[E5] Velle est posse (Varro) -terminé-

[Isaac Vibius]

Isaa laisse échapper un soupir de frustration bien vite balayé par des tonnes d'autres questions et réflexions. Elle cherche à voir le lien, l'explication la plus logique. Son intuition lui dicte qu'il en existe forcément un. Si seulement elle pouvait se rendre sur les lieux, elle pourrait mesurer, calculer, étudier… Avec si peu d'éléments elle est dans l'incapacité de faire une estimation cohérente et logique. L'objet métallique, la maison comme il l'appelle, mérite à lui seul une étude poussée. Elle donnerait cher pour pouvoir l'examiner. Il ne vole pas? Peut-être, même ça elle ne l'affirmerait pas. Il peut néanmoins avoir été catapulté. L'histoire des attaques la turlupine également. Ici aussi on a noté une recrudescence de ce genre de phénomènes. Les gardes de Pluton protègent heureusement la cité. Cela n'en demeure pas moins inquiétant et représente bien trop de coïncidences au goût de la romaine. Il allait vraiment falloir qu'elle se penche sur ces questions. Caïus serait la prochaine étape de son enquête.

La jeune femme se doutait que les hommes de l'expédition avaient fait le nécessaire pour son père et les autres braves tombés. Il existe un grand respect et une solidarité incroyable bien souvent pour unir les soldats. Il suffisait d'écouter Ursus évoquer ses souvenirs ou ceux de son propre père avant lui, de son grand-père… Elle veut bien croire que les membres de l'expédition ont fait de leur mieux pour honorer leurs morts. Néanmoins elle regrette que le corps ne puisse jamais reposer dans le tombeau familial avec ses autres ancêtres. Evidemment vu les pertes qu'elle imagine, il était impossible de les ramener ici. Elle ne peut leur tenir rigueur à ce sujet. Un voile de tristesse tombe sur son visage un moment et assombrit son regard. Il ne lui reste plus qu'à accepter et faire son deuil. Elle travaillerait toute sa vie à perpétrer la mémoire de sa figure paternelle.

- Je vous suis reconnaissante pour les égards avec lesquels vous l'avez traité. Je comprends bien sûr les raisons qui vous ont amené à agir ainsi.

Isaa prend le temps de boire une gorgée du verre déposé par l'androïde avant de revenir au centurion. Elle redevient plus souriante. L'idée d'échanger avec lui sur ses recherches est très stimulante. Les personnes qui s'intéressent réellement à ses travaux sont encore rares. Lui expliquer ses recherches sans moyen d'en faire démonstration est cependant plus compliqué.

- Il serait plus évident de vous montrer le fruit de mes expérimentations dans mon atelier. Je m'intéresse surtout aux sciences appliquées c’est-à-dire aux connaissances qui ont un intérêt pratique et une application concrète. Celles, en somme, qui peuvent servir dans la vie quotidienne ou m'aider à l'améliorer.

Elle sourit un peu plus largement et se penche en avant. Elle appuie ses coudes de part et d'autre du fauteuil. Son regard se rive dans celui de son interlocuteur. La romaine aime regarder les gens dans les yeux.

- Comme je le disais, j'ai travaillé sur le système de trébuchet à contrepoids qui est utilisé depuis peu par vos hommes. J'imagine que vous voyez comment ils fonctionnaient auparavant. C'était la force des soldats qui œuvrait pour propulser ce que l'on voulait envoyer. Dorénavant, cela demande moins d'hommes car le contrepoids les remplace. Il permet également d'envoyer la charge avec plus de force et de vitesse. J'ignore si vous avez vu une de mes créations à l'œuvre. Je me penche, comme je l'ai mentionné, sur les différents types d'acier pour trouver la formule la plus résistante et légère en vue d'en façonner de nouvelles armures. J'ai fait quelques ébauches d'armes d'hast. Ma préoccupation première est la protection de la ville et des hommes qui la gardent ou luttent pour elle.

Craignant de l'assommer avec trop de détails, la jeune femme se tait un instant. Il parait plus facile et pratique de le laisser poser les questions. Elle sera certaine ainsi de lui répondre au mieux plutôt que de lui fournir des explications sur ce qui ne l'intéressera pas. Le problème qu'il lui explose lui apparait à elle avec une déconcertante facilité. Néanmoins une difficulté s'impose : il faut que le système soit assez rapide, facile à mettre en place et à utiliser. Pondre des formules à inconnus multiples est à sa portée, les faire appliquer par d'autres semble plus compliqué.

- A mon avis la solution la plus évidente est d'utiliser le théorème des Restes. C'est assez complexe d'apparence mais le calcul devrait être à la portée de vos hommes. Et puis je vous remettrais des tables qui vous permettront de vous dépatouiller de tout cela plus facilement avec la bonne marche à suivre.

Pour illustrer mon propos je lui demande une feuille et une plume afin de lui faire quelques schémas basiques. Je lui précise bien que pour que cela fonctionne au mieux il est utile de se servir des nombres premiers pour élaborer les groupes. Je lui annote même dans la marche une liste de ses nombres que j'ai appris il y a longtemps et me sert encore souvent. Puis je relève le nez pour être certaine qu'il parvient à suivre mes explications.

[Varro Cerenus]

Du nouvel armement serait le bienvenue, mais après l'expédition, il faudrait trouver quelque chose qui résisterait à des attaques de créatures assez gigantesque. Autant dire que Varro rêvait. Par contre, Isaa sous-entendit une invitation à venir visiter son atelier, et Varro se dit que ce serait effectivement une bonne idée. Il connaissait lui-même assez bien le forgeron avec qui travaillait la scientifique, le fameux Maximilius, mais en même temps, quel homme étant légèrement bercé dans l'art de la guerre ne le connaissait pas ?
Ma foi, je suis preneur d'une éventuelle visite dans votre atelier pour voir tout ça. Je passerais prochainement.

Varro aimait les gens qui s'intéressaient à tout ce qui touchait de près ou de loin au combat. Cette Isaa avait beau être une fille, son talent serait fort utile à long terme pour l'armée. Et le fait qu'elle s'intéresse tout particulièrement à l'application concrète des choses était d'autant plus intéressant. Elle avait parlé de formule pour le métal, elle devait donc maîtriser les chiffres. C'étaient tous ces éléments là qui avait convaincu qu'elle pourrait répondre à l'une des questions que Varro pouvait se poser sur tout ce qui tournait autour des combats. Pouvoir compter ses hommes rapidement après une bataille était tout simplement un luxe stratégique.

La réponse d'Isaa à cette question surpris grandement Varro, une telle solution existait belle et bien. Il s'était entendu à recevoir une confirmation de ce qu'il croyait : comptez très vite en estimant. Mais la solution proposée était d'une "simplicité" et d'une rapidité tout simplement bluffante. Le centurion examina le papier qu'avait pris quelques instants à rédiger la demoiselle. Un petit schéma en expliquait le principe et une assez grosse formule trônait majestueusement en bas du papier. Il suffisait donc de trouver quelqu'un capable de faire ce calcul rapidement, ou de se reporter à des tables que pourrait lui fournir la scientifique.

C'est pour le moins impressionnant. Je ne doute pas de votre savoir, mais je vais vérifier avec des petits effectifs si cela fonctionne bien, et si c'est le cas, je vais faire modifier un peu l'entrainement de nos hommes pour qu'il se rangent rapidement par groupes. J'ai déjà ma petite idée là dessus...

Le pire, c'est que selon son papier, le résultat était exact au soldat près alors qu'on ne comptait que peu de soldats par rapport à la totalité. Il y avait bien un lien caché dans la formule où apparaissait la taille des groupes que devaient former les soldats. Dès le lendemain, Varro mettrait cela en application lors de l'entraînement des troupes, les hommes risquaient de trouver cela bizarre, mais une fois qu'ils auront compris le principe, ils seront sûrement satisfait de participer comme il se devait. Et puis un peu de nouveauté ne faisait jamais de mal.

Je n'en reviens pas que de telles connaissances se soient perdues au sein de l'armée, c'est un outil tellement pratique. Mais les anciennes civilisations devaient sûrement avoir des machines qui permettaient de ne pas se préoccuper de tout ça... Mais bref, j'irais voir dans quelques jours votre atelier. Et tant que nous sommes ensemble, il y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez que nous échangions ?

[Isaac Vibius]

La jeune femme parle de son atelier sans vraiment réfléchir. Evidemment c'est le meilleur endroit pour comprendre son travail et réaliser son ampleur. Imaginer Varro debout au milieu de son bordel ambiant lui laisse une impression étrange. Enfin ce n'est probablement pas ses qualités de maîtresse de maison qui l'intéressent. Par ailleurs Isaa est du genre à ne pas se soucier de l'opinion que les autres se forgent à son sujet. Elle ne compte changer pour rien au monde. Soit on l'accepte telle qu'elle est, soit on passe son chemin. L'équation est des plus simples. Les esprits brillants ont bien le droit d'évoluer dans le désordre. Et pour qui savait observer, cet apparent chaos est en fait tout à fait organisé. Simplement il est régi par l'esprit de la scientifique et, à moins de posséder une logique similaire, on pouvait facilement passer à côté de ce mode d'organisation bien personnel.

- Vous serez le bienvenu quand vous voudrez. Je suis la plupart du temps dans mon atelier. Aussi vous ne risquez pas de faire le déplacement pour rien. Toutefois si vous voulez vous en assurer, vous n'aurez qu'à me faire savoir la date de votre visite par coursier.

Le centurion semble satisfait de sa démonstration du théorème des restes. Une fois le principe assimilé, avec la formule et les tables il devrait pouvoir le mettre en pratique facilement. La jeune femme n'a aucun doute sur la précision et l'exactitude de ce calcul. Aussi le fait qu'il veuille la tester ne l'inquiète pas le moins du monde.

- Faites donc oui, je pense qu'il sera plus facile d'appréhender cette méthode en l'utilisant une première fois sur un ombre plus petit. Elle a largement fait ses preuves, croyez-moi. Je suis certaine que vous l'adopterez très vite.

Sans se départir de son sourire habituel, la jeune femme l'écoute parler des connaissances perdues. Parfois Isaa y songeait, à toutes ces merveilles d'inventions dont d'autres avaient eu le génie et qui s'étaient perdues au fil des siècles. Probablement qu'un jour les siennes subiraient le même sort. Cela fait partie de l'existence et elle la vit au présent. Savoir que ses créations rendent la vie plus sûre ou plus facile à ses concitoyens est à ses yeux la plus belle récompense. Quand elle espère que son nom marquera l'histoire, c'est uniquement pour honorer son père. Quand Varro l'interroge sur ses souhaits, des demandes lui viennent. Elle les lui soumet donc sans détour, fidèle à elle-même.

- J'aurais quelques requêtes à formuler, rien qui ne soit à votre portée, ni de très exigeant. Les deux premières sont assez simples. Afin de créer, j'ai besoin d'inspiration. Je pense qu'en observant vos hommes à l'œuvre lors de leurs entraînements, je pourrais avoir des idées d'équipements. C'est en observant que l'on peut le mieux améliorer ce qui peut l'être. Si je pouvais également avoir les avis et expériences d'un soldat expérimenté, quelqu'un qui accepterait de parler avec moi, de répondre à mes questions… Je suis certaine que je pourrais en apprendre beaucoup sur ce qui vous fait défaut.

La scientifique marque une pause. La dernière requête est un peu plus délicate bien que tout à fait légitime. La gorge sèche, elle prend une gorgée de la boisson servie.

- Le dernier point que j'aimerais vous soumettre concerne les subventions accordées par le sénat à mes travaux. Je ne crée pas pour m'enrichir, loin de là. Mon seul but est de servir le peuple romain avec les dons que Jupiter m'a accordé. Je le fais en créant. Pour cela j'ai besoin de fonds afin d'acheter les matières premières et les androïdes pour m'assister. Je suis sans cesse obligée de plaider ma cause devant le sénat. Je pense que votre voix aurait plus de force que la mienne, si vous étiez d'accord pour l'appuyer.

[Varro Cerenus]

Isaa lui formula quelques demandes pour finir, et Varro les écouta avec soin. Ses deux première demandes étaient vraiment mineure, Varro ne voyait aucun problème à ce que la femme vienne assister à une séance d'entrainement, tant qu'elle ne cherchait pas à participer à l'entrainement en lui même. Mais il y avait tellement de choses différentes à voir : que ce soit l'entrainement au combat singulier, l'entrainement au combat de groupe, en diverses formations, l'entraînement aux formations proprement dites, l'art de bien se placer et de les construire rapidement, de passer de l'une à l'autre, de réorganiser les hommes en cas de perte... Bref, il y avait plein de thèmes différents et tout ne se faisait pas en une séance.

Je ne vois aucun problème à ce que vous veniez assister à l'une de nos séances, mais il vous faudrait plusieurs visites pour voir plusieurs thèmes d'entrainement, entre les formations et les combats, le panel est large. En ce qui concerne l'équipement, un soldat expérimenté s'adapte à ce qu'il a, il serait plus évident de questionner un jeune soldat qui a encore peu d'expérience pour savoir ce qui peut être améliorer au début. Après, discuter avec un homme plus expérimenté vous permettra de compléter cela, mais je ne pense pas qu'il faille négliger les jeunes recrues.

Varro savait d'expérience que tout le monde n'avait pas le même ressentit des combats. Pour lui, c'était quelque chose d'inné, il avait ça dans le sang, et ça se voyait sur un champ de bataille. Pour d'autres, il fallait apprendre certaines choses qui n'étaient pas des réflexes naturels. C'est un tout qui méritait d'être amélioré, pas simplement ceux qui s'étaient déjà habitué à l'équipement actuel.

Puis Varro entendit la dernière requête. Sur ce point là, il n'était pas sûr de pouvoir agir. Il avait bel et bien fait des pied et des mains auprès de sa sénatrice attitrée, du moins l'appelait-il parfois comme cela parce que c'était elle qu'il avait embêté pour le corps expéditionnaire : Camila. Il ne savait pas si elle pourrait accéder à cette requête, mais les pertes énormes de la fameuse expédition pourrait peut-être faire pencher la balance en faveur de la scientifique. Le sénat était pas mal radin à la base, et ils étaient plutôt loin des dépenses guerrières, alors subventionner une scientifique pour la guerre...

Je vais voir ce que je peux faire de ce coté là, mais je ne vous promet rien. Mon rang est un rang de l'armée, pas du sénat. J'ai bien mes contacts, mais je ne peux pas influencer une décision. Les sénateurs n'ont pas pour habitude de subventionner les guerre, ce n'est pas pour rien que le corps expéditionnaire à mis si longtemps à se mettre ne place. Mais avec les derniers événements, peut-être aurez-vous votre chance.

Puis varro réfléchi quelques instants avant de dire :

Une fois que j'aurais visité votre atelier, je pourrais plus facilement argumenter en votre faveur auprès de mes contacts, il est toujours mieux de leur fournir des idées concrètes que de simplement demander de l'argent. Je ne peux vous promettre plus, mais j'espère que ça vous conviendra.

Varro se leva, il n'aimait pas être assis trop longtemps. Il s'étira et se rapprocha de sa fenêtre qui donnait sur la cours intérieure.

Votre projet est bénéfique pour Rome, ce n'est pas une simple lubie d'ntellectuelle, ayez confiance et persévérez dans votre démanche. Vous aurez mon soutient, pour ce que je peux en apporter.

[Isaac Vibius]

La jeune femme écoute Varro répondre à ses requêtes. Puisqu'il s'intéresse sincèrement à ses travaux, obtenir gain de cause n'est pas difficile. Il souligne néanmoins le fait qu'à ses yeux la demoiselle devrait parler à une jeune recrue plutôt qu'à un soldat d'expérience. Les deux points de vue se valent aux yeux d'Isaa. Elle ne voulait pas être trop exigeante dans ses demandes. Bien évidemment si le centurion la laisse interroger ses hommes elle ne va certainement pas se faire prier pour s'entretenir avec le plus grand nombre possible. Plus l'échantillon est nombreux et plus il est représentatif. Aussi elle aura de meilleures chances en posant des questions à autant d'hommes que possible.

- Avec votre permission, je me ferai une joie de venir à autant de séances que vous m'autoriserez. Il vous suffira de me faire savoir les moments les plus opportuns. Je ferai de mon mieux pour ne pas gêner vos exercices et me contenterai d'observer en retrait. Je pense que nous pourrions enchaîner ensuite avec les entretiens en compagnie de certains de vos hommes. Ainsi mes questions et remarques seront encore fraîches dans mon esprit. Je me plierai évidemment à vos exigences en tant qu'invitée.

Ce dernier point est plus ou moins vrai, en vérité. La romaine a souvent tendance à n'en faire qu'à sa tête quand elle a une idée ou un but. Elle sait malgré tout agir au mieux pour servir son travail et le meilleur moyen d'avoir le champ libre pour son étude sur les soldats serait de bien se comporter. Au moins il lui apparait qu'il existe bien peu de chances qu'on la force à participer à l'entraînement. Cette pensée la renvoie à son père, elle se souvient de tous ces exercices qu'il lui imposait inlassablement.

Le centurion accepte également de faire jouer ses relations, en précisant qu'il a peu d'influences sur les décisions du sénat. Il dit sans doute vrai, cependant Varro est une figure connue et respectée à Rome. Même dans les inextricables méandres politiques, sa voix aura forcément plus d'impact que celle d'une Isaa Vibius qui n'est personne dans la cité. Puis le seul homme de pouvoir que la scientifique connait, elle aime mieux l'éviter comme la peste. Elle ne va certainement pas aller trouver le prélat en personne, celui qui l'a blessée, humiliée, pour ramper à ses genoux et avoir une subvention. Plutôt mourir, Isaac Vibius a sa fierté.

- Tout le soutien que vous pourrez m'apporter fera peut-être la différence même si vous pensez n'avoir que peu de poids.

Sur le second point, elle ne peut qu'être d'accord avec lui. Quand elle se présente au sénat pour demander une subvention, elle a toujours des plans, des projets détaillés pas juste des idées volatiles que ces hommes et ces femmes ne pourront pas toucher du doigt. Jusqu'à présent ses travaux ont été bien accueillis. Néanmoins les sénateurs se montraient tout sauf généreux, bien loin de la réalité financière à laquelle la romaine est confrontée au quotidien. Voyant son hôte se relever et marcher vers une fenêtre, elle réalise qu'il est temps de se retirer. Elle se relève et fait deux pas vers la porte avant de se tourner vers lui.

- J'ai amplement abusé de votre temps. Je vous remercie encore pour m'en avoir autant accordé et pour votre écoute. Mon atelier se trouve non loin de la demeure familiale, via della pace. Faites-moi savoir quand vous voudrez me rendre visite, je m'arrangerai pour être disponible. Je vous souhaite une excellente fin de journée.

Elle incline sobrement la tête en guise de salut, un sourire sincère aux lèvres. Une fois qu'il a appelé l'androïde pour la reconduire, elle lui emboîte le pas et quitte la demeure.

[Varro Cerenus]

La scientifique avait quitté le bureau-chambre de Varro. Elle avait apporté au Centurion la première bonne nouvelle pour la cité depuis son retour du corps expéditionnaire : enfin quelqu'un ne venant pas lui annoncé une attaque de ceci ou un trouble par là. Varro allait devoir passer rapidement à la caserne puis chez cette femme pour ne pas perdre de temps. Il s'imaginait déjà ses soldats revêtus d'une meilleure armure, empoignant de meilleurs armes et utilisant du matériel qui permettait une meilleure synergie à l'armée. Si ce travail apportait ses fruits, les pertes seraient probablement moins lourdes à l'avenir et la sécurité de Rome sera un problème moins difficile à gérer.

Varro sortit de son bureau un peu après Isaac et alla rejoindre son frère avant de partir pour la caserne. Ces bonnes nouvelles le motivait, il avait quelques instructions à donner pour les prochains jours, il devait réorganiser son emplois du temps habituel, rien de bien méchant.

Le destin n'apporte pas que des mauvaises nouvelles finalement.

Fin