[E5][FB] Pour la gloire de Rome ! [One Shot]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

[E5][FB] Pour la gloire de Rome ! [One Shot]

Messagepar Varro Cerenus le 29 Avril 2013, 22:33

Pour la gloire de Rome

]Les vibrations de la pierre faisaient presque plus de bruit que les hurlements fanatiques des spectateurs venus assister aux combats du jour. L'avant dernier combat venait de se dérouler, un gladiateur en était sortit vainqueur au terme d'une belle confrontation contre un esclave androïde rebelle. Que cette peste soit éradiquée ! Un peu de sable tombait régulièrement par les failles entre les pierres constituant le plafond. Ce dernier ne risquait pas de tomber car la structure du Colisée était bien pensée, mais les vibrations causées par les brusques coups de pied des romains en folie n'était jamais sans effet.

Boum... Boum... Boum... Boum...

Le rythme des sandales contre le sol des estrades formait un appel de tambour pour le prochain combat. On était déjà entrain d'annoncer qui serait le prochain esclave à entrer dans l’Arène. Le malheureusement pour lui célèbre Ognus. un homme qui avait été trouvé alors qu'il désactivait les plots de quelques androïdes dans le but abscons de les libérer. La seule libération qu'ils pouvaient ainsi obtenir était la mort. Un esclave était fait pour servir, pas pour se rebeller, et les androïdes étaient fait pour être des esclaves, qu'il y avait-il donc de compliqué à comprendre là dedans ? Mais bientôt, tout cela serait l'histoire du passé.

En plus du nom d'Ognus, on nomma deux androïdes saisis en même temps et dont le plot avait été désactivé, ils devaient être exécutés pour l'exemple. Les hurlements des spectateurs à leur encontre étaient particulièrement haineux. Quelques insultes ponctuaient de temps en temps ce chant de honte expiré par une foule dont la colère aurait pu à elle seule suffire à éliminer les trois hommes à présent sur le sable de l'Arène. Leurs pas venaient étendre un peu plus le sang répandue lors du précédent combat, ou plutôt de la précédente exécution. Ah ces jeunes, ils étaient trop expéditifs et n'avaient aucun sens du spectacle. Une fois dans l'arène, on ne se battait pas seulement pour gagner, on devait gagner avec classe au bout d'un combat qui se devait digne de ce nom. Il fallait faire durer le plaisir et réussir à entailler suffisamment les adversaire pour les faire saigner, mais pas trop pour que le combat se prolonge et que la foule soit satisfaite.

Et à présent, un autre nom était prononcé, celui que tout le monde attendait, celui de la quatrième personne qui entrerait dans l'Arène et qui foulerait de ses puissant pieds le sable de sa prochaine victoire. Un nom que tous connaissaient déjà, un nom qui faisait déjà trembler de terreur les trois sacrifiés, un nom que Minerve elle-même devait prononcer lors de murmures protecteurs.


Et maintenant, pour la gloire de Rome, pour enfin nettoyer dans le sang l'impureté de ses êtres abjectes, je vous demande d'ovationner celui qui jamais ne perdit de combat dans cette magnifique Arène. Vainqueur du puissant Théoclates qui régna presque dix ans sur le sable, égorgeur de l'effrayant Magicien lanceur d'éclair, conquérant de l'Armée Noire à lui seul, Praetor de Rome, accueillez comme il se doit : Varro Cerenus, Thor !

Le nom résonna au milieu d'un véritable tonnerre d’applaudissements et de cri de joie de la part du public. Jamais un surnom n'avait si bien collé au bruit généré par la foule pour l’accueillir. Les exploit qu'il avait accomplit dans l'Arène ne se résumaient pas à ceux cités, mais ils étaient les trois plus grands.
Téoclates était un géant qui avait la force d'un taureau et qui, disait-on, broyait le crâne de ses ennemis d'une seule main. Pour couronner le tout, sa vitesse et sa souplesse n'avait rien à envier à sa prodigieuse force, et il pouvait encaisser plus de coups que n'importe qui. Mais malheureusement pour lui, il s'appuyait trop sur ses qualités physiques hors du commun et manquait de pratique technique, ainsi que d'intelligence. Varro l'avait vaincu en exécutant une forme classique de combat et avait varié au dernier moment un mouvement qui, selon lui, ne servait à rien. La surprise fut grande lorsque le géant tomba à cause d'un pied promptement tranché à hauteur de la cheville.
Le Magicien n'était ni plus ni moins qu'un homme capable de projeter des éclairs sur ses adversaires. Varro avait un bouclier en bois, mais ne pouvait passer la chaîne d'éclairs avec son épée métallique. Ce fut ce jour qu'il découvrit son pouvoir d’annuler celui des autres. Le pauvre homme en face eu bien le temps de souffrir une fois son pouvoir obsolète.
Enfin, l'Armée Noire était une unité de dix hommes, une décurie, elle comptait à l’origine deux femmes, mais Varro avait refusé de combattre des femmes, jugeant que cela déséquilibrerait le combat en sa faveur. On les avait remplacées par deux hommes choisis parmi les esclaves à exécuter prochainement. Cette partie de l'armée avait déshonorée Rome en tentant de déserter. Varro s'était porté volontaire seul pour les exécuter. Ce combat le monta au sommet d'une gloire déjà acquise puisqu'il était entré sans arme et avaient uniquement utilisé celle de chaque adversaire qu'il avait désarmé au bon moment.

Aujourd'hui, Varro avait opté pour l'épée à deux mains, l'une de ses armes favorites, pas la meilleure à son goût, mais on lui demandait du spectacle pour le Primus. Il avait également choisi de ne pas revêtir d'armure puisque ces adversaires n'en portaient pas non plus, ils n'étaient vêtus que d'un pagne ceinturé pour tenir le foureau de leur Gladius. Mais on avait insisté pour qu'il porte au moins des bracelets de force ornés à son effigie. Tout le monde savait qu'il n'était pas la peine de lui demander de porter un casque, Varro voulait qu'on voit son visage lorsque ses longs cheveux ne le couvrait pas. Ainsi accoutré, il ressemblait plus à un barbare antique qu'au grand Praetor de Rome, mais l'apparence était bien loin de faire l'homme.


Minerve, aujourd'hui comme les autres jours, je combats pour toi, que ton pouvoir me protège de mes adversaires.

L'entrée sur la sable

La grille le séparant toujours du sable sacré se leva pour enfin le laisser pénétrer dans le cercle mortel. Il avança calmement, profitant de chaque seconde pour savourer l’approbation de la foule à son entrée magistrale. Il n'accordait pas la moindre attention dans un premier temps aux trois condamnés, se contentant de vérifier du coin de l'oeil qu'ils n'attaquaient en traîtres qu'ils étaient avant la fin de son rituel classique. Varro se plaça approximativement au milieux de l'Arène, effectua lentement un tour sur lui même les bras en l'air portant son épée pour saluer toute la foule. Enfin, il se tint bien droit face à la tribune sénatoriale. En son centre se tenait l'homme pour qui il travaillait. Mettius Aurelius, Prélat de Rome. Varro s'agenouilla et inclina sa tête durant quelques secondes. En la relavant, il perçu Cornelia, la femme du prélat dont l'infidélité ravissait quelques soirs la virilité de Varro. Le première femme devait d'ailleurs déjà être en train de mouiller à la vue du puissant guerrier et de ce qu'il allait accomplir sous peu. Le Centurion de Minerve eu un sourire en coin à cette pensée. Pensée qu'il écarta pour ne pas être perturbé durant son combat.

Pour la gloire de Rome ! Avé Mettius Aurélius !

Une fois ces derniers mots prononcés, Varro se releva et regarda enfin pleinement ses adversaires, leur réservant le regard le plus dur et le plus impitoyable dont il était capable. Plus d'un homme avait perdu la moitié de ses capacités de combat suite à ce seul défit visuel amplifié par la légende qui entourait ce fidèle serviteur de Minerve. Varro fit tourner sa grande épée Pour décrire un grand cercle devant son corps. La démonstration de la maîtrise de la lame plaisait toujours aux spectateurs, elle leur mettait l'eau à la bouche. Varro choisi une position de départ en tenant son épée à deux mains la poignée au niveau de sa hanche droite et la lame s’allongeant derrière lui. Il avait les deux pieds bien écartés, l'un devant et l'autre en retrait, le corps légèrement de biait par rapport à son adversaire central, la tête légèrement baissée, attendant le moment précis qui serait le véritable début du combat.

Et alors que la foule continuait de hurler son plaisir de voir la boucherie commencer, la puissante voix de l'orateur qu'était Mettius résonna enfin dans le Cirque :


Que le combat commence !

Il n'en fallait pas plus pour le Centurion de Minerve. Il avança d'un pas lent mais décidé vers les trois hommes. Ils se placèrent naturellement autours de lui pour tenter de jouer le nombre. Manœuvre classique. Varrone bougea plus et sembla attendre, toujours dans la même position qu'au départ. Et soudain, le silence se fit dans l'Arène. La foule retenait son souffle pour le premier coup d'épée. Les trois condamnées avaient tous une épée courte classique autrement nommée Glaive qui pendait à leur ceinture dans un fourreau, un bouclier épais et rectangulaire qu'on donnait habituellement aux gladiateurs du style Mirmillon les protégeait et ils tenaient tous les trois actuellement une lance dans leur main droite.

Que le combat commence

Ces trois dernières filèrent en même temps dans la direction centrale de Varro. Il était classique das ces cas là d'en esquiver une et d'envoyer une deuxième sur la troisième, mais Varro ne voulait pas montrer du classique. Il estimait parfaitement la trajectoire des trois lances et celle dans son dos serait sa ligne directrice. Il fit un pas en arrière en se décalant très légèrement sur la gauche, il longea ainsi cette lance venue le rencontrer de dos. Durant le même mouvement, il se baissa encore un peu en maintenant sa jambe gauche devant lui, approchant ainsi la position du grand écart latéral, une jambe devant et l'autre derrière. Les deux autres lances arrivaient sur lui, très légèrement sur la droite de son corps. Celle qui venait plutôt de gauche serait la première. Varro était suffisamment pour passer en dessous car l'homme avait voulu viser sa tête, une cible bien trop petite par rapport au reste du corps pour un néophyte. C'est à ce moment là que Varro entama un mouvement circulaire sur sa gauche avec son bassin d'une rapidité étonnante. Il venait donc d'esquiver deux lances et la troisième était à quelques centimètres de lui. Sa grande épée suivit son mouvement et vint trancher cette troisième lance. dans le même mouvement, le pied gauche de Varro qui était resté devant revint vers l'arrière pour compléter la rotation en un demi tour, l'inertie de la lame du centurion était suffisante pour la suite. En effet, Varro visait ensuite le bouclier de l'homme s'étant positionné derrière lui. Le mur de bois et de métal se fissura sérieusement sous le choc et le porteur se retrouva projeté sur deux mètres, mais il n'avait pas été blessé, au pire un bon engourdissement du bras gauche à cause du choc.

Et ce fut ce coup sur le bouclier qui déclencha la première vague de cris de la foule. Enfin ! L'action commençait et promettait d'être belle, Varro donnant déjà de lui-même en ces premières secondes. Mais pas le temps de se reposer sur cette première action, il fallait suivre un rythme : le rythme de la foule. Varro finit son mouvement de rotation pour effectuer un tour complet afin d'être de nouveau fasse à deux adversaires debout. Celui dont la lance était cassée l'abandonna sur le sol et sortit son glaive. Pendant ce temps, l'autre continua de harceler Varro à l'aide de sa lance, il tenta plusieurs coups d'estoc sur le torse dénudé du centurion, mais ce dernier les esquiva tous souplement en bougeant alternativement de gauche à droite et en reculant légèrement. Lorsque la distance parcourue lui fut suffisante, Varro fit un pas sur le coté au lieu de reculer et envoya le plat de sa lame rencontrer le tibia de son adversaire. Le malheureux se vautra maladroitement par terre et permis au centurion d'enchaîner la danse avec celui qui venait de sortir son Gladius. Le troisième homme pénait à se relever, son bras lui faisant manifestement assez mal, de toute façon, son bouclier se briserait à la prochaine parade qu'il aurait tenté.

Le nouveau duel s'engagea donc. L'homme à l'épée, l'un des androïdes débridés, alterna un coup d'estoc avec un coup de taille. Qu'il était drôle de combattre un homme aussi peu formé aux ars de la guerre. Varro esquiva le coups d'estoc et para le coup de taille, il contre-attaqua sur le bouclier mais sans y mettre la force qu'il avait pu mettre dans son premier coup, il ne voulait pas d'une victoire trop facile, la foule n'en voulait pas. Le bouclier vibra légèrement sous le choc et l'homme dû encaisser le coup et se stabiliser pour ne pas tomber. Varro profita de ce répit pour faire couler le premier sang. Il feinta un coup plongeant vers le torse de l'homme et celui-ci se protégea naturellement derrière son bouclier, Varro fit alors un pas de coté sur sa gauche et entailla la cuisse droite de l'androïde en poursuivant son mouvement d'attaque vers le bas. Le cri du supplicié provoqua un hurlement de joie renouvelé dans les spectateurs.

Varro pris ses distances et laissa le temps aux trois hommes de lui faire de nouveau face. Environ 3 mètres les séparait, ce qui était suffisant pour Varro, il tendit son épée vers chacun de ses adversaires et les défia du regard pour savoir lequel mourrait en premier. Même s'il avait déjà fait son choix. Varro leva ensuite bien haut son épée et chargea telle une brute voulant défoncer une porte fermée. Les deux hommes porteurs de lance eurent l'intelligence de rapidement se placer très proche de leur compagnon central en tendant leur arme pour accueillir Varro de façon piquante. La formation serrée était souvent une bonne stratégie... quand on la maîtrisait. Mais Varro connaissait l'art de la guerre, il maîtrisait les subtilité de chaque formation et de chaque arme, il entraînait les meilleurs combattants et savait les défaire. Varro amorça un mouvement de spirale avec son épée tendue vers ses adversaires. Il saisi ainsi dans le mouvement les deux lances pointés vers lui et les entraîna dans une rotation qui allait à l'encontre de la torsion naturelle des poignets droits qui les tenait. Voilà l'un des avantages à tenir une lame à deux main : la mobilité sur la poignée. L'effet fut immédiat lorsque Varro se retrouva presque assez proche de l'homme central pour se faire toucher par lui : les deux lances volèrent sur le coté gauche. Varro fini sa course contre le bouclier central et y alla de l'épaule pour que l'homme qui le portait se retrouve renversé par l'assaut. Bien évidement, un petit coup de pied dans le tibia aida à cette conclusion.

Varro profita du désarmement des deux hommes encore debout pour les attaquer un peu. Il abattit régulièrement son épée sur l'un puis sur l'autre avec une force et une rapidité suffisante pour les forcer à se défendre et ainsi ne pas prendre le temps de sortir leur lame du fourreau. Assez, rapidement, le bouclier déjà endommagé d'un des deux hommes se fractura en plusieurs morceaux. Il s'agissait d'un androïde. Varro estima qu'il était temps de mettre à mort le premier d'entre eux. À ce même moment, le troisième homme chargea croyant profiter d'une diversion sur Varro. La lame de son Gladius rencontra l'épée de Varro. Le blocage du coup sembla arrêter le temps dans l'Arène, mais il n'en était rien. Pendant que les deux autres tiraient leurs propres épées, le Centurion envoya un puissant coup de pied sur le bouclier de son adversaire, ce qui le fit reculer, il enchaîna rapidement en utilisant la rotation de son corps pour remettre son pied sur le sol par un violent coup de taille avec son épée, toujours sur cet énorme bouclier. Encore un Scutum de fragilisé, Varro leva ensuite son épée et l’abattit de toutes ses forces pour briser le bouclier et entailler par la même occasion les chaires de l'home au niveau de l'épaule gauche. Celui-là ne survivrait plus très longtemps, il était même hors d'état de nuire.

Comme il fallait s'y attendre, les deux autres lames ne tardèrent pas à le menacer, Varro dû montrer ses capacités d'esquives pour les laisser un peu s'amuser à tenter de le toucher. un homme de chaque coté était parfait pour le spectacle que cela offrait au public. Son corps huilé pour l'occasion aux muscles seyant bougeant alternativement de gauche à droite, tantôt pivotant, tantôt se déplaçant sur un pied. Varro se permis même un rire à pleine gorge avant qu'un homme entreprenne un audacieux coup de bouclier que le Centurion fut obligé de parer. Les deux lames décrivirent un mouvement circulaire à des hauteurs différentes, Varro les évita en plongeant pour effectuer une roulade. La difficulté d'une telle manœuvre avec une épée à deux mains était que l'on devait conserver la lame parallèle au sol et dirigée dans l'axe de sa propre rotation si on ne voulait pas qu'elle heurte le sol et nous fasse ainsi manquer la pirouette. Le placement de l'épée était ainsi idéal pour contre-attaquer sur une cuisse d'un homme déjà entaillée au même endroit. La pointe de l'épée de Varro vint donc sectionner un peu de peau pour faire saigner un peu plus cette petite blessure à la cuisse.

Mais malheureusement, l'androïde ne supporta pas beaucoup cette entaille et posa le genoux correspondant au sol. Qu'à cela ne tienne, Varro attendit patiemment que l'homme au bouclier lui porte une attaque pour l'esquiver, saisir son bouclier d'une main et l'envoyer voler un peu plus loin d'une brusque poussée. Le Centurion reporta ainsi son attention sur l'homme dont un genoux reposait sur le sol. Ce dernier se protégea de son épée. Varro choisi donc d'effectuer un enchaînement assez visuel pour qu'il perde cette arme tout en perdant du sang. Varro feinta un coup d'estoc en plein ventre et son opposant fit un mouvement de rotation avec sa lame pour dévier le coup, Varro suivit cette déviation puis imprima un brusque mouvement opposé une fois que l'axe des lames était assez bas. L'homme perdit le contrôle de son Gladius et lui entailla légèrement le ventre, lui arrachant un nouveau cri de douleur. Varro lui expédia ensuite un coup de pied latéral pour le mettre au sol quelques instants. ils se relèverait plus tard.

Varro se dirigea ensuite vers l'autre homme qui venait de connaître les joies du vol plané. Il abattit encore une fois son épée avec force sur son bouclier pour le briser net. Mais cette fois, il contrôla son attaque pour que cet homme ne soit pas endommagé par l'action, un savant mélange de précision et de force. Varro lui envoya du sable dans les yeux avec un mouvement du pied, cela l'occuperait quelques secondes. Ainsi, Varro pouvait se retourner vers son homme affaibli. Il remarqua que le troisième homme respirait encore, il passa donc à sa hauteur et fit descendre son épée au niveau de sa gorge tout en regardant la foule. Il leva une main pour se faire acclamer l'espace d'un court instant et repris le fil de son spectacle. Le blessé s'était remis entièrement debout, voilà qui était intéressant. il tenta un estoc à la tête de Varro qui para, puis il tenta un coup de taille au flan, là encore, parade du Centurion. Varro rétorqua en envoyant le pommeau de son épée dans la tête de l'homme. Il tourna ensuite autours de lui, profitant de sa confusion pour venir entailler le mollet de la jambe qui saignait déjà abondamment. Cette fois, l'homme dû reposer son genoux au sol et il ne risquait pas de se redresser. Varro se remis devant l'homme, frappa très fortement sur l'épée de son adversaire pour le désarmer, puis il arma son bras. Il regard de nouveau la foule et détendit ses bras pour que sa lame vienne embrocher le cou du condamné.


Il ne peut en rester qu'un

Le dernier homme à présent debout en compagnie de Varro était Ognus, le débrideur d'androïde. Il méritait une mort plus spectaculaire, plus exemplaire. Varro allait montrer un peu plus de ses capacités sur ce dernier. Mais il ne lui restait qu'une épée et cela ne plaisait pas à Varro. Il ramassa l'arme de celui qu'il venait d'achever et la lança à Ognus. Puisse-t-il ainsi donner un beau final à cette journée de combat. Varro avait une idée très précise le concernant, mais il devrait d'abord tester sa résistance à la douleur en lui entaillant un peu le bras. Ognus tira élégamment profit de ses deux épées, et Varro ne s'attendait pas à moins. un homme se montrait toujours plus efficace avec cet équipement, surtout lorsqu'il avait constaté que les boucliers n'étaient pas utiles, pire, les grands Scutum dont ils étaient pourvu réduisaient drastiquement leur mobilité générale.

Varro avait toujours la vitesse et la précision pour lui, il joua un peu avec les coups pourtant trois fois plus rapides qu'avant d'Ognus, les parant ou les esquivant suivant son envie, faisant doucement monter la colère de la foule de voir un tel homme encore vivant sur le sable de l'Arène. Soudain, Varro profita d'une répétition de coups qu'ils parait pour changer de stratégie et esquiver en se déplaçant honteusement loin sur la droite, il fit remonter son épée le long de celle que le bras gauche d'Ognus tenait et vint entailler de façon très précise le bras, juste ce qu'il fallait pour décoller la peau et ainsi créer un très mince mais régulier filet de sang. Il enchaîna cette action par un coup de pied direct dans le bassin pour faire tomber à nouveau son adversaire. Le pauvre devrait commencer à aimer le sable car il commençait à en avoir plein la bouche. Et sur cette action glorieuse, Varro leva ses yeux et ses bras aux ciel pour réclamer une nouvelle ovation de la part de la foule.

Il reporta son attention sur Ognus pour vérifier sa réaction à la douleur. L'homme criait un peu, mais il tenait très bien le choc. Parfait, Varro pourrait appliquer son plan. Il attaqua d'ailleurs alors qu'Ognus tentait de se relever, l'obligeant à effectuer des parades et ralentissant ainsi sa remise sur pied. Ses coups étaient mesurés pour ne pas passer la garde de son adversaire, il voulait l'amener à effectuer certains mouvements très précis pour offrir à Varro l'opportunité de remettre un coup de pinceau sur ce corps qui ne comptait pas encore assez de rouge à son goût. Au bout de la troisième passe, les deux lames ainsi que les bras avaient la position escomptée de Varro. Il déplaça alors ses pieds pour aller sur la coté droit d'Ognus et venir répéter l'opération pour entailler finement et de façon symétrique ce bras encore vierge de toute blessure. Le résultat était parfait, Ognus se retrouvait avec deux belles entailles symétriques sur les bras. Mais ce n'était qu'un début. Varro envoya un coup de pommeau dans la nuque d'Ognus pour lui faire remordre un peu de poussière. Il ne fallait pas qu'il oublie trop vite qu'elle goût elle avait, ce serait sa dernière nourriture avant de mourir.

Nouvelle montée de bras au ciel, nouvelle ovation.

L'avant dernière action de Varro serait la plus délicate, mais c'était ce genre d'action qui faisait de lui l'un des héros les plus appréciés de l'Arène. On le craignait déjà pour sa puissance au combat, mais on l'adorait aussi pour son originalité. Et aujourd'hui, il avait décidé de faire de la sculpture sur une cible encore vivante et en état de combattre. Il tournait autour d'Ognus, attendant que ce chien se relève et soit près à goûter de nouveau à son acier mordant. Lorsque ce fut chose faite, Varro ne riait plus, le détail allait commencer. Il décrivit un arc de cercle avec son épée à quelques centimètres du nez d'Ognus, ce dernier recula pour esquiver, comme Varro s'y attendait, mais un seul pied du condamné effectua le mouvement de retrait, comme si l'homme avait oublié de reculer assez pour éviter le retour de l'épée du Centurion. Tant pis pour lui, Varro envoya le retour du coup qui allait sûrement taillader le nez de l'opportun. Mais Ognus accompagna le mouvement de l'épée de Varro et d'aida de ses deux lames pour venir rouler sur le coté du Centurion. Qu'elle manœuvre astucieuse qui le déplaçait sur le flan vulnérable de Varro, sauf que le serviteur de Minerve avait une réactivité à toute épreuve, et il déplaça ses mains sur la poignée de sa longue lame pour l'envoyer beaucoup plus loin que prévue tout en imprimant une contrainte sur les lames d'Ognus pour qu'elles ne puissent être utilisée en attaque. Ognus termina sa roulade et Varro pivota pour rester face à lui. Voilà une belle action qui venait de ravir la foule.

Varro était fier de son opposant, il venait de faire preuve d'intelligence combative, qualité rare lorsqu'on sait la mort proche. Pour remercier cela, il allait faire un petit geste en sa faveur. Il porta une attaque très basique qu'Ognus para de ses deux lames pour faire terminer la course de la pointe de la grande épée dans le sable, il riposta rapidement avec un Gladius pendant que l'autre bloquait la grande épée et Varro présenta son épaule avec suffisamment d'angle pour qu'une entaille vienne faire perler une goûte de son sang. L'euphorie de la foule était incontrôlable, et pourtant, ils n'avaient encore rien vu. Varro avait accordé un point d'honneur à son adversaire, mais ce serait le seul.

Il envoya un nouveau coup de pied direct dans le ventre d'Ognus à la suite de cette action pour le faire reculer un peu. Sa grande épée décrivit des moulinets alternés sur sa gauche et sa droite. Il avança calmement vers son adversaire. Ognus tenta une action offensive avec une épée, gardant l'autre en défense au cas où, il tenta un coup de taille sur la flan opposé au mouvement de Varro qui accéléra d'un coup la vitesse de rotation de sa propre épée pour venir taper dans celle d'Ognus. Le mouvement était tel que l'épée s'extirpa de la main de son propriétaire pour aller finir plus loin dans le sable. Accélérant encre la vitesse de rotation de sa grande épée, Varro effectua un nouveau moulinet qui vint percuter le deuxième Gladius d'Ognus et qui connu le même sort. Conservant son mouvement, Varro provoqua une première entaille oblique sur le torse d'Ognus, elle se dessina en un unique trait allant de l'épaule droite au nombril. Et le retour du moulinet copia sa mouvement du nombril à l'épaule gauche. L'entaille était juste assez profonde pour provoquer le saignement, mais pas assez pour révéler mortelle.

Voilà le chef-d'oeuvre auquel avait pensé Varro en commençant ce combat : dessiner un V sur le corps de son dernier adversaire qui serait le vilain désactivateur de plot d'androïde. Il venait ainsi de signer sa prochaine victime, le V de Varro ornait à présent son torse. L'homme poussa évidemment un cri car la douleur était présente, mais au moins, il ne s'écroulait pas. Ce qui ne saurait tarder.

Varro poussa un grand cri de guerre en renversant sa tête en arrière, il pivota sur lui-même et fit décrire un très grand arc de cercle à son épée en tendant les bras devant lui pendant qu'il tournait. Lorsque son tour le ramena face à Ognus, sa lame trancha proprement le cou du condamné. Elle ne tomba pas tout de suite, une fraction de seconde séparant ce moment fatidique de sa cause. Varro leva une dernière fois son épée vers le ciel tout en regardant la foule dont l'euphorie avait atteint son apogée. il savourait sa victoire artistique. Pour lui une victoire dans l'Arène n'en était une que si la foule était contente de lui. Et bien évidemment, si Minerve l'était également, ce pourquoi il priait à chaque fois.


Du sang et du Sable

Varro se remis en position devant la tribune sénatoriale et se ré-inclina devant le Prélat de Rome, attendant qu'on l'autorise à quitter le sable de l'Arène. Il avait rempli sa mission avec brio, comme à chaque fois, et il l'avait fait volontairement, comme à chaque fois. Un homme entrait sur le sable, une légende renouvelée en sortait. Ainsi était Varro, celui qui était considéré par beaucoup comme le meilleur bretteur de tout Rome. Jusqu'à son retour sur le sable, Varro redevenait l'honorable serviteur de Rome dont la mission était de protéger le Prélat à la tête de la garde Prétorienne et de diriger la puissante Lego Civitas. Ses pas le portèrent jusqu'à la grille de sortie, qui était également celle de son entrée. La goutte qui avait commencé à perler sur son épaule tomba sur le sable avant qu'il ne passe cette grille. Une fois franchie, les premiers mots qu'il prononça furent :

Merci Déesse Minerve.

Fin
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Varro Cerenus
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