par Votum le 16 Juillet 2013, 10:37
Je l'écoutais parler sans rien ajouter. Il fallait un début pour se connaître et ces temps-ci je rencontrais beaucoup de personnes qui étaient très sûr de leurs propos, bien trop parfois. Mais en même temps, je préférais ce genre de personnes, plutôt que les indécis, les mielleux ou les gentils. Bien trop gavant à mon goût. J'aimais que l'on assume ses dires et lui ne serait pas une mince affaire. Mais j'étais vraiment ravie d'être à ses côtés. Je ne savais pas de quoi demain serait fait, mais je me plaisais à me demander comment évoluerais notre relation. Je n'étais pas douée dans les relations car je finissais toujours par fuir. Mais ce personnage m'intriguait et m'intéressait vraiment. Alors que je le suivais, je n'aimais guère le poids des regards sur nous. Et surtout, je me sentais étriquée dans ces baraquements. Je n'avais pas prévu d'être ici mais au final, ce n'était guère un problème pour moi. Aucune prison ne pouvait me retenir en son sein avec mon pouvoir. Je baissais donc la tête tout en observant autant que possible la disposition du camp. Il fallait toujours se créer une porte de sortie, au cas où ...
Je finis par sourire quand il parla de littérature et je m'assis directement sur un bord de table en remontant une jambe près de ma poitrine. J'haussais les épaules pour lui répondre.
Peu importe les rencontres, peu importe le temps que l'on passe avec, si on veut vraiment qu'une rencontre nous marque, elle le fera tout simplement. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que je suis ici et non pas dans une cellule ce soir. Car tu peux dire ce que tu veux, mais je t'ai marqué. Ai je marque ton esprit ? Ou bien aussi ton corps ?
Je le regarde, malicieuse et j'hausse de nouveau les épaules en souriant.
Qu'on le veuille ou non, notre histoire a déjà commencé à nous impressionné. Je ne sais pas pourquoi je t'ai proposé d'être à ton service. Et tu ne sais pas vraiment pourquoi tu as accepté. Mais pourtant, l'idée nous plaît. Et j'aime ça. Ca me suffit !
Je sautais sur mes deux pieds pour regarder un peu l'endroit, mais je n'y prêtais guère attention.
Tu me donnes le nom que tu veux. Peu m'importe. On m'a donné tellement de nom dans ma vie qu'un de plus ou de moins ne changera pas grand chose. Quand au recensement, bah c'est pareil, c'est comme tu veux. Mais j'imagine que pour un gars comme toi, il vaut mieux faire tous dans les règles, surtout si tu ne veux pas avoir d'ennui. Même si on dirait, que cela ne te dérange pas tant que cela les ennuis ...
Je lui souris de nouveau, amicale en mettant mes bras derrière mon dos. Il m'intrigue et j'aime ça. Mais je sais parfaitement qu'à ses côtés, j'ai une épée de Damoclès au dessus de ma tête. Mais ma vie a toujours ainsi et c'est toujours comme cela que je veux la vivre.
Pour ce qui est du coucher, c'est comme tu le souhaites. Je peux rester debout, assise, ou allonger, peu m'importe. Comme tu le dis si bien. Je n'en ai pas besoin. Mais peut être que cela te rassurerait de me voir vivre comme un humain. Personnellement, je m'en fiche.
Et je finis par rentrer dans la pièce d'eau pour me nettoyer comme il me l'avait demandé. Je me moquais qu'il regarde ou non. Il était chez lui, il faisait ce qu'il voulait. Je ne savais pas vraiment qui était Lucullus, mais ce serait sans doute mieux si je portais une robe simple plutôt que la tunique d'Alpharius. Alors quand je sortirais, une fois propre, j'enroulerais une serviette autour de moi, pour être plus correct vis à vis du centurion.
Je veux bien un habit, si possible.