[E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

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[E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Katla Buskvej le 23 Janvier 2013, 21:13

... et pourtant si. Cette saloperie de biquet paradisiaque allait à des vitesses absurdes. Je ne parviendrais pas à le rattraper, plus j'avançais (et vidais mes batteries stupidement), plus je réalisais que cette course-poursuite n'avait absolument pas de sens. Ralentissant, je finis par m'arrêter, observant la traînée d'eau que Neptune avait laissé derrière lui. C'était de l'eau, tout simplement. Mieux encore, de l'eau minérale. Non seulement il avait un moyen de créer de la flotte, mais en plus elle était parfaitement potable, sans nitrates et tout ce qui va avec.

- Нах дет ер икке алворлигт, дет, grommelai-je alors que le dieu avait disparu de mon champ de vision.

Quittant l'horizon du regard, je revins à ce ruisseau naissant. C'était tout simplement prodigieux. Il fallait que je trouve un moyen de chopper l'un de ces dieux en tête-à-tête pour tâcher de déterminer d'où vient leur technologie. Un qui serait moins taré que les autres, de préférence... Le dénommé Pluton semblait plus proche des humains, mais il avait un petit côté vicelard qui me déplaisait. Minerve avait tout de la pouffe de lycée que tout le monde déteste parce qu'elle ne se sent plus pisser, donc hors de question. Vesta c'était la traînée du village, je doutais fortement qu'elle ait grand chose à m'apporter... Et Neptune, il venait de foutre le camp, en cheval qui plus est, ce qui me laissait sceptique quant à ses connaissances scientifiques.

Autant le dire, je ne croulais pas sous les choix. Soupirant de dépit, je mis la main sur le Survipak, remettant la tablette dedans. Je récupérerais des données un autre jour, va, de toutes façons n'ayant rien pour faire des mesures, à part faire une collection de photos de vacances, je ne risquait pas de faire grand chose. Tout ce que je voyais était enregistré en permanence, il me suffirait d'utiliser ces logs, si je voulais revoir quelque chose. Ces logs sont normalement purgées au bout de 72 heures, pour ne pas manger trop de place, mais j'avais la possibilité de les sauvegarder au besoin.

Une fois tout rangé, je repartis donc vers le campement. Je pouvais y aller à pieds. Hm. Et mettre quinze minutes. Ou courir de nouveau. Et mettre 1 minute 30. Le choix était vite fait, autant le dire... Tant pis, j'allais consommer 1 heure d'énergie en 3 minutes, mais je ne comptais pas revenir sur place et trouver les lieux vides, sans aucune idée d'où aller pour retrouver une forme de civilisation, aussi primitive soit-elle.

Ce fut donc à pleine vitesse que j'arrivai de nouveau dans le campement, encore visiblement choqué par ces apparitions divines exceptionnelles. Ralentissant progressivement, il me fallut bien quarante mètres pour m'arrêter. Coup de chance, je n'avais tanké personne. C'était un coup de chance car en général, j'avais tendance à n'en avoir rien à carrer de ceux qui étaient sur mon chemin, et je leur rentrais dedans à l'ancienne. Vu qu'il n'était pas vraiment possible de blesser un membre de la citadelle, au pire, je passais pour une emmerdeuse, j'avais l'habitude. Là par contre, je doutais fort qu'un humain survive à un choc à une telle vitesse...

Et coup de chance, je m'arrêtai pile en face de...

- Ah ! Vous voilà, euh... comment... Индретнинг, дер... Cloacus, c'est le nom ?

Non, ça ne devait pas être ça... Fouillant dans les logs, je retrouvai finalement le patronyme de mon interlocuteur :

- AH OUI, CAIUS ! C'est le nom ! Caius ! Bien, la fourche ? demandai-je en regardant le trident.
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Aquila le 02 Février 2013, 20:20

Elle avait bien vu sa soeur utiliser la magie pour sauver le corps expéditionnaire et quand elle comprit que c'était en échange de sa vie, la guerrière au coeur de pierre ne réussit pas à la laisser partir seule. Pourquoi ? Elle-même ne saurait vous le dire. Les sentiments d'amour qu'elle avait enfouit depuis des années s'étaient réveillées à la crainte de perdre un être qui avait été cher à son coeur. Quand Camila s'effondra, elle se jeta sur son aînée qui s'écroulait, avant de sombrer à son tour dans un profond sommeil.

À son réveil, sa soeur avait disparu ainsi que la tente sous laquelle elles s'étaient abritées. Sa déesse était en pleine joute verbale avec ce qui semblait être le dieu des enfers. Mais là n'était pas le seul changement. Deux êtres s'étaient joint à eux. Une grande brune à la beauté parfaite et un homme charismatique sur une monture majestueuse. Mais ce qui était encore plus spectaculaire, c'était l'immense oasis qui jaillissait, grandissant de minutes en minutes, derrière eux.

La gorge sèche, la guerrière aurait adoré se jeter à corps perdue dans l'eau, mais sans forces et dans un besoin de discrétion, ce fut la femme qui disparut dans la source. Elle comprit qu'elle venait de rencontrer une divinité. Elle fit vite la conclusion, que l'homme sur le cheval devait en être une aussi. Intriguée par ces personnages, elle n'avait même pas remarqué l'outil imposant que tenait Caïus dans ses mains. Ce ne sera qu'au départ du cavalier qu'elle comprendra. Son ami et supérieur, avait été choisi par les dieux. Elle ne savait pas encore à quel dessein.

Enfin, Minerve et Pluton disparurent à leur tour. Aquila se releva, aidée de son cheval. « Caïus, je ne vois pas ma soeur. » Elle avait bien choisie le mot soeur pour nommer la sénatrice. Même quelqu'un proche d'elle comme Caïus, en serait surpris. « Elle était avec moi. Je ne comprends pas. » La prêtresse s'inquiéta et alors que son regard scrutait chaque visages autour d'elle, Camila apparue à ses côtés. Rassurée et vexée qu'elle fut là, sans montrer signe de vie, Aquila recouvra ses habitudes aussi rapidement qu'elle les avait perdues. Comme un bouclier face aux sentiments, la prêtresse-guerrière repris son visage froid et impassible.

« Tu es là ? Bien. Nous devons nous occuper des blessés. »

L'androïde qui s'était crashé dans son engin de métal revenait parmi eux, déplaçant un nuage de poussière sous ses pas.

« On est censé en faire quoi de cette machine ? »

Elle ne parlait même pas leur langue. Pour la guerrière, elle ne leur servirait à rien qu'à blesser des soldats par sa fougue. Néanmoins, comme pour lui prouver qu'elle avait tort, la machine réussit à articuler quelque chose de compréhensible et non moins intéressant. Il était vrai qu'Aquila ne savait toujours pas ce que faisait cet objet dans les mains du préfet.

« Pourquoi portes-tu un trident ? » dit-elle tout en articulant sur ce dernier mot, à l'intention de l’androïde.

Curieuse de ce qu'elle avait loupé, elle avait dans l'idée qu'il avait peut-être été choisi par une divinité pour répandre son nom à Rome. Ou bien était-ce un présent pour le sénat, signe de la protection des Dieux ? Elle était loin de se douter de la réalité des évènements. Elle posa enfin la question par laquelle elle aurait dû commencer. « Et qui étaient ces gens ? ».
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Camila le 04 Février 2013, 20:44

Je m’étais inquiétée pour ma sœur. Elle avait reçu de plein fouet le puissant pouvoir de mon talisman pour m’aider. J’étais restée près d’elle un moment avant de retourner à l’extérieur de la tente qui nous avait abrités. Devant moi, une scène dès plus étrange s’était déroulée. De nouvelles divinités s’étaient présentées à nous, humains. Pluton et Minerve se tenaient face aux deux nouveaux Dieux. Je ne saurai pas pourquoi le Dieu des Enfers m’avait aidée à sauver les hommes de l’expédition. Je n’étais pas une de ses fidèles. Je ne l’avais jamais prié même si lors de cette mission dans le désert, j’avais très souvent pensé à la mort. Alors pourquoi ? Pourquoi Pluton me tendait-il la main ? Pourquoi ma déesse se détournait-elle de moi ? Quel présage cela signifiait-il ?

Secouant la tête, j’observai cette oasis sortie de nulle part. Nous avions trouvé ce que nous étions venus cherchés, et nous pouvions enfin rentrer à Rome … Rome qui me semblait loin, si loin. Nous étions partis depuis si longtemps. Nos proches nous avaient-ils oubliés au point de nous croire morts ? M’avait-il oubliée … ? Entre mon corsage, je déroulais le tout petit mot qu’il m’avait envoyée alors qu’il se tenait au-dessus des remparts. Je l’avais toujours gardé sur moi comme pour préserver un lien même éphémère avec Tibérius.

L’inconnue brune se tenait près de notre commandant. Caius possédait un trident, et pas n’importe lequel D’après ce que j’en avais déduis en détaillant la scène, c’était Neptune qui lui avis remis ce symbole empli d’un message que lui seul savait. J’inspirai grandement avant de m’avancer auprès du commandement et de ma sœur qui avait repris ses marques sans que je ne m’en aperçoive. La froideur de ses mots me laissa perplexe : pourquoi se parait-elle de nouveau de ce masque si distant, si haïssable envers moi ?


- Oui, je suis là …

Un ton neutre mais qui ne portait aucune amertume ou regret vis-à-vis d'elle . De mes yeux, je balayai tout ce qui se trouvait autour de nous. Les blessés, il y en avait mais il n’y aurait pas de morts, du moins pas cette fois-ci, pas aujourd’hui. Aquila soulevait bien des questions que l’on pouvait lire dans le regard de tous les hommes et de toutes les femmes de l’expédition.

- C’est Neptune … Pourquoi les nouvelles divinités se manifestent-elles maintenant ? Et pourquoi Jupiter est absent ?

Nous avions eu la colère de Vénus face à l’androïde du consul Maximus. J’avais eu droit au soutien de Pluton, à la rage de Minerve… Mais où était le père de tous les Dieux ? Et pourquoi ne souciaient-il pas de l’androïde bien particulière et étrangère que l’on avait trouvé ? A quoi jouaient de nouveau, les Dieux ?

- Préfet Aquilius, il faut donner les ordres. Nous devons protéger cet endroit.

Le trident … à quoi pouvait-il bien être destiné ? Un don pour quelle cause ? Rien n’est jamais gratuit dans ce bas monde surtout pas quand cela vient d’un Dieu. Il était temps de diviser l’expédition en deux : certains hommes devront rester ici, d’autres repartiraient à Rome. Nous devrons nous assurer dès notre retour, à une nouvelle troupe pour remplacer ces soldats épuisés, organiser des équipes à tour de rôles et sur plusieurs mois, apporter les vivres et les armes, tout ce qui leur manquerait.

Merci à Lia pour le Kit ♥
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Katla Buskvej le 04 Février 2013, 23:28

- Heeeh ? demandai-je avec un air d'incompréhension totale, alors qu'une femme m'adressait la parole.

Plutôt à mon goût, d'ailleurs. Elle avait cette sorte de magnétisme que j'appréciais particulièrement en règle générale, et attention, j'étais assez difficile en plus. Mais dans l'immédiat, j'avais probablement d'autres préoccupations... Sans compter que la culture de la citadelle était marquée par des mœurs... disons... légères, que je ne risquais pas de retrouver chez ces barbares à peine capables de monter un mur en pierre sans y passer deux ans.

Bref, elle me parlait de... de quoi ? Ce mot m'était inconnu, et il me fallut bien trois ou quatre secondes pour que celui-ci puisse être extrait et traduit. Ohhhhhhhh, d'accooooooord ! On ne dit pas "Fourche", mais "Trident" ! Bah. Je continuerai de dire "Fourche" juste pour embêter Caius. En tout cas elle semblait intriguée par le mien, de trident. Le style de la lance au plasma était assez différent de celui de l'arme divine donnée par Neptune à son fils prodigue, il était donc assez logique que l'arme attirât l'attention.

- Ohh, oui, le trident ! Ah, alors...! commençai-je tout en montrant l'engin avec un air très fier. En fait, la forme c'est le trident, parce que...

Et là je réalisai subitement que j'avais un petit problème. Comment expliquer, dans une langue où les termes techniques n'existent pas, que la forme de trident est adoptée car il s'agit de la position optimale pour placer des rails magnétiques guidant des projectiles de plasma ? Ça allait être marrant. Enfin, d'un autre côté, même si j'avais eu les termes pour l'expliquer, mon interlocutrice -aussi jolie fût-elle- n'avait pas l'air d'avoir inventé le fil à couper le beurre.

Je fus interrompue dans ma réflexion par une alerte, indiquant que la décompression était terminée. Ah ! Voilà enfin une bonne nouvelle ! La majeure partie du langage courant latin était maintenant à ma disposition, en revanche, pour que je puisse m'en servir à bon escient, il fallait maintenant que tous les mots soient indexés et les règles de grammaire appliquées de façon étendue. Dans la prochaine dizaine de minutes, mon langage s'améliorerait donc progressivement jusqu'à devenir convenable. C'était ça de gagné.

- Hm... Comment je l'explique, c'est compliqué pour toi. En fait, là... démarrai-je en montrant le canon au centre des trois "dents", c'est une boule de lave, elle est créée. La lave, tu connais ? Bon, donc... Hmmh...

Et merde. Maintenant, comment expliquer que le projectile de plasma était imprécis à cause des champs magnétiques terrestres ? J'en avais déjà marre.

- Mais si tu lances, la boule de la lave, elle va où elle veut. C'est nul. Alors les dents, là, ils guident la boule, et l'arme précise mieux du coup. Tu vois ?

J'observai alors Aquila avec un air quelque peu désespéré. Dans un sens... On s'en foutait. Pendant des centaines d'années, j'avais été passionnée par le fait d'enseigner, de partager mes connaissances. Mais ici, pour la première fois depuis pas loin de 600 ans, j'étais en face d'un auditoire qui ne pourrait jamais comprendre un seul mot de ce que j'avais à raconter. Soupirant, je passai donc à la deuxième question qu'elle avait posée :

- Non...? Bon pas grave. Les gens, là, c'était le papa de Caius, il veut qu'il va faire de la paille dans la ferme, alors il donne une fourche. Ensuite, Caius, il va élever le mouton pour faire des ragoûts campagnards.

Je conclus mon "explication" avec un large sourire stupide, visiblement très contente de mes conneries. J'aimais donner des résumés totalement incohérents, sans le moindre sens. Après, il ne fallait pas me demander de raison, c'était une sorte de réflexe, ça me faisait rire. Enfin... Mes blagues seraient sûrement plus compréhensibles une fois l'ensemble des fichiers linguistiques indexés et triés.

Camila arriva alors, parlant de protéger les lieux. Hah, trop facile !

- Le problème il disparu ! Je protège, moi ! Si y'a le scarabée, je transforme en feu de camp, et dessus tu fais griller le ragoût élevé de Caius.
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Caius Aquilius le 10 Février 2013, 21:05

Tout est fini... Les dieux ne sont plus là, reste juste l'expédition et la mystérieuse inconnue. Un véritable fleuve est né de la chevauchée de celui qui se dit mon père donnant la vie à cette partie du désert. Bientôt le désert alentour deviendra fertile, une terre arable permettant de nourrir cette nouvelle colonie. Devant ce prodige je reste silencieux perdu dans mes pensées.

Ce sont des voix féminines proches de moi qui me sortent de mes pensées. Aquilia, Camilla et l'étrange inconnue sont là à mes cotés. Je me rends compte que pour les deux sœurs la situation est confuse... Ce qui s'est passé ici est tellement incroyable que notre inconscient doit penser qu'il s'agit là d'une sorte de rêves. Pourtant le trident que j'ai en main me prouve qu'il n'en ai rien.

C'est Camilia qui une fois de plus a raison. Trop de choses dépendent de moi et l'urgence est de donner des ordres aux hommes. J'hèle donc des officiers :


Réorganiser le camp. Que les hommes prennent du repos mais restent vigilants. Désigner ceux qui vous paraissent capable de rester ici... Des soldats mais aussi des bâtisseurs et des androïdes et qu'ils commencent à bâtir un fort de fortune en attendant d'autres colons.


Je m'interromps un instant, regardant les troupes. L'espoir semble à nouveau présent malgré la fatigue toujours présente. Il est temps pour nous d'en finir :


Faites savoir que nous rentrons à la maison en vainqueur. Ce n'est pas une cité ennemie que nous ramenons à Rome mais deux divinités et une colonie.

Les hommes s’exécutent alors et mon attention revient vers les trois femmes.... Aquilia semble perdu et j'essaie de lui expliquer ce qui vient de se passer. C'est une prêtresse, le surnaturel ne devrait pas lui faire peur... Je n'oublie pas ce que Neptune m'a dit à son sujet mais la chose attendra...

Les dieux se sont réveillés. Rome possède deux nouvelles divinités majeures aujourd'hui. Neptune et Vesta.... Neptune m'a dit être mon père et en cadeau...

Je lève le trident alors laissant la lumière du soleil se refléter sur son étrange métal. L'objet.... Il semble vivant, une entité à part entière
.

Il m'a offert cette arme... Et a créer cette source divine autour de laquelle Rome pourra faire une colonie pour étendre son empire.

La femme étrange se met elle aussi à parler... Son discours est étrange et je ne sais toujours pas si elle est androïde ou autre chose... En tout cas sa course folle dans le désert prouve, si il en était besoin qu'elle est bien plus que simplement humaine...

Il me faut donc l'avis d'un expert.... J'interpelle un soldat qui passe, un homme de Minerve à en croire les insignes qu'il porte bien visible :


Toi, va me chercher le consul Maximus. Dis lui de nous retrouver ici.... Dis lui que le préfet le demande pour une chose des plus urgentes

L'homme me salue et part à la recherche du géant noir. Son savoir nous sera plus qu'utile pour déterminer ce qu'est l'étrangère.... Je regarde tour à tour les trois femmes avant de reprendre la parole :

Qui êtes vous et d'où venez-vous ?

Ma question s'adresse à l'étrangère.... Elle semble de mieux en mieux comprendre notre langue, comme... Un androide avec un programme de traduction... Mais en même temps il semble qu'elle a son libre arbitre et un franc parler propre aux gens libres ce qui voudrait dire qu'elle est...

Un androïde sans plot, ce qui serait inquiétant :


Nous pourrons protéger le camp par nous même mais j'ai bien l'impression que....

Je lui désigne son étrange navire de métal écraser au loin :

Vous soyez condamné à nous suivre si vous ne voulez pas rester ici seule.
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Katla Buskvej le 10 Février 2013, 21:59

Caius se mit alors à expliquer ce qu'il avait vu, et ses propos confirmèrent mes premières impressions et même peurs : il s'agissait d'un peuple extrêmement religieux qui était prêt à tout croire sans même chercher à comprendre plus loin. Visiblement, il était carrément fils du type qui avait créé un fleuve... Un classique des mythologies gréco-romaines, ça, enfin du peu que j'en savais. Ce serait intéressant de me le mettre dans la poche du coup, avoir des bons rapports avec un demi-dieu pourrait grandement m'aider à forcer une révolution industrielle. C'était une loi de l'humanité : la technologie se met à évoluer de façon exponentielle dès qu'une source d'énergie stable est trouvée. En démarrant avec cette espèce de gaz de scarabée je pourrais peut-être tirer mon épingle du jeu, qui sait...?

Mais il interpella alors un type qui passait par là, lui demandant d'amener Maximus. J'eus tout juste le temps de lancer au soldat qui était en train de partir :

- Hé ! Ramène la bouffe aussi, là ! ... meh. Ах, скруе детте, marmonnai-je finalement avec un air déçu, le messager ne m'ayant pas entendu.

L'homme au trident se retourna alors vers moi, me demandant qui j'étais et d'où je venais... Tiens, c'était vrai ça ! J'avais oublié de m'introduire proprement ! Enfin d'un autre côté, vu mon langage plus que limité, je doutais d'avoir pu faire une introduction vraiment éclatante de toutes façons. L'indexation était en cours de toutes façons, je serais à priori bientôt débarrassée de cet obstacle linguistique des plus irritants.

En attendant, je devais bien réfléchir à ma réponse, car si je donnais la mauvaise, j'aurais une armée de timbrés aux fesses. Certains de la Citadelle auraient dit "ha ! rien à foutre, ce sont des pouilleux avec des épées daubées", mais le problème est que quand les pouilleux sont 5000, ça devient tout de suite compliqué. Les habitants de la Citadelle l'avaient d'ailleurs appris de la plus brutale des manières... Je décidai donc de rester relativement vague.

- Katla Buskvej, j'ai l'enchantée de la rencontre ! annonçai-je donc avec un large sourire. Je viens de la Citadelle, c'est euh... merde. Ils n'utilisent pas les mêmes unités de mesures que nous, forcément... autour de 1000 щелчки au nord de là. Par ici ! conclus-je en pointant le nord, et au passage le nuage de poussière massif qui s'élevait de la direction où trônait autrefois la citadelle.

Je me mis alors à réfléchir... Le fait que le nuage de poussière soit visible d'une aussi longue distance indiquait une explosion particulièrement massive, car il y avait plus de 1000 bornes entre ici et le cratère. Cette même explosion risquait d'ailleurs d'obscurcir le ciel pendant peut-être des années et provoquer une baisse de température sur la région... Oh, juste 3 ou 4 degrés mais suffisamment pour provoquer des difficultés sur les récoltes les plus sensibles au froid. En temps normal je n'en aurais pas eu grand chose à faire, mais les techniques d'agriculture des Romains ne semblaient pas être avancées et le concept d'hydroponique leur était certainement étranger.

- Enfin... Maintenant y'a plus la Citadelle, c'est tout de l'explosé. Faut pas aller le voir sinon tu meurs.

J'en parlais comme si de rien n'était. Intellectuellement je savais que je devrais être choquée, mais c'était comme si je n'avais pas encore bien percuté... Alors que pourtant, vu la température des plasmas utilisés dans le réacteur, il devait y avoir une zone de bien 40 kilomètres de rayon remplacée par un lac de lave en fusion, et une zone de 150 kilomètres de rayon totalement desséchée et brûlée par la chaleur. Probablement encore l'adrénaline qui agit ; vu que je n'avais pas de muscles ni rien elle mettait plus de temps à se dissiper. Enfin pour le moment j'avais une autre préoccupation :

- Sinon, la bouffe, elle est quand ? Je prends bien la tranchette de viande, puis des картоффел.

Le mot "pomme de terre" n'existait pas dans mon vocabulaire romain ; il datait d'une époque où ce féculent était inconnu en Europe. Bah ils devaient bien avoir un équivalent...
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Maximus le 12 Février 2013, 17:30

L’arrivée de Minerve surprit Maximus. Il venait de vivre une intervention divine et quelques jours plus tard, sa déesse se manifestait à son tour. Il découvrit ensuite Pluton, vécut l’arrivée de Neptune et découvrit la déesse Vesta. Il en resta pantois. Au fond de lui, le trouble s’instaurait. La déesse Minerve ne déclenchait aucun sentiment chez lui. Il se détachait totalement de la déesse, du culte, des obligations du tribunal et donc de son poste de Consul. La vie de Vita avait bien plus d’intérêt. Les noms de Vesta et de Venus avait plus d’échos en son for intérieur que celui de Minerve. Cette fois, il en était certain.

L’arrivée des dieux avait profondément marqué le corps. Il était difficile de se faire obéir. Certains restaient bouche ouverte, d’autres ne se relevaient pas, même après leur départ. Maximus comprenait très bien cela. Il revint vers les officiers à l’appel du préfet. Mais il s’arrêta prêt de la tente où s’abritait Vita. Il remit le précieux métal à Vita et lui demanda de le garder et de le faire appeler si quelqu’un souhaitait l’en dessaisir.

Revenant vers le préfet, il observait Katla dont le latin s’améliorait à chaque instant. L’androïde était particulière, son poids anormal, ses pouvoirs différents et sa technologie visiblement bien supérieur à celle des romains. Pas un instant, il ne la prit pour une déesse ou pour une vulgaire androïde. Si elle était androïde, il s’agissait d’un modèle ancien et lourd à l’alimenation imparfaite. Si elle était humaine, alors son corps avait été totalement modifié. On racontait que dans le passé des êtres hybrides existaient. Dans la chaîne d’évolution, ou la chaîne alimentaire, il se situait entre l’androïde et l’humain. Et leurs existences étaient bien trop contestée par les prêtres et sénateurs conservateurs pour être infondées.

-- Vous m’avez fait demander Praefectus ?

Son regard ne se détourna que quelques instants de la cyborg. Il observa tour à tour les différents protagonistes, Aquila, Camila, le préfet et toujours l’inconnue. Il n’avait pas entendu ses réponses sur sa provenance, mais des hommes avaient parlé, répété et amplifié ses dires. Le regard de Katla exprimait d'étranges sentiments. Maximus guère habitué aux femmes, guère habitué aux androïdes était bien incapable d'interpréter ces signes de dépit et de frustration.
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Clarissa Vibius le 14 Février 2013, 13:49

L’expédition est une vraie épopée, que l’on se plaira à conter à nos descendants, enfants de nos enfants, durant des siècles durant. Etre soldat, c’est faire partie de l’histoire m’avait-on dit un jour, à la caserne. Cet instructeur était un homme avisé, j’en prends conscience aujourd’hui. Le chef donne de ses ordres aux officiers, les officiers dirigent les troupes pour une efficacité qui n’est plus à prouver. Tous ici, nous restons encore sous le choc évident de ce que nous avons vu ces derniers jours. Les dieux, les attaques, les morts…

"Soldat Angus, prend le nombre nécessaire avec toi, il me faut un décompte des pertes."

"Pourquoi moi ?"

"Ne discute pas !"

Là c’est bien ma veine, s’occuper des morts, dès le petit matin. L’officier me détache une poignée d’hommes pour s’occuper de ce service funeste. Pourquoi n’a-t-on pas emporté un prêtre de Pluton ? C’est sa fonction après tout. Nous nous dirigeons vers un coin isolé du camps, là où sont étendus religieusement, les uns à côté des autres, alignés, les corps de nos camarades disparus. Ce sont des héros, qui ont participé eux aussi à l’Histoire. Nous ne pouvons les laisser ainsi. C’est une question d’hygiène, il faut veiller aux vivants, les protéger. Les morts doivent être enterrés ou brulés. Nous les recouvrons de linceul, fermés au niveau du cou par une couture solide, avant de creuser des tombes. Au vue des pertes, nous y passerons la journée, très certainement. Les familles ne pourront récupérer les corps de leurs proches, mais c’est aussi un risque dans la vie d’un soldat, elles doivent le savoir. Parmi les corps allongés devant moi, on ne trouve pas que des militaires. Des civils sont présents également. Les batailles ont fait rage…

"Angus, tu m’aides ?"

J’aide mon équipier à placer un corps dans une fosse que nous venons de creuser. Nous traitons les morts avec respect. Dans un silence pesant, nous nous chargeons de cette besogne peu réjouissante, mais nécessaire néanmoins. Je contemple les visages, les blessures de certains. L’homme devant moi n’a pas du voir la mort venir, au vue de l’état de son corps, sa cuirasse ouverte de part et d’autre de son buste. J’avance lentement, longeant l’alignement qui offre un spectacle que je ne pourrais oublier avant de nombreuses années, si jamais j’y parviens. Et puis soudain, je me fige, m’arrête, puis m’agenouille. Devant moi est allongée une jeune femme. Je me souviens précisément d’elle, car j’ai parlé avec elle de nombreuses fois. Elle était détachée au service des scriptes il me semble. J’avais beaucoup aimé passer du temps avec elle, le soir, autour du feu. Sa beauté, sa fraicheur, sa candeur était une goutte de pur bonheur en ce lieu désolé, abandonné de tous…

"Angus ça va ?"

"Oui oui, continuez."

Ma voix se tétanise presque, ma gorge se noue. L’émotion me submerge sans que je n’y puisse strictement rien…

"Pas toi Clarissa non…"

J’aurais voulu veiller sur elle, particulièrement, mais lorsqu’on est soldat, on se doit de protéger tous ses compagnons, les troupes, les chefs. Son visage exprime une telle paix, que cela me trouble. Je la contemple, agenouillé au sol à ses côtés, caressant sa peau froide une dernière fois, avant de replacer une mèche de ses cheveux. Elle est si belle. On dirait qu’elle est endormie presque. Mon cœur se sert, j’ai mal à la poitrine. Les larmes coulent le long de mes joues. Je prends en cet instant, conscience de toute l’horreur de la guerre, des batailles, de la mort. On fait la connaissance d’une femme, on l’apprécie, on rit avec elle, on partage la nourriture et l’on se plaît à l’aimer, la désirer secrètement, comme un amour d’adolescent…

"Pluton, dieu des Enfers… je sais que je n’ai pas l’habitude de te prier… puisses-tu accueillir aux Champs Elysées Clarissa. Elle fut une femme mystérieuse, mais aussi souriante, généreuse. Accorde-lui le repos."

Ma main caresse sa chevelure, son front. Sa peau est si douce. Je ne sais même pas si elle avait de la famille à Rome. Nous n’avons pas eut le temps de parler de cela, malheureusement…

"Clarissa, j’irais voir les prêtres de Pluton pour toi, chaque semaine, je te le promets."

Oui, je te le promets, j’irais prier pour toi Clarissa. Et peut-être que les rumeurs à propos de ce prêtre, au masque de fer sont fondées. Alors, qui sait, il pourra me parler de toi. Il me faudra aller le rencontrer, s’il veut bien me recevoir bien sur. Je me relève péniblement, je me sens soudainement malheureux comme jamais, peiné. Je n’ai pas envie de cacher le fait que je pleure, je veux pleurer nos morts. Ils l’ont mérité après tout…

"Angus tu pleures ?"

"Oui… je connaissais cette jeune femme."

"Oh mon vieux, j’suis navré pour toi."

Une étreinte de mon camarade, celle d’un compagnon possédant de l’affection pour son frère d’arme. Il en est ainsi au sein des légions de Rome. Nous savons nous soutenir, dans la joie comme dans la peine…

"Aide-moi s’il te plaît. Je veux lui donner une sépulture digne d’elle."

Nous passerons la journée à répéter cette tâche, importante. Nous rendrons un hommage à chacun. Nous respecterons les mémoires des noms, des visages, des actions de nos disparus…

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HRP : Ce rp clôture l'aventure de Clarissa, dont je me sépare. Merci à tous. Thalie.
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Aquila le 03 Mars 2013, 14:46

L'ambiance était des plus froides et particulières. Aquila vexée et perturbée par la révélation de ses sentiments envers sa soeur, se refusait à être aimable avec elle. Quant à son comportement face à l'être qui ne pouvait être, sans aucun doute à ses yeux, une androïde, il n'était pas des plus accueillant. Pour la prêtresse-guerrière, Katla n'était qu'une machine. Elle ne comprenait même pas ce qu'elle venait faire là et comment elle pouvait se permettre de prendre la parole, sans même qu'on lui en ait donné l'autorisation.

C'est avec consternation qu'elle écouta l'androïde. La toisant du regard, elle se demandait de quoi pouvait être capable sa lance face à ses pouvoirs. Vu l'énervement et l'exaspération que produisait la machine chez la guerrière, la réponse ne devait plus tarder à se faire. Katla se disait vouloir protéger le camp des scarabées, mais Aquila ne lui faisait pas du tout confiance. Elle ne savait pas d'où elle venait et comment elle était apparue au milieu du désert. Où étaient ses maîtres ? Qu'avait-elle bien pu faire d'eux ? La méfiance se lisait dans le regard de la guerrière.

Camila et Caïus, expliquèrent la situation et elle découvrait que celui qu'elle considérait comme son frère depuis son enfance, était en réalité, un demi-dieu. La révélation la laissa béate un instant.

« Et tu m'avais caché ça depuis tout ce temps ? » dit-elle en lui donnant une tape sur l'épaule en souriant. Pour lui, c'était une opportunité et elle le savait. Habituellement, elle aurait été aigrie si un soldat s'était retrouvé avec un tel avantage tactique, mais elle appréciait vraiment Caïus et elle était vraiment heureuse pour lui. « Et il t'a offert un jouet pour tes trente-deux ans ! Voilà, qui est charmant de sa part. Comment dois-je vous nommer désormais ma divinité ? » dit-elle sur le ton de la plaisanterie. Elle connaissait le préfet depuis maintenant plusieurs années et elle savait que cela devait le mettre plus mal à l'aise qu'autre chose.

La réalité de la situation mis fin à cette parenthèse d'humour qui ne fit pas de mal à la guerrière complètement à crans. Sa soeur avait raison. Un coup d'oeil autour d'eux, ne pouvait que leur montrer, l'exploit qu'ils leur restaient encore à accomplir avant leur retour à Rome. Ils pouvaient quand même se réjouir de ne pas revenir bredouille. Leurs soldats qui avaient péri durant le périple, n'auraient pas donné leur vie pour rien.

Caïus questionna l'androïde sur la provenance de celle-ci. Il était évident en regardant la machine, ainsi que les débris qu'elle avait laissés derrière elle, qu'elle n'appartenait pas à un habitant de la cité. Les explications qui sortirent de la bouche de Katla, ne rassurèrent pas Aquila. Elle expliquait venir d'une autre cité à quelques lieux de l'endroit où ils se trouvaient. L'idée qu'il puisse exister une vie au-delà du désert avait bien traversé l'esprit de la guerrière, mais elle n'avait jamais trouvé ça optimiste, au contraire. Pour elle, c'était des ennemis potentiels. De plus, même le plus idiots des romains, pouvait s'apercevoir que le matériel de l'androïde était bien plus évolué que le leur. Les chances de réussite face à une invasion d'androïde comme celle devant eux, était extrêmement mince. Pour Aquila, Katla était une menace, rien de plus.

L'androïde insista sur le fait qu'il ne fallait surtout pas aller voir de leurs propres yeux ce qui était arrivé à la citadelle sous peine de mort. La guerrière vit là une façon de cacher des secrets. Aquila en était sûre, Katla ne disait pas tout.

« Comment se fait-il que vous soyez la seule survivante ? Qui nous dit qu'une armée n'est pas en marche dans votre sillage ? »

Le consul, Maximus, se joigna à eux.
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Katla Buskvej le 03 Mars 2013, 16:37

Pendant l'arrivée de Maximus, et alors qu'Aquila conversait avec Caius, une bonne nouvelle arriva : l'indexation était terminée ! Il ne manquait plus qu'une minute et hop, j'aurais en ma possession un traducteur capable de gérer convenablement le langage courant latin. Il me manquerait évidemment certains termes familiers, d'argot, ce genre de choses, mais au moins c'était une bonne base. Manifestement, et à ma plus immense surprise, le latin qu'ils parlaient était très proche du latin parlé à l'époque de l'empire romain. Autant dire que socialement parlant c'était pour moi une aberration, mais trouver les raisons de cette bizarrerie n'était absolument pas ma priorité.

Et ce fut alors que la guerrière se tourna vers moi, demandant si une armée me suivait et s'il y avait d'autres survivants. Clairement, elle n'avait pas l'air du genre à vouloir partager un bon repas en riant d'aventures passées, ou autres... Pourquoi je n'étais pas tombée sur je sais pas moi, des vikings qui boivent de la bière et font des banquets en parlant de leur bravoure et contant leurs exploits ? C'aurait sûrement été bien plus convivial...

En attendant, elle m'avait posé une question mais le traducteur ne marchait pas : les fichiers indexés étaient en train d'être copiés vers le programme. Je lui fis donc signe d'attendre, montrant cinq doigts, l'air de dire "cinq secondes". En fait, il en fallut une quinzaine, mais à l'issue de celles-ci, je me dressai avec un air ravi et un large sourire :

- Ah ! Ça y est ! J'ai appris votre langue ! Ça va être mieux, annonçai-je avant de revenir à Aquila. Pour répondre à votre question, je ne sais pas ! Je n'ai aucune idée de s'il y a d'autres survivants ou non. On est une cinquantaine a avoir quitté la Citadelle avant qu'elle n'explose, mais je n'ai pas de nouvelles des autres. Après, une armée...

Je haussai alors les épaules, l'air perplexe. On n'avait jamais vraiment été un peuple très hostile en général, mais il fallait avouer que si on avait voulu, on aurait sûrement pu envahir le continent en une petite semaine sans trop d'efforts. Rien qu'avec les deux Titans et leurs immenses canons... Son inquiétude était donc compréhensible, mais plutôt hors de propos. Pour être vraiment dangereuse il m'aurait fallu un arsenal technologique que je n'avais pas sous la main.

- C'est pas des derniers survivants de la Citadelle que vous devriez avoir peur, c'est des survivants de Kohr. Ce sont des humains qui ont muté à cause des bombes, ils ne sont presque plus humains d'ailleurs. C'est eux qui ont provoqué cette explosion, le problème c'est qu'une femme de Kohr donne naissance à plus de 15 enfants d'un coup, en moins de deux mois. C'est pour ça, qu'on a perdu. Ils étaient des dizaines de millions, nous étions 10.000. Ils s'abattent partout comme une nuée de sauterelles et ne laissent que des terres brûlées derrière eux. On a tenu plus de 200 ans contre eux, mais maintenant que nous avons échoué, vous devriez vous inquiéter de savoir s'ils vont s'en prendre à vous... Car si vous êtes encore en vie, c'est avant tout parce qu'on les a retenus.

Soupirant longuement, je finis par marmonner :

- Si l'explosion de la citadelle ne les a pas tous tués... Vous aurez sûrement des nouvelles d'eux rapidement... Je marquai alors une pause, reprenant un air enjoué. BON ! Sinon, quand est-ce-qu'on mange ici ? Ça va faire trois jours que je mange de la saleté.
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