[E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

[E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Neera Aella le 13 Mars 2013, 23:56

Dernière édition par Neera Aella le 14 Mars 2013, 08:11, édité 1 fois.
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Re: Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Votum le 14 Mars 2013, 07:42

Je contemplais la Villa Ignis d’où j’étais. Je n’avais ni remord, ni haine. J’étais juste triste. Cette Villa n’était désormais plus la mienne. Vesta régnait en ces lieux et elle était bien différente de Jupiter. Jupiter n’intervenait jamais. Et c’était tout le contraire avec Vesta. Je ne pouvais rester plus longtemps ici. Pourtant, je restais souvent loin à contempler la Villa. Car cette Villa me manquait. C’était la première fois que j’avais sentit que je faisais partie d’une famille. Et cela faisait un bien fou. J’avais un frère, non des frères, des sœurs et tout un tas d’amis. Oui, j’étais heureuse. Mes sourires, mes rires n’étaient pas feints. Ils étaient puissants. Excessivement puissant ! Je posais mes avants bras sur le toit d’où je me tenais et je soupirais en laissant mon imagination partir vers cette maison.

C’est là que je la vis émerger des ombres. Instinctivement je me levais d’un bond et je regardais à droite et à gauche. Sur le qui vive, je voyais bien d’ici qu’elle était en piteux état. Que se passait-il ? Je montais sur le rebord du toit et j’en fis le tour rapidement pour voir aussi loin que je le pouvais. Je n’entendais ni ne voyait rien, mais ce n’était pas pour autant que ses assaillants n’étaient pas loin. Qu’avait-elle bien pu faire ? Cependant, une pointe de bonheur était dans mon cœur. Elle était venue me voir. Malgré nos divergences apparentes, elle m’avait confiance. Le si peu de confiance qu’elle accordait, elle me l’avait donné. Malheureusement, elle n’était pas au bout de ses surprises … Pauvre enfant. Je la regardais d’où j’étais avec tristesse. Elle allait devoir subir encore bon nombre de tourments.

Je me mis à tomber du toit d’où j’étais pour glisser dans l’ombre à mes pieds. Elle m’envahit complètement et je me laissais happer par cette source noire. Un filet d’ombre près de Neera s’étira, puis un second et un troisième. Délicatement, ils la prirent et l’emmêlèrent et elle disparut de là où elle était. Nulle trace d’une seconde personne dans les lieux. Personne ne serait ce que je venais de faire. Personne ne serait où elle irait. Car L’Ombre venait de précipiter mes décisions. Je voulais la sauver, et je n’en avais pas le pouvoir. La Villa Ignis non plus. Mais je savais parfaitement qui pourrait la sauver.


****


Pieds nus, vêtu d’une simple tunique blanche dépassé, mes cheveux attachés par une broche, je rentrais en ce lieu par les ombres, portant Neera dans mes bras. J’avais vérifié que personne ne se trouvait ici. Je connaissais ces lieux pour les avoir surveillés de temps en temps. J’étais dans une antichambre. Seules quelques personnes pouvaient être ici. Et seules ces personnes m’intéressaient. Je regardais le doux masque de Neera. Je ne chercherais pas à savoir qui elle était. C’était son secret. Moi, j’allais dévoiler un de mes secrets pour elle. Mais parfois, les gens que l’on rencontre, nous force à faire des choses impensables.

J’ai besoin d’aide.

Le son se répercutait entre ses murs, mais surtout dans mon cœur. Je la serrais plus fortement contre moi et je me mis à hurler.

J’AI BESOIN D’AIDE !

Je sentis les larmes coulaient sur mon visage. Je m’étais toujours promis de ne pas pleurer. Je m’étais toujours promis d’être insensible …

BORDEL DE MERDE ! Espèce de connard ! Montre ton putain de cul et vient m’aider ! Je te promets que si tu n’es pas là dans les cinq secondes, je vais t’y envoyer moi-même en Enfer !

Les ombres jaillirent de mon corps, tel des serpents prêts à fondre sur une personne inconnue. Neera me forçait à faire un choix. Et je connaissais parfaitement la valeur des choix. On m’avait appris à les reconnaître à leur juste valeur. Et je n’étais pas femme à plier devant les choix. Je l’avais fait et je m’y tiendrais.

Je te somme d’apparaître HADES !

Parce que je peux t’assurer que je n’ai pas usurpé mon putain de nom, connard !
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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Nox le 27 Mars 2013, 13:56

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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Nero Horatius le 27 Mars 2013, 14:25

Assis face à Euterpe, je la contemple avec des yeux emplis de tendresse, d’amour, tandis que je tente de lui apprendre à jouer aux échecs. L’exercice est plutôt difficile. Ceux qui s’imaginent les androïdes naturellement doués dans tout ce qui concerne la logique, la réflexion peuvent revoir leur jugement. Les machines, à apparence humaine, nous imitant à la perfection, sont comme nous, humains. Chacun est différent, chacun possède son caractère, un vécu, des expériences qui lui sont propres. Une moue boudeuse apparaît sur son visage et je ne peux m’empêcher de rire, toujours autant amusé par ses mimiques délicieuses à contempler. Elle est ma bouffée d’oxygène, mon rayon de soleil. A la lueur des lampes à huiles et autres torches qui illuminent mes quartiers d’une douceur lueur, son visage resplendit d’avantage de beauté, de douceur, de grâce. Euterpe, petite fille magnifique, appelée à partager ma vie, à me redonner goût à la vie. C’est peut-être là sa véritable fonction, mission…

"Euterpe… tu n’as pas le droit de bouger ta tour ainsi… uniquement ainsi"

Ma main se dépose avec délicatesse, sensualité sur la sienne, et je l’invite à déplacer sa pièce en lui faisant suivre les mouvements autorisés par la nature de celle-ci. J’ai toujours adoré jouer aux échecs. Je crois que ce goût, passion, doit être l’un des seuls venus de mon ancienne vie, hérité de mon père. Je l’observais longuement, caché dans la maison, lorsqu’il passait de nombreuses heures à jouer avec d’autres sénateurs, invités de prestige, tout en demeurant silencieux. Il ne m’a jamais appris à jouer, j’ai uniquement passé de longues heures à regarder, mémoriser, imiter. Lentement, je porte la main d’Euterpe à mes lèvres, y dépose un doux baiser, puis, un sur chacun de ses doigts…

"Tu retiendras ?"

Mes yeux se plongent dans les siens, alors que je lui dévoile un sourire chaleureux. Et alors que je m’apprête à reprendre la parole, désireux de m’assurer qu’elle veuille continuer de jouer, ou de savoir si elle en a assez pour ce soir, j’aperçois une entité vaporeuse glisser à travers le mur dans son dos, venant jusqu’à notre table. Un échange de regard, qui me provoque frissons et mal être, et celle-ci disparaît aussitôt…

"Il se passe quelque chose dans le Temple. Attends-moi ici Euterpe, je reviens vite."

Le masque de fer disposé sur son présentoir retrouve rapidement sa véritable place, sur mon visage. Les appartements sont rapidement quittés et alors que je me dirige vers le grand hall du Temple, là où les adeptes sont accueillis, j’entends, perçois des paroles qui ne me plaisent guère. Comment une femme peut-elle interpeller ainsi notre dieu, en sa demeure bénit ? Stupidité ou folie ? Une chose est certaine, je ne puis absolument pas tolérer cela. Pire encore, c’est un affront, une provocation sans nom, un crime qui ne saurait demeurer impuni. La colère s’empare de moi. Je connais Pluton, je l’ai rencontré, parlé, je sais combien il n’appréciera pas cette esclandre…

"Pauvre idiote… tant pis pour toi."

D’un pas vigoureux, énergique, je fais à mon tour mon entrée dans ce hall, marchant à vive allure, presque au seuil de la course, observant du coin du regard, la prêtresse Nox allonger une femme sur un autel, visiblement blessée. Quelques secondes plus tard, je me tiens devant cette femme, dont la tenue souillée de sang, laisse à deviner la raison de sa présence ici. Mais avant que je ne prenne le temps de lui adresser la parole, mon bras se tend et ma main vient gifler violemment, avec force sa joue. Je n’aime pas frapper les femmes, je ne suis en rien un misogyne, macho, ou homme de la pire espèce. Mais ici, c’est un Temple, sacré. Je ne peux permettre qu’on parle ainsi en ce lieu saint…

"Espèce d’idiote ! Comment oses-tu parler ainsi en ce lieu bénit ?!"

Mes mots sont littéralement crachés. Et la colère qui semble déborder de mon masque n’est en rien atténuée par le coup prodigué juste à l’instant. Mes yeux semblent vouloir terrasser la femme qui se tient devant moi…

"Venir blasphémer dans son propre Temple ! Ton acte mérite le pire des châtiments !"

Je suis littéralement hors de moi. Le châtiment que j’envisage en cet instant dans mon esprit n’est autre que celui du sacrifice. Offrir l’âme, la vie de cette femme à Pluton lui-même, en une cérémonie publique, démonstratrice, affirmant à la fois la puissance de Pluton, mais aussi visant à avertir les autres idiotes et folles de Rome qu’on ne peut venir ici, impunément, provoquer Pluton sans en payer le prix…

"Oh toi Pluton, dieu des enfers, protecteur de nos remparts… toi qui par les ténèbres, guident nos âmes sur tes chemins… guide mon esprit, ma pensée pour exprimer ta volonté. Laisse parler ton courroux envers cette blasphématrice !"

La blessée dans tout cela ? Strictement rien à faire. Nox semble demeurer à son chevet…

"Tu es stupide au point de ne pas savoir qu’ici, nous soignons les âmes, pas les corps… Il fallait aller insulter Jupiter plutôt, pour guérir ton amie. Puisse Pluton lui réserver une place de choix dans les limbes, tandis que tu l’y rejoindras bientôt."
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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Euterpe le 27 Mars 2013, 15:04

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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Votum le 27 Mars 2013, 19:20

La vague arrive.

En douceur, de quelques mots acerbes, elle se joue de moi. Je pose mon bien et m’éloigne de l’Ombre pour traquer cette douce écume de mon regard verdâtre. Un sourire pute s’affiche sur mon visage et je crache quelques mots à son encontre.

Ignis ? Mon Maître ? Laisse-moi rire ! Pauvre pantin manipulable et manipulé. Oh mais c’est vrai, pardon, je ne suis qu’une androïde. Je me dois donc avoir un maître. Un putain de maître pour que vos cerveaux se calment. Et je suis dans un putain de temple alors je ne dois surtout pas dire putain et surtout pas sur lui, même si il le mérite !

Mon ombre s’accroît, tels des filaments prêts à frapper. Je fais quelques pas pour mieux observer le manège de la douce écume et mes yeux se plissent un peu plus. Un fin observateur y verrait du respect. Mais tous ici présent ne voit qu’une chose, ce que je veux bien leur montrer !

Finalement la rafale de vague s’abat sur moi et le coup me fait partir la tête en arrière. En même temps que la gifle mon rire raisonne dans ses murs. Après tout, je suis folle n’est-ce pas ?

Un lieu bénit ? Le pire châtiment ? Ouaouh, tu n’y vas pas de main morte toi ! Tu peux frapper plus fort si tu veux tu sais ?

Je fais d’ailleurs un geste avec mes mains pour l’encourage à continuer, à aller plus fort. Je lui tends même mon visage pour cela. Je finis par balayer de la main le prêtre masqué.

C’est la mode chez vous le masque ? Cette fille, c’est ta fille ?

Je penche ma tête pour le regarder et pour regarder l’Ombre en très mauvais état sur l’autel.

Laisse tomber Jupiter. Si je le vois, je le décapite.

Je regarde Neera en disant cela et je tourne très lentement mon visage vers Mortis pour le regarder droit dans les yeux.

Quand à TON Dieu, je lui arracherais le cœur à main nue si il ose se pointer ici. C’est plus clair comme ça ?

Et avant qu’il ne m’en colle une autre, je m’éloigne de lui (En fonction de ma marge de manœuvre, soit seulement en me décalant pour aller vers l’autel, soit en passant par les ombres sous mes pieds). Je m’assoies sur l’autel et je regarde Nox avec silence. Un filament d’ombre sort près d’elle et dans les traces de sang un pentacle se dessine.

La kabbale. Utilise là correctement et tu te rapprocheras un peu plus de lui.

Seul ceux qui connaisse la Kabbale peuvent lire le mot dessiner. Cerbère peut être en colère, mais il y a certaines choses qu’il connaît que No ignore. En tous les cas, je suis nullement agressive vis-à-vis d’elle.

Cette âme m’appartient. Pluton est capable de fermer assez longtemps la porte des enfers pour que votre femme médecin la soigne. Ce n’est pas un hasard si je suis ici. Seul vous pouvez la soigner, pas Jupiter.

Je descends de l’autel pour le mettre entre moi et eux. Je glisse mes doigts entre ceux de l’Ombre et ma main caresse lentement son front, avec tendresse. Je me penche vers elle et je glisse mon nez contre son cou. Je décale avec celui-ci son masque et je mets mes lèvres au-dessus des siennes.

L’invocation de Nox. La Kabbale. Il n’en manquait à priori plus qu’un seul ingrédient.

Pardonne-moi, sœur de cœur, je veux que tu vives. Je sais ce que mourir signifie et tu n’es pas encore prête pour le grand saut.

Je m’humidifiais les lèvres et je les posais délicatement sur celle de l’Ombre. Je ne cherchais toujours pas à voir son visage. Juste à presser mes lèvres contre les siennes. Puis ma langue glissa sur ses lèvres et je m’arrêtais là. Je savais que l’orgone offerte ne serait pas suffisante, mais peut être juste assez pour le taquiner. Je me relevais pour regarder Mortis.

Alors ton putain de châtiment grand prêtre ? J’attends !
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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Euterpe le 27 Mars 2013, 20:14

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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Neera Aella le 27 Mars 2013, 23:20

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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Alitheia Leto le 28 Mars 2013, 01:01

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Re: [E5]Du pourpre dans la nuit noire [Votum +libre]

Messagepar Euterpe le 19 Avril 2013, 10:03

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