[E5] Un tour à l'atelier. [Isaac] [Terminé]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

[E5] Un tour à l'atelier. [Isaac] [Terminé]

Messagepar Katla Buskvej le 08 Mars 2013, 01:04

L'atelier d'Isaac Vibius.

C'était là qu'on m'avait dit d'aller. Je me promenais donc, l'air un peu pantois, en regardant le Gladius que je venais de me procurer. C'était un acier assez grossier. Déjà, ma principale surprise était qu'ils arrivent à faire de l'acier sans haut-fourneaux. Mais l'autre surprise c'était que ces types survivent à ce qu'il y avait à l'extérieur avec des armes aussi grossières...

En tout cas les passants me regardaient avec un air bizarre. Il faut dire, une femme de plus d'1m80 avec l'allure d'une étrangère était en train de déambuler dans les rues avec un glaive entre les mains, et elle observait celui-ci avec un air un brin déconfit. Dans un sens je comprenais leur inquiétude.
Au marché j'avais demandé à quel endroit je pourrais remanier la lame et la retravailler, on m'avait dit l'atelier de Vibius, un soldat. Pourquoi pas. Je me demandais si l'accès était public...

En tout cas ça semblait être public. Je savais pas trop... Dans la Citadelle, tout était plus ou moins public, au fond, et je n'avais pas encore trop le réflexe Romain de considérer qu'il ne fallait pas entrer chez les autres sans s'annoncer. Ainsi, une fois arrivée au domus qu'on m'avait décrit, j'entrai sans vraiment me gêner, me dirigeant vers ce qui semblait être l'atelier, à l'extérieur de l'habitation principale.
C'était bordélique. Il y avait des plans partout, et des bouts de métal. J'aimais bien ce genre d'ambiance : ça montrait que j'étais chez quelqu'un de curieux, et j'avais peur de ne jamais en revoir après l'explosion de la Citadelle. Par contre, même si la personne qui vivait ici était du genre à expérimenter, ce n'était pas encore de la grande technologie.

Apercevant un endroit servant manifestement à forger des armes, je m'y dirigeai, et vis alors une épée posée à côté.

- Mouais. C'est mieux mais on y est pas encore... marmonnai-je avant de reposer l'instrument de guerre en soupirant.

C'était mieux que le gladius que j'avais en main, en effet, mais c'était juste un acier trempé assez basique, le genre qu'on met longtemps à produire pour un résultat meilleur mais pas de façon si significative que ça. Et ça avait dû prendre un sacré bout de temps car... Pas de haut-fourneau, comme je le craignais. Créer un matériau céramique allait être compliqué, sans ça, même si j'avais récupéré des matériaux intéressants sur les cadavres des androïdes... Et autant dire que je n'avais aucune, mais alors AUCUNE envie d'utiliser ma lame au plasma vu la consommation d'énergie.
Dernière édition par Katla Buskvej le 07 Avril 2013, 09:49, édité 2 fois.
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Re: [E5] Un tour à l'atelier.

Messagepar Isaac Vibius le 08 Mars 2013, 15:28

Derrière le bâtiment qui sert d'atelier se trouve une sorte de terrain en friche. Il appartient également à Isaac bien qu'il ait complètement l'air d'être à l'abandon. C'est dans ces herbes hautes que se trouve la jeune femme accompagnée de Guido. Elle observe avec ravissement sa toute nouvelle création. Toujours aussi entière et joyeuse, elle ne cache pas son excitation devant l'androïde. Il reste impassible quant à lui, bien qu'en l'observant avec attention on remarque la lueur étrange dans son regard qui trahit une certaine fierté. Trop absorbée par son tout nouveau jouet, la scientifique ne le voit pas. Elle contemple les pales métalliques qui, mues par la force du vent, tournent sur elles-même.

« C'est fantastique Guido ! Bon, cela ne fonctionne pas exactement comme je l’espérais. En adoptant une légère modification de la pièce centrale, on pourrait j'en suis certaine convertir le mouvement rotatif en mouvement alternatif. Il faut encore que je travaille sur ce système, je vois déjà pas mal d'utilisations qu'on pourrait en faire !

La romaine déborde d'enthousiasme. Elle prend le crayon de bois qui est planté dans son chignon et griffonne quelques annotations sur le schémas que tient Guido.

- On enverra un des serviteurs démonter la pièce centrale, je veux rentrer travailler là-dessus tant que les données sont claires dans ma tête.

Aussitôt dit, la voilà qui fait demi tour et d'un pas pressé rejoint l'atelier. Soudain, son androïde la pousse sur le côté et regarde par la porte restée entrouverte. Sa domina le dévisage avec mécontentement néanmoins son attitude la pousse à n'en rien dire encore. Elle l’observe sortir une dague qu'elle ignorait qu'il possédait. Elle le dévisage sans un mot, certes ce n'est sans doute pas si anormal que Guido garde des prérogatives de protection vu que ces dernières années telle a été sa fonction première. Se hissant sur la pointe des pieds, elle essaie de voir ce qui le met en alerte. Elle entend un bruit, les autres serviteurs sont normalement en veille dans la pièce juxtaposée. Pénétrant dans l'atelier, il interpelle la visiteuse.


« Qui es-tu et que fais-tu ici ?

Curieuse, Isaa se faufile à son tour. Au premier regard elle remarque que la créature d'allure humaine n'est pas d'ici. Tout dans son comportement, son attitude et même son apparence lui en donnent l'impression. Ayant l'esprit vif, la scientifique réalise rapidement à qui elle a à faire. Elle répond à la place de celle-ci avec une voix enjouée et souriante.

- Tu es Katla, c'est ça ? Pour une surprise ! Figure-toi que j’espérais te rencontrer très vite. C'est forcément Jupiter qui t'envoie ici en exauçant ma prière sans même que j'ai besoin de la formuler.

Elle approche sans se préoccuper de la menace que pourrait représenter l'inconnue venue d'on ne sait où. Quelques brins d'herbe se sont piqués dans ses cheveux défaits et sur sa robe blanche. Un large sourire a fleuri sur ses lèvres tandis qu'elle tourne autour d'elle pour l'inspecter.

- Alors c'est toi qui es comme tombée du ciel. J'ai tellement de questions à te poser ! Oh pardon, moi c'est Isaa Vibius. Cet atelier m'appartient mais tu es la bienvenue.

Guido laisse échapper entre ses dents un petit sifflement désapprobateur qu'heureusement la romaine n'entend pas. Il se met dans un coin, gardant la nouvelle venue à l’œil en lui faisant bien comprendre qu'il veille au grain.

- Tu venais pour me voir ? Tu vis chez Caïus Aquilius je crois. C'est lui qui t'envoie ? Que puis-je faire pour toi ? Tu crois que ça l'ennuierait si tu répondais à mes questions ? Je devrais peut-être lui demander la permission mais c'est trop beau de te voir là devant moi !
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Re: [E5] Un tour à l'atelier.

Messagepar Katla Buskvej le 08 Mars 2013, 17:28

Bon... Je n'allais pas pouvoir faire ce que je voulais faire au départ, avec ce genre de matériel. Mais d'un autre côté, j'étais un peu débile... Comment est-ce-qu'un peuple n'ayant pas découvert la machine à vapeur aurait-il pu avoir des haut-fourneaux modernes, des convertisseurs, et des laminoirs à acier ? De toutes façons, même s'ils avaient eu ce genre de matériels, je vois mal ce que j'aurais pu faire avec mes matériaux céramiques... Il m'aurait fallu des lasers de découpe, ou des produits chimiques bien spécifiques qui n'existent pas ici. Manifestement, je devais donc réduire un brin mon ambition pour le moment...

Ou bien faire du recyclage. Les androïdes étaient composés de matériel extrêmement avancé que je pourrais utiliser. La seule difficulté serait de programmer les composants électroniques qui étaient juste sans aucun rapport avec ceux utilisés par la Citadelle. Mais sans AUCUN rapport, à tel point qu'alors que j'étais la plus grande spécialiste de toute la ville en cybernétique, je n'avais ici aucune idée de comment fonctionnaient ces saletés d'androïdes. Regarder leurs mécaniques internes me donnait l'impression d'être un singe qui tenterait de comprendre la théorie de la relativité, et qui n'aurait comme seule aide qu'un plat de spaghettis.

Bon, tant pis. Sortant de mon sac les plaques de métal que j'avais arrachée sur les corps désarticulés des androïdes détruits, je commençai à les jeter dans le moule servant à former des épées. Je les ferai fondre avec du plasma, tant pis pour la batterie.

Et alors que j'allais passer à la suite, j'entendis un type parler. Il demandait qui j'étais et ce que je fichais ici. Me redressant l'air de rien, j'allais commencer à répondre quand subitement une femme étrange se mit à me poser... Des milliards de question. Cette espèce de mitrailleuse à bavette ne semblait plus en pouvoir et débitait les mots à la suite les uns des autres sans faire de pause ou presque, tout en tournant autour de moi. Autant dire que j'avais mon air le moins convaincu.

Une fois le flot de questions terminé, je répondis alors :

- Alors, hmm... Oui, non, oui, merci, non, oui, non, pas grand chose, non, et non !

Je pensais avoir répondu à tout. Je suis Katla, c'est pas Jupiter qui m'envoie, c'est moi qui suis tombée du ciel, merci de la bienvenue, je venais pas la voir, je vis chez Caius, c'est pas lui qui m'envoie, elle peut pas faire grand chose pour moi, ça l'ennuierait pas, et pas besoin de lui demander l'autorisation. Oui, j'avais tout couvert !

- Demander l'autorisation de Caius ? Alors ça, on se lèvera tôt le jour où je demanderai l'autorisation de cette espèce d'athlète complet avant de faire quelque chose, tiens ! ajoutai-je avec un air carrément sarcastique. Boh, après il n'est pas méchant, il me laisse faire mes petites affaires c'est le principal. Cela dit ce n'est pas comme s'il avait tellement le choix, notez...

Je finis par hausser les épaules, prenant un des morceaux de métal extraits des carcasses d'androïdes, et la montrant à mon étrange interlocutrice.

- Non, en fait je venais pour fondre cette espèce de concentré de jus de réglisse, histoire d'en faire quelque chose. Un drone volant, peut-être... Mais on n'y est pas encore... Enfin, manque de chance vous n'avez pas vraiment de fourneaux industriels qui permettraient de fondre ce genre de métal. Quelqu'un au marché m'a dit que vous auriez peut-être ce qu'il faut, mais non... Il va falloir que je fabrique le matériel moi-même.
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Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Isaac Vibius le 13 Mars 2013, 15:20

La jeune femme après avoir terminé son inspection détaillée de la nouvelle venue s'arrête face à elle. Elle cligne des yeux en entendant ses réponses et se fend d'un sourire encore plus amusé. Quelle drôle d'androïde que voilà ! Fascinante sur bien des points. Isaa se demande si on l'a doté elle aussi d'un plot ou si cette conception originale l'a de désactivé comme Nymphea. Oh ce n'est pas la première fois que quelqu'un remarque que cette demoiselle est un véritable moulin à paroles. Elle-même en est bien consciente. Elle ne changera pas pour autant, et tous ceux qui s'y sont essayés à commencer par son père, se sont retrouvés désemparés à la fin de cette vaine entreprise. Rien ne peut changer Isaa a part évidemment sa propre volonté. Elle se frotte la nuque, méditant un instant sur toutes les questions dont elle va pouvoir assommer cette Katla. Sa remarque sur Caïus lui fait écarquiller les yeux et finalement, la scientifique se met à rire. Elle ne connaît pas vraiment le romain pour tout dire. Ce qui l'amuse c'est d'avantage le tempérament de son invitée.

- D'où viens-tu exactement ? Est-ce que tes concepteurs t'ont posé un plot pour brider les émotions ou bien non ? On le fait ici, mais je sais depuis peu que ces plots peuvent se désactiver.


Une fois de plus, elle ne remarque pas la réaction de Guido dans son dos, d'ailleurs celui-ci se reprend bien vite pour feindre l'indifférence. Cette fois Isaa se retient pour poser une question à la fois même si des centaines d'interrogations lui viennent déjà à l'esprit. Elle devine que l'androïde ne se prêtera pas docilement au jeu si elle se montre trop insistante. Visiblement, elle ne fait pas montre de déférence envers les humains. Et finalement Katla lui offre presque plus que ce qu'elle n'aurait pu demander. Volant ? Industriel ? Elle penche légèrement la tête, observant un peu plus en détails ce que faisait la créature cybernétique. Devant tant de connaissances, la jeune femme aurait presque le tournis. Et dire que tous ces secrets sont juste là, enfermés dans sa mémoire vive. A portée de main se trouve tout un monde dont elle n'a même pas idée de l'étendue.

- Je sais que je dois présenter un intérêt bien mineur à vos yeux, néanmoins accepteriez-vous que je vous assiste dans vos travaux ? Je suis bien loin sans doute de vos savoirs mais je connais tout sur ce qu'il se fait de mieux à Rome ainsi que nos équipements, nos matières premières, où les trouver... Je suis certaine que je pourrais vous être utile finalement. En vous aidant, je pourrais apprendre beaucoup.

Isaa est consciente de la chance unique qui se présente ici. Les romains vivent depuis trop longtemps enfermés derrière leurs remparts. Ils ont perdu tant de connaissances, de technologies. Elle ne vit que pour découvrir, apprendre, comprendre, en plus évidemment de servir sa cité et son dieu. Elle pose sur l'androïde un regard brillant d'intérêt, de curiosité et d'intelligence.


- Prenez moi comme apprentie, je ne vous gênerais pas, je vous aiderais dans toute la mesure de mes capacités. Je veux juste avoir l'opportunité d'en apprendre plus sur vous, l'endroit d'où vous venez et ces choses volantes, ces industriels dont vous parlez et tout ce dont j'ignore encore l'existence. Ne me laissez pas dans l'ignorance, vous gagnerez la plus fidèle des alliés.
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Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Katla Buskvej le 13 Mars 2013, 16:02

Mes concepteurs ? Un plot ? Ben tiens ! Il ne manquerait plus que ça dis donc. La jeune femme était manifestement assez peu au courant, mais d’un autre côté c’était assez logique : jusque-là, je n’avais pas vraiment fait une conférence de presse concernant ma nature réelle d’humaine pseudo-mécanique. Pour la majorité des habitants, vu que j’étais conçue de métal, j’étais une androïde et ils ne cherchaient pas vraiment plus loin.

Mais la vraie surprise fut quand elle me parla de m’assister et de sa volonté de ne pas rester dans l’ignorance. Autant dire que mon expression changea, passant de la personne sympa mais qui prend les gens de haut à celle qui manifeste un certain intérêt. La curiosité. C’était ça, la clé, c’était la quintessence de l’humanité, ce qui sépare les déchets des esprits brillants, ce qui distingue les génies des inutiles, les grands de ce monde des médiocres, ce qui fait qu’un individu sera retenu dans l’histoire alors qu’un autre n’aura aucun intérêt et aucune influence.

Elle voulait « apprendre des trucs », et rien que par ça, elle valait des milliers de fois plus que n’importe qui d’autre. Elle ne se contentait pas de ce qu’elle savait déjà et voulait creuser plus avant. Je décidai donc d’approfondir un peu la conversation.

- M’assister ? Hm… Je vais vous faire une confidence.

Ce n’était pas une confidence, mais jusqu’ici en tout cas peu de monde était au courant et avait encore moins eu la chance de « visualiser » les choses de manière concrète.

- Je n’ai pas été « conçue » à proprement parler. Je suis née, comme vous, d’une mère humaine et d’un père humain, il y a maintenant des centaines d’années. Notre peuple a été frappé de stérilité totale, il était impossible d’avoir des enfants et nous étions voués à disparaître… Et impossible de trouver un remède. Ainsi, j’ai créé des corps artificiels, de remplacement, qui nous permettraient de vivre pendant des milliers d’années, le temps qu’on ne trouve une solution.

Afin d’illustrer mon propos, je tournai la tête, ma peau et mes cheveux prenant une teinte métallique. L’ensemble se retira alors comme du mercure, liquide, laissant voir le châssis de mon corps mécanique. L’arrière du crâne s’ouvrit ainsi que la colonne, les lourdes plaques de métal glissant et laissant voir, à l’intérieur, un bloc complexe rempli d’électronique et de tuyaux, et de lumière pulsant le long de conduits chromés. Les parties transparentes laissaient voir un cerveau humain ainsi qu’une colonne vertébrale. L’ensemble se referma assez rapidement, moins de deux secondes après : je préférais éviter de trop exposer le bloc central, même s’il était étanche et protégé.

- On parle d’âme, et autres, continuai-je en me retournant de nouveau alors que le métal liquide coulait autour de ma tête et reprenait l’apparence de peau humaine normale, mais dans les faits, toute la personnalité et tous les souvenirs d’une personne sont dans son cerveau. De même, quand vous bougez le bras, c’est votre cerveau qui ordonne à votre bras de bouger. Quand vous voyez, ce sont vos yeux qui indiquent à votre cerveau qu’il y a quelque chose, et votre cerveau vous le fait voir. TOUT est contrôlé par le cerveau.

Reprenant en main l’épée pourrie et la manipulant, je conclus :

- Je ne suis donc pas une androïde, et n’ai pas de plot. Je suis une humaine, plutôt vieille malgré mon air frais et mon teint délicat, dans une capsule de survie.

La poignée de l’épée ne serait pas utilisable, je la séparai donc de la lame, à la main, cassant le métal sans trop de difficultés.

- Une capsule de survie fortement renforcée. Après, concernant le fait d’apprendre… Enseigner était une de mes spécialités, chez moi, mais il y aura beaucoup de choses à savoir. Il y a énormément d’étapes… Vous avez l’équivalent technologique de ce que nous appelons l’antiquité. C’est l’époque de l’ancien Empire Romain, il y a plus de 3000 ans. En gros, entre votre technologie et la mienne, il y a 3000 ans d’écart… Il y aura du coup beaucoup de choses à assimiler, je ne vais pas vous le cacher. On ne rattrape pas trois millénaires aussi facilement que ça.
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Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Isaac Vibius le 14 Mars 2013, 19:54

La chose est presque trop belle pour être vraie. L'étrangère se tient là, juste à deux pas d'elle. Et voilà qu'elle lui fait une révélation encore plus surprenante. Elle est humaine ! Bien sûr, la plupart de ses concitoyens se seraient sans doute montrés sceptiques face à cet aveu. Les hommes mentent, elle l'a appris de celui qui d'ailleurs est certainement un des maîtres en ce domaine. Pourtant Isaa est tout à fait prête à croire qu'il s'agit de la vérité. Les androïdes ont une apparence humaine. Il est donc probable qu'avec une technologie suffisante on puisse faire d'un homme un être robotique. Cette histoire d'infertilité la turlupine. Les habitants de la cité ont connu le même mal avant l'apparition des temples. Est-il possible qu'il ait frappé l'humanité entière ? Nul n'a réussi à aller assez loin de Rome pour le découvrir. Même le corps expéditionnaire, qui a ramené avec lui cette étrange femme, a payé un lourd tribu pour bien peu de choses au final. La scientifique ouvre de grands yeux en contemplant la technologie impressionnante qui constitue l'enveloppe de Katla. Elle a à peine le temps d'apercevoir le système complexe qui permet cet étonnant mode de vie.

- Tout cela est vraiment fascinant. Et c'est vous qui avez créé ce système ? Je suis si loin de vos compétences et vos connaissances...

Tout en parlant, Isaa visualise en pensée le processus et les questions qu'il soulève. Elle n'a pas pu admirer en détail la structure et bien des interrogations lui viennent à l'esprit. Avant d'entrer dans le vif du sujet, elle opte pour les plus larges. Celles sur les mécanismes de ce système viendront ensuite, du moins si elle lui en donne l'occasion.

- Nous avons connu un phénomène assez semblable. Un virus volatile s'est répandu parmi les romains. Des décennies sont passées sans que nous n'ayons célébré une seule naissance. Lorsque les dieux sont revenus veiller sur notre cité, les femmes ont pu à nouveau donner la vie. Tout cela s'est passé bien avant ma naissance. Je suis toute jeune à côté de vous. Je suis stupéfaite en constatant l'écart entre votre évolution et la nôtre. D'où venez-vous exactement ? A quelle distance est-ce de Rome ? J'ai bien de très vieilles cartes reconstituées mais puisque nous ne pouvons pas quitter cette cité, j'ignore à quel point le monde au dehors a pu évoluer ni comment..

Isaa pose les yeux sur un de ses précieux carnets laissé sur le plan de travail. Son esprit s'emballe tant qu'elle a peur de perdre le fil. Esquisser ses idées sur le papier l'aide bien souvent. Elle fait venir le carnet à elle par la pensée et griffonne quelques mots. Elle entoure « cerveau » puis « cœur » et « oxygène » avant d'ajouter un point d'interrogation.

- Oui, bien sûr. Le cerveau est le centre de la pensée, des souvenirs, des mouvements, des réflexes, sans parler des fonctions vitales... Je serai curieuse de savoir comment vous avez pu combiner les parts humaines et celles mécaniques. Les androïdes que nous avons ici n'ont pas grands choses d'humain, si ce n'est l'apparence et les émotions visiblement pour certains. C'est une prouesse technologique que j'ai vraiment du mal à me représenter...

La romaine médite sur ces 3000ans d'écart évoqués par son invitée. Elle est consciente depuis longtemps des pertes énormes en connaissances et en technologies dont son peuple a été victime. Il suffit d'observer la complexité des androïdes qu'avec leurs techniques actuelles ils ont bien du mal à ne serait-ce qu'entretenir...

- Je suis consciente évidemment de notre retard par rapport à votre monde. Je ne crois pas qu'à la fin de cette journée j'aurais ne serait-ce appris qu'un millionième de tout ce que vous savez. Mais je voue ma vie à la recherche, à l'apprentissage et aux découvertes que nous offrent les sciences notamment. Alors vous questionner, vous observer, sera pour moi déjà un énorme pas en avant. L'individu n'est qu'une part infime de cet univers et néanmoins il participe à son expansion. D'ailleurs je m'interroge sur les raisons de votre présence ici. Je suppose qu'il n'était pas dans vos plans de tomber dans le désert voisin de notre cité. Puis-je savoir ce que vous faisiez loin de chez vous ?
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Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Katla Buskvej le 14 Mars 2013, 21:52

Je me contentai d'acquiescer quand elle me demanda si j'avais conçu ce système. J'avais réussi à donner plusieurs siècles de délai aux citoyens de la Citadelle... Normalement suffisamment pour trouver une solution à cette stérilité qui n'avait aucun sens. Je ne pouvais pas me douter, à l'époque, que ce ne serait pas assez. Mais lorsqu'Isaa évoqua le fait que Rome ait connu le même problème, problème réglé lors du retour des dieux, je fronçai les sourcils. Manifestement il y avait des éléments qui nous étaient à l'époque inconnus...

Elle enchaîna sur diverses questions, et je devais d'abord classer un peu tout ça. Car elle ne semblait pas s'en rendre compte, mais elle venait de me donner une clé importante pour résoudre ce mystère de stérilité qui avait forcé l'intégralité de la Citadelle à laisser tomber une forme physique humaine normale, pour la troquer contre des corps certes extrêmement avancés, mais qui au fond ne faisaient office que de capsules de survie... Prenons les choses une par une.

- L'endroit d'où je viens s'appelait la Citadelle, tout simplement. C'est à environ 1300 kilomètres d'ici... Mais l'endroit n'existe plus. En fait, cette histoire de dieux c'est intéressant...

Je pris quelques secondes pour réfléchir, avant de finalement reprendre, en gardant un air assez pensif.

- Je les ai vus, ces "dieux", dans le désert. Leur technologie a l'air plus avancée encore que la mienne, très au delà. C'est intéressant je trouve... Quand on ne les vénère pas on est stériles, et quand on les vénère tout va bien. Le crétin moyen verrait un dieu généreux qui soigne la maladie, mais je sais ce qu'un nanovirus peut faire... Déployer un nanovirus pour *CRÉER* un problème, puis ensuite régler ce faux problème afin que les gens vous vénèrent... Un peu comme un dératiseur qui envoie des rats dans une maison, afin que l'habitant ne lui achète ses services pour se débarrasser des rats.

Inclinant un peu la tête, je continuai mon raisonnement, à voix haute.

- La Citadelle a été détruite, il y a quelques mois. L'explosion a été brutale. Nous avons été attaqués, il y a longtemps de ça, par des humains déformés par les effets du désert. Ils étaient extrêmement agressifs, mais surtout... Quand une femme était enceinte, elle donnait naissance en moins de deux mois, à une dizaine d'enfants en un seul coup. De notre côté, la Citadelle, nous étions stériles. Lors de la dernière bataille nous étions 12.217 contre plus de 11 millions. Et nous n'avons perdu que parce qu'un traître a fait exploser la Citadelle, sinon nous aurions pu tenir.

Regardant de nouveau Isaa, j'arrivai donc à ma conclusion :

- Maintenant... Vous avez une technologie EXTRÊMEMENT avancée, et vous voulez vous faire passer pour un dieu afin d'être vénéré. Vous remarquez une citadelle faite de scientifiques avec des technologies avancées. Des gens qui arrivent à voyager dans l'espace, et parcourir 1000 kilomètres en une journée. Des gens qui refuseront de vous considérer comme des dieux... Que faire ? Les rendre stériles, avec toute l'humanité. Mais voilà... Ces scientifiques obstinés trouvent un moyen de survivre : des corps artificiels pour prolonger leur vie. Que faire alors, comment se débarrasser de ces extraits d'hydrocarbures ambulants qui refusent de mourir ? Simple : créer des mutants qui ont la capacité de se reproduire de manière extrême, et faire en sorte qu'ils soient agressifs. A la longue, ils seront trop nombreux et finiront inévitablement par gagner par le nombre. Propre, simple, efficace, même pas la peine d'intervenir en personne...

Je finis par sourire, ajoutant en haussant les épaules :

- Je n'en ai aucune preuve évidemment. C'est une théorie certes plausible, mais qui ne repose sur aucun fait vérifié. C'est juste... Intéressant. Et faux, j'espère.

Haussant finalement les épaules, je plaçai la lame de l'épée dans le fourneau pour commencer à l'attendrir, les flammes affectant le métal et le faisant rougir lentement. Puis d'un coup... Me retournant et haussant un sourcil, je demandai l'air assez incrédule :

- Attends... mais c'est moi, ou vous venez de faire voler un carnet, là ?
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Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Isaac Vibius le 17 Mars 2013, 19:41

Isaa enregistre les informations qui lui parviennent. Sa curiosité prend le pas sur l'étonnement et même l'émerveillement. Elle donnerait cher pour connaître le monde, découvrir les trésors de technologies, de découvertes scientifiques dont il regorge. Elle n'en aime pas moins sa cité, Rome coule en elle et fait partie intégrante de son être tout comme l'arbre a ses racines. 1300 kilomètres… Une distance énorme quand on possède des moyens de locomotions si peu développés. La jeune femme se sent triste pour cette étrangère. Sa citadelle n'est plus et cette nouvelle donne encore plus envie à la cadette des Vibius de tout faire pour protéger sa ville.

Elle griffonne d'autres annotations sur le carnet et relève le nez stupéfaite d'entendre Katla évoquer ainsi les dieux. Dans des temps pas si anciens, de tels blasphèmes auraient pu lui valoir le bûcher. Aujourd'hui ce serait probablement les geôles. L'existence d'êtres divins régit autant la vie de la cité que les choix du sénat. Isaa quant à elle croit en Jupiter, elle le vénère depuis petite comme chacun des membres de sa famille. Elle est une de ses fidèles servantes, malgré tout elle n'en garde pas moins un esprit critique et aiguisé. Elle prête donc l'oreille aux arguments de son invitée surprise, les analysant sous un angle plus ou moins impartial. Que sont les dieux après tout? Rien de plus ni de moins que des êtres aux pouvoirs surnaturels et supérieurs au commun des mortels. Que les humains ne soient que des pions sur un échiquier entre leurs mains n'aurait rien de si surprenant. Certains sénateurs ont bien cette vision-là de leurs congénères, seulement bons à les aider à servir leurs intérêts personnels. Pourquoi des êtres divins se soucieraient-ils d'avantage de leurs inférieurs? Cependant on devait aussi trouver de profonds humanistes parmi le panthéon.

Le visage de la scientifique se voile légèrement de tristesse lorsque l'étrangère évoque ce qu'il est advenu de sa citadelle et des siens. Elle pose sur elle un regard empreint de compassion. Ce doit être une terrible épreuve, songe-t-elle, de voir ainsi détruire la ville qui vous a vu naître, mourir les gens que vous aimiez ou côtoyiez quotidiennement. Dire que ces hommes aux technologies plus avancées ont été anéantis, qu'adviendrait-il si un phénomène semblable arrivait aux portes de Rome? Les dieux qu'ils vénèrent tous depuis des siècles sont-ils responsables de la mort de milliers de personnes? Sans doute qu'Isaa ne le saura jamais. Elle admet la chose possible bien que les raisons d'un tel massacre lui apparaissent plutôt minces.


- Je ne peux affirmer que vous avez tort, pas plus d'ailleurs que de vous donner raison. Il est possible sans doute qu'un dieu ou plusieurs vienne à bout d'une civilisation entière. Il est possible aussi évidemment que comme vous l'affirmez ces êtres soient des usurpateurs. Néanmoins si on applique la stricte définition du mot dieu, ils semblent pouvoir être rangés dans cette catégorie. Il existe bien des moyens d'imposer sa supériorité et d'amener les hommes à vous vénérer, à vous obéir. Je vois plusieurs failles dans vos raisonnements ce qui n'exclue pas pour autant que vous vous trompiez.

Un sourire sincère se dessine sur les lèvres de la scientifique. Elle réalise parfaitement qu'une toute jeune femme d'une petite vingtaine d'années parait bien ridicule à vouloir rivaliser en raisonnements face à un être qui a plusieurs siècles. Il semble tout aussi stupide de vouloir lui donner un conseil, elle ne s'en privera pas pour autant. Isaa a simplement pour habitude de dire à voix haute ce qu'elle pense, sans prétention aucune.

- Par contre, je vous déconseille vivement de dénigrer les dieux d'une quelconque manière devant d'autres romains, à moins d'être certaine qu'ils soient dignes de confiance. Les croyances sont profondément ancrées dans la cité et ceux qui blasphèment sont jugés dans le meilleur des cas.

La jeune femme répond à son interlocutrice d'un air tout à fait banal en évoquant son pouvoir. Ce genre de dons est très répandu sous des formes différentes dans l'enceinte de Rome.

- Oui, j'ai le pouvoir de psychokinèse. Vous n'en avez jamais croisé? Les romains naissent presque tous avec un don particulier, deux parfois même, si on compte celui accordé par les dieux que nous prions. Ce n'est pas le cas chez vous? Je veux dire… était.

D'un air un peu ennuyée, elle demande ensuite :

- Y a-t-il d'autres survivants de votre citadelle? Vous avez fui pour survivre? Que comptez-vous faire à présent?

De nombreuses nouvelles questions qui témoignent non seulement de la curiosité naturelle de la scientifique mais surtout de son réel intérêt pour cette humaine tombée du ciel.
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Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Katla Buskvej le 17 Mars 2013, 20:09

- Oui et non, répondis-je quand Isaa évoqua le fait qu'il y aurait d'autres moyens d'imposer sa supériorité.

Je l'aimais bien, celle-là. Elle avait une façon de raisonner logique. Elle n'avait pas répondu : "oui mais les dieux c'est les dieux", ou encore "oui mais les dieux sont tout-puissants gnégnégné" ou autre argument débile qui coupe court à toute forme de conversation intéressante. Toutefois, je pensais qu'il lui manquait un élément capital.

- Oui, un dieu ou un usurpateur -les deux sont possibles, je n'ai aucune preuve de l'un ou l'autre comme je disais- pourrait tenter d'imposer son culte... Mais il vous manque des données. Vous n'avez pas de traces de l'histoire humaine, moi par contre, si ! Et il y a une constante dans l'histoire de l'humanité : chaque fois que quelqu'un ou quelque chose a tenté de s'imposer de force, il a fini par provoquer -tôt ou tard- une révolution brutale et se faire renverser puis massacrer. A ce que j'ai cru voir, ces dieux veulent se faire vénérer... Or, imposer un culte par la peur n'entraîne pas une VRAIE vénération, les gens font juste semblant de prier pour éviter de se faire tuer.

Maintenant, il y avait un deuxième détail tiré de l'histoire, enfin, de l'histoire que je possédais. Car j'avais beau dire, dans l'ensemble ce que je savais de l'histoire de l'humanité était relativement limité : la Citadelle n'avait pas conservé un codex complet mais simplement des ouvrages généralistes. Nous avions donc des bases détaillées, mais des bases quand même. Beaucoup d'ouvrages importants furent perdus. Nous avions, par exemple, énormément de documents faisant référence à des auteurs comme Rousseau, Chaucer, ou Dostoïevski, mais aucun livre écrit par ces auteurs. On ne les connaissait que de nom. Le fait était que j'avais assez de données pour constater une tendance importante, capitale même.

- Il faut aussi savoir que statistiquement, plus les gens sont éduqués, plus la technologie avance et plus la religion perd en importance. La science parvient à expliquer le monde, de mieux en mieux. Ainsi, on comprend comment fonctionne la pluie, on peut même la prévoir, et la provoquer artificiellement. Du coup, le dieu des cultures et du tonnerre perd tout son sens... Vu qu'on sait que ni les cultures ni la tonnerre ne sont divins. On apprend comment ils fonctionnent, et on réalise qu'ils sont parfaitement naturels. De plus, avec l'avancement technologique, on réalise l'immensité de l'univers. Vous l'ignorez peut-être, mais... Imaginez un grain de sable, par rapport à Rome. C'est minuscule. Hé bien la terre, par rapport à notre galaxie, est des milliards de fois plus petite que ce grain de sable. Et notre galaxie, par rapport à l'univers, est encore des milliards de fois plus petite. Tout de suite... On relativise les choses. Si vous voulez, j'ai des jolies images de plusieurs secteurs de l'univers qui sont intéressants.

Bon, bref, c'était bien joli tout ça mais cette histoire de kinésie m'intriguait. Je savais bien que deux ou trois péquenauds de la ville pouvaient faire des trucs divers comme transpirer du jus d'orange ou jongler avec des canards, mais des capacités de ce type... Là, je me demandais d'où ça pouvait venir. J'avais bien quelques idées, mais pour le confirmer il faudrait que je monte un laboratoire. Par chance, ça ne demandait rien de compliqué. Surtout du verre, un peu de métal, rien de trop complexe. En fait le plus long serait de récupérer les produits chimiques servant à faire des analyses. Les ingrédients nécessaires sont courants, mais c'est... Hé bien, long à faire.

- J'ignore s'il y a des survivants, on n'est qu'une cinquantaine à avoir quitté la citadelle à bord de véhicules volants, mais je n'ai pas eu de nouvelles des autres, répondis-je, pour ensuite enchaîner. Sinon non, chez nous tout est issu de notre technologie, et du corps dans lequel on se place. Si mon cerveau est dans un corps laboratoire, je peux tout analyser et comprendre avec une grande facilité. Là, vu que c'était la guerre, je suis dans un corps de combat léger, je peux donc soulever des blocs de deux ou trois tonnes, résister à des coups de maillet, projeter des boules de lave, ce genre de choses. Mais je ne suis pas née comme ça, ce sont des inventions technologiques. Vous dites que TOUS les romains naissent avec un ou deux dons ? Quel genre, à part la psychokinésie ? Enfin, quel genre vous avez vu en tout cas ?
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Re: [E5] Un tour à l'atelier. [Isaac]

Messagepar Isaac Vibius le 19 Mars 2013, 18:47

La romaine médite sur les dernières données fournies par Katla. Il lui apparaît tout à fait logique de se servir de l'histoire comme axe de réflexion surtout concernant les comportements humains. Ne dit-on pas qu'elle se répète inlassablement? Les hommes ne tirent pas toujours des leçons de leurs erreurs passées. En admettant que les entités ici considérées comme des dieux n'en soient pas réellement, alors il est tout à fait raisonnable d'imaginer qu'elles puissent craindre un soulèvement de la population contre eux. La question essentielle est de savoir ce que leur position apporte à ces êtres supérieurs. Si, comme le pense l'étrangère, leur intérêt principal est d'être vénéré il serait bon de savoir pourquoi. A part les prêtres des différents ordres divins, peu de personnes sont en contact avec les dieux. Les chances d'obtenir plus d'informations à ce sujet sont plutôt minces.

- Je ne m'étais pas posée les choses sous cet angle mais j'avoue que votre exposé est fascinant. J'adorerais avoir accès aux périodes de l'histoire que vous évoquez, non en fait, je dirais même aux archives concernant le passé dans sa globalité.

Isaa écoute avec toujours autant d'attention sa visiteuse. Elle noircit son carnet de remarques, d'axes de réflexion et même de quelques chiffres avant de reposer sur elle un regard empreint d'admiration. Quel bonheur d'échanger et surtout d'apprendre ! Quelle chance de rencontrer une personne aussi intéressante et aux connaissances si étendues. Ces propos se tiennent, cela est indéniable. Il n'en demeure pas moins que certains phénomènes demeurent inexplicables aux yeux de la jeune femme. Katla a possiblement des explications sur ces sujets-là aussi. Néanmoins même si Isaa aime comprendre jusqu'aux choses les plus complexes, elle n'a rien contre le surnaturel et l'inexpliqué.

- Cela semble évident en effet. Cependant vous négligez je crois une des raisons importantes des croyances. L'esprit humain a beau être éclairé, réclamer à corps et à cris la liberté comme l'indépendance, il est certains individus qui ont besoin de trouver une raison à leur existence ou bien une voie. En outre, nous ne sommes pas tous égaux sur le seul plan de l'intelligence. La difficulté est aussi de pouvoir mettre le savoir, la culture à la portée des esprits même les plus réfractaires. Les croyances peuvent aussi être un réconfort, un soutien et j'ajouterai que balayer des siècles de fausses informations ne se fait pas sans heurts. Le monde est complexe, l'esprit humain également. Et si vous me faites l'honneur de partager ces images, je serais curieuse de les découvrir. A force de rester enfermés derrière nos fortifications nous en avons oublié l'infinité de l'univers.

La romaine prend de nouvelles notes sur ces histoires de survivants et d'enveloppes aux usages divers. Avant de poser des questions pour approfondir ces sujets, elle décide de satisfaire d'abord la curiosité de son invitée. Pour ce faire, elle réfléchit rapidement.

- Hé bien…A ma connaissance, certains sont plus endurants, plus forts ou les cellules de leur corps se régénèrent plus vite. D'autres ont le don de guérir ou d'apaiser les souffrances. Ces capacités sont vraisemblablement liées aux anciennes technologies et font plus ou moins partie désormais de notre patrimoine génétique. Comme je vous le disais, les humains se voient aussi souvent offrir un don par le dieu qu'ils prient. Jupiter par exemple, offre une affinité avec la foudre, Vesta avec le feu. Les adeptes de Vénus seront plus doués que les autres dans les domaines artistiques…De là à affirmer que tous les romains ont une capacité spéciale, je ne suis pas en mesure de le dire. Il faudrait tous les recenser mais parmi mes proches en tous cas c'est bien le cas.

Elle sourit à Katla, un peu étonnée tout de même qu'au vu de leur évolution si avancée ce phénomène-là ne se retrouve pas dans sa fameuse citadelle.

- Vous n'avez pas de moyen de contacter vos semblables? Je suppose que vous aimeriez les retrouver non? Vous ne m'avez pas répondu concernant vos projets désormais. J'imagine qu'il n'est pas facile pour vous d'être ramenée 3000ans en arrière.
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