Merci à Deserta pour sa permission de la jouer
Les affaires marchent bien. Très bien même. Bon, la marchandise reste difficile à trouver mais je ne me plains pas. Le « contrat » passé avec l'étrange créature trouvée me laisse le champ libre. D'ailleurs, Deserta doit être occupée à récupérer quelques créances en mon nom. Certains vont avoir une surprise de taille et je m'en réjouis d'avance. Bon, faut que je prépare les machines pour la vente moi. La dernière rentrée ne va pas me rapporter grand chose mais au pire, je l'offrirai à Deserta pour jouer avec.
Bon, faut quand même que je vois quoi en faire. Faut dire qu'il est pas de première jeunesse le mâle même si très réussi d'un point de vue visuel. Pour le caractère par contre, c'est pas ça... Va falloir qu'il apprenne à la fermer lors de la vente. Je ne peux tout de même pas le vendre inerte. Quoi que ses pièces pourraient servir. Pas idiot tient comme solution. Je vais y réfléchir sérieusement si je parviens pas à le vendre autrement.
--Va ouvrir la porte toi !La machine galope pour obéir, ça m'amuse. La journée s'annonce chaude. Je place les femelles en bonne position. Du moins les plus potables. Deux restent en remise pour mon usage personnel. Pas franchement bandantes mais pour me vider, ça me suffit. Bon, faut quand même que je vérifie la dernière acquisition et que je fasse sa fiche moi. Je hais la paperasse ! Allez, un peu de courage. Direction la zone de stockage pour machines récalcitrantes, le rapport fourni avec le mâle.
Nom : Hamilcar, mâle, âge incertain, accusé de meurtre. Ça, je le savais mais je l'ai acheté sans attendre le jugement. Quelques pots de vin ont suffi. Le réinitialiser ? Et puis quoi encore ! Hors de question que je mette du fric dans cet androïde. Il sera vendu en l'état. De toute façon, il me rapportera donc le reste, je m'en fous pas mal. Je vais bien trouver un pigeon qui en voudra. Une silhouette se faufile dans mon bureau... La vache, elle a déjà fini ! Joli ! Elle mérite bien sa maison celle-là. Elle, c'est Deserta qui se sauve sans rien demander.
--Tu va apprendre à te taire si tu veux sortir d'ici debout toi !La machine me hait mais je m'en fous. Allez, examen de routine pour voir si tout est correct. Tout est passé au crible. Qu'il gueule, ce n'est pas mon problème. Son créateur est un génie dans son genre. Je comprends comme il a échappé aux patrouilles sans problème. Même moi, il m'aurait sans doute duper. Je palpe le tout, prenant quelques notes. Bon, pour le vendre, va falloir que je bouge de là. Et bien non, il va rester là. Il y a toujours un client pour demander un truc exotique.
--Si t'es pas vendu dans trois jours, Deserta te démembrera avec plaisir !Je sais que la demoiselle est venue l'observer. Manquerait plus qu'elle veuille une machine pour elle d'ailleurs ! Les premiers clients se présentent, les ventes vont commencer. Deux femelles trouvent preneurs. Faut dire que dociles comme elles sont, ils vont bien s'amuser avec. En train de ranger les papiers quand je réalise que le mâle est toujours ici. Personne ne s'intéresse à lui. Bon, changement de cap !
--Allez, en cage que je puisse t'exposer demain !Je sais qu'il ne dispose pas de capacité de combat mais méfiance. La cage est amené à lui. Reste à l'y faire rentrer sans casse maintenant et ça... C'est pas gagné. Une ombre se matérialise à mes côtés. Faut vraiment que je lui explique que ce n'est pas à faire. Elle l'observe, concentrée. Un sourire se dessine sur mon visage, malsain.
--Alors la machine, tu vas sagement y rentrer ou je la laisse faire ?Inutile de préciser que la demoiselle trépigne d'impatience.