[E5] Experto crede (Alpharius - Terminé)

[Isaac Vibius]

Concentrée sur le deuxième récit que ses questions ont initié, la demoiselle joue avec sa fourchette. Elle pique un fin morceau de viande, la garnit de quelques petits légumes avant de porter la bouchée à ses lèvres. Elle n'a jamais été très gourmande, pas plus qu'elle ne possède de grand appétit. On la comparerait plutôt à un petit oiseau aisément rassasié. L'histoire esquissée par Alpharius est une nouvelle découverte. Elle trouve au personnage de Tancrède quelques similitudes avec elle-même, le prénom masculin d'abord et cette dualité évoquée par la fresque. Pourtant la vie d'Isaa n'a rien de romanesque ou de tragique. Elle est plutôt simple au contraire. Elle repose ses couverts sur la table tandis que son hôte conclue sa tirade. Ses derniers mots font naître d'autres questions. Alors que la jeune femme s’apprête à les lui poser, une sensation étrange l'en empêche. Le centurion rive ses prunelles sur elle et le monde autour se trouble soudain. Elle est comme aspirée par ce regard, tout son être se fait attentif, comme s'il cherchait à entendre ce que son âme murmure à la sienne. La romaine se perd un peu dans ce silence seulement troublé par des coups puissants et rapides. Il lui faut quelques instants pour réaliser que ce qu'elle entend si fort ce sont les battements de son propre cœur. Personne jamais ne l'a regardé ainsi.

Sa raison la retient au bord du gouffre, il est trop tôt dit-elle, l'abîme trop grand et elle est si minuscule à côté. Si elle bascule elle se brisera, elle le sait. Son cœur s'offusque, il dément, il refuse obstinément qu'on l'arrache à ce moment. Cruel dilemme, la lutte est inégale. Et ce regard... Non jamais elle n'a senti sur elle une chose aussi belle. Cela l'effraie en même temps. Isaa n'a connu jusque là si doux tourment. Ce n'est que parce qu'elle sait le danger qui la guette, qu'elle s'arrache à cet échange silencieux se demandant le prix qu'elle a versé pour avoir contemplé cet homme si longuement. Qu'importe, cela en valait la peine. Elle refuse de s'interroger, d'essayer de comprendre, de fouiller en elle. Les choses les plus belles devraient se passer d'explications. Puis qui sait ce qu'elle trouvera si elle ouvre son cœur ? Et que dire à présent ? Les mots l'ancreront dans la réalité, chassant l'instant fugace et irréel, l'enchantement incomparable qu'il lui a offert. Peut-être qu'Alpharius ne lui pardonnera pas d'y avoir mis fin. La jeune femme se sent oppressée à cette simple idée. Elle relève les yeux vers la fresque en espérant qu'il ne verra pas leur lueur nouvelle. Après de nouvelles secondes de silence qui lui semblent presque douloureuses, elle se lance.

- Puis-je oser vous demander quel est ce fameux code de conduite ? Vous pouvez évidemment refuser de répondre si le sujet vous apparaît trop personnel. Et étant donné que je vous ai déjà suffisamment questionné vous avez parfaitement le droit de me rendre la pareille.

Le nez toujours levé, la romaine songe que la vie réserve parfois de drôles de surprises. Jamais elle n'aurait pu deviner faire cette rencontre inattendue, pas plus que les émotions diverses et contradictoires qu'elle connaît maintenant. Le sourire sur ses lèvres s'efface un peu, son air est légèrement plus sérieux. Le trouble ne l'a pas quitté et il lui est difficile de ne pas repenser à ce regard, à ce qu'elle a ressenti alors. Elle tourne finalement son visage vers lui, en évitant de croiser à nouveau ses prunelles bien que la tentation soit forte. Sa raison oppose l’expérience dévastatrice, la logique et les différences à ce soudain élan. Son cœur n'en a que faire et continue de scander à chaque battement combien il est doux de se laisser charmer de la sorte. Se protéger ou tout risquer jusqu'à se perdre ? Il est trop tôt pour faire un choix. La seule chose que sait Isaa est qu'en cet instant elle n'a envie de n'être nulle part ailleurs qu'ici. Elle désire prolonger plus avant cette découverte et voir sur quel chemin inédit elle va s'égarer encore.

[Alpharius Omegar??s]

Elle était troublée, elle était aussi émue que lui, sa respiration, les battements violents de son cœur tel un petit volatile pris au piège n'avaient pas échappé à Alpharius. Il avait maintenant la conviction qu'il n'était plus seul à être torturé par des émotions d'une intensité sans précédent. Il lui devenait tout simplement intolérable de conserver plus longtemps une attitude réservée, la minute décisive ne pouvait plus être reculée.

- Puis-je oser vous demander quel est ce fameux code de conduite ? Vous pouvez évidemment refuser de répondre si le sujet vous apparaît trop personnel. Et étant donné que je vous ai déjà suffisamment questionné vous avez parfaitement le droit de me rendre la pareille.

Alpharius: "Potius mori quam foedari, mon code de conduite pourrait se résumer à cette ancienne devise. Je crois en la notion d'honneur et à la valeur du serment. Pour le reste, je ne suis qu'un homme qui se veut réfléchi et expérimenté... Mais aujourd’hui vous avez ébranlé nombre de certitudes que j'avais sur moi. Pour reprendre l'expression de Pierre Naudin, je ne suis plus qu'un poursuivant d'amour, ce qui ne peut me conduire qu'à mon salut ou à ma perte..."

Alpharius se leva lentement et retira sans effet ostentatoire sa chemise de mailles d'acier et la posa sur le siège qu'il venait de quitter. Son torse était maintenant entière exposé à la vue de la jeune femme, mais le colosse n'avait pas fait cela pour exposer ses rares cicatrices ou sa musculature d'airain. Il avait un message à délivrer et les mots seuls n'auraient pas suffi. Il se porta devant Isaa et se laissa tomber à genoux. Il prit avec douceur les petites mains féminines et les apposa chacune sur l'emplacement respectif de ses deux cœurs. Le colosse ne put dissimuler un léger frémissement lorsque son imposant poitrail perçut le contact doux et frais.

Alpharius: "En dehors de moi, vous êtes l'unique dépositaire de ce secret qui a traversé les siècles. Mais cela importe peu, je veux simplement que vous perceviez l'intensité de mes sentiments à l'instant présent. Mes cœurs battent à l'unisson comme jamais ce ne fut le cas auparavant, et ils le font uniquement pour vous. Ils sont à votre merci. Je suis à votre merci, je brûle d'un feu intérieur dont vous êtes la seule à en avoir la maîtrise, et il en passe de me consumer entièrement. Il m'était simplement impossible de dissimuler tout cela plus longtemps.

Je n'aurai qu'une seule question pour vous. Qu'éprouve votre cœur en ce moment précis? N'ayez aucune crainte à m'imposer la vérité, même si elle doit se révéler extrêmement cruelle pour moi."

Le regard d'Alpharius exprimait une sincérité absolue et la violence avec laquelle ses cœurs heurtaient sa poitrine ne pouvait être feinte. Il dut effectuer un effort surhumain pour afficher un visage détendu, il ne voulait en aucun cas que la jeune femme fut prise de pitié pour la douloureuse détresse qu'il l'habitait. Le centurion avait conscience qu'il ne sortirait pas indemne de cette journée, que les événements des dernières heures avaient pris une tournure presque insensée, mais jamais il n'avait vécu un instant aussi authentique depuis ses funestes adieux à ses créateurs.

[Isaac Vibius]

Plutôt mourir que de se souiller, oui la devise pourrait d'une certaine manière expliquer à elle seule sa propre attitude à l'instant. La blessure et la honte qu'elle a éprouvé lors de sa mésaventure avec Mettius ne sont certainement pas étrangers à l'histoire. Elle s'est jurée de ne plus revivre pareil outrage. L'effort lui a coûté pour que la raison reprenne le pas sur l'émotion. Et le colosse dans toute sa force le balaie d'un revers de sa main. En un instant il est debout, il se dévêt devant elle. Isaa s'empourpre en le voyant ainsi. Les mots lui manquent, la lutte reprend de plus belle. Tout est si précipité, inattendu qu'elle peine à réaliser ce qui lui arrive. L'esprit calcule, analyse, son réquisitoire est implacable. Mais le cœur lui se contente de battre et de vivre, il bondit comme s'il voulait sortir de sa propre poitrine pour rejoindre déjà celui d'Alpharius. Ce traître se rend avant même le combat, il est prêt à se livrer, se remettre entre les mains adverses. Ô cœur ingrat je te renie, songe-t-elle, tu n'es plus mien désormais !

L'homme s'agenouille devant elle. Le félon en son sein a un raté quand les grandes mains masculines saisissent les siennes qui semblent soudain toutes petites. Même dans cette position il a l'air si puissant, si massif. La romaine ne s'est jamais sentie aussi vulnérable et exposée qu'en cette seconde. Même lorsqu'elle était sur son épaule au bord du vide du haut des remparts un peu plus tôt, le danger ne lui était pas paru si grand. La jeune femme entend les mots et s'interdit malgré tout d'en percer le sens. Tout le monde ment. Le langage est sournois si souvent, galvaudé. Et qui est cruel en cet instant ? Qui pousse l'autre à baisser sa garde, ses défenses ? Qui doit offrir son cœur, le livrer au risque de voir les mains gigantesques le broyer aussi facilement qu'on froisse un parchemin ? Qui jusqu'ici n'a pourtant rien demandé ?

Sa raison lui dicte la réponse la plus sensée, la plus réfléchie à opposer à tout cela. Isaa est trop jeune, trop différente, trop raisonnable. Elle n'est pas faite pour l'amour, n'a pas passé des heures à se languir à la fenêtre dans l'attente d'un prétendant. Toute autre femme qu'elle-même aura tant et plus à offrir au centurion. Oui, voilà ce qu'elle devrait lui dire. Les sentiments sont trompeurs, la logique bien plus fiable. Ses lèvres s'entrouvrent pour énoncer leur sentence. Son regard accroche le sien et le monde sombre à nouveau, son monde ordonné, établi, réfléchi. Isaac Vibius vient de recevoir sa plus grande leçon : nul ne commande à l'amour. Tout soudain prend un sens nouveau, tout s'éclaire sous une lumière nouvelle. Elle sait au fond d'elle même, dans cette partie si secrète que nul encore n'a touché du doigt, oui elle sait qu'elle va ouvrir son cœur. Elle le désire ardemment, par les battements de ces organes qui palpitent sous ses paumes auxquels répondent le sien, par la lueur qu'elle lit dans les iris de cet homme dont ses propres prunelles se font l'exact miroir sous une nuance de couleur différente. Plus que tout elle le désire par la force soudaine qui grandit en elle.

- Je ne sais quoi vous répondre. Exprimer par des mots ce que je ne suis pas certaine de comprendre moi-même... Pourtant il crie, je suppose que j'ai juste peur de l'entendre. Vous n'avez qu'à l'écouter pour moi.

Et sa main si petite saisit l'une de celles d'Alpharius. L'autre reste posée sur son torse, semblant couver le précieux trésor qu'il vient de lui faire découvrir. Elle tremble toute entière, il doit le sentir. Avec une douceur infinie elle pose la main juste au dessus de sa poitrine un peu vers la gauche pour que son cœur lui délivre son message. Ses joues sont en feu, elle a conscience de ce qu'elle est en train de faire, de cet abandon déraisonnable. Sans doute que dans ses yeux il peut lire ses craintes. Car dans cet aveu silencieux se trouve aussi une supplique : « ne me blessez pas vous qui êtes si fort qu'un seul geste me briserait. »

- Je n'en ai qu'un et il ne m'appartient plus tout à fait à présent dirait-on. Il refuse de m'obéir, il se rebelle contre moi pour défendre votre cause. Il semble que vous ne soyez pas aussi malhabile que vous vouliez le prétendre.

Elle lui adresse un sourire timide, sans doute le premier de cette sorte qu'on ait jamais vu fleurir sur ses lèvres. Son cœur bat toujours à tout rompre.

[Alpharius Omegar??s]

Alpharius resta interdit pendant de longues secondes lorsqu'il eut le privilège inespéré de toucher du bout des doigts cette peau à la texture si veloutée, mais ce fut finalement le contact de sa paume au niveau de l'emplacement du cœur de la jeune femme qu'il l'emplit d'une joie sans limite. Le précieux organe était animé de pulsations au rythme impétueux qui faisaient écho à ceux d'Alpharius.

L'homme laissa finalement glisser sa main droite vers le bas et celle-ci effleura le sommet d'un tendre sein. Il était conscient des légers tremblements qui agitaient tous le corps de celle qui lui avait accordé un bonheur indescriptible en ne rejetant pas l'expression de ses sentiments. Ce fut avec une délicatesse respectueuse que le colosse vint poser un baiser là où Isaa avait initialement posé sa dextre. Alpharius approcha ensuite lentement son visage de celui de sa bien-aimée, il s'immobilisa à quelques centimètres des lèvres tant désirées et laissa sa propre figure être caressée par le souffle irrégulier qui parvenait jusqu'à lui. Son regard croisa à nouveau celui de la jeune femme et il lui exprima silencieusement toute sa gratitude d'avoir accepté de lui accorder sa confiance et son amour. Lorsqu'il vit la jeune femme fermer les yeux, Alpharius se pencha vers elle pour venir apposer tendrement ses lèvres sur les siennes. Ce fut un contact extrêmement léger qui ressembla à une caresse des plus douces.

Une unique larme coula sur la joue gauche d'Alpharius, c'était la première fois depuis plus quatre siècles qu'il embrassait une femme, et ce n'était pas n'importe laquelle, c'était la seule qui avait réussi l'exploit impossible de susciter une émotion passionnelle aussi dévastatrice que salutaire au plus profond d'Alpharius. Ce dernier ne percevait plus le monde l'entourant, il n'existait plus qu'à travers la présence d'Isaa.

L'officier emprisonna avec précaution la fine taille de la jeune femme dans une étreinte emplie d’une affection sincère, puis il déposa le côté de sa tête sur des jambes dont il devina les formes à travers la robe de lin. Ce fut dans un murmure presque étouffé qu'Alpharius se résolut à prononcer des mots dont il n'aurait jamais envisagé la possibilité à l'aube de ce jour unique.

Alpharius: "Isaa, je vous aime..."

Alpharius avait envisagé de faire une déclaration plus élaborée et il aurait aimé être capable d'un lyrisme magnifiant la réalité de qu’il éprouvait à l’instant présent, mais il n'avait pas les talents d'un poète et il dut se résoudre à user d'une formulation plus simple, presque aussi vieille que l'Humanité. Le centurion percevait l'anxiété qui habitait le corps de celle qui lui avait entrouvert les portes de la félicité, il était comme un pèlerin ayant atteint les lieux saints alors qu'il ne l'escomptait plus. Alpharius était sur le seuil d'un endroit sacré et il attendait patiemment le bon vouloir d'Isaa. L'homme n'avait aucunement l'intention de contraindre celle qui était l'objet de son adoration à quelque chose dont elle n'aurait pas pris l'initiative par elle-même d'amorcer.

[Isaac Vibius]

Le moment est aussi doux qu'intense. Son cœur n'a de cesse de battre et battre encore. Il semble qu'Alpharius par une magie inconnue soit parvenu à éveiller toute une partie d'elle dont Isaa ignorait l'existence. Elle se souvient de tous ces textes, ces poèmes dédiés à l'Amour. Elle n'y voyait que chimères et préférait se consacrer à des sujets plus sérieux. Aujourd'hui elle regrette de ne pas avoir été une élève plus attentive, de ne pas avoir tendu l'oreille aux histoires de ses sœurs. Elle se sent à présent si maladroite, malhabile. Elle craint par un geste, un mot de briser ce cadeau précieux qu'elle n'attendait pas. La jeune femme a tout à apprendre dans ce domaine. Son corps continue de trembler, insensible à ses efforts pour qu'il cesse. Ce n'est pas seulement son cœur qui se rebelle, sa peau réclame le contact des doigts de cet homme. Elle réagit chaque fois qu'il la frôle. Pourtant la romaine est effrayée de voir à quel point tout va trop vite. Elle a peur de commettre les mêmes erreurs. Au plus profond d'elle-même elle sait que le centurion lui ne triche pas, il ne se jouera pas d'elle.

Un léger soupir s'échappe de ses lèvres et d'un geste timide, elle caresse sa tête posée sur ses genoux. Elle a agi sans réfléchir, comme par instinct. La tendresse n'est pas quelque chose qu'elle connaît beaucoup, peut-être parce que son père voulait faire d'elle un garçon. Malgré tout elle apprécie, elle savoure ce moment si particulier et toutes ces émotions qu'elle découvre. Les mots qu'il lui murmure provoquent un émoi indicible. Personne jamais ne lui ai dit ce genre de choses, pas plus d'ailleurs qu'elle ne les a elle-même prononcé. Elle voudrait lui répondre, aucun son ne sort de sa bouche. Son cœur lui continue de les crier. Alors délicatement elle se penche et vient poser ses lèvres sur la joue légèrement humide de l'homme qui lui inspire les plus beaux sentiments, les plus grands. Penchée ainsi sur lui, elle se met à murmurer à son tour.

- Le vent souffle sans avoir à le dire, imaginez qu'il en va de même pour ce que vous m'inspirez. Il me vient à l'esprit une élégie de Marceline Desbordes-Valmore. Je n'ai pas son talent pour manier la plume et je suis encore plus médiocre pour parler de mes sentiments. Je voudrais la retrouver pour vous déclamer ces vers.

Isaa soupire à nouveau, son cœur se calme à peine. Ses doigts fins continuent de glisser sur le crâne du soldat. Elle se nourrit de toutes ces petites choses, la douceur et la chaleur que son contact lui procure, la respiration de son aimé qui se répercute en elle, le son de sa voix quand il murmure. Elle voudrait tout graver, tout saisir, tout immortaliser à jamais.

- Il est tant de choses que j'ignore de vous et que j'aimerais découvrir. Je voudrais aussi vous parler de moi mais j'ai peur que tout cela s'envole. Comme lorsque l'on voit un petit oiseau sur le bord de la fenêtre et qu'en s'approchant ou en parlant on le fait fuir. On dit souvent que je parle trop, que je pense trop. Vous, vous me donnez envie de vivre et de meubler mes silences de vos doux enchantements, de les multiplier inlassablement juste pour vous offrir encore le loisir de me regarder comme tout à l'heure, de me toucher ou même... de m'embrasser.

En évoquant ses souvenirs si récents, son cœur s'emballe de nouveau. La pulpe des doigts de la jeune femme s'aventure le long de la nuque d'Alpharius. Elle dessine l'arrondi de son épaule. Son regard suit le chemin emprunté par sa main, elle grave dans son esprit cette image avec l'envie une fois seule de réaliser son portrait. Figé sur le papier jamais plus ce moment ne pourra ainsi lui échapper.

- Je voudrais suspendre le cours du temps pour demeurer à jamais ici et maintenant, pour ne pas vous quitter ou vous laisser partir.

[Alpharius Omegar??s]

Alpharius retint sa respiration lorsqu'il perçut sur sa joue le contact des lèvres d'Isaa, cela l'apaisa tandis qu'il suivait avec un léger sourire la course légère de doigts fins sur son cuir chevelu. Le guerrier écouta attentivement les paroles qui lui furent chuchotées à l'oreille, il eut l'impression d'être bercé par cette voix aimante. L'esprit masculin se laissait dériver dans un univers accueillant où il n'était plus qu'un simple humain heureux d'être l'objet de l'affection de celle qui avait illuminé son existence.

- Il est tant de choses que j'ignore de vous et que j'aimerais découvrir. Je voudrais aussi vous parler de moi mais j'ai peur que tout cela s'envole. Comme lorsque l'on voit un petit oiseau sur le bord de la fenêtre et qu'en s'approchant ou en parlant on le fait fuir. On dit souvent que je parle trop, que je pense trop. Vous, vous me donnez envie de vivre et de meubler mes silences de vos doux enchantements, de les multiplier inlassablement juste pour vous offrir encore le loisir de me regarder comme tout à l'heure, de me toucher ou même... de m'embrasser.

Alpharius fut traversé de l'amère pensée qu'il y avait probablement de nombreuses choses qu'elle regretterait de savoir s'il devait lui révéler chacun des lourds secrets qui parsemaient son existence dont la face occulte était loin d’être négligeable. Néanmoins, cette sombre réflexion s'estompa rapidement sous l'effet enchanteur des mots et des caresses qui se multipliaient à l'attention du colosse qui s'abandonnait à ce doux plaisir.

- Je voudrais suspendre le cours du temps pour demeurer à jamais ici et maintenant, pour ne pas vous quitter ou vous laisser partir.

L'homme desserra son étreinte et se redressa lentement et s'empara à nouveau des lèvres de la charmante Isaa mais avec cette fois un peu plus d'insistance mais il n'osa pas l'inciter à entamer une danse plus intime qui impliquerait la rencontre passionnée de leurs deux langues. Sans y renoncer, Alpharius souhaitait cependant que ce fut sa délicieuse partenaire qui choisit l'instant propice pour se livrer entièrement. Ce qui ne l'empêchait nullement de se délecter du goût unique de cette bouche féminine qui semblait s'offrir chaque fois un peu plus.

Alpharius se mit debout tout en attirant à lui la jeune femme puis il recula jusqu'à à sentir le contact de son siège et il y prit place tout en invitant silencieusement Isaa à venir s'asseoir sur lui en amazone. La jolie brune se laissa guider tout en ne dissimulant pas le fait qu'elle était toujours quelque peu troublée par la tournure des événements. Alpharius lui adressa un sourire réconfortant puis il glissa sa main droite dans le dos de sa partenaire afin de la soutenir puis il reprit ses tendres assauts. Il couvrit intégralement le visage d'Isaa de légers baisers pour lui exprimer son adoration sans limite, et il osa ensuite mordiller le tendre lobe d'une oreille avant de se faire pardonner aussitôt en laissant glisser ses lèvres sur le cou féminin qui s'offrait à lui. Alpharius n'arrivait pas à se lasser de la saveur divine de cette peau veloutée. En ce moment magique, il n'était qu'amour et désir envers celle qui s'était emparée entièrement de ses cœurs.

Malgré les émotions sans précédent qui le submergeait, Alpharius était déterminé à rester attentif à la volonté de la jeune femme. De sa main libre, Alpharius fit glisser sur le côté une bretelle de la robe, ce qui ne manqua pas de découvrir finalement la pointe d'un sein tentateur. Le colosse ne tenta pas d'aller plus loin et il interrogea du regard sa bien-aimée qui n'avait pas manqué de frissonner lorsqu'une partie de son admirable anatomie avait cessé d'être dissimulée par le tissus de lin.

[Isaac Vibius]

La jeune femme se laisse finalement emportée par le moment et par les sensations confuses qui gagnent tout son être. La proximité d'Alpharius annihile toutes ses défenses et même sa raison se tait. Elle dérive délicieusement sur des sentiers inconnus. Se pressant contre le torse puissant de cet homme, sa peau cherche à apprivoiser la sienne. Il est curieux comme au creux de ses bras elle se sent à la fois protégée et vulnérable. Elle croit qu'il ne laisserait rien ni personne lui faire du mal et pourtant il est sans doute celui qui pourrait le plus la blesser. Le cœur ne guérit jamais de certaines expériences, Isaa en sait quelque chose. Elles laissent des cicatrices impérissables. Et néanmoins les caresses de son amour en cet instant semblent pouvoir la guérir. Entre ses mains elle devient tout ce qu'elle n'a jamais été, tout en restant intimement ce qu'elle est et sera à jamais

Cette bouche masculine éveille tous ses sens, l'épiderme de la romaine réagit à chaque contact, chaque frôlement, chaque baiser. C'est tout son être qui palpite à l'unisson de chaque geste, chaque souffle, chaque regard. Ses mains tels deux pèlerins érigent une nouvelle religion. Elles glissent le long de la colonne vertébrale du centurion, attentives à ses réactions. Elles découvrent à l'aveugle ses paysages. Ses prunelles dévorent chaque trait du visage aimé. Le regard descend sur son cou puis ses épaules et son torse nu. Alors tout doucement elle vient goûter à son tour le nectar. Ses lèvres se recueillent sur sa peau. Elles caressent son grain, descendant le long de sa gorge avec une sensualité dont elle ignorait être capable. La bouche glisse, sème des baisers sur son parcours. Isaa a fermé les yeux pour mieux s’enivrer de l'odeur de cet être aimé, de sa saveur, la douceur de son corps. Ses doigts poursuivent leur exploration sur ses côtés en même temps que les lèvres bifurquent sur la clavicule en se dirigeant vers l'épaule offerte.

Se redressant un peu, elle relève finalement le visage vers le sien et lui sourit avec tendresse. Sa main droite monte à la rencontre de sa joue, s'y posant en une caresse. Puis très délicatement, comme si ils touchaient la chose la plus précieuse de ce monde, les doigts fins de la jeune femme entreprennent de suivre chaque trait de son visage. Tels des papillons légers, ils volent sur son front, ses tempes, son nez, ses joues et son menton. Seul son index est autorisé à frôler le sacro saint Graal, la bouche d'Alpharius. Le cœur d'Isaa se manifeste encore une fois puissamment tandis qu’hypnotisée ses propres lèvres viennent cueillir les siennes. Sans user de mots, elles lui murmurent toute la force des sentiments qu'il lui inspire. Sa main se perd sur la nuque du centurion lorsque la fièvre monte un peu plus en elle, donnant à ce baiser un élan plus passionné. La jumelle un peu timide vient se saisir de sa paume pour la guider vers le petit sein rond qu'il convoitait plus tôt. L'amour est une forme d'abandon et en cet instant la bouche de la jeune femme lui susurre qu'elle est prête à lui appartenir. Avec douceur, la main guide ses caresses comme pour mieux lui faire comprendre qu'elle est sienne désormais. Le désir grandit dans tout son être et la crainte n'est pas assez forte pour lui intimer le silence. Isaa se consume corps, cœur et âme pour cet être. Tant pis si cela la dévore, aucune fin ne pourrait être plus douce et plus intense. Elle scelle son destin au sien de la même façon que sa bouche épouse la sienne. Les lèvres s'entrouvrent doucement pour venir s'abreuver à la source de toutes les tentations.

[Alpharius Omegar??s]

Cette fois, Alpharius n'eut plus le moindre doute sur la clarté du message charnel que lui fit parvenir la jeune femme, et cela de la plus délicieuse des manières. Ce fut avec une passion redoublée que l'homme accueillit ce nouveau baiser et il chercha sans plus attendre le contact de la langue de sa partenaire pour entamer un ballet libérateur tandis que sa main gauche massait sensuellement le petit sein dont elle s'était emparée comme s'il était un trésor inestimable. Le pouce masculin ne se privait pas d'agacer par petites touches le mamelon offert. Alpharius vibrait d'un désir intense et il réalisa avec une douce malice que son adorable partenaire devait l'avoir perçu car son postérieur reposait directement sur une proéminence qui avait pris une dimension particulièrement suspecte. De plus, le colosse avait du mal à conserver un minimum de lucidité car son corps était littéralement électrifié par les agréables chatteries dont il faisait l'objet.

S'arrachant avec regret à ce baiser des plus exquis, Alpharius entreprit d'une main habile de faire glisser l'ultime bretelle encore en place et il abaissa ensuite sans difficulté les pans de la robe vaincue jusqu'à la taille d'Isaa qui le laissa faire avec une confiance sans réserve qu’il ne manqua pas d’apprécier à sa juste valeur.

Alpharius: "Nous voilà à égalité jolie fleur...

Alpharius ne lui laissa pas la moindre opportunité de réponse et entreprit de pencher légèrement en arrière sa partenaire afin que celle-ci adopte naturellement une posture plus cambrée. Ce qui ne manqua de mettre particulièrement en avant un magnifique buste qui s'avéra irrésistible pour la bouche gourmande d'Alpharius. Ce dernier lécha avec délectation le creux satiné séparant les deux admirables monticules puis il alla s'emparer sans plus tarder de ces deux positions stratégiques. Les lèvres masculines prirent d'assaut à tour de rôle ces deux merveilleux globes de chair. Alpharius mordillait, suçotait, embrassait et prenait en bouche en alternance chacun des seins d'Isaa. Tous les sens du guerrier étaient sollicités à l'extrême et son ouïe était particulièrement charmée par chaque halètement et petit gémissement de plaisir dont il était gratifié par Isaa. Il avait l'impression de jouer d'un instrument divin. Tout en ne cessant pas de se délecter des charmes de la jolie brune, Alpharius glissa son bras gauche sous les jambes de sa dernière et se leva pour l'emporter vers un endroit qui serait plus propice pour accueillir l'acmé de leur étreinte passionnel.

L'homme ne put que constater à nouveau à quel point sa bien-aimé lui semblait légère et aussi délicate qu'un rose. Tout en ne quittant jamais du regard le visage aux traits fins de l'être aimé, Alpharius atteignit rapidement la pièce à l'ambiance feutrée au plafond orné des fameuses fresques ayant pour sujet principal Tancrède de Rechignac et qui abritait l'immense lit aux draps sombres. Ce fut sur ce dernier qu'Alpharius allongea avec mille précautions Isaa qui ne semblait qu'à demi-consciente comme si elle était encore en train de tenter de retrouver pied dans le monde réel. Avec une petite once de malice supplémentaire, Alpharius offrit un petit baiser à la jeune femme puis alla embrasser chacune des pointes érigées et extrêmement sensibles de la poitrine sans défense, ce qui ne manqua pas d'arracher de petits soupirs adorables à la proie consentante d'Alpharius. Celui-ci fit courir ensuite ses lèvres sur le ventre plat tout en s'attardant brièvement sur l'emplacement du nombril qu'il chatouilla d'une langue espiègle, mais il était temps de faire tomber un dernier rempart.

Particulièrement ému, le centurion retira avec délicatesse mais prestement les dernières barrières de tissu qui couvraient le corps de la jeune de femme. Alpharius se redressa et se figea totalement, se contentant d'admirer sans retenue la nudité triomphante d'Isaa. A cet instant précis, il ne faisait aucun doute dans l'esprit d'Alpharius qu'il avait le privilège rare de contempler une des plus belles merveilles existant en ce monde terrestre.

[Isaac Vibius]

Isaa s'offre au regard de son amour, sans barrière ni fard. Ses joues empourprées trahissent tant une légère gêne que la chaleur née de ses délicieuses attentions. Elle est étendue sur le lit, insensible au décor qui l'entoure. Elle ne voit que lui, cet homme qui la domine de toute se stature, ce colosse si solide capable des gestes les plus doux, des attentions les plus délicates. Au creux d'elle, elle sent tout ce désir si violent, cette envie irrépressible de le toucher, le sentir encore, l'embrasser et même l'embraser. La jeune femme se mordille la lèvre en laissant ses yeux parcourir la silhouette massive. Elle s'attarde sur son visage, sur cet air si particulier qu'il a de la couver en retour de ses iris. Elle lit sur son visage probablement les mêmes émotions qu'il déchiffre sur le sien.

Après un temps dont elle a perdu le fil, la romaine se redresse à son tour. Sur ses genoux en appui sur les draps, elle avance jusqu'à l'être qui a dérobé son cœur. Avide de sentir sa chaleur se mêler à la sienne, elle se presse contre son torse. Ses bras se passent autour de la nuque d'Alpharius et elle sombre dans son regard clairsemé d'étoiles. Elle lui sourit, de cet air qui illumine les femmes amoureuses. Puis avec une lenteur mesurée, sa bouche vient câliner la sienne, jouer sensuellement sur les lippes si douces. Elle en aspire une entre ses lèvres avant de faire subir le même sort à la seconde. La pointe de sa langue les taquine avant de venir chercher celle de son amant. Elles se mêlent dans une valse fervente, se répondent et s'attirent. Isaa se laisse tomber délicatement en arrière, l'attirant avec elle. Ô combien elle aime sentir son corps ainsi peser sur le sien. Ses doigts impatients se glissent sur ses courbes, parcourent son dos, ses hanches, s'attardent sur ses reins. Elle s'offre à ses baisers passionnés en l'attirant un peu plus tout contre elle comme si déjà son corps brûlait d'épouser le sien. Leurs peaux s'appellent, leurs êtres se répondent. Ils dansent au rythme des soupirs, du souffle qui s'accélère en même temps que les battements de leurs cœurs.

Tour à tour sa bouche et ses mains conquérantes partent explorer les sillages masculins. Elles s'arrêtent sur chaque cicatrice, vestige de l'histoire qui a contribué à faire du centurion ce qu'il est aujourd'hui. Elles redoublent alors de douceur comme si Isaa cherchait à apaiser les maux passés. Avec force et dévotion, elle n'a de cesse de lui rendre chacun des soupirs qu'il lui arrache par une nouvelle caresse, un autre baiser. Prise dans cette vague de fièvre et de désir, elle reste néanmoins attentive, cherchant ce qui le fait d'avantage vibrer, chavirer et se perdre. Elle dresse en pensée la carte de son tendre pour l'apprendre et la réciter encore, encore. Enfin ses doigts dérivent un peu plus bas. Au contact du tissu ils réclament à nouveau la peau. Frustrés ils errent sur le fessier musclé, hésitent. La romaine voudrait brûler ces dernières barrières à l'image de son propre corps qui se consume. Pourtant elle n'ose pas tout à fait, par peur un peu, par pudeur aussi mais surtout pour prolonger ce moment incomparable, pour ressentir encore cette frustration mêlée d'envie, cet élan impérieux qui la submerge. La torture est délicieuse autant qu'elle est douloureuse.

[Alpharius Omegar??s]

Tout en répondant avec passion aux plaisants attouchements et baisers d'Isaa, Alpharius veilla néanmoins à ne pas peser de tout son poids sur elle afin de ne pas rompre le charme de cet instant merveilleux. Il se délectait du contact de leurs deux corps et il ne put se retenir d'émettre un feulement rauque quand il sentit contre son poitrail la douceur ineffable des seins de la jeune femme. L’homme se laissa finalement glisser vers le bas de la délicieuse anatomie d’Isaa tout en laissant sa bouche vagabonder librement en chemin.

Le visage masculin atteignit sa destination entre des cuisses voluptueuses qui abritait un trésor digne de la vénération d’un empereur. Alpharius ne put se retenir de humer le ravissant coquillage entrouvert qui lui fait face, il en distingua avec une mâle satisfaction l'aspect légèrement humide. Le souffle d'Alpharius se fit plus fort et précis sur la tendre chair afin de titiller sa partenaire et qu'elle oublie définitivement tout forme d'appréhension. Cependant, l'homme ne pouvait résister plus longtemps à l’envie de goûter ce fruit défendu qui semblait lui adresser un vibrant appel bien que muet.

La langue d'Alpharius effleura les contours soyeux du sexe d'Isaa tout en notant la perfection de ce petit joyau qui semblait l’œuvre d'un grand maître. Les puissants bras du guerrier verrouillèrent chaque jambe au galbe admirable de la jeune femme dans une étreinte possessive afin qu'elle ne puisse se dérober d'un centimètre à ses attentions buccales. Il vint ensuite poser sa bouche avide sur les petites lèvres afin de tester leur degré de sensibilité tout en restant à l'écoute du moindre son émis par Isaa afin de guider au mieux ses explorations. Avec une extrême lenteur, la langue du centurion parcourut chaque millimètre de la blessure verticale de l'intimité féminine. La pointe de l'organe charnu entama ensuite une succession de petites reconnaissances à l'intérieur du sexe extrêmement sensible puis sans signe avertisseur, il reporta son attention sur le petit œillet situé entre les fesses d'Isaa et vint y déposer un peu de salive tout en s'y limitant à une investigation superficielle. La langue d'Alpharius mit rapidement fin à cette espiègle diversion et entreprit de plonger sans plus tarder dans le secret de la féminité d'Isaa et entreprit une offensive sensuelle tout en profondeur.

Pendant quelques minutes, le centurion dévora sans retenue les délicates chairs qui s'offraient à lui tandis que ses mains ne restèrent pas inactives en torturant avec un art consommé la poitrine d'Isaa. Il souhaitait que cette dernière ne fût plus en mesure de percevoir autre chose que les délices d’une jouissance sans retenue. Alpharius n’interrompit son œuvre que pour rechercher et exposer en quelques coups de langues le clitoris érigé et alterna sur lui des suçotements et de petites morsures tandis que sa propriétaire était enfin emportée dans une succession rapide d’orgasmes car son amant poursuivait sans remords ses assauts buccaux tout en introduisant à nouveau sa langue au plus profond du sexe de la jeune femme tandis que son nez prit la relève pour continuer à violenter le petit bouton d’amour.

Alpharius se gorgea sans modération de la liqueur enivrante qui coulait dans sa bouche, sa langue avait ralenti progressivement sa frénésie et se fit plus caressante pour recueillir les ultimes gouttes de cette rosée intime. Le guerrier se contenta d'accompagner les derniers soubresauts orgasmiques de son aimée avec de petits baisers sur sa vulve et de douces caresses sur la poitrine et les flancs féminins. Le centurion se releva avec précaution et se mit debout à côté du lit. En effet, la virilité masculine ne supportait plus son emprisonnement presque douloureux et faisait un appel pressant pour obtenir son élargissement après une bonne conduite exemplaire.

La chute du pantalon de cuir libéra le membre d’Alpharius qui jaillit à l'air libre en affichant une dureté exceptionnelle qui traduisait sans équivoque possible l'intensité du désir qu'éprouvait le colosse envers la jeune femme alanguie dont les délicats cils tremblotaient sur des yeux mi-clos, alors qu'elle devrait probablement éprouver encore les contrecoups du raz-de-marée de plaisir qui l'avait récemment submergée. Alpharius ne pouvait s'empêcher d'admirer encore et toujours la belle Isaa dont la magnifique chevelure ondulée s'était entièrement répandue sur l'oreiller sur lequel reposait sa tête.

L'homme, une fois nu, s'allongea à son tour et l’enlaça avec une tendresse infinie et l'embrassa doucement tout en veillant à lui faire goûter sur sa langue l'expression de son propre plaisir féminin. Malgré sa verge gonflée de sang qui avait atteint des proportions inédites, Alpharius resta couché sur le dos à profiter de l'agréable chaleur du corps de sa compagne qui reposait contre lui. Le colosse continua de distribuer de petits baisers sur les paupières et le petit nez d'Isaa. Son amour pour cette dernière devenait à chaque seconde plus intense et absolu.