[E5] Des retrouvailles sous un ciel sombre [Améthyste]

Le corps expéditionnaire rentre dans Rome, des festivités commencent, mais également des troubles naissent au sein du Sénat face aux annonces de Caius et l'arrivée de Neptune et Vesta

Re: [E5] Des retrouvailles sous un ciel sombre [Améthyste]

Messagepar Sapiens Inspectoris le 09 Avril 2013, 21:46

Mes explications lui avaient meurtrie sont coeur. Plus tranchante que la plus fine lame de tout Rome, chaque mots devaient être aussi douloureux que si on lui assénait encore et encore, avec acharnement, des blessures qui ne se refermeraient probablement jamais. Pourtant Sapiens devait le faire, il se devait d'être cruel en cet instant car trop de choses arrivaient dans la nouvelle vie d'Améthyste en si peu de temps. La perte d'un précédent maître, la peur de retourner au marché puis la joie d'apprendre que cela n'arriverait pas et pour finir l'amour qu'elle ressentait pour le scribe. Mais était ce réellement de l'amour? Non pas que Sapiens en doute, cependant lors d'un traumatisme conséquent, il n'est pas rare pour la personne déboussolée de voir en la première personne qu'elle croise une lumière salvatrice. Les émotions qu'elle n'a alors pas pu exprimées envers le disparu se retrouve transféré dans la personne qui se dresse, main sur le coeur, vers elle. La jeune femme se hâtait sans prendre le temps de voir le monde avec ces nouveaux yeux. Améthyste devrait apprendre à découvrir, ressentir, tout cela de façon sage et contrôlée. Lentement, mais surement, Sapiens ne doutait pas qu'elle finisse par devenir une humaine à part entière, un être ayant les mêmes droits qu'un romain et parfois qui le mériterait plus que certains d'entre eux.

Mais pour l'heure, l'homme s'était tut. Attentif, à l'écoute. Améthyste, à son grand dam, comprenait la situation dans laquelle Sapiens se trouvait. Elle en éprouva de la compassion, et comprenait les mots et les raisons qui avait fait repousser les avances de cette dernière. Prise par l'émotion, ce dernier la vit lui tourner le dos, comme si elle ne voulait pas qu'il l'a voit pleurer. Mais les émotions qui se coinçaient dans sa gorge lorsqu'elle poursuivit en disait long sur l'injustice qu'il devait ressentir face à la vie que le scribe divin devait mener.

Elle s'était fais une raison, l'amour qu'elle ressentait pour lui ne pouvait aboutir à une fin heureuse. Pourtant elle ne voulait partir, elle ne voulait le quitter. Améthyste lui demandait de lui laisser la chance de l'aime et le protéger. De rester près de lui désormais. Mais c'était la raison pour laquelle il était venu la chercher. Il voulait qu'elle reste près de lui, qu'elle ne souffre plus de la bassesse des romains corrompus. Aussi s'en un mot, réponse muette, il hocha la tête, marquant l'affirmation. Oui il la laisserait le protéger et l'aimer si cela pouvait la rendre heureuse. Sapiens ne voulait que cela, qu'Améthyste puisse enfin trouver le repos et le bonheur auquel elle avait droit.
C'est alors qu'elle se retourna vers lui, s'avançant d'un pas avant de lui caresser la joue de sa main hésitante. Il la laisse faire, sourit même devant sa démarche et continu d'écouter ses paroles. Des paroles sur Ailanda, des paroles sur lui même. Ses regrets, ses inquiétudes, puis la révélation et la sérénité. Elle parlait enfin librement, sans tabou. Elles exprimait ce qu'elle ressentait sans peur d'être frappée ou battu pour sa prise de parole. Répondant à cette main, Sapiens y joignit la sienne, refermant délicatement ses doigts sous ceux de la jeune femme. Oui, Améthyste apprenait enfin ce que c'était que d'être humaine.


- Seul les dieux savent l'avenir que nous attend Améthyste. S'ils leur plaisent de me donner cette chance alors j'apprendrais à découvrir ce sentiment depuis si longtemps oublié.

Derrière eux, le bruit de la ville n'était pas constant. Tantôt bruyant, tantôt silencieux, les allés et venus des romains ponctuaient l'atmosphère du lieu. Une douce pression fût exercé par se dernier sur celle de son interlocutrice, mais son sourire bienveillant continuait d'illuminer son visage.

- Mais pour l'heure Améthyste, je suis dévoué corps et âmes aux dieux. Tel est mon rôle et tel sera ma vie.

Oui, il savait que cette phrase sonnerait comme une triste fatalité. Mais comment aurait il pu en être autrement. L'Homme n'était qu'un jouet entre les mains des dieux, que pouvait il faire d'autre que de suivre le destin qui lui était tracé. Se rebeller? Sérieusement.... Vouloir construire son propre destin ? Pauvre naïf que vous êtes d'imaginer encore que nous sommes capable de choisir notre chemin et surtout de chercher à vous rassurer dans cette éphémère conviction. Quand comprendrez vous que ce qui doit arriver arrivera. Ce monde n'est que fatalité et vous actions provoqueront inévitablement une réaction vous menez vers la fin...
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Re: [E5] Des retrouvailles sous un ciel sombre [Améthyste]

Messagepar Amethyste Inspectoris le 20 Avril 2013, 11:46

La déclaration fut rejetée en quelque sorte. Sapiens ne pouvait pas aimer au vu de son rôle important pour Rome et auprès des dieux. Un rôle qui lui incombait depuis sa naissance et que je trouvais personnellement injuste. Comment pouvait-on prendre le droit d'aimer en échange de ce que l'on a offert ? Il y a des choses parfois voir souvent depuis peu qui me dépasse. Bien sûr, même si je prenais cette nouvelle d'un bon côté, mon cœur ne cessait de me tirailler. Une telle annonce ne pouvait être comparé à mille morts. La douleur qui s'en écoule est inexplicable. Cependant, après mes actes passé, cela ne pouvait être que justice. Je ne fus pas celle qui les a ordonnée, mais celle qui a frappé. Je me revois encore le visage impassible tuant sans me poser de question accédant aux ordres de mes maîtres sans aucune pitié dans le cœur. Que disaient les prédécesseurs de Sapiens ? La mort dans son plus belle apparat. Une belle vision avant les ténèbres de la mort. C'est moi qui ais coupé le fil si mince et si fragile de la vie. C'est encore moi qui ais pris le rôle des Parques. A présent, elles devaient me le faire payer. Je peux presque les voir et les entendre rire. Mélodie affreuse dans ma tête qui ne cesse encore et encore de résonner sans jamais s'arrêter. Douleur qui lancine mon esprit et brouille mon avenir.

C'est comme si une malédiction prenait forme. Tu as tué et bien maintenant paie le prix des souffrances infligées et d'un rôle volé. Oui ! Justice est faite. Sapiens m'aime, mais sans plus, il ne peut partager les mêmes sentiment à mon égard, mais je ferais tout pour que son regard ne change pas envers moi. Je veux le voir sourire, je veux l'aider dans son devoir et si un jour les dieux lui permettent à nouveau d'aimer alors, je l'y aiderais. Si cette personne n'est pas moi, qu'importe. De toute manière que pouvais-je lui offrir ! Absolument rien !

Néanmoins, je ne pouvais accepter qu'il doit s'oublier pour servir les dieux. N'a-t-il pas dit plutôt qu'il fallait de temps à autre être égoïste ? Pourquoi ne fait-il pas ce qu'il dit ? Parlait-il seulement des autres et non de lui ? Comment pouvais-je me montrer égoïste quand je vois que lui ne peut pas le faire.

- Arrête de dire n'importe quoi ! Les dieux ! Comment pourraient-ils supprimer ce qu'il y a de plus beau dans la vie d'un être ? L'amour n'est-ce pas là une émotion qui veut être vécu par chacun même s'il dit ne pas le vouloir ! L'amour. N'est-ce pas là ce que prône Venus. Ne serait-ce pas faire du mal à la déesse que de se refuser à aimer.

Ma voix se montrait quelque peu énervait. Non pas qu'envers les dieux, mais envers lui aussi.

- Ne disais-tu pas que parfois, il fallait se montrer égoïste ? Alors, pourquoi ne pas faire ce que tu dis !

Je le regarde tout en faisant attention à ce que personne n'entende ce qui se dit entre nous. Personne n'avait le droit d'entendre cette conversation. Personne hormis les dieux qui entendent et voient tout. Je ne crois en aucun d'eux, mais je ne renie pas leur existence. Je considère seulement être indigne de prier l'un d'eux ni plus ni moins. Je ne dois pas être la seule dans cet état. Non, c'est un mal qui vagabonde et touche bien des personnes humaines comme androïdes.

- Ton corps et ton âme sont aux dieux, mais qu'en est-il de ton cœur ! Tu as beau dire que tu ne peux aimer, mais quel humain peut-il supprimer l'amour de son être. Cite-moi une personne qui le peut. Je ne pense pas que cela soit possible. Même moi je ne le peux pas, même si je le voulais.

Je prends sa main dans la mienne la serrant aussi fort que je le pouvais sans lui faire mal.

- Pitié arrête de dire que tu n'as pas le droit d'aimer. Sinon, tu ne serais plus qu'une âme errant dans ce monde. Âme futile et inutile. Les dieux n'interdisent pas d'aimer, seulement de ne pas oublier pourquoi on est ici. Venus t'interdirait-elle d'aimer ? Elle ne pourrait pas le faire, elle...Enfin je suppose qu'elle serait heureuse de voir une autre âme s'ouvrir à ce sentiment ressemble à une flamme qui renforce ce qui est fragile, mais croire en ce sentiment tout en le reniant fera de cette flamme d'une arme qui détruira ce qui est déjà fragile en nous.

Larmes qui lentement perlent sur mon visage. Je ne pouvais pas le voir briser ce qui est pour moi la plus belle chose qui existe en ce monde.

- J'ai menti... Je n'arrive pas à comprendre et je ne le pourrais sans doute jamais. C'est une chose qui ne doit pas exister.

Un pas suivis d'un autre et mes lèvres s'écrasent avec une grande douceur sur les siennes dans l'espoir que ce simple geste fasse renaître ce qu'il a balayé.
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Re: [E5] Des retrouvailles sous un ciel sombre [Améthyste]

Messagepar Sapiens Inspectoris le 26 Août 2013, 23:23

Les paroles d'Améthystes sont pleines de sagesses et de tendresses. L'amour guide sa verve et son coeur. Quand bien même elle serait un androïde, en peu de temps elle avait parfaitement compris le fonctionnement d'un coeur, d'un sentiment et la puissance que ceux ci pouvaient offrir à quiconque savait les utiliser. Silencieux mais souriant devant les propos de sa nouvelle protéger, il lui enviait cette jeunesse et cette fougue. Il avait été comme ça il y a bien longtemps. Mais en 400 ans d'existence, toutes choses finissent par se tarir. La sagesse prend le pas sur la vie et le poids des années et du savoir peuvent rendre aveugle mais les plus intelligents des hommes. C'est alors que la jeune femme fît une chose à laquelle Sapiens ne s'était pas attendu. Les lèvres de cette dernière et les siennes se rencontrèrent pour ne former qu'un baiser. Un baiser plein de fraîcheur et de sincérité. Le regard du scribe était complètement surpris par les agissements de celle qui il y a peu venait de perdre son maître. Et pourtant ce baiser avait quelque chose d'agréable. Tendre et sucré, il aurait très bien pu se détacher d'elle, de lui signifier son mécontentement par tant de familiarité. Mais il n'en fît rien, au contraire, caressant la joue de la jeune femme, il répondit à son baiser. Le temps sembla se suspendre dans l'esprit du scribe. Peu importe qu'on les voient maintenant, peu importe les remarques et autres signes extérieurs, Sapiens vivait l'instant présent. Il offrait du rêve à Améthyste et en même temps profitait de cette chance de sentir la vie parcourir son corps.

Puis, lentement, leurs lèvres se séparèrent. Souriant, amusé, le regard de Sapiens fixait celui de l'androïde. Il plaqua son front contre le sien avant de laisser entendre sa voix...

- Tu possèdes une très belle qualité Améthyste, la détermination...

Puis s'en rien dire de plus, il se détacha d'elle pour reprendre sa marche. Il bâton heurtant inexorablement le sol des rues de Rome. Véritable dédale où l'on pouvait aisément se perdre le soir venu. Pourtant un détail inquiétait l'homme. Améthyste l'aimait, elle lui avait clairement fais comprendre aussi bien par les mots que par les gestes. Sa colère de le voir s'être fermé à l'amour n'était pas une mise en scène et était sincère. Tout comme ses larmes de tristesse. Mais ce qu'il lui avait dit précédemment était la vérité. Trop de choses avaient entaillé son coeur. Trop d'événements dans sa longue existence avaient finis par avoir raison de ses sentiments. Peut être que l'amour pouvait encore revivre dans lui, mais cela voudrait dire qu'il prendrait le risque de mettre sa vie mais également la vie des gens qui comptaient pour lui en jeu.

En tant que scribe il ne pouvait se détourner de sa mission. Mais cette dernière lui demandait une impartialité totale. Il devait donc se couper de toute émotions susceptibles de le faire dévier de sa fonction. Son attachement envers la jeune Camila en était un parfait exemple. Avant son départ, il s'était rendu chez elle pour lui offrir un talisman qui saurait la protéger. Mais en faisant cela, Sapiens avait délibérément enfreint sa neutralité. Ses émotions avaient guidés son geste et il savait que tôt ou tard, les dieux le puniraient pour son impudence. Mais il était près. Pourtant, quand bien même il tenterait de le faire comprendre à la jeune Améthyste, cette dernière ne s'en montrerait que plus ardente et plus obstinée.

Sapiens respectait la déesse de l'amour et ne doutait pas de l'importance de son pouvoir dans la vie des gens. Mais c'était une chose qui lui était interdite. Eternel spectateur, il était dévoué à tous les deux et en même temps à aucun d'entre eux puisque sa charge devait continuellement être équilibré.

Songueur, il ne savait trop que faire. Pourtant, à un moment il arrêta sa marche, se retournant en direction d'Améthyste tout en lui adressant un regard doux.


- Tu veux croire qu'il y a de l'amour qui vit encore en moi. Soit. Quand bien même j'essayerais de t'en dissuader tu serais capable de retourner ciel et terre pour me prouver le contraire. Alors fait toi plaisir Améthyste. Tu peux toujours essayer de faire quelque chose. Mais n'oublies pas tout ce que je t'ai dit. Et surtout, que ma mission passe avant tout pour la ville de Rome.

Se retournant pour reprendre sa marche, son visage se retourna une dernière fois vers la jeune femme alors que ses lèvres dessinaient un sourire espiègle.

- A toi de jouer !

Puis sans dire un mot de plus, il reprit la marche. Bientôt ils arriveraient dans la demeure du plus ancien des romains. Alors commencera une nouvelle vie pour Améthyste, une vie pleine de joie et de connaissance mais également d'échecs et de déception. Elle voulait croire en une chimère. Sapiens n'allait pas briser son rêve. Les plus grands apprentissages se font dans la douleur. Il ne le savait que trop bien. Améthyste ferait ses propose expériences... Seul l'avenir nous dira si cette jeune femme doit encore espérer...
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Re: [E5] Des retrouvailles sous un ciel sombre [Améthyste]

Messagepar Amethyste Inspectoris le 27 Août 2013, 16:08

Injustice. tout n'était qu'injustice dans la vie de Sapiens. Pourquoi se refuser à cela ! Je ne le comprendrais jamais, en faite comprendre les humains étaient une chose qui m'était impossible pour le moment. Ils sont si contradictoires avec leurs désirs, les désirant et les fuyant par peur de renouveau. Tout cela est si compliqué que ma tête me faisait mal à un point où j'aimerais l'exploser contre un mur pour que tout cela cesse.

Succédant les pas de mon nouveau maître, je réfléchissais à comment je pourrais le faire changer d'avis. Mais ne serait-ce pas là une lubie ? Pourrais-je vraiment l'obliger à m'aimer comme je le souhaiterais ? Sapiens ressent beaucoup de tendresse à mon égard, sinon il ne serait pas présent en ce moment et il ne serait pas venu me retrouver avant que ce chien de vendeur d'esclave ne le fasse. Ou pire encore, la garde de Rome pour avoir fuie ce que certains appellent la destinée. Il n'y avait rien d'élogieux à se faire vendre sans cesse encore et encore jusqu'à ce que notre système cesse de fonctionner.

La peur me prend et me tiraille de l'intérieur. Je veux qu'il m'aime, mais pas que se soit obligé pour lui. Pourquoi dois-je toujours succomber à l'amour pour des personnes si éloignés de moi. Suis-je condamnée à cause des faits et horreurs que j'ai commis par le passé ? Mes fautes me poursuivront-elles jusqu'à ce que la mort me prenne ?

Un jeu. A toi de jouer qu'il a dit. Voyait-il cela comme une simple partie où le gagnant remportait le coeur de l'autre, mais où les sentiments ne sont guère là. La déception et la douleur me prend. Sapiens est horrible de s'adresser à moi de la sorte, j'aimerais éclater, l'insulter, le frapper pour avoir eu de tels mots, mais je me tais. Je me fonds dans le silence me cachant de tout signe d'impulsivité.

Je le suis jusqu'à sa demeure où je serais dorénavant son élève en privé et son esclave aux yeux du monde. Comment se passera notre cohabitation ? Vais-je réussir ou échouer ? Il est tout aussi buté que je ne le suis, cela ne sera guère facile ? Ou bien l'avenir prévoit-il quelque chose d'autre pour moi ?

Nous le verrons bien...


Sujet Terminé
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