[E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Terminé)

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

Re: [E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Alpharius)

Messagepar Votum le 10 Mai 2013, 09:19

Je l’écoutais et je le trouvais vraiment étrange. IL avait une opinion tranchée sur ce qui l’entourait et il se considérait comme un vieux de la vieille. Est-ce que je ne rencontrais que des vieux croulants ces temps-ci ? En prime, les vieux, ils se prenaient toujours pour des savants … Mais contrairement à ce qu’il pensait, je ne cherchais pas à être imprévisible. Je l’avais sans doute hérité ou peut être était ce ma nature ? Pour ma part, je me considérais comme une personne portait par sa colère, en tout temps, en toute heure en toute vie. Mais je savais parfaitement jouer le jeu. Enfin, un peu. Non, en fait, pas du tout. Chasser le naturel et il revient au galop !

Je ne bougeais pas d’où j’étais. Je ne me cachais pas. J’étais juste présente et je continuais de le regarder dans les yeux.

Je ne vais compenser aucun manque. Je vais sauvegarder les apparences. Comme tu le dis si bien, Rome tourna autour d’un principe. Les humains doivent avoir un androïde. Surtout s’ils en ont les moyens. Et tu en as les moyens. On parle dans ton dos. On te juge. On te discrédite. Mais surtout on se demande qui tu es vraiment.

Tu n’as pas de femmes, pas d’androïdes, pas d’hommes dans ta vie. Es tu un moine ?


Je présumais qu’il n’avait pas de femmes. Je pouvais tout à fait me tromper, mais j’étais pourtant certaine de mes paroles.

Y a-t-il des Dieux en ta demeure ? Au vu des tes paroles, je dirais non. Je n’aime pas les Dieux. Je ne les veux pas près de moi, autour de moi, en moi. Si je vois un Dieu, je le tue ! C’est aussi simple que cela. Est-ce que mes paroles te font peur ?

Oui, je ne devrais pas dire tout cela, mais je suis incapable de mentir. On ne m’a pas appris le mensonge. Ambryn a volé en éclat. Votum n’existe pratiquement plus non plus. Alors qui reste ? Moi, tout simplement. Et ce moi, c’est une personne que je chérie. Car je me sais aimée. Et c’est ainsi que j’avance dans cette Rome, même si elle m’étouffe de plus en plus.

Je lève un bras d’une manière artistique et je souris.

Rome. Les Romains. Les Androïdes. Cette vie n’est elle pas passionnante ? Tu es usé. Je suis une bombe. Ne veux-tu pas savoir ce que l’avenir nous réserve à tous les deux ? Je peux te promettre une chose. Avec moi à tes côtés, tu ne t’ennuieras jamais ! Voilà ma promesse. A toi de voir si elle est suffisante pour toi, humain.

Et je lui souris de nouveau. Un sourire merveilleux. Il n’a rien de narquois, de fallacieux. Juste un splendide sourire pour cette nuit.
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Re: [E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Alpharius)

Messagepar Alpharius Omegar??s le 10 Mai 2013, 15:32

Lana Del Rey - Born to die

Je ne vais compenser aucun manque. Je vais sauvegarder les apparences. Comme tu le dis si bien, Rome tourna autour d’un principe. Les humains doivent avoir un androïde. Surtout s’ils en ont les moyens. Et tu en as les moyens. On parle dans ton dos. On te juge. On te discrédite. Mais surtout on se demande qui tu es vraiment.

Tu n’as pas de femmes, pas d’androïdes, pas d’hommes dans ta vie. Es tu un moine ?


Alpharius fut légèrement atteint par la véracité de ces propos, mais cela se rapportait principalement au souvenir lointain de ses créateurs qui lui avaient inculqué les principes de fer qu'il avait accepté de respecter au cours de son existence. Après tout, le « Crux Terminatus » s'inspirait en partie de la confrérie militaire des anciens chevaliers teutoniques, même s'il était question avant tout de foi dans l'Homme et non dans un quelconque dieu faisant des humains son bétail obéissant.

Y a-t-il des Dieux en ta demeure ? Au vu des tes paroles, je dirais non. Je n’aime pas les Dieux. Je ne les veux pas près de moi, autour de moi, en moi. Si je vois un Dieu, je le tue ! C’est aussi simple que cela. Est-ce que mes paroles te font peur ?

La peur? Alpharius ne connaissait guère cette émotion, non pas qu'il se croyait supérieur ou invincible à tout chose, mais cela devait tenir essentiellement aux efforts de ces concepteurs pour renforcer sa force mentale par divers procédés qui avaient débuté avant même sa naissance, pour peu qu'il fut possible d'utiliser un tel terme pour une créature issue d'une cuve au sein d'un laboratoire. En revanche, les paroles de l'androïde ne manquèrent pas de faire frémir le colosse lorsqu'il en mesura les implications s'il tolérait cela. Les sens surhumains du colosse se mirent en alerte, mais il était évident qu'il n'y avait aucune présence étrangère dans les environs.

Le regard d'Alpharius devint d'une dureté implacable, reflétant les lueurs d'acier qui avaient envahi son esprit. La créature artificielle qui se trouvait face à lui l'invitait presque à faire le choix de la détruire sur-le-champ ou d'accepter de s'exposer à une possible manœuvre sournoise pour démasquer ses réelles convictions sur les divinités dominant Rome. L'offre de la dénommée Ambryn avait été présentée de la manière la plus appropriée pour ébranler la clarté du jugement d'Alpharius. Ce dernier sentit à cet instant une goutte de pluie heurter sa tempe gauche et il eut l'impression de subir à nouveau un des électrochocs qui avaient marqué son improbable enfance. Il devait simplement choisir de prendre le risque de faire confiance ou non à cette Ambryn, même si cela comportait plus de risques évidents que d'opportunités concrètes pour la cause secrète du soldat.


Rome. Les Romains. Les Androïdes. Cette vie n’est elle pas passionnante ? Tu es usé. Je suis une bombe. Ne veux-tu pas savoir ce que l’avenir nous réserve à tous les deux ? Je peux te promettre une chose. Avec moi à tes côtés, tu ne t’ennuieras jamais ! Voilà ma promesse. A toi de voir si elle est suffisante pour toi, humain.

Il tombait maintenant une fine pluie qui contribua à la constitution d'un tableau à la composition étrangement surréaliste. Alpharius était dans une position de vulnérabilité comme il en avait rarement connue, il resta figé lorsqu'il vit l'androïde lui offrir un sourire lumineux avec une authenticité impossible à réfuter. Le regard de l'officier s'arracha à celui de son interlocutrice et ne put résister à l'envie de suivre le parcours d'une gouttelette d'eau qui traça son chemin sinueux depuis le cou d'Ambryn jusqu'au val qui occupait l'espace entre ses deux seins exposés sans la moindre fausse pudeur pour peu qu’elle soit sujette à ce genre de considération.

Lentement, Alpharius fit passer par dessus sa tête le baudrier servant de support à son épée puis il retira sans plus de cérémonie sa tunique, il ne portait plus qu'un pantalon de style militaire. Torse nu, il acheva de combler définitivement le peu de distance qui le séparait d'Ambryn jusqu'à être presque au contact direct de celle-ci. Il contempla longuement le visage féminin puis il offrit d’un geste simple le riche vêtement à celle qu'il avait finalement choisi de considérer comme une femme unique par certains aspects. Les yeux d'Alpharius s’assombrirent quelque peu lorsqu’un léger voile de mélancolie se manifesta, puis il prit la parole d'une voix étrangement douce qui correspondait à celle d’un individu qui acceptait l’éventualité d'une cruelle désillusion même s'il espérait au plus profond de lui se tromper.


Alpharius: "Si j'ai besoin de voir les idoles des dieux, je vais au temple le plus proche. L'aspect religieux que tu sembles abhorrer plus que tout est totalement absent de ma demeure, si c'est le sens exact de ton interrogation. Je serai probablement présent le jour où quelqu'un tentera de tuer un dieu même si je ne suis pas certain que je serai en mesure de tenir le rôle que je crois être le mien. Pour le reste, j'ai vécu plus de quatre siècles à Rome dans l'ombre des puissants, je doute que beaucoup d'entre eux s'interrogent encore sur l'existence d'un soldat qui sort quelque peu des normes classiques de l'honorable Romain parfaitement intégré à la société.

Pour en revenir à ta promesse, elle pourrait suffire à l'humble personnage que j’incarne en ce bas monde, mais je suis dans l'obligation de t'avertir des risques du chemin que tu dis vouloir emprunter en ma compagnie. Je suis lié par des engagements qui font que la loyauté est indispensable pour qui veut évoluer dans mon entourage. Je ne sais pas ce que tu espères exactement de moi, mais tu peux être certaine que la trahison sous une forme ou une autre ne pourra connaître qu'une issue funeste. Ne te méprends pas, je ne te parle pas d'une fidélité de nature servile car il ne peut en être question entre nous. Pour être sincère, je ne m'explique que peu la décision que je viens de prendre à ton égard. Je suis peut-être usé au-delà de tout espoir comme tu as voulu le souligner si aimablement."


Alpharius se tut un court instant, puis il poursuivit son propos après un léger sourire qui se voulait amical bien que son état d'esprit demeurait habité par une certaine confusion dont il acceptait la présence avec philosophie.

"Je te prie d'accepter ce modeste présent, je pense que sa grande taille pourrait presque faire passer cette tunique pour une robe de manière provisoire en attendant quelques retouches. Tu es très belle lorsque tu souris, et je ne cache pas avoir apprécié de regarder ce que tu as sublimement exposé à la vue du pauvre moine reclus que je suis. Néanmoins, je ne crois pas qu'il serait sage que tu demeures éternellement nue quelles que soient tes intentions dans un futur proche. Tu souhaites vraiment venir avec moi? Ce n'est pas une décision à prendre à la légère ou par simple volonté de bravade."

Une nouvelle fois, Alpharius avait du mal à croire à la réalité de cet instant étrange marqué par une offre étonnante. L'officier restait incapable de prédire avec une absolue certitude de quelle manière se conclurait cette rencontre entre deux êtres aussi différents que proches par certaines caractéristiques communes.
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Re: [E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Alpharius)

Messagepar Votum le 14 Mai 2013, 08:56

La pluie glissait sur mon visage, mes épaules, mes courbes, mon corps. Je ne bougeais pas d'un itoa, continuant de regarder le soldat en face de moi. Il était sévère, sombre, autoritaire. Un personnage qui fatalement m'intéressait. Ses yeux trahissaient ses réflexions. Si je passais plus de temps avec lui, je serais comprendre ses regards avant même qu'il ne parle. Car il avait une réflexion très simple, très cartésienne. Il n'était pas un homme compliqué, il était juste un homme de principe. Et j'étais totalement lunatique ! Pourtant, quand il s'approcha de moi, je sus déjà qu'il avait cédé. J'en éprouvais une certaine joie. Je n'avais pas prévu de quitter Prometheus, je n'avais pas prévu de me retrouver face à ce centurion et j'avais encore moins envisage d'aller habiter chez lui ! Mais pourtant, nous en étions là. A nous regarder tous les deux et à nous demander pourquoi on agissait ainsi ? Il ne le savait pas et je ne le savais pas non plus. Je prie la tunique que je passais par dessus ma tête. Le froid de la pluie ne m'atteignait plus, mais je n'avais pas plus envie de bouger. Je restais donc ainsi à le regarder. Je détaillais ses traits, son regard. Il était un personnage hors du commun. Tranchant sans le moindre doute.

Je comprends la loyauté que tu demandes. Mais tu connais déjà ma réponse face à cette question. Tu sais déjà comment notre histoire va finir. Mais, je crois, que nous sommes tous les deux curieux ? Ou en tout les cas, dans l'attente, de voir réellement comment cela va se finir. Et si nous nous trompions ?


Je levais ma main doucement vers son visage et je dessinais dans l'air la forme de sa joue sans le toucher. Elle glissa pour atteindre son coeur et finalement je la posait ici, à cet endroit précis.

Peut être que c'est moi qui te tuerait. Peut être que c'est toi. Ou peut être que notre chemin sera bien plus long ensemble. Mais nous sommes tous les deux d'accords sur le fait d'essayer. Je sais que tu feras ce qui te semblera juste le moment venu. Et moi, je n'aurais plus à me cacher, du moins, dans ta demeure.

Je ne parlais pas de me cacher physiquement, je savais parfaitement le faire. Je parlais de me cacher mentalement. Depuis combien de temps je jouais un rôle ? Je le savais parfaitement, mais je ne l'écrirais pas encore maintenant. Bientôt les réponses seront donné fatalement. Je laissais glisser ma main le long de son torse mouillé et je passais à côté de lui pour lui libérer le passage. Je me mis deux pas derrière lui.

Mes décisions ne sont jamais prises par esprit de bravade. Mais si tu veux te mesurer à moi physiquement. Sache que je suis certaine de gagner centurion. Car je suis un esprit en colère. La colère est ma vie. la colère est ce qui me maintient en vie. Certaines personnes ont besoin de joie pour vivre. Moi, j'ai besoin d'être en colère pour vivre. Voilà, l'un de mes secrets.

Je regardais sa nuque et je finis par sourire.

Oseras-tu te mesurer un jour à moi à main nue ?


Il pouvait entendre mon sourire dans ma voix. Oui, je le défiais. Car c'était un autre de mes secrets. J'aimais les défis !
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Re: [E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Alpharius)

Messagepar Alpharius Omegar??s le 14 Mai 2013, 14:46

Alpharius écouta les paroles de l'androïde, il ne chercha pas à l'interrompre ou à la contredire. D'ailleurs, elle n'avait pas tord sur l'essentiel et le centurion n'eut aucune difficulté à reconnaître cela. Il demeura passif quand elle posa sa main à proximité directe de son cœur primaire. L'officier la laissa poursuivre ses réflexions à voix haute, il apprécia la justesse avec laquelle son interlocutrice évoqua la possibilité d'un éventuel dénouement funeste pour ce qui les concernait.

Alpharius : "La loyauté peut prendre un certain nombre de formes, celle qui m'intéresse trouve son essence dans l'absence de duplicité et de manipulations réciproques. Dans le cas contraire, notre relation connaîtra un épilogue simplement navrant, rien de plus rien de moins. Si tu choisis les liens d'une alliance sincère avec moi voire quelque chose d'encore plus solide, je peux te garantir que tu bénéficieras toujours de soutien quand tu en auras besoin et d'un toit quand tu en éprouveras la nécessité. Tu dois te dire que je suis d'une race d'individus vouée à l'extinction, mais c'est un choix de vie que j'assume pleinement."

Ambryn : Mes décisions ne sont jamais prises par esprit de bravade. Mais si tu veux te mesurer à moi physiquement. Sache que je suis certaine de gagner centurion. Car je suis un esprit en colère. La colère est ma vie. la colère est ce qui me maintient en vie. Certaines personnes ont besoin de joie pour vivre. Moi, j'ai besoin d'être en colère pour vivre. Voilà, l'un de mes secrets.

Alpharius eut un sourire triste quand il entendit le défi qu'il lui était lancé par Ambryn qui en profita pour se couler dans son dos sans susciter de réaction visible. Il comprenait la teneur de la démarche et il en mesurait avec exactitude l'intensité. Cependant, il n'éprouvait aucun désir de tenter de démontrer sa suprématie martiale. Elle proclamait être sûre de le vaincre, peut-être disposait-elle d'un quelconque don ou d'une capacité qui la confortait dans cette certitude mais cela n'avait que peu d'importance. Le centurion était un titan qui avait affronté sans faillir un nombre plus que conséquent d'adversaires, humains ou non, au cours des siècles passés, mais il n'avait jamais cédé à l'orgueil de se croire invincible. Il n'y avait qu'une chose de pratiquement certaine. L'heure de sa mort aurait de fortes chances de coïncider avec sa première et dernière défaite.

Alpharius : "Je présume que j'ai la vocation d'un gardien, je n'ai pas pour habitude de me battre à chaque fois qu'on me provoque pour une raison ou une autre. Je n'ai pas besoin d’éprouver de la colère pour tuer ou dominer un quelconque adversaire. Mon plus grand défi personnel fut d'être autre chose qu'une simple machine de destruction car j'ai été conçu pour briser des chaînes qui demandent une puissance incommensurable. La confrontation physique n'est pas pour me déplaire, mais elle n'est qu'un aspect parmi d'autres au sein de mon existence. La colère peut aider provisoirement un individu à survivre, mais fatalement elle finit par consumer le réceptacle qui l'accueille.

Je n'ai aucune réputation à défendre à Rome, même si j'ai gagné un peu malgré moi le surnom d'Invictus au sein de la Legio Civitas. A certains égards, je suis probablement plus proche de tes semblables que des humains classiques. La fureur qui m'envahit quelque fois est étrangement froide, cela doit peut-être m'aider à demeurer attentif en permanence aux subtiles variations de mon environnement.

Si tu souhaites vraiment m'affronter un jour, je te donnerai un conseil crucial. Tu peux voir cela comme un autre cadeau pour célébrer notre étrange rencontre. Avec ou sans épée, tu peux être sûre que je ne suis jamais entièrement désarmé, je te laisse interpréter cela comme tu veux mais une éventuelle vérification exigerait de payer un prix qui peut s'avérer extrêmement lourd dans certains cas extrêmes. Néanmoins, je t'offrirai le corps à corps que tu souhaiteras le jour venu et je respecterai les règles de ton choix pour peu qu'elles soient raisonnables.

Mais il se fait tard, comptes-tu me terrasser dès aujourd'hui ou préfères-tu opter pour quelque chose d'autre?"


Alpharius se retourna lentement et tendit une main amicale vers celle qui lui avait dit s'appeler Ambryn afin de l'inviter à le rejoindre. Un léger pénombre pluvieux avait complètement recouvert les environs.
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Re: [E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Alpharius)

Messagepar Votum le 23 Mai 2013, 21:08

Il n'avait pas compris que je m'étais déplacé pour le suivre et nullement pour le combattre ce soir. Je penchais la tête sur le côté en regardant cette main ce tendre vers moi. L'espace d'un instant, la tristesse se lut sur mon visage. Je pris sa main et je me plaçais à ses côtés pour ensuite enlever ma main de la sienne. Nous nous déplacerions d'égal à égal, mais nullement bras dessus bras dessous.

Je te remercie pour cette main tendue, mais je ne suis pas ce genre de femme. Je ne suis pas une Dame. Je suis une grande gueule et ça me va.

je lui fis un clin d'oeil et je commençais à partir. En quittant les jardins suspendus, il y avait deux choix, droite ou gauche pour la demeure d'Alpharius et je pris la bonne route. Coïncidence ou non ?

La colère consume son hôte ? Je ne suis pas d'accord avec toi. Nous avons tous besoin d'une essence pour vivre. Certains, la plupart, c'est l'amour. D'autres la gentillesse, la tendresse. D'autres les rires. Moi, je me sens pleinement vivante quand je suis en colère. Mais ne confonds pas colère avec la colère des autres. Ce n'est pas une banale colère sur un coup de tête, c'est une colère contre ma propre vie. Je ne suis pas en colère contre les autres, même si c'est ce que je montre. La colère me donne des ailes, car c'est elle qui me porte, c'est elle qui me fait me dépasser. Je n'aime pas que l'on me domine, mais je déteste que l'on ne me domine pas ! Je déteste les gens nianians, mais je déteste ceux qui les critiquent ! Je suis une contradiction, car tout est contradiction avec moi. Je peux dire une chose et penser son contraire. C'est comme ça.

J'hausse les épaules et je continue d'avancer mais cette fois-ci, je laisse Alpharius montrait la voie de sa demeure.

Tu es donc dans les petits papiers des grands pontes . Tu l'aimes ça ? Enfin, ma question c'est tu en penses quoi ?

Je le regarde longuement puis j'hausse de nouveau les épaules.

C'est toi qui m'a parlé de loyauté, alors prouve moi ta loyauté en me disant vraiment ce que tu penses de tout ça. Pas de faux semblant. La confiance se gagne des deux côtés Alpharius. Sais-tu d'ailleurs que dans une tribu, un clan, le chef de meute se nomme Alpha ? On parle d'une Omega qui est la seule capable de calmer l'Alpha.

Je le regarde en coin. Je ne peux t'être cette Omega vu que la colère me domine. Mais je cherche à savoir si il tique sur cette Omega. Tellement d'hommes disent être seuls alors qu'en vérité, les sentiments règnent en eux.

J'ai hâte de connaître la fin de notre histoire Alpharius !

Je mets mes mains derrière mon dos. Je suis détendu, presque heureuse. Je ne souris pas vraiment, car rien ne s'y prête, mais je me sens bien. Prometheus me manque ... Mais ça, ça, c'est une autre histoire ...
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Re: [E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Alpharius)

Messagepar Alpharius Omegar??s le 24 Mai 2013, 21:21

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Re: [E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Alpharius)

Messagepar Votum le 16 Juillet 2013, 10:37

Je l'écoutais parler sans rien ajouter. Il fallait un début pour se connaître et ces temps-ci je rencontrais beaucoup de personnes qui étaient très sûr de leurs propos, bien trop parfois. Mais en même temps, je préférais ce genre de personnes, plutôt que les indécis, les mielleux ou les gentils. Bien trop gavant à mon goût. J'aimais que l'on assume ses dires et lui ne serait pas une mince affaire. Mais j'étais vraiment ravie d'être à ses côtés. Je ne savais pas de quoi demain serait fait, mais je me plaisais à me demander comment évoluerais notre relation. Je n'étais pas douée dans les relations car je finissais toujours par fuir. Mais ce personnage m'intriguait et m'intéressait vraiment. Alors que je le suivais, je n'aimais guère le poids des regards sur nous. Et surtout, je me sentais étriquée dans ces baraquements. Je n'avais pas prévu d'être ici mais au final, ce n'était guère un problème pour moi. Aucune prison ne pouvait me retenir en son sein avec mon pouvoir. Je baissais donc la tête tout en observant autant que possible la disposition du camp. Il fallait toujours se créer une porte de sortie, au cas où ...

Je finis par sourire quand il parla de littérature et je m'assis directement sur un bord de table en remontant une jambe près de ma poitrine. J'haussais les épaules pour lui répondre.

Peu importe les rencontres, peu importe le temps que l'on passe avec, si on veut vraiment qu'une rencontre nous marque, elle le fera tout simplement. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que je suis ici et non pas dans une cellule ce soir. Car tu peux dire ce que tu veux, mais je t'ai marqué. Ai je marque ton esprit ? Ou bien aussi ton corps ?


Je le regarde, malicieuse et j'hausse de nouveau les épaules en souriant.

Qu'on le veuille ou non, notre histoire a déjà commencé à nous impressionné. Je ne sais pas pourquoi je t'ai proposé d'être à ton service. Et tu ne sais pas vraiment pourquoi tu as accepté. Mais pourtant, l'idée nous plaît. Et j'aime ça. Ca me suffit !

Je sautais sur mes deux pieds pour regarder un peu l'endroit, mais je n'y prêtais guère attention.

Tu me donnes le nom que tu veux. Peu m'importe. On m'a donné tellement de nom dans ma vie qu'un de plus ou de moins ne changera pas grand chose. Quand au recensement, bah c'est pareil, c'est comme tu veux. Mais j'imagine que pour un gars comme toi, il vaut mieux faire tous dans les règles, surtout si tu ne veux pas avoir d'ennui. Même si on dirait, que cela ne te dérange pas tant que cela les ennuis ...


Je lui souris de nouveau, amicale en mettant mes bras derrière mon dos. Il m'intrigue et j'aime ça. Mais je sais parfaitement qu'à ses côtés, j'ai une épée de Damoclès au dessus de ma tête. Mais ma vie a toujours ainsi et c'est toujours comme cela que je veux la vivre.

Pour ce qui est du coucher, c'est comme tu le souhaites. Je peux rester debout, assise, ou allonger, peu m'importe. Comme tu le dis si bien. Je n'en ai pas besoin. Mais peut être que cela te rassurerait de me voir vivre comme un humain. Personnellement, je m'en fiche.

Et je finis par rentrer dans la pièce d'eau pour me nettoyer comme il me l'avait demandé. Je me moquais qu'il regarde ou non. Il était chez lui, il faisait ce qu'il voulait. Je ne savais pas vraiment qui était Lucullus, mais ce serait sans doute mieux si je portais une robe simple plutôt que la tunique d'Alpharius. Alors quand je sortirais, une fois propre, j'enroulerais une serviette autour de moi, pour être plus correct vis à vis du centurion.

Je veux bien un habit, si possible.
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Re: [E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Alpharius)

Messagepar Alpharius Omegar??s le 25 Juillet 2013, 13:09

L'imposant officier jugea qu'il n'était pas nécessaire d'émettre la moindre remarque sur l'éventuelle possibilité que cette rencontre ait pu le marquer à différents niveaux. Sur le plan émotionnel, c'était plutôt évident du fait de la présence de l'androïde au sein de la demeure du centurion. Pour l'aspect physique, il n'était pas question de faciliter la tâche de cette drôlesse. Si elle voulait satisfaire sa curiosité sur ce point précis, ce serait à elle de procéder aux vérifications appropriées.

Alpharius écouta la suite des propos de son interlocutrice et choisit finalement d'y répondre en faisant usage à son tour d'une légère malice quelque peu provocatrice.


Alpharius: "Si je procède à ton enregistrement, je deviendrai officiellement responsable de toi. Tu sais pertinemment comment les soldats peuvent être parfois particulièrement tatillons concernant leurs devoirs et responsabilités. Si tu t'échappes ou si tu fais une des sottises, je devrai assumer cela et te retrouver pour te punir d'une manière qui t'affecterait suffisamment profondément pour que tu ne recommences pas... à moins que tu y prennes goût. Après tout, je ne prétends pas prévoir avec exactitude chacune de tes réactions à venir. Je ne suis qu'un simple homme, avec la plupart des faiblesses inhérentes à son espèce.

Pour ce qui concerne la manière dont je peux t'appeler, je me conformerai à ton choix. Nous n'avons pas la relation classique d'un maître envers son androïde. Fais-toi plaisir, je n'ai pas la futile et vaine ambition de te façonner à ma convenance. Je souhaiterai juste faire usage d'un nom qui te soit agréable et qui te paraisse naturel si possible."


D'un geste de la main relativement désinvolte, Alpharius balaya l'idée de devoir fixer de quelconques règles comportementales. Néanmoins, il était conscient qu'il était peut-être utile de préciser un ou deux détails à prendre en compte pour faciliter ce qui pouvait s'apparenter à une forme de cohabitation volontaire.

"Tant que tu ne transformes pas en une sorte de spectre prenant plaisir à hanter mes nuits, je pense que je n'ai pas de consigne particulière à te donner. Question sommeil, je ne suis pas comme le commun des mortels, mais ce n'est pas une raison non plus pour tester mes limites en la matière. Si tu veux quelque chose en ces lieux ou obtenir des informations sur moi, demande tout simplement et j'aviserai. En mon absence, personne ne touche à mon armure qui est dans la salle d'armes. De manière générale, je suis quelqu'un aux mœurs simples qui respecte quelques vieux principes que beaucoup jugeraient périmés."

Lorsque l'androïde se rendit à la salle d'eau, Alpharius se servit à boire et se mit à réfléchir à cette situation totalement inédite pour lui. Sans réellement y prendre garde, il demeura torse nu tandis que son ouïe supérieure contribuait à ce que son imagination fût en mesure d'associer des images particulièrement explicites aux sons qui lui parvenaient. Le colosse prêta peu d'attention au passage discret de Lucullus qui vint apporter la fameuse malle en compagnie d'un autre soldat. Les deux hommes disparurent peu avant le retour de celle pour laquelle ils avaient fait le déplacement.

"Je veux bien un habit, si possible."

Alpharius: "Après réflexion, il serait peut-être plus sage de ne pas satisfaire cette demande superflue. Après tout, tu es seule avec moi et tu ne sembles pas encline à une pudeur excessive. Hélas pour moi, tu as de la chance. Lucullus vint de m'apporter un coffre dont le contenu devrait être en mesure de répondre provisoirement à tes besoins vestimentaires. Je n'ai rien contre le plaisir des yeux, mais libre à toi d'opter pour une tenue favorisant l'aspect pratique ou plutôt l'excellence de ta conception.

Artificiel ou non, pour moi rien ne surpasse la beauté d'un corps féminin admirablement proportionné. Heureusement, Rome est un endroit intéressant pour qui possède un tel penchant esthétique. A cet égard, la présence de cette serviette sollicite avec suffisamment d'efficacité ma mémoire pour me rappeler que tu possèdes de nombreux atouts en la matière."


De manière assez spontanée, le colosse effleura du bout des doigts le fragile nœud qui permettait au frêle obstacle de tissu de se maintenir en place sur les courbes féminines. Alpharius eut un léger sourire qui se voulait courtois puis il s'écarta pour laisser libre le passage menant à la malle précédemment évoquée. Peu après, le soldat vint se positionner dans le dos de cette créature aux cheveux bruns dont il huma l'odeur avec curiosité. Il reprit la parole dans un souffle qui vint caresser un cou et une épaule particulièrement exposés.

"D'ailleurs, si tu as des talents particuliers, il serait utile que tu m'en fasses part dans les détails. Cela ne pourra que renforcer notre relation naissante et éventuellement faciliter une forme de... collaboration extrêmement rapprochée. Il serait dommage de se priver du profit mutuel de certaines de nos compétences respectives, n'est-ce pas?"
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Re: [E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Alpharius)

Messagepar Votum le 25 Juillet 2013, 15:38

Je me séchais les cheveux avec une autre serviette et je l'écoutais parler. Je finis par hausser les épaules.

Tu peux me punir, oui. Mais j'ai un degré de résistance très très élevé. Alors, il vaut mieux pour toi que tu oublies. Tu n'arriveras pas à me faire mal. Bien au contraire, cela ne sera que l'inverse pour moi ...

Je le regardais droit dans les yeux pour lui montrer clairement qu'il pourrait me frapper autant qu'il le voudrait, j'y prendrais du plaisir voilà tout. Maintenant, je pouvais bluffer ... Mais dans une autre vie, j'étais toujours celle qui menait la danse et ma manière était des plus violentes. Alors à part si il y a allait avec un tisonnier, il ne pourrait rien me faire. Et si il était assez con pour me cramer, on ne verrait plus que mes circuits et je n'aurais plus rien d'humain. Je ne pense pas qu'il voudrait vraiment en arriver là.

J''haussais une nouvelles les épaules et je repris la parole.

Tu n'aimes pas choisir ? Ou tu choisis trop dans ta vie ? Ce n'est qu'un nom, pas une demande en mariage tu sais ? Va pour Eden alors.

Je fis quelques pas dans la pièce pour avoir un visuel sur l'armure dont il parlait. Je fis un signe de tête vers elle en parlant à Alpharius.

Pourquoi ? Pourquoi on ne touche pas à l'armure ? C'est comme dire à un enfant, surtout ne mange pas le bonbon devant toi. C'est une absurdité ! Tu ne me l'aurais pas dit, je n'y aurais même pas touché. Maintenant, par contre ...

Je ne terminais pas ma phrase. Si sa réponse était suffisamment convaincante, je n'y toucherais sans doute jamais. Mais à l'heure actuelle, je voulais savoir. Il m'avait dit que je pouvais de toute façon lui poser les questions que je voulais ! Pour ce qui était de répondre, c'était une autre histoire par contre.

Mais les allusions du Romain furent plus qu'explicite mais je me contentais de le regarder pour l'instant. Nos n'avions pas évoquer cette possibilité entre nous et je n'étais pas certaine d'accéder à sa requête. Je ne répondis rien à son laïus sur les corps féminins et je me dirigeais vers la malle pour l'ouvrir. Je regardais tranquillement ce qu'il y avait à l'intérieur tout en continuant de l'écouter distraitement. Un sourire mauvais apparu sur mon visage alors que je lui tournais le dos et je lui répondis ironiquement.

N'est ce pas ?

Je me tournais vers lui et je le fusillais du regard.

Soit tu es plus clair, soit tu continues tes métaphores et tu te fais plaisir seul. C'est ce qu'on appelle un vent dans un jargon ancien.

Je vis ce que je cherchais derrière lui et je me collais à lui, la serviette entre nos deux corps pour prendre à deux doigts le ciseau. Et alors que je le ramenais vers moi, je fis glisser celui-ci sur le bras d'Alpharius.

Nous rapprocher, oui, cela me permettrait de mieux te tuer si l'envie me disait ...

Le ciseau continuait sa course et mon sourire était celui d'une belle garce. Je me demandais vraiment si j'allais le tuer ou pas. J'avais envie de voir sa réaction. Peur ? Combatif ? A reprendre le dessus ? Ou bien me ferait-il confiance ?

Et bien montre moi l'une de tes compétences.

Le ciseau arriva dans sa main et je me retournais pour m’asseoir sur le coffre.

Coupe moi les cheveux ... S'il te plaît.

Les cheveux n'étaient pas pour moi. Les cheveux longs, c'était pour Prometheus. Et Prometheus ne serait plus ... Une vague de tristesse m'envahit un court instant, mais je me repris en tendant une poignée de cheveux vers le centurion. Maintenant, c'était lui qui était armé et moi qui lui montrait mon cou. N'étions nous pas à égalité ?
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Re: [E5] Qui de nous deux est le plus fou ? (Alpharius)

Messagepar Alpharius Omegar??s le 04 Août 2013, 09:57

Félix - Don't you want me


Hmm, apparemment cette étrange créature n'avait pas été sensible au sous-entendu grivois d'Alpharius au sujet d'un éventuel châtiment en cas d'incartade. En vérité, il admettait qu'il était probablement un tueur au sens strict du terme et qu'il ne rechignait pas à effectuer certains actes où l'aspect moral n'avait guère sa place, mais il n'était pas pour autant amateur de la violence en guise d'outil pour affirmer son autorité. Il avait du mal à s'imaginer en tortionnaire vindicatif à l'encontre d'une prétendue esclave.

Alpharius: "Je crois qu'il y a eu un petit malentendu sur la nature de mes propos. Soit, je vais t'enregistrer juste pour avoir le droit légitime de fesser une partie particulièrement charnue de ton physique... Enfin bon, si tu m'y autorises. Je ne voudrais pas passer à tes yeux pour un maître cruel en plus de posséder un humour qui ne semble pas vraiment faire effet sur toi.

Pour l'armure, c'est simplement une œuvre unique qui a nécessité des décennies de travail pour sa création. En dehors du fait que seul moi et peut-être un de mes fils soyons en mesure de la porter, elle bénéficie de certains dispositifs de sécurité. Il serait donc imprudent de la toucher lorsqu'elle est dans la salle d'armes. Enfin, je ne vois pas trop en quoi elle pourrait avoir l'attraction d'un bonbon sur toi pour reprendre ton image. De plus, il est blessant pour mon orgueil de mâle que tu puisses considérer un objet comme plus "attractif" que moi. Tu devrais être uniquement fasciné par ma présence qui illumine ces lieux... Voilà que je persiste dans mes traits d'humour qui ne semblent guère avoir tes faveurs."


Alpharius ne répondit pas immédiatement à la demande de clarification de celle qui avait opté pour le prénom d'Eden. Il eut la demi-surprise de sentir le contact froid de ce qu'il prit initialement pour une aiguille de métal. Il eut pour seule réaction que de maintenir plaquée contre lui l'androïde tout en observant du coin de l’œil la paire de ciseaux glisser contre la peau de son avant-bras. Son métabolisme était déjà prêt à fournir une réaction fulgurante en cas de risque plus concret.

Eden: "Nous rapprocher, oui, cela me permettrait de mieux te tuer si l'envie me disait ..."

"Peut-être serais-tu en mesure de me terrasser, mais pas avec cette paire de ciseaux. Ce serait bien trop laborieux et peu efficace sur moi. Ne te méprends pas, je ne te sous-estime pas. Néanmoins, je suis convaincu que tu as le potentiel pour faire bien mieux. Je serai un peu triste si tu tentais un jour un geste de cette nature, mais je persiste à croire que ce n'est pas une fatalité inéluctable entre nous."

Il n'y avait aucune trace de fanfaronnade dans les mots que venait de prononcer Alpharius. Il avait été conçu pour résister à des assauts funestes pour n'importe quel individu et son corps de suprahumain pouvait tolérer des blessures effroyables tout en restant apte au combat. C'était simplement le fruit du labeur des concepteurs du guerrier qui avaient démontré leur savoir-faire pour créer une machine de guerre à apparence humaine. A Rome, il était impossible de faire de vieux os en tant que soldat si on ne disposait pas de certains atouts inédits.

"Je ne suis pas un maître-coiffeur, je te préviens que tu ne pourras qu'être déçu du résultat. Mon ordonnance est bien plus habile que moi pour cette pratique. Si tu es patiente, demain il se chargera d'effectuer une coupe qui puisse te convenir."

Alpharius marqua une pause, puis il fit le choix de revenir à un sujet qu'il avait momentanément mis de côté.

"Si cela peut te rassurer, je ne t'ai pas fait venir ici pour me servir de jouet sexuel. Certes, j'ai l'habitude de flirter un peu avec certains jolis spécimens féminins. Pour être franc, tu es le premier androïde qui subisse le poids de mes habitudes déplorables en matière de sous-entendus à connotation fortement sexuelle. Tu n'as aucun devoir envers moi sur ce plan. Je n'aurai pas l'hypocrisie de te dire que je n'ai pas imaginé cette possibilité, mais c'était plus par jeu qu'autre chose. Après tout, tu n'as peut-être qu'un goût extrêmement modéré pour la chose et je ne suis pas forcément l'individu idéal pour ce genre... de pratiques. Entre l'Eden et l’Enfer, il est facile de s'égarer sur la route à emprunter pour atteindre l'un des deux."

Toujours quelque peu indécis et attendant une éventuelle confirmation, Alpharius joua avec quelques mèches de cheveux de cette chevelure appelée à être sacrifiée tandis que sa main gauche jonglait instinctivement avec la paire de ciseaux dont il n'était guère certain de l'usage à en faire. L'officier laissa ensuite ses pensées dériver sur le choix du prénom effectué par l'androïde, il était presque étonnant que cela puisse faire référence à la vieille mythologie biblique.
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