[E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

Re: [E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Messagepar Varro Cerenus le 27 Février 2013, 18:15

Depuis combien de temps Varro n'avait-il pas passé une soirée aussi paisible ? Une soirée loin de tout ce qui touchait à la guerre, loin de ses occupations de Centurion et gens qu'il avait l'habitude de rencontrer. Pourtant, il aimait la guerre, il aimait se battre. Là, il ne s'agissait pas de combat, mais de choix qui le rendait furieux. Et pour le moment, Varro pouvait simplement profiter de ne rien faire à part discuter en compagnie d'une femme qui acceptait (enfin) d'être son égal en le tutoyant et en partageant avec lui ses pensées les plus profondes.

Varro écouta avec plaisir les paroles de Livia. Sa volonté d'être solitaire tout en regrettant le manque de compagnie était un peu ce que pensait Varro de temps en temps, mais lorsqu'il se battait, il n'y pensait plus. C'était durant tous les moments autres que le combat qu'il pensait à ça en fait. Varro ne pouvait se battre constamment et durant ces autres moments, excepté quand il priait Minerve, il se sentait seul. Car malgré les principes selon lesquels ont se battait d'abord contre soi-même, un combat n'en était un que lorsqu'il y avait quelqu'un en face. Et quand il y a quelqu'un, on est pas seul. Mais cette présence adverse n'avait rien à voir avec la véritable présence qu'évoquait l'artiste. Ce que Livia voulait réellement dire, c'était ce manque spirituel, la solitude de l'âme plus que celle du corps. Il était très difficile de mettre des mots sur ses sentiments. Jamais l'homme n'avait inventé un vocabulaire concret pour exprimer clairement le sujet qui était au fondement de ce que tentaient d'évoquer les deux amants de la lune.

Et avant que Varro ne réponde à la demande en retour de Livia, il se retint de laisser échapper un nouveau rire lorsqu'elle insista sur le fait qu'elle avait réussi à le tutoyer. Quel exploit ! Mais Varro n'était pas moqueur, il comprenait que passer ce cap était difficile, même si c'était elle qui avait proposé cette amitié.


Ce n'était pas si compliqué.

Varro étira encore son sourire, si c'était possible, et enchaîna :

[center]Pour ma part, c'est lorsque je me bats que tout le reste ne compte plus. Je ne peux pas l'exprimer de la même manière que toi, mais le fond est le même. Dans un combat, nous sommes deux, on interagit avec l'autre et on décide ensemble du début et de la fin de l'échange. Mais lorsque je ne me bats pas, et quand je ne prie pas Minerve, là s'exprime la véritable solitude, celle qui prend au fond de l'âme et qui fait vraiment réaliser que personne ne voit les choses comme soit. Personne ne conçoit le monde comme je le conçois et j'y éprouve un véritable manque. Pourtant, il y a du monde qui m'aime et qui m'admire, et il y a pas mal de personnes que j'apprécie... Mais aucune qui ne partage ce qu'on partage en ce moment.

Varro se croirait presque sentimentaliste. Lui qui était d'une virilité à toute épreuve se prenait à converser d'un tel sujet avec une femme. Il faut dire que les derniers événements ne l'avaient pas épargné, et qu'il avait besoin de ça, besoin de cet échange presque intime. Quoi que, pour lui, l'intimité commençait belle et bien ici. Puis vinrent les paroles sur les divinités. Et là, Varro n'aurait pas pu dire mieux. Oh que oui, Minerve était pour lui ce que Venus était pour Livia. Tout ce que faisait Varro, il le dédiait à Minerve, il l'a priait tous les matins parce qu'il en ressentait le besoin, et ce geste lui donnait la conviction suffisante pour affronter sa journée. Cette foi avait grandement participé à maintenir son moral et celui de ses hommes durant la grande expédition.

Je n'aurais pu exprimer mieux cette vision des choses. Tout ce que je fais est pour Minerve, et oui je crois bien qu'on me sur-élève alors que je ne fais que la servir le plus fidèlement possible. Mais peut-être est-ce pour ça d'ailleurs ? Parce que nous voulons faire le meilleur possible, et que nous sommes les meilleurs pour ça, du moins je parle de moi pour le combat, alors les gens nous sur-élèves. Et de toute façon, l'éloignement dû au rang social est une barrière vraiment difficile à passer. D'un autre coté, il vaut mieux qu'il y ai cette barrière, cela rend exceptionnel les personnes qui la franchisse...

Il prit la main de livia dans la sienne, bien plus imposante, habituée à saisir une arme et non une main délicate d'artiste comme Livia. Et tout en la regardant droit dans les yeux, il acheva sa phrase :

Comme toi.
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Re: [E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Messagepar Livia Caelius le 28 Février 2013, 17:06

Pour ma part, c'est lorsque je me bats que tout le reste ne compte plus. Je ne peux pas l'exprimer de la même manière que toi, mais le fond est le même. Dans un combat, nous sommes deux, on interagit avec l'autre et on décide ensemble du début et de la fin de l'échange. Mais lorsque je ne me bats pas, et quand je ne prie pas Minerve, là s'exprime la véritable solitude, celle qui prend au fond de l'âme et qui fait vraiment réaliser que personne ne voit les choses comme soit. Personne ne conçoit le monde comme je le conçois et j'y éprouve un véritable manque. Pourtant, il y a du monde qui m'aime et qui m'admire, et il y a pas mal de personnes que j'apprécie... Mais aucune qui ne partage ce qu'on partage en ce moment.

J'aurais presque pu rire aux mots qu'il prononça. C'était fou, j'avais l'impression d'entendre mon père. Varro et lui se ressemble en bien des points hormis le sujet sur les guerrières, mais ce n'était pas un point où ils viendront à se disputer. Malgré les airs bourru et froid de mon père, on pouvait aisément percevoir, une fois qu'on le connait bien. Un homme ouvert et sensible, mais qui préfère cacher peur ou crainte pour ne faire ressortir son courage et sa force et le partager avec ceux qui l'entoure.

Enfant, cet homme m'avait toujours effrayé, car nous étions à des kilomètres l'un de l'autre. Pensant sans cesse qu'il ne ferait jamais attention à moi et qu'il ne m'a jamais porté dans son coeur. A chaque fois que nous étions ensemble, il me grondait et n'était jamais satisfait de ce que je faisais. Bien des fois, j'ai pleuré dans les bras d'Azura ou bien auprès de Marius qui m'encourageait toujours.

Une larme roula le long de ma joue face à mes vieux souvenirs que j'effaçais avec ma main et sourit à mon compagnon nocturne pour le rassurer.

- Pardon. Tu parles exactement comme mon père et...ça m'a fait retourner dans le passé.

Varro est un homme bon sans conteste. Bien qu'il soit un peu froid au premier abord, qu'on le pense sans émotion. On se rend compte finalement que c'est le contraire. Il est plus accessible qu'il ne veut le montrer. Une barrière protectrice sans doute. S'immunisant contre les faux semblants et ne pas perdre la face devant les autres. Moi, je suis le contraire, je m'ouvre aux autres, je suis chaleureuse. Cependant, j'essaie de ne pas trop me dévoiler trop facilement. Seulement, ce soir, je faisais face à un ami charmant et avec qui je me trouvais quelque point commun.

Je n'aurais pu exprimer mieux cette vision des choses. Tout ce que je fais est pour Minerve, et oui je crois bien qu'on me sur-élève alors que je ne fais que la servir le plus fidèlement possible. Mais peut-être est-ce pour ça d'ailleurs ? Parce que nous voulons faire le meilleur possible, et que nous sommes les meilleurs pour ça, du moins je parle de moi pour le combat, alors les gens nous sur-élèves. Et de toute façon, l'éloignement dû au rang social est une barrière vraiment difficile à passer. D'un autre coté, il vaut mieux qu'il y ai cette barrière, cela rend exceptionnel les personnes qui la franchisse...

Avec attention, je l'écoute sans le couper. Je le laisse répondre à ma question, partageant ainsi le fond de ses pensées. Il me démontre que nous avons plus de point qu'il n'y paraît au premier abord. Après tout, on ne s'attend pas à ce qu'un guerrier qui aime le combat et une artiste qui prône l'amour s'entendent aussi bien et ce dès la première rencontre. Pourtant, c'est vrai. Nous pouvons nous considérer comme les deux faces d'une même pièce. Deux étrangers, deux opposés que tous séparent, mais qui finalement se rendent compte que malgré les différences et la barrière que l'on a construite peut être dépassée par quelqu'un. Un être d'exception selon lui.

Comme toi.

Lorsque Varro prit délicatement ma main, je fus un peu surprise. Mon regard se posa alors, instinctivement sur lui. Alors, que mes joues s'empourprèrent sous les derniers du guerrier et qui me laissa, je dois bien l'avouer, complètement coi. Je ne m'attendais absolument pas à cela et sur le coup, je ne savais absolument pas quoi dire. Que pouvais-je dire en même temps ? Il me fallut un petit moment, quelque seconde en vérité, peut-être longue, pour me reprendre et esquisser un sourire quelque peu gêné.

- Tu exagères, je ne suis pas...exceptionnelle. Je suis simplement moi voilà tout. Le naturel peut toucher comme révulser les autres. J'estime que pour une amitié ou une relation amoureuse, il faut que les deux êtres se respectent, soient fidèles l'un envers l'autre et surtout, ils doivent tout se dire.

Mon regard se baissa légèrement en pensant à mon enfance. A cette femme qui a détruit trois vies, Azura, mon père et moi. Enfin deux, car avec le temps, j'ai pu comprendre que ma tendre nourrice ne fut pas seulement une androïde pour mon père, mais bien plus tout autant que pour moi. Elle a été ma vraie mère, petite, je l'appelais ainsi. Elle me grondait de peur que ma génitrice surprenne ces mots, mais jamais cette horrible mégère n'a prêté une réelle attention envers moi. Elle ne se souciait que d'elle, de son apparence, de la richesse, de la place qu'elle avait en société, mais aussi de ces multiples aventures qui nombre de fois ont dû faire enrager Venus. Ma mère n'a jamais compris comment aimer, mais abuser psychologiquement et physiquement des autres, là c'était une championne.

Balayant, les mauvais souvenirs, je regardais à nouveau Varro serrant doucement sa main dans la mienne ne sachant pas quoi dire de plus.
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Re: [E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Messagepar Varro Cerenus le 01 Mars 2013, 17:58

Il est vrai que la situation pouvait laisser quelques questions sans réponses : Un homme aimant supprimer les vies et une femme aimant les apaiser, le rapport n'était pas explicite au premier abord. C'est en fouillant plus profondément dans l'esprit des deux compagnons de l'aube qu'on trouvait les liens qui les unissaient en ce moment de grandes révélations. Et ces révélations semblèrent vraiment marquer l'âme de la jeune femme car une larme se mis à couler le long de sa joue. Varro l'aurait lui-même séché si elle ne l'avait pas fait elle-même, et elle expliqua rapidement l'émotion par un mot à propos de son père. Il est vrai que les hommes de grande stature martiale avaient à peu près tous la même vision des choses sur la guerre, leur vision était large et ceux qui commandaient avaient presque tous ce sentiment de solitude.

Pour la suite, Livia ne lâcha la main du Centurion, la serrant même un peu, comme si la présence de l'homme était réconfortante. Varro se satisfaisait de rendre ce sentiment de complétude qu'il apportait en retour à celui qu'il ressentait en compagnie de l'artiste. Elle avait franchi cette barrière qu'il avait évoqué et était en train de combler cette solitude qui caractérisait leurs âmes tourmentées. Puis Livia repris les propos de Varro son son coté exceptionnel cité par ce dernier. Et même si ces propos étaient juste d'une certaine manière, elle n'avait pas complètement saisis la moelle de ce que voulait dire le guerrier.


Mais c'est justement le fait que tu sois naturelle avec moi qui te rend exceptionnelle. Les autres me prennent de bas, me considérant toujours comme leur supérieur, même si c'est souvent le cas. Il n'arrive pas à franchir cette barrière de protocole, à passer outre le fait que je sois le grand Praetor de Rome, l'un des hommes les plus puissants de la cité. Et je ne dis pas ça pour me vanter, ceux qui sont passer dans l'arène contre moi en savent quelque chose.

Varro se posa un peu, il se laissait emporter par le flot de ses émotions, ses barrières naturelles étant justement abolies ce soir par celle à qui il confiait ce qu'il ressentait.

Evidemment qu'il faut du respect l'un envers l'autre, mais pour ce qui est de la fidélité, il est difficile de comparer l'amitié à l'amour : On peut avoir plusieurs amis dans notre vie, et on peut avoir plusieurs amours dans notre vie également. Mais lorsque c'est en même temps, c'est là que c'est différents. Plusieurs amis ne posera pas de problème, alors que plusieurs amours... Mais qu'est-ce que ça signifie ? On peut partager son respect entre plusieurs personnes sans que cela ne soit blessant. Mais peut-on partager l'amour ? Ce sentiment si fort qui est sensé nous prendre tout entier ? Ce serait ce séparer soit-même, et à moins d'avoir un sérieux problème mental, ce n'est pas le mieux. On peut être attiré par plusieurs personnes à la fois, mais l'amour, le vrai, n'est pas quelque chose que l'on peut partager.

Varro souffla, il attendait que ses paroles soient complètements intégrées par Livia avant de conclure.

Je ne te rejoins pas sur la fidélité en amitié, mais je pense savoir pourquoi, c'est ma vision des choses sur cette fidélité qui ne doit pas être la même que la tienne. Exprime-moi un peu ce que tu entendais pas là ? Et pour ce qui est de tout ce dire, c'est précisément ce que nous sommes entrain de faire, non ?

Durant tout ce discours, jamais la mains de Varro ne lâcha celle de Livia.
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Re: [E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Messagepar Livia Caelius le 03 Mars 2013, 13:12

Varro était convaincu que je sois un être exceptionnel pour lui. Mais, je pense que tout être qui aurait su tendre l'oreille et se taire aurait atteint le coeur du guerrier. Sous ce jour, il semblait moins impressionnant, plus humain et accessible, mais ça, personne ne le saura à part moi. Je doute que le grand Praetor se confiera à une autre personne sans qu'une certaine confiance se soit installée. Depuis toujours, les autres se sont confiés à moi, il semble que je dégage quelque chose qui les apaise et les mettent en confiance. Pour ma part, il y a des choses que je n'ai jamais pu dire. Je les ai gardés en moi pour une raison qui m'échappe. La seule qui connaît mes moindres secrets, c'est Venus, ma tendre déesse grâce à qui je parviens à combattre peurs et craintes. La force de son amour me permet de trouver le courage.

Evidemment qu'il faut du respect l'un envers l'autre, mais pour ce qui est de la fidélité, il est difficile de comparer l'amitié à l'amour : On peut avoir plusieurs amis dans notre vie, et on peut avoir plusieurs amours dans notre vie également. Mais lorsque c'est en même temps, c'est là que c'est différents. Plusieurs amis ne posera pas de problème, alors que plusieurs amours... Mais qu'est-ce que ça signifie ? On peut partager son respect entre plusieurs personnes sans que cela ne soit blessant. Mais peut-on partager l'amour ? Ce sentiment si fort qui est sensé nous prendre tout entier ? Ce serait ce séparer soit-même, et à moins d'avoir un sérieux problème mental, ce n'est pas le mieux. On peut être attiré par plusieurs personnes à la fois, mais l'amour, le vrai, n'est pas quelque chose que l'on peut partager.

La question des sentiments est un sujet quelque peu sensible pour moi qui animait de très mauvais souvenirs dans ma mémoire et desquels il m'est impossible de me séparer. Pendant bien des années, j'ai crains de devenir aussi immonde qu'elle. Même si je refuse à l'appeler ainsi, je suis sa fille et je partage les mêmes gênes qu'elle. Père sait à quel point je suis effrayée par cela. Même s'il me rassure une part de moi craint de tourner comme ma génitrice, de devenir aussi méprisable, nymphomane, dominatrice et violente qu'elle. Rome entier connaît les déboires de ma mère. Enfant, on me disait : « pauvre enfant » ou bien : « Tu finiras comme ta mère...Telle mère, telle fille »

N'est-ce pas horrible de dire cela à une petite fille que l'on peut facilement blesser par des termes aussi durs. Innocente et ignare des passions de ma génitrice, je continuais ma vie en me disant que ces gens disaient n'importe quoi, mais lorsque j'ai vu cette femme en pleine ébat avec un autre homme dans le lit conjugale, ce fut une énorme claque et toutes ces paroles prirent alors un sens pour moi. Je me souviens encore avoir couru dans ma chambre et j'ai pleuré demandant à Venus pourquoi elle laissait cette femme faire ça dans la maison de mon père. J'étais tellement mal à cette époque que j'ai jurée ne jamais devenir une adepte de Venus. J'ai tenté alors de me tourner vers Pluton voulant suivre les traces de mon père. Devenir une guerrière que rien ne pourrait atteindre, mais finalement avec Azura, j'ai compris que ce n'était pas la déesse qui était en cause des choix de ma génitrice. Venus est une bonne déesse qui a dû souffrir de mes dures paroles, même une enfant peut faire mal en parlant.

Je me souviens de ce jour où je me suis rendue seule au temple de Venus. Je n'étais qu'une petite fille affrontant l'extérieure seule pour aller porter un énorme bouquet de fleur en guise d'offrande et afin de demander pardon. J'y suis restée des heures sans me douter que mon Azura m'avait malgré tout suivi pour ma sécurité. Bon et douloureux souvenirs à la fois.

Varro pourra-t-il comprendre que la notion de fidélité et de confiance sont importantes pour moi après ce que j'ai vécu dans ma jeunesse ?

Je ne te rejoins pas sur la fidélité en amitié, mais je pense savoir pourquoi, c'est ma vision des choses sur cette fidélité qui ne doit pas être la même que la tienne. Exprime-moi un peu ce que tu entendais pas là ? Et pour ce qui est de tout ce dire, c'est précisément ce que nous sommes entrain de faire, non ?

- J'entendais par-là que la fidèle, c'est un ami sur lequel on peut compter en tout temps. Il est mieux de se confier à ce genre d'ami sans redouter qu'il n'aille crier nos confidences sous tous les toits. Mais, je conçois qu'en ce monde la fidélité est un bien rare... Tout autant que la fidélité en amour.

Lâchant la main de Varro, je me levais pour faire quelque pas. J'avais besoin de bouger et de m'approcher du rosier pour en sentir le parfum délicat et réconfortant.

- Avoir plusieurs amours dans une vie... J'ai dû mal à le concevoir... Je sais que c'est possible...mais...enfant, j'ai été traumatisé par...ma génitrice... La personne que je hais le plus en ce monde est celle qui m'a donné la vie. Elle a brisé trois vies, celle de mon père en le trompant avec Rome tout entier, moi parce qu'elle ne m'a jamais montré une once d'amour, mais uniquement du mépris, ce fut le coup de grâce lorsque je l'ai vu tromper mon père avec un autre homme dans le lit conjugale et aussi la vie de mon Azura, une androïde qui fut et que je considère toujours comme ma mère.

Cela peut paraître stupide pour lui que je considère un androïde comme un membre à part entière de ma famille. A vrai dire, les esclaves sont pour moi des humains et méritent qu'on les aide pour les libérer de la soumission et l'horrible situation dans laquelle ils sont. Il est inconcevable qu'on les traite de cette manière. Certes, je ne suis pas partie de la rébellion, mais je prends sous mon aile autant d'androïde que je peux pour leur offrir une vie agréable.

- En tant qu'adepte de Venus, elle a plus soulevé la colère de la déesse que son amour. Moi-même enfant, j'avais osé mettre la faute sur la déesse. C'est pour ça...que je voulais suivre autrefois les traces de mon père...

Je me retourne et le regarde.

- Je voulais être une guerrière puissante au service de Pluton. Je voulais être inaccessible, insensible, froide, détaché de tout. J'ai suivi difficilement les entraînements de mon père, car je voulais me rapprocher de lui. Père se refusait à me voir et à me parler autrefois... Je pensais qu'il me détestait parce que j'étais la fille de la femme qui lui donnait une horrible réputation. C'est en grandissant que j'ai su qu'il...qu'il faisait cela rien que pour s'empêcher de dire des paroles horribles envers moi.

Les larmes d'une vie de douleur coulèrent sur mon visage laissant ainsi toutes ces émotions sortirent au grand jour.

- Je désirais me rapprocher de lui. Je voulais qu'il m'aime. Je...je me sentais si seule...Il nous a fallu des années avant de nous comprendre et d'apprendre à se connaître. Notre lien est fort, mais récent. Tu comprends maintenant pourquoi la notion de fidélité est importante pour moi...

M'approchant du guerrier, je me mis à genoux et posa ma tête sur ses genoux.

- Oh Varro...si tu savais ce que l'on raconte sur moi encore aujourd'hui... On dit que je suis aussi méprisable que ma génitrice. Que même si je suis discrète, je dois cacher beaucoup d'amants dans mon lit. Soit on m'aime ou on me déteste... On me jalouse et les rumeurs vont alors bon train... Père l'ignore sinon il rentrerait dans une colère noire... Moi, je suis incapable de me défendre à ce sujet... J'arrive pour autre chose, mais ce sujet me fragilise, il me fait mal et me replonge dans des souvenirs horribles... Je la revois tuer mon Azura en abusant d'elle par la douleur... Je revois le regard de ma mère s'éteindre peu à peu et murmurait mon nom et celui de mon père.

Je craque finalement après tant d'année de silence...

- La seule fois où j'ai donné mon coeur, mon corps et mon âme à un homme... Il m'a brisé tout entière... Je suis effrayée à l'idée d'aimer à nouveau quand je sais que la notion de fidélité est une illusion douloureuse.
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Re: [E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Messagepar Varro Cerenus le 05 Mars 2013, 20:03

~Ambiance sonore ~

La pensée de Varro quant à la divergence de considération de la notion de fidélité entre Livia et lui n'était pas fausse. L'artiste voyait les choses de part son expérience et son idéal tout en faisant un parallèle avec l'amour. Evidemment, il ne s'agissait pas de la même fidélité, en amour, elle entendait aussi le principe que l'autre ne trompe pas avec autrui, mais en amitié, elle entendait le principe que l'ami soit présent et conserve le secret. On approchait plus de la notion du confident. Mais les façons de voir l'amour et l'amitiés étaient aussi variées et nombreuses qu'il existait d'être sur ce monde. Ceci dit, il y avait très souvent des points communs dans ces notions, des fois, les gens pensaient la même chose mais l'exprimaient différemment. Les mots en eux-même ne prenaient pas le même sens dans la bouche de diverses personnes alors que le concept global était très proche : connaissance, copain, ami, meilleur ami, confident... Tant de mots, tant de relations complexes et profondes. Et pourtant, si peu méritaient une telle dénomination.

Puis Varro écouta l'histoire de Livia, elle lui raconta son passé, les origines de ce qui a produit aujourd'hui sa façon de penser, sa conception sur tout ça. La pauvre n'avait pas été épargnée, cela n'avait rien eu à voir avec la famille plutôt exemplaire dont était issue notre Centurion. Si ce n'est un caractère familial un peu prononcé pour l'abus sexuel d'androïde, mais bon, passons... La partie sur la volonté de la douce servante de Vénus de se former aux arts de la guerre surpris un moment Varro, une fille aussi douce qu'elle, même après ce qu'elle a vécu n'aurait pu trouver aucun réconfort dans cette voie. Les gens croyaient malheureusement à tord qu'on devenait complètement insensible au monde extérieur ou pire, qu'on devenait un dangereux personnage lorsqu'on apprenait à bien se battre, mais toutes ses idées reçues étaient fausses.

Varro avait déjà connue quelques recrues aux idées peu honorables. Mais tous ces être, aussi fort qu'ils devenaient d'un point de vue technique était en réalité bien faible. Aucun n'avait dépassé un certain niveau caractéristique d'une bonne approche martiale, d'une approche respectueuse. Un exemple très simple était la précision dans les gestes et dans certains mouvements d'attaque. Ceux qui n'avait pour seule pensée que toucher et ainsi détruire arrivait très rarement à devenir très bon, uniquement ceux qui avaient vraiment une bonne base. Varro pour sa part, avait toujours imaginé qu'autour de sa cible, il y avait un être cher. S'il ne touchait pas sa cible, il touchait un être aimé. Autant dire que sa technique fut très rapidement l'une des meilleures, pour devenir la meilleure de Rome par la suite, mais là, il s'agissait d'un tout qui comprenait encore d'autres éléments.

Ainsi donc, la haine et l'art martial ne pouvaient faire bon ménage. Mais Varro se tu sur ce point, il avait trop à l'esprit que Livia était une fille et il n'aurait pu lui sortir un argumentaire juste sans y rajouter qu'une fille n'avait rien à faire dans l'armée, fusse-t-elle de Pluton. Puis Livia se rapprocha de lui et vint sangloter sur ses genoux, venant exprimer ses regrets, ses déceptions, les choses qui la blessait actuellement. Varro ne vivait rien de tout ça, il ne connaissait pas un tel malheur. Seule une tromperie l'avait abattu personnellement, mais il ne s'agissait pas des diffamations que subissait la musicienne. Alors Varro passa une main dans les cheveux de Livia et les caressa comme il aurait fait à un enfants réclamant du réconfort.


Je comprend que ton expérience t'ai beaucoup affectée. Je n'ai jamais vécu de telles choses. Lorsqu'on osait se mesurer à moi, je répondais par ma maîtrise du combat, et je l'ai toujours emporté. On m'a jalousé pour mes compétences, mais on ne m'a jamais diffamé. Je sais même que je suis quelqu'un d'aimé parce qu'en plus d'être pour l'instant le meilleur combattant de Rome, je voue vraiment ce service à la protection de cette ville. Mon passé n'a rien de noir, rien d'exceptionnel non plus. On pourrait me résumer au plus puissant guerrier de Rome.

Le Centurion attendit quelques secondes avant de continuer, parfois, il fallait laisser quelques larmes couler avant de pouvoir les sécher.

Mais ce que je sais, c'est qu'il ne faut pas laisser le passé nous construire, il faut construire soit-même son avenir. Tu as peut-être déjà entendu que tous les hommes ne sont pas les mêmes, qu'il ne faut pas penser que les autres sont comme lui. C'est vrai en général, il existe toujours quelques cas particuliers, mais ce qui est sûr, c'est que si tu t'apitoies trop sur toi même, tu ne pourra pas avancer, redevenir heureuse et profiter de la vie. Si je n'avais qu'un seul conseil à te donner, ce serait : vis pour ceux qui le méritent, et oublis les autres.

Les dernières paroles de Varro était l'un de ses propres credo, avec la guerre qui faisait rage contre les créatures de l'enfer, il n'avait pas le temps de s'attarder à penser à ceux qui auraient pu lui gâcher la vie. Et peut-être était-ce l'une des raisons pour lesquelles Varro se considérait toujours comme plutôt heureux. Sauf ce soir avec la tromperie du sénat et sa non nomination à la tête du corps expéditionnaire. Quoi qu'il en soit, Varro tentait de trouver les mots qui sauraient réconforter la belle larmoyante, il espérait réussir à son tour à calmer sa peine.
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Re: [E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Messagepar Livia Caelius le 15 Mars 2013, 21:47

Parler ainsi de mon passé à une personne que je viens à peine de rencontrer n'était pas du tout mon genre. Pourtant, l'attitude et le caractère du guerrier me mettait à l'aise avec une impression que je le connaissais depuis bien longtemps. Une chose qui n'est pas tout à fait fausse avec un père qui raconte souvent les exploits du guerrier. Mon père savait apprécier l'âme d'un pur combattant qui se battait non pour lui, mais pour les autres. C'était une chose qu'il appréciait plus que tout. Lorsque père combat, il ne pense jamais à lui, mais à ceux et celles qu'ils sauvent de par ce geste. L'expédition fut pour Rome et pour personne d'autre ainsi, il faut bien l'avouer pour sa propre curiosité. Il voulait savoir si oui ou non, une autre cité existait par delà les enceintes protectrices de la cité.

- Je ne montre jamais ce que les propos me font. Je garde tout cela pour moi... Hormis en ce moment. Même père ignore cela, s'il le savait, cela serait...disons...très compliqué de le calmer. J'ignore pour toi, mais il y a des moments où la douleur doit s'évacuer. Sinon, elle nous ronge de l'intérieur et nous fit lentement sombrer vers un monde obscur où le corps se fragilise peu à peu.

Lorsque l'on songe à moi, on pense que ma vie est parfaite. Que je ne connais ni pleure ni malheur. Mais tout cela est totalement faux, je suis également une personne capable d'être blessé, attristé ou encore en colère contre certaines choses. Mais, je suis comme mon père, je les cache à la face du monde pour ne pas inquiéter mon entourage. Je n'aime pas voir les gens qui me sont chers me regarder constamment en se demandant si je ne vais pas craquer dans la seconde.

- Vis pour ceux qui le mérite et oublie les autres ?

Je lève les yeux et là... c'est le fou rire. Il n'y a pas de doute, il ressemble vraiment à mon père.

- Oui papa...

Je le regarde à nouveau.

- Pardon, mais j'ai l'impression d'entendre mon père. Tu t'entendrais à merveille avec lui, j'en suis persuadée.

Je me racle la gorge et lui sourit prenant ensuite place à ses côtés.

- Tu as raison, oublier le passé pour construire un meilleur avenir sans oublier que les douleurs nous servent de force pour affronter les obstacles futurs. Merci Varro... Cela m'a fait du bien de te parler et d'évacuer toute cette tristesse.

En tout bien tout honneur, je déposais un baiser sur sa joue pour le remercier de m'avoir à son tour prêté une oreille attentive. Il est parfois bon de se confier, ne pas toujours garder les douleurs et les problèmes en soi en pensant qu'on les arrangera par nous-mêmes. De temps à autres, il faut laisser sa fierté de côté et de savoir demander de l'aide. Cependant, ce qui est surprenant, c'est qu'il est plus facile de se confier à une personne qui ne fait pas partie de la famille. Mais, je sens au fond de moi que Varro prendre une grande place dans ma vie. Il est un peu comme le frère que je n'ai jamais eu. Etre fille unique est une position compliquée et dur surtout lorsqu'on est enfant et que l'on est seule. Je dois avouer que la solitude est parfois une condition qui m'effraie plus que tout, mais étrangement de temps à autres, elle m'est bénéfique. Ne serais-je pas un peu maso sur les bords ? Qu'importe...

Un sourire offert au guerrier qui me faisait face. Grand et fort, malgré cet air un peu froid, son coeur est aussi chaud que le soleil à son zénith.
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Re: [E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Messagepar Varro Cerenus le 07 Avril 2013, 13:04

Malgré l'intensité du moment, Varro ne pu se retenir de rire lorsqu'elle lui lança un petit "oui papa" en réponse à ses propos que seuls les pères répétaient à leurs enfants. il y avait un peu de cela en même temps. Varro n'avait pas l'âge avancé de certains, mais il comptait quand même 90 années au compteur. Pour lui, tant qu'on avait pas encore 100 ans, on était toujours bien jeune. Avec les miracles des nano technologies dont certains étaient pourvus, ces âges impensables étaient communs. Mais pour le puissant Varro, tout cela était le fait des dieux, et Minerve protégeait beaucoup son plus puissant adorateur.

Mais malgré ses paroles rassurantes, Varro savait que pour oublier le passé, il fallait s'en souvenir une dernière fois. En vérité, on n'oubliait pas vraiment, on surmontait le passé. Par les mots que l'on confiait à une personne de confiance, on expiait les mauvais sentiments qui nous assaillaient sans cesse. La transmission des mots permettaient de partager le poids insupportable pesant sur l'âme. Livia et Varro venaient d'effectuer ce partage, ils s'étaient entraidés et à présent, l'un comme l'autre pouvaient sentir cette délivrance.

Pour illustrer tout ce qui passaient par son esprit, Varro se déplaça pour se positionner au centre du petit espace où s'étaient établit les deux êtres tourmentés. Il leva les bras au ciel, un sourire sincère sur les lèvres et prononça :


On se sent plus léger, non ?

La lune avait commencé sa course dans le ciel à présent décoré des premières étoiles du crépuscule. Bien évidemment, le Centurion n'en avait pas fini avec toute cette histoire de son coté, il devrait dès le lendemain aller quérir le sénat pour demander des explications sur la nomination de Caïus à sa place. Mais au moins, il n'aurait pas envie d'abattre la première table venue sous le poids de sa colère.

Varro se replaça aux cotés de Livia, cet homme avait une bougeotte affreusement incontrôlable, il ne pouvait rester plus de quelques minutes au même endroit sans se lever ou de déplacer. La pauvre Livia ne pouvait du coup pas se poser tranquillement à coté de lui pour profiter de ce soulagement nouvellement acquis. Varro passa un bras autours des épaules de l'artiste et lui confia :


Mais je ne suis pas ton père, je ne suis qu'un des soldats de Rome par rapport à toi.

Puis il ajouta au creux de son oreille :

Et celui qui t'as permis de te sentir mieux.
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Re: [E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Messagepar Livia Caelius le 09 Avril 2013, 11:43

La voûte céleste brillait de poésie divine. Depuis bien longtemps, je me sentais légère tel point que j'avais l'impression que les mots prononcés avaient fait apparaître une à une des plumes dans mon dos pour être ainsi capable de rejoindre le mont Olympe. Expression imagé, expression de rêve, expression d'une envie, de désir de pouvoir un jour contempler l'habitat des dieux. L'envie d'observer le royaume de Pluton ne m'avait encore guère effleuré l'esprit, car je sais pertinemment qu'un jour, je finirais dans son antre. Tous, un jour ou l'autre finissons auprès de lui pour un repos éternel. Mais ce temps n'est point encore arrivé.

Le temps avancé, la nuit doucement chantait et la flore se laissait aller à l'enchantement du moment appelant ainsi la lune et sa cour à briller plus intensément pour ainsi bercer la nature de leur douce lumière.

Nul doute que la présence de Varro sera celle que je chercherais toujours, c'était comme si après tant d'année de solitude, j'avais enfin trouvé un frère avec qui partager ma tristesse et qui pouvait facilement me remonter le morale. Nous avions tous deux trouvé la sérénité de l'âme par des paroles échangées suite à une mélodie qui avait calmé le sang chaud du soldat épris dans un conflit qui ne faisait que le ronger intérieurement.

Le romantisme du jardin et nos voix basses pouvaient amener à croire que quelque chose d'intime naissait, mais il n'en était rien. J'aurais pu tomber sous le charme du puissant soldat, mais j'avais trouvé en lui un appuie fraternel. Je ne recherchais ni amour, ni amants. Cela doit chagriner ma tendre Venus, mais la déception apporte la peur et la déesse sait parfaitement que dans les relations que j'ai eues, je fus la seule à être véritablement sincère avec mon compagnon qui lui, ne se lassa pas de me briser et de m'utiliser juste pour avoir une femme supplémentaire dans sa couche.

Peut-être qu'un jour, je connaîtrais ce sentiment qui nous rend vivant et qui fait naître bien des mélodies, mais je sais que cet instant n'est pas encore venu. J'ai besoin de temps pour guérir les blessures de l'âme et de me consacrer à mon grand amour de toujours : La musique.

- Varro, tu n'es pas qu'un soldat de Rome. Tu es bien plus...beaucoup plus même. Tu es celui qui m'a aidé en une seule et unique nuit. Peu y sont parvenus comparé à toi. Je ne suis pas déçue d'être venu ici ce soir.

Une main posée délicatement sur le visage du soldat alors, qu'un sourire étira doucement mes lèvres.

- Merci beaucoup.
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Re: [E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Messagepar Varro Cerenus le 10 Avril 2013, 20:34

Malgré son état d'esprit très humble par rapport à son poste, Varro avait toujours autant de plaisir à entendre des compliments sur sa personne. Les paroles de Livia pour remettre à niveau sa conception de "simple" soldat lui allèrent droit au cœur et gonflait sa fierté. Varro se considérait déjà comme le plus grand bretteur de Rome, mais il ne le tenait pourtant jamais pour définitivement acquis, c'est pour cela qu'il se rendait parfois à l’arène, il devait montrer à tous et à lui même qu'il était toujours le meilleur. Et surtout, il devait le montrer à Minerve pour mériter sa protection.

Mais ce que Livia releva vraiment, c'était son action de ce soir, le fait qu'il ai réussi à lui faire prendre confiance en elle et à voir les choses sous un jour nouveau et bénéfique. Varro n'avait pourtant pas eu l'impression de faire grand chose, il n'avait fait que parler, et même si la langue était une arme comme les autres, Varro ne considérait jamais les discours comme un combat. Et pourtant, il s'agissaient bien de batailles lorsqu'on entrait dans un débat. Mais ce n'était pas le terrain de prédilection du Centurion, les lèvres ne vaudraient jamais le sable pour lui.

L'homme sentit la douce main de Livia sur sa joue et sa voix lui prononcé un sincère Merci. Il la regarda sourire tout en prononçant cette conclusion. Car il n'y avait plus besoin de mots, ce qu'il fallait dire l'était et à présent, seul comptait l’apaisement qui en découlait. Varro enlaça Livia dans ses puissants bras et l'étreint ainsi sous le ciel étoilé. Profitant simplement du moment présent, ne pensant plus à rien à part eux deux au milieu d'un lieu paradisiaque. Le calme absolu.

Varro ne voulait pas partir, il ne voulait pas bouger, simplement rester ainsi quelques instants à profiter d'une inactivité totale. Cela ferait grand bien à cet hyper-actif naturel !
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Re: [E5] Un peu de repos après la guerre [Livia]

Messagepar Livia Caelius le 11 Avril 2013, 13:29

Le calme est à nouveau présent dans les jardins suspendus. Rien ne bouge, rien ne gêne. Seul le chant de la nature nous bercent et nous apaisent que plus encore à chaque seconde passée. L'étreinte qui s'en suivi me fit rougir, c'était une chose à laquelle je ne m'attendais nullement. Même si je prône l'amour et non la violence, j'ai toujours un peu de mal avec les preuves d'affections. Non parce que j'en manque, mais parce qu'en vérité, de ce côté-là, je suis de nature timide et une telle proximité avec un homme me mettait souvent dans tous mes états. C'est stupide, j'en conviens, surtout pour une personne ayant 57 ans où la gêne ne devrait plus exister surtout dans un monde comme le nôtre. Néanmoins, je suis ainsi, on ne peut me changer aussi facilement. Sur ce point, je reste têtu et me conforme à ce que je suis.

Je n'ose plus bouger, ni ne dire un mot. L'atmosphère entre lui et moi est si calme que je pourrais entendre le vent murmurer une poésie à mon oreille. C'est trop calme, mais en même temps ce silence ne me dérange aucunement. C'est un moment rare et fort apaisant pour moi. Moi, qui recherchait depuis des jours voir une éternité une telle sérénité. Malgré mes multiples promenades de nuit, je n'avais pas su trouver cette émotion qui pourrait finalement me calmer et m'ouvrir à un avenir plein de réponses concernant doutes, craintes et interrogations.

Au bout de quelque minute, je me dégage de Varro, rien qu'en douceur en esquissant un faible sourire à la fois heureux et intimidé. Ma main se pose sur la sienne, ce n'est qu'un signe d'affection discret et timide puis je le regarde en souriant. Je venais de constater que le grand bretteur de Rome, lui qui apparaît comme un homme froid et dur cachait dans sa carapace un cœur tendre. Certes, il fallait beaucoup pour véritablement le connaître, mais entre lui et moi, cette soirée où nous nous sommes offert un apaisement mutuel a su passer nos carapaces respectives.

Pour ma part, ce bouclier me permettait de dissimuler ma trop grande sensibilité. Cette carapace me permet de ne pas fondre en larme lorsque l'on s'attaque à moi, je peux ainsi garder la tête froide et rester cohérente dans mes propos sans faire une crise d'hystérie. Au fil du temps, on sait comment paraître quelque peu détaché, de ne pas prendre les choses trop à cœur. On se dit forte, mais à force, on sombre dans une longue dépression qui nous tue à petit feu tel un poison.

Après quelque heure passée avec le bretteur, le grand soldat de Rome, je finis par lui faire mes au revoir en lui faisant naturellement promettre de venir me voir dans ma demeure. Ce lieu est également fait pour l'apaisement et peut-être qu'il s'y sentira aussi bien qu'ici. De toute manière, tous sont les bienvenus chez moi tant qu'ils respectent mon personnel et leur hôtesse.

Un baiser sur la joue, un signe de la main et finalement, je repars avec la protection de la déesse Venus ainsi que ma lyre. Nul besoin de protection pour une fille d'un soldat de Pluton qui s'est évertué à faire de son enfant, une femme de poigne capable de se défendre contre toutes les attaques, du moins la plus basique. J'exècre la violence, mais on ne peut se défiler lorsque le danger est là, présent et qui vous poursuit sans relâche.

Qu'importe... Je sais qu'un jour, le soldat et moi, nous nous reverrons...
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