par Varro Cerenus le 17 Février 2013, 23:20
~ Deux jours après le retour du corps expéditionnaire, une heure après l'aube. ~
La détermination d'un homme le pousse souvent à ouvrir des portes qu'il n'aurait pas forcément franchi sans cet apport de volonté. C'est précisément le cas de cet homme, le fier Varro, qui avance dans les couloirs du Senat à la recherche d'un sénateur. Mais revenons quelques instants sur les raisons qui l'ont poussées à venir ici de si bon matin.
Comme vous le savez tous, Varro rêvait de diriger le corps expéditionnaire et il a beaucoup œuvré pour que ce corps soit levé. Aussi, lorsque ce fut le cas et qu'on lui préféra Caïus, le chef de la cavalerie, un homme certes doué, mais ce n'était pas Varro, ce dernier ne compris pas la décision et voulu savoir pourquoi. Varro était tout de même partit en guerre sans ne rien demander, ses principes surpassant sa fierté blessée. Mais maintenant qu'il était de retour, il exigeait des réponses. Mais pour ce faire, il devait d'abord trouver un sénateur, c'étaient sûrement eux qui avaient choisi Caïus. Il aurait pu chercher directement le Prélat, mais cet homme était manipulé au possible et sans grande envergure selon le Centurion de Minerve, autant perler à une poule... Sauf qu'une poule ne pouvait pas vous faire exécuter pour trahison.
Ce matin, Varro n'avais pas revêtu son armure, elle était encore en réparation, mais ce serait la première prête à coup sûr. Il irait la chercher cet après midi. L'homme s'était simplement vêtu d'une chemise sombre en lin assortit d'un pantalon noir. Il avait tout de même pris sa ceinture de fonction à laquelle pendait son épée courte d’apparat, le signe distinctif de son grade en dehors de son armure. Il portait également sur lui un médaillon symbolisant sa dévotion envers Minerve, sa Déesse adorée. Varro marchait d'un pas lourd, un pas décidé dans les couloirs du sénat en direction des bureaux de ces hommes et femmes qui dirigeaient le pays. Il avait son passe droit en temps que chef de la Garde Prétorienne, tous les soldats présents ici étaient forcément des hommes sous son commandement.
Varro entra enfin dans le fameux couloir et se dirigea vers la première porte qui s'offrit à son regard. Il poussa le battant et trouva un bureau vide. Forcément, si tôt, il y avait encore peu de monde au travail, mais Varro, lui, était déjà debout depuis deux heures, comme tous les jours. il fit ainsi trois autres portes avant enfin de trouver quelqu'un. Il reconnu Valentina, une sénatrice dont la beauté n'était surpassée que par son don oratoire. Le centurion c'était d'ailleurs souvent surpris à l'admirer lorsqu'elle faisait un discours. il y avait quelque chose qui clochait dans son physique, mais notre homme ne pu mettre de mots dessus, cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu, aussi ne remarqua-t-il pas qu'il s'agissait en fait de l'arrondissement du ventre de la demoiselle à cause d'un prochain enfant à venir.
Varro planta solidement ses deux pieds dans le sol en position de salut militaire, le corps bien droit et la tête relevée, la main droite sur le pommeaux de son épée et la gauche bien le long de son corps, il s'abaissa légèrement en guise de salutation officielle due aux sénateurs et entra rapidement dans le vif du sujet :
Bonjour Dame Aquilius, désolé de cette entrée un peu poussive, mais j'exige rapidement une explication : Pourquoi Caïus et pas moi ? Vous avez bien participé à la nomination, non ?
Les yeux de Varro n'auraient su démentir la tension qui l'habitait, même si on sentait dans leur fond qu'il avait passé la nuit précédente à se détendre pour tenter de contrôler au mieux ses émotions. Il s'agissait d'un réflexe digne de l'homme qui ne laissait jamais sa colère prendre le dessus sur lui, sinon, Varro ne serait pas à sa place actuelle. Malgré cela, le Centurion avait vraiment donné peu de précision sur sa venue, il espérait que Valentina sache de quoi il parlait.