[E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Caius Aquilius le 15 Mars 2013, 15:22

Aquilia est une vieille amie et cela l'autorise à se montrer familière avec moi. Je souris à sa remarque alors, me retenant de lui parler de ce que Neptune m'a demandé. Je dois d'abord réfléchir à un plan pour garder la femme que j'aime comme mon épouse....

Comme tu le vois.... Un beau trident pour se faire pardonner trente deux ans d'absence.... Un cadeau de retrouvailles fort sympathique. Octavius va être jaloux.

La complicité qui unit Aquilia et mon frere ne m'est pas etrangère.... Et c'est peut être ce qui me sauvera à cete instant. Ils feraient un beau couple non ?

Me voilà marieuse à présent...

Maximus est là lui aussi répondant à ma demande. D'un signe de tête je lui désigne Katla pour avoir son avis d'expert, de consul habitué à traiter avec les machines. Lui pourra éclairer mon interrogation concernant cette étrange personne qui à présent est des nôtres...


Humaine ou androïde ?

J'écoute ce qu'elle dit sur son peuple, sur ces adversaires mystérieux qu'elle appelle habitants de Khor, sur leurs atouts et sur la menace qu'ils représentent pour Rome et pour tout ce qui vit.... Une menace plus grande que ce que nous avons connu jusqu'à présent. J'imagine notre ville assiégés par des hordes, nos armées balayés par le nombre et je sais que je ne peux l'autoriser.

Je me battrais pour éviter que cela arrive. Je protègerai ma ville même si cela me coute la vie.....

Le désert peuplé de monstres.... Ce qui est pour nous source de terreur et de mort peut devenir protection face à une invasion. Mais cela suffira t'il face à des hordes ininterrompus de barbares ? De quels pouvoirs ces êtres disposent-ils face à nous ?


Juste du nombre je l'espère.

Ces Khors... Vous pourriez me faire un rapport pour moi sur leurs forces, leurs faiblesses, leur niveau technologique, leur organisation. Si l'explosion ne les a pas détruit, ils peuvent effectivement représenter une menace un jour prochain...


Je sens mon esprit s'agiter, déjà élaborer des plans de défense. Mon sens tactique est toujours actif en pareil cas même si il ne fait que conjoncturer, ne connaissant rien aux adversaires qui seront peut être les notres un jour prochain. Les dieux nous protègeront-ils ?

Sans doute... Mais de quelle façon ?


Mais j'ai un atout à présent.... Cette femme qui les connaît...

Et surtout si on vous fournit ce qu'il faut.... Etes vous capable de reproduire des armes capables de nous donner un avantage ?

Après tout, tout moyen est bon à prendre.... Cet avantage est un atout que je me ferais un plaisir d'utiliser en temps voulu... Un atout qui devra rester secret.

Je regarde les présents... Des gens de confiance, du moins c'est ce que je pense, aussi c'est sans plus tarder que je leur expose ma demande, une chose qui pourrait s'apparenter à de la trahison... Mais après tout un demi dieu n'est il pas au dessus des lois humaines ?


Ceci devra rester entre nous... Cette femme sera sous ma protection à Rome mais Mettius, ni aucun politicien corrompu ne doit se servir d'elle.

Je me détourne alors regardant les troupes prendre du repos. Il va être temps pour nous aussi de le faire avant de reprendre la route vers Rome.

Nous repartons demain pour Rome.

Rome où Valentina m'attends, du moins je l'espère...
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Caius Aquilius
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Maximus le 30 Mars 2013, 11:21

Étonné, Maximus regarda du coin de l’oeil Aquila qui versait dans l’humour. Il ne connaissait pas ce trait de personnalité chez elle. À la demande de Caïus, il s’approcha de Katla. Il approcha les doigts du corps de cette femme ou de cette androïde et remarqua l’aspect liquide de sa peau.

-- Leur connaissance dans les métaux sont nettement supérieures aux nôtres. Si elle est humaine, elle possède une étrange armure. Si elle est androïde, elle est de bien piètre qualité, entièrement constituée de métal, un modèle particulièrement ancien.

Maximus releva les yeux vers l’humaine, convaincue qu’elle était humaine.

-- Vu ce que son espèce est capable de fabriquer, je ne pense pas que leurs androïdes soient si vétustes. Elle doit être humaine, mais nous pouvons en avoir le coeur net.

Faisant appel à son don de Consul, une puissante aura blanche jaillit de la main du Consul et envahit le corps de Katla.

-- Aucun plot, aucun programme, aucune … conscience artificielle, elle est humaine. Mais elle va susciter les convoitises de Rome et sera sans doute réduite au rang d’androïde.

Ces derniers mots s’adressaient à Caius. Il regarda Katla et hésita à traduire que les androïdes n’étaient que des esclaves. Mais ceci ne décrivait pas très bien Rome. Il préféra se taire et parler des belles facettes de Rome.

-- Veuillez excuser notre comportement, mais après la grande guerre, notre civilisation s’est retrouvée isolée. Ce désert... Vous êtes la première représentante vivante d’une autre civilisation. Nous n’avons plus la technologie du passé, mais nous avons d’autres dons.

Il écouta les explications de Katla sur les Khor et comprit qu’à ce rythme de croissance, leur besoin en nourriture serait sans cesse croissant.

-- La ville de Rome est ceinte de terres fertiles. Elle risque de les attirer. Aquila peut importe qu’elle mente ou dise la vérité. Qu’il s’agisse des Khor ou de son armée, je ne pense pas que Rome soit en sécurité. Quels dieux prie les Khor ? Et vous ? Quels dieux priiez vous ?

Maximus avait légèrement insistez sur la conjugaison au passé en parlant des croyances de sa civilisation. Le forgeron était souvent pris pour un simple d’esprit. Mais il avait soudain une explication à l’état de Katla. Il voulait en avoir le coeur net avant de l’affirmer.

-- Caius, j’ai un homme, Voldius Leto, il se propose pour établir les fondations d’une nouvelle colonie. Je pense qu’un avant-poste aussi avancé est dangereux, mais peut-être y a-t-il d’autres volontaires pour rester ici.
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Katla Buskvej le 30 Mars 2013, 12:44

Le beau gosse du désert se mit à me poser des questions, avant de faire diverses affirmations selon lesquelles je serais sous sa protection, et autres.

- Oh, ben merci de me demander mon avis alors... répondis-je d'un air blasé, haussant les épaules.

Le type qui m'avait sortie du transport s'approcha, se mettant à émettre une sorte de lumière qui m'entoura subitement. Avec un mouvement de recul, je lançai :

- Hé ben, qu'est-ce-qu'il fait cette espèce de gyrophare ?

Alors que la lumière se dissipait et que le consul me donnait quelques explications, je fis une moue plutôt méfiante. Cette histoire ne me plaisait pas. "Des dons", mais ils ne pouvaient pas les expliquer ? Mouais. En attendant, cette histoire de Kohriens semblait les inquiéter... Inquiétude justifiée, à mon sens. Car si l'explosion ne les avait pas tous éradiqués... Je doutais que des romains habillés en jupette et avec des chevaux puissent résister, dons ou pas. Le don de Maximus semblait être d'analyser si quelqu'un est une machine ou non, ce qui ne servirait pas des masses contre quinze millions de Kohriens avec des voitures et des mitrailleuses.

- Les Kohriens ne priaient aucun dieu. Leur nom vient de leur leader, Kohren. C'est lui, qu'ils vénèrent, il se fait passer pour un dieu. Vu qu'il est extrêmement puissant, par rapport à eux, ils croient qu'il est un dieu. A noter qu'il y a probablement une leçon à retenir dans tout ça... ajoutai-je en fronçant les sourcils.

Je doutais qu'ils comprennent le sous-entendu, mais bon.

- Et nous, aucun. Nous sommes des scientifiques, pas des prêtres. Enfin étions... Quant aux Kohriens et leurs technologies...

Je soupirai longuement, voyant assez mal comment leur expliquer ça. Au fond, une images vaut parfois mieux que mille mots, j'attrapai donc la tablette dans mon sac à dos, la lançant, et précisant :

- Vous allez voir des images qui bougent, pas de panique, c'est rien, elles ne peuvent ni vous toucher ni rien. Donc... Les armes de Kohriens sont ce qu'on appelle des armes à projectiles. Vous voyez une arbalète ? Vous devez avoir des arbalètes je pense. Hé bien pareil mais avec 1000 ans d'avancement technique. Leurs armes envoient des projectiles, des petites flèches, à plus de 2000 kilomètres par heure.

La tablette projeta une image, dans le vide, montrant une pastèque.

- Imaginez que ce fruit, c'est votre tête, voilà ce qu'il se passe quand un seul de ces projectiles touche votre tête.

Activant la vidéo, je laissai voir le melon exploser en morceaux joyeusement. Je passai ensuite sur un autre enregistrement, montrant un type avec une mitrailleuse.

- Maintenant, ce que je vous ai montré c'est au ralenti. Voilà la vitesse réelle de leurs armes. Encore une fois, imaginez que chaque pastèque c'est la tête de quelqu'un, pour mieux comprendre le problème, annonçai-je en lançant la vidéo.

Je laissai un bref blanc après celle-ci, avant de commenter ce que je venais de leur montrer.

- Maintenant, dites-vous que ces types-là avaient 2000 ans de RETARD sur nous, et vous pouvez avoir une idée de la technologie dont nous disposions. Notre seul problème était le nombre, ils étaient 10.000 fois plus nombreux. Je pense aussi que ça répond à votre question, ajoutai-je en regardant Caius, sur la possibilité de vous donner des armes technologiques avancées. Certainement pas. Vous n'avez pas les outils ni les matériaux nécessaires, j'en ai peur.

Je me mis à réfléchir un moment, l'air pensive. Ces scarabées... Peut-être, pourquoi pas. Ces saletés produisaient une sorte de gaz biologique, donc facilement renouvelable. Vu que cette saleté prenait feu, ça pourrait faire une bonne énergie fossile de base. On était loin des générateurs plasma, mais ça ferait une sacrée différence... Et s'ils avaient des androïdes, ils pourraient faire tourner des fonderies et des usines 24 heures sur 24.

- Ceci dit... je peux tenter de vous donner des avantages. Vous faire évoluer plus vite que la normale. Vous donner un coup d'avance, en 5 ans au lieu de 1000. La clé c'est l'énergie. Plus vous avez d'énergie, plus vous avancez vite. Si je pouvais mettre en place un élevage de ces scarabées du désert, je pourrais me servir d'eux pour produire de l'énergie. Ça ne permettra pas d'arriver au niveau de la Citadelle, mais au moins vous seriez à armes égales avec Kohr.
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Aquila le 01 Avril 2013, 15:11

La grande-prêtresse guerrière n'appréciait pas du tout l'être retrouvé dans les décombres de métal. Plus que jamais, cette machine lui donnait un vilain pressentiment. Elle ne cacha pas sa méfiance au corps dirigeant. Elle laissa pourtant le bénéfice du doute aux personnes présentes, dans l'espoir qu'ils se lieraient à son avis et qu'ils comprendraient d'eux-mêmes, à quel point elle pouvait être dangereuse. Elle les laissa parler en les écoutant attentivement.

Katla avoua ne pas être seule. Qu'une cinquantaine d'êtres comme elle s'étaient enfuit. Aquila enregistra, qu'une armée de cinquante êtres faits de métal et équipés d'armes technologiques allaient arriver dans les prochains jours, voir prochaines minutes. Tout cela était dans l'hypothèse qu'ils n'étaient déjà pas tous là, en train de les observer, cachés au milieu du désert, près à les attaquer. Aquila était sur le qui vive, déjà prête à combattre.

Comme si cela ne suffisait pas, Katla avouait avoir attiré sur notre planète une horde d'ennemis assez puissants pour détruire sa planète. Tout cela était dans l'hypothèse qu'elle dise la vérité. Elle pouvait être l'éclaireur de cette armée. Pour Aquila, cela ne faisait aucun doute.

Katla avait eu beau faire un rapport au préfet sur les armes qu'ils utilisaient et l'avance technologique que l'armée de Rome devrait faire pour pouvoir leur résister, la guerrière ne réussissait pas à croire la bonne volonté de celle qu'elle pensait jusque là comme une androïde.

L'intervention du consul, faisait remarquer qu'elle n'avait rien de commun avec leurs machines. Par conséquent, elle était son nul doute, une humaine. Les poings serrés et la mâchoire tendue, Aquila était prête à exploser. Il était évident qu'elle n'avait rien d'humain. Elle n'était même pas capable de monter sur un cheval. Elle avait un comportement bizarre et une densité qui n'avait rien à voir avec le commun des mortels. Le seul moyen d'être sûr des propos de Maximus, était d'ouvrir Katla. Si elle était bien humaine comme le consul le pensait, alors ses os ne seraient pas de métal et ce n'est pas du liquide de refroidissement qui coulerait de ses blessures, mais bien du sang. Il n'était pas nécessaire de l'ouvrir jusqu'au nombril pour découvrir la vérité. Une entaille profonde dans l'avant bras, suffirait.

Aquila sortie alors une longue dague et attrapa le bras de l'androïde.

« Il n'y a qu'un seul moyen de savoir si elle est vraiment humaine. Une entaille suffira à répondre à nos questions. »

On arrêta la prêtresse-guerrière alors qu'elle était sur le point d'enfoncer la lame de tout son long dans le bras de Katla. Hors d'elle, elle se permettait de dire à haute voix son sentiment.

« Comment pouvez-vous la croire ? Nous ne la connaissons pas ! Nous n'avons jamais vu d'autres êtres de son genre dans les parages. Elle n'est même pas capable de nous dire avec précision d'où elle vient. Je pense que c'est une grosse erreur de l'emmener avec nous jusque dans la cité. Qu'est ce qui nous dit, qu'elle n'est pas là en reconnaissance pour juger de nos forces et de nos défenses avant de nous envahir avec son peuple ? »

Pour Aquila s'en était trop. Ils faisaient entrer le loup dans la bergerie et elle semblait être la seule à le comprendre. Elle n'attendait pas qu'on la remette à sa place pour se calmer. Désormais elle écouterait Caïus, car c'est ce qu'elle devait faire, mais elle ne perdrait pas une seconde de vue l'intruse.
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Katla Buskvej le 03 Avril 2013, 19:48

- Vous m'avez l'air énervée... et vous avez donc décidé que je serais Kohrienne et là pour envahir Rome ? demandai-je avec un air incrédule, avant de continuer. La raison veut décider ce qui est juste; la colère veut qu'on trouve juste ce qu'elle a décidé. Vous devriez le savoir, c'est Sénèque qui disait cela. Un sage, Romain qui plus est.

Soupirant, je réalisai qu'il faudrait probablement un brin de contexte à mes compagnons d'infortune. Je ne comptais au départ pas le faire, parce que ce serait long, mais il n'y avait rien d'autre à faire. Je savais que si après cela cette femme restait hostile et sauvage, c'est qu'il n'y avait rien que je puisse dire ou faire qui changerait son avis. Dommage... Mais dans une civilisation aussi peu avancée, c'était à attendre. Mon explication serait sûrement une perte de temps ; je doutais fort que quiconque en tienne le moindre compte, vu les remarques d'Aquila.

- Par ailleurs, ce qui alimente la guerre c'est l'ignorance. Vous ignorez tout de l'histoire de la Citadelle, et afin d'éviter des luttes inutiles, je pense qu'il est important de combler cela. Après, ce sera à vous de voir. Si vous ne changez pas d'avis après cela c'est que vous ne changerez jamais d'avis, il serait donc une perte de temps de tenter de vous convaincre plus.

Je commençai donc ma narration.

- Il y a longtemps de cela, nous sommes tous devenus stériles. Nous avions beau avoir une science avancée, il était impossible de trouver une solution et au fil des années, nous risquions de nous éteindre. Nous étions 317.000 et en peu de temps, nous n'étions plus que 31.000. Voyant qu'on ne trouverait pas la solution à temps, j'ai donc décidé de créer un moyen artificiel de survivre, en attendant que l'on arrive à comprendre. Des corps artificiels, mécaniques, faits de métal. Voyez-vous, vous devez croire à l'âme... Hé bien, l'endroit où se trouve l'âme, c'est le cerveau. Dans votre cerveau il y a... toute votre personnalité, votre mémoire, vos souvenirs, vos rêves, mais votre cerveau vous donne aussi la capacité de voir, sentir, bouger. Nous avons donc placé les cerveaux de tous les survivants dans des corps de métal, qui pourraient survivre pendant plusieurs siècles. Cela nous permettrait de gagner du temps pour guérir cette stérilité.

Pour illustrer mes propos, je retirai le métal extérieur de mon avant-bras droit, laissant voir les plaques aux couleurs chromées. Après une brève pause, je repris. Difficile de faire synthétique...

- Mais plus le temps passait plus nous réalisions qu'on ne trouverait pas. Après 200 ans, nous avons donc décidé de faire autrement. Le problème devait venir de la planète Terre elle-même, nous avons donc créé le Projet Pentagone. Voyez-vous... La terre n'est qu'un pitoyable grain de poussière misérable qui erre dans un univers plus immense que ce que n'importe quel humain peut imaginer. Il y a d'autres endroits où vivre, d'autres planètes. Notre objectif était donc de quitter la Terre pour rejoindre une autre de ces planètes où il est possible de vivre. Mais l'univers est vaste, extrêmement dangereux, sans pitié. Si vous mourez, personne ne vous entendra, personne ne vous retrouvera, vous deviendrez un corps congelé et sans vie errant dans le vide pour l'éternité. De fait, aller sur une autre planète lointaine demandait de la préparation, de la réflexion, beaucoup de recherches scientifiques très complexes. Beaucoup de temps. Nous estimions qu'il nous faudrait environ 400 à 450 ans pour être prêts et quitter la Terre.

Je fis alors apparaître une nouvelle image, celle d'un homme aux cheveux bruns et à l'air sévère.

- C'est avec lui que les ennuis commencèrent, l'un des nôtres, nommé Kohren. Il était impatient... Lorsque nous avons transféré son cerveau dans un corps artificiel, il avait déjà plus de 160 ans, il était vieux, âgé, et il aurait dû mourir moins de 5 ans après. Il était parfois paranoïaque, parfois confus, avait souvent peur de beaucoup de choses... Ce n'était pas entièrement sa faute. Mais il était impatient, aussi. Pour lui, fuir la Terre n'était pas la solution. Pour lui, nous devions créer des armes, pour conquérir le reste de la planète. Forcer les survivants à nous suivre, ou les tuer. Bien évidemment, pour nous c'était aussi honteux que scandaleux : nous n'avions jamais utilisé d'arme, en plus de 4 siècles. Pour repousser les ours sauvages, nous utilisions une sorte de sifflet spécial qui leur fait peur... Donc même pour chasser nous n'avions pas d'armes. Du coup nous lui avons dit "non" et l'avons envoyé se faire voir.

Laissant l'image un instant, je la fis ensuite disparaître pour continuer.

- Mais Kohren devint de plus en plus insistant, et même dangereux. Il agressa plusieurs personnes qui n'étaient pas d'accord avec lui, et faillit même en tuer plusieurs. La coupe fut remplie quand il tenta de violer une femme. A l'unanimité, tous les 30.524 habitants de la Citadelle décidèrent de le bannir. C'était en fait une condamnation à mort, car seul, il aurait pu survivre... Peut-être 10, 12 ans maximum. Puis après, nous avons repris nos recherches, tranquillement, pendant plus de 110 ans.

J'eus un petit sourire en repensant à ces années plutôt tranquilles. Il ne se passait rien d'intéressant, mais dans un sens on avait la paix.

- Mais un jour, un petit groupe d'explorateurs croisa des humains. Des survivants ! Pour nous, c'était une nouvelle fantastique, nous étions prêts à les accueillir et les nourrir... Mais alors qu'ils s'approchaient, nous avons remarqué qu'ils étaient lourdement armés. Ils ont ouvert le feu sur les explorateurs, et en ont tué quatre, avant d'ensuite se diriger vers la Citadelle... Autant dire que la défense fut compliquée. Nos corps mécaniques étaient assez fragiles, comme vos androïdes, et vu que nous n'avions pas d'armes nous avons dû nous défendre avec des bouts de métal et des gourdins en bois. Ce n'était pas joli. Avant de mourir, le dernier des assaillants a dit que "ses frères Kohriens allaient le venger".

Je pris un air assez préoccupé, me rappelant alors de l'effet qu'avaient eu ces mots.

- Vu le nom, "Kohriens", nous avons vite déduit d'où ces types sortaient. Kohren avait dû les trouver, et avant de mourir, les convaincre que nous étions le mal, que nous détruire les rendrait puissants, ou je ne sais pas quoi. Il fallait donc qu'on leur envoie quelqu'un pour les convaincre du fait que Kohren était un vieux cinglé... Nous avons donc trouvé un de leurs campements. Ils étaient des milliers. Ces personnes, voyez-vous, n'étaient pas humaines en fait. Ils étaient terriblement déformés, anormalement forts, mais plutôt petits pourtant. Mais surtout ils n'étaient pas stériles. En fait, une femme pouvait porter jusqu'à 14 enfants en une fois, et elle ne les portait que pendant 2 mois. Ces enfants devenaient adultes et prêts à se battre en moins de 8 ans.

J'illustrai mes propos en montrant une image d'un Kohrien, muni d'une arme.

- Ce camp, contenant des milliers de Kohriens, était un petit camp mineur. Ils étaient bien plus nombreux... Et ils refusaient de parler : ils nous ont tiré dessus à vue. De fait, quand les négociateurs sont rentrés, tout le monde était préoccupés. Beaucoup de personnes ont demandé à ce que l'on créé des armes... Evidemment j'ai refusé obstinément, mais le fait était que la majorité était en faveur de la création d'armes pour se défendre. Nous avons donc conçu des lances de choc, l'ancêtre de la lance que j'ai ici. Elle projetait une boule extrêmement chaude qui, en touchant la cible, libérait cette chaleur. Le point d'impact était légèrement brûlé, et le "coup de chaud" autour de la cible la faisait en général s'évanouir. C'était une arme non-létale, il était difficile de tuer quelqu'un avec ça. On a donc pu se défendre avec pendant quelques années, alors qu'ils continuaient de nous attaquer.

L'image du Kohrien disparut, laissant place à celle d'une armée de véhicules.

- Mais ils ont vite compris qu'on ne pouvait pas les tuer. Ils ont donc continué, inlassablement. Déjà, nous avions plus de 1200 morts... Pour régler le problème, un groupe de chercheurs ont donc créé les plans d'une arme, nommée "Marteau de Thor" en l'honneur d'un vieux mythe nordique. Dans le mythe, ce "Marteau" serait capable de tuer un géant d'un seul coup. Ici, il s'agissait d'une machine à envoyer dans l'espace. Depuis l'espace, elle pouvait raser une région de 200 kilomètres en brûlant tout d'un coup...

Pour illustrer cela, je montrai un dessin montrant une ville carbonisée.

- Selon eux, le Marteau de Thor aurait cet effet. Autant dire que moi et de nombreux de ceux me suivant étaient horrifiés à l'idée de lancer ce genre d'armes... Nous avons donc refusé net, et trouvé un accord. De leur côté, ils ne lançaient pas le Marteau de Thor. Du mien, en dépit de ma réticence à créer de l'armement, j'acceptais de les aider à créer des corps de combat pour nous défendre. Mais évidemment... Plus le temps passait, plus les Kohriens attaquaient, et plus les gens voulaient lancer le Marteau de Thor. J'ai donc dû, au fur et à mesure, aider à créer des machines de combat de plus en plus efficaces.

J'affichai de nouveau l'écran, préparant plusieurs images à leur dévoiler.

- D'abord des corps de combat légers, commençai-je en montrant une image, puis plus lourds, continuai-je en en montrant une autre, puis plus lourds encore, une autre image, et encore plus puissants, et encore une autre, puis des modèles immenses, encore une image montrant une machine de 15m de haut, et finalement les modèles "Titan", conclus-je en montrant une image de la citadelle, et ses deux gardiens de métal. Sauf que ça ne servait à rien. Les Kohriens continuaient, toujours plus nombreux.

Je soupira longuement, avant d'arriver aux événements récents.

- Et il y a trois jours, ils ont lancé un immense assaut. Ils étaient des millions. Nous tenions évidemment sans aucun problème, car même s'ils étaient 10.000 fois plus nombreux, nous avions des outils de défense bien plus avancés... Nos corps de combat étaient conçus pour lutter à 1 contre 1.000, et gagner sans une égratignure. Mais voilà. Kohren n'était pas mort.

Je laissai un bref silence suite à cette affirmation, avant d'expliquer :

- Il aurait dû mourir, sans notre aide, mais... Il avait trouvé un moyen. Il s'était fait passer pour un Dieu. Par rapport aux Kohriens primitifs, il avait l'air tout-puissant, et invulnérable. Ils se sont donc mis à le vénérer, et il put les manipuler en utilisant cette adoration qu'ils avaient pour lui. Vous vous souvenez de ce que je disais sur le cerveau ? Hé bien, au lieu de mettre le sien dans un corps mécanique, il vidait le crâne de ses fidèles pour placer son propre cerveau à la place. En faisant ça tous les 4 ou 5 ans il s'assurait de pouvoir survivre. En somme, il les vidait de leur âme et volait leur corps. Et vu que Kohren connaissait nos technologies, il savait aussi comment les contourner.

J'arrivai, enfin, au bout de cette histoire.

- Il a donc réussi à faire pénétrer plus de 10 millions de Kohriens enragés dans la Citadelle elle-même. Nous aurions pu les repousser, ça aurait été long, difficile, nous aurions eu des morts et des dégâts... Mais l'un des nôtres a eu peur, et la peur est toujours mauvaise conseillère. De peur, au lieu de se battre avec nous, il a décidé à la place de faire exploser toute la Citadelle. C'est complexe à faire mais c'est possible. Vous avez peut-être senti l'explosion d'ici d'ailleurs... A l'heure actuelle l'emplacement où se trouvait la Citadelle doit être un immense lac de lave ardente, entourée de terres noircies par les flammes. On suppose que Kohren et la majorité des Kohriens sont morts dans l'explosion, vu que son rayon doit approcher les 80 kilomètres... Mais sans certitude. Pour ma part j'ai eu le temps de m'échapper, mais je n'ai pas de moyen de contacter d'éventuels survivants. J'ignore combien de personnes ont eu le temps de fuir, je ne le saurai peut-être jamais.

Je finis par me relever, affichant un sourire en coin, même si j'avais en fait surtout l'air dépitée.

- Ironique. J'ai refusé d'utiliser une arme pouvant tout détruire sur 100 kilomètres de rayon sur notre ennemi. Du coup, nous avons été détruits, ainsi que tout sur 100 kilomètres de rayon. Bref... Je ne suis pas une éclaireuse. Au mieux on pourrait me considérer comme une réfugiée. Et j'ai faim.

Observant tous les présents un par un, je conclus :

- Comme je l'ai dit je suis dans un corps conçu pour faire du 1 contre 1.000, pourtant je n'ai pas cherché à tuer qui que ce soit. Mais honnêtement, attaquer Rome, qu'aurais-je à y gagner ? Je suis une pragmatique, je me fiche de la gloire ou de la conquête, c'est pour les débiles ça. Et comme vous avez dû le voir, j'aime bien parler, alors si j'éliminais tout le monde, ce serait contre-productif. Quel que soit l'angle sous lequel vous regardez les choses, il n'existe aucune raison logique qui me pousserait à vouloir vous attaquer. A vous de voir, maintenant.

Je gardai ensuite le regard sur Aquila, une bonne dizaine de seconde, avant de passer aux autres. Je me demandais bien ce qu'ils allaient pouvoir dire... Je venais probablement de perdre mon temps, mais bon j'aimais bien m'écouter parler, donc quelque part le bilan n'était pas si négatif.

(désolée pour le mégapavé ^^' face à l'agressivité d'Aquila, et Katla étant plus une diplomate qu'une combattante, elle n'a trouvé d'autre solution que d'expliquer ce qu'il s'est passé. Si c'est trop long je peux delete et on considère qu'elle n'a jamais répondu tant pis !)
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Re: [E4] Débriefing divin. [Caius, Maximus, Aquila, Camilla]

Messagepar Jupiter le 03 Avril 2013, 21:57

Spoiler: Afficher
Je verrouille ce sujet en précisant qu'il n'y a aucun soucis. Je souhaite nous en prévenir. J'ai contacté Aquila par MP pour lui demander d'attendre un petit peu avant de répondre ici ou à Rome. Au passage, elle m'a dit comprendre parfaitement la réponse de Katla et la trouve très logique (sûrement pour me rassurer suite aux dernières lignes de Katla). La joueuse me dit avec quelques smileys : Pour mon personnage, ça ne changera pas grand chose, elle est obtuse et raciste.

Je le verrouille en fait, car on fonce vers des anachronismes entre ce rp et celui au sénat à Rome. En effet, en discutant avec Tempus (Lia), tout ce que dit Katla peut être entendu malgré les précautions prises. Et Tempus pourraient arriver en retard au sénat, écrire qu'il a eu ces informations d'un soldat en échange de quelques prostituées. Du coup Tempus pourrait pourrir Caius en disant : Tu mens (Cahuzac), elle n'est pas androïde ! Caius étant un bon stratège et son joueur aussi, suite au discours de Katla, il ne l'aurait peut-être pas présenté comme androïde. Je ne souhaite pas que Caius soit discrédité au Sénat sur des informations écrites dans des RPs "après" son intervention. Je considère donc que ce RP a bien eu lieu, évidemment. Qu'Aquila va continuer de considérer Katla comme un cheval de Troie, une nemesis. Ensuite nous passons comme dans les films, un fondu au noir... Katla pendant son retour se fait assez discrète, Caius et les personnages importants de la mission (les personnages des joueurs) parlent peu et se contentent de repousser les assauts des créatures du désert qui ne les épargne pas pendant leur retour.

Je clos donc ce RP malgré sa qualité. Malgré les dons des humains et androides, je vous demande de considérer que personne en dehors des personnages présents n'a entendu le discours de Katla et qu'aucun joueur n'en a parlé à quiconque. Je répète qu'il n'y a aucun soucis et que je souhaite surtout éviter les soucis. J'espère que vous comprendrez ma décision.
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