par Varro Cerenus le 23 Avril 2013, 10:35
C'est seulement la deuxième fois que Varro voyait de ses propres yeux sa déesse, et la première fois, elle ne s'était pas directement adressée à lui lors de l'expédition. C'était donc bel et bien la première fois qu'il se retrouvait seul à seul avec celle qui dirigeait sa vie depuis tant d'années. La présence d'une déesse était évidemment un événement rare, et il ne pouvait que signifier quelque chose de très important, non seulement pour Varro, mais également pour tout Rome. Il attendait avec impatience ce qu'elle avait à lui déclarer, nul doute que ce devait être capital, mais malgré cela, il restait bien au garde à vous, voulant montrer tout le respect qu'il avait envers elle.
La première réponse de Minerve laissa l'homme sans voix. Un enfant ? Par les dieux ! Varro ne savait pas ce qu'il devait répondre. Devait-il simplement s’exécuter sur le champ en se dévêtant pour assouvir le besoin maternel de la déesse ? Ou devait-il plus simplement attendre qu'elle exécute une quelconque manipulation divine qui ferait que l'affaire serait close ? Ou encore, ultime possibilité, était-elle en train de tester sa foi ? Lui jouait-elle un quelconque tour qu'il devait surmonter pour lui prouver sa ferveur ?
Autant de questions que se posait le fidèle Varro car, pour lui, on ne pouvait pas faire n'importe quoi devant un Dieu, et tout particulièrement devant celle pour qui on avait dévoué sa vie entière ! Varro ne rougissait pas, trop d'émotions contradictoires se livraient une bataille sans merci à l'intérieur de lui, entre une adoration proche du fanatisme et une volonté de vouloir bien faire, le Centurion se sentait à la fois honoré, impressionné et excité. Mais le rire de la déesse suivit de l'aveu de sa plaisanterie ramenèrent les pieds de Varro sur Terre. Elle fini par s'assoie et invita le soldat à se détendre, Varro se décrispa mais conserva une attitude digne devant Minerve, sa toute puissante et bienveillante Minerve. Un sujet particulièrement important semblait avoir provoqué la venue de la déesse en ce lieu, ce qui rassura Varro d'un certain coté : il se serait posé de sérieuses questions si la déesse était venue ne personne dans le seul but de se moquer un peu de lui.
Pour commencer, Varro obéit à l'ordre de s'asseoir puis écouta le plus attentivement possible les paroles de Minerve. La fameuse Katla rencontrée et ramenée lors de l'expédition était donc une humaine, voilà une information à conserver sous le coude et à ne dévoiler qu'à certaines personnes triées sur le volet. Un cerveau dans un corps de machine, voilà qui devait découler d'une avancée technologique vraiment considérable de l'ancienne civilisation... Ou alors il s'agissait d'une création démoniaque, chose beaucoup plus acceptable pour Varro. Il écouta ensuite la rapide leçon d'histoire ainsi que le constat si rien n'était fait : Rome tombera. Heureusement que Varro était assit, sinon, il aurait du attraper quelque chose pour ne pas s'affaler.
Enfin. Minerve lui offrait enfin l'occasion de sa vie, elle lui montrait enfin la voie pour laquelle il était destiné depuis toutes ses années, sa vision n'était que prémices : s'il ne pouvait aller aux monstres, alors les monstres viendraient à lui. Mais il n'avait pas le temps de rêver à ce moment, sa Déesse lui donna moult informations sur les personnes avec qui travailler, les ordres à donner et les actions à mener. Le Centurion n'avait pas besoin de prendre de note, il connaissait toutes les personnes nommées et voyait déjà mentalement quoi faire pour répondre à chaque directive. Bizarrement, bien qu'elle ai directement critiqué Katla au début, Minerve semblait lui accorder un rôle stratégique important, elle devait en effet avoir des connaissances avancées sur les technologie, et cela se révélerait sûrement capital pour la survie de Rome.
Une fois son discours terminé, Minerve saisis les papiers de Varro sur son bureau et les entassa tous dans un coin. Le message était clair : priorité absolue à la protection de Rome. Varro ne resta pas assit plus longtemps, il se redressa prestement et déclara :
Ma déesse, il en serait fait selon votre volonté pour la défense et la survie de Rome ! Mais il me faut une chose de votre part pour m'éviter de perdre du temps à convaincre le sénat de se mobiliser. Vous devez connaître leur lenteur... Quelque chose qui prouverait que vous m'avez bel et bien demandé de sauver Rome.
Varro attrapa le tabar officiel de guerre suspendu au dessus de son bureau qu'il mis sur lui, il attrapa également l'épée de Centurion qui reposait à coté de son bureau dans son fourreau, il ceintura le tout et se passa une main dans les cheveux avant de poursuivre. Ainsi vêtu, tous devaient savoir que le Centurion se considérait comme en état de guerre, il n'avait pas revêtu cette tenue depuis le départ de l'expédition, elle lui permettrait de ne pas perdre de temps en justification pour aller parler au Prélat et aux divers personnes qu'il devait contacter avant la fin de la journée.
Vous savez que je ne le ferais pas pour moi, je le ferais pour Rome, et surtout pour vous. Si vous n'avez rien à rajouter, je vais de ce pas prévenir le Prélat et les autres de nous mettre tout de suite au travail.
Rapidité et efficacité, Varro était prêt à tout pour satisfaire sa Déesse. De toute façon, s'il la décevait, il se doutait que seule la mort l'attendait, car elle ne l'aurait alors plus protégé.