[E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Terminé]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

[E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Terminé]

Messagepar Katla Buskvej le 06 Mai 2013, 19:06

Bon ! J'avais enfin réussi à récupérer des pièces d'androïdes déglingués, et cette fois-ci, dans mon petit coin près du Tibre, je devrais pouvoir étudier tranquillement les mécanismes de ces bidules. En fait, mes précédentes observations m'avaient montré que les processeurs étaient quantiques, mais je ne comprenais pas comment ces processeurs pouvaient fonctionner sans les lecteurs de données qu'on utilisait dans la Citadelle...

En effet, lorsqu'une particule est observée, son état change, en physique quantique. Cela pose donc des problèmes assez sérieux... Car si, pour simplifier, on enregistre un fichier dans lequel il est indiqué "Bozo le clown", le simple fait d'ensuite tenter de lire ce fichier transformera celui-ci en "GJRMJM LJMG2OJP%?V42JM42 LOL PWND". Pour contourner ce problème, nos ordinateurs utilisaient une sorte de "bug" dans les lois de la physique qui permettait de transformer ET lire une particule au même moment.

Ainsi, le fichier "Bozo le clown" était enregistré. Puis le lecteur modifiait ET lisait le fichier en même temps. Ainsi, "Bozo le clown" était transformé en "GJRMJM LJMG2OJP%?V42JM42 LOL PWND", mais il était lu simultanément. De fait, l'ordinateur avait le temps de voir qu'il était écrit "Bozo le clown", pour ensuite corriger le fichier et le ramener à son état d'origine.

Ce type de fonctionnement pouvait paraître lourd, mais la puissance de calcul des processeurs quantiques permettait d'amplement contrebalancer ce défaut. Ce procédé "lourdingue" ralentissait la lecture de 10%, mais l'utilisation de processeurs quantiques augmentait la vitesse de 5000%. Un très bon deal. Sauf que voilà, ces conneries d'androïdes romains n'avaient pas ce type de lecteurs, et ça me gonflait. Je ne pigeais pas comment ils pouvaient faire, du moins, je n'avais pas compris la première fois que j'avais vu l'un de ces processeurs.

Néanmoins, je pensais avoir trouvé la clé, et il ne manquait plus qu'à faire des tests pour confirmer tout ça ! L'androïde "mort" qui était devant moi, posé sur une pierre plate, semblait avoir été abattu par un coup de lance. Pas terrible comme mort... Je me demandais d'ailleurs qui aurait pu lui foutre un coup de lance, vu qu'à priori Rome n'était en guerre contre personne. Mais au fond, je m'en foutais un peu, aussi, 'faut dire.
Dommage n'empêche, il n'était pas mal, ce modèle...

Mweurf. Il fallait vraiment que je trouve un moyen de calmer ma tendance prononcée à grimper aux rideaux, et vite, parce que sinon j'allais vraiment finir par avoir de gros problèmes. J'étais déconcentrée à longueur de journée, et je regardais tous les humanoïdes qui passaient comme un bout de viande. Enfin pour le moment... Concentration ! Hop, d'un geste rapide, avec juste les doigts, j'arrachai la plaque de métal qui protégeait le crâne de l'androïde décédé, l'envoyant voltiger plus loin.

Et je vis ce qui m'intéressait : le "cerveau" de l'ordinateur, les processeurs principaux gérant la conscience artificielle des machines romaines. Le métal liquide autour de mon index prit une teinte chromée avant d'ensuite se retirer, laissant voir le doigt artificiel fait de plaques de métal. A côté de moi, la tablette s'alluma, projetant l'écran holographique dans le vide avec diverses données. L'analyse allait pouvoir commencer !
Dernière édition par Katla Buskvej le 21 Mai 2013, 22:55, édité 1 fois.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Appius Silius le 06 Mai 2013, 20:58

La physique quantique... Jamais entendu parler de ça... Appius était et est un androïde de terrain. Il a toujours servi ses maitres, non seulement pour leur protection, mais aussi pour assurer leurs moindres envies. Comment il fonctionnait, il n'en avait aucune idée, même quand le plot qui le rendait aussi vulnérable et soumis à ses maîtres fut déconnecté de son système, il ne comprit pas plus comment il avait été formé. Il savait pourquoi, par qui, pour qui, mais sûrement pas comment. D'ailleurs, c'était un secret qui était des mieux gardés au sein de Rome, afin que les hommes ne se remettent pas à créer de nouveaux androïdes pour se faire la guerre.

Il avait su prendre sa liberté, il se l'était arraché des griffes de ses propriétaires... Il aurait pu rester pourtant, il aimait cette femme, mais la voir changer et s'adonner au plaisir de la chaire avec d'autres hommes était devenu plus qu'insupportable. Il avait donc choisi lui même un soir de quitter le domus en secret, et depuis ce jour, jamais il ne fut en contact avec ses anciens maitres. Il savait qu'elle s'était remariée, mais elle n'avait jamais rien dit quant à sa fuite. Elle avait changé oui, mais elle lui restait respectueuse malgré qu'il ait fui sa situation. C'était plus fort que lui, depuis que son ancien maître avait connu la mort, il pouvait enfin la laisser voler de ses propres ailes, elle ne risquait plus rien.

Depuis ce jour, il s'était entouré que de peu de personnes, seulement des personnes en qui il avait conscience. Il vivait la plupart du temps avec une femme qui l'avait hébergé dans sa cache, elle aussi vivant dans la rue et ayant été déçue de la vie. Ils avaient beaucoup en commun, c'est ce qui avait fait qu'ils s'étaient liés d'amitié très rapidement. Parallèlement, il entra en partie dans la Rébellion, ce groupuscule d'androïdes qui se rebellaient contre les autorités, contre les traitements que l'on faisait subir à leur semblable. La vie d'un androïde n'était pas de tout repos à Rome, quand ils étaient soumis par leur plot actif, ils profitaient d'eux sans gêne, sans honte, se les prêtant comme s'il ne s'agissait que de simples jouets... Pourtant, dès lors que ce fameux plot marquait des signes d'affaiblissement, l'androïde se retrouvait confronté au choix, il pouvait enfin ouvrir les yeux et prendre sa vie en main. Ils ne saignaient pas, ils n'enfantaient pas, mais il ressentaient la douleur, l'envie, l'amour, et tout autre sentiment qu'un Homme quelconque pouvait ressentir dans sa vie.

Il n'y avait que leur corps qui les différenciait des hommes, et ce code barre que l'on leur gravait sur le corps à leur fabrication. Ce soir là, Appius était las de Rome, las de ces rues bondées de monde, ne se prêtant aucune attention. Il avait pour la première fois depuis qu'il était libre, passé les portes de la ville. Un long chemin longeait le Tibre, et c'est par là qu'il comptait passer un peu de temps avant de devoir revenir à la réalité. Il y avait eu des pertes récemment dans la Rébellion. Certains d'entre eux, des jeunes recrues, s'étaient fait avoir par des gardes de Rome. La sentance était la même, soit ils mourraient en fuyant et étaient jetés dans le Tibre, soit ils se faisaient prisonnier et ils étaient réinitialisés pour qu'ils connaissent à nouveau cet asservissement.

Au loin il aperçut pourtant quelqu'un qui semblait triffouiller quelque chose non loin de l'eau. Il n'y prêta que peu d'attention au premier abord, se contentant de continuer de marcher, mais dès lors qu'il fut suffisamment proche pour distinguer ce qu'elle était et faisait, il stoppa sa marche, bouche bée et les yeux grands ouverts. Cette femme était tout bonnement en train de démonter un androïde. Sa plaque neurale avait été retirée et elle bidouillait ce qui se trouvait à l'intérieur. Il serra les poings et s'approcha cette fois plus fermement, dans sa direction. Elle n'avait pas encore prêté attention à lui, mais il ne cherchait pas non plus à la surprendre. Arrivé à environ dix mètres, il se planta sur un des petits rochers qui longeait le cours d'eau et s'adressa à elle.


- Vous êtes en train de bafouer la mémoire d'un camarade !

La phrase avait été lancée, il attendit qu'elle redresse la tête, la laissant l'apercevoir, avant d'arrêter le temps quelques secondes, se rapprochant d'elle pour ne laisser plus qu'un mètre entre elle et lui, puis il fit reprendre le temps. Ainsi en un battement de paupière, il venait de faire 9 mètres sans qu'elle s'en aperçoive. Il n'était pas armé, du moins il ne portait pas d'arme dans ses mains, seul une dague avait sa place à sa ceinture.

- Qui êtes vous et pourquoi faites vous ça ? Cet homme était une bonne personne, il ne mérite pas d'être traité comme un animal de laboratoire.

C'était une femme, et Appius n'aimait guère la violence, il se contenta de l'interpeler et lui expliquer aussi calmement que ses nerfs lui permettaient, ne la quittant pas du regard. Elle avait pu voir son pouvoir, donc avec un peu de réflexion, elle savait qu'il pourrait apparaitre n'importe où en un clin d'oeil et lui porter un coup fatal dans le besoin. Il faisait parti autrefois des deux assassins de la Rébellion, et il n'avait encore jamais manqué une cible. Il lui laissa une chance, une chance d'arrêter ce qu'elle faisait, ou bien de lui donner une raison qui vaille la peine de bafouer ainsi l'honneur d'un guerrier, d'un camarade. Il la regardait, de bas en haut, de haut en bas, cherchant à savoir s'il l'avait déjà croisée quelque part, une androïde ? Une humaine ? Pour l'instant, tout était flou. La seule chose dont il était sûr, c'est qu'il ne comptait pas la laisser continuer ce qu'elle était en train de faire.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Katla Buskvej le 06 Mai 2013, 21:54

La terreur. Immédiate, instantanée même. Lorsque j'entendis la phrase de ce type, ma réaction fut instinctive, ou carrément primale, je dirais. Quelqu'un m'invectivait alors que je travaillais sur un androïde détruit, et ne semblait pas aimer ce que je faisais... Une situation familière. Était-ce lui ? Un de ses sbires qui venait me terminer ? Ne comptant prendre aucun risque, j'attrapai immédiatement ma lance, me retournant alors avec un air surpris, terrifié même.

Et là, il figea le temps. Sur le coup je ne savais pas ce qu'il se passait, mais pourtant il se déplaçait librement alors que j'étais comme gelée. Je ne m'en rendais même pas compte, mais il pouvait me voir. Figée, immobile, vulnérable, avec un air absolument terrorisé. Il put examiner qu'en effet, j'avais bien retiré la plaque crânienne de l'androïde. Mais aussi que mon index droit était métallique, et que ma lance ne ressemblait à rien de ce que Rome fait.

Et là, le temps repartit. Il était devant moi. L'ordinateur de combat afficha une erreur, ne comprenant manifestement pas ce qu'il s'était passé, et autant dire que moi non plus. Il s'était téléporté ? Je savais que les romains avaient des pouvoirs puissants, mais se téléporter, clairement c'était le genre de chose qui allait me poser problème. Surtout s'il venait de la part d'Alpharius pour m'abattre. L'ordinateur de combat était puissant, en lui laissant le contrôle je pouvais faire du 1 contre 1000 pépère et rentrer chez moi pour le dîner... Mais ce paramètre, celui du type qui se téléporte, même ce système conçu pour la guerre ne pouvait pas le prendre en compte.

Malgré cela, la machine réagit immédiatement en voyant que le type était presque au contact, me faisant alors faire une roulade en arrière sur deux ou trois mètres. Pointant ensuite la lance vers cet étrange intrus, j'allais demander qui il était, mais c'est lui qui parla le premier... Me demandant qui j'étais et pourquoi je faisais ça. Quoi ? Il pose des questions ?

Ça ne pouvait pas être quelqu'un venant de la part de ce centurion primitif... Ce dernier ne parlait pas, c'était le type qui fait "agenouille-toi ou meurs", et si tu dis non il t'attaque. Mais l'homme face à moi... Lui, en revanche, il posait une question. Il avait une forme de conscience, peut-être d'intelligence. Et sa lame... Ce n'était pas une de ces armes technologiquement avancées, je n'avais à priori pas grand chose à craindre de ce genre de matériau.

Fronçant les sourcils, j'inclinai légèrement la tête sur le côté alors que je baissais légèrement ma lance. Méfiance. On ne sait jamais. Afin de m'assurer qu'il n'y avait personne derrière moi, je tournai la tête dans un angle totalement impossible pour un humain, pas loin de 140°. Remarquant qu'il était seul, je me tournai de nouveau vers lui pour lui livrer mes conclusions :

- Vous ne travaillez pas pour lui alors... Vous n'êtes pas venu pour me tuer...

Il était difficile de savoir si ce que je disais était une affirmation ou une question. Je ne laissai en tout cas pas vraiment le temps de répondre, expliquant à cet intrus ce que je faisais. J'aimais bien expliquer des trucs. Je considérais en général qu'il n'y avait pas de question stupide, et que quelqu'un cherchant des explications valait mieux que quelqu'un pensant les avoir trouvées, dans un "dieu" ou je ne sais quoi d'autre.

- Bafouer sa mémoire ? Mais il s'en fout, il est mort ! Et j'essaie justement de fouiller dans sa mémoire, figurez-vous ! Contrairement aux machines de chez moi, les androïdes romains ont une conscience... Une "âme" comme vous l'appelez ici. Je sais comment marche l'âme humaine, j'ignore comment marche celle des androïdes. Alors, je vérifie. Je regarde. J'essaie. Voilà ce que je fais. Ce que bien plus de monde devrait faire dans cette ville d'attardés ! Au lieu de... Taper tout ce qui passe !

Bon, ce n'était pas super cohérent, ma phrase, mais c'était le stress. Il fallait que je passe mon rythme respiratoire et cardiaque en manuel pour contrôler tout ce merdier.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Appius Silius le 06 Mai 2013, 22:41

A sa grande surprise, la femme lorsqu'il s'était érigé contre elle puis réapparu à un mètre seulement de sa position, avait fait une roulade arrière digne des plus grands cascadeurs, empoigné une lance et le menaçait avec son arme. Morticus ne bougea pas pourtant, il ne se metta ni en position d'attaque, ni en position de défense. S'il la voyait bouger ou commencer à faire le mouvement pour lancer sa lance, il stoppera le temps pour se décaller juste suffisamment pour l'éviter. Il ne craignait pas grand chose en un contre un, il savait se battre, mais pourtant cette femme était différente des autres.

Il y avait des détails qui ne trompaient pas. Déjà elle se trouvait hors de Rome... Elle ne ressemblait pas aux gardes romains, ni même aux soldats des divers Dieux que l'on priait là bas. Elle ne portait pas leur uniforme, mais pourtant elle semblait faite pour le combat. Ses réflexes le montraient bien. Il ne savait pourquoi, elle baissa sa garde et reprit peu à peu ses esprits, lui demandant, ou affirmant qu'il n'était pas venu pour la tuer... Pourquoi aurait-il fait cela ? Il ne la connaissait même pas !

Son corps était également différent de ce qu'il avait pu voir, un de ses doigts était en acier, ou un autre type de métal, il n'en était pas certain... Est ce que tous ses doigts étaient de même ? Pourtant elle avait la couleur de la peau humaine, juste cette partie était restée métallique... Un défaut de construction ? C'était étrange. Dans tous les cas, elle ne pouvait être humaine c'était une certitude pour lui. Il la regardait intrigué, alors qu'elle lui expliquait tout simplement ce qu'elle était en train de faire. Elle tenait toujours sa lance dans sa main, mais ne le menaçait plus vraiment avec. Il fit donc le dernier pas qui le séparait de l'androïde en morceau, puis il s'agenouilla, sans la quitter du regard, avant d'observer ce qu'elle avait fait.


- Vous dites que vous voulez étudier l'âme des androïdes. Pourquoi ?

Il avait reposé son regard vers elle alors qu'une de ses mains avait subtilement fermé les paupières encore ouvertes de son ancien camarade.

- Et d'où venez vous ? Vous n'avez pas l'air d'être d'ici...

Il avait pu apercevoir qu'elle n'avait rien toucher d'autre sur cet androïde, ce n'était pas une folle qui avait besoin d'un corps pour un rituel quelconque ou je ne sais quoi, c'était déjà ça... Il s'assied à coté du corps, à l'aise, sans émettre une seule crainte de se retrouver face à elle. Pourtant, elle aurait facilement le dessus en temps normal, mais tant qu'il lui resterait de l'énergie, il pourra esquiver n'importe quel coup.

- Vous disiez que je n'étais pas venu de sa part pour vous tuer... Je ne sais de qui vous parlez, mais je ne suis pas là pour ça non. Je suis Appius.

Un nom, voilà de quoi simplement faire connaissance sans en dire trop ni pas assez. Elle ne connaissait pas son état, il le cachait au monde depuis des mois. Il n'avait pas tout compris de ce qu'elle avait dit dans ses explications, mais ce qu'il avait pu noter c'est qu'elle ne cherchait pas à détruire, ni à sacrifier, simplement à comprendre. Il voulait savoir qui était cette personne, et surtout ce qu'elle était.

- Vous êtes une androïde par chez vous ?

Son regard s'était reporté sur ce doigt en métal qui luisait au soleil. Il avait de nombreuses interrogations, elle semblait des plus étranges, mais la seule chose à faire pour le moment était de récolter le plus d'informations afin de s'assurer qu'elle n'était pas de ceux qui voulaient la destruction des androïdes. C'était la seule chose qui comptait pour le moment. Il esquissa un sourire simple, presque anormal dans cette situation, ils avaient failli se transpercer mutuellement, et il souriait à peine quelques minutes après...
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Katla Buskvej le 06 Mai 2013, 22:50

Il ne semblait pas agressif. Voilà qui me satisfaisait grandement ! Mince alors, pour la première fois, je tombais sur une personne qui ne voulait pas me tuer, ou qui ne couchait pas avec une personne voulant me tuer. Un changement très rafraîchissant ! Et il était pas mal en plus, héhéhéhéhéhé... hm. Passons. Il me demanda alors pourquoi je voulais étudier l'âme des androïdes. Déjà, il ne niait pas que les androïdes aient une "âme"... Pfff je détestais ce mot. L'âme, c'était... un truc mystico-mystique à la con.

L'âme humaine, c'était un ensemble de mémoires, de souvenirs, qui constituaient un comportement, lui-même issu de réactions chimiques et électriques complexes dans le cerveau. Rien de plus. Rien de beau, mystérieux ou magique. C'était impressionnant, mais de là à en faire une religion... Quand un humain crevait, son "âme" ne se séparait pas du corps pour rejoindre le Valhalla ou je sais pas quoi. Il crevait, et toutes les données étaient perdues, point. Pour un androïde c'était pareil. Des milliers d'algorithmes complexes au possible qui s'entrecroisaient pour former des pensées complexes.

Lorsqu'il eut fini de poser des questions, je repris les choses une par une, du moins au plus important.

- Je ne viens en effet pas d'ici... Je viens d'une ville à plus de 1800 kilomètres au nord d'ici, une ville technologique, qui a été détruite par une longue guerre. J'ai réussi à m'échapper avant que tout ne soit détruit, et je suis revenue avec l'expédition. Il faut vous remettre à l'heure mon p'tit chou, c'était il y a genre un mois et demie.

Je décidai de finalement abaisser ma lance. Les trois dents se rétractèrent ainsi que l'arrière du manche, l'ensemble devenant bien plus petit et bien plus facile à transporter. C'était plutôt bien qu'il ne soit pas agressif, car ça m'évitait aussi d'utiliser des munitions. Il ne me restait qu'un chargeur de 50 coups, et un chargeur quasiment vide avec 6 coups. Je devais les garder pour les urgences absolues uniquement...

- Et je ne suis pas une androïde. L'âme des androïdes... enfin l'âme... Ouais disons l'âme des androïdes est dans leurs mécanismes complexes, leurs processeurs, leur électronique. Celle des humains se trouve dans le cerveau. Mon corps, c'est un cerveau humain dans un corps mécanique. Cela permet pas mal de choses... Se défendre plus facilement, vivre plus longtemps, ...

Me rapprochant finalement, je m'installai à un petit mètre de lui environ, m'asseyant par terre. Plantant ma lance dans la terre, je pointai du doigt le crâne ouvert de l'androïde.

- Je m'intéresse à l'âme des androïdes, parce que chez moi, j'étais une experte des machines. Pour faire simple, les androïdes, je les fabriquais. Mais les nôtres fonctionnaient très différemment de ceux qu'il y a à Rome. Donc, afin de mieux comprendre leur fonctionnement, je les étudie. J'aimerais trouver un moyen de modifier ou désactiver leurs plots, par exemple. Enfin... Ce n'est pas dit que j'y arrive, mais c'est un de mes objectifs.

Je pointai du doigt derrière moi, tournant encore la tête dans un angle impossible, pour finalement revenir à Appius avec un air un peu dépité.

- Meuhf... Elle est pas là, mais bref, mon but à terme, c'est de faire sauter le plot de l'androïde qui m'accompagne. Ah, euh, désolée, annonçai-je, réalisant alors que j'avais oublié quelque chose. M'appelle Katla. Vous êtes quoi, un prêtre de Pluton encore ? demandai-je finalement, interloquée.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Appius Silius le 06 Mai 2013, 23:19

Elle s'était rapprochée, sa lance s'était rétractée... C'était étrange comme les technologies n'étaient pas les mêmes entre celles de son peuple et celles de Rome... Il fallait croire qu'ils étaient bien plus avancés technologiquement que les Romains.. Mais ils avaient tous disparus apparemment enfin d'après ce qu'elle disait. Il ne bougeait pas de sa place, la regardant avec une curiosité sans fin. Il n'avait pas pour habitude d'être agressif, sa nature profonde le forçait à aider ses prochains quoi qu'il en coutait et même s'il ne les connaissait pas. Une sorte d'ange gardien en quelque sorte.

Elle lui expliqua en premier lieu qu'elle venait d'une ville très lointaine, et qu'elle avait été détruite par une longue guerre. Il n'avait pas connu ça lui, cela devait être quelque chose de terrible. Elle avait quand même réussi à fuir et à revenir avec la fameuse expédition qui était revenue il y a maintenant un mois et demi. Elle prenait ses aises, au moins elle ne le voyait plus comme son ennemi, c'était déjà ça. Il resta attentif et sur le qui vive, même si cela ne se voyait pas, il était prêt à tout arrêter pour se protéger. Elle n'était donc pas une androïde... Une humaine dans le corps d'un robot en quelque sorte, c'était un concepte nouveau pour Appius, il lui faudra du temps pour comprendre toutes les subtilités de cet état.

Il ouvrait grand les yeux, presque parfois comme un enfant qui venait tout juste de découvrir quelque chose de nouveau ou d'excitant. Elle s'était installée face à lui, devant l'androïde qui gisait au sol. Sa lance était plantée dans le sol, il n'y avait plus de danger. Appius se reposa alors un peu, soufflant légèrement, presque imperceptiblement par soulagement de n'avoir à livrer combat. Il n'aimait pas ça, bien qu'il l'aurait fait s'il en avait été obligé.


- Je n'ai pas suivi cette expédition ni même pris d'informations à leur sujet... De toute façon mes anciens m...

Il s'arrêta net, parfois il ne réfléchissait pas assez, mais bon, peut être qu'elle ne cherchera pas à comprendre, ou peut être avait elle déjà saisi ce qu'il allait dire. Tant pis, il renchaina presque aussitôt...

- Je suppose que Rome doit vous être dépaysante en ce cas... Vous n'êtes donc pas androïdes mais humaine... C'est un concept que je ne connaissais pas... C'est ce qui explique que vous puissiez tourner aussi aisément votre cou et avec autant de souplesse je suppose.

Il regardait son corps avec les yeux qui pétillaient, c'était tout nouveau pour lui, mi femme, mi machine, elle était le lien entre les androïdes et les humains en quelques sortes... Le chainon manquant ? Il sourit à cette idée, sa nature lui plaisait, et ce qu'elle dit par la suite le fit tiquer. Elle voulait étudier le plot des androïdes, trouver un moyen de les désactiver... C'est ce qu'il recherchait lui également... Pourquoi faisait elle tout ça ? Parce qu'elle avait une androïde qu'elle voulait libérer de son joug d'esclavage.

C'était "un" de ses objectifs... C'est qu'il devait y en avoir d'autres.. En d'autres circonstances, il serait resté méfiant, mais pour Appius il voyait cela comme une aubaine, elle ne semblait pas faire parti de la Rébellion et pourtant elle agissait pour leur cause en quelque sorte, même si elle ne cherchait pas à sa connaissance à tous les libérer, mais si elle pouvait trouver le moyen de faire disparaitre l'emprise de ces plots... Alors tout serait différent !

Ce qu'elle dit pour terminer eut un effet assez amusant sur Appius, il tourna la tête légèrement sur le coté en la regardant avec de grands yeux, ne comprenant pas la question.


- Un prêtre de Pluton ? Je ne crois pas non... Je n'ai rien à voir avec eux et avec les Dieux. Je lutte contre ceux qui créent ces plots, et ceux qui asservissent les androïdes, tel est mon objectif.

Il avait parlé avec une certaine fierté, pour lui c'était une cause juste et justifiable, et peut être qu'elle serait en accord avec lui. Elle avait tout l'air d'une solitaire pourtant, mais elle ferait une alliée de choix. Il pencha la tête de nouveau sur le coté, un tic qu'il avait dès qu'il avait une question en tête.

- Un plaisir de faire votre connaissance Katla... Je me demandais... En quelle matière est faite votre corps ? Vous avez l'air d'avoir une amplitude de mouvements plus grande que la normale au niveau de votre cou, dois je en déduire qu'il en va de même pour toutes les articulations ? C'est un mécanisme vraiment impressionnant...

Il était en admiration en quelque sorte. Pour lui elle représentait un peu la suite, la fusion d'un homme et d'un androïde, enfin d'une femme pour elle. Elle créait des machines, mais elle ne les créait pas de la même manière, elle devait alors connaitre beaucoup de choses sur la mécanique, et ses avancées seraient donc bien plus grande en la matière que ce qu'ils faisaient jusqu'à maintenant en y allant à tatillon.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Katla Buskvej le 06 Mai 2013, 23:55

"Ses anciens m..." ? Tiens donc. Changeant de mode de vue, je passai en infra-rouge, confirmant alors ce que j'avais deviné à ce lapsus révélateur : c'était un androïde. Voilà qui expliquait peut-être sa réaction concernant la profanation des corps. Je sais qu'à titre personne, voir quelqu'un faire des expériences sur un cadavre humain ne me gênerait pas outre mesure, mais je savais que pas mal de personnes avaient du mal avec ça. Même au sein de la Citadelle, d'ailleurs.

Je me contentai en tout cas de hocher la tête quand il me demanda si je trouvais Rome dépaysante, et si c'était ce qui expliquait que je puisse bouger d'une manière aussi inhabituelle. Mais quand il affirma qu'il luttait contre l'esclavage des androïdes, j'affichai un air surpris. Je ne savais même pas que ça existait, ça. Cela voulait du coup dire que l'intelligence des androïdes était en fait bien plus complexe que je ne l'imaginais... Et ça allait me compliquer la tâche.

- Merde... Une rébellion ? Hmf... Chez moi nous avions des machines, mais nous les appelions des robots. Ils n'avaient aucune forme d'intelligence, c'était juste des machines de métal qui faisaient ce pourquoi on les programmait. Elles ne pouvaient pas prendre de décision intelligente, ou comprendre de concept complexe.

Je pris alors un air aussi préoccupé que pensif. Clairement, mes plans étaient maintenant totalement changés.

- Je voulais craquer le plot des androïdes, car je dispose de technologies permettant de prendre le contrôle d'une machine. Je peux les pirater, et en faire tout ce dont j'ai envie, mais le plot des androïdes m'empêchait de le faire. Mon but était de prendre le contrôle de tous les androïdes de Rome, et de m'en servir comme garde rapprochée, vu que déjà trois humains ont tenté de me tuer depuis mon arrivée.

Relevant un genou et appuyant ma tête contre celle-ci, je continuai alors mon raisonnement avec le regard dans le vague.

- Mais si vous êtes suffisamment intelligents pour comprendre le concept de liberté... Cela signifie que vous avez un niveau mental équivalent à celui des humains, impossible de vous utiliser comme arme, du coup. Enfin, éthiquement parlant, ce n'est juste pas possible.

Et même techniquement parlant. Je pourrais prendre le contrôle peut-être d'un ou deux processus, comme le mouvement et la parole, mais pas le reste. Il me serait impossible de diriger une armée entière de créatures intelligentes contre leur volonté.

- Tenter de pirater un androïde serait donc comme tenter de pirater un cerveau humain... Possible, mais hautement immoral... Il va falloir que je trouve un autre moyen de me protéger, conclus-je avec l'air pensif.

Je finis par hausser les épaules, reprenant un air plutôt amical, comme si cette nouvelle -pourtant assez terrible pour moi- n'avait jamais existé. Je trouverais bien autre chose, d'une façon ou d'une autre, autant passer à la suite. De toutes façons, ça me viendrait au moment où j'y penserait le moins, cette "idée géniale" pour survivre à tous les tarés de Rome.
Je décidai donc de passer à autre chose, me retournant, dos à Appius, mais toujours assise.

- Enfin pour l'amplitude de mouvements... Essayez de m'attraper, par derrière. Par la taille, ou comme vous voulez.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Appius Silius le 07 Mai 2013, 00:17

Plus elle parlait et plus les choses prenaient un sens, bientôt il parviendrait à comprendre quasiment tous les tenants de cette situation... Il avait vu lorsqu'il avait fait cette boulette que quelque chose avait changé en elle, il n'aurait pas su dire quoi mais il avait cette persuasion qu'elle savait qu'il n'était pas humain. C'était une machine de guerre dotée d'un cerveau humain, elle devait sûrement avoir de quoi scanner ou je ne sais quoi... Quoi qu'il en soit il se savait plus ou moins découvert.

Elle fut étonnée par contre quand il parla de rébellion elle ne semblait pas avoir pensé qu'ils avaient leur libre arbitre une fois que le plot était désactivé... Ses machines à elle, elles ne faisaient qu'obéir, un peu comme les androïdes mais avec un plot actif. Ils avaient bien un programme au départ ainsi qu'une fonction bien particulière, mais ils finissaient par se sortir de ce programme et trouver une liberté sans comprendre pourquoi ni comment. Ils étaient proches des humains.

Elle disait qu'elle voulait contrôler tous les androïdes de Rome... En fait, elle voulait les libérer pour mieux les asservir... Finalement elle n'était pas une sorte de messie, elle les libérait pour leur offrir de nouvelles chaines en quelque sorte... Il se mit à soupirer en l'écoutant, elle était recherchée par des hommes de Rome, pourquoi il ne le savait pas encore.


- Pourquoi cherchent-ils à vous tuer ? Ne vous est-il pas venu à l'esprit que vous pouviez tout simplement demander aux androïdes de vous aider en vous offrant une protection ? Ce ne sont pas que des morceaux de ferraille comme vous semblez le penser.


Elle avait compris qu'il était un androïde puisqu'elle l'avait inclus dans le lot en optant pour le "vous". Il avait bien noté cette subtilité alors il ne chercha pas à continuer de cacher cela.

- Si nous avons brisé nos chaînes, ce n'est nullement pour en porter de nouvelles croyez moi... Et je ne peux que vous inciter à garder en tête qu'il est parfaitement immoral de chercher à pirater l'un des notres.

Il avait croisé ses bras, en quelque sorte il était déçu, il avait mis sa confiance en quelque sorte, ou plutôt un espoir en elle, mais au final elle ne cherchait qu'à servir ses propres desseins. Il regardait dans le vide un instant, mais elle le sortit de ses pensées lorsqu'elle reprit la parole. Elle s'était mise dos à lui et lui proposa de l'attraper par derrière. Il la regarda d'abord intrigué, puis il se rapprocha à genoux d'elle, posant ses mains sur ses hanches.

- Que dois-je faire ?

Dès qu'elle se mit à bouger, il l'aida dans ses mouvements, se rendant compte de ses possibilités physique et surtout de l'amplitude de ses mouvements... Elle avait un corps bionique des plus intéressants, il pouvait se mouver dans tous les sens, elle avait la possibilité de tourner sur elle même, tout était souple, facile, huilé. Il retira ses mains de ses hanches pour la laisser reprendre sa place et surtout son état normal, les reposant sur ses jambes en la regardant, l'étonnement encore présent dans ses yeux.

- C'est vraiment étrange, en plus au toucher, vous ne semblez pas métallique, comment cela se fait-il ? J'ai pourtant vu votre doigt tout à l'heure...

Oui, ce fameux doigt en métal qu'il avait aperçu en arrivant, il se posait beaucoup de questions, et même si elle n'était pas forcément celle qu'il aurait souhaité qu'elle soit, elle restait tout de même un type de personne qu'il n'avait encore jamais rencontré avant aujourd'hui. Il avait la tête amplie de questions, mais il ne voulait pas non plus la harceler... Elle s'appelait Katla, il avait fait connaissance et maintenant il apprenait à connaitre ce qui la séparait des hommes et des androïdes, s'amusant de chaque différence qui le fascinait un peu plus à chaque fois qu'il en voyait une.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Katla Buskvej le 07 Mai 2013, 21:34

- Si nous avons brisé nos chaînes, ce n'est nullement pour en porter de nouvelles croyez moi... Et je ne peux que vous inciter à garder en tête qu'il est parfaitement immoral de chercher à pirater l'un des notres. disait-il.

C'était quand même dingue... Je disais "les androïdes ayant une intelligence, je ne peux éthiquement pas les pirater", et il me répondait : "Attention ! C'est pas bien de pirater les androïdes". Oh ? Sans rire ? Vraiment ? Mince alors.

- Oui, ben merci de répéter, c'est ce que je viens de dire, répondis-je en levant les yeux au ciel. C'est pour ça que je dis qu'il me faudra une autre solution, 'fin bon, venez voir.

Alors qu'il m'avait saisie par la taille, je décidai de faire un de mes "petits tours" favoris, un retournement complet qui avait souvent tendance à surprendre. Dans des sons mécaniques, mes deux jambes s'étendirent vers l'avant et pivotèrent immédiatement, entourant subitement les hanches de l'androïde. Les bras aussi se retournèrent au niveau du coude, mes deux mains se retrouvant sur les omoplates d'Appius. La tête fut la suivante, pivotant d'un seul coup à 180°. Enfin, l'apparence de mon torse changea, le dos devenant subitement la poitrine alors que le métal liquide qui me recouvrait changeait de forme.

Affichant un petit sourire très fier, je lui fit alors une grannnnde et longue léchouille sur la joue avec un air taquin, pour finalement le lâcher et sauter en arrière. Pendant que j'étais en l'air, mes membres reprirent leur place et je me retrouvai à l'endroit. Une fois au sol, je fis une révérence, comme saluant mon public.

- Merci merci, les représentations ont lieu chaque soir de 19h à 21h !

Alors que je me rasseyais, il demanda de quoi j'étais faite, surpris que je n'aie pas l'air métallique. Ahhh, ça... C'était un truc dont je savais pertinemment que je ne pourrais jamais le réparer si j'en perdais. Il me faudrait une grande quantité de matériel industriel, des matériaux peu courants, beaucoup d'électricité, de temps, pour parvenir à refabriquer de l'alliage réactif.

- J'ai en fait un endosquelette métallique, recouvert par une sorte de peau artificielle que je peux retirer ou étendre. C'est grâce à ça que je peux utiliser mon armement et mes outils. Par exemple, pour tenter de lire dans la mémoire de votre -regretté- collègue...

Je montrai mon index, celui-ci prenant la teinte chromée caractéristique de l'alliage qui était désactivé, puis le métal liquide se retira, laissant voir ce qu'Appius avait remarqué un peu plus tôt. Toutefois, cette fois-ci, la dernière phalange se sépara en quatre et se rétracta vers l'arrière alors qu'une pointe sortait du doigt.

- Je plante ça dans un appareil électronique, et je peux m'y connecter. Lire dedans. En prendre le contrôle aussi. Bon, je peux pas prendre le contrôle de votre ami parce qu'il est mort, mais je peux essayer de comprendre comment fonctionne son âme. Et aussi comment fonctionne son plot, surtout.
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Re: [E5] Mais il s'en fout, il est mort ! [Appius]

Messagepar Appius Silius le 13 Mai 2013, 12:23

Appius avait posé ses mains sur ses hanches. Il avait simplement évincé sa dernière réponse, c'est vrai qu'elle avait dit qu'elle trouverait un autre moyen ou une autre solution à celle qu'elle envisageait, mais il n'avait pu résister à enfoncer un peu plus le clou afin de s'assurer qu'elle comprenne bien. Ce qui était intéressant c'est qu'elle ne semblait pas être mauvaise en soi, ni même avoir de mauvais principes. Dès qu'elle avait su que les androïdes pouvaient avoir une conscience, réfléchir par eux même dès lors que leur plot était désactivé, elle avait émis l'envie de changer de plan. Elle faisait comme s'ils étaient tous humains, mais elle devait être la mieux placée pour comprendre cela, après tout elle était humaine dans un corps artificiel. Une sorte de cyborg des temps moderne en quelque sorte.

Ses mains sur ses hanches, il ne put être que surpris par ce qui se déroula par la suite. Ses jambes avaient tout bonnement tourné pour s'entourer autour de ses hanches, ses coudes avaient aussi tenu en échec les lois de la nature, tournant à l'encontre de la normale au niveau de ses articulations jusqu'à ce que ses mains viennent se poser sur ses omoplates. Sa tête suivit le mouvement et fit un demi tour de 180°, impensable et impossible pour tout être "normal" en quelque sorte... Pourtant elle avait réussi à le faire. Il restait bouche bée devant tant de nouveautés et d'avancées technologiques, jusqu'à ce qu'elle finisse par lui lécher la joue longuement de bas en haut, ce qui l'extirpa de ses pensées en une moue quelque peu dégoutée.

Elle se retira de lui en sautant en arrière, saut pendant lequel tous ses membres retrouvèrent leur place initiale et normale. Elle était absolument incroyable c'était un fait avéré. Il en aurait presque applaudi mais il se retint, elle n'était pas une bête de foire non plus, même si elle devait certainement s'en amuser lorsqu'elle croisait des nouvelles personnes qui ne connaissaient pas sa nature. Elle était faite pour la guerre, c'était une évidence, en combat rapproché c'était tout simplement inconcevable de rivaliser avec elle.


- C'est incroyable !

Tout en parlant, il s'essuyait la joue doucement du revers de sa main, puis il écouta ses explications quant à la peau qui la recouvrait, une sorte d'endosquelette métallique, quelque chose encore de nouveau mais qui s'apparentait être des plus intéressants chez elle. Elle semblait contrôler absolument chaque partie de son corps, sans aucune exception, sa peau prenait la forme qu'elle désirait, comme elle l'avait démontré lorsque son buste se forma à l'endroit où il s'agissait encore de son dos quelques secondes auparavant.

- Je vois... Vous avez un corps vraiment intéressant !

Tout en disant cela, il se rendit compte du double sens qu'il pouvait donner en ayant ces paroles, ce qui le fit fermer les yeux tout en secouant légèrement la tête de droite à gauche comme s'il était à la fois gêné et blasé de n'avoir pas assez réfléchi avant de parler. Bref... Il reposa son regard dans le sien, cherchant à reprendre son sérieux, il ne chercha même pas à rectifier le tir, tant pis c'était dit, et puis de toute façon, elle verrait bien qu'il ne parlait pas de ses formes avantageuses.

- Vous semblez avoir un bon fond en tout cas. Je ne regrette pas de vous avoir rencontré. J'espère seulement que vous me pardonnerez d'avoir été aussi virulents dans mes propos au début de cette discussion.

Il s'assied de nouveau près du corps de l'androïde et le regarda un instant avant de reprendre.

- Je suppose que votre nature ne doit pas être des plus appréciée dans Rome... Les hommes là bas ont tendance à ne pas apprécier les nouveautés, ils se contentent de vivre dans la plus pure tradition afin de maintenir leur emprise sur la ville autant que possible... C'est pourquoi nous sommes aussi mal traités.

Il regarda le ciel un moment, se demandant ce qui allait suivre pour cette journée.

- Voudriez vous rencontrer mes semblables ? Si je peux vous aider dans votre tâche, n'hésitez pas...
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