par Appius Silius le 21 Mai 2013, 14:33
Le poids des femmes est tabou ! Hum bref. La discussion avait pris à nouveau, c'était comme ça depuis le début en fait, un instant il y avait des sourires et des jeux, et l'autre instant il y avait de la méfiance et du doute. Tout cela à cause de quelques personnes qui lui ont fait un bien piètre accueil au sein de Rome. Pouvait-il décemment lui en vouloir tandis qu'elle ne faisait que réagir en fonction de ce qu'elle avait vécu ? Elle ne voulait pas être à nouveau trahie, ce qui pouvait se comprendre aisément. Appius avait été franc avec elle, du début à la fin, jusqu'à ces dernières tirades où il lui expliqua les choses telles qu'il le voyait, telles qu'il pensait et les vivait. La franchise avait toujours du bon au final, ce n'était pas par le mensonge que l'on avançait, ou du moins on pouvait avancer, mais dès lors que la vérité éclatait alors le recul était inévitable.
Elle le reprit toutefois quant à ce qu'il disait à propos de son envie de partenaire possédant un coeur chaud et battant dans sa poitrine, ce qu'elle souhaitait c'était être avec une personne qui le désirait réellement, qui la désirait concrètement, sans que cela ne soit dû à un programme ou une fonction diverse. C'était discutable mais il comprenait, beaucoup à Rome se contentaient du plaisir offert par obligation, elle ce qu'elle souhaitait c'était un partage, pas une obligation.
Quand il eut terminé avec son long discours sur ses intentions, elle se rapprocha de lui jusqu'à venir s'installer sur lui, sur ses jambes, en face à face. Il se redressa sans mot dire et ses mains se placèrent sur ses hanches sans la quitter du regard. Il y avait déjà cette notion de poids qui pesait sur ses membres inférieurs, bien plus imposant que le poids d'une simple femme, il allait lui falloir revoir sa force en fait s'il ne voulait pas finir écrasé en crêpe d'androïde dans le cas où elle s'appuierait complètement sur lui. Elle s'excusa de son comportement, l'expliquant une nouvelle fois en une simple phrase, avant de reprendre une discussion sur le repas qu'elle terminait à présent sur ses jambes. Une tradition chez eux, un peu comme à Rome en fait, apparemment ils mangeaient ensemble, pour se détendre, sans prise de tête, et c'est ce qu'il lui avait offert en fait, bien qu'il n'ait pas partagé son repas. Le reste du poisson fut englouti par son appétit vorace, puis elle se laissa retomber sur son torse. C'est là qu'il sentit tout le poids de celle qui lui faisait face, il avait bien fait de régler rapidement sa force en conséquence, ses bras se plièrent un partie, mais il ne tomba pas en arrière malgré son poids.
Elle s'était redressée presque automatiquement, lui demandant si tout allait bien, malgré le poids qui venait de tomber sur son torse. Appius se mit à toussoter un peu, puis répondit en se redressant, sa tête légèrement en dessous de la sienne, comme s'il humait la peau de son cou.
- Ne vous inquiétez pas, ça va... C'est l'avantage et l'inconvénient du corps artificiel n'est ce pas... Cela dit les androïdes ont été créés à la base pour seconder les humains, que ce soit dans les travaux, la guerre ou maintenant la luxure, nous avons été doté d'un système qui nous permet d'adapter notre force en conséquence. Mais je vous avouerai que je ne parierai pas sur moi si vous veniez à mettre votre force en plus dans votre élan. Cela dit, je pense que je vais finir par m'habituer.
Il lui sourit, presque amusé, il ne s'y était pas préparé, mais heureusement elle s'était d'abord assise sur lui avant de se laisser tomber, il avait pu jauger à la va vite le poids qu'elle pouvait avoir pour augmenter sa puissance en conséquence, d'où le fait qu'il ait parvenu à tenir malgré cela. Ses bras entourèrent le bas de son dos, caressant ce dernier simplement du bout des doigts, il collait son torse à son buste en se tenant à elle, redressant son visage vers le sien. Il la regardait avec un sourire qui ne quittait pas son visage, il savait qu'il n'allait pas non plus être aussi aisé de la faire bouger de sa propre initiative, mais il n'y avait clairement pas de réel gros problème à ce propos, il s'y accommoderait tout simplement.
- Je comprends que vous ayez été sur la méfiance avec ce que vous avez vécu, mais vous voyez, je ne tiens toujours pas à vous faire bouger de là !
Bah non, il l'avait entourée de ses bras alors c'est bien qu'il appréciait et qu'il ne comptait pas que cela s'arrête de si tôt non plus.
- A Rome, chez mes précédents maitres, le repas n'était pas toujours convivial... Ils faisaient parti de la haute société, de ceux qui méprisent les androïdes si vous voyez ce que je veux dire... Mais il arrivait aussi parfois qu'ils veuillent diner ensemble sans parler une seule fois de ce qu'ils avaient fait de leur journée, de politique ou autre chose. Est ce de cela dont vous parliez dans votre culture ? En ce cas, je m'excuse de n'avoir pris part à votre repas.
Il était sincère une fois de plus, il pouvait manger, mais ça ne lui servait à rien. Il n'allait pas gâcher de la nourriture alors qu'elle en avait besoin non plus... Le seul hic à ce repas c'est qu'il n'y avait pas de dessert, quoi que.