[E5] Experto crede (Alpharius - Terminé)

[Isaac Vibius]

Elle retient son souffle en sentant Alpharius s'attarder sur cette région si intime de son corps. Un peu crispée d'abord, le plaisir s'insinue en elle et a tôt fait de gagner la partie. Elle s'abandonne, sans retenues, sans protestation, offrant toute sa confiance à l'homme qu'elle aime. Il déploie des trésors de douceur et de passion, lui prodiguant des sensations insoupçonnées et jamais égalées. Tout son être vit, vibre et se cambre au rythme de ses gestes. Le souffle se fait plus court, les gémissements plus forts. Les mains d'Isaa se referment sur les draps alors que monte en elle cette fièvre, ce raz-de-marée divin qui coule dans tout son être. Elle bascule la tête en arrière, les paupières closes. Son bassin ondule comme pour quémander toujours plus de caresses, pour guider et donner le rythme adéquat. Une de ses mains part chercher le contact de son amant, se posant sur sa tête. Elle n'a même pas conscience d'appuyer un peu ses caresses aux moments les plus intenses. Son cœur s'emballe. Le plaisir atteint les cimes et tout son corps se tend lorsqu'il explose en elle. Pour la première fois la jeune femme connaît la jouissance mais son compagnon ne lui laisse pas de répit. Il poursuit son excitation. Elle se tend un peu plus, cherchant presque à le repousser d'abord, à se débattre, le suppliant presque d'arrêter en silence. Elle rend les armes, capitule, elle lui donnerait tout, avouerait tous les crimes en cet instant. Mais le plaisir continue, secouant tout son être.

Quand enfin la passion cède la place à la douceur, de nouvelles sensations se laissent découvrir. Cette plénitude totale, cette paix, cette petite mort... Il faut à la romaine quelques instants pour reprendre son souffle et surtout revenir à la réalité. Son corps est encore brûlant et empli du délicieux plaisir offert. Le regard un peu embrumé, elle cherche Alpharius et lui sourit tendrement. Avec délice, elle trouve refuge dans ses bras. Elle se serre tout fort contre lui comme si son contact lui était devenu vital. Le baiser qu'ils échangent rivalise de douceur et d'intensité. Isaa a besoin de ses caresses, tout comme elle a besoin de le couvrir de tendresse. Un peu désinhibée par cette merveilleuse expérience, elle laisse sa bouche repartir explorer les secrets de son amour. Déployant toute sa sensualité et sa délicatesse, les lèvres épousent, embrassent, frôlent, caressent chaque grain de peau. Les mains ne sont pas en reste et jouent sur les flancs du colosse une partition imaginaire. Une myriade de baisers se pose dans le cou et le long de la gorge du colosse. Le corps léger de la jeune femme doit peser à peine tout contre lui. La langue malicieuse vient elle aussi goûter parfois la peau, titillant les creux les plus sensibles. La conquête se poursuit le long d'une épaule, d'un bras puis d'une main. Avec douceur elle l'invite à caresser sa joue en rivant ses prunelles dans les siennes. Puis elle repart découvrir le corps aimé, lui écrire une ode de ses lèvres sur sa peau. Un hymne qui murmure toute la force des sentiments ainsi que des promesses de lendemain et de caresses. La bouche vagabonde sur l'autre épaule jalouse, couvre le bras et l'autre main avant de venir embrasser le torse viril. Elle en aime chaque saillie, chaque courbe, chaque plaine. Isaa s'attarde sur les boutons de chair rosés pour vérifier si leur stimulation éveille les même effets que plus tôt sur le sien. Sa langue les caresse, ses lèvres les enveloppe tour à tour. Elle lève son regard vers le centurion pour observer ses traits et décider de poursuivre plus loin ses investigations ou de retourner explorer les autres régions à découvrir.

La bouche féminine se pose sur le ventre, embrassant la fine musculature. Les doigts en apprennent le dessin tandis qu'elle s'arrête un instant autour du nombril. La pointe taquine vient en suivre les contours, s'amuser à l'intérieur. La course reprend ensuite un peu plus bas vers ce pieux dressé qui l'intimide un peu. Alors la jeune femme divague vers l'aine, elle y dépose d'autres baisers toujours plus sensuels. Son souffle effleure le membre tendu, le survole mais la bouche s'attarde finalement sur une cuisse. Elle la courtise, y parsème ses douces attentions, descendant encore un peu vers le genou avant de remonter vers l'intérieur. Vient le tour de la jumelle délaissée qui subit le même sort. Les yeux de la romaine cherchent un encouragement dans ceux d'Alpharius. Son cœur recommence à s'emballer. Finalement elle vient très délicatement goûter son sexe, d'abord du bout des lèvres, avec un peu d'appréhension. Ses gestes se font plus amoureux bien qu'un peu malhabiles, trahissant son inexpérience de la chose. Elle commence par de doux baisers avant que sa langue ne se mêle à la danse. Elle se promène sur le gland, y joue sensuellement, le parcourt. Elle glisse ensuite tout le long de la virilité. Ses attentions se font un peu plus appuyées tandis qu'elle entrouvre les lèvres pour l'aspirer. Avec dévotion et une certaine excitation, elle s'affaire à offrir à son tour du plaisir à l'homme qu'elle aime. Sa bouche va et vient autour du membre avec toujours la même sensualité. La douceur fait place à la passion et la gourmandise. Encouragée par les réactions de son aimé, elle redouble d'ardeur, se laissant guidée par ses gestes, ses soupirs. Elle en tire une certaine satisfaction et un peu d'orgueil. Le rythme accélère, varie, reprend de plus bel. Isaa se consacre toute entière au plaisir qu'elle prodigue, compensant son manque d'expérience par une réelle envie de donner autant qu'elle a reçu. Régulièrement son regard brillant cherche à lire sur les traits de son amant tout ce qu'il ressent. Il peut lire dans les siens toute son adoration, son désir.

[Alpharius Omegar??s]

Isaa avait manifestement décidé de récupérer l'initiative et ce fut avec un sourire d'encouragement que le centurion la laissa entreprendre son agréable périple. Alpharius cala confortablement sa tête dans un épais oreiller afin de pouvoir observer à son aise le parcours de la fine et agile créature qui avait entrepris de découvrir chaque zone érogène de l'anatomie sans défense du colosse. Ah voilà que la ravissante gourgandine en herbe rentait la monnaie de sa pièce à Alpharius en venant assaillir les sensibles tétons masculins. Tout en veillant à garder en apparence une certaine contenance de façade, le guerrier ne manquait pas une miette de l’étonnant spectacle que lui offrait la sage Isaa qui abandonnait les derniers lambeaux de sa retenue dans les jeux de l'amour.

La bouche féminine butinait avec une application aimante chaque partie potentiellement vulnérable du corps d’Alpharius. Ce dernier avait l’impression que d’innombrables papillons aux ailes légères avaient choisi d’effectuer de brèves haltes sur lui. L'homme éprouvait la satisfaction rare d'être entièrement nu pour apprécier pleinement l'adorable traitement que lui administrait à cet instant une magnifique brune dont même les frôlements de la longue chevelure contribuaient à stimuler merveilleusement l'imposant corps masculin.

La verge tendue à l'extrême d'Alpharius fut parcourue d'un léger tremblement lorsqu'elle perçut un souffle tiède la parcourir. Malgré lui, le colosse ne put s’empêcher d’éprouver une sensation d’impatience à l’idée que son phallus puisse recevoir un hommage particulier d’Isaa. L’officier n’en revenait toujours pas de la tournure fantastique prise par les événements, alors que la journée du militaire avait débuté de la plus banale des manières. Quelques heures avaient suffi pour lui faire connaître l’amour dans son expression la plus noble, et ses espérances avaient été comblées lorsqu’il avait reçu l’assurance que ses sentiments étaient partagés à un degré d’intensité comparable.

Le guerrier se crispa et ses mâchoires se contractèrent lorsque les douces lèvres d'Isaa se posèrent enfin sur le sommet de son sexe brûlant. Jamais une bouche féminine n'avait affolé autant les sens du centurion malgré une certaine inexpérience manifeste de la jeune femme, mais la candeur avec laquelle cette dernière lui prodiguait du plaisir et ce regard à la fois si tendre et passionné suffisaient à lui arracher des sensations inouïes. Alpharius faillit défaillir lorsqu'il vit une part non négligeable de son membre disparaître entre les somptueuses lèvres de sa compagne, il eut du mal à croire sur l'instant qu'elle avait choisi de lui pratiquer une fellation si enthousiaste. Cette langue agile qui enveloppait la colonne de chair, cette bouche si accueillante, cette délicate succion et toujours ces yeux habités d'une lueur unique convainquirent Alpharius de la réalité de ses délicieux tourments. Le souffle du colosse se faisait de plus en plus erratique et rauque tandis qu'il était de moins en moins capable de soutenir le regard si intense de la jeune femme. Lorsqu'il perçut une langue particulièrement malicieuse s'attardait sur le méat de son gland, Alpharius sut qu'il était au bord de la rupture.

Alpharius: Isaa...

Ce fut la seule chose que put articuler Alpharius en guise d'avertissement désespéré alors que son sexe réclamait impérieusement de pouvoir enfin libérer le flot de semence qu'il semblait retenir depuis une éternité. Le centurion savait que sa résistance allait le trahir et il ferma les yeux, à la fois heureux de perdre le contrôle sous les caresses affolantes d'Isaa et quelque peu honteux d'être aussi excité qu'un jeune homme connaissant pour la première la jouissance grâce aux attentions d'une femme. Alpharius grogna comme une bête blessée alors qu'il répandait avec puissance son plaisir, son bas-ventre fut agité de quelques spasmes incontrôlés alors qu'il sombrait peu après dans une sorte de torpeur irréelle.

L'homme ne savait pas quelles étaient les intensions à venir de sa bien-aimée, mais il désirait qu'elle continua à s'enhardir et qu'elle fit par la même occasion le choix de garder l'entier contrôle des opérations pour cette première. Alpharius n'osa pas ouvrir les yeux immédiatement car il restait habité par une légère crainte quant à l'appréciation de la jeune femme sur le fait que son amant en apparence expérimenté se soit répandu ainsi. Le centurion savait néanmoins que sa capacité de récupération n'aurait aucun mal à battre des records du fait de l'aisance avec laquelle la troublante Isaa était capable d'enflammer son corps et ses sens.

[Isaac Vibius]

Les découvertes se succèdent, le plaisir répond à l'excitation et les caresses appellent la passion. Isaa se retrouve quelque peu surprise au moment où son amant atteint les cimes et que son bas ventre libère le fruit de sa jouissance en saccades. Elle en recueille jusqu'aux dernières gouttes et sa langue se fait plus douce, ses caresses plus tendres le long du membre. Ses lèvres posent de nouveaux baisers à l'intérieur des cuisses d'Alpharius, elles remontent ensuite sur son ventre puis son torse jusqu'à ce que la belle se blottisse contre lui. Elle contemple son beau visage les yeux brillants. Épanouie, un sourire illumine ses traits. Ses doigts fins et légers se promènent sur les joues de son amoureux avant que ne tombe sur lui une pluie de baisers. Le corps encore chaud de désir se presse contre lui, ondulant légèrement pour mieux le sentir. La bouche de la jeune femme revient flirter avec la sienne, la tendresse se meut rapidement en sensualité puis en passion.

Elle sent les mains masculines la parcourir, reprendre possession de ses courbes, de ses formes. L'envie grandit encore toujours si impérieuse, si délicieuse. Elle s'insinue au travers de chaque pore de sa peau et l’enivre. Les lèvres de la romaine viennent dévorer la gorge du colosse, cherchant à lui arracher soupirs et frissons. Son bassin danse un peu plus contre lui, ne cachant rien du désir qu'il lui inspire. Au fil des caresses et des baisers échangés, Isaa sent son amant se tendre lentement sous elle. Les grandes mains puissantes l'invitent à rester sur lui, la guidant légèrement plus bas. L'intimité de la jeune femme trahissant déjà une certaine excitation se presse contre la virilité. Les hanches ondulent un peu plus, un gémissement lui échappe en le sentant ainsi durcir contre elle, réagir à son contact. La bouche du centurion revient prendre la sienne, plus fougueuse encore. Elle lui répond fiévreusement, sa langue entourant la sienne. Elle n'a jamais autant aimé et désiré quelqu'un, les émotions qui soulèvent sa poitrine sont si fortes, si intenses. Il lui apprend l'essence même de la vie, un cadeau précieux pour lequel elle espère avoir l'occasion de le remercier chaque jour en déclinant les plus belles manières de le faire.

Le désire la brûle chaque seconde un peu plus, ce besoin de le sentir en elle, de lui appartenir enfin. Elle devine dans ses caresses, ses baisers qu'ils sont à l'unisson, deux êtres qui se sont trouvés. Deux moitiés d'une même âme à nouveau rassemblées. Lorsqu'il la guide, s’immisçant au creux d'elle, Isaa est submergée par ses sentiments. Leurs corps ne font plus qu'un, s'épousant sous la bannière d'un même amour. Elle lâche un soupir de plaisir, savourant cette merveilleuse sensation. Ses hanches se mettent à danser lentement en rythme avec ses soupirs de plaisir. Elle ondule sur Alpharius, son membre glissant délicieusement à l'intérieur de son sexe brûlant. Leurs bouches se cherchent et se scellent un un baiser langoureux. Lorsqu'ils se détachent, la jolie brune se redresse sur lui, le chevauchant un peu plus vite. Une de ses mains se pose sur celle de son amant venue prendre possession de sa poitrine. Son regard se rive dans le sien, amoureux et fiévreux à la fois. Ô comme elle aime cet homme et comme il est beau ainsi étendu sous elle, sublimé par le plaisir, le désir et l'amour.

Le bassin de la jeune femme accélère la cadence, les soupirs font place aux gémissements. Le colosse se redresse et passe ses mains sous ses fesses. Elle se blottit contre lui tandis qu'il la soulève comme si elle était aussi légère qu'un souffle. Il la guide, plus fort, plus vite, accompagnant chacun de ses mouvements de ses bras puissants. Isaa se presse contre lui, elle se perd, elle s'agrippe. Ses ongles le griffent un peu sous l'excitation. Elle trouve refuge dans son cou, son souffle est chaud et court sur sa peau. Elle s'abandonne toute entière pour la première fois et dans un murmure elle prononce sa reddition.

-Je t'aime, je t'aime...

Il lui semble que l'homme la serre soudain plus fort contre lui. S'abandonnant peut-être à son tour, il se laisse retomber en arrière la regardant encore comme personne ne la regardera sans doute jamais. Le rythme ralentit un peu, la danse est toujours aussi intense mais plus lente. Isaa vient chercher ses mains qu'elle prend dans les siennes. Leurs doigts se mêlent comme pour s'unir encore. Tous deux veulent sans doute prolonger ce moment, le faire durer, le savourer, le vivre le plus longtemps possible. Mais le désir est si fort...

[Alpharius Omegar??s]

Alpharius fut surpris de la plus agréable des façons lorsqu’il constata que la bouche divine de la vertueuse Isaa avait recueilli avec zèle la moindre goutte de l’épanchement masculin avant de continuer à flatter habilement le membre masculin qui n’eut guère l’occasion de perdre réellement de sa superbe. Avec un ravissement certain , le colosse laissa la redoutable donzelle entreprendre une reptation des plus provocantes afin de prendre érotiquement place sur lui.

Cajoleries diverses et tendres baisers se multiplièrent à nouveau, chacun était déterminé à démontrer à grand renfort de caresses l’ampleur démesurée de son affection envers son partenaire. Fort de sa vigueur retrouvée, l’homme fut le premier à manifester une impatience à laquelle la jeune femme ne s’opposa pas, consciente de percevoir sous elle l’aspect particulièrement tangible de la concupiscence masculine. Alpharius émit un soupir évocateur lorsqu'il sentit sa verge se frayer un chemin entre les pétales secrets d'Isaa alors que celle-ci facilitait d'elle-même cette exquise invasion en s'empalant avec une lenteur consommée sur le phallus pleinement érigé. Les deux sexes s’imbriquèrent à la perfection, les deux amants poursuivaient ainsi leur chorégraphie intime afin de réaliser l’ascension de sommets toujours plus hauts.

Alpharius veilla cette fois à ne jamais quitter du regard sa tendre compagne, il prenait un plaisir rare à la contempler en train de le chevaucher si sensuellement, il émanait d'elle une passion charnelle indescriptible, et cela avec une authenticité qui ne cessait d'émouvoir son amant. A l'invitation d'Isaa, il ne rechigna guère à laisser une de ses mains se refermer sur un sein orgueilleux qu'il entreprit de pétrir avec douceur.

Alpharius s’abandonnait complètement à la chevauchée fantastique entamée par sa sublime cavalière. La communion des corps atteignait graduellement un tempo plus effréné. Lucide face à l’arrivée imminence de l’acmé triomphale de leur coït amoureux, le colosse se redressa pour prendre une part plus active à cette quête intense de l’apothéose des sens. Les grandes mains du guerrier empoignèrent avec force les fesses d’Isaa dont il appréciait la fermeté. Le guerrier ne cherchait nullement à dissimuler une adoration au sens le plus païen du terme pour chaque courbe de la jeune femme, lui qui avait tant aimé la beauté lumineuse de l’esprit de cette dernière. L’amour d’Alpharius s’était définitivement affranchi de toute limite raisonnable.

Les coups de reins de l’homme répondaient à ceux de la femme avec une synergie remarquable, alors qu’ils approchaient inéluctablement de l’instant critique qui révélerait le potentiel dévastateur de la symbiose de deux êtres.

-Je t'aime, je t'aime...

Cette fois-ci, Alpharius fit le choix contrôlé d'ouvrir les vannes de sa jouissance à l'instant précis où il sentit Isaa s'embraser totalement tandis que le membre masculin était délicieusement emprisonné au milieu d'intenses contractions vaginales. Sous l’effet de la magnitude de ce moment fusionnel, un voile noir obscurcit la vision d'Alpharius tandis que résonnait dans son esprit enfiévré les dernières paroles de celle qui s’était emparée de ses cœurs.

Alpharius: "Moi aussi, ma jolie rose, plus que tout au monde... A toi seule, tu justifies mon existence de plusieurs siècles sur cette Terre. Tu m'as tant donné aujourd'hui. Tu as transformé le simple soldat que j'étais en un homme véritable... Je ne suis plus cette créature incomplète et taciturne. Merci infiniment mon précieux amour."

Alpharius étreignit avec force Isaa comme s'il craignait qu'elle ne s'évapore brusquement, et que tout cela ne fut en réalité qu'un songe des plus éphémères. Il ne savait pas s'il avait su trouver la formulation juste pour exprimer sa joie infinie lorsque la jeune femme avait prononcé les mots "je t'aime" à deux reprises. Alpharius serra contre lui sa bien-aimée et laissa son visage se perdre dans la chevelure dont émanait le parfum unique d'Isaa. Cette dernière incarnait un véritable ange aux yeux du centurion. Il n'avait jamais autant chéri un être vivant.

Provisoirement vaincu, le soldat laissa son corps reposer entièrement sur le lit. Il distingua dans le regard d’Isaa une petite lueur victorieuse, probablement satisfaire d'avoir fait capituler sans condition le suprahumain. Alpharius se fit aussitôt la promesse qu’il lui prouverait sous peu que le vieil étalon disposait encore de ressources non négligeables. Projet qui ne manquait pas d’être implicitement encouragé par les subtils mouvements de hanches féminines à la lascivité presque répréhensible. La virilité du colosse exigeait de relever le défi afin d’obtenir la satisfaction de faire crier grâce cette appétissante créature.

Usant à son profit de l’effet de surprise, le centurion renversa sur le dos la diablesse à l’apparence si ingénue tout en veillant à demeurer en elle. Il s’immobilisa brièvement pour contempler le visage aux traits fins alors qu’il affichait pour sa part un rictus rusé. Il était temps en effet de débuter un jeu inédit qui ne manquerait pas d’avoir son petit effet sur la jolie brune. Il se pencha pour mordiller le délicat menton d’Isaa avant de lécher ensuite son cou d’une manière presque animale. La bouche carnassière d’Alpharius glissa vers le bas pour venir violenter en alternance les pointes durcies des seins de sa proie. Tout cela avait pour but de conduire Isaa à la frontière subtile qui séparait parfois la frustration du plaisir avec une touche légère de douleur. C’était une technique qui demandait une concentration sans faille de la part du praticien, mais qui en cas de succès permettait l’obtention d’un résultat des plus intéressants.

Le guerrier se retira presque intégralement de la jeune femme et entreprit de la titiller avec de courts allers-retours ponctués d'intervalles où il s'immobilisait à l'orée de la vulve tentatrice en ne maintenant qu'un infime contact physique. Alpharius continua avec un léger sourire espiègle à tourmenter Isaa tout en picorant la poitrine de cette dernière.Il poussa son avantage en s'autorisant quelques morsures contrôlées à différents endroits de la tendre peau. L'homme effleura à de nombreuses reprises les lèvres de sa compagne mai lui refusa à chaque fois un véritable baiser. Il prenait son temps pour exacerber au maximum le désir de la jolie donzelle qui lui adressa un regard empli de faibles reproches tandis qu'elle maîtrisait de moins en moins son bassin qui cherchait désespérément à aller à la rencontre du bas-ventre d’Alpharius qui se dérobait avec expertise à chaque tentative d’Isaa.

Ce fut finalement que lorsque sa jolie brune ne put retenir un petit cri d'exaspération qu'Alpharius opta pour faire preuve d'un peu mansuétude, en vérité ce petit jeu l'avait lui-même soumis à rude épreuve. D'un seul élan, le centurion plongea son glaive de chair pratiquement jusqu'à la garde dans sa magnifique victime qui se vengea en plantant sans remord ses petite griffes pointues dans les fesses masculines. Alpharius se mit en branle tout en maintenant une cadence relativement lente mais à chaque fois il veilla à poignarder Isaa profondément. Il agissait comme s'il voulait lui faire perdre la raison, et il se délecta quelque peu cruellement de la lueur implorante qu'il vit dans le regard d'Isaa qui de manière ambivalente semblait le supplier de mettre un terme à ce supplice luxurieux tout en accueillant chaque assaut de petits soupirs évocateurs quant à l'intensité de la volupté qui parcourait son corps.

Alpharius perdait lui-même progressivement le contrôle et abdiqua à son tour toute forme de retenue. Il alla s'emparer avec passion des lèvres d'Isaa et chercha la langue de celle-ci pour la mêler à la sienne dans ce qui s’apparentait à une gigue débridée. L'homme plaqua son poitrail contre la douce poitrine de son amante et fit coulisser cette fois sans retenue son membre dans le fourreau de soie de la jeune femme. Le colosse lança ses dernières forces dans une folle cavalcade en direction d’un précipice annonciateur d’une chute vertigineuse dans l'abîme de l'extase libérateur.

[Isaac Vibius]

Sa respiration est encore un peu haletante. Son corps tremble légèrement sous tout ce plaisir reçu, toutes ces sensations qui crépitent au creux d'elle. Isaa revient au monde, elle redescend sur terre et reprend contact avec ce qui l'entoure. Son amant est blotti tout contre elle, sa tête posée sur sa poitrine qui se soulève de façon plus régulière. Elle se demande s'il entend ainsi son cœur murmurer son prénom à chacun de ses battements parce qu'elle a depuis tout à l'heure le sentiment qu'il ne palpite plus que pour cet homme. D'un geste doux elle caresse ses cheveux, sa joue. Elle lui sourit. La jeune femme a perdu la notion du temps, ils pourraient bien être enfermés dans cette chambre depuis des minutes, des heures ou des jours. Elle oublie jusqu'à ce qui n'est pas cette pièce, ce qui n'est pas celui qu'elle aime. Il éclipse tout le reste autant qu'il sublime chaque chose. Son regard où brille encore une myriade d'étoiles se pose sur la fresque au plafond. Elle suppose qu'il s'agit de celle qu'il lui a décrite, et le personnage central est sans doute la fameuse Tancred Elle songe qu'elle aimerait beaucoup lire l'œuvre qui lui est consacrée. Depuis combien de temps la romaine n'a-t-elle pas pu prendre le temps de s'adonner à la lecture? Bien trop longtemps lui semble-t-il. Cela lui offrira l'occasion de s'y remettre. Elle n'est plus seulement curieuse, elle désire réellement découvrir l'univers de celui qu'elle aime, son passé, son histoire et les choses qui lui tiennent à cœur.

- Tu veux bien me parler de toi? Raconte-moi ce que tu voudras, comment tu es devenu militaire, à quoi ressemble ta famille, ce que tu aimes faire en dehors des combats… J'aimerais te découvrir.

Cela parait curieux d'ailleurs ce besoin de savoir qui il est alors que son cœur semble le connaître, l'attendre depuis toujours. Qui aurait pu prédire la tournure que prendrait cette journée? Certainement pas elle. Cette rencontre est parfaitement inattendue et probablement que personne n'aurait pu deviner que ces deux-là se trouveraient d'une si jolie manière. Est-ce que les âmes sont prédestinées comme le racontent certains poètes? Isaa est prête à le croire désormais. Tandis qu'elle promène avec douceur ses doigts sur la peau du colosse, son esprit s'égare un peu. Elle a autant envie de prolonger ce moment que d'être au lendemain pour en vivre beaucoup d'autres. Elle couve Alpharius d'un regard amoureux. Pour lui elle aimerait être meilleure. Elle suppose qu'il aime ce qu'elle est, tant ses qualités que ses imperfections. Pourtant elle voudrait être meilleure afin de le combler, le rendre heureux, deviner ses envies et ses besoins pour y répondre au mieux. Oui, la jeune femme souhaite consacrer les plus belles minutes de sa vie et toute son énergie à faire le bonheur de cet être puisqu'il parvient si facilement à faire le sien. Un frisson parcourt son corps, la chaleur de leurs ébats est retombée quelque peu. Elle entoure son amant de ses bras et le serre contre elle.

- Je ne me souviens pas avoir jamais été aussi heureuse qu'ici, près de toi. Je me sens vivante entre tes bras, libre et entière. Je ne m'explique pas comment tu as pu rendre une telle chose possible mais je voudrais que cela ne finisse jamais.

Sa raison et surtout son douloureux souvenir lui chuchotent que dans le monde réel c'est probablement le moment que choisirait son amant pour lui demander de se rhabiller et de rentrer chez elle. Mais son cœur sait que cela n'a rien de comparable, que ce qu'ils ont vécu est aussi vrai que ce qu'elle ressent. Les doutes n'ont pas leur place dans ce moment idyllique. Isaa a bien l'intention de s'accrocher à son rêve et de se battre pour que le réveil ne vienne jamais.

[Alpharius Omegar??s]

Alpharius gisait sur sa compagne tel un guerrier terrassé après avoir livré une âpre bataille, il profitait du plus agréable des supports pour sa tête tout en titillant d’un pouce rêveur la pointe encore érigée d'un sein. Il se laissa traverser par la pensée qu'il était impossible d'être repu de cette ensorcelante créature à la chevelure brune. Néanmoins, il se laissa rapidement absorber par la douce mélodie des pulsations d'un cœur heureux accompagnés d'une respiration qui retrouvait progressivement sa sérénité après le grand tumulte des jeux amoureux. Tout cela émanait de la merveilleuse Isaa qui lui avait fait entrevoir des cimes qui ridiculisaient aisément l'Olympe, refuge de la tyrannie des faux dieux.

Le centurion ne réalisa que tardivement qu'une part non négligeable de son poids reposait sur la fine Isaa, et fort heureusement celle-ci ne semblait pas en souffrir. Il se laissa choyer avec un léger sourire sur les lèvres et ce fut à cet instant que tomba une nouvelle question. Le colosse n'en fut pas surpris outre mesure même s'il aurait été probablement moins conciliant avec un autre interlocuteur.

- Tu veux bien me parler de toi? Raconte-moi ce que tu voudras, comment tu es devenu militaire, à quoi ressemble ta famille, ce que tu aimes faire en dehors des combats… J'aimerais te découvrir.

Alpharius: "Ah ma jolie inquisitrice reprend du service après m'avoir fait la démonstration de son savoir-faire pour tourmenter l'esprit et le corps d'un pauvre soldat sans défense... Très bien, je continue à me soumettre à ta volonté impérieuse de tout savoir de l’humble centurion Alpharius Omegarès.

Hélas, je pense que tu seras quelque peu déçue par mes réponses. Pour ce qui concerne ma famille d'accueil, ils m'ont élevé comme un fils de bonne famille destiné à une carrière militaire. Je n'ai manqué de rien et j'ai tenté dans la mesure du possible d'être le fils qu'ils espéraient. J'ai gardé du respect et de la gratitude pour eux, mais tout cela remonte à plusieurs siècles et ils ne sont plus de ce monde depuis fort longtemps. Dès que je fus prêt, je les ai quittés pour intégrer l'armée avec quelques recommandations d'amis de la famille. Le hasard a voulu que ce soit la Legio Civitas même si la cavalerie m’était interdite du fait que les chevaux romains ne sont guère adaptés à des individus de ma carrure. Le reste de ma carrière n'a pas grand intérêt et j'ai usé avec modération de mes... prédispositions pour les choses de la guerre afin d'éviter de me faire trop d'ennemis.

Pour l'aspect en dehors des combats , tu ne m'imagines donc qu'en machine de guerre qui passe la majeure partie de son temps à briser des corps et des orgueils? Je vais te rassurer, j'aime aussi écorcher vif quelques bêtes sauvages, fouetter jusqu'au sang les cadets les plus faibles et chasser les femmes aux mœurs légères afin de leurs infliger des sévices que même les dieux réprouvent..."

Alpharius marqua un silence malicieux de quelconques secondes, avant de veiller à montrer aussitôt l'absence de sérieux de ses derniers propos.

"Je plaisantais bien entendu, tu devais t'en douter. N'est-ce pas? Très bien, j'ai compris. Je vais éviter à l'avenir ce genre d'humour douteux.

Pour en revenir à mes activités qui ne soient pas liées à mes obligations d'officier, je me consacre essentiellement à l'étude de l'histoire des civilisations et des guerres anciennes. Ce n'est pas une passion facile à satisfaire dans la Rome actuelle mais j'ai eu le temps nécessaire pour rechercher et trouver un nombre relativement conséquent de témoignages du passé. Certaines patrouilles à l'extérieur des murs ont permis parfois de recueillir quelques informations supplémentaires, bien que trop souvent lacunaires et peu exploitables. Plus rarement, il m'arrive d'imaginer la création d'un grand empire de l'Humanité qui aurait la faculté de partir à la conquête des étoiles. Sur un plan moins théorique, mes cinq fils survivants ont requis aussi mon attention afin qu'ils puissent exprimer tout leur potentiel.

Cependant, j'ai la certitude que tout cela est appelé à évoluer du fait de ta présence. Surtout s'il est prévu que nous fassions l'amour au moins une dizaine de fois par jour pour satisfaire ton appétit insatiable, bien que je n'ai pas trop à me plaindre de mon sort pour l'instant."

Alpharius se tut, il avait tenté de masquer par une nouvelle boutade plus ou moins avisée son léger malaise quant au fait qu'il se devait d'occulter une partie de la réalité de son existence. De plus, il était consterné de constater qu'il était incapable de formuler une question pertinente pour Isaa. Cette dernière devait probablement s'étonner d'entendre Alpharius émettre des réponses sans jamais faire preuve à son tour de véritable curiosité pour elle. Ce qui en vérité traduisait de manière maladroite la fascination amoureuse du centurion pour la jeune femme, il était trop occupé à profiter pleinement de sa présence lumineuse pour ressentir le moindre besoin de l'interroger. Alpharius s’abandonnait pleinement au moment présent et il n'avait pas souvenir d’avoir été aussi comblé par la vie qu’aujourd’hui. Il fut ravi de se sentir enlacé dans une douce étreinte, et il se délecta plus encore du contact harmonieux des deux corps nus.

- Je ne me souviens pas avoir jamais été aussi heureuse qu'ici, près de toi. Je me sens vivante entre tes bras, libre et entière. Je ne m'explique pas comment tu as pu rendre une telle chose possible mais je voudrais que cela ne finisse jamais.

Alpharius: "Je souhaiterai croire que notre amour à lui seul puisse justifier l'obtention de l'immortalité. Avec toi, tout me semble d'une limpidité parfaite. Je n'éprouve aucun doute sur ce que j'éprouve pour toi. Je suis prêt à faire tout ce tu estimeras nécessaire pour renforcer notre relation unique. Pour préserver ton honneur et veiller à ton bonheur, je ne reculerai devant rien. Tu es l'élue de mes cœurs, aussi étrange que cela puisse être à dire. Mon humble demeure est la tienne si tu le souhaites. Je réquisitionnerai tout l'édifice, si nécessaire, même si j'en occupe déjà la moitié inférieure. Bien entendu, je ne veux pas te faire prisonnière de ce lieu même s'il serait presque trop facile de céder à cette tentation égoïste.

Malgré l'évidence chimérique de ce vœu, je ne souhaite pas vivre un jour de plus où je serai contraint de renoncer à être avec toi pour des raisons futiles. Je ne prétendrai jamais te posséder et je ne chercherai nullement à entraver ta liberté d'une quelconque manière. Je respecterai chacun de tes choix même s'ils doivent éventuellement me faire souffrir de la plus intolérable des manières. Mon amour pour toi est inconditionnel...

Toutefois, je me dois de t'avertir que je suis lié par un serment ancien qui conditionne mon existence depuis ses origines. J'ai œuvré pendant des siècles pour respecter la parole donnée, et cela parce que je crois à la réalisation du grand dessein qui en découle. Je ne puis t'en révéler plus car je me refuse à t'exposer aux dangers que cela comporte.

Je peux juste te promettre que jamais je te mentirai, mais certains secrets ne peuvent pas être révélés. Si cela t'est intolérable, je comprendrai que tu renonces à notre folle relation vieille de quelques heures à peine..."

Alpharius releva la tête et il regarda Isaa dans les yeux pour faire face à son verdict sans la moindre lâcheté, l'homme craignait néanmoins qu'elle refuse d'accepter de partager sa vie avec quelqu'un nimbé d'un voile de sombres mystères.

[Isaac Vibius]

En entendant la réponse de son amoureux, Isaa s'empourpre légèrement. Ses doigts s'immobilisent sur la nuque du centurion. Elle a du mal à voir ce qu'il y a d'anormal à éprouver de la curiosité pour l'homme qui fait battre son cœur. Cependant ce n'est pas la première fois qu'on lui fait comprendre que son enthousiasme insatiable pour tout ce qu'elle ne connait pas est malvenu ou agaçant. Elle songe qu'il serait peut-être plus judicieux de laisser Alharius lui faire découvrir progressivement ce qu'il désire de lui, partager avec elle ce qui fait sa vie selon son bon vouloir plutôt que de se montrer ainsi intrusive. A ses yeux cela ne fait que prouver son intérêt pour lui et l'inclination sincère qu'il lui inspire. Il se prête en tous cas à ses questions qui bien évidemment en amènent de nouvelles. Cette fois la jeune femme les gardera pour elle quitte à ce qu'elles ne trouvent jamais de réponses. Après tout, apprendre chaque jour des choses nouvelles sur cet être à qui son cœur appartient est tout aussi charmant.

Elle se laisse finalement bercée par sa voix chaude et grave, ses intonations si particulières pour une raison inexplicable la touchent. Il la désarme comme si tout chez lui n'avait été créé que pour la faire réagir, lui plaire, la conquérir. Au fil des phrases, les doigts reprennent leurs caresses, ponctuant le récit de courbes et d'arabesques sur sa peau nue. Les mots dépeignent par petites touches de couleur la fresque Alpharius un peu comme celle de Tancred au plafond. Pourtant il demeure encore de nombreuses zones d'ombres. Isaa réalise qu'elle les aime tout autant que ce que son amant a mis en lumière pour elle. A-t-il réussi ce qu'aucun autre jusque-là n'a pu réaliser? Se peut-il qu'il ait trouvé un remède à la curiosité de sa belle? Ce serait une autre prouesse à ajouter à son crédit. Elle se met à rire en l'entendant parler des plages de temps qu'il va devoir aménager pour leurs ébats. Elle lui répond non sans une certaine malice.

- Je te trouve bien courageux d'accepter ainsi ton sort et de relever le défi que visiblement je représente à tes yeux. Quelle dévotion et abnégation cela doit te demander de répondre à mes désirs sans fin. J'avais malgré tout l'impression que ma gourmandise ne faisait qu'appeler la tienne. J'essaierai, je m'y engage, à contrôler un peu ma nature primaire afin que tu n'aies pas trop à supporter mes assauts ni à t'en plaindre.

A peine sa tirade terminée qu'elle se remet à rire mais reprend bien vite son sérieux face au sien en l'entendant parler de leur relation et de ses sentiments pour elle. Chacun des mots qu'il prononce l'émeut. Elle cherche son regard pour y river le sien qui n'exprime en cet instant qu'amour et tendresse.

- J'ignore de quoi demain sera fait, par contre je sais que le seul endroit où j'ai envie d'être désormais c'est à tes côtés. Je sais que tu as ton devoir et ce serment mystérieux, comme j'ai mes recherches et mes travaux. Si tu veux me garder libre, je ne te veux pas plus enchaîné que moi. Je t'aime bel et bien tel que tu es, même avec tes secrets. Je sais que l'honneur est important pour toi et je ferai de mon mieux pour que tu n'aies jamais à choisir entre lui ou notre amour. Je serais très heureuse si tu veux me faire une place dans ta vie, près de toi. Mon cœur et mon âme t'appartiennent désormais. Voilà mon seul serment, celui de t'aimer et de te respecter, de t'accepter tel que tu es et de faire de mon mieux pour que tu sois heureux. Je crois qu'il n'existe pas de plus belle façon d'être deux, s'unir sans pour autant se perdre soi-même ou se trahir. C'est ce que je désire pour toi et moi.

Elle lui sourit avec douceur et saisit son menton entre ses doigts. Isaa attire son visage vers le sien. Ses lèvres accueillent délicieusement celles du colosse comme pour sceller le serment qu'elle a prononcé. Et son cœur se remet à battre la chamade, c'est à croire que jamais il ne cessera de manifester son trouble à la proximité de cet homme. Elle ne peut lui adresser plus belle déclaration ni plus vraie.

[Alpharius Omegar??s]

Ah ! Ces lèvres si suaves, il était impossible à Alpharius de ne pas répondre avec enthousiasme au moindre baiser d'Isaa. Cette dernière l'avait ému par la teneur de ses paroles qui démontraient l'égale ardeur de son amour qui correspondait sans conteste à celui que lui offrait son amant qui acceptait pleinement son statut de céladon en constant émerveillement. Le colosse éprouva contre lui le contact satiné d'une poitrine sous laquelle il mesurait sans difficulté l'intensité charmante des pulsations d'un petit cœur toujours aussi émotif. Afin d'écarter tout risque de malentendu, le centurion prit la parole pour préciser sa pensée initiale quant aux contours à définir de leurs rapports en tant que couple.

Alpharius: "Je te remercie pour ta confiance ma jolie rose. Néanmoins, il ne faut pas te méprendre en supposant que j'aurai d'éventuelles réticences à associer nos deux noms de manière officielle. Je ne suis pas homme à renier la force de certains symboles. Ce qui ne devrait pas dénaturer pour autant notre relation. De toute manière, je suis d'une résolution bien trop faible pour réussir à dissimuler sur le long terme la passion que je ressens envers toi. Seul un simple d'esprit à la fois sourd et aveugle ne réaliserait peut-être pas l'existence de notre amour lorsque nous serons ensemble. Surtout si nous nous livrons sans pudeur à de sensuels ébats sur les murailles, dans un quelconque palais ou encore dans les magnifiques jardins suspendus... Je crois que tu as finalement raison, tu éveilles en moi un appétit charnel avec lequel même les mets raffinés de l’Olympe ne sauraient rivaliser.

Par ailleurs, l'honneur et peut-être mon orgueil m'interdisent de faire de toi une simple maîtresse complaisante qui doit rester dans l'ombre. Cependant, ce sera à toi de faire prendre la décision qui te conviendra le mieux le jour venu."

Tout était si neuf entre eux, et pourtant ils abordaient déjà des sujets qui attestaient de la force considérable de leur attachement mutuel. Alpharius avait brièvement envisagé de faire de leur relation un secret à protéger à tout prix. En effet, il était particulièrement conscient des dangers inhérents à toute liaison sentimentale impliquant un individu tel que lui, mais il savait de manière toute aussi pertinente qu'il serait vain de dissimuler de manière prolongée une telle vérité. Le centurion souhaitait offrir à Isaa le meilleur de lui-même sans la moindre entrave. Il était habité d'une résolution inébranlable à ce sujet, et il était prêt à balayer tout obstacle sans la moindre hésitation. La jeune femme était la seule qui pouvait influer à sa guise sur la détermination d'Alpharius.

L'homme se redressa finalement en maintenant contre lui la belle brune qui avait la faculté d'embraser ses sens avec une facilité surnaturelle. Bien que légèrement surprise, Isaa eut le réflexe immédiat de nouer ses bras autour du cou musculeux tandis que ses jambes tentaient de faire de même autour de la taille du colosse. Il l'emporta vers la salle d'eau où les attendait un grand bassin aux dimensions impressionnantes pour une installation réservée à un usage privé, mais cela n'était guère étonnant au regard de la carrure de l'occupant des lieux. Ce qui concrètement se traduisait par une surface rectangulaire de dix-neuf mètres de long pour sept de large avec une profondeur maximale d'environs deux mètres en son centre. L'ensemble disposait d'un système complexe de canalisations pour l'évacuation et le renouvellement des eaux ainsi que d’un dispositif de chauffage intégré à l’édifice pour la maintenir à la température désirée.

Alpharius descendit les marches d'un petit escalier pour pénétrer dans l'eau calme dont il constata l'agréable fraîcheur avec satisfaction. Une fois à moitié immergé, il transporta son délicat fardeau, qui n'avait pas manqué de frémir au contact de l'eau, vers un des bancs de marbre, ceux-ci étaient disposés sur le pourtour intérieur du bassin à intervalles réguliers mais à différentes profondeurs afin de permettre à tout un chacun de profiter avec un certain confort du potentiel de relaxation de ce qui pouvait presque s'apparenter à une piscine.

Le colosse plaqua le dos d'Isaa contre la paroi la plus proche et lui imposa un baiser empreint d'une certaine sauvagerie puis il hissa sa délicieuse compagne sur le siège de pierre en la retournant de manière à ce qu'elle prenne appui sur le sol de mosaïque qui bordait le bassin tandis que sa magnifique croupe bien rebondie se retrouvait exposée de manière indécente à l'air libre. Dans un élan particulièrement vorace, la bouche d'Alpharius vint s'emparer cette fois de lèvres plus intimes pour les dévorer avec délice, tandis son aimée ne put réfréner de petits cris en subissant ces assauts impétueux. Le regard prédateur d'Alpharius se focalisa rapidement sur un petit orifice qui se voulait discret au milieu du tendre fessier d'Isaa. Deux mains robustes vinrent écarter légèrement les deux hémisphères de chair et aussitôt une langue masculine entreprit d'assaillir avec une gourmandise assumée l'œillet qui s’y dissimulait. Une minute après, cette première avant-garde exploratrice fut suivie d’un index prudent qui força avec une extrême délicatesse l’entrée probablement inviolée de l’anus d'Isaa tandis qu’Alpharius lapait à nouveau avec un appétit féroce la tendre vulve qui avait gardé quelque peu la saveur de leurs deux plaisirs mélangés. Le colosse désirait de manière affichée faire tomber l’ultime place forte qui n’avait pas encore connu l’invasion virile, mais il guettait tout d’abord le signe d’un abandon qui ne laisserait aucune équivoque possible avant d’entamer une phase critique qui ne manquerait pas de solliciter un certain doigté à titre préparatoire…

[Isaac Vibius]

Le moment est magique, après cette intense communion des corps ce sont leurs sentiments qu'ils mettent à nu. Isaa peine à réaliser qu'elle est en train d'évoquer des projets, une vie de couple. Cela a quelque chose de surréaliste. Pourtant elle n'a jamais été heureuse comme aujourd'hui, elle ne s'est jamais autant sentie elle-même que dans les bras de cet homme. Elle ne le connait que depuis quelques heures malgré tout il lui semble impossible d'envisager son futur sans lui. Lorsqu'elle pense à leur union, elle ne s'imagine pas une cérémonie à laquelle pourrait rêver n'importe quelle jeune femme, elle ne pense pas non plus à ce qu'elle portera. La seule chose qui lui plait dans l'idée de s'allier à lui est simplement le fait qu'ainsi rien ne les séparerait. Leur amour serait reconnu devant les Hommes et les Dieux. Rien ne saurait la réjouir d'avantage.

- Tout est si neuf et si soudain que je suis d'avantage occupée à vivre au présent, à cueillir l'intensité de tout ce que tu fais naître en moi et de tout ce que tu m'offres. Je ne rêve pas encore à demain. Mais bien sûr rien ne pourrait me rendre plus fière et plus heureuse que de devenir ton épouse. Cela coule presque de source, cela me parait presque aussi naturel que de respirer. Je suis déjà tienne, je t'offre tout ce que j'ai. Et le moment venu je prononcerai mon serment devant tout Rome. Je déclarerai sans rougir combien je t'aime et que mon destin à jamais restera lié au tien.

La jeune femme se sent merveilleusement bien étendue près d'Alpharius dans cet immense lit. Elle serait bien restée là des heures à oublier le temps et ne vivre qu'au travers de ses regards, de sa douceur et des battements de son cœur. Son amant en a visiblement décidé autrement. Il la soulève à nouveau et l'emporte dans une autre pièce. La surprise est agréable et le contact de l'eau délicieux. L'opportunité de prendre un bain en si charmante compagnie est plus que séduisante. Isaa en oublie ses dernières pudeurs, ne craignant plus de sentir sur elle les yeux de l'homme qu'elle aime. Rapidement elle sent le désir la gagner, alimenté par les caresses et surtout les baisers gourmands du colosse. Son corps s'embrase, réclamant toujours plus de contacts, d'attentions.

La bouche effrontée se dirige vers un pli secret, terriblement intime et inexploré. La belle retient son souffle, se crispant malgré elle sous cette découverte inattendue. L'envie est la plus forte, l'abandon total et ses réserves s'envolent. Elle se laisse envahir par ses sensations nouvelles, cette forme inédite de plaisir insoupçonné. Ses soupirs ne laissent aucun doute à celui qui les provoque. Elle s'accroche au rebord, se cambrant un peu plus. L'art déployé par son amant l'amène sur un nouveau sentier délicieux. Elle s'y laisse guider, sombrant à chaque caresse un peu plus. Mue par la fièvre qui la gagne, la main fine se glisse entre ses cuisses, stimulant le petit bouton délaissé. Les gémissements retentissent plus forts. L'homme prend doucement possession d'elle, il semble retenir pour l'instant l'ardeur qui l'anime. Le souffle d'Isaa s'accélère, son bassin ondule en rythme, d'abord lentement, créant de petites vagues à la surface de l'eau claire. Le doux clapotis crée comme une mélodie pour la chanson de leurs échanges, de leur lascivité.

[Alpharius Omegar??s]

Tout n'était que fulgurance, rien ne pouvait résister à l'élan passionnel qui habitait ces deux créatures de chair et de sang. Chaque parole et chaque geste semblaient s'accorder pour constituer les révélateurs d'une passion ayant atteint un degré de symbiose proche de la perfection. Alpharius était habité par un feu purificateur dont les flammes lui révélaient la véritable chaleur que pouvait apporter la vie lorsque l’amour était présent dans toute sa splendeur. Par ses derniers mots prononcés, Isaa telle une prêtresse au pouvoir incommensurable avait rendu immortel le sentiment indescriptible qu'éprouvait le colosse pour elle.

Alors qu’il dégustait avec entrain le fruit intime de la magnifique donzelle, il vit une petite main venir solliciter avec ardeur un bouton d’amour quelque peu délaissé. Avec un élan instinctif, Alpharius vint suçoter brièvement les doigts fins d'Isaa avant d'aller caresser ensuite de la langue le clitoris hautement sensitif de sa sublime compagne. Après une prudente vérification de l’élasticité progressive des sphincters féminin, un majeur préalablement enduit de salive vint rejoint l'index initialement solitaire afin d'entamer en duo un va-et-vient accompagné de mouvements rotatifs subtilement dosés afin de continuer la préparation de la petite ouverture qui s'apprêtait à recevoir une visite d'une dimension rare. Après quelques minutes de tendres préparations, Alpharius adopta une position plus adéquate pour pénétrer de manière classique Isaa pendant quelques secondes. Il fallut ensuite un effort réel de la part du guerrier pour se retirer du doux vagin malgré un petit cri de dépit de la concernée. L’insolent membre reptilien rêvait d’une exploration plus obscure qui nécessitait de viser légèrement plus haut.

Courbé sur l'affriolante brune qui s'offrait à lui avec une confiance admirable, Alpharius vint embrasser sa belle avec une tendresse infinie afin de la rassurer quelque peu tandis qu'elle devait sentir contre son petit œillet frémissant le gland masculin gonflé de désir qui commençait à faire pression pour se frayer un passage. Les mains d'Alpharius ne restèrent pas inactive, la gauche massait avec sensualité un sein tandis que la droite infligeait de délicats tourments au sexe extrêmement sensible de la jeune femme qui se cramponnait au rebord du bassin. Le centurion admirait le courage dont faisait preuve sa bien-aimée en ne fuyant pas cette pénétration, elle s'efforçait même de se détendre au maximum pour l'accueillir, certaine que l'homme qu'elle aimait ne pouvait que lui offrir une nouvelle manière de goûter aux multiples facettes du plaisir charnel. Finalement, le sexe tendu à l'extrême fit céder les premières résistances et un tiers du glaive brûlant s'engouffra dans l'orifice probablement vierge. Dans un murmure presque étouffé à l'oreille d'Isaa, Alpharius tenta faiblement de s'enquérir de l'état de cette dernière.

Alpharius: "Ma jolie rose ensorcelante, pardonne-moi de te désirer si fort... de ne pas savoir résister à tes charmes... Si je te fais mal, n'hésite pas à me maudire et je cesserai immédiatement..."

Malgré ces paroles, ultimes lambeaux de sa raison, Alpharius constata que sa verge n'avait pas attendu la moindre confirmation pour commencer de lents allers-retours qui se gagnaient à chaque fois en profondeur. Le centurion ne put résister à l’envie d’observer de ses propres yeux ce spectacle enivrant. Rapidement, plus de la moitié du membre du colosse fut pris dans le délicieux étau qui enserrait comme jamais son phallus avide de sensations rares. L'homme avait presque le souffle coupé tandis qu'il embrassait le creux de l'épaule gauche d'Isaa qui haletait en subissant cette mâle intromission dans son délicat rectum. Bien qu'habité par une certaine appréhension, Alpharius multipliait les attentions afin que sa partenaire puisse éprouver un plaisir au moins aussi grand que le sien malgré l'aspect probablement inédit pour elle de cet hommage à l'empire des sens.