[E4] Quand il y en a pour un, il y en a pour deux

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[E4] Quand il y en a pour un, il y en a pour deux

Messagepar Sapiens Inspectoris le 30 Janvier 2013, 20:05

Quatre jours s'étaient écoulés depuis la première rencontre entre Melusine et Atris. Chacun avait vaqué à ses occupations personnelles. Pourtant le scribe s'était amusé à faire tourner en rond la jeune femme qui n'avait pas manqué de le suivre. Comment ? Une projection astrale bien que silencieuse, et qui pourtant n'avait cessé de le suivre durant une journée et tenté une nuit. Depuis des années, les archives sous le domaine de Sapiens recelait d'informations autre que les écrits historiques. Des informations sur les romains, quelque soit son origine, sa condition social, humain ou androïde. Rien ne pouvait échapper au scribe. Feignant de l'avoir vu, ce dernier s'était rendu dans différentes maisons romaines. Apportant aux habitants les talismans, sceaux et autres scellés qu'il avaient commandés à Sapiens. A chaque fois Atris leur avait expliqué les pour et les contre du talisman pour que l'équilibre puisse exister. Mais la nuit tombée, le jeune homme savait parfaitement que la barrière dressée aux alentours de son domaine empêchait tout pouvoir de fonctionner. Aussi devait il être prudent avec la prêtresse de Jupiter, qui à coup sur serait sur la défensive quant à cet état de fait. Evitons le bain de sang cette fois car cela ne rimerait à rien. Tout au moins pour la prêtresse.

Phoebus venait donc d'entamer sa quatrième course à travers le ciel lorsque le jeune homme apparut sur le devant du temple de Jupiter. Vêtu d'une toge sobre et classique, il entra une fois de plus dans l'immense bâtiment, saluant la beauté de l'édifice aussi impressionnant que pouvait l'être les dieux. Nombreux étaient les sentiments que l'on pouvait ressentir devant pareil endroit. Peur, respect, émerveillement. Je ne vous ferais pas la liste car vous l'aurez compris tout début de l'individu. A vous de choisir l'adjectif qui vous paraît le plus approprié.

Une fois encore, à l'approche d'Atris, le martèlement de sa canne sur le carrelage raisonna en échos dans le temple. Les conversations se turent et les regards rivés vers l'entrée appréhendait son arrivé. Mais l'homme qu'il était n'en avait cure. Riant volontiers de tant de couardise pour un simple humain. Comme la fois dernière, à la dernière marche il cessa de faire retentir son bâton, le tenant fermement dans sa main gauche. Cependant, à la différence de la fois dernière, Atris ne se dirigea pas directement vers un prêtre pour lui demander d'aller quérir le prêtresse de Jupiter. Non, cette fois ci, ses pas le dirigèrent vers l'imposante statue du dieu des dieux. On ne comptait plus le nombre d'offrande qui lui était offerte tant elles étaient nombreuses. Toutefois, ce n'est ni de la nourriture, ni de l'argent, ou un quelconque bien matériel qu'Atris apporta au dieu. Il s'agissait d'un présent tout particulier que seul "Atris", pouvait être en mesure d'offrir à Jupiter. Sortant d'un pli de sa toge une petite boîte scellée, on pouvait y lire le mot " respect". Le tout entouré d'un fin ruban rouge bloqué par un cachet de cire.


Silencieusement, après un profond salut au dieu des dieux, le jeune homme se dirigea vers un prêtre de Jupiter. L'apostrophant avec courtoisie, Atris avait évité de jouer avec les nerfs de celui de la dernière fois.

- Que Jupiter te protège! J'ai une audience avec la prêtresse du dieu des dieux. Peux tu me dire si elle peut me recevoir ?

Je ne décrirais pas une fois encore la surprise mêlé à l'inquiétude qu'on pu lire dans le regard du prêtre, suivi de la surprise quant à mon ton simple et calme. Vous l'avez compris je pense que cet effet était quasiment omniprésent lorsque le scribe faisait une apparition. Donc évitons les répétitions et poursuivons. Après un moment d'hésitation comme si il n'avait pas bien compris les propos que le jeune homme lui avait adressé, un signe de la tête approbateur, ce dernier parti en direction du bureau de celle qui quelques jours auparavant avait faillit passer de vie à trépas de sa propre main et qui pour se geste avait été punie par Atris. Une malédiction qu'elle porterait comme un fardeau jusqu'à ce qu'elle se montre digne d'en être ôtée. Mais qui sait combien de temps cela pourrait prendre...
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Messagepar Melusine le 31 Janvier 2013, 13:48

Second tour, second jour, seconde chance ? Melusine entendit frapper à la porte de son bureau et elle leva les yeux en disant entrez. Un prêtre lui expliqua la raison de sa venue et elle se leva en indiquant au prêtre de faire venir le Seigneur Atris dans son bureau. Quand il se présenta à la porte, elle l’accueilli sans sourire. Elle n’était pas réputée pour ses sourires de toute façon.

Seigneur Atris, Je vous en prie entrez. Installez-vous. Désirez-vous quelque chose à boire ou à manger avant que nous commencions notre entrevue ?

Selon ses paroles, elle le servirait ou non. Il y avait de l’eau et du vin, quelques fruits frais et secs, du pain et quelques morceaux de viandes séchées. Sapiens pourrait voir une nouvelle particularité dans le bureau de Melusine. Une toute petite statue de Jupiter, qui n’était pas présente avant. Etait-ce une manière de le narguer suite à sa malédiction ? Ou est ce que Melusine aimait bien se flageller ? Elle s’assit en face de lui sans rien prendre. Elle était vêtue comme la dernière fois, toujours de manière stricte, sans rien dévoiler de son anatomie, jusqu’au cou.

Seigneur Atris, je vous écoute. Que souhaitez-vous savoir de moi ?

Melusine avait suivi le dénommé « Atris » pendant toute une journée. Elle n’avait rien trouvé d’étrange ou de particulier chez lui. Mais quand elle avait essayé de pénétrer dans sa demeure, elle s’était heurtée à un mur. De bien nombreux murs avez vu le jour en Rome. Pourquoi tant de suspicions de la part des Romains ? Depuis quand les Romains se protégeaient ainsi ? Et qu’avez à caché le dénommé « Atris » ? Tout comme le Consul Ignis ? Elle avait tenté de pénétrer sa demeure à lui aussi, mais là encore, un mur. Il se passait de drôles de choses en Rome. Et les humains à force de se protéger, ne faisait qu’augmenter les suspicions des autres. En avaient ils conscience ?
Ses yeux Ivoire détaillèrent l’homme en face d’elle. Une canne d’apparat, une toge rapiécé, était il humble ou jouait il sur son apparence ?

Désirez-vous que nous prions Jupiter avant de commencer ?

Melusine joignit ses mains et elle attendit la réponse du dénommé « Atris ». Peut être priait il Jupiter ou peut-être priait il tous les Dieux comme bon nombre de Romains, mais elle ne pouvait imposer une foi. Il devait être ancré dans un cœur pour fleurir et s’épanouir.
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Re: [E4] Quand il y en a pour un, il y en a pour deux

Messagepar Sapiens Inspectoris le 06 Février 2013, 21:31

L'attente dans le temple fût de courte durée pour Atris car déjà au bout du couloir il pouvait apercevoir la silhouette du prêtre qu'il avait envoyé auprès de la prêtresse de Jupiter pour signaler sa présence. L'homme de foi lui demanda de la suivre ce que bien entendu le scribe s'exécuta de faire. Pour le bon déroulement des évènements, ce dernier devait jouer la comédie, faire comme si c'était la première fois qu'il arpentait les couloirs du temple et principalement celui menant au bureau de Melusine. Le spectacle de cette pièce peinturluré de sang n'était pas vraiment le résultat qu'il avait escompté par le passé, aussi fallait il jouer serrer cette fois ci. Il aurait pu trouver son chemin jusqu'au point de rendez-vous, cela n'aurait pas été un problème. Par le passé, avant de choisir l'exile, Sapiens avait plus d'une fois traverser les salles de l'édifice. Mais le bureau du grand prêtre ou de la grande prêtresse n'avait eu de cesse de déménager suivant leurs désirs. Alors c'était toujours une nouvelle découverte, un nouvel appartement.

Alors comme un novice, faignant l'ignorance, Atris avança en silence jusqu'au porte le séparant de la jeune femme.


- Voilà, c'est ici! Déclara timidement le prêtre.

Non c'est vrai? Heureusement qu'il lui avait dit car jamais Atris n'aurait pu le savoir! Ce n'est pas comme si il était déjà venu. Mais au lieu de faire la moindre remarque sur cette évidence, le jeune homme se contenta de lui sourire, le gratifiant d'un humble signe de la tête. Ceci étant fait, il pénétra dans la pièce.

Cette dernière était comme dans son souvenir, en moins ensanglantée bien évidement. Chaque choses avaient retrouver sa place d'origine. Mais le petit coffret dans lequel se trouvait les armes ayant manqué de faire passer Melusine de vie à trépas. En y repensant cela était quand même distrayant pour lui, bien que glauque. La jeune femme se dressait devant lui, avenante comme les grands prêtres et prêtresses devaient l'être vis à vis de leurs visiteurs. Comédie ou sincérité, après tout dépendait d'eux et après tout qui s'en soucis vraiment ?

Suivant l'invitation de cette dernière, le jeune homme pris place dans le fauteuil ayant servi de support de son précédent poignardement. Atris aurait pu en ressentir un frisson, mais au lieu de cela il s'enfonça un peu plus confortablement dans ce dernier. Il n'y avait pas à dire, Melusine savait choisir ses assises. Cette dernière enchaîna les propositions les unes après les autres. Tantôt offrant victuailles et breuvages, tantôt voulant connaître la raison de ce rendez-vous et pour finir lui offrant la possibilité de prier avec elle le dieu des dieux. Silencieux le scribe se dit qu'elle aurait peut être dû commencer par cette dernière proposition avant tout le reste.

Mais une autre chose le frappa. Malgré sa malédiction, Melusine n'avait pas cessé de prier Jupiter. Atris supposait que la honte ressentie par la jeune femme devait être immense mais que sa dévotion envers son dieu était impressionnante. Mais n'était ce pas ce que l'on demandait voir même exigeait de la part des grands prêtres et prêtresses? Le sens du sacrifice? Cependant bien que sa foi imposait le respect, cela ne changeait en rien vis à vis de la faute qu'elle avait commise envers Jupiter. Un jour peut être de déciderait il a rompre son sceau. Ou les dieux jugeant que cette décision était du propre du divin et non de l'humain l'annulerait tout simplement. Néanmoins pour l'heure il ne cessait de tirailler l'esprit de Melusine.


- Mais ce sera avec plaisir prêtresse de Jupiter!

Terminant sa phrase Atris baissa les yeux en témoignage de respect avant de les fermer. Priant silencieusement celui qui avait offert à sa défunte mère l'honneur de le mettre au monde pour ainsi vivre au nom du dieu des dieux. Son coeur appartenait aux dieux car tel était sa mission, mais son coeur, ses prières étaient tournés vers Jupiter.

La prière dura un certains temps. Puis, redressant la tête, son regard se posa sur son interlocutrice. Elle restait impassible comme à l'accoutume. Ne disant mot, n'exprimant aucune émotion, une véritable statue. Atris se remémora les propos que lui avait tenu Aurora lors de leur rencontre nocturne. Il devait de méfier de Melusine. Désormais il le savait. Il fallait jouer serrer et ne rien faire qui pourrait être en mesure de la contrarier. Elle aimait avoir le contrôle sur les évènements et lui n'avait rien à perdre à laisser la jeune femme prendre les rennes. Sorti de sa neutralité son rôle de soutient ne l'empêchait pas d'agir à certains moment, comme celui ci. Il s'était imposé des règles, il les respecterait.

Pour commencer il ne fallait pas offenser son hospitalité. Lorsqu'on vous offre quelque chose vous vous devez de l'accepter afin de ne pas vexer l'hôte des lieux. Aussi après mûre réflexion et un bref regard sur les mets et liquides proposés...


- J'accepterais volontiers un verre d'eau si possible.

Fallait il tout de suite répondre à sa seconde question ou attendre d'avoir récupéré le verre d'eau ? La question n'était pas un obstacle en soit mais les réactions de Melusine étant imprévisible il valait mieux éviter de la contrarier. Aussi Atris prit il le risque de prendre les devants. La suite nous disant si ce dernier avait fait le bon choix.

- Avant toute chose, je tiens à vous remercier une nouvelle fois d'avoir accepté de me recevoir. Et j'ai pris la liberté de demander une audience auprès de vous c'est avant tout pour parler de l'avenir de la cité de Rome. Cette dernière est prête à connaître un tournant dans son histoire. C'est pour cela que je viens demander conseil auprès de vous.

Non ce n'était de la mielleuse flatterie dont usait Atris pour mettre en confiance la jeune femme, mais une profonde sincérité. Lors de leur premier entretient il avait voulu connaître le point de vu de Melusine, mais il avait apprit à ses dépends que cette dernière n'aimait pas être bousculée. Aussi se montrait il plus diplomate avec elle que la première fois. Atris qui d'habitude était connu pour son espièglerie, sa malice et sa jovialité faisait preuve d'un grand respect et d'un sincère intérêt quant au propos que pourrait lui tenir son interlocutrice.
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Messagepar Melusine le 11 Février 2013, 13:50

Le silence régnait dans le bureau et Melusine priait silencieusement. Sa bouche bougeait, mais aucun son ne sortait. Ses mains étaient jointes, ses yeux fermés. Elle était toute à son action et le dénommé Atris aurait pu la tué là maintenant, qu'elle n'aurait esquissé aucun geste. Ils étaient dans le temple de Jupiter pour prier. Alors elle ne doutait pas qu'il le ferait. C'était ainsi. Les gens pouvaient mentir, blesser, trahir, mais pourtant, Melusine avait une grande confiance dans la parole des hommes. C'était ainsi. Elle servit elle même l'homme en face d'elle, mais elle ne se servit pas à son tour. Elle buvait ou mangeait rarement en présence d'une autre personne. Elle l'avait fait une fois et la surprise avait été t'elle, que les deux femmes s'étaient quittées sur le champs. Decima était un atout précieux dans sa manche, tout comme elle l'était dans la sienne. Elles savaient parfaitement où elles allaient toutes les deux. Mais Melusine voulait que Decima aille bien plus loin que ses propres désirs actuels. Elle était faite pour gouverner. Mais gouverner Rome était trop restrictif. Le temps finirait pas leur donner ou non de nouveaux horizons. Pour l'instant, il fallait être prudent et audacieux.

Elle contempla longuement le dénommé Atris de ses yeux sans âme, de ses yeux d'aveugles qui pourtant voyait parfaitement. Elle lissa un pli imaginaire de sa robe et elle resservit un peu d'eau dans le verre de l'apprenti scribe pour qu'il soit toujours plein.

Rome est voué à évoluer. L'humanité a toujours été voué à évoluer. Cependant, évitons de commettre les mêmes massacres que nos prédécesseurs. Je ne suis par certaine de pouvoir vous aider Seigneur Atris, mais si tel est le cas, je vous répondrais du mieux que je peux. Je vous écoute.

Elle restait droite, fière et impérieuse. Elle ne comprenait pas le pourquoi de cette visite, mais elle avait bon nombre d'entrevue où elle était là pour rassurer, écouter, comprendre. Souvent, elle écoutait, puis elle demandait une prière à Jupiter pour qu'ils expient leurs fautes. Les croyants se sentaient beaucoup mieux, ils savaient que leur Dieu leur avait pardonné et ils repartaient le coeur léger. Si elle pouvait accorder au dénommé Atris un coeur léger, alors elle le ferait. Elle resta donc silencieuse, attendant patiemment la suite de l'entretien.
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Messagepar Sapiens Inspectoris le 11 Février 2013, 15:17

A la fin de ses propos Atris c'était tût. Ne sachant trop comment la jeune femme allait réagir face à ça demande de conseil. Leur première entretient ayant rapidement tourné au bain de sang, cette fois ci il ne fallait pas commettre les mêmes erreurs que la dernière fois. Il fallait se montrer patient, coopératif et bienveillant pour s'attirer les bonnes grâces de la jeune femme tout en n'étant pas trop mielleux avec elle, afin que Melusine ne pense pas que l'on se moquait d'elle. Tellement de point à respecter, mais la suite nous dirait si cela en valait véritablement la peine. Saisissant le verre que la prêtresse de Jupiter venait de lui servir, il le regarda machinalement, salua la jeune femme puis en bu une longue gorgée. Rafraîchissante, a aucun moment Atris n'avait imaginer qu'elle puisse avoir mis quelque chose dans le récipient. Il fallait avoir confiance en elle et ne pas montrer de la réserve. Et puis si ce dernier avait réellement contenu quelque chose, et bien cela aurait été tant pas pour elle, Melusine n'aurait donc pas retenue la leçon de la dernière fois. Enfin encore fallait il qu'elle s'en souvienne.

Cette dernière lui exprima son point de vue sur l'évolution. Il était tout à fait exact et Atris félicita silencieusement la logique dont Melusine faisait preuve. Et voilà qu'il devait en venir au fait. Normal en somme.


- Vous avez raison prêtresse, le monde n'a de cesse d'aller de l'avant et d'évoluer. Nous devons retenir les erreurs passées tout en cherchant à ne pas les reproduire.... Cependant....

Jouant la carte de l'hésitation, le jeune homme baissa la tête et resserra un peu plus l'étreinte tout autour de son verre d'eau. Puis après quelques secondes, il redressa son visage. Son visage était plus sur et plus grave. Le voile de l'incertitude venait de se déchirer et d'une voix tranquille il reprit la parole.

- Que se passera t il à Rome lorsque la cité verra l'expédition revenir avec elle Neptune et Vesta? Deux nouveaux rivaux pour notre père Jupiter. Les véritables fidèles du roi des dieux ne se laisseront pas abuser par leurs arrivés, mais quand sera t il des autres citoyens facilement détournables?

J'étais directement entrée dans le sujet en annonçant le retour parmi l'Olympe du dieu des océan Neptune et de sa soeur Vesta, mère des foyers. Ils seraient deux nouvelles entités que Sapiens devrait servir au nom de sa fonction mais pour le moment, sous les traits d'Atris il devait les percevoir comme des menaces pour le roi des dieux et son culte déjà branlant depuis la dernière élection. Néanmoins il ne pouvait lancer cette révélation sans donner plus de détail, sinon Melusine se serait forcément demandé comme il aurait pu connaître tout cela. Lui qui n'était pas parti avec l'expédition. Aussi prit il les devant!

- Comment puis je savoir cela, alors que je ne suis pas avec le corps expéditionnaire? Et bien voilà, pour tout vous dire c'est le don que m'a octroyé Jupiter qui m'a donné la possibilité de voir au de la des murs de la cité. En effet j'ai le don de mémoire. Mon maître m'a pris à son service suite à cela. Je suis capable d'enregistrer énormément d'informations mais également les dons que j'ai pu voir de mes propres yeux. Ils restent inscrits dans ma mémoire et je peux les reproduire comme s'ils étaient les miens. Moins puissantes que les originaux certes, mais tout aussi efficaces.

Reprenant une gorgée dans son verre pour étancher sa soif. Atris devait dévoiler une partie de sa vie afin de permettre une meilleure compréhension de tout cela. Quitte à ennuyer la jeune femme, mais c'était un risque à prendre. Aussi le jeune homme reprit

- Vous le savez, mon maître n'est plus. Mais une part de lui continue de vivre en moi, son pouvoir. J'ai ainsi pu utiliser l'un des talismans lui appartenant pour invoquer des araignées qui se sont mêlées au corps expéditionnaire et ainsi être mes yeux lors de leurs aventures. C'est grâce à ce stratagème que j'ai pu voir le retour de Neptune et Vesta.

Atris avait bien pris le soin de ne pas les nommer divinités, me remémorant la réaction qu'avait eu Melusine la dernière fois.

- Mais un autre détail m'a paru plus intéressant encore. Vous rappelez vous le tremblement de terre qui a secoué la ville il y a quelques lunes de cela? Beaucoup on pensé qu'il s'agissait d'une démonstration de force de Jupiter. Entachant un peu plus la réputation du dieu des dieux. Cependant dans le désert, j'ai découvert qu'au même moment un objet étrange s'était écrasé dans le sable et qu'à son bord, se trouvait une créature d'apparence humaine. J'ai cru bon d'en faire part à la prêtresse de Jupiter espérant que vous pourriez me dire ce que vous pensez de tout cela. Pensez vous que la secousse que nous ayons ressenti dans la cité soit du au roi des dieux ce que je me refuse à croire ou bien aurait elle été causée par cette étrange appareil ?

Oui le monde et Rome commençait à changer. Atris savait parfaitement que Melusine et une autre Romaine y voyait un intérêt particulier, chacune de son côté. Lui dans tout ça avait décidé d'être un support. Certes il n'avait aucune attache vis à vis de la prêtresse de Jupiter. Ils vivaient dans deux mondes totalement différents. Cependant il avait jugé bon de la prévenir des évènements qui allaient se produire dans la cité et voir ce qu'elle en pensait.
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Messagepar Melusine le 11 Février 2013, 20:32

Ses yeux se plissèrent à la mention des Dieux éveillés. Neptune. Vesta. De gros problèmes à l'horizon. Elle s'était posé la question d'aller espionner l'expédition. Malheureusement, le trajet était long. Et elle aurait été absente du temple bien trop longtemps. Son pouvoir n'était pas fait pour cela. Sauf si l'on avait pas besoin d'elle ici. Et ce n'était pas le cas à présent. Si une autre prêtresse ou un autre prête venait prendre sa place pour le bien de Jupiter. Alors elle retournerait dans sa propre cage et elle espionnerait pour le bien de Jupiter, pour le bien du grand prêtre ou de la grande prêtresse apte à rendre la notoriété de Jupiter. Et elle n’hésiterait pas un seul instant à céder sa place. Oui, les gens se fiaient aux apparences. Pourtant, rien ne paraissait ce qu'il était vraiment ...

Cependant, face à ces nouveaux Dieux, la popularité de Jupiter s’en retrouverait de nouveau affaiblie. Dans quel camp irait Neptune ? Et surtout qu’allait faire Vesta ? Melusine s’installa dans le fond de son fauteuil, pensive. Elle continuait d’écouter le dénommé Atris, mais deux nouveaux problèmes arrivaient à grand pas et ce n’était absolument pas prévu. La suite était cependant des plus surprenantes. Il lui dévoilait sciemment son pouvoir ! Il devait sans doute garder d’autres atouts dans sa manche, mais pourquoi se dévoiler ainsi ? Pourquoi agir de la sorte ? Qui gagnait-il ? Je l’écoutais encore et encore et plus la conversation continuait plus elle la surprenait. Son pouvoir était dangereux et elle se doutait que ses petites bêtes avaient du se fondre dans beaucoup d’autres endroits. Elle n’avait rien à cacher, mais elle ne supportait pas qu’on l’espionne.

Elle se leva et elle fit quelques pas pour s’éloigner de la banquette et de la table. Elle porta une main à son menton, tandis que l’autre soutenait son coude. Beaucoup d’informations en très peu de temps, trop peu de temps. Mais une seule question subsistait pour Melusine. Elle pencha alors la tête et sans le regarder, elle parla.

A qui appartient votre cœur ?

Elle laissa ses respirations passaient et elle revint s’asseoir en face de lui.

Je vous remercie pour ces informations. Le clergé va de nouveau subir la conséquence de l’émergence de nouveaux Dieux. Plus les Dieux augmentent plus le nombre de prières se divisent et se multiplient. Ils sont incapables de n’offrir leur cœur qu’à une seule et même personne. Les préceptes se perdent, les prières aussi, mais surtout les cœurs. Merci pour ces tristes nouvelles.

Elle posa ses mains jointes de nouveau sur sa robe et elle attendit un peu, puis elle reprit.

Non. Jupiter n’est en rien responsable des derniers événements. Ils laissent ses enfants disposés des biens qu’il a mis à leurs dispositions et ils les observent d’un œil bienveillant et aimant. Il est bon. Il est juste.

Elle ferma les yeux et des images lui revinrent en mémoire.

Douleur. Peur. Hurlement.

Elle porta ses mains à son cœur. Elle était triste et cela se voyait sur son visage.

J’ai vu …

Les mots restèrent coincèrent dans sa bouche. Ses mains se mirent à trembler et elle les reposa en les frottant l’une contre l’autre.

La mort.
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Messagepar Sapiens Inspectoris le 12 Février 2013, 00:25

J'étais donc allé droit au but, inutile de marcher mes mots ou les charger de fanfreluches inutiles. Le résultat serait le même alors pas la peine d'en faire des tonnes. La réaction de la jeune femme ne se fît pas attendre. La surprise s'en suivi le mécontentement. A la prononciation des noms respectifs des nouvelles divinités la prêtresse n'avait pu dissimuler son mépris vis à vis d'eux. Un simple mouvement du regard suffit à Atris pour s'en rendre compte. Car lui aussi savait parfaitement ce que cela impliquerait pour l'avenir de Rome et plus particulièrement pour le culte de Jupiter déjà dans le déclin. Les coeurs encore fragile est hésitant verrait en Caïus et dans le retour de l'expédition un nouvel espoir mais aussi un nouveau représentant divin à vénérer. Car nul ne peut faire le poids face au fils d'une divinité, pas même les meilleurs des grands prêtres. Les citoyens de Rome verront en lui le sauveur et la personne à suivre. Ils lui mangeront dans la main avec une telle facilité qu'il les autres temples devront faire preuve d'imagination et de créativité pour tenter de rivaliser. Mais ce détail restera enfoui dans le coeur d'Atris. Il aurait été trop facile de tout dire à la prêtresse de Jupiter pour qu'elle puisse réagir immédiatement. Non, elle devrait apprendre cette nouvelle sur l'origine de Caïus par elle même, puisse t elle en vouloir au scribe de lui avoir dissimuler cette information.

Mais si d'aventure cela devait se révéler inévitable, un mensonge, une tournure de phrase bien placé devrait faire l'affaire. Tout en ayant gardé le silence, le jeune homme n'avait eut de cesse de suivre la jeune femme du regard. Sans un mot elle s'était levée de son fauteuil, marchant ça et là, probablement à la recherche de solution face à ces imprévus. Les plans qu'elle avait imaginé avec Decima n'avait pas impliqué un retour de Neptune et Vesta dans notre monde. Tant mieux, cela n'en serait que plus intéressant à écrire.

Elle lui posa alors cette mythique question. Celle que Melusine posait inévitablement à chaque personnes qui l'approchait d'assez près. Mais il ne fallait pas la faire attendre. Garder le silence trop pouvait donner l'impression que l'on réfléchissait aux mots que l'on dirait, manquant alors de sincérité dans notre réponse.


- La question est légitime vu ma situation mais ma présence aujourd'hui même devrait être à elle seule une réponse. Mon coeur appartient maintenant et à jamais à Jupiter.

Atris avait répondu avec assurance. Il n'avait rien à caché et malgré son statut de scribe divins sont coeur avait toujours été auprès de Jupiter. C'était d'ailleurs vers son temple que le jeune homme avait tout naturellement été appelé lorsqu'ils se dressèrent un jour dans la cité. Son corps et son esprit appartenaient aux dieux, quels qu'ils soient, mais son âme et son coeur étaient entièrement dévoué à Jupiter. Sa réponse était nette et précise, elle voulait une réponse, il lui avait donné une réponse. La prendrait elle bien? Y verrait elle un quelconque artifice de sa part? Peu lui importait, Atris avait la conscience tranquille et laissait le soin à Melusine de juger comme bon lui semble les propos qu'il venait de lui tenir.

- Je n'ai fais que mon devoir en tant que fils de Jupiter. Mais vous avez entièrement raison prêtresse. Un coeur fragile et faible peut facilement être manipuler et diriger. Il faut trouver un moyen pour dissiper les doutes qui assombrissent le jugement des fidèles et des indécis. Ces derniers plus instables et volatile sont tels des papillons de nuit attirés par la moindre lueur dans la nuit. Ils s'en approchent comme hypnotisés et finissent par s'en brûler les ailes.

Mais déjà la situation prenait une tournure que même Atris n'avait pas prévu. Revenue à sa place, Melusine lui donna afin la réponse qu'il attendait depuis plus de quatre jours à présent. Jupiter, le dieu des dieux n'était en rien responsable de cette secousse ayant ébranlée la cité. Certes Melusine aurait très bien pu lui mentir éhontément, pourtant le scribe lui faisait confiance. Car n'aurais ce pas été blasphémer que de mentir sur les agissements de sa divinité? Masquer son intervention divine ou brider son pouvoir? Melusine, elle qui prônait le pouvoir et la bienveillance de Jupiter n'aurait jamais permis que l'on étouffe la moindre intervention de ce dernier sur notre cité. A commencer par elle même.

C'est alors que les évènements se brusquèrent. La mine de la jeune femme se referma, plus grave et triste que précédemment. Les yeux clos, elle semblait voir des choses à travers le temps et l'espace. Sa main sur le coeur, elle semblait souffrir. Hésitant un instant, Atris manqua même de se lever de son fauteuil pour venir près d'elle. Mais comment aurait elle prit cette trop grande liberté envers elle ? Cependant même si cette créature avait un caractère extrêmement fort voir même dictatorial par moment, la voir les mains tremblantes, comme apeurée ne pouvait laisser l'homme qu'il était indifférent. Aussi prit il l'initiative de se diriger vers les boissons et de lui servir à son tour un verre d'eau qu'il lui présenta, accroupit près d'elle tout en gardant une distance de décence et de respect qu'il convenait d'avoir envers une prêtresse.


- Tenez, buvez ceci!

Accepterait elle? Réagirait elle avec violence pour l'audace dont il venait de faire preuve? Désormais Atris avait la réponse qu'il était venu chercher. Les reste était le début d'une nouvelle rencontre entre eux. Une rencontre placée à priori sous le signe de la "Mort". Car tel était le dernier mot prononcé par la prêtresse. Il fallait qu'elle se calme. Elle si impérieuse, si inexpressive et intouchable venait de dévoiler une part de vulnérabilité impressionnante. Restait à savoir si la prêtresse de Jupiter était une grande actrice ou bien jouait elle la comédie. Néanmoins si t elle était le cas alors elle possédait un talent indiscutable.

Il n'osait la toucher de peur de l'offenser mais toujours accroupit non loin d'elle, le verre tendu dans sa direction il se permit une dernière intervention.


- Prêtresse de Jupiter. Serait ce cavalier de ma part que de vous demander ce que vous avez vu ?
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Re: [E4] Quand il y en a pour un, il y en a pour deux

Messagepar Melusine le 13 Février 2013, 09:09

Elle ne prit pas le verre qu’il lui tendait. Elle le laissa le reposer sur la table et elle retrouva son calme. Elle s’était souvenue d’un de ses rêves. Elle n’avait pas pensé que ce rêve était si important. Oh, elle se rappelait parfaitement s’être réveillé en pleine nuit, en sueur et avoir entendu ensuite la terre tremblé au loin. Oui, elle aurait sans doute du prêter plus attention à son rêve, mais elle n’était pas une femme qui avait des prémonitions. Elle ne savait que faire de cette information quand elle l’avait eu. Jupiter lui avait envoyé ce rêve alors ? Elle n’était pas si mauvaise que cela ?

Elle se leva de nouveau, s’éloignant de lui et de sa bienveillance. Feinte ou non. Il se méfiait d’elle, mais la réciproque était vraie. Il lui avait menti !

Vous êtes ici, effectivement. Mais avant d’être ici, vous étiez ailleurs. Auprès d’une autre femme …

Elle plongea ses yeux dans les siens. Venant d’une autre femme, cela aurait pu prêter à confusion. Cela aurait pu sonner comme une attaque, une jalousie. Tu es mien, tu ne lui appartiens pas. Mais il s’agissait de Melusine, il s’agissait du dénommé Atris et il s’agissait d’Aurora. Il pouvait jouer, feindre l’ignorance, mais elle aussi savait se cacher quand il le fallait. Elle n’avait pas réussi à trouver grand-chose quand elle l’avait suivit. Alors elle avait employé d’autres moyens, plus traditionnels, avec d’autres dons que les siens. Elle était à la tête d’un temple, du moins d’une partie du temple, elle avait donc d’autres moyens pour accéder à des informations. Oh, elle ne connaissait pas la teneur de leur rencontre et ce n’était pas ce qui l’intéressait. Elle savait surtout qui avait vu le dénommé Atris dans les dernières quarante huit heure. Et c’était très intéressant. Cependant, elle connaissait Aurora et elle savait très bien qui elle vénérait. Alors, devait elle en déduire que son cœur allait au premier vu ? Au second ?


Vous me mentez Seigneur Atris. Je n’aime pas le mensonge. Je préfère un franc ennemi, qu'un mielleux ami. Vous êtes le scribe des Dieux, vous ne devez donc appartenir à personne. Qu’avez-vous troqué pour avoir cette vie ? En êtes vous satisfait au bout de temps de temps ? Je serais incapable d’être comme vous. Car je ne pourrais pas servir d’autres Dieux que le mien. Jupiter est le seul et unique Dieu. Pourquoi l’avez-vous abandonné ? Pourquoi avoir choisi d’être celui qui écrirait l’histoire des Dieux ? Par curiosité ? Par fierté mal placé ? J’aimerais comprendre Seigneur Atris, si vous me le permettez bien sûr.

Le ton n’était absolument pas une attaque. C’était une véritable incompréhension. Elle était incapable de comprendre. Peut être qu’en l’écoutant, elle le comprendrait, mais elle en doutait.

Vous avez parlé d’un objet tombé du ciel et d’une forme humaine ? Je me souviens surtout de voix. Des voix inconnues. Elles étaient belles, poignantes, ensorcelantes. Puis il y eu des chants. Des chants qui se sont élevés. Des chants forts, monstrueux, guerriers. Et puis, le silence. D’un coup. Sans prévenir. Ce silence sembla durer une éternité. C’est là que je me suis réveillée. C’est là que j’ai sentit au-delà des remparts la secousse. A quoi pensez-vous Seigneur Atris ? Qui est donc cette personne ? Un autre Dieu ?

Elle s’approcha du divan et elle posa ses mains dessus comme pour se soutenir. Elle aurait du prêter plus d’attention à ce rêve. Et de nouveau, elle comprenait pourquoi Jupiter lui en voulait. Elle n’était pas faite pour être sa grande prêtresse. Beaucoup d’autres hommes et femmes étaient fait pour être à sa place ! Elle devrait céder sa place à une personne beaucoup plus qualifié qu’elle ! Elle était triste, mais c’était une vérité indéniable.

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HRP (Edit le 13/02/2013 à 20h07) : Suite à une erreur de ma part au niveau de l'éclipse temporel, je retire mes mots sur Aurora. Cependant le reste est bon. Je confirme que le denommé Atris me ment. Merci et désolé pour cette confusion.
Dernière édition par Melusine le 13 Février 2013, 21:07, édité 1 fois.
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Re: [E4] Quand il y en a pour un, il y en a pour deux

Messagepar Jupiter le 13 Février 2013, 15:47

Une prière parmi tant d'autres m'interpellent. Elle est là tournante, volubile. Je la caresse de la main, j'écarte les pétales de cette prière pour en puiser le nectar. Le moindre mot dans une prière doit être choisi, le moindre mot doit être pesé, le moindre mot et je peux écarter la prière du revers de la main pour l'oublier. Et comme tant d'autres, je jette cette prière malgré leurs auteurs. Melusine et Sapiens se trouvent, se découvrent. Sapiens cache sa demeure aux yeux même de ma fille. Melusine cache son corps à Sapiens. Ne leur avais-je pourtant pas dit que je n'étais que vérité. L'omission est un mensonge. J'aurai dû le graver sur la tablette de Moïse.

Je me lève et me penche sur Rome, mon regard plonge sur le grand temple et mes oreilles détaillent leur discussion. Tantôt je soupire, tantôt je souris. Il est rare qu'une femme m'arrache un sourire. À l'intérieur du temple, le vent pénètre, caresse les rideaux, les écarte légèrement.

J'observe Sapiens et pardonne son ego, son orgueil, cette vantardise qui détaille la source de ces connaissances. Je pardonne ensuite son mensonge à ma fille. Ma fille lui parle alors de son regret pour le monothéisme. Il a ses avantages et ses défauts. Je lui pardonne de ne pas en comprendre les subtilités, moi-même parfois je regrette le polythéisme ou son contraire. Mais mon regard ne voit pas la Mort. Alors j'écoute les propos de Melusine et attend avec patience la suite de la discussion. Melusine frappe juste et fort. Sapiens devait être le scribe des Dieux et s'est vu offrir le pouvoir des mots par Venus. Mais comme Venus enfant, il s'en sert à d'autres usages, faussant les plans qu'avait Minerve pour son adepte Camila. Camila devait mourir et toucher la maison vénusienne en plein coeur. L'équilibre précaire venait d'être rompu par un scribe qui ne devait que conter l'histoire, rester neutre et ne pas la manipuler. Je lui pardonne à nouveau ce pêché. Mais cette fois, j'interviens.

-- Oublie !

J'applique la loi du talion au scribe des dieux qui oublie tout de cette conversation et s'écroule épuisé au sol. Sa fatigue sera grande et quotidienne. Elle s'estompera seulement quand il se tournera vers mes prêtres, alors il gagnera leur clémence, clémence se manifestant dans leur soin et les potions que je leur octroie. L'oubli va plus loin que cela, car il ignore désormais tout ce qui s'est passé autour du corps expéditionnaire. Il oublie Neptune, il oublie Vesta ! Vesta et Neptune annonceront leur arrivée aux romains quand ils le décideront ! Ce n'est pas un romain qui le fera.

Après un dernier soupir, je me redresse et tourne le visage vers le corps expéditionnaire. Mes yeux se penche sur Katla, l'incrédule. Comment la science des Hommes peut-elle devenir une telle croyance ? La science crée, ce que la science ne crée pas n'existe pas. Ah Katla ... Toi aussi je te pardonne. Je te pardonne aussi Melusine de penser que ce que tu as vu puisse être un autre dieu.

Je ne suis plus à Rome depuis longtemps, pourtant mon soupir réchauffe les joues de Melusine, ce souffle s'échappe du temple, se faufile dans les rues de Rome et vient souffler le mot qui protège la maison de Sapiens. Le mensonge est un pêché, l'omission est un mensonge et je ne souhaite pas que Sapiens cache sa vie à la double vue de Melusine.
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Re: [E4] Quand il y en a pour un, il y en a pour deux

Messagepar Melusine le 26 Février 2013, 10:59

Melusine regarda le dénommé Atris tomber au sol et elle se leva d'un bond. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, mais ce n'était pas la réaction qu'elle pensait qu'il aurait suite à ce qu'elle était en train de lui raconter. Elle était encore perdu dans ses souvenirs de rêve et lui semblait souffrir d'une attaque ? Elle était prête à s'approcher quand elle se tourna vers la porte. Elle avait sentit quelque chose. Un fantôme ? Le vent ? Quelque chose était passé près d'elle, elle en était persuadée, mais elle ne savait pas quoi. Comme pour se protéger, elle croisa ses bras sur son ventre, essayant de se réchauffer d'un froid inexistant. Elle alla même jusqu'à se signer. Une signe de la main partant de son front à son ventre, de son épaule gauche à son épaule droite. En se signant, elle pensait à Jupiter bien évidemment. Elle ne lui demandait pas de la protéger, non, elle pensait juste à lui. Et ce sentiment lui procura beaucoup de bien être. Toujours est-il que le dénommé Atris était toujours au sol et que Melusine fronça les sourcils.

Allez-vous bien ? Avez-vous besoin de quelque chose Seigneur Atris ? Un verre d'eau ?

Comme il l'avait fait quelques minutes avant, elle lui tendit le verre d'eau qui était déjà prêt pour elle.

Voulez-vous que je demande un prêtre pour qu'il vous osculte ? Vous soigne ?

Il ne manquerait plus que le dénommé Atris meurt dans son bureau ! Les langues iraient bon train et Melusine serait la coupable idéale. Elle ne savait pas très bien comment réagir, ni que faire d'ailleurs. Elle n'avait pas hérité des dons de soins. D'ailleurs, elle n'avait aucun pouvoir venant de Jupiter. La Championne de Jupiter serait sans doute ravie d'avoir cette information. Elle lui cracherait au visage que Jupiter lui-même la renie, tout en lui disant qu'elle n'avait rien contre elle, bien évidemment. Melusine n'avait pas besoin de pouvoir ou de don pour croire et servir Jupiter. Mais cela importait peu ici.

Seigneur Atris ? Répondez-moi.


Elle s'agenouilla devant lui, ne le touchant pas, mais cherchant à voir son visage. Elle répugnait à le toucher pour diverses raisons. Elle n'aimait pas les contacts tout simplement. Enfin, si c'était si simple bien sûr ... Elle était dans l'attente de la réponse de cet homme. Et si l'écrivain des Dieux mourraient dans la demeure de Jupiter, que se passerait-il ?
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