[E5]]Soit le complice de ma nuit [SAPIENS]

[Nox]

[Sapiens Inspectoris]

Ce soir était une soir pas comme les autres pour Atris. Ce dernier avait rendez-vous. Et pas avec n'importe qui s'il vous plaît! Mais avec la ravissante Nox. Tous les deux s'étaient rencontrés il y a fort longtemps et vivaient une histoire dès plus originale. Il était ami de sexe. Non vous ne rêvez pas, j'ai bien dit ami de sexe. Enfin c'est quand même un petit peu plus compliqué que ça. Les deux jeunes gens étaient devenus amis. Aimant se retrouver pour discuter de tout et de rien et un jour, ils décidèrent de devenir ami de sexe. Se retrouver de temps en temps dans l'étreinte de la chair. Le plaisir des corps. C'était une relation qu'ils aimaient entretenir, chacun trouvant dans ce petit jeu un plaisir toujours renouvelé. Mais comment aurait il pu en être autrement ?

C'est donc dans l'optique de ce voir ce soir que le jeune homme s'était préparé. Très loin de la coquetterie féminine, Atris avait négligemment posé sur son corps une toge noir brodée de fils d'or sur la bordure. On pouvait ainsi apercevoir les courbes musclées des pectoraux du jeune homme. Bah oui, c'est pas parce qu'on à plus de 400 ans qu'il faut être totalement négligé. Pas fou non !

Enfin bref des cheveux rapidement coiffé vers l'arrière et un début de barbe naissant sur son visage animaient le tout; Satisfait, ce dernier se passa une cape sur les épaules, plaça la capuche sur sa tête avant de s'engouffrer dans les ténèbres de la nuit.

Séléné était déjà haute dans le ciel. Sa robe d'encre habillant le ciel mettait nuit à nuit les étoiles en valeur. Les constellations formaient sur sa toilette la plus belle des parures dont la lune en était le joyaux principal. Trônant dans la voie lactée, elle baignait Rome de ses pâles rayons glacées. Spectatrice silencieuse, elle observait l'ombre d'Atris glisser dans les rues de la cité avec une facilité déconcertante. C'était comme si Atris flottait à quelques centimètres sur sol tant il allait vite dans sa démarche. Il n'hésitait pas. Il connaissait le chemin par coeur pour l'avoir réaliser un nombre incalculable de fois. Cependant je vous arrête tout de suite, ce n'est pas entièrement sa libido qui le fait marcher avec autant d'empressement car j'en vois pas mal qui sourit et se disant " je pensais pas que Sapiens était un chaud lapin". Et dites pas le contraire hein, je vous connais !

Le jeune homme avait laissé sa canne chez lui. Ce soir il n'en avait pas l'utilité et puis ses bras étaient déjà pris par quelques objets qu'il avait pris soin d'emmener avec lui.

Sur son passage, ce dernier n'avait pas pu ignorer les chants et les hurlements de quelques ivrognes qui s'excitaient dans les tavernes, devenues de plus en plus nombreuses au fil du temps. Il avait eut un soupir désabusé mêlé d'exaspération. Rome ne cessait de s'enfoncer aux yeux de l'ancien. La déchéance de cette ville n'avait elle donc jamais de fin ? N'était elle qu'un puit sans fond qui ne faisait que décevoir un peu plus Sapiens ? Mais peu importe, le temps n'est pas aux pensées tristes et existentielles. D'autant plus que le jeune homme venait enfin d'arriver à bon port.

Planté là, devant la porte le séparant de Nox, Atris sentit son coeur battre un peu plus vite. Secouant la tête rapidement comme pour se donner du courage, ce dernier finit par frapper à la porte. Porte qui ne tarda pas à s'ouvrir sur une véritable vision de rêve. Nox, debout devant lui, avait les traits d'une véritable reine. J'oserais même dire de déesse si j'avais pu, mais ne tenant pas à me faire foudroyer par le mécontentement divin je m'arrêterais à la comparaison d'une reine.

Souriante face à lui, Sapiens ne pouvait décrocher son regard de cette apparition. S'il l'avait pu, il est fort à parier que sa mâchoire aurait heurtée le sol. Mais ne pouvant le faire, ce dernier restait planté là jusqu'à ce qu'elle lui adresse la parole. Même sa voix avait quelque chose d'irréelle. Il voyait que Nox était contente qu'il soit là et cela était tout à fait réciproque.

- Bonsoir Nox !

C'est alors qu'il sent la main de la jeune femme sur sa joue. Comme une caresse faite par le vent. Puis tout naturellement un baiser dont Nox avait le secret. Pas sur les lèvres, mais pas sur la joue. Symbole de la relation qu'ils entretenaient tous deux. Jouer avec le désir, la provocation. C'était un peu leur marque de fabrique. Il se dégageait de la jeune femme une odeur de cerise. Sucrée, hypnotique. Atris en ferma les yeux pour en savourer l'odeur et le parfum. Il correspondait parfaitement à Nox. Puis comme toute bonne chose, leurs lèvres se détachèrent, mais le goût de ses dernières restèrent encore quelques secondes dans la tête d'Atris...

- Et bien! Si l'arrivée est aussi accueillante j'ai hâte de voir ce que la suite nous réserve.

Ce dernier lui alors adressé un sourire calme mais amusé sur son visage. Nox venait de dresser le décor et ce n'était pas pour déplaire au scribe. Ce dernier dégagea alors de sous sa cape les présents qu'il avait amené à la romaine. Un bouquet de fleurs et une bouteille d'un excellent vin. Puis en haussant les épaules.

- Je sais, ça fais ringard et pas très rechercher d'arriver avec ce genre de cadeaux. Mais je pouvais quand même pas arriver les mains vides.

[Nox]