par Sapiens Inspectoris le 12 Janvier 2013, 14:51
La partie d'échec était en place. Chacun jouant de stratégies diverses et forte intéressante. Son temps de parole était terminé, Melusine a son tour pouvait laisser entendre sa voix. Mais elle restait silencieuse, le toisant du regard. Le silence, tel un serpent, rampa un moment dans la pièce. Jusqu'à ce que la dite demoiselle finisse par se lever. Sa dague fermement empoignée, elle s'approcha d'Atris. Le moment était venu, mais il lui souriait. Tranquille et posé. Les premiers propos qu'elle lui adressa n'avait pas réellement d'importance. Ni même la position dans laquelle Melusine s'était placée au dessus de lui. Il sentit sa main lui caressa la zone du coeur, le contacrt des cuisses de la prêtresse contre les siennes, sensation très agréable s'il en est. Puis vint la morsure du fer se logeant dans sa poitrine. Sans la moindre hésitation Melusine venait de le poignarder. Mais en même temps elle l'avait toujours voulu, ne cesserais ce pour lui faire payer son indiscrétion, alors maintenant ou plus tard qu'elle importance.
Atris se retrouvait donc la poitrine perforée, mais la surprise ne brillait pas sur son visage. Pas d'avantage lorsque la prêtresse de Jupiter sortie une nouvelle dague pour lui sectionner un doigt. Pour une prêtresse elle était étrangement bien armée. Ce dernier observa ce membre chuter sur le sol, éclaboussant un sol pourtant immaculé. Voilà qui ferait pas mal de ménage à faire. Les deux individus se retrouvaient donc dans une position comique. Oui j'ai bien dit comique. Melusine au dessus de lui, lui "blesser" en apparence, tout deux maculés de sang. Etrange spectacle pour celui qui serait rentré à ce moment là, enfin si la porte était ouverte. Mais Atris ne réagissait pas face à cet assaut. Qu'avait il donc a prouver à cette jeune personne. Non, ce dernier était simplement désolé de la tournure dans laquelle se présentait la rencontre.
Mais tranquillement son regard se leva en direction de son interlocutrice lorsqu'elle reprit la parole. Elle n'avait que de la haine à son égard. Une haine maquillée derrière un visage impassible. C'est du moins que ce le jeune homme supposait. Il l'a dégoûtait et ne désirait qu'une chose, mettre à exécution sa pulsion .Quelle impulsivité dans son comportement, quelle fougue. Décidément elle ne manquait pas de ressource. Mais elle ne lui laissa par le temps de répondre poursuivant de plus belle. Lui disant qu'il était malhonnête car il pouvait être volatile envers les dieux. Irrespectueux envers celui qu'il servait. J'en passe et des meilleurs qui firent littéralement bailler le jeune homme.
- Ca y est ? Vous avez terminé votre petite crise enfantine. Vous avez dit ce que vous aviez sur le coeur à mon égard et vis à vis de mes façons de faire? J'espère que ça vous a soulagé un peu?
Atris était désolé, Melusine lui offrant un spectacle auquel il ne s'était pas attendu. Son comportement, ses propos était digne du plus capricieux des enfants. Lui reprochant sa façon d'être et de vivre, etc... Pourtant chacun était libre de vivre comme il l'entendait. Mais c'était maintenant que les choses sérieuses allaient commencer. Chacun comme je l'ai dit précédemment avait avancé ses premiers pions. Mais déjà la jeune femme avait fait une erreur, croire qu'elle connaissait la capacité du scribe.
- Sachez avant tout que je ne suis pas immortel comme vous semblez le penser. Ce privilège n'appartient qu'aux dieux et il serait blasphème car prétendre être immortel c'est prétendre être une dieux chose que je ne suis pas, mais ça vous le savez parfaitement. Ensuite vous avez supposé ou plutôt spéculé, à tord, que j'étais immortel par mes précédents propos. Ne pas avoir peur de la mort ne veut pas dire que l'on soit immortel. Votre déduction était fausse et dans la précipitation vous avez commis une erreur qui vous sera, j'en suis désolé, fatale. Mais jugez donc par vous même et regardez votre robe.
L'invitation se termina pour un regard en direction de la poitrine de la jeune femme, et plus précisément la zone du coeur. Si, sur le moment le tissus était immaculé, une tache écarlate commença à se répandre dessous, se propageant à grande vitesse. Et si vous aviez écarté le morceau de tissus vous auriez alors constaté qu'une plaie béante, de la même dimension que celle d'Atris s'était créée à cette endroit.
- Et maintenant votre doigt.
Tranquillement il tourna la tête en direction du principal concerné autour duquel commença à se dessiner un cercle tracé dans la chair avant qu'il ne tombe à son tour sur le sol. Elle avait foncé tête baissé, elle qui pourtant devait faire preuve de sagesse. Elle en payait désormais le prix. Silencieusement, Atris se saisit du manche de la dague logée dans sa poitrine pour l'en retirer. Miraculeusement, plus la dague s'enlevait et plus la plaie se refermer pour ne laisser aucune trace de son passage. La regardant un instant il la lança un peu plus loin. Avant de poser son regard sur Melusine.
- Effectivement, il reste bien cinq minutes prêtresse de Jupiter, cependant à la fin de ce décompte celui qui sortira vivant de cette pièce n'est pas celui auquel on aurait pu s'attendre.
Leur position n'avait pas changé, elle toujours au dessus le lui, dague en main, lui tranquillement assit. Oh il savait qu'elle n'avait pas peur, elle était assez forte de caractère pour ça. Et Atris devinait aisément que jusqu'au bout, avant que la dernière goûte du sang de la jeune femme ne s'échappe de sa blessure à la poitrine, elle resterait fière. Il respectait cela.
- Sachez que si j'avais voulu vous tuez je l'aurais fais depuis bien longtemps. Mais vous êtes quelqu'un de valeur aussi je n'en vois pas l'intérêt. Vous me critique, c'est votre droit. Vous ne m'aimez pas, je ne suis pas là pour ça. Cependant je vous interdit de mettre en doute ma fidélité envers Jupiter. Ce n'est pas parce que vous en êtes la prêtresse que cela vous permet de juger qui est digne du roi des dieux ou nous. Vous employé le "nous" lorsque l'on parle de Mettius, mais qui est ce "nous"? Vous faites de votre subjectivité une généralité. En quoi mettre en doute l'homme au pouvoir est ce critiquer Jupiter? Mettius a été choisi par des hommes pour gouverner Rome et non par Jupiter lui même. Révisez un peu votre histoire très chère. Aussi je me répète, associer Jupiter à Mettius est une offense au roi des dieux.
Les lois de Rome? Il était présent lorsqu'elles furent créées. L'élection de Mettius? Il était aussi là lorsqu'elle eut lui. Et Jupiter n'avait été qu'un prétexte pour Mettius supplémentaire afin de favoriser son élection. Si un autre dieu avait été le roi des divinités vous aurez pu être sur que Mettius l'aurait "prié" pour arriver à ses fins. Alors osez sous entendre que cet homme fou avait été choisi par Jupiter pour gouverner cette ville était un affront aux oreilles du scribe.
- Mais cette joute ne sert à rien car chacun tanquera sur ses positions, persuadé qu'il a raison et que l'autre à tord. Alors pour vous montrer ma bonne foi, vous prouvez que je ne suis pas cet être volatile que vous imaginez je vous écoute. Spéculez sur ce qui se passe dans le désert ne servirait à rien puisque je sais exactement ce qui si passe. Dites moi ce que vous voulez savoir et je vous répondrais. Mais faites le vite car à la vitesse ou vous perdez du sang l'inconscience ne devrait plus trop tarder.
Il n'avait rien à cacher, sauf certaines parties bien précise. Pour le reste, elle pouvait lui demander ce qu'elle voulait. Mais lui aussi voulait les réponses. Cependant Atris se devait de faire le premier pas pour prouver qu'il était honnête.
- Dans le désert deux nouvelles divinités se sont éveillée. Sortie des eaux, Vesta déesse du foyer et Neptune dieux des mers sont revenus dans notre monde. Mais avant de poursuivre, répondez à ma précédente question car si vous ne l'avez pas prise au sérieux je suppose que c'est parce que vous avez pensé qu'il ne s'agissait que d'un prétexte pour vous approcher. Or cela pourrait avoir un rôle déterminant avec la suite de mon récit. Alors je vous pose une nouvelle fois la question prêtresse de Jupiter. Notre dieu est il le créateur de cette secousse ayant ébranlé la ville de Rome dernièrement?
Cette fois ci le ton n'était enjoué ou malicieux, mais sérieux et d'une profonde gravité. Son regard n'était plus cabotin ou espiègle, mais concentré et mature. Le jeune homme aurait très bien pu passer outre la prêtresse de Jupiter et adresser directement ses prières à ce dernier. Cependant pour un évènement de cette importance, il avait voulu faire cela de façon discrète, dans les règles, en allant voir celle qui représentait le plus Jupiter. Il avait bousculé le protocole, mais maintenant vous en connaissez les raisons. Le sang de la blessure de la prêtresse de Jupiter se répandait trop rapidement sur sa tenue, des gouttes perlant sur les cuisses de ce dernier. Et Atris voulait des réponses avant que la vie ne quitte le corps de celle qui avait cherché à le tuer.