[E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Alitheia Leto le 28 Avril 2013, 13:23

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Alitheia Leto
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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Nero Horatius le 13 Mai 2013, 16:03

Les évènements s’enchainent, se suivent mais ne se ressemblent pas. Tout s’accélère, la confusion générale emplit la salle du Temple. La blessée est toujours là, mourante, tandis qu’Euterpe a été cherché du secours. Pour ma part, j’en suis toujours à me demander pourquoi on est venu apporter une blessée ici, dans ce Temple. Ce n’est certainement pas pour requérir l’aide de Pluton, quand on voit l’attitude de la fille changée désormais en statut de pierre. Et nous n’avons pas de médecin au sein de notre culte. Nous sommes l’élite des cultes de Rome. Chez nous, il n’y a que des prêtresses aussi magnifiques que des déesses, cultivées, intelligentes, des androïdes débrouillards, motivés à faire resplendir notre culte au cœur de la ville, des fidèles dévoués et en haut de cette pyramide, moi, naturellement accompagné d’Euterpe, évidemment. D’ailleurs, je crois bien que pour une fois, je suis heureux de l’avoir vu utilisé son don, même si ceci l’a plongé dans un état de panique assez inquiétant. Heureusement, tout va s’arranger, je le sais. Alitheia est parmi nous et je lui rends son étreinte avec autant d’affection, de douceur et de tendresse qu’elle m’en offre. Notre lien est unique, intime, particulier. Je sais qu’elle fera son maximum pour sauver cette inconnue, percée de flèches. Je préfère jouer aux échecs pour ma part, c’est moins dangereux…

"Alitheai, rassure-toi, je vais bien. Nous allons presque tous biens. Vois ce que tu peux faire s’il te plaît."

Ce n’est pas un ordre, mais une requête, une demande. Je ne suis pas homme à lui dicter des ordres. Elle agit comme bon lui semble, selon sa conscience. Pour la mienne ? Elle me dit d’aller rassurer Euterpe. Pour la statue de pierre, ça ne serait que de moi, je viendrais lui percer les pieds de clous, ainsi que les mains, avant de chercher le moyen de conjurer sa transformation en statue de pierre, histoire de bien lui rappeler, qu’ici, c’est le Temple de Pluton, pas la criée ou le marché aux poissons. Offenser mon dieu, dans sa demeure, devant moi !? Mais faut être carrément gonflée pour oser faire ça quand même. Je ne décolère définitivement pas. Je pourrai même ordonner de la placer devant les portes du Temple tiens, avec un écriteau autour du cou, qui dirait « J’ai offensé Pluton, voici sa réponse »…

"Euterpe, sèche tes larmes voyons…"

Face à ma bien aimé, je la contemple avec tendresse, séchant ses larmes d’une caresse légère et sensuellement, essuyant ses larmes sous mes doigts, avant de la blottir contre moi, au chaud dans mes bras, la tenant affectueusement contre moi. Mes mains parcourent son dos, tentent de la réchauffer, faire cesser ses frissons, effleurent aussi ses courbes, ses fesses toujours aussi délicieuses, attirantes. Mon masque est soulevé pour dégager mes lèvres, afin que je puisse offrir un délicat baiser à ma compagne…

"Tu ne voulais pas la changer je le sais Euterpe…"

J’essaie de lui faire comprendre que personne ici ne lui en tiendra rigueur, pas tant que je serai là en tout cas. Amusé, je me penche à son oreille…

"Et puis moi je souhaitais plus que tout que tu la changes en pierre. Elle n’avait pas à offenser notre dieu, en sa demeure qui plus est…"

Me voici complice d’Euterpe dans le jeu, l’amusement, la taquinerie. Nous formons un duo unique, inséparable je crois. J’approche de la blessée, sur laquelle toutes les attentions sont tournées. Plaqué dans le dos de mon androïde, je la garde enlacée dans mes bras, parcourant son ventre de douces caresses délicates, prenant un plaisir malsain mais aussi taquin, coquin, à me frotter discrètement contre ses fesses…

"Alors… elle va vivre où dois-je prévenir Pluton d’une prochaine pensionnaire ?"

Je me montre froid, détaché, brute. Je ne supporte pas que l’on offense Pluton, mon dieu, surtout pas ici. On brave mon autorité, on joue avec le respect qui m’est dû… il faut en assumer les conséquences.
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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Nox le 22 Mai 2013, 10:53

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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Katla Buskvej le 26 Mai 2013, 15:12

Elle m'avait dit de venir quand ce serait le boxon, au temple de Jupiter. Je n'y avais pas prêté une attention plus avancée que ça pour tout avouer... Très franchement, je la trouvais instable et je n'étais pas certaine de vouloir être entraînée dans ses délires. Puis sans déconner, quoi... Surveiller le temple de Pluton toute la journée en attendant que quelque chose ne se passe ? Cela pourrait être dans 10 heures ou 10 ans, elle n'avait donné aucune date, aucun indice sur le moment clé où la scène se déroulerait. Non, très franchement, ça ne m'inspirait que peu, son truc.

Donc, je ne surveillais pas le temple. Voilà. Non mais ho. J'ai des trucs importants à faire. Ce soir, ma tâche primordiale, c'était d'attraper un poulet. Je l'avais repéré dans les bas-quartiers, il s'était probablement échappé d'une arrière-cour où le propriétaire élevait quelques volailles de façon discrète... Sûrement pour les revendre discrètement, pour nourrir sa famille, ou parce qu'il voulait avoir 150 poulets, qu'est-ce-que j'en savais. Le fait était que ce soir, l'un d'eux avait foutu le camp, et je lui courais après. Je n'avais pas mangé de poulet bien rôti depuis un sacré moment et mon estomac avait tendance à diriger mes pas, dernièrement.

Et en le suivant, telle un prédateur à l'affût, je finis par apercevoir une scène des plus étranges... Une femme qui semblait en transporter une autre, cette dernière ayant l'air blessée. C'était quoi ça encore ?
Laissant de côté le volatile, qui avait donc droit à un peu de répit et vivrait un jour de plus, je me mis alors à suivre les deux femmes jusqu'au temple de Pluton. Pourquoi allaient-elles ici ? Mais au moment où elles entrèrent, j'aperçus le visage de celle qui transportait l'autre grâce aux torches... C'était elle, l'androïde brune à moitié dingue qui m'avait raconté des bizarreries sur les "franc-maçons", les dieux, et tout ça. Activant la vision infra-rouge, je remarquai alors que la femme blessée laissait une légère trace de chaleur derrière elle... Du sang.

C'était peut-être ça, alors, le fameux boxon. Comme quoi... Tous les chemins mènent au bordel, dans cette ville de malades. Gardant le filtre IR actif, j'observai alors depuis l'extérieur ce qu'il se passait. Je n'entendais rien, donc autant dire que je ne comprenais pas grand chose à la situation mais... dans un sens, même si j'avais été dedans je n'aurais sûrement rien compris de toutes façons, donc ça tombait bien.
Ils avaient mis la femme blessée sur un autel. Nan mais... ils sont sérieux là ? Plusieurs personnes arrivèrent ensuite, dont un homme. Celui-ci sembla mettre une tarte à l'androïde. La tournure prise par les choses me déplaisait.

Ces romains ne pigeaient rien à la médecine, ils allaient laisser crever la blessée en priant ou je ne sais quoi ? Continuant d'observer les formes rouges, je notai alors que le type était collé à une autre femme, ressemblant à une androïde vu sa signature thermique. Ah, mais alors ok c'était ça le plan ? Baiser sur son cadavre ? Mais qu'est-ce-qui ne va pas dans cette cité de fous furieux, à la fin !? Les prières leur ont frit le cerveau ou quoi ?
Je savais que d'ici quelques semaines, je serais totalement cinglée, une psychopathe en puissance qui tue sans trop se faire de cheveux. Mais je n'en était pas encore là, je ne pouvais donc pas laisser cette pauvre nana se vider de son sang sur un autel pendant que les autres se masturberaient en priant le dieu des enfers.

Cette phrase aussi absurde que drôle résumait tristement la situation telle que je la voyais. Accélérant le pas, j'entrai d'un coup dans le temple, ma lance en main, me dirigeant alors d'un pas rapide vers l'autel. Merde ! C'était l'ombre, là, la voleuse que j'avais croisé l'autre soir ! Alors là, mon vieux, pas moyen que je la laisse crever comme ça. Elle avait une flèche plantée dans le torse... Super. Je n'avais pas pratiqué depuis longtemps vu que chez moi tout le monde était mécanique, mais c'était un cas typique de livre de médecine. Mais il y avait déjà quelqu'un qui semblait être en train de... de foutre quoi d'ailleurs ?

- Mais... Mais qu'est-ce-que vous foutez, vous savez ce que vous faites au moins ? J'observai ensuite le grand prêtre et sa "copine", avec un air sévère. Ca va le tripotage, le sang ne vous gêne pas trop ? lançai-je alors avec un air peu avenant. Je m'avançai finalement vers Alitheia, et pus confirmer qu'il s'agissait bel et bien de la voleuse que j'avais croisée... Merde. J'observai la soigneuse, avec une mine peu convaincue. Vous comptez la soigner comment, en priant ou avec de la vraie médecine ? 'faut pas mal le prendre, mais ici...

Youhou, j'allais jouer au docteur avec la jolie voleuse. Dommage que ça soit au sens littéral... J'aurais amplement préféré, car pour le moment mon air inquiet était évident. Il faudrait mettre les mains dans le cambouis pour qu'elle ne se noie pas dans son propre sang, et cette idée ne me plaisait que très modérément...

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[HJ : Désolée de venir vous embêter :rouge: Votum m'a dit que je pouvais venir mais si ça pose un problème d'ambiance, je peux virer mon post sans soucis !]
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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Alitheia Leto le 01 Juin 2013, 15:37

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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Euterpe le 07 Juin 2013, 20:23

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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Pluton le 10 Juin 2013, 11:29

Il est des appels que je ne néglige pas. J’apparais rarement, on ne me convoquait jamais, mais là je décidai d’apparaître et de bouleverser un peu les habitudes. Je me fis d’abord discret, appuyé sur un des piliers du temple, j’observais ma fille haranguer Noxia. Quand une insoumise se souvient de son clan, il est temps que les Nephilim réapparaissent aux yeux de l’humanité. Et puis j’ai mon côté frimeur et grande gueule à entretenir...

J’entendis l’arrivée de Mortis dans sa cape de noir, il jouait un rôle important dans mes plans, même si pour le moment je ne lui donnais pas toutes les cartes en main. Je l’écoutai attentif, voilà enfin que la question des soins étaient abordées. Qui réaliserait que les prêtres de Jupiter complotaient et refusaient de soigner certaines familles ? Je refusais de leur offrir la solution sur un plateau, je voulais qu’il le découvre et la famille Demetter les y aiderait. J’admirais donc la judicieuse remarque de Mortis et décidait enfin de me présenter à mon culte, maintenant que les Elohim avaient tous trahi notre pacte. J’avais promis que nous n’interviendrions pas au sein de Rome, sauf dans les temples des autres dieux. Mais Minerve avait franchi les portes du Domus Ignis et Jupiter avait agi dans son propre temple. J’étais donc libéré de mon serment comme je m’y attendais.

Mais je m’interrompis en entendant Votum menacer Jupiter. Ce serait comique que ma fille tue Eloha, mais je doute qu’elle en soit déjà capable. Du coup, j’attendais encore un peu. De plus en plus de monde entrait dans mon temple. Ironiquement je me demandais s’il ne fallait pas plus de blessés dans mon temple pour avoir une meilleure audience. Je rangeais dans ma poche arrière un objet électronique que les romains ne pouvaient plus comprendre pendant que Euterpe figeait dans le marbre ma fille. Le chaos gagnait le temple et de nouveaux arrivants entraient pour prêter main forte à la blessée qui semblait aux portes du Tartare.

C’est alors que la danoise fit son entrée. Elle me faisait sourire à critiquer la technologie romaine. Je ne crois pas que sa technologie ait été bénéfique à sa citadelle, pourtant, les dieux ne se sont pas mêler de leurs vies. Bien intervenons avant qu’Euterpe ne cristallise tout le monde. À mon tour donc de faire mon entrée. J’aimais rappelé le démon que j’étais.

Le vent se lèvait au sein même de mon temple. Les armoiries s’entrechoquaient et les bougies furent soufflées. J’en préservais une en hommage à ma soeur réveillée Vesta. Le vent apportait sa brume noire. Elle pénétrait dans le temple et cachait le sol de marbre aux romains. Comme le faisait si admirablement Arvena, je plongeai la pièce dans le froid et une fine buée commença à s’échapper des bouches des romains présents. Avant d’apparaître je profitais du hurlement des têtes de Cerbère pour m’occuper d’Euterpe. Plus personne ne faisait attention à elle, chacun cherchait l’origine du hurlement, à la fois si proche et si lointain à cause de l’écho.

Euterpe se figeait dans la pierre et Votum et Katla furent libérer de son emprise. La gorgone observait un miroir et demeurerait de la sorte tant que personne ne briserai la glace. Maintenant je devais entrer. Les éclairs grondèrent dans le ciel, rappelant à mes ouailles que Jupiter n’était pas le seul à maîtriser les éléments. Mais avant cela, je n’allais pas débarquer seul. Je dessinai un pentacle dans la brume et commençait à psalmaudier une prière.

Je pris ma forme naturelle et bientôt on comprendrait pourquoi les plafonds étaient si haut ici. Mes yeux devinrent rouge, des flammes parcouraient mon corps et le monstre que j’étais apparu à mes disciples. Des cornes noires sortaient de mon crâne et revenait vers l’avant, une lumière de lave s’échappait des cicatrices de mon corps. Je battis des ailes et la brume gifla le visage de tout le monde. Les pétrifiés commencèrent à bouger et à reprendre vie. Deux enfants au visage innocents s’approchèrent de l’Ombre et l’arrachèrent aux portes du Tartare.

-- Comment oses-tu remettre en question la culture romaine ? Je ne crois pas que ta science ait véritablement aidé ta civilisation «éteinte». Ta science si parfaite, si ordonnée a échoué à cause de votre incapacité à comprendre les sentiments d’un homme. Ici la science se plie à la volonté des romains et nous, les dieux, sommes là pour leur faire dépasser leurs limites. Mais continue à nous renier, ça vous occupe !

Ma voix caverneuse s’adressait à Katla. Mais je n’oubliais pas les autres. Je fis un pas vers eux et posai un genou à terre pour rapprocher mon visage des romains et de la danoise.

-- Merci Mortis de protéger mon nom des insultes. Mais désormais, nous allons attaquer Jupiter sur son propre terrain, celui des soins. Alitheia te parlera des complots des prêtres jovaniens et de la fille Demetter. Mais pour le moment, je voudrais voir ma putain de fille !

Nerea, soignée, je me demandais si elle avait autre chose à me dire. Si elle avait un ordre à me lancer. J’observais le clone Votum. Elle ne ressemblait pas du tout à Eve. Vraiment pas ! Pourquoi avait-elle choisi ce visage pour ses clones ? Avait-elle envie de me cacher une part de vérité.

-- Je suis là « Ève ». Que veux-tu ? Que cherches-tu ? Tu as trouvé ta « putain de cité » ? As-tu au moins compris que ta cité était celle de la cyborg-là ?

La brume ayant envahi le temple, il disparaissait de la colline de Rome. Personne d’autre ne viendrait nous déranger et personne ne déserterait les lieux en claquant des doigts. J’avais des choses à dire et je comptais bien être écouté jusqu’au bout.

-- Et vous tous ! Si vous avez des questions, c’est le moment de les poser.
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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Votum le 14 Juin 2013, 13:55



Je regarde le démon qui se trouve dans son temple. Je doutais que Katla soit vraiment impressionné par cet effet de style, néanmoins, elle pourrait sentir l'aura qui émanait de cet être. Et il était loin d'être gentil. Mais après chacun faisait ce qu'il voulait, comme il le voulait et avec qui il le voulait. J'aurais pu regarder vers Mortis pour lui montrer qu'il ne fallait pas se fier aux apparences, mais vu que Pluton le remerciait ... Moi, je lui aurais bien coller mon poing dans la gueule, mais bon. D'ailleurs, en parlant de poing dans la gueule, je regardais vers la Gorgone qui semblait profondément perdu.

Inutile de la protéger, elle sait très bien se défendre toute seule.

Je regarder l'immense bête en faisant un signe de tête vers Euterpe. Car contrairement aux apparences, Pluton ne nous protégeait pas d'elle, mais au contraire, il la protégeait de moi et de Katla. Cependant, moi, j'avais trop eu le droit au goût douteux de Pluton, pour tenter une attaque sur l'androïde et qu'elle se retourne contre moi ! Non merci ! De toute façon, j'avais eu ce que je voulais, j'avais attiré l'attention de Pluton. Car tout ceci n'avait été qu'une mascarade. J'avais voulu qu'il sache qui j'étais et il m'avait nommé. Je refoulais ma peine, car je m'étais attendue à ce qu'il me sert dans ses bras, mais on avait pas toujours ce que l'on voulait dans la vie ...

Cette âme m'appartient. Je t'interdis d'y toucher.

Rien à foutre qu'il soit d'accord ou non, ou qu'il prenne la mouche. Mais Neera m'appartenait ! Elle m'avait fait confiance et elle se retrouvait exactement là où elle ne voulait pas. Mais je savais que le culte de Pluton l'aiderait dans sa quête. Et puis, les gens qui cherchaient à mourir à tout prix me parlait tellement. Après tout, n'avais je pas été ainsi moi aussi ? Minerve me prenait pour la Nemesis de Pluton. Je ne savais pas si elle parlait de moi en tant qu'ennemi ou en tant que messager. Le premier m'allait mieux car il s'éloignait de la vérité. Mais pour combien de temps encore ? De toute façon, ils avaient tous parfaitement entendu qui j'étais.

Je m'approchais du démon le regardant d'en bas et je repris la parole.

Je suis au service des Francs-Maçons depuis mon arrivée ici. Ils sont de plus en plus nombreux, de plus en plus organisé et surtout, la technologie leur est de plus en plus accessible.

Je fis une pause, j'allais parler longuement, devant toutes ses personnes, s'il ne voulait que mon rapport soit fait devant eux, à lui de se bouger pour ça !

Le dernier en date, Voldius Idaho (Leto ?), est plus intelligent que les autres. Je le soupçonne d'être à la tête de ce groupe. Il a finit par comprendre qu'il n'avait aucun pouvoir sur moi et que son prétendu de pouvoir pour me redonner ma mémoire n'était qu'une illusion. Alors il a finit par me nommer ...

Je m'arrêtais. Je n'avais pas envie de dire son nom. Proserpine ...

Il a finit par comprendre que nous avions un lien. Il a donc prit ses distances et moi aussi. C'est là que j'en ai profité pour voir cette pétasse de Minerve ! Même pas capable de venir elle même pour me dire de la prier ! Je le jour où je prierais, elle pourra venir sur ma tombe cette salope ! Toujours est-il que je suis tombée sur le Consul Maximus. Je le soupçonne fortement d'être l'auteur des androïdes qui ont tuer et voulu tuer beaucoup de têtes de Rome. Cet enfoiré ne réinitialise pas les androïdes, ils les enferme dans leurs propres cages ! Si je dois le recroiser, je te jure que je vais l'écarteler et que je vais me repaître de son sang à ce connard !

Mhum, oui, j'ai toujours eu ce langage ... Car après tout Ambryn n'a jamais existé, tout comme Votum ...

J'ai donc décidé d'enquêter sur la famille Ignis. Tout ne s'est pas passé comme prévu, mais tu me connais de toute façon ... Tout ça pour dire que j'ai toujours sur que Vesta régnait dans cette maison. Malheureusement, elle a mis la main sur l'enfant. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'il te prie pour que tu lui accordes la mort, n'est ce pas ?

Oui, Proteus avait toujours eu beaucoup de secret pour son frère Prometheus. Prometheus ... Un homme comme j'aurais pu en aimer un. Pour une fois dans ma vie, oui, j'aurais pu m'accorder à ce sentiment. Peut être ...

Toujours est-il que je suis maintenant au service d'Alpharius. Je crois qu'il n'est même pas au courant qu'il bosse pour les Francs-Maçons.

Tout ceci n'était que mes propres avis, nullement une vérité. Je finis par regarder Katla et Neera en même temps.

Elle est en train de mourir. Rome n'a pas les ressources et elle perturbe l'équilibre de l'époque.

Je penchais ma tête sur le côté pour regarder cet être qui faisait extrêmement peur. Je n'étais pas sensible à cela pour la simple et bonne raison que je me revoyais sur son épaule, assise dessus entrain de rire et de visiter les mondes de Kabbale. Comment pouvait-il me faire peur en cet instant, alors que j'étais comme lui ? N'étais-je pas après tout sa progéniture ?

Je peux venir directement ici. Je peux l'emmener ailleurs. Elle pourra vivre. Et Rome restera telle que tu le souhaites.

Je finis par regarder le sol. Je n'avais jamais athé. Tout ceci n'était qu'une apparence. J'étais une Insoumise, de corps, d'esprit et de coeur. Je vivais pour les Insoumis et uniquement pour eux. Mais à ma propre manière, très solitaire. Cependant, au fur et à mesure que le temps passait, je me suis attachée à des personnes. Je glissais une main sur mon ventre par dessus ma robe et on pu apercevoir un coeur rouge débordant. Pluton put comprendre rapidement que ce coeur était une réserve d'orgone pleine et entière.

Tonton pense à toi, comme moi.

Tonton. Voldi. Il râlait toujours quand je l'appelais Tonton, mais il me faisait toujours des bons petits plats en râlant sur moi et sur Pluton.

Le coeur disparu et ma main se serra sur mon ventre. Si l'on essayait de m'enlever ce coeur, je ferais exploser Rome. Voldi n'y allait jamais de main morte avec ces créations ... Par contre, ce coeur pourrait servir les intérêts de Pluton. Et quand il me l’enlèverait, je mourrais. J'avais été crée ainsi. Katla pourrait essayer de s'en emparer pour vivre plus longtemps, sans doute éternellement.

Ne nous laisse pas seul ... Ne nous laisse pas seul Père ...


Père. Je n'ai jamais été Ambryn, je n'ai jamais été Votum, je n'ai jamais été Proserpine.
Là d'où je viens, on me nomme Eve Raven Chesly.
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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Pluton le 08 Juillet 2013, 10:05

Je regardais ma fille parler et m'étonnais de retrouver une parcelle de son âme dans cet androïde. Elle avait toujours fait corps avec la science. Elle ouvrait une nouvelle voie de Kabbale, une branche qui la guidait sur la fusion avec la science. Contrairement à Katla, elle jouait sur tous les tableaux, la science bien sûr, mais aussi l'Orgone, la Kabbale et maintenant les prières, même si sur ce point cela restait particulier. Elle, l'insoumise, avait réussi à venir d'un futur aujourd'hui révolu pour replonger dans un lointain passé. 2001 selon l'ancien calendrier chrétien. Je me souviens de cette année. Nombreux millénaires nous en sépare, aujourd'hui.

Sur certains points elle se trompait, sur d'autres, elle touchait juste. Quelle surprise de la voir ici et ainsi.

Combien d'Ambryn, combien de Votum?

En combien de morceaux as-tu su rediviser ton âme, Eve ? Je lui désignais le ciel du doigt.

Je ne veux pas que Rome reste seule. Vous ne vous êtes jamais dit que Rome était seule ou que les autres cités se trouvaient trop loin pour que vous espériez pouvoir aisément communiquer avec elle ? L'avenir de Rome se trouve là-haut.

Le toit du temple disparaissait pour laisser aux romains présents découvrir l'univers que Katla connaissait mieux.

Des humains ont réussi à s'y rendre. Katla a bien failli y parvenir également. Ce sont vers ces civilisations que je souhaite porter Rome, Eve. Tu connais la légende de la treizième planète. La Terre est comme telle. Une légende. Lidrya est partie avec eux. Je suis resté ici pour n'oublier personne. Seulement, les bonds spatiaux sont des portails de Kabbale inconnue, que seule ta mère connait.

Je regrettais par moment mon choix, j'aurais dû partir avec Lidrya. Mais insoumis, elle et moi, nous ne pouvions suivre l'autre. Celui qui aurait suivi aurait dû se soumettre au désir de l'autre. J'aimais mon choix quand je retrouvais une parcelle de ma fille.

Et puis tant que Sainte-Lame est bloquée ici, tant qu'Asmodée repose en Tartare, les voleuses se taisent. Les âmes ne se dévorent plus.

Mon apparence ne changea pas. J'aurais pu devenir humain et serrer Eve contre moi. Mais ma véritable nature était celle-ci. Je me souvenais aussi de nos balades en Pachad. Elle sur mon épaule. D'avoir vu son retour dans le passé, d'avoir vu son sacrifice en 2001 avant sa naissance m'avait changé et avait changé le cours du temps pour mettre fin à cette guerre destructrice. J'avais frappé fort en détruisant les voleuses d'âmes. Mais j'avais réussi à toutes les détruire. Les Elohim gardaient un avantage sur nous, car en pulvérisant nos corps, nous ne régénérions plus, ou bien en milliers d'années. Mais nous gardions un avantage sur eux en maîtrisant les prières. Bref, quand nous avions eu notre fille Eve, je l'avais élevé de la même façon, pour ne pas altérer son caractère et la retrouver, mais j'avais été bien plus présent. Je l'observais à nouveau.

Voldi m'amusa. Katla remarquerait sûrement cette réserve d'Orgone, une source d 'énergie extraordinaire pour elle après quelques modifications et la destruction de cette androïde et de cette parcelle d'âme de ma fille. Je comprenais maintenant pourquoi il n'existait nulle trace de l'âme de ma fille en Tartare.

Ses derniers mots si doucement prononcés me troublèrent de sa part.

-- Nous?

Je n'avais pas abandonné les romains. J'avais abandonné Lidrya. Elle se trouvait quelque part dans l'espace et le temps, à des coordonnées que j'ignorais et que ma magie ne me permettait pas encore de localiser. Parlait-elle des francs-maçons ? Parlait-elle de leur capacité à protéger Rome ?

Ma main se posa au sol et mon index vint caresser sa joue. Sa nature androïde était si différente.

-- Je suppose que Voldi est comme toi. Une parcelle de son âme se trouve dans des humains, dans Voldius?

Voilà qui expliquerait la troublante ressemblance. Avait-il percé le secret de la réincarnation ? Les autres étaient silencieux. Le corps de la fille de l'ombre venait de s'éteindre, malgré les soins prodigués. L'Ombre venait de me le dire. Il me tenait la main. Ils pouvaient parler tous les deux, se retrouver.

-- Je te laisse leurs deux âmes. Quel contrat souhaites-tu signer avec moi, en échange ?

Les ramener à la vie n'était plus si compliqué pour moi maintenant. J'avais franchi Daath pour chercher le chemin du Tartare à la mort de Lidrya. J'avais découvert des secrets sur les âmes humaines que Voldi avait encore plus approfondi que moi. J'avais ramené Lidrya un peu contre son gré. Mais en même temps, j'avais joué sur la corde de la jalousie. Elle m'imaginait mal dans les bras d'une autre. Mais je souhaitais savoir ce qu'Eve serait prête à négocier.

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Neera tu es «temporairement» morte. Pluton te ramènera seule ou avec l'ombre en fonction de la négociation avec Eve (Votum). Tu peux discuter librement avec l'ombre, son âme est présente à tes côtés.
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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Katla Buskvej le 08 Juillet 2013, 13:37

J'ai toujours été une personne très logique, enfin du moins je tentais toujours de l'être. Je rationalisais ce que je voyais, je tâchais de trouver des parallèles qui pourraient rendre parfaitement cohérents et scientifiques les éléments qui m'entouraient. Mais cette fois-ci, je me retrouvai incapable d'expliquer ce qu'il se passa. Totalement. Et c'était terrifiant.

Cette étrange androïde avec une tête de droguée m'observa un moment, et... D'un coup, je me retrouvai au sol, des centaines de messages d'erreur envoyés par mon corps envahissant mon champ de vision. La couche de métal qui constituait ma "peau" devint chromée, les ordinateurs quantiques qui géraient chacun des programmes qui permettaient à mon corps de fonctionner paniquaient, et les implants dans mon cerveau envoyaient des impulsions électriques erratiques qui me faisaient trembler. Quelque chose s'était passé, mais quoi ?

Après quelques secondes, alors que tout revenait en place, je pus finalement lever la tête et aperçus un spectacle pour le moins déroutant : cette même androïde était transformée en pierre, plantée face à un miroir. Était-ce ce qu'il venait de m'arriver ? Cela expliquerait les erreurs dans tous les sens, mais comment aurait-elle pu faire une chose pareille ? Sans compter que ce type de transformation devait nécessiter une énergie incalculable... Et la pierre ne peut pas enregistrer de données, comment se faisait-il que je sois encore en vie ?

Je n'eus en tout cas pas le temps de trop approfondir ce mystère, car mon regard fut attiré par une vision bien plus écrasante encore : Pluton en personne. Il ressemblait bel et bien au démon mythique, le corps noir et parcouru de flammes et de lave en fusion, de longues cornes sortant de son crâne, son regard rouge et maléfique. Paradoxalement, il faisait froid, si froid, dans le temple... J'avais beau être quelqu'un de terre-à-terre, j'étais terrifiée pour plusieurs raisons. Il y avait d'abord la peur primale, la sensation inconsciente et incontrôlable qu'on est face à quelque chose qui nous dépasse, ce sentiment étouffant que notre vie ne dépend que du bon vouloir de la créature face à nous. Il y avait ensuite la peur logique cette fois-ci, je savais pertinemment qu'aussi avancé soit mon châssis de métal, un dieu romain pourrait m'annihiler sans même faire le moindre effort.

Sa voix grave résonna dans tout mon corps, me faisant frissonner. Enfin, en réalité je ne frissonnais pas... Mais mon cerveau donnait l'ordre de le faire, par réflexe, et j'avais donc cette sensation. Il s'adressait à moi, par dessus le marché. Je ne savais pas quoi répondre, et je n'eus pas le temps de réfléchir à une réponse car le dieu avait une autre révélation à faire... Cette androïde étrange, celle-là même qui m'avait amenée ici, n'était rien de moins que la fille de Pluton en personne. Voilà donc d'où venait cette assurance que j'avais vue chez elle... Son discours m'avait semblé décousu, étrange, incohérent, mais pourtant cette volonté qu'elle avait m'avait donné... je ne saurais trop le dire. Confiance ? C'était un peu plus que ça. J'avais même été quasi-hypnotisée par cette force d'âme. Et voilà donc d'où venait cette impression qui m'avait marquée chez elle : elle était la fille d'un dieu, rien que ça.

Pluton parla alors du fait que "cette cité" qu'elle recherchait était la mienne. Je ne comprenais pas de quoi il parlait, et j'affichai un air surpris. L'androïde, Ève donc, répondit alors, éveillant encore plus de question dans mon esprit confus. Elle était au service de ces mêmes franc-maçons dont elle m'avait dit de me méfier ? Elle était au service d'Alpharius ? Et celui-ci était lui-même manipulé par les mystérieux franc-maçons ? Je ne comprenais qu'à moitié... Il me manquait beaucoup d'éléments. Qui est Voldius ? Qui sont ces foutus franc-maçons précisément ? Que veulent-ils ? Que ME veulent-ils ? Qui sont les Ignis ? Quelle fille ?

Mais Eve fit finalement une déclaration que je compris. J'étais en train de mourir... Effectivement. Et elle pouvait m'amener ailleurs, autant dire que cette dernière phrase me rendit curieuse. Où, au juste ? J'étais la dernière de mon espèce, serais-je condamnée à mourir seule dans un coin désertique de ce monde dévasté ? Dans un sens, j'avais toujours su que je mourrais seule, mais malgré des centaines d'années à m'en persuader, cette idée me terrifiait toujours autant. Presque autant que l'immense créature qui se tenait face à moi.

Celui-ci fit disparaître le sommet du temple, laissant alors voir l'univers d'une manière impressionnante, comme si aucune pollution lumineuse n'avait existé. Une vue superbe sur cette galaxie que j'avais tant voulu explorer... Que j'avais échoué à conquérir. C'était trop d'émotions. Quelques larmes coulèrent le long de mon visage alors que je gardais les yeux en l'air, fixés sur ces étoiles auxquelles j'avais voué la quasi-totalité de mon existence... En vain.

- Nous ne vous avons jamais reniés... dis-je alors d'une voix faible et triste. Après quelques secondes, toujours le regard cyan braqué sur cet univers immense, je repris. Nous ne savions même pas que vous existiez... Vous... Vous vous êtes révélés aux romains, mais jamais à nous...

Restant assise, je parvins finalement à observer le dieu, prenant une grande respiration avant de reprendre, comme si je tentais de rassembler mon courage. Contrairement à quelques minutes auparavant, je n'avais pas l'air sûre de moi, ou hautaine. Au contraire, l'humilité était palpable ; je savais très bien à qui je parlais.

- Je suis une scientifique... Pour Rome, c'est une abomination... Pour vous, c'est une abomination... Mais cela ne veut dire qu... qu'une seule chose, Pluton... Cela signifie que... que je n'ai pas d'opinion définitive ou ferme. Je ne m'intéresse qu'à la vérité... Si l'on me prouve que j'ai tort, je serai ravie, car je me serai rapprochée de la vérité et éloignée d'une fausse conception du monde...

Je fermai alors les yeux l'espace d'une seconde, avant de les rouvrir et les planter dans ceux, rouges et flamboyants, du démon primordial. Ou du dieu ? Allez savoir, avec cette allure, je ne savais qu'en penser.

- Quand je vous ai vus pour la première fois... Je vous ai pris pour une bande de blaireaux avec des gadgets technologiques, qui se faisaient passer pour des dieux afin de manipuler Rome. Comme l'a fait Kohren... J'ai pensé cela, car je n'avais... Pas assez d'éléments. Là, à présent... Je ne sais pas quoi penser. Je ne demande qu'à apprendre, à connaître la vérité, j'ai voué ma vie entière à ça et rien d'autre ! Mais comment suis-je censée comprendre ce que vous êtes si je n'ai aucun élément ? Je n'ai pas les connaissances des romains, ni leur foi, je ne PEUX PAS deviner tout ça ! lançai-je finalement avec un air excédé.

Je soupirai une nouvelle fois, avant d'illustrer ce dont je parlais.

- J'avais tendance à prendre les romains pour des débiles... Mais, je vais paraître encore prétentieuse, j'apprends vite. J'ai rapidement compris que leur manque de connaissance n'était pas synonyme d'un manque d'intelligence. Qu'un romain ne comprenne pas ce que c'est qu'un métal céramique, c'est NORMAL, il ne peut pas le deviner si personne ne lui a appris ! Et il en va de même pour moi ! Je ne peux pas savoir ce que sont vos putain de franc-maçons si personne ne me l'explique, je ne peux pas deviner ce qu'est la Sainte-Lame ou qui est Asmodée, ni ce qu'est un portail de Kabbale. Je peux apprendre. Je veux apprendre. Je sais que je ne peux pas, qu'aucun humain le peut, mais malgré ça, je veux tout apprendre. Je n'ai jamais rien voulu d'autre... Je m'interrompis, affichant alors un sourire triste et regardant par terre. Enfin presque.

Il y avait autre chose que j'aurais voulu, mais je savais que je ne le connaîtrais jamais. Le bien-être et la plénitude de l'amour étaient réservés à... d'autres personnes.

- Ève dit vrai, de toutes façons. Dans moins de sept mois je serai morte. Je pense que ça règle le problème. J'en aurais voulu, des choses. Explorer l'univers. Lancer l'humanité dans la conquête de cet espace infini. Transmettre mes connaissances pour qu'elles servent aux générations futures. Et des choses moins "grandiloquentes", aussi. Être aimée. Avoir des enfants. J'eus visiblement un peu de mal à continuer, et ne repris qu'après une ou deux secondes de battement. J'ai voulu et veux bien des choses, mais je n'ai jamais souhaité le mal de quiconque... Et dans tous les cas, je n'aurai pas le temps. Je passerai mes sept derniers mois à me faire mépriser, insulter, cracher dessus, manipuler et attaquer par des romains haineux envers cette technologique que vous avez bannie. Vous dites que vous acceptez de répondre aux questions... J'en ai une. Pourquoi suis-je encore en vie ? A quoi est-ce-que ça sert ? Quel intérêt, d'attendre sept mois pour arrêter les dégâts ? Pourquoi ne m'avez-vous pas abattue dans le désert ?

C'était quatre questions, mais le fond des quatre était le même : pourquoi étais-je encore en vie, au juste ? Je tournai alors la tête, tombant sur Ève. Il y avait ce quelque chose en elle de brillant, d'irradiant... je fronçai alors les sourcils, ma curiosité naturelle reprenant presque immédiatement le dessus. Qu'est-ce-que c'était que cette tisane encore ? Mes yeux se mirent à luire d'une légère teinte rouge alors que j'avais activé le filtre infra-rouge, cherchant à voir si cette boule d'énergie pure émettait de la chaleur... Puis mon regard devint légèrement vert alors que je vérifiais les émissions de rayons X et de radiations... Je ne comprenais pas face à quoi j'étais. Quelque part... Cela ne me changeait pas beaucoup.
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