[E5] Mauvaise pioche ? [Lara]

[Neera Aella]

[Lara Numicius]

Je n'avais jamais cru au combat, je n'accordais que très peu de crédit à ceux qui se battaient, c'était bien là quelque chose que je n'aimais pas et puis ceux qui se justifiaient en disant que ça permet de savoir se défendre … La majorité finissait par s'en servir pour attaquer les gens ! Seulement il m'était arrivé quelque chose, quelque chose de terrible, peut-être que tout le monde ne le vivrait pas comme je le faisais moi, mais je vivais cela d'une façon extrêmement personnelle. Longtemps il avait vécu une petite fille qui ne nommait Clelia. Clelia était une soumise, une petite fille timide qui n'osait pas s'exprimer, qui n'osait pas se faire entendre, il s'agissait d'une enfant que je n'avais jamais vraiment apprécié et sans doute est-ce pour cette raison que j'ai finis par prendre sa place. Oui Clelia la douce et innocente soumise avait laissé place à Lara, une jeune femme qui osait s'affirmer et s'il le fallait qui savait mordre, une insoumise rebelle qui aimait dominer et avoir le meilleur sur la vie et les situations qu'elle doit y affronter. Oui c'était moi aujourd'hui, Lara, la forte et courageuse potière, j'avais pris la vie de mon père ou plutôt Clelia avait pris la vie de son père et cet acte avait apparemment fait disparaître Clelia, pour me faire apparaître moi. Seulement voilà, j'avais fais la rencontre de Fausta, une garce il n'est d'autre mot pour la définir, elle avait abusé de savoir quelque chose sur moi, elle avait profité pour me mettre à genoux, enferrée et violée, cela avait été marquant, ça m'avait rappelé les années avec Clelia, la honte, se taire et subir. Ca avait éveillé des souvenirs en moi mais ça avait aussi éveillé en moi la voix de Clelia, une voix que je n'avais plus entendu depuis des années, que je croyais oublier, je ne voulais pas redevenir Clelia, je ne voulais être à nouveau fragile et manipulable, ridicule et soumise. Alors je n'avais pas le choix, qu'importe que je n'aimais pas les combattants, je devais en devenir une sans quoi j'allais devenir paranoïaque.

J'étais donc allée trouver mon amie Nox, ma belle et douce amie Nox, l'amie de tant de nuits brûlantes dans le passé. Désormais elle devait devenir pour moi autre chose, quelque chose que j'avais toujours presque trouvé dommage chez elle, ce côté guerrier qui risquait sa vie. Je voulais qu'elle m’apprenne à me battre, à me défendre, à lutter et résister. Elle avait accepté le rôle même si j'étais restée silencieuse et mystérieuse sur les explications de ce revirement soudain car elle connaissait parfaitement mon aversion pour les armes. Je dois dire que c'est plus dur que ce que je ne pensais, je pensais qu'il suffisait de prendre une arme et de faire. C'était un peu naïf sans doute mais j'imaginais cela comme pour mon don avec la poterie, il suffisait de faire et ça venait tout seul, pourquoi cela ne fonctionnait-il pas pareil avec les armes ? Peut-être était-ce moi qui ne suis pas faite pour les armes ? Allez savoir, en tout cas Nox me bottait les fesses mais elle le faisait à la manière d'une pédagogue. Ce n'était pas juste de me botter les fesses pour me botter les fesses, elle le faisait pour me montrer mes erreurs, m'aider à progresser, j'apprenais donc assez rapidement mais je ne m’entraînais certainement pas assez. Je n'aimais pas m’entraîner seule avec les armes, je me sentais … stupide. Pourtant voir Nox faire ses katas et ses passes était un spectacle magnifique qui m'avait déjà donné envie d'elle par le passé, oui j'ai un léger faible pour Nox je ne pourrai pas le nier.

Un entraînement improvisé allait pourtant m'attendre dans bien peu de temps. Je rentrais de mon entraînement avec Nox, j'étais quelque peu fatiguée mais ses remarques sur mes progrès me faisaient plaisir, d'autant que je la voyais sérieuse, elle ne disait pas ça au hasard. Elle doutait que je puisse parvenir à vaincre un combattant aguerri mais un adversaire peu taillé au combat ne devrait plus me poser trop de problèmes. J'avais même été jusqu'à acheté une épée, pas trop grande et légère pour que je puisse la manipuler avec aisance et souplesse. Je rentre chez moi, allumant une bougie au passage, je marche vers le salon, je suis toujours d'un silence incroyable, après tout je suis une poids plume on me le dit assez et en prime j'ai toujours marché d'une façon discrète. Je ne m'attendais en revanche pas à me retrouver nez-à-nez avec une femme. D'un réflexe nouveau que je m'ignorais complètement capable d'avoir, je sors mon épée, tâchant de me gonfler d'assurance. Je ne suis pas la plus douée avec une arme mais cette femme, cette voleuse, quelles sont les chances qu'elle soit une super combattante ?

« Ne bougez pas, je n'hésiterai pas à vous tuer ! »

[Neera Aella]

[Lara Numicius]

On ne s'attend jamais en rentrant chez soi à se retrouver avec une voleuse dans son salon. Hélas pour elle le salon était le mauvais endroit de la maison pour tenter de me voler, je n'y avais pas grand chose de valeur, les seuls objets d'une valeur était purement d'une valeur sentimentale, rien qui ne s'achetait ou se vendait à un prix particulièrement important. Ce que je ne comprenais pas c'est ce qu'elle faisait là, elle semblait savoir ce qu'elle faisait pour ce qui était de cambrioler les gens. Elle était venue en mon absence, plutôt tard dans la nuit et elle semblait extrêmement discrète puisqu'il était fort à parier que si j'avais directement pris la direction de ma chambre, je n'aurais même pas remarqué sa présence. Hélas pour elle, je ne dormais pas avec mon arme dans ma chambre, je n'étais pas une adepte des armes en dépit de mon apprentissage aux côtés de Nox et du fait que je voulais devenir à présent une guerrière. Enfin tout est relatif, une guerrière c'est peut-être beaucoup dire, je voulais devenir capable de me défendre sans avoir nécessairement à me battre tous les quinze jours. Aussi en surprenant cette voleuse, je décidais de prendre mon arme, après tout j'apprenais à me battre autant le mettre à profit ! Il me semblait avoir entendu que souvent les voleurs étaient piètres combattants, qu'ils volaient précisément dans la plus grande discrétion pour éviter toute forme d'affrontement, alors si j'avais de la chance, de voir mon épée tendue vers elle suffirait à la mettre assez mal à l'aise pour qu'elle ne se batte pas. Je ne pouvais pas en être sûre mais ça valait le coup d'essayer et puis je décidais immédiatement de passer aux menaces. Mon épée étant tendue vers elle, pas si loin de son corps, je n'aurais rien à craindre d'elle n'est-ce pas ? Et puis je trouve ma menace plutôt convaincante, ne pas bouger où je la tue, c'est du genre convaincant non ?

A ma surprise, je l'entends se faire insultant et moqueuse, comment peut-elle agir de la sorte dans sa position actuelle, j'espère sérieusement que c'est une blague ! Ma main se sert sur le manche de mon arme, mes dents se serrent sous la colère qui m'envahit, que m'avait dit Nox ? Ne pas me laisser aller à la colère, ça fait attaquer bêtement et n'importe comment, de façon stupide et prévisible, inefficace et inutile en combat en somme. Je la regarde avec un regard mauvais, j'ai toujours mal supporté les moqueries :

« Pourquoi devrai-je me faire discrète et silencieuse alors que je rentre chez moi, sale voleuse ! »

Rapidement elle reprend la parole, j'entends sa phrase, je réalise ce qu'elle dit, elle se moque ouvertement, je bous de colère et je craque, Nox m'a mise en garde de rester maîtresse de moi-même, de ne pas me lancer à l'attaque dans la colère mais … trop tard.

« Sale garce, je vais te tuer ! »

Plus de réflexion, plus aucune logique, je me contente de lever mon épée et d'attaquer, c'est stupide, ce n'est pas organisé, c'est une attaque brutale et directe. Je suis très loin de me montrer à la hauteur des enseignements de Nox, si elle me voyait elle me botterait les fesses en règle et je l'aurais méritée ! D'ailleurs en parlant de se faire botter les fesses, je ne suis pas en reste face à cette voleuse. Mon coup n'arrivera jamais à l'atteindre, trop vive et rapide, beaucoup trop forte pour moi, un coup de pied incroyablement violent me repousse à travers la pièce. Je lâche mon épée sous la douleur, heurtant durement le mur avant de retomber face première au sol tandis que j'entends ses mots de façon distante, sonnée par l'impact et le choc.

Il était grand temps de réviser la stratégie, jamais je ne parviendrai à la vaincre de façon abrupte. Si je tenais le crétin qui a dit que les voleurs ne savent pas se battre ! Je reste au sol sans bouger, comme quand je fais de l'apnée je maîtrise ma respiration, mon cœur, de toute évidence au combat, je n'ai aucune chance mais si j'arrive à la faire approcher assez prêt peut-être que je pourrai … Je ne bouge pas, les yeux clos, la respiration lente, très lente, le cœur lui aussi complètement au ralenti, à croire que je suis dans les vapes, complètement hors d'état.

Je n'ai aucun moyen d'être sûre qu'elle va s'approcher, elle peut aussi sans doute s'en aller, je préférais éviter de continuer le combat, elle ne semble pas nécessairement mauvaise mais c'était aussi le cas de Fausta, je préférais la voir partie. Elle semble pourtant s'inquiéter de mon cas, elle approche, je tâche de ne pas réagir à ses mots en dépit de mon envie. Elle s'accroupit, quelques baffes viennent claquer mes joues, j’entrouvre les yeux sans vraiment les ouvrir, j'approche une main extrêmement tremblante alors que d'une voix éteinte je gémis :

« Non … Pitié … Ne me faites pas de mal … Prenez … Ce que vous voulez … Pitié … »

Ma main frôle ses cheveux, se pose sur sa tempe comme pour la repousser mais sans aucune force et puis au moment où mes yeux s'ouvrent finalement, mes lèvres se fendent d'un sourire tandis que j'use de mon pouvoir. C'est d'abord une vive douleur et puis elle tombe au sol, son cerveau est incapable de faire la moindre connexion, incapable de bouger et même de penser, comme une coquille vide mais bien consciente pourtant. Je me relève, penchée au-dessus de son corps sur le sol :

« Naïve pour une crâneuse. »

Je prends ses mains et la tire vers une petite salle vide de tout meuble où j'ai pris l'habitude de m'entraîner, c'est aussi une salle qui me servait à divers jeux plus ou moins perfides avec mon androïde. Je mets des fers à ses chevilles, deux poids d'une vingtaine de kilo à chaque fer, puis des fers à ses poignets. J'ai vérifié la qualité de ces fers, impossible de les briser même pour une androïde, cela devrait faire l'affaire pour elle. Une chaîne dans un anneau au plafond reliée aux fers de ses poignets, un petit système de levier me permet de la faire pendouiller, ses pieds à quelques centimètres du sol. Elle est encore dans les vapes, cela se voit à ses yeux vides, mais elle ne tardera pas à reprendre conscience.

[Neera Aella]

[Lara Numicius]

C'était bien la première fois que je surprenais une voleuse chez moi et j'ignorais complètement comment m'y prendre avec elle. Alors j'ai fais ce que je pensais devoir faire, passer à l'offensive et cela même si j'étais encore une néophyte dans le monde du combat. Je m'y risque, je tente de passer à l'offensive après ce qui se veut une insulte et une menace ma foi pas très recherchées mais le but était surtout de me donner un peu plus de courage. Pas que je manquais de courage mais ce que je voulais c'était lui faire peur, tenter de l'effrayer. Ce n'est pas franchement ce que je nommerai un succès vu sa réaction, elle semble à peine surprise de ma décision, quand à mon attaque, autant dire carrément que c'est un échec cuisant ! Ma lame ne fait même pas semblait de la frôler ou de l'approcher, même pas en rêve j'y serai parvenue tant elle réagit vite et avec une efficacité prodigieuse qui plus est. Je n'ai pas le temps de voir le coup venir que déjà j'ai le souffle coupé et je prends un envol ridicule à travers mon salon.

Mon arme m'échappe et tombe au sol, je heurte le mur et tombe au sol, face première, les yeux clos, le souffle coupé, le corps endolori. Réviser la stratégie, que disait Nox déjà, être plus malin que l'adversaire pour parvenir à le battre ? Je devais être plus intelligente qu'elle, jouer avec mes atouts et clairement mon atout principal ne sera pas l'attaque abrupte, ni même un combat, je devais être plus intelligente, plus maline. Je devais la surprendre, utiliser mon pouvoir, mais comment la toucher ? Elle est beaucoup trop rapide pour moi quand à sa force, n'en parlons même pas ! Alors je devais la faire s'approcher, je devais parvenir à la mettre proche de moi, qu'elle vienne, qu'elle me pense incapable de me défendre et alors je pourrai poser une main sur sa tempe et déconnecter son cerveau.

Je joue donc l'inconscience, je ne bouge pas, attendant qu'elle approche, je ralentis mon cœur, ma respiration, je feins avec un succès évident puisqu'elle se laisse prendre au jeu. Elle me met des baffes pour tenter de me réveiller. Je la laisse faire, j'approche une main tremblante de son visage comme pour la repousse, je supplie pour qu'elle ne me fasse pas de mal. Elle se laisse surprendre pour ma plus grande surprise, c'est dingue ce qu'elle pouvait se faire surprendre bêtement pour une voleuse qui m'avait jouée un rôle aussi arrogant il y a quelques secondes. Je pose ma main sur sa tempe et je sais alors que c'est finis, comme elle semble le savoir elle aussi. J'aime ça, voir son visage quand mon sourire s'affiche à la seconde même où mon pouvoir s'active et empêche son cerveau de faire la moindre petite connexion. C'est une réussite dont je suis plutôt fière mais pour son arrogance et avoir voulu me voler, elle allait en payer le prix. Pour ce que m'avait fait Fausta également, elle allait trinquer pour ce qui m'était arrivée et pour mon mal-être, une position dans laquelle elle ne pouvait pas vouloir être.

Je l'installe ainsi que je veux la voir, comprenant à son regard que son cerveau peine à reprendre du service, pouvoir horrible que le mien, c'est soit l'inconscience et le cerveau hors d'état, soit une paranoïa totale, du moins pour les humains. Attachée ainsi, il est peu probable qu'elle s'enfuit mais la pièce est plongée dans la pénombre, aussi j'allume torche après torche jusqu'à ce que la salle soit baignée complètement de la lumière des torches. Elle bouge un peu, elle semble reprendre doucement conscience :

« Ne bouge pas trop, ça risque de te faire mal à la tête, ton cerveau sera bientôt de nouveau totalement actif, en attendant puisque tu n'as rien d'autre à faire que m'écouter, je tiens à te dire que tu n'as pas voulu voler la bonne personne et je n'apprécie pas les moqueries et railleries sur mon compte. »

Elle s'agite un peu, sans doute reprenant mieux conscience à présent :

« Tu aimes le décor ? Mur blanc, beaucoup de lumière, j'aime la lumière du feu, ça met en avant l'écarlate du sang, ça permet de lire parfaitement la moindre expression du corps. »

Je m'approche d'elle, m'arrêtant devant elle, relevant son regard dans le mien alors que sa position la place légèrement plus grande que moi :

« Un masque ? Oui pour protéger le secret de ta personne. »

Je peux voir à son regard qu'elle revient à elle :

« Je devrai te l'enlever et montrer à Rome le visage de la voleuse, dévoiler ton identité, je suis sûre que beaucoup seraient intéressés et retrouveraient chez toi ce que tu as volé. »

Mes doigts jouaient avec le masque comme si j'allais le retirer et puis j'abandonne le masque finalement :

« Je vais te le laisser pour l'heure, mais pour avoir voulu me voler … Tu n'as pas de chance tu sais, j'ai eu une mauvaise expérience récemment et justement je cherchais comment passer mes nerfs. Hélas pour toi … Je te laisse deviner qui va avoir le mauvais rôle. »

[Neera Aella]

[Lara Numicius]

Pauvre petite chose pendue au plafond, si belle, ô elle le sera encore beaucoup plus sans sa tenue. Fausta avait fait beaucoup de mal, oui beaucoup de mal, mais elle révélait quelque chose de nouveau chez moi, quelque chose que j'ignorais jusque là, un côté plus sombre, plus sombre que celui-là même qui avait encouragé la pus douce fillette de Rome à tuer son père. Fausta avait touché des cordes sensibles, blessée une partie de moi qui ne supportait pas la douleur et la honte de la blessure, elle avait libéré quelque chose, une créature si on veut que j'ignorais encore jusqu'à aujourd'hui. Là pourtant, dans cette situation, à voir pendouiller la romaine, totalement livrée à moi, je ne fais que sourire et je prends un plaisir malsain à la voir ainsi livrée à moi. Si fragile, si faible, incapable de se défendre. Non ce n'est pas vrai, je dois rester sur mes gardes, je ne dois pas laisser ce sentiment brûlant de bonheur me faire baisser ma garde. En un coup de pied elle m'a fait traverser le salon, pas question d'oublier cela, pour quelqu'un de son gabarit, elle a une force plutôt prodigieuse, exactement comme Fausta. Et si c'était elle derrière ce masque ? Qu'est-ce qu'il serait excitant que ça soit elle derrière ce masque, livrée à toutes mes envies et mes désirs les plus dingues, la vengeance est un plat qui se mange froid mais là … Rien ne prouve que ça soit Fausta mais elle porte un masque et ces cheveux … Sont-ce vraiment les siens ? Non j'en doute, je ne sais pas, je ne crois pas, je ne pense pas. Allez savoir. Peut-être, je m'en assurerai, non si elle porte un masque, ces cheveux blancs ne sont sûrement pas les siens, c'est trop voyant pour une voleuse. Et puis ça ne peut pas être Fausta, Fausta n'est pas une voleuse, c'est juste une garce, une sale peste,et cette femme qui pendouille … Non ce n'est pas elle, mais elle fera l'affaire, elle fera le plaisir de ma vengeance, ô oui, c'est si bon, si délicieux, je l'observe, ma langue passe sur mes lèvres, délicieuse proie captive de la folie que Fausta a révélé.

*Non, ce n'est pas bien, ce n'est pas moi !*

Cette voix … Encore ! Non, je refuse, je l'avais entendue bien assez longtemps et Fausta l'avait réveillée, non je refusais de l'entendre, ça fait longtemps que ce n'est plus elle. Clelia appartient au passé, elle a prouvé qu'elle était faible, qu'elle était manipulable, elle allait s'offrir à son empoté de père gonflé de vin comme une outre au cuir trop tendu. Cette fille était morte, un fantôme du passé et les morts ne reviennent pas à la vie, c'est un manque de savoir-vivre ! Clelia avait eu sa chance, elle avait été terrifiée, terrorisée par la mort de sa mère, par la violence de son père, Clelia était faible, Clelia était ridicule, Clelia est morte, Clelia a dégagé. C'est Lara maintenant et Lara, ce n'est pas du tout le même oiseau, Lara elle n'a pas peur de faire ce qu'il faut et cette voleuse mérite d'être punie, ô oui une belle punition, dans le sang, dans le honte et aux plaisir de ma Déesse dans le sexe. Elle était désirable, elle le sera plus encore quand je l'aurais déshabillée, elle sera magnifique une fois ses formes révélées et son masque, qu'elle sera belle avec son masque en moins, son visage découvert, honteuse et humiliée d'être découverte par moi … Celle qu'elle avait cru incapable de la battre et la faire captive, l'idée même de l'humiliation que cela provoquera chez elle m'est excitante, je suis folle de joie intérieurement. Ma langue passe entre mes lèvres d'une façon parfaitement claire, l'envie et le désir.

*Ce n'est pas comme ça que la Déesse veut qu'on la prie. Tu ne vas pas bien Lara, tu n'as jamais été comme ça, s'il te plaît, arrête*

Je secoue la tête mais qu'elle ne vienne pas me prendre la tête cette bêcheuse de première de classe, elle m'ennuie, mais elle m'ennuie, si elle avait été plus forte, oui si elle avait été plus forte !

*Si tu avais été plus forte tu aurais eu ton mot à dire ! Silence maintenant Clelia ! Si tu crois que tu aurais pu avoir une chance face à Fausta, tu serais morte comme ta mère sans moi pour encaisser à ta place depuis toutes ces années !*

Pourquoi ? Pourquoi cela m'arrivait-il maintenant, je ne comprends pas, j'avais toujours fais attention à Clelia, j'avais veillé sur elle comme sur une petite sœur, je l'avais protégée, j'avais pris les coups à sa place. Pourquoi se révélait-elle à nouveau maintenant ? Soit maudite Fausta, je te hais ! Pourquoi as-tu réveillé ce souvenir, ce fantôme qui revient me hanter ! J'étais si bien sans elle et maintenant elle est à nouveau là, rien qu'à cause de toi. Et l'autre là devant moi qui me répond et qui gesticule comme si elle avait une chance de s'en sortir, insultante toujours encore, elle a besoin d'une leçon de respect, d'une bonne grosse dose d'ailleurs, que croit-elle ? Que pense-t-elle ? Sans crier gare ma main claque sa joue avec une force que je m'ignorais, j'en ai mal à la main quand à sa joue, elle tourne au rouge vif dans la seconde :

« Si je veux, je te l'enlèverai. Ou je pourrai aussi arracher tes ongles un à un, te couper les doigts phalange après phalange, brûler tes yeux, arracher tes tétons, découper tes lèvres, peler tes jambes, t'égorger d'une petite plaie dont tu te viderais horriblement lentement. »

*Même toi tu n'as jamais été ainsi, Lara, cette folie, ce n'est pas toi, ce n'est pas moi arrête s'il te plaît, tu me fais peur.*
*Tu as toujours été et tu seras toujours une trouillarde ! Tais-toi maintenant et ne reviens pas, ne reviens jamais ! Tu n'as que trop parlé.*

Je me recule un peu, m'éloignant de cette femme qui conduit de pendre lamentablement, l'excitation qui me gagne est vraiment malsaine mais elle est si chaude, si agréable, c'est un feu délicieux qui s'empare de mes entrailles, qui les brûlent. Livrée à moi, c'est tellement excitant, c'est tellement tentant, j'en veux encore, oui j'en veux plus tellement plus. J'explique sa position, j'explique le drame de son entrée dans ma vie au pire moment, je tais la voix de Clelia, elle n'a pas besoin de savoir, ça ne sert à rien. Ses mots me font sourire puis rire, un rire étincelant, de la famille de ceux qui ont de quoi faire peur à l'esprit le plus pervers et il a quelque chose d'enfantin ce rire, d'un amusement total :

« Cinglée ? Mal lunée ? Hihihi, non, non, je suis dans un bon jour, j'ai un beau jouet pour moi. »

Je la regarde s'agiter de plus en plus, ses pieds balancent d'avant en arrière.

« Et ben … Tu veux aller quelque part ? Roh allez arrête, je veux pas te faire de mal, s'il te plaît. »

Ma voix, mon attitude avaient changé, on aurait pu croire celle d'une enfant qui s'amuse, j'approche de la jeune femme qui se balance toujours aussi furieusement. J'évite ses jambes, et les poids pas la même occasion, c'est fou ce qu'elle est forte, et je prends son visage entre mes mains :

« Chut … Là, tout va bien détends-toi. »

Nouvelle décharge, moins intense que la dernière, je veux juste la mettre dans les vapes deux petites minutes, le temps pour moi, tout en sifflotant gaiement de la réinstaller puisqu'elle ne veut pas rester calme. Elle pend au-dessus du sol mais désormais en parallèle à celui-ci. Ses mains fermement tenus par les mêmes fers et la chaîne dans un anneau du plafond, un système parfaitement similaire pour ses jambes. Pas en croix hein, ses bras sont tendues au-dessus de son corps et pareil pour ses jambes, en fait elle est toute en élongation parce que :

« C'est prévu pour mon androïde, elle est un peu plus grande que toi alors tu es un peu étirée, enfin bref … »

Je relève son haut jusque sous sa poitrine, les chaînes sont solidement fixées, elle pourra se débattre comme une furie sans parvenir à gagner le moindre mou salvateur. D'ailleurs à sa peine s'ajoute désormais mon (très) léger poids puisque je m'installe en tailleur sur son ventre, la zone découverte du tissu de son haut. Prenant son haut dans une main, j'entame de le couper avec un couteau au fil particulièrement tranchant :

« Alors … On s'est pas présentée, je m'appelle Lara et ce que j'aime c'est … la poterie. J'aime bien dominer mes amantes aussi parce que j'adore le sexe. Et puis … J'aime bien jouer. Et toi alors ? Comment tu t'appelles ? Et à part voler, tu aimes faire quoi ? »

Avec application, la langue débordant dans le coin de mes lèvres, je termine ma découpe tout en attendant sa réponse.

[Neera Aella]

[Lara Numicius]

Faut pas voler les biens des autres, ce n'est pas bien, c'est interdit par la loi après tout et même les Dieux désapprouvent ce comportement, alors moi je n'allais quand même pas tolérer qu'une simple petite humaine viennent me voler pas vrai ? Et puis si vraiment elle avait voulu me voler elle aurait pu venir quand je n'étais véritablement pas là, elle s'était faite surprendre comme une amatrice sans expérience, si ce n'était pas stupide ça ? Se faire surprendre et se laisser capturer, c'est quand même le comble pour une voleuse ? C'est moi qui capture la voleuse, rah je n'en reviens pas, comment a-t-elle été assez bête pour se faire surprendre par mon petit piège alors qu'elle semblait si professionnelle ? Après tout elle avait mis toute une tenue pour venir me voler, ses cheveux ne sont sans doute pas vrai, il y a son masque sur le visage et sa tenue bien particulière, comme quoi elle a l'habitude de voler, je parie qu'elle le fait depuis des années et je suis certaine que sa position finira par lui faire comprendre que voler c'est mal. Elle est toute à moi après tout, pourquoi je ne la livrerai pas tout simplement à la garde ? Ca pourrait être une bonne idée mais ils en feraient quoi ? Lui couper les mains ? Une petite fessée ? Une exécution ? Où serait le plaisir dans tout ça ? Je préférais de loin m'amuser, ça sera ma petite vengeance et puis ensuite … Ensuite j'en sais rien, je la livre à la garde ou peut-être que je pourrai la noyer et laisser son corps flotter dans le Tibre ? Je ne sais pas trop, aucune idée, je verrai bien, est-ce que j'ai vraiment l'air d'avoir un plan ?

« Lunatique ? Hmmmm peut-être bien mais tu sais quand on est dans ta position on essaye de pas insulter à tout va. »

Après tout, elle est livrée toute à moi, ça ne va véritablement pas le faire si elle continue de m'insulter, quand on est dans une situation aussi galère qu'elle est, on ne se permet pas d'insulter et de froisser les gens ! Elle ne peut pas se défendre, enchaînée et enferrée, en bref elle est absolument toute à moi, alors pourquoi elle n'essaye pas finalement de se faire un peu plus gentille ? Un tout petit peu de docilité ça lui ferait tellement de mal que ça ? Rah elle a besoin d'apprendre la politesse et je vais m'en charger, on va la rendre toute gentille et docile la vilaine voleuse qui montre ses griffounettes. « Ma belle » ? Oh j'aime bien ce surnom qu'elle me donne, ça fait apparaître un super grand sourire sur mon visage mais perdre deux dents. Ma langue passe sur mes dents alors que je la regard :

« Je tiens à mes dents tu sais. Et puis je vais te laisser partir faut pas que tu t'inquiètes, je vais pas te garder à jamais ici, je ne suis pas comme ça mais d'abord … D'abord on va s'amuser un peu. Enfin surtout moi parce que toi … bah tu verras déjà, tu devrais te détendre, ça t'aiderait. »

Le problème avec cette voleuse c'est que moi, je tente de la mettre à l'aise et elle, elle se débat comme une possédée pour tenter de m'échapper,c 'est tellement stupide, je ne lui veux pas tant de mal que ça. Et puis elle ne semble même pas avoir trop mal quand je l'ai giflée. Elle continue de râler, de crier, c'est dommage elle a une belle voix, si seulement elle pouvait arrêter de l'utiliser pour hurler et commencer à avoir quelques mots plis et doux dans sa petite bouche.

« Pourquoi tu es comme ça ? Vulgaire, agressive, méchante, il ne faut pas crier comme ça, ta belle petite voix, tu vas l’abîmer si tu continues comme ça. »

Elle n'a pas l'air d'y parvenir, il semble donc être l'heure de lui donner un petit coup de main, d'arranger sa position, elle sera bien plus à l'aise en position allongée, je vais donc l'installer ainsi, elle sera plus à son aise. Enfin pas tant que ça parce qu'elle est étirée au final, un tout petit peu pas trop mais ça c'est parce que cette installation elle est faite pour mon androïde, pour quand je m'amuse avec elle. Du coup forcément elle ne sera pas totalement à son aise mais bon et puis bref, elle n'avait qu'à pas vouloir me voler ! Ca ne se fait pas de voler les gens, ça mérite une leçon, une bonne petite punition. Elle continue de crier, je dois pas m'approcher, il ferait bon voir, maintenant qu'elle ne peut plus bouger du tout et qu'elle est complètement à moi, comment voulez-vous que je ne m'approche pas alors qu'elle est toute à moi ? Je m'approche et je m'installe, une fois encore elle crie :

« Mais … allez quoi, arrête de crier, mes pauvres petites oreilles. Tes belles petites cordes vocales, c'est nul ce que tu fais. »

Installée en tailleur sur son corps, je commence à découper son haut alors qu'elle est de nouveau en train de crier. Je continue tranquillement de couper son haut qui bientôt se trouve ouvert en deux et les bandes qui maintiennent sa poitrine disparaissent également, libérant sa belle poitrine que je regarde d'un regard particulièrement gourmand :

« Whaou … T'es peut-être une vilaine voleuse mais alors là … ta poitrine est franchement magnifique. »

Avec douceur, du bout des doigts, je caresse sa poitrine du bout des doigts, sa peau réagit immédiatement pour mon plus grand plaisir :

« Et bah c'est fou ce tu réagis vite, tu dois pas avoir l'habitude de … non t'as pas l'habitude c'est pour ça que ta peau réagit comme ça, bah t'en fais pas, tu vas voir ça fait surtout beaucoup de bien, mais je vais finir de te mettre à l'aise. »

Me relevant de son corps, avec beaucoup de précision je termine de découper son haut et puis je m'attaque à son short et ses collants, la laissant désormais entièrement nue, moi debout à côté d'elle, ma main posée juste au haut de ses bottes. Ma main glisse lentement, délicatement jusqu'à son cou alors que je me déplace pour me retrouver debout près de sa tête. Le couteau toujours en main je la regarde au fond des yeux :

« Adieu … Masque. »

Comme je venais de le dire, je lui retire son masque, tirant par la même occasion la perruque sans réelle douceur d'ailleurs. Et là …

« Par Venus ! Tu es absolument magnifique ! J'adore tes cheveux et ton visage … Ton corps aussi, je vais vraiment passer un très bon moment avec toi, ô oui un très bon moment. Alors maintenant avant que je m'y mette, je vais te laisser un choix belle petite voleuse. Soit tu promets de ne pas crier et d'arrêter de m'insulter et alors je vais profiter de ton corps puis te libérer. Ou alors tu me dis que tu vas hurler, je te bâillonne, je profite de ton corps et je livre à la garde pour que tu sois jugée. »

Revenant m'installer en tailleur sur son ventre, une main vient peloter sa poitrine avec douceur, lui procurant des sensations profondément excitantes bien que dans sa position j'émettais soudainement un doute. Mon autre main tient toujours le couteau, la lame contre sa gorge, griffant sa peau sans l'entailler.

« Alors ? »