu'elle ne voulait le montrer.

Il n'avait rien dit, était simplement resté là sans chercher à répondre à ce qu'elle disait. Il l'écoutait sans bouger, immobile. Puis quand elle s'arrêta de parler, c'est sa tablette qui prit le relai... Elle avait montré quelque chose qui ne s'était pas passée encore, une opération qui semblait bien compliquée et dangereuse. Une opération sur elle même pour s'ôter quelque chose, ou détruire quelques cellules... L'intérêt ? Aucune idée... Mais il savait au fond de lui que ce ne devait pas être une bonne idée. Il avait quand même compris une chose, les informations qui s'affichaient après l'opération, des chiffres sur les risques, infections et autres choses. Ce n'était pas vraiment glorieux comme décision. Elle revint assez rapidement à lui pour lui demander de la manière la plus courtoise qui soit d'ailleurs, de partir et la laisser seule ici. Un androïde c'est têtu, vous ne saviez pas ?

Il ne lui répondit pas, non, il se contenta de s'agenouiller devant elle, puis il la prit dans ses bras. Un geste presque autoritaire mais qui se voulait tendre et rempli de compassion. Ses lèvres se portèrent à ses oreilles, elle pouvait en faire ce qu'elle voulait là, il était à sa mercie mais qu'importe il ne pouvait décemment pas la laisser dans un pareil état. Il se contenta de lui parler doucement au creux de l'oreille.


- Pas tout le monde... Que je sache, je n'ai jamais chercher à vous tuer. Ce monde est loin d'être idéal je vous l'admets, mais je vous assure qu'il y aura une place ici pour vous. Ce ne sera jamais cette civilisation que vous avez connu, mais je suis sûr que vous trouverez des personnes pour vous entourer. Et vous n'aurez pas le besoin de vous charcuter pour ça...

Il pourra en faire parti d'ailleurs si elle le souhaitait. Mais pour l'heure il ne voulait pas parler de lui, il voulait juste s'assurer qu'elle se sente mieux pour le coup. Un coup de blues, ça arrivait à tous et encore plus aisément à cette personne qui venait d'arriver dans Rome avec le passé qu'elle avait vécu.

- Tu veux vraiment que je parte ?


Tiens, il était passé du vous au tu... Bizarre, mais bon, c'était sûrement quelque chose de normal après ce qu'ils venaient de dire et révéler l'un à l'autre concernant leur état, leur passé et tout le reste. Il se plaçait dans une sorte de proximité un peu plus grande sans la quitter de ses bras, desserrant simplement un peu son emprise pour pouvoir la regarder par moment. Bien sûr, il n'était pas du genre à imposer sa présence non plus si elle ne le souhaitait pas.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Katla Buskvej le 19 Mai 2013, 10:29

Le corps de combat m'avait aidée à survivre mais il provoquerait peut-être aussi ma perte. Dans un corps "normal", ceux utilisés dans la vie de tous les jours, j'aurais pu réguler tous ces problèmes, les flux hormonaux auraient été moins incontrôlés, j'aurais eu plus de produits médicaux pour m'aider à tenir au travers de cette expérience pour le moins épouvantable qu'avait été mon arrivée à Rome, ...

Et alors que je réfléchissais à ça, je réalisai soudainement qu'il s'était baissé pour me prendre dans ses bras. Décidément... Je lui avais pourtant dit deux fois de foutre le camp non ?
Bon, il n'était pas méchant... Juste un peu, ouais, voilà, fleur bleue disons. Il fallait bien avouer que je n'était pas dans mon meilleur état pour le moment, ça faisait longtemps que je n'avais pas craqué d'une telle façon. Mais je me sentais... vieille, subitement, comme si le poids écrasant des années que j'avais vécues en trop m'arrivait dessus d'un seul coup. J'étais restée en vie quatre fois trop longtemps, déjà.

Ce qui m'avait maintenue saine d'esprit c'était le projet Pentagone, l'exil, le fait de quitter la planète, mais maintenant... J'étais mêlée à des intrigues politiques pourries dans un monde primitif auquel je ne comprenais rien, et je n'avais rien à quoi m'accrocher.
Je ne comptais en tout cas certainement pas profiter de la gentillesse des autres. On avait suffisamment profité de la mienne par le passé, à Rome comme chez moi d'ailleurs, ce n'était pas pour faire la même chose.

- Non, c'est bon, allez-y... Désolée. Dans cet état je ne suis pas capable de prendre une décision logique et rationnelle. Là ce qu'il me faut c'est un bain frais, quelque chose à manger qui a meilleur goût que cette saleté de ration de combat, et lire un bon livre au soleil. Après, ça ira mieux, répondis-je en conservant le vouvoiement par réflexe. Ce n'était rien de personnel, je n'avais juste pas configuré le traducteur pour gérer le vouvoiement/tutoiement, qui n'existait pas dans ma langue.

Ce même sourire triste qui avait animé mon visage pendant toute la journée reparut alors une nouvelle fois, indiquant que ça irait mais que j'avais vu mieux. "Ça ira mais j'ai vu mieux", voilà une déclaration qui résumait mon état actuel à l'excellence. Le coup de montagnes russes émotionnelles, je n'en avais plus l'habitude et ça m'arrivait trop souvent, à Rome...
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Appius Silius le 19 Mai 2013, 19:20

Il la relâcha lentement, mais resta quand même proche d'elle, par deux fois elle lui avait demandé de partir, et la troisième fois ne tarda pas. Sauf que cette fois elle était plus gentille dans ses propos, plus agréable dirons nous. Elle n'était clairement pas dans son état normal c'était un fait indéniable. Elle ne le repoussait pas vraiment, mais elle lui disait simplement qu'elle n'était pas capable de prendre une décision rationnelle. Il se mit à sourire quand il entendit ce mot là. Est ce que la raison avait sa place ici de toute façon ? A Rome, la raison n'avait pas le meilleur des rôles c'est évident.

- Décidemment... Cela dit, vous n'avez pas à vous excuser, je comprends que vous puissiez être à bout après tout ce que vous avez vécu, le cas contraire m'aurait fait douter de votre part d'humanité.

Il lui sourit et reprit d'un ton plus léger.

- Mais si vous comptez prendre un bain, il vous faudra bien quelqu'un pour veiller sur vos arrières et vous tendre la serviette une fois sortie non ? Du coup il faut bien que je reste, question de logique et rationnalité.

Bon, il plaisantait oui et non, en fait il n'aurait pas dit non à ce rôle précis. Bien qu'elle n'ait clairement pas besoin de garde du corps, et sûrement encore moins de serviette pour se sécher. Mais bon, il fallait bien qu'elle pense à autre chose, qu'un sourire puisse naitre sur ce visage. La laisser ainsi, il ne pouvait pas le faire. Elle n'allait pas bien alors il n'aurait pas été correcte de la laisser avec de pareilles idées en tête. De toute façon, son problème c'était quoi au juste ? Des envies incontrôlée ? Des problèmes de rationnalité ? C'est ce qui arrive à n'importe qui, et c'était le cas dans beaucoup de situations en fait. Dans tout ce qui était dû au manque par exemple, peu importe de quoi, cela détraquait le cerveau littéralement.

- Le coté rationnel à tout va est trop pompeux, c'est fou comme vous avez tendance à vous mettre des barrières toute seule pour vous créer des problèmes qui n'en sont pas. Vous devriez parfois arrêter de penser, je pense que cela vous soulagera bien plus ! A force de garder vos fardeaux sur vos épaules, leur poids va finir par vous écraser littéralement... Déchargez vous donc !

Il lui sourit, une idée comme une autre, ce n'était jamais bon de garder tous ses problèmes pour soi, en parler, les laisser aux autres, ce n'était pas profiter d'eux, mais bien vivre en communauté non ?
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Katla Buskvej le 19 Mai 2013, 23:08

- Hmm, vous savez... commençai-je, ayant retrouvé mon sourire amusé.

Je me relevai alors, tout en continuant.

- Ce n'est pas bien vu, chez moi, de profiter des défauts de conception des jeunes femmes. Enfin jeunes... Façon de parler.

Lorsqu'il fit une remarque sur le côté rationnel, je me sentis encore une fois obligée de casser un peu l'ambiance. Mais clairement il n'avait pas idée d'à quel point je n'était pas aussi jeune que j'en avais l'air.

- Après... La rationalité est rassurante. Quand quelque chose est rationnel, il y a toujours une solution. Quand quelque chose est illogique, toute forme de réflexion se retrouve toujours heurtée à un mur d’imbécillité, d'ignorance, ou d'incohérence. Après 526 ans, je me suis faite tromper et trahir plusieurs centaines de fois. Croyez-moi, après tout ça, rester logique dans sa façon de penser est une nécessité pour survivre.

Je laissai ensuite tomber les vêtements que j'avais sur le dos, me retrouvant à nouveau en sous-vêtements (en fait faux vu qu'ils faisaient partie du métal liquide qui me couvrait), et me dirigeant tranquillement vers le Tibre. Une fois plongée dans l'eau, je laissai échapper un long soupir de détente. J'aurais donné cher pour un bain chaud, mais cette petite baignade dans l'eau fraîche du fleuve me rafraîchissait les idées... Et j'aimais bien l'odeur des fleuves. Elle était très particulière, très singulière. Comme la mer, en fait. Les deux étendues d'eau avaient des odeurs très très différentes que j'appréciais énormément.

Alors que je me détendais, j'aperçus du mouvement... Tiens tiens tiens...

- Pas un bruit... dis-je doucement. Je reviens.

Je plongeai alors dans l'eau, ayant repéré un sandre. C'était un bon environnement pour ce poisson... L'eau était très légèrement saumâtre vu qu'on était proches de l'estuaire du fleuve, l'eau s'écoulait relativement lentement, et le fond était sablonneux. La créature faisait plus ou moins 45 centimètres de long, il était donc plutôt de petite taille dans l'ensemble. C'était surtout un poisson très goûteux, surtout pour un poisson blanc. Il n'était en revanche pas extrêmement gras, ce qui en faisait plutôt le genre de poisson que l'on mange cuit et pas cru. Je ne regrettais pas d'avoir conservé les recettes de cuisine de la Citadelle, dans mes disques durs...

Une fois sous l'eau, je fixai mon regard sur l'animal aquatique... Pointant mon doigt vers lui, j'attendis une seconde, deux secondes, et CLAC. Le métal qui recouvrait mon index se retrouva brutalement projeté vers l'avant, empalant le poisson pour le ramener ensuite vers moi. Une fois la prise faite, je bondis hors de l'eau, me dressant l'air très fière, avec le sandre qui était empalé sur mes doigts, tué sur le coup.

- HAHA ! Le problème de la bouffe est réglé ! C'est bon, en plus !
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Appius Silius le 19 Mai 2013, 23:53

Et bien voilà ! Finalement il avait réussi à lui redonner le sourire. Les choses avaient été mises au clair, il n'était pas du genre à en vouloir éternellement ni même à rester en colère après quelqu'un pendant longtemps. Il n'éprouvait nulle colère ou amertume à son sujet alors il avait fait en sorte qu'elle le comprenne, à sa manière. Elle lui avait plus ou moins expliqué son "défaut" ou son problème plutôt de nature physiologique, endocrinale, enfin ce terme là il ne le connaissait pas mais ça fait toujours bien dans un texte. Elle n'était pas jeune, ça il avait pu s'en douter un peu, non pas par son physique mais par tout ce qu'elle lui avait raconté.

Elle n'avait clairement pas le recul d'une jeune femme d'une trentaine d'années. Il pouvait se ressentir qu'elle avait du vécu derrière, qu'elle avait eu nombreuses histoires si bien dans la vie de tous les jours que dans l'essor de sa technologie. En plus, quand elle lui avait montré la photo d'elle, enfin via sa tablette, il y avait une date dessus qui avait bien indiqué qu'elle était en vie il y avait de cela plusieurs siècles. Donc non, il avait bien saisi qu'elle n'était pas la jeunette à berner facilement. Une femme mature... C'est drôle comme cette expression vieillit énormément la personne désignée non ?


- Profiter ? J'aurais pu dire que je vous rejoindrai pendant votre bain aussi..

Il lui fit un clin d'oeil, amusé, après tout il n'avait pas tant cherché à profiter non plus... Si ? Elle s'était levée dans toute sa splendeur, le sourire ayant de nouveau illuminé son visage, puis elle se déshabilla, du moins pas intégralement puisqu'il restait encore les sous vêtements qu'elle avait elle même créés avec sa peau artificielle. Il n'y avait pas à douter, elle était juste parfaite physiquement. Mais bon, ce n'était pas vraiment quelque chose qui pouvait faire office de compliments, après tout elle pouvait se donner le physique qu'elle souhaitait, gommer la moindre imperfection pour être la plus séduisante possible ou la plus à même de combattre selon ce qu'elle recherchait.

Bref ! Il admirait son corps sans aucune retenue, elle ne cherchait pas à se cacher ni même à fuir son regard, alors il se laissait aller à son admiration. Quand elle entra dans l'eau il esquissa un nouveau sourire, elle avait l'air de s'y plaire et cela lui faisait le plus grand bien, du moins c'est ce que laissait penser ce petit soupir qu'il venait d'entendre. Appius se déplaça légèrement pour se glisser assis face à elle sur un rocher, à une quarantaine de centimètres de hauteur par rapport au niveau de l'eau, l'observant se détendre en souriant, bras croisés sur son poitrail.


- En tout cas, je vous l'ai déjà dit mais vous êtes magnifique ! Pas étonnant que vous ayez du succès !


Ce n'était pas faux ce qu'il disait, si elle avait des moeurs pas très irréprochables comme elle lui avait dit auparavant, alors c'est qu'elle plaisait un grand minimum aux hommes, ou aux femmes, voire aux deux peut être. Elle lui demanda de garder le silence, ce qu'il fit sans discuter. Elle avait entendu quelque chose, ou senti quelque chose, allez savoir quoi. Elle se mit à plonger dans l'eau claire, de là où il était, il ne pouvait pas voir vraiment la scène qui se déroulait sous l'eau, il apercevait juste des formes, floues, ondulant par le flip flap des flots et du courant du Tibre. Elle refit surface quelques secondes plus tard avec un gros poisson dans les mains, enfin plutôt empalé sur ses doigts.

- Rappelez vous tout de même de ne pas vous servir ainsi de vos doigts lors de vos ébats ici, vous risqueriez de retrouver votre partenaire dans le même état que ce pauvre poisson !

Il se mit à rire après ses paroles, se levant de ce perchoir où il se trouvait pour se diriger vers elle, enfin, restant au bord du Tibre. La pente n'était pas la plus difficile à franchir, mais par habitude, il se planta devant elle et lui tendit la main pour l'aider à ressortir pour faire cuire sa prise. Finalement, elle faisait d'une pierre deux coups avec cette prise. Non seulement elle avait pu se détendre mais en plus de ça, elle pourrait déguster quelque chose de bien goûteux en ce début de soirée.

- Vous pouvez faire du feu facilement ou je peux vous être utile pour ça ?
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Katla Buskvej le 20 Mai 2013, 08:17

Lorsqu'il fit ce compliment aussi soudain qu'inattendu... J'avoue que je ne savais pas trop quoi répondre ni où me mettre, et me contentai d'encore rougir bêtement en toussotant légèrement. Les deux étaient inutiles et trahissaient clairement une gêne quasiment palpable. Je me demandais d'où ça sortait, ça ? Puis du succès... Pas tellement en fait, depuis mon arrivée tout le monde tentait de me TUER, pas de coucher avec moi. Non, clairement, ma réussite auprès des hommes et femmes de Rome, d'un point de vue autant physique que social, était extrêmement limitée. Anecdotique, même, pourrait-on dire.

Et donc pour la première fois depuis ma rencontre avec cet étrange androïde qui se disait indépendant, je ne voyais vraiment pas quoi répondre. Je fis donc ce que je faisais de mieux quand je ne sais pas quoi répondre : je ne répondis rien, tout simplement.

Une fois remontée avec ma prise, je ne pus m'empêcher afficher un grand sourire quand il parla de me servir de mes doigts de façon douteuse... Si seulement il savait ce que je pouvais faire avec ma langue, il serait clairement plus effrayé encore par ce que j'aurais pu faire à mes partenaires. Le meilleur moyen du monde de satisfaire un amant, comme de le tuer. Une chance que je n'aie pour le moment l'intention d'assassiner personne, tiens, parce qu'en y réfléchissant, ce serait vraiment efficace. Hmmm... A réfléchir, tout ça.

Mais je cessai de penser à ce genre de détails quand il me demanda si je pouvais faire du feu facilement. Oui et non... En déployant mon projecteur de plasma, je pouvais juste utiliser le laser servant à la chauffe pour allumer un feu. C'était néanmoins une procédure un peu... Lourdingue. Et je ne comptais pas sortir ce type d'armement lourd devant qui que ce soit, c'était plus ou moins mon joker en cas de problème sérieux. La dernière carte à abattre si je suis acculée. Puis les mâles ça aimait bien faire du feu, ça devait être un truc viril, aucune idée.

- A vous de jouer ! lui lançai-je donc sans perdre mon sourire.

Pendant ce temps, je commençai à évider le poisson. Mes doigts prirent à nouveau cette apparence chromée, pour finir avec des formes de lames dont je me servis pour ouvrir la pauvre créature et la nettoyer. Certains d'entre eux reprirent alors leur forme normale, sauf un qui s'était élargi et dont je me servis alors pour écailler le repas du soir. Une fois cela terminé, j'attrapai l'une des assiettes de fortune que j'avais bricolées en terre cuite (ben ouais, hein, ça va, j'étais pas potière non plus) pour y placer la poiscaille, et lever les filets tranquillement. Si on m'avait dit que je jouerais à la petite poissonnière à Rome, j'aurais sûrement rigolé... et pourtant...
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Appius Silius le 20 Mai 2013, 09:22

La belle, bah oui parce qu'elle l'était et surtout il n'y avait personne d'autre pour jouir de ce qualificatif, n'avait pas répondu à son petit compliment, elle s'était contentée de rougir et toussoter légèrement. De la gêne clairement... C'était difficile à comprendre. Elle était difficile à comprendre en fait. Un coup elle se faisait charmeuse, aguicheuse, et le moment d'après elle jouait la vierge effarouchée. Et ce n'était pas que dans le domaine de la séduction non, elle pouvait passer de la joie à la colère, et de la colère à l'humour en l'espace de quelques secondes. Les femmes étaient déjà bien compliquée à comprendre mais celle ci, cela semblait peine perdue.

Il l'aida donc à sortir en attrapant sa main, la laissant parcourir les quelques petits mètres de montée pour revenir sur la berge. Son corps ruisselait d'eau, bon il y avait cette odeur de poisson qui n'était pas vraiment agréable, mais elle ne provenait pas d'elle c'était une certitude. D'ailleurs son repas gigotait dans sa main, mais pas bien longtemps puisqu'elle l'acheva assez rapidement. Il la regardait avec le sourire aux lèvres, elle lui demandait de faire le feu, comme s'il était normal que ce soit à l'homme de s'en occuper. Mais avant cela, il fallait bien ressortir sa connerie qui avait eu le don de l'exaspérer tout à l'heure. Vanne pourrie, deuxième acte, scène une !

Il la regarda d'abord de haut en bas tout en détail, pas trop proche non plus mais elle pouvait voir qu'il la détaillait et ce silencieusement. Il se pencha d'ailleurs sur le coté pour faire la même chose avec le coté pile de son corps, avant de se redresser et sourire amusé en lui adressant.


- Ah... Bah non... Pas de trace de rouille...

Il se mit à sourire à nouveau, mais plus taquin cette fois, il essayait de se contrôler pour ne pas avoir à rire de ses propres blagues, cela ne faisait pas vraiment classe sinon. Mais bon, elle avait déjà fait un bide une fois alors il était fort probable qu'elle en fasse un second maintenant. Il ne chercha pas à rester bien longtemps à ses cotés non, il alla recueillir ce dont ils avaient besoin dans les alentours. De l'herbe morte ou brindilles mortes, un peu de bois sec, des grosses pierres et un système D pour pouvoir allumer ce feu. Cela avait du lui prendre une ou deux minutes tout au plus. Elle, de son coté, vidait le poisson et l'écaillait avec... Ses doigts... Beurk ce n'était pas ce qu'il y avait de plus sexy en fait... Bien que... Voir une jolie femme en maillot de bain en train de faire ça... ça aurait pu être pire non ?

- Voilà... Pour le feu, attendez un peu...

Tout en parlant, il avait disposé les pierres en rond sur le sol, mis les herbes sur le centre du cercle et recouvert le tout du bois sec qu'il avait trouvé à coté. Les préparatifs étaient prêts maintenant il ne restait plus qu'à... Il regarda une nouvelle fois Katla, elle semblait tellement occupée qu'il n'allait pas lui demander quoi que ce soit tout de même... Pourtant ce qu'il allait faire allait sûrement attirer son attention malgré le poisson entre ses mains. Il attrapa la main de l'androïde qui gisait sur le sol à coté, puis il le traina jusqu'au futur feu. Sa main était posée sur le bois, et sans prévenir Appius donna un coup sec dans le thorax de l'androïde. L'effet escomté fut celui voulu, sa main se mit à rougir de plus en plus, un mécanisme de défense, le pouvoir de cet androïde mort à ses pieds... Le contrôle de la chaleur. Il ne pouvait pas faire de flammes, mais il pouvait brûler les choses avec ses mains.

Le feu arriva donc assez rapidement, enveloppant les deux mètres avoisinnant de sa douce chaleur. Appius retira sa main de cet endroit, puis se contenta de porter le corps un peu plus loin. Dans un buisson afin que nul ne puisse le voir d'une simple balade en fait. Comme ça il pourra le retrouver aisément par la suite quand il reviendra avec ses frères. Il retourna au près d'elle et lui sourit. Le poisson semblait prêt, il ne restait plus qu'à le faire rôtir.


- Madame est servie... Madame désire t-elle autre chose ?

A nouveau il se mit à sourire avec un amusement certain, jouer la machine quand sa propre nature est déjà propice à penser qu'il était machine, voilà de quoi la titiller à nouveau surtout qu'ils avaient eu une discussion assez dure à ce sujet qui lui avait valu une gifle d'ailleurs.
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