[E5]Sur le marché, on peut se rencontrer. [Morticus]

[Euterpe]

[Morticus Aebutius]

Il y avait quand même quelques avantages de se retrouver sur le marché aux esclaves. Vous me prenez pour un fou ? Peut être bien après tout, mais quand il s'agit d'obéir, il n'y avait pas à réfléchir. C'est peut être pour ça que Morticus était souvent choisi par Spurius pour faire le tour du marché et quérir ce qui manquait à son étal voire à son domaine. Il lui appartenait jusqu'à ce qu'une offre lui soit faite pour son acquisition. Pour Morticus, c'était du pareil au même, certes Spurius était vicelard et n'avait pas une bonne nature à proprement parler, mais il était facile de savoir où on pouvait aller avec lui.

Ce jour là donc, il ne se trouvait pas sur les étals, ce n'était pas sa catégorie qui devait passer, une sorte d'évènement en quelque sorte, Spurius avait décidé ce jour de ne mettre en exposition et en vente que ses droïdes féminins, pour attirer une clientèle bien particulière. Il savait que le gérant du plus grand lupanar de la ville devait passer par son marché, alors il lui fallait que tout soit parfait. Il lui avait demandé de nombreuses choses à ramener rapidement. Spurius ne faisait pas confiance, il savait juste quel androïde avait un plot actif ou défaillant, sur lequel il pouvait compter sans peine. Morticus avait donc quitté le domus de Spurius en quête des objets qu'il lui avait listés oralement.

- Huile pour le corps, rubans, eau de rose, crayons noirs, eau, miel...

Il marchait tranquillement, tête baissée, portant sans aucune fierté une simple toge en guise de vêtement, un tissu vieux comme le monde, presque troué par endroits, mais portant une inscription qui le rendait presque intouchable. Le nom de Spurius était brodé sur le tissu, sur le devant et l'arrière, ainsi personne n'oserait toucher à l'androïde ou s'en accaparer sans permission. Ce nom faisait frémir de nombreuses personnes, tout le monde savait que derrière ce marché aux esclaves se trouvaient de nombreuses magouilles dans l'ombre. Quiconque osait s'élever contre lui finissait par avoir des gros problèmes, c'était quelque chose qui était ancré dans l'esprit des romains, si bien que même les soldats ne disaient rien quand un androïde leur passait à coté et qu'il portait ce genre de vêtements.

Marcher tête baissée n'est pourtant pas ce qu'il y a de mieux à faire, il avait fait plusieurs mètres sur le marché, le domaine de son maitre actuel était derrière lui, et ce fut le drame, l'hécatombe ! Un choc, un grand "PAF" et des râles qu'il ne prenait pas vraiment la peine d'écouter. Il n'était pas sonné, un androïde est peut être plus solide que les humains, mais il venait tout bonnement de percuter une jeune femme. La douleur était minime pour lui, et il avait réussi à se maintenir sur ses deux jambes sans se fracasser sur le sol. Pour elle, ce n'était apparemment pas la même chose.

- Veuillez me pardonner Domina

Il appelait tout le monde ainsi... Il n'osait même pas relever son visage vers elle, restant en quelque sorte en soumission pour éviter tout problème et que cela n'ait à revenir aux oreilles de Spurius. Si cela était le cas il aurait tout simplement été battu pour son inattention à coup sûr.

- Pardon... Pardon...

Il avait joint ses mains devant lui, le buste s'était légèrement courbé en avant, attendant qu'elle ait déversé sa colère sur lui ou qu'elle lui demande de l'aider à se relever, il ne pouvait pas partir et prendre le risque de faire courir le bruit que les androïdes vendus par Spurius étaient défaillant ou mal élevés... Très mauvais pour ses affaires, et surtout extrêmement mauvais pour celui qui avait fait courir ce bruit...

[Euterpe]

[Morticus Aebutius]

Bon, l'essentiel était là, elle n'avait pas pris mal ce choc. Elle s'était bien retrouvée fesses à même le sol, mais au lieu de râler comme l'aurait fait n'importe quelle rombière de Rome se prenant pour une femme de haute noblesse, elle riait. Elle riait tout simplement, un rire d'enfant. Morticus ne comprenait pas sa réaction, ce n'était pas logique, elle venait de tomber, de se faire mal probablement, et de perdre une partie de son temps, et elle riait en réponse à ce que le destin lui avait fait subir. Quelle étrange personne !

Il n'osa même pas l'aider à se relever, elle le fit d'ailleurs aisément toute seule. Là, une fois debout, il put détailler un peu plus la toge qu'elle portait. Celle des adeptes de Pluton, c'était un honneur de porter une de ces toges pour beaucoup de personnes... Quand elle prit la parole, il redressa la tête vers elle, comprenant alors sa situation. Elle disait être comme lui... Maladroite ? Ah non, androïde probablement ! Elle avait la tête ailleurs, tout comme lui, pensant à ce qu'il avait à rapporter à son maitre passager.

- Je m'excuse parce que je vous ai fait du tort Domin...

Ah cette manie de toujours appeler les gens ainsi... D'ailleurs comment il pouvait l'appeler elle ?

- Désolé, je ne sais comment vous appeler autrement.

Il pencha la tête vers le sol presque en guise de honte, mais très brièvement, voulant reprendre au plus vite pour s'assurer qu'elle allait bien.

- Rien de cassé ? Il est bien vrai que le jour où ce seront nos séants qui feront mal au sol, nous serions bien moins embêtés par tous ces petits tracas.

Oulla... De l'humour d'androïde, c'était presque navrant, mais bon soit de toute façon elle avait rit alors elle devait être d'humeur joyeuse. Il l'enviait en quelque sorte de pouvoir porter cette toge, elle était bien plus propre, bien plus saillante que celle qu'il portait. Il avait l'impression qu'il représentait un maitre crasseux et qui n'avait aucun intérêt pour ses androïdes... Bon ok c'était un peu ce qu'il était... Il se remit à murmurer comme pour se souvenir.

- Huile pour le corps, rubans, eau de rose, eau, miel... Zut j'ai oublié quelque chose !

Il secoua la tête de gauche à droite puis ferma les yeux un bref instant. Bon, elle était toujours là, est ce qu'il avait une dette envers elle ou je ne sais quoi, il préférait en être certain avant de continuer ses courses.

- Est ce que je peux vous être utile en quoi que ce soit ?

[Euterpe]

[Morticus Aebutius]

Elle aurait presque pu en être touchante en fait. Euterpe, un nom qu'il n'avait jamais entendu ailleurs. Il lui rendit son sourire, elle le mettait à l'aise en quelque sorte. Apparemment elle n'allait pas alerter les gardes ni même répéter cet incident malencontreux. En un sens, ça le rassurait, il aura pas d'ennuis à cause de cela c'était déjà ça. Par contre, il avait oublié quelque chose et il fallait qu'il se souvienne de ce qui manquait au plus vite... Il redressa le visage vers le sien, pour répondre à sa première question. Son nom, quel était son nom ?

- Je suis Morticus. C'est un plaisir de faire votre connaissance Euterpe.

Elle lui avait demandé de l'appeler ainsi, alors pourquoi devrait il faire autrement ? Il se remit à chercher ce qui manquait à sa liste, quand elle lui reposa une question. Qu'est ce qu'il avait oublié ? Comme s'il le savait !! Il la regardé, presque hébété par cette question... Cette femme était bizarre, elle avait le corps d'une adulte, mais semblait réagir comme une enfant. Pourquoi il la vouvoyait ? En fait elle enchainait ses questions les unes après les autres, sans attendre de réponse particulière... Morticus secoua la tête un bref instant, il fallait qu'il se concentre et cherche à faire le tri entre les questions à répondre et les questions inutiles. Elle avait la curiosité d'une enfant, c'était indéniable, mais bon, il ne fallait pas l'offusquer, par chance il était tombé sur une femme qui n'avait pas l'air de s'énerver rapidement comme les autres alors il prendra son mal en patience.

- Je vous vouvoie parce que je ne peux me permettre d'être familier avec quiconque ici, beaucoup de gens prennent cela pour une offense.

Il marqua une courte pause et reprit.

- Faire notre marché ensemble ? Ma foi, si cela vous fait plaisir, un peu de compagnie n'en sera que plus agréable.

Il lui sourit en guise de remerciement, bien que lui non plus n'ait pas énormément de temps devant lui alors il ne fallait pas qu'il traine plus que ça.

- Je fais les courses pour Spurius, il y a le gérant du plus grand lupanar de Rome qui va venir ce jour, en quête de nouvelles androïdes à mettre dans les services qu'il propose à la ville, il m'a demandé de prendre de quoi embellir les androïdes femmes qu'il possède à ce jour pour qu'il puisse faire le plus d'affaires possibles avec cet homme.

Il n'avait aucun plaisir à faire cela, d'ailleurs à son ton, cela pouvait se remarquer, il n'aimait pas particulièrement Spurius, mais il le servait comme il devait le faire, c'était son maître pour le moment alors il le suivra quoi qu'il en coute. Il inclina la tête légèrement, il ne savait pas trop si cela pouvait la choquer, être au service d'un homme pareil n'était pas forcément très glorieux, il le savait mais bon... Il se contenta de lui emboiter le pas pour ne pas rester immobile dans ce marché, s'aventurant à ses cotés dans les premiers passages entre les stands qui s'offraient à eux.

- Et vous, que devez vous acheter pour votre maitre ?

[Euterpe]

[Morticus Aebutius]

Elle répétait son nom, lentement, détaillant chaque syllabe pour mieux les retenir... Bon... Il n'y en avait que trois alors l'exercice n'allait pas être bien compliqué... Son prénom lui plaisait, il ne savait pas trop quoi répondre à cela, par contre à son autre question, il pouvait le faire. Finalement ces courses allaient sûrement prendre un peu plus de temps que prévu... Mais bon, ce n'était pas tous les jours qu'il avait l'occasion de quitter le marché de Spurius et encore moins de pouvoir discuter avec un autre androïde comme lui.

- Je te remercie Euterpe... C'est mon premier maître qui m'a donné ce nom pour dire vrai.. J'étais un cadeau à l'origine pour son épouse, et je les ai servis de nombreuses années jusqu'à leur mort.

Elle était amusante en quelque sorte, elle réagissait comme une enfant, pourtant elle avait le corps d'une adulte, de quoi plaire à son maitre c'était une évidence. Morticus restait souvent en retrait dans ce genre de situation, ne prenant pas de décision, pas de choix, tout simplement attendant que l'on décide pour lui, afin de ne pas faire de tort à qui que ce soit. C'est ainsi qu'il vivait, entièrement au service des Hommes, du moins de ses propriétaires. Elle avait d'ailleurs une réflexion qui lui plaisait. C'est vrai que les gens avaient tendance à s'énerver pour très peu, surtout contre un androïde, ainsi le plus bas des hommes pouvait prétendre avoir trouvé plus bas que lui et s'amuser à déverser tout son fiel sur l'androïde qui avait eu le malheur de croiser sa route. Les Hommes étaient ainsi, ils avaient créé ses semblables uniquement pour laisser une caste plus basse que toutes les autres, ne bronchant jamais et se laissant faire quoi qu'il pouvait arriver.

Il se contenta d'acquiescer d'un signe de tête à ce qu'elle avait dit, souriant même en regardant les mimiques de son visage qui prenaient forme tellement facilement. Elle avait été bien programmé, probablement une des dernières versions d'androïdes, encore plus proche des humains, pouvant presque se fondre parmi eux sans se faire réellement remarquer. Elle reprit alors la parole, ce qu'il avait dit au sujet de Spurius l'avait apparemment choquée, ou perturbée plutôt. Il n'avait pas le meilleur des maitres c'était une évidence, et elle lui demandait déjà s'il comptait le vendre ou non..

- Je serai mis en vente dans deux jours par Spurius s'il n'en décide pas autrement.

Il émit un léger sourire, puis il la suivit dans le marché, se laissant entrainer vers divers stands... Elle lui montrait de nombreuses choses, bougies parfumées, foulards, crayons noirs... Il n'avait même pas le temps de lui répondre qu'elle passait déjà à une autre chose, elle cherchait à lui faire retrouver la mémoire, et il n'en fallut pas beaucoup pour qu'il se rappelle enfin ce qui manquait.

- ça y est ! C'est bien des crayons noirs qu'il me faut ! Merci Euterpe, je te dois une fière chandelle !

Pour peu il lui aurait fait une bise, mais il n'avait pas reçu de permission donc il se contenta de lui sourire.

- Il me faut de l'huile pour que le corps des androïdes mises en vente puisse luire au soleil et attirer le regard. Des rubans pour orner leur chevelure, de l'eau de rose pour parfumer chacune d'entre elles, des crayons noirs pour intensifier leur regard, de l'eau pour... ah ça c'est pour maitre Spurius afin qu'il puisse épancher sa soif sous cette chaleur, et enfin du miel pour rendre leurs lèvres aussi sucrées que possibles. C'est ce que m'a demandé Spurius.

Son sourire était revenu, et il ne manqua pas de faire les achats au fur et à mesure qu'ils avançaient dans le marché, gardant ce qu'il avait pris dans un petit sac blanc qu'il tenait à la main. Il en avait oublié sa question d'ailleurs ! Il tourna la tête vers elle en la regardant, elle avait offert son attention à un autre stand, et maintenant à un foulard que l'on lui tendait. Elle s'empressa de l'essayer après avoir reçu l'autorisation de la marchande, puis elle se tourna vers lui pour lui demander son avis. C'était bien la première fois qu'on lui demandait son avis sur le physique ou l'allure d'une personne.

- Je pense que tu embellis merveilleusement bien le foulard Euterpe !

Il esquissa un sourire de nouveau, normalement il aurait du dire l'inverse, que le foulard l'embellissait, mais elle était vraiment gentille avec lui, et puis il le pensait au fond, elle n'avait guère besoin d'un foulard pour plaire à son maître, mais il lui allait très bien.

- Je suis sûr que ton maître sera ravi de te retrouver avec ce foulard, tu devrais le prendre...

Il se gratta le menton l'espace d'un instant, puis reprit assez rapidement.

- Eh... Au fait, c'est quoi un kaki ?

Bah oui, il était resté bloqué sur cette question, puisqu'elle avait su débloquer ses pensées concernant sa courte liste de course, il avait omis d'y répondre, et cela venait tout juste de refaire surface dans ses pensées. C'est vrai ça, c'est quoi un kaki ? Il connaissait quelques petites choses, mais ça il n'avait jamais eu la chance d'en goûter.

[Euterpe]

[Morticus Aebutius]

Il en devenait plaisant d'avoir à faire son marché à ses cotés. Une androïde simple, douce et qui semblait pourtant fragile sans l'être véritablement. Une âme d'enfant, un corps d'adulte, de quoi faire tourner la tête de bon nombre d'hommes, il le savait pertinemment. La nature humaine était ainsi, et depuis qu'il servait les hommes, il avait vu que les androïdes étaient tous de plus en plus proche physiquement des plus beaux hommes ou des plus belles femmes, ils représentaient en quelque sorte ce que les hommes et femmes de ce monde ne parvenaient pas à avoir avec leur semblable... Quoi de plus facile que d'acheter une machine au paraitre délicieux et d'en faire ce que bon nous semble, plutôt que d'aller risquer de charmer une femme ou un homme sans l'assurance de parvenir à ses fins.

Les androïdes étaient devenus des rêves, des fantasmes, presque plus maintenant que les outils qu'ils étaient à la base, des aides au quotidien, devenus des compagnons et compagnes du quotidien qui ne peuvent et savent dire non à toute demande. Elle devait avoir été créée pour un homme ayant perdu son enfant, ou bien pour une femme qui ne pouvait avoir d'enfant, cela se voyait à ses mimiques et à ses paroles. Il sourit lorsqu'elle dit que son premier maitre avait bien choisi son nom, il n'y avait jamais vraiment prêté attention, un nom n'était rien d'autre qu'un nom, un outil indispensable aux hommes pour qu'ils puissent communiquer, ou plutôt ordonner à leur androïde leur moindre souhait. Elle avait même dit qu'elle espérait pour lui que son futur maitre la laisserait le voir. Ainsi en si peu de temps, elle s'était faite une idée sur lui ?

Il pencha la tête légèrement sur le coté, ne comprenant pas vraiment. Bien sûr, il serait honoré de la revoir, mais cela ne dépendait pas de lui, mais bien de la volonté de son maitre. Elle espérait, lui ne connaissait pas l'espoir. C'était quelque chose qu'il n'arrivait même pas à concevoir, c'était si futile et si conditionnel que perdre une pareille énergie dans des choses qui n'arriveront peut être pas était tout bonnement inconcevable pour lui. Mais tout cela était dû à son plot, il n'agissait qu'en bon et fidèle androïde pour le maitre qui faisait son acquisition, point à la ligne il n'y avait pas plus à dire que ça...

- Peut être mon prochain maître connaitra le tien ou habitera non loin du marché, et le hasard des choses pourrait peut être nous donner de nous revoir. En tous les cas, sans parler de toutes ces probabilités, c'est un plaisir de faire le marché à tes cotés.

Il l'avait suivie et avait finalement réussi à retrouver la mémoire sur ce qu'il devait prendre pour son maitre passager puisqu'il allait être remis en vente prochainement. Tout était rentré en ordre, il faisait ses courses, elle faisait les siennes, il lui avait même expliqué le contenu de sa liste, ce qui avait fait naitre une question qui fit rire l'androïde, il s'était arrêté devant le stand où ils se trouvaient et se contenta de répondre aussi simplement que cela, ne mettant pas vraiment les formes. De toute façon il ne savait pas vraiment comment expliquer autrement...

- Le miel lorsqu'il est liquide colle peu à la peau, nous le coupons avec un peu d'eau et nous passons cela sur les lèvres des androïdes. Cela a deux effets principaux, le premier est que cela fait briller leurs lèvres et attire le regard sur elles, le second est que cela donne un goût sucré à leurs lèvres pour les hommes désirant y goûter, pour leurs futurs clients si elles sont achetées par le gérant du lupanar. Ainsi leur attention se portera également sur cette partie de leur anatomie avant de passer aux autres et cela les poussera sans le savoir à utiliser cette partie pour leur donner du plaisir, préservant au maximum le reste de leur corps et les laissant toujours aussi belles et agréables à la vue des hommes. Ce n'est qu'une façon d'inciter les hommes, mais bien entendu cela ne fonctionne pas tout le temps.

Il avait expliqué le pourquoi du comment, ainsi elle allait pouvoir être repus d'informations à ce sujet. Il la suivit de nouveau et parvint enfin à gouter à ce fameux fruit. C'était étrange, sucré, rond et rouge orangé... Il croqua dans la chaire du fruit et dégusta cela avec un certain intérêt, machant tranquillement et la regardant amusé, cela se voyant qu'elle n'appréciait pas vraiment le fruit, mais elle le finissait quand même.

- Ce n'est pas mauvais ! Je trouve ça amusant comme goût, mais je crois que tu n'apprécies pas vraiment n'est ce pas ? Est ce que tu as tout trouvé pour ton maître ? D'ailleurs, qui est-il vraiment ?

Il lui sourit de nouveau et reprit la marche dans le marché, il avait déjà tout ce qu'il voulait, mais il se contentait de marcher tranquillement à ses cotés, s'arrêtant si elle s'arrêtait, pour profiter de sa présence jusqu'à ce qu'elle se doive de quitter cet endroit. Ainsi la réalité prendra de nouveau sa place dans sa vie d'esclave.