[E5] Un tour à l'atelier. [Isaac] [Terminé]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Katla Buskvej le 19 Mars 2013, 20:35

Elle était donc bien curieuse. Précisément le genre de personne que j'aimais bien fréquenter, finalement peut-être que le séjour à Rome serait moins chiant que prévu. Il était fort improbable que je parvienne à donner à quiconque ici mon niveau scientifique car il y aurait trop de choses à rattraper, mais au moins allumer l'étincelle de la curiosité chez certains, qui pourront la transmettre, peut-être ?

- Pour l'histoire, je n'ai pas ces données sur moi... Je me rappelle de pas mal de choses, mais toutes les archives étaient dans la Citadelle. J'ai peur qu'il n'y en ait pas de trace, toute la zone dans un rayon 10 kilomètres a dû être transformée en un lac de lave, et toute la zone dans un rayon de 30 kilomètres a certainement été brûlée intégralement. Des milliers d'années de données qui s'envolent...

Je soupirai longuement, repensant à ces données. Elles étaient fragmentaires pour la plupart comme je le disais auparavant, mais au moins, elles avaient le mérite d'exister. Il ne me restait plus que des documentaires divers dans mes banques de données mais la majorité avait disparu définitivement.
J'aimais bien regarder ça. Lire ces textes, regarder ces exposés et documentaires divers parlant du passé. En général en m'envoyant du цлаоноск d'ailleurs. C'était une boisson gazeuse plutôt populaire, avec des goûts divers, mon préféré était celui à la cerise.

Et je fondis subitement en larmes. Je n'avais pas paru affectée par l'annihilation totale de toute ma civilisation, jusqu'ici, mais ce goût si spécifique du цлаоноск cerise avait suffi à tout me faire retomber dessus d'un seul coup. Comme la madeleine de Proust. Un goût ou le souvenir d'un goût qui rappelle subitement une situation, un endroit, un contexte... Et je savais que même si je parvenais à reproduire cette boisson à la perfection, à l'atome près, ce ne serait pourtant jamais la même ; elle paraîtrait fade, vide, quelconque, par rapport au souvenir que j'en avais. L'absence du système ЦЛЕО commençait aussi à peser. Ce système qui reliait en direct tous les habitants de la citadelle, permettant de récupérer n'importe quelle nouvelle n'importe quand et de parler à tout le monde à la fois sans aucun effort. Ce silence constant que je vivais depuis plusieurs mois maintenant devenait toxique pour mon humeur.

- Hm... Désolée... balbutiai-je après quelques instants, tentant de me reprendre. Je continuai, mes phrases interrompues par quelques sanglots qui persistaient. Pour répondre à votre question j'ai tenté de les contacter... Mais pas de réponse. Je n'ai pas de matériel assez avancé, je ne peux contacter des personnes mais... Que dans un faible rayon... Je dirais 400 kilomètres tout au plus...

Elle m'avait demandé ce que j'avais comme projets... J'en aurais bien, mais...

- Je me fais vieille. J'ai passé les 526 ans... Le cerveau humain n'est pas fait pour survivre aussi longtemps... Je suis fatiguée. La seule chose qui me motivait c'était le projet Пентагон. La création d'une immense ville, volante, qui irait voyager dans l'espace et s'installer sur une planète que nous avons découverte.

J'attrapai la tablette dans mon sac à dos, l'activant avec un sourire. Des images et des caractères dans la langue de la citadelle furent alors projetés au dessus de celle-ci, et après quelques manipulations, une image s'afficha.

- Кеилона. Une planète ayant de vastes océans, avec énormément de bas-fonds qui contiennent certainement une très riche vie marine. On pensait y mettre les pieds d'ici une soixantaine d'années, au maximum... Nous avions fait de grands progrès. Mais là... Je suis coincée ici pour de bon semblerait-il, annonçai-je en soupirant.

Pour ne pas être trop déprimante, j'affichai alors une autre image.

- Voilà Сандрек. Il y a de l'eau, des continents, mais... On ne l'a pas retenue, vous savez pourquoi ?
Katla Buskvej
Joueur absent
 
Messages: 566
Inscription: 21 Août 2012, 01:28
Prénom: Katla
Nom de famille: Buskvej
Compte principal: Oui

Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Isaac Vibius le 22 Mars 2013, 00:37

Isaa n'a jamais mis les pieds à la Citadelle, avant de rencontrer cette étrangère elle ignorait même jusqu'à son existence. Pourtant à l'idée de tous les savoirs et de tous les individus qui ont été perdu lors de sa destruction, elle se sent affectée presque autant que si Rome venait de tomber. Un flot de tristesse la submerge et cela ne fait que s'accentuer en voyant la pauvre Katla se laisser gagner par une émotion encore plus forte. La scientifique n'a jamais été très douée pour les démonstrations d'affection ou même de réconfort. Cela s'explique peut-être par la dureté avec laquelle Ursus l'a toujours traité. En tous cas en voyant sa visiteuse pleurer, elle se sent bien mal à l'aise. En se raclant un peu la gorge, elle approche et passe maladroitement sa main dans le dos de l'étrangère. Ne sachant que dire pour tenter d'apaiser un peu la douleur causée par un tel drame, elle demeure silencieuse. Quand la femme reprend la parole, elle s'écarte légèrement et sourit d'un air penaud.

- Ne vous en faites pas, votre réaction est bien compréhensible aux vues des circonstances.

Elle lâche un léger soupir en l'entendant regretter le faible rayon d'émission du signal qui lui permettrait de contacter les siens. Isaa tapote du bout de son crayon de bois sur ses lèvres, se plongeant dans d'intenses réflexions. Elle poursuit en ajoutant qu'elle ne sera pas éternelle et en évoquant le projet incroyable qui était le sien. Dans son esprit raisonnable, la romaine essaie de visualiser sa chère cité dans les airs flottant parmi les nuages et les dieux. Un être humain volant est difficilement concevable, alors toute une ville…Il faut bien se rendre à l'évidence, réaliser un tel but ici est impossible ou alors cela prendrait un temps effroyable. Pourtant la cadette des Vibius est du genre optimiste et celui qui l'a vu baisser les bras n'existe pas encore.

- Il n'est pas trop tard. Je suis certaine que votre projet est envisageable. Il doit bien exister d'autres citadelles, d'autres civilisations avancées. Nous pourrions pour commencer essayer de joindre les vôtres. Avec vos connaissances et ma modeste contribution, nous arriverons peut-être à trouver un système pour amplifier puis propager le signal. Si l'espace n'est pas à notre portée, il sera plus facile d'atteindre les autres cités. En connaissez-vous qui ont une technologie suffisante pour mettre en œuvre votre projet?

La scientifique écarquille les yeux en voyant l'étrange objet projeter une image en trois dimensions. Elle en fait le tour et se penche en avant, en arrière, se concentrant sur l'appareil avant d'observer la planète avec émerveillement. Elle passe sa main au travers.

- C'est extraordinaire, comment vous faites cela?

Lorsque l'image change, Isaa contemple la seconde avec intérêt. Elle regrette de ne pas mieux avoir analysé la précédente pour comprendre la différence. Elle cogite alors sur les éléments essentiels à la vie : l'eau, l'air, la terre, une température supportable…

- J'ai peur de ne pas parvenir à le déterminer. Est-ce que ces autres planètes se ressemblent toutes? Sont-elles toutes habitables? J'imagine qu'il existe donc d'autres espèces, d'autres… humains? En passant votre langue est tout à fait charmante.
Avatar du romain
Isaac Vibius
Joueur absent
 
Messages: 748
Inscription: 17 Février 2013, 22:53
Prénom: Isaac
Nom de famille: Vibius
Surnom: Isaa
Compte principal: Oui

Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Katla Buskvej le 22 Mars 2013, 09:21

Je secouai la tête, répondant par la négative à la question sur les autres citadelles.

- Non, nous savons qu'il n'y en a pas d'autre, je vous expliquerai pourquoi. D'abord...

Je revins alors au sujet qui m'intéressait et fascinait : les planètes en dehors du système solaire ! Pourquoi la deuxième n'était-elle pas intéressante ? C'était évident pour moi, mais pas forcément pour d'autres.

- Les planètes ne se ressemblent pas toutes non. Même des différences minuscules peuvent totalement changer une planète ! Par exemple, tenez. Quand nous respirons, on dit qu'on respire "de l'air". C'est simpliste, en réalité, notre air est constitué de plusieurs éléments différents, notamment un -indispensable- nommé l'oxygène. Cet oxygène nous donne de l'énergie, c'est pour ça que notre corps le respire, et en a besoin. Hé bien, il se trouve que sur une planète qu'on a étudiée, il y a un peu plus d'oxygène qu'ici. La conséquence ? Les insectes seraient tous 40 fois plus gros. Du coup, une différence invisible peut faire des araignées 40 fois plus immenses.

Bon, dans les faits c'était une théorie, la sonde qu'on avait envoyée laissait penser qu'une vie formée d'insectes était possible, mais on n'avait pas eu d'images précises de cette planète-là. La majorité de nos déductions étaient purement mathématiques, mais si je me lançais là-dedans...

- Enfin, cette planète-là, repris-je en montrant l'image, c'est un cercueil spatial. Il y a deux soleils ! Du coup, pendant 40 ans la planète est confortable comme la terre, puis elle se réchauffe pendant 40 ans, ensuite pendant 40 ans il fait plus de 100 degrés toute la journée, pendant 40 ans ça se refroidit, pendant 40 ans c'est confortable, pendant 40 ans ça se refroidit encore, et la planète devient subitement totalement gelée pendant encore 40 ans. Puis elle se réchauffe, devient normale, se réchauffe, devient un enfer, se refroidit, devient normale, etc...

J'aurais pu parler du fait que c'était à cause de l'orbite perturbée provoquée par les deux soleils, déjà en orbite autour l'un de l'autre, mais pareil, on n'en sortirait pas si je me mettais à lui révéler que la Terre tourne autour du soleil.

- Après, comme je fais cela, répondis-je en montrant l'écran, c'est de la technologie tout simplement. Mais honnêtement je ne peux pas vous l'expliquer en détails. Pour faire simple... Tout ce qu'on voit, c'est de la lumière. Quand vous voyez un objet, c'est parce que de la lumière arrive dessus, puis "rebondit", et arrive dans vos yeux. Vos yeux reçoivent la lumière, et disent à votre cerveau : "il y a un objet ici ! Il faut le voir !". Les images que vous voyez là fonctionnent sur ce principe, jeter de la lumière à un endroit précis pour que les yeux le voient.

Mais là une question... Cette fois-ci c'était moi qui en avais une.

- Par contre je ne comprends pas. Vos androïdes sont extrêmement complexes, même moi je n'ai pas encore bien compris comment ils fonctionnent. Personne ne peut les réparer, ou en fabriquer de nouveaux ?
Katla Buskvej
Joueur absent
 
Messages: 566
Inscription: 21 Août 2012, 01:28
Prénom: Katla
Nom de famille: Buskvej
Compte principal: Oui

Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Isaac Vibius le 24 Mars 2013, 14:52

La romaine prend des notes comme le ferait une étudiante durant un cour magistral. Comme à son habitude, elle ajoute chiffres et schémas au fil des idées qui lui viennent. Il est très difficile dans la cité d'avoir accès aux connaissances. Beaucoup ont été perdues ou détruites. Les rares personnes instruites se cachent ou ne sont pas prêtes à partager leurs savoirs. La technologie et la science sont presque devenues tabous ici. Est-ce dû à l'émergence de la religion ou aux catastrophes qui ont ravagé l'humanité ? Difficile de le dire. En tous cas il est effroyable de songer que l'homme condamne le progrès alors qu'il est le seul responsable de ce qu'il en fait.

Deux soleils... Isaa s'est déjà demandée ce qu'il était. Elle n'imaginait pas cependant qu'il puisse y en avoir d'autres. Il est tellement de choses qu'elle ignore. Aura-t-elle assez d'une vie pour tout apprendre ? Est-ce qu'un jour dans quelques siècles elle aura atteint une somme de connaissances proche de celle de Katla ? Cela lui paraît difficilement réalisable et malgré tout elle compte bien consacrer son existence à la quête du savoir. Elle regarde sa visiteuse la mine enjouée malgré la peine encore toute récente et palpable. Elle pousse un soupir théâtral, depuis tout à l'heure elle a même oublié la présence de Guido. Comme à son habitude, il se fait oublier dans un coin de la pièce.


- J'ai tant et tant de questions à vous poser. J'ai peur que vous finissiez par me trouver insupportable à force. Je crois que je pourrais passer des heures à discuter et à apprendre en votre compagnie, en oubliant la faim et la fatigue.

Et comme si elle venait de lui révéler un des plus grands mystères de l'univers, la jeune femme s'assoit en murmurant simplement : « la lumière ». Son esprit analytique se met à réfléchir à ce curieux principe, à tenter de se représenter comment le phénomène peut se mettre en œuvre. La chimie de l'être humain est si complexe. Son raisonnement n'est interrompu que par l'interrogation de l'étrangère. Elle griffonne distraitement d'autres commentaires puis relève le nez vers elle.

- Je conçois que cela vous semble curieux oui. La vérité c'est que la technologie incarne aux yeux de beaucoup les maux du passé. Au lieu de remettre en question l'utilisation abusive et irresponsable qu'ils en ont fait, ils ont choisi de la proscrire. Au final elle est devenue tabou. Il serait difficile pour ne pas dire impossible aujourd'hui de créer un androïde de toutes pièces, du moins selon ce que j'en sais. Les éléments pour les réparer se font de plus en plus rares.

Elle se frotte la nuque l'air pensive avant de glisser ses doigts dans ses cheveux bouclés.

- Un romain notamment est plutôt doué en ce qui concerne leurs réparations. Il en retape quelques uns également. Il se nomme Cicero Papirius. Il a un atelier dans un quartier voisin. Je voulais le rencontrer mais j'avoue que je n'ai pas eu le temps. On raconte qu'il est assez... étrange. Certains le disent même fou. Je me méfie de ce que pensent les gens personnellement.

Isaa baisse le nez sur ses notes, se plongeant à nouveau dans ses réflexions. Elle vient de recevoir tellement d'informations qu'elle a du mal à savoir par où commencer ses questions, quel sujet approfondir. Au bout de quelques secondes elle repose son regard sur Katla.

- Vous avez dit qu'il n'existait pas d'autres citadelles et qu'il y avait une raison à cela. Vous voulez bien me l'expliquer et me dire ce que l'on trouve au-delà de Rome ?
Avatar du romain
Isaac Vibius
Joueur absent
 
Messages: 748
Inscription: 17 Février 2013, 22:53
Prénom: Isaac
Nom de famille: Vibius
Surnom: Isaa
Compte principal: Oui

Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Katla Buskvej le 24 Mars 2013, 22:08

Je haussai simplement les épaules quand elle évoqua le fait de me gonfler à force de me poser des questions. Elle parla ensuite de la vision qu'avaient les romains de la technologie. Je me contentai de répondre, comme si j'énonçais une évidence :

- Bah. C'est parce qu'ils ne se servent pas de la technologie qu'ils en ont peur, du coup ils n'en ont qu'une image venant du passé, ils ne peuvent en retenir que les méfaits. Quant au fait d'être insupportable... Je supporte très bien les personnes intelligentes et curieuses. En fait, les deux vont de pair. En revanche, les coincés avec l'intellect d'une cloche à fromage, ça m'insupporte très vite. On va dire que ça fait une moyenne.

J'écoutai attentivement le reste, au sujet de ce Cicero Papirius qui serait capable de monter des androïdes... Peut-être aurait-il alors des connaissances intéressantes. Et peut-être qu'il n'avait aucune connaissance de la mécanique des androïdes, se contentant de répéter des gestes qu'il avait appris sans comprendre leur fondement réel. Dans tous les cas, le croiser était maintenant dans ma liste de priorités. Qu'il soit étrange ou fou ne me posait pas de souci particulier, car au fond, j'avais moi-même eu affaire à mon lot de types bizarres, dans la Citadelle. Puis si j'avais réussi à communiquer avec des Kohriens et établir une relation de confiance, je pourrais bien discuter avec un monteur d'androïdes un peu inhabituel.

Mais lorsqu'elle me demanda pourquoi j'étais sûre de moi concernant les autres Citadelles, je fronçai les sourcils. Pas d'énervement ou de déception, mais j'étais préoccupée... Pour lui expliquer je devais me lancer dans des concepts plus complexes et je craignais de la surcharger d'informations. Une base important de l'apprentissage c'est que celui-ci se fait à 50% pendant le sommeil, quand le cerveau réorganise les informations pour tout mettre au propre. Quelqu'un apprenant 30 livres de mathématiques sans dormir sera moins efficace que quelqu'un en apprenant 5 et ayant fait une bonne nuit. Il fallait donc faire au plus simple.

- Hm... Je dois faire dans l'explication plus complexe là, si vous ne suivez pas dites-le, c'est pas un souci. Comme je disais... C'est complexe. Bref, vous avez dû voir que les planètes que j'ai montrées sur les images ressemblent à des boules. C'est parce que les planètes -y compris la terre- sont rondes. Je vous expliquerai pourquoi plus tard si vous voulez... Mais en gros, la majorité des planètes, et étoiles sont des boules. D'ailleurs, pour vous donner une idée de l'immensité de l'univers, TOUTES les étoiles sont des soleils. Notre soleil est une étoile comme une autre. Bref !

Je fouinai un instant dans les bases de données, pour sortir une image de la planète terre, en orbite basse.

- La technologie nous permet d'envoyer des machines dans l'espace, et ces machines peuvent "capturer" des images de la Terre et nous les envoyer. Celle-ci date d'il y a deux semaines. On appelle ces machines des Satellites. Nos Satellites ont fait le tour de la Terre à la recherche de civilisations avancées... Mais rien. Il est possible qu'il y ait d'autres villes comme Rome, par contre. Rome n'ayant aucune technologie avancée, nos satellites ne l'avaient pas vue. Mais une ville comme la Citadelle se voit, depuis l'espace, parce qu'elle produit énormément de lumière. Les villes modernes sont très lumineuses, tenez, regardez. Cette image a été prise avant la guerre, il y a plus d'un millier d'années.

Et hop, je lui sortis une image d'archives prise depuis une vieille station spatiale. On aurait du en mettre une, nous-même, en orbite dans les trois prochaines années... Tu parles d'un échec.

- Au dessus, vous voyez, c'est une structure en métal. C'est le satellite. Et en dessous, la Terre illuminée par une civilisation moderne. Comme vous voyez, c'est difficile à rater ! C'est pour cela que je peux affirmer qu'il n'y a pas d'endroit équivalent à la Citadelle. Nous avons fait le tour de la planète sans voir un seul signe de technologie avancée hélas. Rien de lumineux. Tenez, regardez.

Je conclus mon petit exposé en montrant une image de la Citadelle, la nuit.

- La Citadelle, il y a 4 mois. Vu la lumière qu'il y avait, on la voyait très clairement depuis l'espace.
Katla Buskvej
Joueur absent
 
Messages: 566
Inscription: 21 Août 2012, 01:28
Prénom: Katla
Nom de famille: Buskvej
Compte principal: Oui

Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Isaac Vibius le 27 Mars 2013, 12:43

La curiosité de la scientifique n'est plus à démontrer. Néanmoins au vu de la masse d'informations qu'elle vient de recevoir, son esprit bouillonne et les idées s'entremêlent inextricablement. Elle a encore bien d'autres questions à poser... Surtout qu'avec les nouveaux éléments que lui partage Katla beaucoup d'autres sujets d'interrogations s'ajoutent à la déjà longue liste. Elle a noirci trois pages de son carnet depuis le début de cette conversation. En fait, elle songe qu'elle devrait carrément consacrer tout un nouveau carnet à son interlocutrice. Son regard se pose sur les étagères au fond de la pièce où tout un tas de cahiers similaires sont rangés, certains sont même empilés par-dessus faute de place. Isaa les utilise depuis qu'elle sait écrire et ce sont là toutes ses années de travaux, de créations, d'idées qui sont stockées. Ses yeux reviennent sur la dernière image que lui a montré son invitée : la citadelle. Elle la contemple à nouveau avec émerveillement.

- Elle était magnifique, j'aurais aimé la visiter. J'ai beaucoup de chagrin vous savez pour cette cité tombée et pour les gens qui y ont perdu la vie. Rome est bien différente de chez vous, mais j'espère que vous finirez par vous y sentir bien le temps de votre séjour.

La jeune femme referme le carnet et le place sur ses genoux. Son regard fait le tour de la pièce et se pose sur Guido un instant avant de continuer. Elle a perdu la notion du temps, les androïdes auraient déjà dû se remettre à travailler. Elle ne voit pas cette discussion comme une perte, bien au contraire. Cela va lui donner d'autres axes de réflexions et recherches. Puis elle espère bien que Katla acceptera de partager avec elle d'autres connaissances. Ses prunelles noisettes se posent sur l'étrangère.

- A présent que j'en sais un peu plus sur vous j'ai d'avantage encore envie de vous venir en aide. Est-ce que tout se passe bien avec Caïus Aquilius ? J'imagine que vous ne vous êtes pas confiée comme avec moi auprès de lui. Il sait que vous êtes humaine ?

Dans le cas contraire, la romaine a pour crainte la façon dont il la traite. Elle connaît un peu son frère, pas vraiment cet Aquilius là. Certains de ses concitoyens maltraitent leurs esclaves. Ils ne sont que des objets à leurs yeux. Isaa a appris que les androïdes étaient capables d'émotions, beaucoup même peut-être. Elle les voit désormais d'un œil bien différent. A cette pensée, elle songe à Nymphea en espérant que sa nouvelle vie se passe bien. Revenant à la discussion, elle passe la paume de sa main sur son carnet.

- Je vis dans la demeure familiale, une très grande villa juste à côté. Nous ne sommes plus que trois à y habiter, ma mère ainsi que ma plus jeune sœur et moi-même. Mes autres sœurs ont quitté la maison. Mon père quant à lui est mort durant l'expédition. Il... n'a pas survécu au choc quand vous êtes tombée du ciel.

La scientifique vient seulement de réaliser que l'arrivée de Katla a en effet coûté la vie de Ursus et de bien d'autres hommes d'ailleurs. Elle ne peut pas pour autant en vouloir à l'étrangère. Elle secoue la tête et lui sourit avant d'ajouter.

- Je n'évoque pas cela uniquement dans le but de vous parler de moi, je ne sais pas si cela aurait un quelconque intérêt à vos yeux. Non, à vrai dire je vous signalais ce fait uniquement pour que vous sachiez qu'une grande partie de la demeure est inoccupée. Si l'existence auprès des Aquilius ne vous convenait pas, je pourrais facilement faire en sorte que vous soyez hébergée chez nous. Vous seriez évidemment tout à fait libre de vos mouvements.

Elle se met ensuite à tourner les pages sans vraiment les regarder, machinalement. Ses pensées courent, son père, ses sœurs, la cité qu'elle aimerait protéger, les personnes qui comptent et enfin Katla. Elle relève le nez vers elle.

- Vous vous doutez qu'on n'accueille rarement d'étrangers ici, je me demande comment le sénat a réagi à votre arrivée.
Avatar du romain
Isaac Vibius
Joueur absent
 
Messages: 748
Inscription: 17 Février 2013, 22:53
Prénom: Isaac
Nom de famille: Vibius
Surnom: Isaa
Compte principal: Oui

Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Katla Buskvej le 31 Mars 2013, 01:41

Encore une fois, elle avait beaucoup de questions et de remarques. C'était probablement le moment le plus stimulant que j'avais vécu depuis mon atterrissage forcé dans le désert, j'en avais vraiment marre de parler à des murs. Par contre, en priorité je répondis à cette histoire de survivre au choc et autres, affichant un air pour le moins incrédule.

- ... pas survécu, mais à quel choc ? Je me suis écrasée à plus de 500 mètres du camp, il n'y avait personne. Si quelqu'un vous a raconté que votre père est mort écrasé par mon vaisseau, c'est tout simplement que c'était un gros trouillard qui est resté planqué à Rome de peur de sortir de la ville, et qui prétend avoir fait partie de l'expédition pour faire comme s'il était un "vrai guerrier" ou autres. Les seuls morts qu'il y a eu, ils ont été tués soit par les scarabées du désert, soit par les dieux eux-mêmes qui ont "montré leur puissance" en buttant des péquenauds au hasard. Enfin des péquenauds... Désolée pour votre père, en tout cas.

Je haussai ensuite les épaules, le reste des questions étant assez peu important, au fond, par rapport au décès de son père. C'est vrai qu'on n'en avait pas l'habitude, nous, là-bas. Nos corps de combat nous donnaient une protection suffisante pour résister à un rocher d'une tonne dans la tronche, et les techniques médicales nous empêchaient de mourir de vieillesse. La mort était un concept lointain, étrangement. Étrangement, parce que la mort nous l'avions pas mal semée chez nos belliqueux voisins Kohriens...
Mais laissant ces pensées de côté, je repris :

- Quant au Sénat, il a totalement ignoré mon existence, ce qui m'arrange assez. Cet imbécile de Caius sait que je suis humaine, que je viens d'une citadelle avancée, mais ça s'arrête à peu près là. Première chose qu'il a faite en arrivant à Rome ? M'impliquer dans son combat politique pour prendre le pouvoir de force à un certain Mettius. Autant dire que je n'ai pas apprécié. Impliquer quelqu'un dans une embrouille sans lui demander son avis, chez moi c'est extrêmement mal vu et peut même se régler devant un tribunal. Enfin c'était, ajoutai-je d'une voix plus grave, avant de reprendre. Donc, oui, il est arrivé devant le Sénat et il a fait "regardez, j'ai un trident magique", il a cassé la moitié du bâtiment, tué plusieurs personnes, avant de clamer que j'étais à son service. A son service ! ajoutai-je l'air aussi scandalisée qu'amusée, comme si cette idée était totalement fantaisiste. Du coup je l'ai envoyé se faire voir et j'ai quitté les lieux. Les Sénateurs n'ont même pas remarqué que j'étais là, ce qui m'arrange. Moins je suis impliquée dans cette histoire, mieux je me porte.

Je finis par marmonner un peu dans la langue de la Citadelle, reprenant finalement, en tendant le bras.

- Enfin du coup je dors un peu où je peux. Je me replie intégralement, puis je me camoufle.

J'illustrais cette idée en modifiant l'allure du revêtement extérieur. Mes vêtements et ma peau prirent une teinte métallique, avant d'ensuite changer de texture et de couleur pour ressembler à un rocher. L'ensemble changea ensuite une nouvelle fois d'apparence, prenant celle du sol de l'atelier. Pour conclure, je remis le métal dans son état d'origine, et mon bras reprit donc un air normal.

- C'est pas l'idéal du confort, mais au moins personne ne me pose de problèmes, et si quelqu'un me cherche, il ne me trouvera juste jamais. Hier par exemple, j'ai passé la nuit à moitié dans l'eau en prenant l'allure d'un rocher couvert de mousse et d'algues. La nuit précédente, je me suis partiellement enterrée dans un jardin et j'ai pris l'apparence d'un tas de terre.

Je conclus en haussant de nouveau les épaules, réfléchissant à sa proposition. Mais les problèmes étaient multiples, ce que je m'empressai de préciser :

- Après j'apprécie votre offre, mais je n'aime pas l'idée de m'imposer au sein d'une famille qui a d'autres choses à faire. D'autant que j'ai un mode de vie un peu bruyant, et que si quelqu'un me cherche des problèmes, vous seriez impliquée sans le vouloir dans une lutte qui ne vous concerne pas. Je pense récupérer des matériaux et me monter une cabane en dehors de la ville. Là, je pourrai installer mon matériel. Pour l'instant, je vais viser petit. Mon but est de créer de l'électricité. Vous voyez un éclair ? Pour faire simple, un éclair, c'est de l'électricité. Et il se trouve qu'elle est facile à produire et a plein d'usages, comme faire de la lumière sans feu ni bûches, se chauffer, conserver la nourriture, fabriquer des machines automatiques qui font le travail à votre place, ... C'est vraiment simple à mettre en place. Puis l'avantage c'est que si quelqu'un veut me causer des ennuis, je pourrai juste placer des systèmes de défense à l'extérieur sans mettre en danger votre famille pour autant.
Katla Buskvej
Joueur absent
 
Messages: 566
Inscription: 21 Août 2012, 01:28
Prénom: Katla
Nom de famille: Buskvej
Compte principal: Oui

Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Isaac Vibius le 01 Avril 2013, 11:20

Isaa demeure perplexe autant que surprise devant la réaction de l'étrangère quand à l'évocation du phénomène ayant causé la mort de son père. Elle fronce les sourcils, se demandant soudainement ce qu'elle doit croire. Évidemment elle aurait plutôt tendance à prêter foi aux allégations de Katla dont les connaissances surpassent et de loin celles du centurion qui lui a annoncé les raisons du décès d'Ursus. Il demeure également possible que la réalité se situe entre les deux. Quoi qu'il en soit, il est primordial pour la jeune femme de comprendre, d'expliquer. Faire face à la perte d'un proche n'est pas simple, chacun y réagit à sa manière. L'esprit cartésien qu'elle possède la pousse à chercher les raisons physiques de cette mort afin de mieux l'accepter.

- Je me suis probablement mal faite comprendre. Je ne prétends pas que mon père s'est retrouvé sous votre... vaisseau ? On m'a simplement rapporté, et je suis tentée de le croire, que c'est une onde de choc qui a causé son décès ainsi que celui d'autres hommes. Nous avons senti son effet jusqu'ici et il a été rapporté qu'il coïncidait avec l'arrivée d'un objet qui était tombé du ciel. J'ai donc supposé que l'impact du dit objet en fonction de son poids, de sa vitesse et de sa taille avait, en percutant le sol, provoqué la fameuse onde dont je vous parle. Je ne cherche pas un coupable auprès de qui réclamer justice, j'ai juste besoin de savoir les circonstances qui ont causé sa perte.

La romaine ne montre en effet aucune trace de colère ou d'emportement, son ton est tout à fait posé bien que l'on sente que le sujet l'affecte. Elle envisage par ailleurs que l'arrivée de Katla soit une coïncidence. Peut-être que l'objet en question est tout autre ou que subissant le choc, sa collègue scientifique ne se soit pas rendue compte de l'impact qu'il a eu sur les alentours. Cela en tous cas n'arrange pas ses affaires à elle. Elle avait acquis la certitude des circonstances avant cette discussion. Tout semble à présent se remettre en cause.

Isaa l'écoute ensuite évoquer les répercussions pour l'étrangère de son arrivée dans la cité. Elle n'est pas très au fait de la politique ni des intrigues qui en sont l'essence même à Rome. Tous ces jeux de pouvoirs la laissent de marbre, elle n'a jamais cherché la richesse ou l'influence. La seule chose qui lui importe c'est la connaissance et avoir l'occasion d'être utile à la défense de sa ville, à son essor, à ceux qui vivent. Il semble en tous cas que ce ne soit pas le meilleur accueil que l'on puisse offrir à une femme extérieure, la première qu'ils rencontrent depuis si longtemps.


- Je m'étonne tout de même qu'ils vous laissent aller et venir à votre guise. Je ne dis pas que c'est une mauvaise chose, ni que je n'ai pas confiance en vous. Je pense simplement que c'est symptomatique de la façon de penser de ceux qui nous régissent. Ils doivent se croire à l'abri au sein des remparts. Pourtant l'expérience de votre citadelle devrait nous prouver le contraire.

La jeune femme assiste à la démonstration de camouflage, toujours impressionnée par la technologie dont dispose son invitée. Elle songe à combien une telle armure pourrait s'avérer utile aux soldats. Cela leur offrirait un avantage tactique considérable.

- Est-ce que vous pouvez produire le même effet en mouvement ou bien l'immobilité est nécessaire afin d'être.... cachée ?

Katla lui expose ensuite ses craintes et ses projets. Son hôtesse médite sur ses mots et va pour ouvrir la bouche afin de demander des précisions sur l'énergie dont elle parle. Tout récemment Isaa s'est intéressée à l’énergie éolienne, elle n'a pas envisagé celle née de la foudre. Avant de s'embarquer dans de nouvelles découvertes, elle se décide à digérer les informations récemment accumulées.

- Vous voudrez bien me montrer comment cela fonctionne ? Je n'en suis qu'aux balbutiements de l'énergie cinétique du vent transformée en énergie mécanique. Pour ce qui est de ma proposition d’hébergement, faites à votre guise. Vous sachant capable de discrétion et si ni vous ni moi n'ébruitons votre présence, je pense que cela pourrait passer inaperçu. Vous pouvez au moins utiliser mon atelier le temps de vous fabriquer un abri. J'ai pas mal de matériaux, d'ustensiles stockés ici, n'hésitez pas à vous servir. J'aurais plus de facilités que vous je crois à m'en procurer d'autres. Il m'arrive de passer la nuit ici quand je travaille sur un projet, alors on a disposé un lit de camp dans la pièce adjacente. Ce sera toujours plus confortable que le fleuve ou les rochers.

Elle lui sourit avec douceur. La romaine désire vraiment lui venir en aide. Elle le ferait probablement même sans rien obtenir en échange. Là elle le lui doit d'une certaine manière étant donné tout ce qu'elle vient de lui transmettre et ce qu'elle a encore à lui apprendre.
Avatar du romain
Isaac Vibius
Joueur absent
 
Messages: 748
Inscription: 17 Février 2013, 22:53
Prénom: Isaac
Nom de famille: Vibius
Surnom: Isaa
Compte principal: Oui

Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Katla Buskvej le 01 Avril 2013, 13:47

Le choc... Maintenant je comprenais mieux.

- L'onde de choc, c'est l'explosion de la Citadelle, à plus de 1000 kilomètres de là. Plus exactement, l'explosion de la machine qui générait toute l'énergie de la ville. Elle a été volontairement sabotée par un fou. Sans ça on aurait tenu...

J'eus un sourire triste en repensant à l'ironie de la situation... Les négociations qui avaient eu lieu parmi les citoyens étaient, à l'époque, très agitées. Il y avait ceux qui voulaient tout simplement éradiquer les Kohriens une bonne fois pour toutes histoire d'être tranquilles, et les autres.

- Le plus "drôle" dans l'histoire, c'est qu'on aurait pu se servir de ça pour éradiquer les Kohriens... et j'ai toujours refusé obstinément de les éradiquer en une seule fois, affirmant qu'on pourrait les éduquer, les convertir à notre cause, les faire réfléchir à l'inutilité de cette violence... On aurait pu tous les exterminer d'un coup, transformer 200 kilomètres de continent en lave et en terre carbonisée, et l'affaire était close. C'est ironique, que ça nous soit arrivé à nous, à la place. Enfin.

J'omis volontairement les questions sur le camouflage, car ce serait trop long à expliquer. Je me contentai de hausser les épaules avant de reprendre ; il y avait trop de conversations à la fois et ça finirait par devenir vraiment confus à la longue. Mon interlocutrice était peut-être déjà confrontée à un flot désordonné d'informations et je savais que pour apprendre, c'était assez contre-productif. Mieux valait éviter de tout mélanger, donc.

- En tout cas, le Sénat ne me laisse pas "aller et venir", ils ignorent simplement que j'existe, tout bêtement. Ils ne savent ni qui je suis, ni à quoi je ressemble, ni ce que je sais faire. Les seuls bruits qui courent à mon sujet à Rome viennent des soldats avec lesquels j'ai voyagé pendant le retour de l'expédition et avec lesquels j'ai pu discuter, c'est tout. Et pour le générateur électrique je vous montrerai, oui, c'est pas compliqué en fait.

J'ajoutai, avec un petit sourire assez content :

- En fait, il a fallu deux-mille ans pour passer de l'Empire Romain, celui d'origine, à une civilisation moderne basée sur l'électricité. Mais il a fallu tant de temps parce qu'il a fallu que des gens aient les bonnes idées. Il a fallu que quelqu'un se dise : "Tiens, et si je fais ça, il se passe quoi ?" et invente la génératrice électrique. Puis que quelqu'un se dise : "Et si je connectais cette génératrice à cet appareil, ça ferait quoi ?", et que des centaines de personnes aient des idées de ce genre, pour finalement tout assembler. Ça prend énormément de temps. Mais ici... Vu que je sais comment ça marche, si vous le souhaitez, on va pouvoir sauter cette étape ensemble, pas la peine d'attendre que quelqu'un ait la bonne idée au bon moment.
Katla Buskvej
Joueur absent
 
Messages: 566
Inscription: 21 Août 2012, 01:28
Prénom: Katla
Nom de famille: Buskvej
Compte principal: Oui

Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Isaac Vibius le 03 Avril 2013, 11:15

La vérité éclate enfin, apportant avec elle un certain apaisement pour l'âme de l'hôtesse. Il lui apparaît parfaitement logique que la destruction de la citadelle coïncide avec la fuite de Katla et donc son arrivée près de Rome. La confusion s'explique ainsi aisément. Le phénomène illustre assez bien la théorie du battement d'ailes d'un papillon sauf que celui-là possédait la taille d'une capitale et la plus grande puissance terrienne. Elle saisit en tous cas l'ironie évoquée par l'étrangère quand au destin de sa citadelle. L'existence est faite de choix déterminants pour le destin de chacun, certains contribuent à l'écourter. L'histoire des Hommes est semée d'erreurs depuis l'aube des temps. Le plus dramatique est qu'ils n'apprennent pas toujours de celles-ci et que sottement ils les reproduisent.

- Je crois que je comprends votre choix. Il n'est pas facile de condamner tout un peuple à l'éradication. Il est triste qu'en ayant voulu leur éviter ce sort, votre cité l'ait connu. Enfin si j'ai bien compris, sa destruction incombe à un traître ? Que s'est-il passé au juste ? Du moins si cela ne remue pas de trop mauvais souvenirs, je ne peux pas vous peiner encore une fois.

Elle lui adresse un sourire sincère, son regard exprimant une profonde compassion ainsi qu'une empathie certaine. Visiblement la demoiselle ne peut pas s'empêcher de poser des questions, de vouloir savoir. Son intérêt est tout à fait réel, elle ne le feint pas le moins du monde. Par ailleurs, elle pense qu'on apprend également des erreurs des autres. La protection de Rome est une de ses priorités depuis toujours, cela s'explique possiblement par le fait que son père était soldat. Revenant d'ailleurs au sujet de la politique des dirigeants, la jeune femme soupire longuement.

- Cela démontre bien que les sénateurs pour la majorité ont des œillères. Ils ne voient que ce qui les intéresse, ce qui sert leur cause personnelle. Je ne dis pas que vous représentiez une menace mais vous le pourriez tout aussi bien. Ils n'ont pas pris au moins la peine de le déterminer. Enfin comme vous le dites pour vous c'est un avantage.


Isaa retrouve sa bonne humeur habituelle à l'évocation du générateur électrique et de l'avancée technique que son invitée pourrait permettre. Si elle ne se retenait pas un peu, elle la prendrait par la main et s’attellerait déjà à la tâche. La patience n'est pas réellement la plus grande qualité de cette dernière, du moins pas quand un projet l'enthousiasme autant. Elle se passionne pour les inventions, pour la science, pour le progrès et la connaissance. Aussi elle pourrait facilement en oublier tout le reste.

- J'ai hâte de voir tout cela. Il ne faut pas non plus que cela nuise à votre installation ici. Vous ne semblez pas vouloir de mon aide à ce sujet mais je vous assure que je vous l'offre de bon cœur. Si vous craignez pour votre sécurité, nous pouvons trouver un stratagème en vue de vous rassurer. Je peux demander aux androïdes de livrer mes matériaux à l'endroit de votre choix. Vous viendrez les récupérer plus tard, à l'abri des regards et les transporterez là où vous aurez décidé de vous construire votre abri. De toute façon si nous devons travailler ensemble, certains remarqueront forcément que nous sommes liées. Ma loyauté est sans faille, je ne ferai rien qui puisse vous nuire à moins que vos agissements ne menacent la sécurité de Rome.

L'honnêteté est un trait de caractère de la cadette Vibius. On lui a souvent dit d'ailleurs que sa trop grande sincérité finira par la perdre. Mais nul ne peut changer Isaa, sauf elle-même.
Avatar du romain
Isaac Vibius
Joueur absent
 
Messages: 748
Inscription: 17 Février 2013, 22:53
Prénom: Isaac
Nom de famille: Vibius
Surnom: Isaa
Compte principal: Oui

PrécédenteSuivante

Retourner vers Épisode Cinq : Le retour du corps expéditionnaire



Qui est à Rome ?

Romains parcourant ce forum: Aucun romain en ville et 17 touristes

cron