[E5]Besoin de te parler [Clio]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

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Messagepar Caecilius le 05 Mars 2013, 13:40

Deux enfants sages mais horriblement amoureux, voilà ce que nous étions. Douce petite Clio et moi-même nous aimions d'une façon surprenante, nous étions sans cesse sur la même longueur d'ondes, pour un peu nous pourrions compléter les phrases l'un de l'autre. C'était tellement facile d'être avec elle, elle souriait, elle était toujours enjouée et puis c'était un vrai bonheur de tenir sa main dans la mienne. Une main douce aux doigts fins et habiles, et surtout je n'oubliais pas son parfum, un parfum de fleurs qui se répandait sans cesse autour d'elle, toutes ces fleurs qu'elle aimait qui la parfumaient d'une façon sans égale. Depuis ce premier soir un bon mois était passé et de quelle façon ! Le temps était passé à toute allure comme si il ne voulait pas suspendre son vol et il filait à une vitesse vraiment infernale lorsque j'étais avec elle. Pourtant dans tous nos petits bécottages, nos promenades main dans la main, nos sourires complices et nos regards échangés, nous étions sages, très sages. Nous nous montrions peu, aucun besoin de se montrer, de s'exhiber, nous restions discrets dans notre coin, sans besoin de nous faire voir, nous nous aimions tout simplement l'un et l'autre ensemble. Aucune nécessité de le faire savoir à tout Rome, c'était un bonheur tout simple, très simple mais sans pareil dans tout Rome.

Travailler ensemble dans les jardins aidaient beaucoup, il faut dire que Clio débordait d'idées autant que moi et de façon surprenante nous nous accordions presque toujours. Et quand nous étions en désaccord, nous trouvions toujours une façon de concilier nos idées, le plus souvent à renfort de sourires et quand ça ne suffisait pas un baiser ponctuait nos phrases pour empêcher l'autre de répliquer encore et de dire "non". C'est qu'il ne fallait pas sous-estimer la jeune femme, elle savait ce qu'elle voulait et une partie de moi aimait qu'elle me l'impose d'un baiser, ce genre de baiser qui me donne l'impression que je ne pourrai jamais lui dire non. C'était bien, c'était beau ainsi, ça me convenait vraiment bien ainsi, j'étais aux anges, elle me rendait simplement heureux, rien qu'en étant avec moi et sans rien faire d'exceptionnel, juste en étant là avec moi, à lire un livre ou simplement à sourire, à cuisiner ensemble ou juste à nous endormir l'un contre l'autre sous le soleil, allongés dans l'herbe, main dans la main, comme de jeunes amoureux. Rien ne pouvait ternir ce tableau parfait ? Il fallait le croire et il fallait le voir pour le croire aussi. Pourtant aujourd'hui dans mon invitation pour elle, j'étais resté bien mystérieux et discret, mon petit message disant simplement "Retrouve-moi dans notre jardin rien qu'à nous, j’ai besoin de te parler".

C’était très différent de mes messages habituels si doux et chaleureux, ça pouvait presque sembler froid en réalité. Et c’est donc dans ce jardin chez moi que je l’entendais, ce petit coin rien qu’à nous où elle avait été la première à entrer et la seule autorisée à le faire. Il fait beau et chaud, grand soleil sur cette journée, c’est vraiment très agréable, pas une once de vent, il fait peut-être même trop chaud pour faire autre chose que profiter de la journée. Quand à moi je suis terriblement nerveux, debout et parfaitement immobile je semble fixer le soleil de mes yeux ouverts, c’est que moi il ne m’a jamais éblouis ce vil soleil qui éblouit tant de monde. Je reste là, les mains dans mon dos, tournant d’ailleurs le dos à l’accès du jardin. Bientôt Clio arrive, j’entends son pas si léger, il faut dire que j’y étais à l’affut, elle est si légère quand elle se déplace qu’elle pourrait bien me surprendre parfois. Je l’écoute s’approcher sans un bruit et quand finalement elle est juste derrière moi, à deux petits mètres, je me retourne, un air sérieux sur le visage, inhabituellement sérieux, presque grave, même triste.


- Je suis content que tu sois venue, Clio. Je … Ca m’a prit du temps pour décider à t’en parler mais je te dois la vérité, j’ai … rencontré quelqu’un. Ca fait quelque temps de ça et … Tu sais je suis vraiment bien avec elle, on s’entend sur tout, on est vraiment … un très beau couple. Je crois que tu méritais de le savoir avant que elle et moi ne décidions d’officialiser notre relation, je préférais que tu l’apprennes de moi.

Mon air reste grave, tout comme l’était ma voix tandis que je parlais, j’appréhendais évidemment sa réaction, craignant ce qui allait suivre.
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Re: [E5]Besoin de te parler [Clio]

Messagepar Clio Manilius le 05 Mars 2013, 15:26

Les jours passaient et j'en prenais à peine conscience. Chaque jour me semblait plus merveilleux que celui qui l'avait précédé. Je nageais dans le bonheur le plus absolu depuis le soir où j'avais été remercier Caecilius pour m'avoir aider la nuit où les miens m'avaient été volé. Ce soir là, je lui avais porté une fragile orchidée que j'avais fait poussé exprès pour lui. Ce soir là restait dans ma mémoire comme le plus beau de ma vie car nous avions découvert notre amour l'un pour l'autre et surtout, nous nous l'étions dit. Tout c'était fait si vite et pourtant si naturellement. Et depuis ce fameux soir, nous vivions chaque jour ce bonheur inattendu, cet amour que nous partagions et que nous chérissions tous les deux.

J'avais commencé à aider mon compagnon pour les jardins suspendus. La tâche était conséquente. Heureusement que j'avais travaillé pour le consul Ignis un peu avant et que j'avais réaménagé les jardins de son domus. Cela me faisait une bonne expérience pour aider Caecilius dans la réorganisation des jardins de la cité. Dès le départ, nous nous trouvions sur la même longueur d'onde. Chacun de nous jouait de ses connaissances te nous les conjuguions afin de donner aux Romains un enchantement pour les cinq sens. Parfois nous étions en léger désaccords mais ça ne se jouait jamais à grand chose et nous trouvions toujours un terrain d'entente.

Notre bonheur était parfait. Nous trouvions du temps pour nous aussi malgré notre travail respectif. Moi qui n'avais toujours vécu que pour mes fleurs et ma boutique, je fermais parfois mon magasin pour passer du temps avec celui que mon coeur avait choisis. Nous nous accordions de longues balades dans les jardins et les parcs, main dans la main, nous donnant parfois quelques baisers. Nous ne nous exposions pas ou peu. En tout cas, je n'en avais pas l'impression. Je vivais simplement ce bonheur inattendu, le partageant avec Caecilius.

Plus le temps passait et plus je me rendais compte à quel point je lui étais attachée. Si au départ, j'avais craint que cela ne soit qu'éphémère, je me suis vite rendue compte qu'il n'en était rien. Je l'aimais toujours un peu plus et je sentais bien qu'il éprouvait la même chose pour moi. Aujourd'hui, je m'apprêtais à aller le retrouver chez lui. Il m'avait fait parvenir un petit mot que je trouvais étrangement cérémonieux. D'habitude, il aurait rajouté un mot gentil, un des termes dont il usait et abusait pour m'appeler comme "mon petit ange". Mais là, il n'y avait rien. Intriguée et un peu inquiète, je laissais Tetris gérer la boutique et la maison. Désormais, je lui signalais de en pas m'attendre le soir. Il m'arrivait de ne pas voir défiler l'heure et de rester dormir chez mon amoureux. Il m'abandonnait toujours sa chambre.

D'un pas vif, je gagnais donc sa demeure. Je savais très exactement où le rejoindre, dans le petit jardin qui n'était que pour lui et dont il m'avait offert l'accès. Une réponse à l'orchidée que je lui avais donné. Désormais, nous nous y retrouvions régulièrement que ce soit de jour ou de nuit, sous le soleil ou les étoiles. Je pénètre l'endroit et ôte mes sandales comme à chaque fois. J'aimais sentir l'herbe tiède sous mes pieds. Je le voyais qui m'attendait au centre et je le rejoignais. Mon coeur battait la chamade autant de bonheur de retrouver celui que j'aimais, autant je m'inquiétais de ce qu'il souhaitait me dire. J'étais une éternelle inquiète. Malgré tout, le lui souriais. Je savais qu'il ne pouvait voir mon sourire mais je savais qu'il l'entendait dans ma voix.


"Bonjour mon amour."

Je m'arrêtais près de lui et notais tout de suite son air grave. Je l'avais rarement vu avec un air aussi sérieux. Mon coeur se serra d'autant plus. Je l'écoutais et alors mon sourire s'effaça à chaque mot qu'il prononçait. Une fille ? Une autre fille ? Un couple ? J'avais du mal à comprendre. Nous étions si bien ensemble. Avait-il trouver une autre jeune femme ? Pourquoi ne me le dire que maintenant ? Mais soudain mon cerveau me fit comprendre que je devais mal comprendre. Caecilius passait quasiment tout son temps avec moi. Et quand on était ensemble, je savais qu'il ne pensait à personne d'autre que moi. Je fermais les yeux pour me reprendre avant de les rouvrir et de l'observer. Serait-il en train de me taquiner avec son air sérieux et grave ? Il n'oserait quand même pas ? Oh mais si en plus. Je décidais de jouer à mon tour.

"Je suis contente aussi de pouvoir te parler. Je dois t'avouer que moi-même j'ai aussi fait la rencontre d'un jeune homme exceptionnel qui occupe toutes mes pensées. Un homme adorable et gentil et qui n'oserait certainement pas me faire une plaisanterie en me faisant croire qu'il parle d'une autre que moi."

J'avoue que même si je me doutais qu'il parlait de nous, je craignais quand même qu'il me dise qu'il ne se moquait pas de moi et qu'il avait vraiment rencontré quelqu'un d'autre. si c'était le cas, je crois que je n'y survivrais pas.
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Re: [E5]Besoin de te parler [Clio]

Messagepar Caecilius le 05 Mars 2013, 16:29

C'était merveilleux d'être aux côtés de Clio, le temps filait à une vitesse folle, j'en manquais autant que je manquais de mots quand j'étais avec elle pour décrire ce que je ressentais. J'aimerai avoir un dictionnaire dans la tête chaque fois que je suis avec elle mais même là j'avais le sentiment que je manquerai de mots pour lui faire comprendre mes sentiments. Je n'avais jamais connu ça, c'était comme si tout s'accordait, comme si tout allait parfaitement bien sans aucun accroc. Nous nous comprenions, nous nous apprécions, nous nous aimions, c'était magique et magnifique mais je savais dans le fond que je ne rencontrerai plus jamais une personne comme Clio. Soyons réaliste nous étions tellement sur la même longueur d'ondes, tellement amoureux, nos jeux étaient d'enfants comme nos baisers et notre façon de se tenir la main, elle rendait tout si simple. Elle n'avait pas besoin de grands choses, juste de sourires et de tendresse, d'une balade main dans la main, elle avait vraiment un amour de la simplicité qui me laissait sans voix. Elle n'avait pas besoin de richesses, de beaucoup de choses, comme c'était le cas pour moi il semblait qu'il nous suffise à l'un et l'autre juste un peu de tendresse, un baiser et de prendre l'autre dans ses bras. Comment les choses pourraient mal aller dans ces conditions si magnifiques et parfaites ? Et bien ... Elle est si parfaite cette jeune femme que je redoutais de la perdre, après tout, je suis l'aveugle pour qui elle en pince, mais est-ce que ça ne risquait pas de disparaitre et de s'envoler un jour ? Je n'avais pas envie de penser à ce jour et puis il y avait bien sûr les traditions familiales.

Je lui avais donc demandé de venir me rejoindre et elle s'était exécutée, me rejoignant rapidement, sans doute un peu alarmée par mon message qui devait sembler froid. J'avais le coeur qui battait à l'idée de ce que j'allais faire, de ce que j'allais devoir lui dire pour être totalement honnête avec elle. Je l'écoute arriver et lorsqu'elle s'immobilise, me disant bonjour de cette façon qu'elle avait de le faire. Je parle alors, grave dans mon air et dans ma voix, je lui explique une situation, je me demande comment elle va réagir. Si je ne peux voir l'inquiétude sur son visage, je peux sentir son malaise, pas une odeur mais une sensation, elle semble anxieuse et finalement elle me répond elle aussi de la façon dont j'avais parlé. Pas besoin d'une boule de cristal pour savoir qu'elle parle de moi et qu'une petite partie d'elle n'est pas encore totalement convaincue que moi je parlais bien de notre couple. Je reste face à elle, sans quitter mon air sérieux, je ne m'approche pas, respirant calmement, tranquillement, beaucoup plus que je ne l'étais à l'intérieur en réalité. Ce moment je ne peux pas dire en avoir rêvé parce que je n'imaginais pas vraiment un jour être dans une situation comme celle-là, alors je suis nerveux et toujours encore particulièrement inquiet de la réaction de Clio face à ce que je disais. Toujours sérieux je réponds donc :


- Tu as l'air de prendre ça très légèrement Clio, peut-être même beaucoup trop. Tu sais je ne parle pas d'un petit quelque chose qu'on peut défaire comme ça simplement en se disant que finalement non ce n'est pas bien. En tout cas ça me fait plaisir que tu aies rencontré quelqu'un, après tout tu es une belle jeune femme, intelligente, souriante, douce, qui sent très bon les fleurs, un vrai petit ange qui mérite le bonheur.

Je m'approche alors d'elle d'un petit pas, mon air est toujours aussi grave et sérieux, en fait c'est même devenu plus sérieux qu'avant. Je semble la regarder dans les yeux, après tout je connais sa taille pour l'avoir côtoyée bien assez. Je reprends la parole avec le même sérieux :

- Toutes les familles ont des traditions idiotes. Tu sais que j'ai tourné le dos à la mienne quand j'ai soutenu mon frère mais pourtant il a respecté une tradition très importante dans ma famille après l'avoir quittée. Et je crois que je dois la respecter aussi. C'est une folie cette tradition, on est des dizaines à l'avoir dit mais ... tu sais ce que c'est, une tradition c'est une tradition. On a le devoir de rester fidèle à notre coeur et nos sentiments, de les respecter mais aussi d'avoir le courage de les rendre forts. Je sais c'est du préchi-précha mais mon frère y croyait dur comme fer alors je ne peux pas ne pas respecter cette tradition même si elle me semble horriblement stupide et que j'ai déjà une grosse semaine de retard.

J'inspire très profondément et je m'interdis de maudire ma famille et surtout l'espèce d'ahuri romantique qui a un jour décrété comme une "tradition familiale" ce qui suivait :

- Clio ça fait un peu plus d'un mois que tu me rends vraiment heureux. Heureux comme jamais je ne l'ai été dans ma vie. Tu es un rayon de soleil dans les ténèbres de ma cécité, tu me fais voir les choses d'une façon que je ne pensais pas un jour possible, et je ...

J'expire nerveusement, ah si j'avais une machine à remonter dans le temps pour empêcher "ça" de devenir une tradition familiale.

- Clio Florus Manilius ... petit ange tombée du ciel ...

J'ai les mains horriblement moites, le coeur à une vitesse folle et tellement de pensées dans ma tête que c'est incohérent. Un genou sur le sol, dans ma main droite une bague d'argent autour de laquelle des pierres de jade s'enroulent comme du lierre, une petite orchidée d'un diamant en son coeur :

- Est-ce que tu veux m'épouser ?
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Re: [E5]Besoin de te parler [Clio]

Messagepar Clio Manilius le 05 Mars 2013, 17:46

J'aimais Caecilius plus que tout dans ce monde. Il avait su me rendre le sourire. Moi qui croyait qu'après la mort de ma famille, je ne saurais plus jamais sourire. Il avait réussit cet exploit majeur de me redonner goût à la vie. Moi qui pensais ne plus jamais éprouver des sentiments heureux. Caecilius m'avait rendu à la vie. Il me disait souvent que j'étais un ange tombée du ciel. En réalité, c'était plutôt l'inverse pour moi. C'était lui mon ange, lui qui m'avait sauvé. Cette nuit maudite et bénie en même temps, je ne sais pas si je n'aurais pas fait une bêtise s'il n'avait pas été sur ma route. Mais il avait été là. Il m'avait sauvé et redonné goût à la vie. Et je remerciais chaque jour les dieux bon pour cette chance extraordinaire.

J’espérais ramener le sourire sur le faciès de mon compagnon en plaisantant mais cela tomba lamentablement à l'eau ce qui ne fit que m'inquiéter et me stresser un peu plus. Mes mains se joignirent et je me les tordais dans tous les sens craignant vraiment qu'il y est une autre femme dans sa vie. Une autre avait-elle réussit à capturer son coeur ? J'étais quelqu'un de très simple. Trop peut-être. Il préférerait peut-être une femme un peu plus... différente de moi. Je continuais de l'observer et de l'écouter. Je ne savais plus si mon coeur battait à toute vitesse ou si, au contraire, il ralentissait dangereusement jusqu'à finir par s'arrêter.

Quand il me reprit, me reprochant d'être "légère", je fus très malheureuse comme une enfant prise en faute. Je n'avais jamais beaucoup désobéis mais cela m'était quand même arriver quelques fois et Senecca me grondait alors et là, je me sentais un peu dans le même état. Il semble de plus en plus sérieux et cela me fait terriblement peur soudain. Que veut-il me dire de si grave ? Je respire à peine alors qu'il s'approche de moi et continu de parler. Je savais qu'il était en froid avec sa famille mais visiblement, il voulait respecter une de ses traditions. Je ne comprenais toujours rien. Et puis, le voilà au sol, un genou par terre, et j’écarquille les yeux, n’osant croire à ce qui est train d'arriver. Et soudain... soudain... la phrase... la demande... inattendue... Mon coeur manque un battement devant sa question.

Je ne vais pas mentir, j'avais déjà songé au mariage. Mais quand j'y pensais, je nous voyais déjà mariés, heureux, ensemble. Je n'avais jamais pensé à la demande et, curieusement, je n'avais jamais pensé qu'il me le demanderait ce qui était en contradiction avec mes rêves de vie à deux. Mais là, je le voyais à genoux devant moi, une bague superbe dans sa main, attendant ma réponse. Je sentis l'eau couler le long de mes joues et la joie emplir soudainement mon coeur et mes poumons. Je pleurais. Je pleurais de joie devant une pareille question. Combien de jeunes filles avaient rêvé à un tel moment et c'était moi qui en profitais. J'étais sous le choc mais je me rendis vite compte que Caecilius attendait une réponse et qu'il devait être aussi stressé que je pouvais l'être. Je me laissais glisser au sol, à genoux également. Main main tremblante vint entourer celle qui tenait la bague sublime. Je m'avançais vers mon amour et déposais un baiser ses lèvres avant de souffler ma réponse.


"Oui, oui mon amour je veux t'épouser."

Curieusement, moi qui étais toujours hésitante, je lui répondais d'une voix douce mais affirmée. Oh oui, je voulais l'épouser et que nous restions ensemble pour toujours.
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Re: [E5]Besoin de te parler [Clio]

Messagepar Caecilius le 06 Mars 2013, 10:08

Une famille c'est toujours plein de traditions idiotes qui sont plus ou moins respectées, certaines avec assiduité et d'autres avec un peu plus de distance. Il y a celles qui semblent si stupides qu'on se demande comment quelqu'un a même un jour eut l'idée de faire cela et d'autres qui vous mettent les pieds dans le plat d'une façon sans pareil. J'ignore quel ancêtre, crétin romantique, avait jugé bon de décider qu'après un mois à filer un parfait amour avec une jeune femme il fallait demander sa main, mais si je le tenais, je pourrai l'étrangler. Je pourrai étrangler mon frère aussi. Il tourne le dos à sa famille, m'entraine avec lui, prie un autre Dieu que Jupiter le dieu "traditionnel" de notre famille MAIS quand au bout d'un mois avec sa belle et tendre il se sent parfaitement amoureux à filer parfait amour, il plie genou et lui demande de l'épouser ainsi que le voulait la tradition. Pourquoi n'avait-il pas pu aussi oublier cette tradition hein ? Parce que voilà un mois et plus d'une semaine que je file un parfait amour avec Clio et je sais que je me dois de respecter la tradition finalement puisque mon frère l'a fait et bon sang ce que c'est stressant ! Je n'ai jamais fais ça, je n'ai même pas une toute petite ridicule idée de comment on fait cela ! Il allait bien falloir pourtant mais ce genre de courage romantique et un peu fou c'était tellement peu moi. Moi plutôt effacé, calme et posé, pas du genre à me faire remarquer par ce genre de choses.

Et pourtant jour après jour depuis une semaine je mettais tout ça en place. D'abord le plus difficile, trouver une bague qui me plaira et surtout qui plaira à ma belle petite amie. Par chance la bijoutière semblait avoir compris combien perdu j'étais et son aide me fut précieuse. Finalement après quelques recherches bien appliquées, j'ai finis par trouver mon bonheur dans tout cela, une bague d'argent, des pierres de jade s'enroulant comme du lierre et une orchidée au coeur de diamant. Une orchidée parce que cette fleur avait une valeur un peu particulière pour elle et moi, la fleur de notre amour, de ce soir où nous nous étions embrassés pour la toute première fois. Le début de notre histoire d'amour sous la coupe de l'orchidée qu'elle m'avait offert, de ce magnifique cadeau, puis du plus beau cadeau quand elle m'a finalement ouvert son coeur. Alors fort de cet amour, de notre façon de nous entendre, je trouvais le courage de me préparer à cette demande. J'ai essayé de m'entrainer un peu, de me préparer correctement, à parler, trouver mes mots mais c'était sans grand succès, ça ne venait pas, je calais, je bloquais, je bredouillais et cela sans même être proche de Clio ! Je doutais d'y parvenir, il allait me falloir un sacré paquet de courage pour m'en sortir, mais je l'aurais ce courage, je le trouverai tout simplement parce que si je devais n'être sûr que d'une chose, c'est que j'aime Clio.

Désormais les dés étaient jetés, finalement le courage était venu, les mots spontanément portés à ma bouche n'ont pas manqué de venir, de porter mon amour aux oreilles de Clio. J'étais un genou au sol, la bague vers elle, si j'étais un chat mes oreilles seraient tendues à l'extrême en quête d'une réponse, mon coeur bat plus vite que je ne le croyais humainement possible et le silence de Clio ne m'aide pas à être à l'aise. Un voyant verrait les larmes sur ses joues, peut-être un sourire sur son visage moi je ne peux qu'attendre. Les minutes les plus longues de toute ma vie, partagées entre l'anxiété de l'imaginer partie loin de moi et l'idée heureuse de l'entendre me dire "oui". Soudain la délivrance, une réponse. Je la sens s'agenouiller, prendre ma main qui tient la bague et ses mots qui transportent mon coeur de joie. Avec délicatesse et habileté, je passe la bague à son doigt tout en venant chercher un baiser sur ses lèvres avant de doucement murmurer à son oreille, me serrant contre elle :


- Je t'aime.

La bague lui va parfaitement, il n'y a pas que du négatif à avoir un petit ami ... fiancé aveugle. De mes mains j'essuie avec douceur ses joues des larmes qui coulent dessus :

- Il va falloir que tu arrêtes de pleurer sinon je vais finir par m'y mettre moi aussi.

Je lui souris, je l'embrasse, pas très chaste ce baiser, je la serre contre moi, m'allongeant dans l'herbe, la faisant tomber au-dessus de moi, nos lèvres toujours scellées par un baiser :

- J'ai eu tellement peur de te demander ça. Mais je t'aime Clio et ... tu mérites d'être heureuse, j'espère que je serai capable de te rendre heureuse.

J'en doutais encore un peu. J'avais peur de ne pas être à la hauteur de ses attentes :

- La bague te plait ?
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Re: [E5]Besoin de te parler [Clio]

Messagepar Clio Manilius le 06 Mars 2013, 12:44

Je ne savais plus quoi dire. Depuis plus d'un mois je nageais dans le bonheur et je n'aurais imaginé que je puisse être encore plus heureuse. Pourtant c'était le cas. Mon coeur battait la chamade alors que Caecilius me demandait en mariage, me présentant une bague magnifique. Je pleurais, sans pouvoir m'arrêter. si j'avais toujours espérer qu'un jour je me marierais, je n'aurais jamais imaginé un moment aussi beau, aussi sublime, aussi... Aucun mot ne saurait décrire ce moment qui n'appartenait qu'à nous et dont nous seuls connaissions le prix.

Il ma passa la bague au doigt. Elle y allait parfaitement et elle était magnifique. Les détails étaient superbes et me ressemblaient tant. Les petites pierres de jade qui représentaient le lierre et l'orchidée, notre orchidée, la fleur que je lui avais offerte pour le remercier de son aide. Ainsi, il s'en était souvenu au point de choisir une bague avec cette fleur si symbolique. Cette bague était une pure splendeur.

Je répondais à son baiser et essayais de clamer mes pleurs. Mais c'était difficile et puis c'était des larmes de joie alors pourquoi s'en priver ! Je lui rendais son baiser avec tendresse.


"Je t'aime aussi... tellement... C'est des larmes de joie mon amour."

C'était comme une excuse pour des larmes qu'il serait difficile d'assécher. Je répondais une nouvelle fois à son baiser un peu plus entreprenant que le premier. Mais ce n'était pas la première fois qu'il m'embrassait ainsi et si, au début, cela me faisait rougir, aujourd'hui je l'appréciais beaucoup et répondait beaucoup moins timidement. Je sursautais quand il bascula, m’entraînant avec lui et je finis par éclater de rire. Je me serrais tout contre lui, heureuse, aux anges même.

"Tu me rends déjà heureuse. Je suis si heureuse depuis que je te connais. Tu m'as rendu à la vie. Tu m'as fait retrouvé mon sourire. Je t'aime mon amour et je veux aussi te rendre heureux, le plus heureux du monde."

Je n'étais pas certaine d'y parvenir mais en tout cas je ferais tout pour ça. Je partais de nouveau l'embrasser et pour une fois, c'est moi qui rendit le baiser bien moins chaste que ceux dont nous avions le plus l'habitude.
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Re: [E5]Besoin de te parler [Clio]

Messagepar Caecilius le 06 Mars 2013, 16:10

Douce petite Clio. Nous nous ressemblions tant, enfin nous partagions surtout un amour fou et inconditionnel des fleurs. C'était le point de départ de notre relation, ça et un drame dans sa vie, un drame qu'apparemment elle n'avait de cesse de dire que je l'avais largement aidée à surmonter. Je crois qu'elle me donnait un rôle beaucoup trop important dans cet évènement et sa façon de l'avoir vécue, après tout elle ne le voyait peut-être pas mais c'est une jeune femme forte, très forte. Je vous parierai que si un homme de quatre fois sa largeur et cinquante centimètres de plus venait me bousculer dans la rue, elle lui rentrerait dedans sans même y réfléchir. Je pouvais sentir sa force, pas une force physique comme celle de certains mais Clio avait autre chose, elle avait du coeur, beaucoup de coeur. Elle surmontait les obstacles et les difficultés parce qu'elle voulait y arriver, parce qu'elle en était capable grâce à sa motivation. Quand à l'importance qu'elle me donnait dans sa façon d'avoir vécue la mort de ses proches, elle était largement exagérée, Clio aurait survécu sans moi, elle serait repartie de l'avant sans moi. Cela dit, je n'étais pas fâché qu'elle le fasse avec moi, au contraire, comment pourrait-on ne pas savourer d'être au contact d'une jeune femme si délicieuse et amoureuse ? Je ne peux pas rater ça, oh non, sûrement pas ! Même un aveugle verrait que Clio est une jeune femme d'exception ... attendez ... c'est déjà le cas !

La bague lui va à merveille, me voilà rassuré, moi qui avais peur de l'avoir prise trop grande, non finalement ma mémoire ne m'avait pas joué de tour et me permettait donc de mettre cette bague au doigt de la belle jeune femme sans problème. Elle devait être belle sa petite main si douce et chaude avec cette bague, je suis certain que j'adorerai la vue, après tout c'est le signe que elle et moi allons désormais partager notre existence non ? Bien entendu il n'y avait pas le feu au lac, cet engagement nous pouvions le repousser, nous n'avions pas de raison de nous marier de suite demain mais attendre un an, ou même plus si elle le souhaitait. La tradition de ma famille était la demande, pas le mariage immédiat, mais je crois bien que ce n'était clairement pas à moi de décider, après tout, nous étions deux désormais dans le même bateau non ? Ca faisait plus d'un mois que nous étions deux mais malgré ça, il fallait quand même laisser qu'elle et moi vivions une très belle histoire où nous nous entendions parfaitement l'un avec l'autre. Quand elle me dit que ce sont des larmes de joie, je souris d'un beau sourire radieux et très amusé de la voir dans cet état. J'aimais mieux ces larmes que celles qu'elle avait eu le jour de notre rencontre ! Je souris, l'embrasse, la garde tout contre moi comme un trésor très précieux :


- J'aime mieux ces larmes à celles que tu avais quand on s'est rencontrés. Et je te promets de ne jamais te faire verser une autre larme que des larmes de joie.

Je scelle ma promesse d'un baiser, décidé à tenir cette promesse corps et âme et faire tout ce que je pourrai pour que ça soit le cas. A ses mots, je souris à nouveau, elle me rend si heureuse, savoir que je lui rends la pareille est vraiment enchanteur. Je redeviens toutefois un peu sérieux, juste un peu pour ne pas briser ce moment hors du temps :

- Tu sais il n'y a aucune urgence mon ange. Nous n'avons pas besoin de nous marier dans une semaine ou dans trois jours, on peut attendre un an ou deux, ou trois, si tu préfères. J'attendrai tout le temps qu'il te faudra.

Je lui souris, me laissant porter par ce baiser pas si chaste, mes mains dans son dos, la caressant au-dessus de ses vêtements sans explorer nul par où elles ne devraient être.

- Ma douce, tes baisers sont de moins en moins chastes. Est-ce de ma faute ? Je ne voudrai surtout pas qu'on puisse croire que la douce et innocente Clio perde de son innocence par ma faute.

Je souris et l'embrasse du bout des lèvres, je l'imagine avec le rouge qui monte à ses joues et sans m'en rendre compte je joue avec la bague à son doigt, finalement cette tradition n'était peut-être pas aussi stupide que ça.
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Re: [E5]Besoin de te parler [Clio]

Messagepar Clio Manilius le 06 Mars 2013, 23:18

Je ne doutais pas des paroles de mon fiancé et futur mari quand il me disait ne jamais vouloir me faire verser d'autres larmes que des larmes de joie. J'espérais qu'il en serait bien ainsi. Mais même si ce n'était pas le cas, ce n'était pas grave. Les larmes ne sont pas toujours mauvaises. Si elles existent, c'est bien pour une raison. Elles soulagent l'âme et allègent la peine quand on la ressent. C'est toujours ainsi que j'avais vu es larmes. Elles étaient une aide dans ma vie comme mes chères fleurs. Enfin, non, mes fleurs étaient toute ma vie. elles étaient toute ma vie jusqu'à ma rencontre avec Caecilius. Depuis lui, elles n'étaient plus aussi prioritaires. Non, pas d'inquiétude, je ne les délaissais pas. Loin de là. Mais il est vrai que je passais un peu moins de temps avec elles et un peu plus avec celui que j'aimais. Désormais, nous nous occuperions des fleurs à deux et pour le restant de nos jours. Il n'y avait rien qui me ravissait plus que cela.

Je l'écoutais me dire qu'il n'y avait aucune durée quand à nos fiançailles mais je n'en mettais pas non plus même si me marier demain, ne m'aurait pas posé de soucis. Je voyais cela comme la continuité, une étape de notre vie à deux. Je ne voyais pas un grand mariage. Je voyais juste nous deux échangeant nos voeux pour être unis pour la vie. Un grand mariage ce n'était pas pour moi, c'était pour les personnes importantes et riches de la cité. Moi, je n'étais qu'une petite boutiquière qui essayait de donner du bonheur aux gens avec les fleurs que j'aimais plus que tout. Je n'avais pas besoin d'un grand et beau mariage. Je voulais juste quelque chose où je me sentirais bien. Mais peut-être que Caecilius ne voyait pas les choses comme cela ?

Je rougissais alors qu'il me taquinait sur mon baiser qui n'était pas vraiment chaste. Il réussissait encore à me faire rougir. Je riais doucement à sa remarque.


"Oui c'est de ta faute. C'est toi qui me l'a appris et qui m'a appris à l'apprécier. Et je ne le regrette pas. J'aime à chaque fois que tu m'embrasses que ce soit un simple baiser ou un baiser un peu moins simple. Je suis bien dans tes bras, contre toi. Quand aux gens, ils peuvent dire ce qu'ils veulent. Moi je sais qui je suis, ce que je suis et qui tu es. Seul ton avis et mes fleurs m'importent. Les gens m'ont toujours trouvé étrange."

Je haussais les épaules. J'avais toujours été une sorte d'étrangère parmi mes semblables. La petite fille aux fleurs, c'est ainsi qu'ils me nommaient mais cette appellation n'avait rien de gentil. C'était tout au plus un constat. Mais leurs avis ne comptaient pas. Senecca me l'avait toujours dit, je ne serais jamais seule avec mes fleurs. Et désormais, j'avais un compagnon. Un homme merveilleux qui aimait les fleurs aussi passionnément que moi. Nous étions vraiment fait l'un pour l'autre. J'allais déposer un baiser sur sa joue légèrement rugueuse. Je frottais ma joue contre la sienne. J'avais toujours aimé ce contact. Je crois que je l'apprécierais jusqu'à ma mort.

"Pour le mariage, on a le temps. On peut peut-être trouver un compromis entre une semaine et un an. C'est comme tu as envie. Si tu veux attendre, on attendra. Tout ce qui comptes pour moi, c'est que tu sois heureux, heureux avec moi. Tant qu'on est ensemble, tout me va."
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Re: [E5]Besoin de te parler [Clio]

Messagepar Caecilius le 07 Mars 2013, 09:28

Comme quelqu'un pourrait vouloir faire couler une larme autre que de bonheur sur le visage de la gentille petite Clio ? Je ne suis pas un idiot, être amoureux doit sans doute vouloir dire que je la vois mieux qu'elle n'est mais très sincèrement je doute qu'on ne puisse pas dire d'elle qu'elle est un ange. Elle est gentille, douce, discrète, un peu timide, elle aime les fleurs et elle aime la vie, elle a un sourire renversant et sa peau est douce comme une caresse, si ce n'est pas là la définition d'un ange alors j'ai bien peur de ne jamais savoir comment définir et reconnaitre un ange ! En tout cas elle me plait, elle me plait même beaucoup cette douce jeune femme, et qu'elle ait accepté ma demande en mariage. Elle est donc ma douce et belle fiancée désormais, cela me plait vraiment beaucoup, j'avais peur qu'elle refuse, qu'elle s'enfuit en courant en me prenant pour un fou romantique ou un fou tout court. Finalement non pourtant, elle ne s'est pas enfuie, elle a dit "oui" et désormais à son doigt se trouve cette bague que j'avais demandé à créer, une belle bague qui nous représente bien. L'orchidée de notre premier baiser et les fleurs, la nature que nous aimons tant, un signe de notre amour pour les plantes, un signe de notre amour partagé l'un avec l'autre. Je suis chanceux et aujourd'hui en plus encore heureux, mon petit ange rien qu'à moi à mes côtés, comment pourrait-il en être autrement ?

Nous avions déjà un peu évolué en un mois, les baisers chastes et doux de nos premiers échanges laissaient place à des baisers moins chastes mais tout aussi agréables. Je l'avais sentis un peu surprise, gênée au début par ces baisers mais finalement désormais elle venait en chercher de plus en plus souvent. J'aimais sentir ces baisers, c'était sans doute le signe qu'elle était de plus en plus à l'aise à mes côtés, de moins en moins timide. Puis il y avait eu les balades main dans la main, nous nous montrions mais aussi timidement que nous vivions notre amour. Elle n'était pas la jeune femme la plus en vogue de Rome que tous les hommes de la ville veulent marier, elle n'était pas riche ou célèbre mais finalement c'était mieux parce que je n'étais pas un parti à marier, pas riche et pas célèbre non plus, en somme c'était parfait parce qu'elle était faite pour moi. Nous nous aimions et désormais nous avions un signe un peu plus fort de notre amour, celui de cette bague, de savoir qu'un jour viendra, nous nous marierons finalement l'un avec l'autre. Je doutais pouvoir être encore plus heureux que je l'étais chaque minute de chaque jour passé avec elle, mais le mariage serait une concrétisation de notre amour, un signe fort. Comme elle, je ne voulais pas de grande cérémonie que le tout Rome n'oublierait jamais, tout ce qui comptait c'était qu'elle n'oublie pas, que je n'oublie pas, que nous vivions heureux l'un avec l'autre.


- C'est de ma faute ? Alors peut-être que nous devrions arrêter de nous voir, qui sait quelle autre chose je pourrai encore t'apprendre pour te faire perdre un peu plus de ton innocence. A moins que tu ne sois aussi curieuse que tu sembles l'être et que tu veuilles découvrir encore d'autres choses avec moi ? Que tu veuilles être étrange avec moi ? Parce que si parler aux fleurs et les aimer est étrange, qu'aimer une belle jeune femme comme toi est étrange, alors je veux bien être l'homme le plus étrange de Rome. Pourvu que ça soit à tes côtés.

C'était sans doute le prix à payer pour aimer les fleurs comme nous le faisions. Sur bien des points les fleurs étaient plus agréables à vivre que les humains, elles ne mentaient pas, n'étaient pas fourbes ou traitresses et elles savaient rester silencieuses. Avec Clio tout était si différent, cet amour que nous partagions, toujours sur la même longueur d'onde, nous accordant tout le temps d'une façon magique, comme si nous étions fais pour vivre ensemble, pour décider ensemble. Et puis si nous étions si étranges aux autres, alors nous le serions désormais ensemble, ça me convenait parfaitement, je n'avais jamais eu besoin de beaucoup plus que mes plantes, désormais je n'avais plus besoin que beaucoup plus que Clio à mes côtés. Et quelques fleurs parce que je doutais qu'elles puissent être heureuses sans fleurs à ses côtés. Elle frotte sa joue à la mienne alors que je murmure doucement à son oreille :

- Tu sais que j'adore quand tu fais ça ? Et que je fais exprès de ne pas me raser parfaitement juste pour te sentir frotter ta joue contre la mienne ?

Un petit baiser sur sa joue et un sourire avant de rajouter, amusé :

- Tu me laisses décider quand nous nous marierons ? Si je m'écoutais nous y irions dans la seconde.

Petit sourire, petit baiser sur ses lèvres avant de terminer sur le même ton amusé :

- Mais ça serait complètement fou, sans doute irresponsable, quelque chose de terriblement romantique, presque obsessionnel. Et demain tous les romains m'en voudraient d'avoir épousé la plus désirable jeune femme de Rome. Toutes les romaines te jalouseraient de t'être mariée par amour de façon aussi impulsive et amoureuse.

Encore un baiser, mes mains parcourant son dos avec douceur.

- Je t'aime petit ange.
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Re: [E5]Besoin de te parler [Clio]

Messagepar Clio Manilius le 07 Mars 2013, 12:35

Bien que jeune, je savais fort bien que les baisers amèneraient un jour à autre chose. Mais j'avoue que je souhaitais pas y penser. C'était quelque chose qui me faisait rougir et quelque part qui me faisait peur. Malgré tout, avec Caecilius, ma peur était moindre. Il savait quoi faire ou quoi dire pour me calmer et me rendre heureuse. J’aimais quand il me taquinait, faisant exprès de me faire rougir parfois. Même s'il ne pouvait me voir, je savais que tout comme mes sourires, mes rougeurs se faisaient sentir dans mes paroles, mon comportement. Pour lui, à la différence des voyants, le langage ne se limitait pas à la parole. Une crispation de la main, une chaire de poule, un muscle tendu pouvait nuancer voir infirmer des paroles prononcées. Comme quoi, mentir était quasiment impossible avec lui. Cela ne me dérangeait pas. Je n'allais pas dire que je n'avais jamais menti mais en général, c'était pour ne pas blesser les gens. Je pense que je n'avais jamais menti de façon volontairement malhonnête. Je n'en voyais pas l'intérêt. La vérité venait toujours pas être connu tôt ou tard. Alors autant être honnête les uns envers les autres. Et j'essayais toujours de l'être. Je l'avais toujours été avec Caecilius.

Allongée sur lui, je m'amusais à frotter ma joue contre la sienne. C'était un geste affectueux que nous aimions tous les deux. Il faisait même exprès de mal se raser juste pour me donner ce plaisir. J'avouais que j'aimais beaucoup. C'était peut-être un peu idiot mais c'était ainsi. On disait que l'amour rendait idiot. Moi je voyais surtout que l'amour rendait heureux. Le reste était sans importance. Je lui donnais une gentille tape sur l'épaule.


"Allons ! Bien sûr que je veux découvrir pleins de choses avec toi même si je dois avouer avoir un peu peur. Tu l'auras compris, tu es le premier homme dans ma vie alors les relations... intimes - elle prononça très bas le mot - Je ne connais pas mais je sais que tu sauras très bien me les faire découvrir. Avec toi, je n'ai pas peur. Je me sens juste bien, si bien, si heureuse."

Un nouveau baiser vint ponctuer mes propos. A force, on allait plus pouvoir nous décoller tellement nous passions de temps main dans la main ou lèvres contre lèvres. De vraies sangsues ! Mais c'était si bon alors pourquoi s'en priver après tout !

"Oui ce serait fou c'est certain mais cela ne me dérangerait pas plus que ça. Tu sais, je n'ai plus de famille. Je n'ai personne à inviter sauf peut-être Tétris, mon androïde. Mais je ne suis pas certaine qu'elle comprenne la chose. Mais elle sera heureuse pour moi je pense, à sa façon à elle bien sûr. Mais toi, tu as surement des gens que tu voudrais voir présent. Des amis ? Je sais que tu as coupé les ponts avec ta famille mais peut-être voudrais-tu quand même les voir ?"

Je savais qu'il avait tourné le dos aux siens quand son frère avait choisi de suivre les enseignements de Pluton. Mais peut-être qu'il voudrait renouer avec eux maintenant et un mariage serait peut-être un moment idéal. Quoique je n'étais pas certaine que sa famille veuille d'une fille comme eux pour belle-fille.

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